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18 août 2025
COUPE ARABE, UN FACE A FACE TUNISIE- L'ALGERIE
Les équipes nord-africaines ont dominé la Coupe arabe de football au Qatar, s'achevant par une finale entre la Tunisie et l'Algérie, samedi, à un an de la finale de la Coupe du Monde
Les équipes nord-africaines ont dominé la Coupe arabe de football au Qatar, s'achevant par une finale entre la Tunisie et l'Algérie, samedi, à un an de la finale de la Coupe du Monde organisée dans cet émirat du Golfe.
Les deux équipes se sont imposées in extremis en demi-finales face à deux mastodontes du ballon rond dans la région, la Tunisie victorieuse contre l'Egypte (1-0) et l'Algérie ayant poussé le pays-hôte vers la sortie (2-1).
EGALITE DES SEXES, LE NIGERIA REJETTE UN PROJET DE LOI
C’est la troisième fois en cinq ans. Au Nigeria, le Sénat vient une fois de plus de rejeter un projet de loi censé promouvoir l’égalité des sexes, en citant des préoccupations socioculturelles et islamiques.
C’est la troisième fois en cinq ans. Au Nigeria, le Sénat vient une fois de plus de rejeter un projet de loi censé promouvoir l’égalité des sexes, en citant des préoccupations socioculturelles et islamiques. Car selon certains sénateurs, cette loi irait à l’encontre des principes de leur religion. Le projet de loi controversé prévoyait de punir toute discrimination fondée sur le sexe ou le statut matrimonial. Il visait aussi à améliorer les lois concernant les violences faites aux femmes.
Sauf que le Nigeria est un des pays où le taux de femmes en politique est le plus bas au monde. Le Sénat est majoritairement masculin, avec seulement 7 % de femmes. Par ailleurs, dans le classement mondial des pays avec des femmes élues au Parlement, le Nigeria occupe la 180è place sur 192. C’est beaucoup moins qu’au Rwanda par exemple, qui occupe la première place avec plus de 60 % de femmes députées.
Le sénateur à l’origine de ce projet de loi, a promis de faire une autre tentative, affirmant qu'il avait le soutien de 62 des 108 sénateurs.
FRAPP ET Y EN MARRE EXIGE LA LIBERATION DE KILIFEU
Les mouvements Frapp et Y’En A Marre ont organisé, ce vendredi, un rassemblement citoyen sur les allées du Centenaire (place Vieux Sing-Sing Faye). C’est pour dire non au fonctionnement de la justice sénégalaise.
Les mouvements Frapp et Y’En A Marre ont organisé, ce vendredi, un rassemblement citoyen sur les allées du Centenaire (place Vieux Sing-Sing Faye). C’est pour dire non au fonctionnement de la justice sénégalaise. Les activistes soutenus par la société civile ont, lors de cette manifestation pacifique, exigé la libération du rappeur Kilifeu arrêté dans le cadre d’une affaire de trafic de passeports. Il faut dire que toutes les organisations "victimes d’injustice" ont également pris part à cette manifestation pour montrer leur colère.
Il s’agit de l’Association professionnelle des régies publicitaires du Sénégal, le collectif des chauffeurs et secrétaires des CEDA du Sénégal, le collectif général des artisans et du secteur informel, le Collectif pour la défense des intérêts de Médina Wandifa, le mouvement des ex travailleurs de Huawei, les ex-travailleurs de Transplast, le cadre de concertation des réfugiés mauritaniens au Sénégal, le Collectif des Centres de traitement des épidémies, le Collectif des familles de détenus, la coalition citoyenne le peuple, le mouvement Frapp, Jammi Réew mi, Lcis, LD Debout, Sénégal Notre Priorité, le Syndicat des travailleurs des boulangeries, pâtisseries et des restaurants du Sénégal, le mouvement Y’en a marre, la coalition Yewwi Askan Wi.
Prenant part à cette manifestation pacifique, Dame Mbodj, a révélé qu’un deal grave se tramerait entre l’Etat du Sénégal et le leader mondial de la communication extérieure, l’entreprise française JCDecaux. « L’Etat du Sénégal veut tuer les régies publicitaires sénégalaises, pour offrir le marché au géant français JCDecaux », a dit le syndicaliste qui apportait son soutien à l’Association des professionnels des régies publicitaires du Sénégal (Aprp). Sur ce, il invite les professionnels sénégalais du secteur à s’y opposer. Lors du rassemblement de Y en a marre et de Frapp, ce vendredi, les activistes sont revenus sur le slogan « Yoona Ngui Gëng ! ». A les croire, nous avons une justice à deux vitesses. Et le président Macky Sall et son gouvernement ne font rien pour sortir les sénégalais de la misère.
INTELLIGENCES BOOK CLUB, LA LEÇON HUMANISTE DE SOULEYMANE BACHIR DIAGNE
Pour encourager les jeunes à lire et soutenir les auteurs, Amy Sarr Fall a lancé l’initiative « Intelligences Book Club », une rencontre mensuelle d’échanges entre des jeunes et des auteurs qui évoquent leurs œuvres.
Pour encourager les jeunes à lire et soutenir les auteurs, Amy Sarr Fall a lancé l’initiative « Intelligences Book Club », une rencontre mensuelle d’échanges entre des jeunes et des auteurs qui évoquent leurs œuvres. Pr Souleymane Bachir Diagne était à l’honneur, ce vendredi, au Musée des civilisations noires. Alors que son livre « Le fagot de ma mémoire » était au cœur des discussions, le philosophe sénégalais a saisi l’occasion pour annoncer la parution de son prochain livre, en mars prochain.
« Le fagot de ma mémoire a eu un succès auquel je ne m’attendais pas. Je me disais cela intéressera mes amis, ma famille. Ça n’a pas été le cas. Ce livre a été porté. Des amis français m’ont dit, ‘’mais tu ne devrais pas t’en étonner. Parce que ce message que tu as, à la fois sur un Islam des lumières et également sur cette exigence d’universalité de faire l’humanité, ça correspond à ce qu’en philosophie, on appelle l’esprit de notre temps’’. Ce qui risquait de m’arriver, c’aurait été d’être écrasé moi-même par le fagot de ma mémoire. Parce qu’il aurait dépassé la perspective qui était la mienne en l’écrivant. Donc, ce qu’il fallait que je fasse, c’est en écrire un autre », a-t-il expliqué, soulignant qu’il a déjà terminé ce manuscrit. En attendant sa parution prévue en mars, « cet engagé de la pensée » s’est soumis à son exercice favori, séduisant son auditoire essentiellement composé d’élèves et d’étudiants, à côté d’amis et d’anciens élèves de l’auteur dont El Hadji Hamidou Kassé, ministre conseiller en Art et en Culture auprès du chef de l’Etat, Macky Sall.
Pour rappel, « le fagot de ma mémoire » retrace l’itinéraire du philosophe sénégalais de Saint-Louis à New York, en passant par Ziguinchor, Dakar et Paris. Cinq villes sur trois continents que rien ne semble lié à première vue mais qui constituent des lieux de rencontres et de brassages d’hommes de cultures et de religions différentes. D’où l’exigence d’universalité de l’auteur !
Son discours sur l’universel
En effet, livrant le fond de sa pensée, il défend plus que jamais l’universel : « Dans le Coran, il est dit que Dieu voudra créer des tribus différentes pour que vous vous entre-connaissiez. C’est-à-dire que des différences ont été établies, culturelles, de langues, mais la différence doit être une raison d’aller vers l’autre, d’essayer de connaître l’autre. Tout se passe comme si Dieu nous confiait la responsabilité, à nous humains, à partir de ces tribus, de créer l’humanité. L’humanité n’est pas un État, c’est une tâche. Nous avons le devoir et la tâche de devenir humain individuellement et de devenir humains collectivement. C’est-à-dire que je réalise mon humanité individuelle en aidant à la réalisation collective que nous devons constituer. »
Dans son argumentaire, le spécialiste de la philosophie islamique et professeur aux départements de français et de philosophie de l’université Columbia de New York, a tenté de réveiller ce « réflexe académique », chez les apprenants, celui « de toujours chercher à comprendre » et « ne pas s’indigner », tout simplement. La preuve, a-t-il rappelé, « c’est ce que j’ai rencontré dans mes enseignements sur l’Islam, (aux États-Unis) qui n’ont eu jamais autant de succès qu’après le 11 septembre (2001) ».
MONDIAL U20, L'EQUIPE FEMININE ENGAGEE POUR LA QUALIFICATION
L’équipe du Sénégal U20 féminine vainqueur de la manche aller contre celle de la Guinée 2-0 veut se donner tous les moyens pour atteindre le dernier tour qualificatif à la Coupe du monde de la catégorie
Dakar, 17 déc (APS) – L’équipe du Sénégal U20 féminine vainqueur de la manche aller contre celle de la Guinée 2-0 veut se donner tous les moyens pour atteindre le dernier tour qualificatif à la Coupe du monde de la catégorie, ont assuré ses responsables à l’APS.
’’C’est à nous de prendre le jeu à notre compte et résumer le match en première période’’, a déclaré l’entraîneur, Aicha Henriette Ndiaye, ajoutant : ’’Nous ne pouvons plus dire que nous n’avons aucune idée de notre adversaire qui a de grandes qualités’’.
Le Sénégal a gagné la manche aller 2-0 face à ’’une équipe agressive de la Guinée qui ne lâche rien’’, a ajouté la technicienne qui quittera Dakar pour Conakry.
L’ancienne capitaine de la sélection nationale féminine et présidente de la Commission du football féminin, Seyni Ndir Seck, abonde dans le même sens.
’’Ce ne sera pas un match facile. Nous avons gagné la première période à Dakar. Il reste une autre à Conakry. Il faut jouer le
match à fond’’, a-t-elle soutenu, soulignant que les filles auront besoin d’être concentrées au maximum.
Après avoir éliminé le Mali (4-2 et 1-1), le Sénégal a remporté la manche aller (2-0) et jouera contre la Guinée, samedi.
En cas de qualification, l’équipe féminine U20 jouera contre le vainqueur de la confrontation entre le Maroc et la Gambie.
Lors de la manche aller, le Maroc avait gagné à domicile 3-1.
LA DOUANE SAISIT UNE IMPORTANTE QUANTITE DE FAUX MEDICAMENTS A KAOLACK
Les unités douanières de la subdivision des douanes de Kaolack (centre) ont saisi de faux médicaments d’une valeur de 27 millions 740 mille de francs CFA et 350 kilogrammes de chanvre indien d’une valeur de 28 millions de francs CFA
Kaolack, 17 dèc (APS) – Les unités douanières de la subdivision des douanes de Kaolack (centre) ont saisi de faux médicaments d’une valeur de 27 millions 740 mille de francs CFA et 350 kilogrammes de chanvre indien d’une valeur de 28 millions de francs CFA a appris l’APS, vendredi.
’’Cette saisie entre dans le cadre de l’opération +bouclage des couloirs+ initiée par le colonel Bourama Diémé, directeur régional du centre’’, a précisé le communiqué reçu des Douanes.
La même source a indiqué que ’’dans la nuit du 15 au 16 décembre 2021, les hommes du lieutenant El Hadji Sokhna, chef de la brigade commerciale de Keur Ayip (département de Nioro) ont découvert dans une maison désaffectée à Lour Escal (département de Kounghuel) un important lot de médicaments, des produits de la marque protégée +vitfe+’’.
Elle rappelle que dans ce lot de faux médicaments d’une valeur de 27 millions 740 mille de francs CFA, deux pots de comprimés, d’un poids de 110 grammes ont été testés positifs à la morphine.
Le document ajoute qu’au niveau du pont Serigne Bassirou Mbacké sis à Kaolack, ’’les douaniers ont saisi cinq colis de chanvre indien variété ’green’ d’un poids total de 350 kilogrammes estimé à 28 millions de francs CFA’’.
’’Le dispositif de l’opération bouclage des couloirs sera renforcé les jours à venir au niveau des différents corridors pour un respect strict de la règle de la conduite en douane. Et, ceci pour une meilleure prise en charge des marchandises à dédouaner’’, assure t-on.
LE CINÉMA, UN ESPACE DE RENCONTRES ET DE DIALOGUE
La sixième édition du festival international du film de Bruxelles (FIFB) organisée à Dakar, du 15 au 18 décembre, montre que le cinéma est un espace de rencontres et de dialogue, a souligné Hubert Roisin, l’ambassadeur de Belgique au Sénégal.
Dakar, 17 déc (APS) – La sixième édition du festival international du film de Bruxelles (FIFB) organisée à Dakar, du 15 au 18 décembre, montre que le cinéma est un espace de rencontres et de dialogue, a souligné Hubert Roisin, l’ambassadeur de Belgique au Sénégal.
’’Le cinéma rassemble des gens, leur permet de dialoguer et c’est dans ce sens que la première exportation du festival international du film de Bruxelles à Dakar est un évènement qui soutient cette idée que le cinéma est un espace de dialogue et de rencontres’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors d’une rencontre à sa résidence où il a reçu les invités du festival international du film de Bruxelles ouvert mercredi au complexe cinématographique Sembene Ousmane du Magic Land. La manifestation s’est tenue pour la première fois hors de la Belgique.
’’Le cinéma, c’est surtout des échanges entre Dakar et Bruxelles. Des rencontres entre les réalisateurs sénégalais Katy Léna Ndiaye Pape Bounama Lopy et Khardiatou Sow et leurs homologues de la Belgique Christophe Rolin, Lionel krouss entre autres’’, a t-il dit.
Selon lui, ’’le FIFB est convaincu que le cinéma peut être un fantastique moyen de découvrir l’autre, d’ouvrir des espaces de dialogues formidables permettant de mener à terme à des liens biens plus forts entre partenaires, amis, entre frères et sœurs’’.
Hubert Roisin a souligné que l’objectif de ce voyage de Bruxelles à Dakar est de ’’proposer à un large public de nouveaux acteurs, cinéastes, de nouvelles thématiques issues des quatre coins de l’Afrique’’.
’’Le Festival international de Bruxelles se veut un acteur dynamique de la diversité culturelle et du vivre ensemble à travers une sélection de films issue des cinq continents’’, a- t-il dit.
L’ambassadeur a rappelé la signature d’un accord de coproduction entre la République du Sénégal et la Fédération Wallonie Bruxelles, l’entité francophone belge, lors de la visite du président Macky Sall en Belgique en avril dernier.
Pour le Sénégalais Papa Sall, un des initiateurs de ce festival, le choix de Dakar pour la délocalisation de la manifestation, était naturel, car dit-il, ’’le Sénégal est un pays de cinéma depuis les pionniers et c’est mon pays de naissance aussi’’.
Selon lui, le FIFB sera désormais itinérant et sera organisé dans d’autres pays africains en alternance avec Bruxelles.
La sixième édition du festival international du film de Bruxelles à Dakar met en compétition dans la catégorie internationale cinq longs métrages et autant de courts.
On peut citer, entre autres, ’’La Nuit des rois’’ de Philiphe Lacôte (Côte d’Ivoire), ’’Feathers’’ de Omar El Zohairy (Egypte) tanit d’or aux journées cinématographiques de Carthage 2021.
Il y a aussi ’’Bendkins’’ de Narcisse Wandji (Cameroun), ’’Sër bi, les tissus blancs’’ de Moly Kane, ’’5Etoiles’’ de Mame Woury Thioubou (Sénégal).
Le jury est présidé par l’acteur et chanteur belge Marc Zinga.
La compétition ciné-jeunes met dix films en lice avec un jury présidé par le cinéaste Moussa Touré.
Le Festival du film de Bruxelles a rendu hommage à son ouverture au doyen des cinéastes sénégalais Ben Diogaye Bèye en donnant son nom à un des sièges de la salle Djibril Diop Mambety du complexe cinématographique Sembene Ousmane.
CAN 2021, LA CAF ET LE CAMEROUN PRENNENT DES MESURES CONTRE LA COVID
Le Cameroun et la Confédération africaine de football de football (CAF) ont voulu rassurer les équipes et la communauté du football mondial en présentant des mesures contre la Covid-19 à l’occasion de la CAN prévue à partir en janvier.
Dakar, 17 déc (APS) – Le Cameroun et la Confédération africaine de football de football (CAF) ont voulu rassurer les équipes et la communauté du football mondial en présentant des mesures contre la Covid-19 à l’occasion de la CAN prévue à partir en janvier.
’’Dans un souci d’objectivité et de neutralité et en vue de garantir les mesures de confiance de part et d’autre, la CAF va faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement’’, rapporte le communiqué publié à l’issue de la conférence de presse commune tenue jeudi entre la CAF, le Comité d’organisation et le gouvernement camerounais.
Selon la même source, ’’les supporters ne pourront accéder aux stades dans lesquels se joueront les matches de la CAN que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72h ou d’un TDR anti-génique négatif de moins de 24h’’.
Dans son dernier communiqué, l’ECA (l’Association des clubs européens) de football s’est insurgé contre la tenue de la CAN 2021 en avançant les risques de contamination.
Durant le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) tenu du 16 janvier au 7 février dernier, des sélections comme celle de la RD Congo, avaient rué dans les brancards laissant entendre le pays hôte avait manipulé les résultats de ses joueurs et membres du staff technique.
Opposée au pays organisateur en quart de finale, la RD Congo s’était vue signifier que 13 membres de sa délégation dont l’entraîneur, Florent Ibenge, étaient positifs au Covid-19.
Mais après une contre-expertise, il s’est trouvé que seuls deux joueurs et un membre de l’encadrement médical étaient positifs, ce qui avait fait sortir de ses gonds le coach congolais.
’’C’est scandaleux. Cela signifie qu’on a placé à l’isolement des personnes qui n’étaient pas malades, que des joueurs n’ont pas pu s’entraîner alors qu’ils étaient en capacité de le faire, et donc de jouer’’, avait protesté le sélectionneur de la RD Congo dont certains joueurs avaient été mis en quarantaine dès le premier tour.
DANS LA GALÈRE DES BOUCHERS DE L'ABATTOIR DE BIGNONA
Malgré les efforts qu’ils font pour approvisionner le marché, ces hommes sont laissés à eux-mêmes, même s’ils tentent de s’organiser à l’interne
Les bouchers de l’abattoir de Bignona ruminent leur colère à cause notamment de leur cadre de travail dégradé où s’entassent les déchets quotidiennement. Malgré les efforts qu’ils font pour approvisionner le marché, ces hommes sont laissés à eux-mêmes, même s’ils tentent de s’organiser à l’interne.
Sur la piste en latérite qui mène vers Mangoulène, Kagnarou, Sindian…en plein cœur du Fogny, trois solides jeunes conduisent à la course deux taureaux aux cornes peu pointues. Ces trentenaires, vêtus d’habits légers, ne sentent ni le froid encore moins la fatigue malgré un ciel couvert de brouillard matinal. Ici, les minutes et les secondes sont précieuses. Avant 8 heures, la viande de ces bœufs doit être accrochée dans les différents points de vente de la commune. Et le boucher Ibrahima Diallo, environ 50 ans, en est conscient. Debout devant la porte, les mains croisées derrière, ce bout d’homme au boubou traditionnel bleu et au chapeau bien ajusté attend impatiemment les bêtes qui doivent aller à l’abattoir.
À ses côtés, une meute de chiens. Ces carnivores n’ont peur de personne. Ils se faufilent entre ce petit monde pour ramasser tout ce qui peut atterrir dans leurs estomacs. Parfois, les charognards, perchés sur les branches d’un arbre mort, atterrissent en groupe dès qu’une panse est dépouillée et déversée. Ainsi, autour de cette odeur nauséabonde, c’est la rivalité entre chiens et animaux nettoyeurs. Cette ambiance rythme, chaque jour et chaque semaine, l’enceinte de l’abattoir de Bignona, sous l’indifférence totale des véritables maîtres du lieu qui sortent presque chaque instant pour aiguiser leurs couteaux sur la dalle de la fosse dépourvue de couvercle.
« Nous sommes là depuis 6h 30mn pour finir à 8 heures », soupire le jeune boucher Mafousse Diémé. Les habits maculés de sang, dans un français limpide, il ajoute : « On ne progresse pas dans le travail. Nous sommes sous-payés par rapport à ce que nous faisons, 7000 FCfa, vous voyez ! »
De l’autre côté, les voix se lèvent. Ibrahima Diallo, insatisfait de l’état du lieu, s’en prend à une des responsables du nettoyage. « Nous avons besoin que le lieu soit propre puisque la viande qui sort d’ici est destinée à la consommation. Donc focalisez-vous sur l’hygiène », déclare-t-il en précisant que les panses et intestins doivent être jetés par ceux qui sont chargés du dépeçage.
À vrai dire, cet abattoir n’existe que de nom. Ici, il manque de tout, à part les quatre murs qui forment le bâtiment et les quelques portes rouillées qui résistent encore. L’association qui prend en charge le local est tombée en léthargie. Cette entité qui regroupe les bouchers n’a jamais pensé améliorer ou réfectionner une quelconque installation. La commune également ne s’intéresse nullement à cet abattoir. Aucune taxe n’est prélevée, aucun investissement n’est non plus effectué.
Mais depuis quelques mois, Sékou Diallo, la quarantaine révolue, veut relancer ladite association. Ce dernier, à qui les autres membres ont confié ce travail, a d’ores et déjà entamé le diagnostic des priorités. « J’avoue que le problème majeur, c’est le local parce qu’il n’est pas adéquat pour un abattoir. Le site est marécageux et puis il n’y a pas un réseau d’évacuation de déchets », a-t-il fait savoir.
« En période d’hivernage, les voitures n’arrivent même pas à franchir le portail à cause des inondations. Les jeunes sont alors obligés de transporter la viande par les épaules jusqu’au niveau des véhicules », ajoute, dans la même veine, son camarade Ibrahima Diallo. Pour M. Diallo, « l’ancien abattoir est le meilleur. Il pouvait être rénové afin que les déchets soient évacués très facilement vers le marigot ».
Debout autour du feu, un autre boucher, Mounirou Ba (nom d’emprunt), fustige la défection des canaux devant conduire les déchets jusqu’aux fosses. Selon le sieur Bâ, «il n’y a pas une véritable politique locale pour assainir les lieux d’abattage ». Si dans certaines localités pour déterminer le poids, donc le prix, le bœuf est pesé avant l’abattage, tel n’est pas le cas dans cet abattoir. « Nous regardons l’animal pour estimer le poids. Généralement on s’en sort, mais j’avoue qu’il arrive qu’on loupe et enregistre un manque à gagner de 50.000 FCfa voire plus », relate notre interlocuteur.
Dans l’espoir d’améliorer les conditions de travail et la salubrité, les membres de l’association ont fixé une taxe de 1000 FCfa pour toute personne qui abat sa bête. Toutefois, ils plaident que cet abattoir soit modernisé pour le bien des populations.
LA NOUVELLE VIE DE FATOU NDIAYE
Dans la perception populaire, elle est passée de Che-Guevara à proche du système qu’elle dénonçait. Sa langue est devenue moins acerbe, elle fréquente chanteurs, danseuses et influenceurs, tout en criant sa proximité avec Antoine Félix Diome
Dans la perception populaire, elle est passée de Che-Guevara à proche du système qu’elle dénonçait. Sa langue est devenue moins acerbe, elle fréquente chanteurs, danseuses et influenceurs, tout en criant sa proximité avec Antoine Félix Diome. Mais contre l’impression que son attitude renvoie, Fatoumata Ndiaye dite Fouta Tampi se défend.
De Fouta Tampi, elle est passée à Fouta Tampaani. Sur les plateaux télé, Fatoumata Ndiaye disait, à qui voulait l’entendre, que son terroir était oublié de tous les gouvernements du Sénégal. Celui de Macky Sall qui n’était pas non plus en reste, n’avait pas été épargné par ses quolibets… Seulement, la coordonnatrice du mouvement contestataire semble n’être plus «Tampi» pour ne pas dire «fatiguée». Elle mène maintenant une vie de star. Les principes, les combats pour Fouta ? Fouta Wéli. Des observateurs, telle que la journaliste Aissatou Diop Fall, avaient crié leur tristesse et leur compassion pour celle chez qui, on avait commencé à déceler un changement de discours. Et de veste. Fatoumata Ndiaye, quelques mois avant ces changements, disait pourtant que Macky Sall avait trahi son Fouta. Aucune réalisation de la part du président et de son gouvernement. Mais, c’était au début, lorsqu’elle brandissait encore sa casquette de révolutionnaire sur certains plateaux. Peu de temps passera et on l’entendra louer un début de réalisation : la coordonnatrice du mouvement qui a atteint une aura quasi nationale en peu de temps avait été ainsi contactée, directement, par le ministre Mansour Faye, qui lui a annoncé le début des travaux. Une route…
«Distributrice automatique de billets de banque, amie des ministres et des stars»
En l’espace de quelques mois, une chose et son contraire : elle est passée de la posture d’une révolutionnaire qui nie toute action du gouvernement à celle d’un acteur au discours plus adouci. Mieux, elle est aussi devenue «distributrice automatique» de billets de banque et «amie de ministres.” La vidéo ne saurait mentir : c’est bien elle devant le flash de Niang Kharagne Lo. C’est bien Fatoumata Ndiaye qui exulte quand l’influenceur la surnomme « Fouta tampani » (Fouta n’est pas fatiguée). Elle ne semble plus fatiguée en effet. Fatoumata Ndiaye a compté cash dix billets de dix-mille francs pour les offrir à Niang. C’est encore elle qui a évoqué son rapprochement avec Antoine Félix Diome, ministre du gouvernement sur qui elle tirait à boulet rouge, après avoir gâté celui qui le filmait. Il y avait sur place l’ancienne danseuse Ndèye Guèye. Réunion de stars quoi…
Aussi, la Che Guevara d’hier se paie le luxe d’être chantée (et de distribuer des billets aussi) par Wally Seck. Fouta Wély et Fatou se défend de la perception que l’opinion s’est faite d’elle. Elle s’explique : « Peut-être les gens ne sont pas au courant de ma relation avec Ndèye Guèye, mais cette dernière m’a pratiquement élevée. C’est ma grande-sœur. Elle connaît tout de moi et on discute de tout », dit-elle, s’exprimant au sujet de la vidéo qui est devenue virale sur les réseaux sociaux. Niang Kharagne Lo était juste de passage chez elle et c’est grâce à une de leur amie en commun, Amina Ndoye que le Link entre eux, a été établi. Au moment de rentrer, il a demandé à ce qu’elle lui offre de l’argent. C’est ainsi que celle qui dénonçait le mal-être de son Fouta natal a entrepris de lui remettre de l’argent. «A ma grande surprise, il a pris la scène en vidéo et l’a publiée sur les réseaux sociaux», précise t-elle.
«C’est Wally Seck lui-même qui m’a remis l’argent que je lui ai donné sur scène»
Elle revient sur sa relation avec Antoine Félix Diome. «Effectivement, c’est mon frère et c’est mon ami. On se voit beaucoup et je suis sa petite-sœur. » Mais, à l’en croire, «cela n’a rien à voir», parlant de l’engagement qui l’a fait connaître et de sa proximité avec certains membres du gouvernement.
Ce n’est pas pour autant qu’elle nie avoir reçu de l’argent de Antoine Félix Diome. «Si je devais estimer ce qu’il m’a offert comme argent, dit la dénonciatrice virulente d’avant, ça ne dépasse pas un million de francs CFA.» Quid de l’argent qu’elle distribuait au concert du fils de Papa Thione ? «C’est Wally Seck lui-même qui m’a donné l’argent», renseigne-t-elle, tout en soulignant, dans la foulée que le chanteur et elle ne se connaissent même pas et qu’ils ne se sont vus, pour la première fois, que le jour du concert où elle le couvrait d’argent.
Du reste, elle réfute la thèse selon laquelle, elle aurait rejoint le cercle restreint des peoples. «Je suis juste victime des feux des projecteurs. D’ordinaire, je n’aime même pas sortir et fréquenter certains endroits. La fameuse soirée de Wally Seck avait été organisée par Nogaye Diaw, une grande amie à moi, elle est aussi ma couturière. Je ne pouvais pas ne pas y assister par égard pour elle. Ceci dit, la coordonnatrice du mouvement Fouta Tampi soutient toujours être dans la lancée de ce qui a fait son nom. «Je suis sur le terrain et bientôt on verra quelque chose de nouveau. On est dans les préparatifs d’une tournée pour ce vendredi et nous aurons un grand rassemblement pour dimanche prochain, à Podor.» Elle a une vie privée et la réclame, de même qu’elle s’offusque du fait que le Sénégalais aime chercher des poux dans la tête d’autrui. Aussi dit-elle ne pas se payer la tête de ceux et celles qui ont cru à son discours et adhéré à la philosophie «tampiste» qu’elle incarnait, en la troquant avec quelques liasses. Fatoumata Ndiaye Fouta Tampi se déclare commerçante et soutient vivre de son commerce. «Personne n’est derrière moi», termine-t-elle, pour se défendre de ceux et celles qui, selon elle, parlent par simple envie de parler…