Le démarrage du projet de construction et d’équipement des Lycées professionnels en Agriculture et en Agroalimentaire (LPAA) n’attend que la signature du ministre de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Mais le promoteur devra encore garder son mal en patience. Car, selon lui, des proches de Dame Diop lui réclament 10 millions FCFA contre la signature de leur patron.
Il faut le constater pour le regretter : investir au Sénégal, surtout pour les investisseurs locaux relève d’un véritable parcours du combattant à cause du comportement de certaines autorités étatiques dont les intérêts personnels semblent primer sur ceux de la nation.
Pour preuve, le promoteur, qui a eu l’excellente idée de mettre en place le projet de construction et d’équipement de six Lycées professionnels en Agriculture et en Agroalimentaire (LPAA), a toutes les difficultés du monde pour le matérialiser. Pourtant, le projet a été béni par le Président Macky Sall lors d’un conseil des ministres et le locataire du Palais avait donné son accord.
Ainsi, un protocole d’accord a été signé avec le gouvernement en mai 2019 et il ne restait plus que la signature de Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Mais à la grande surprise du promoteur, ce dernier refuse depuis lors de passer à l’acte, prétextant qu’il doit lire les documents de fond en comble pour mieux s’imprégner du projet. En revanche, pour le promoteur, cet argument ne tient pas la route puisque les documents ne font que trois pages.
Pire, selon lui, des agents qui se pré- sentent comme des travailleurs dudit ministère se sont rapprochés de lui pour lui réclamer 10 millions FCFA contre la signature de Dame Diop. Une chose qu’il refuse catégoriquement, car ne voulant pas encourager la corruption au Sénégal. Pour le promoteur, tout est fin prêt pour le démarrage des travaux prévu dès la signature de la garantie du gouvernement au bailleur.
En effet, il estime que les actions suivantes sont soit déjà menées soit prévues dans la phase de réalisation. Il s’agit de la recherche et l’obtention du financement à 100%, d’abord avec la filiale londonienne de Rand Marchal Bank (RMB) ; la validation du document initial de projet par l’Apix en mars 2019 ; la recherche et l’obtention des sites devant accueillir les lycées dans les régions ciblées (Mont-Rolland pour la région de Thiès, Nguidile pour la région de Louga, Kounkané pour la région de Kolda, Sinthiou Malem pour la région de Tambacounda, Oréfondé pour la région de Matam et Sadio pour la région de Diourbel).
Dans ce sens, toutes les délibérations ont été obtenues, d’après lui. Les six lycées, dont la construction est prévue sur 100 ha chacun, seront autonomes en énergies par l’installation de panneaux solaires et de stations-services pour l’approvisionnement en carburant ainsi qu’en eau par l’érection de forages et de bassins de rétention d’eau. Ces établissements comporteront un espace pédagogique et un espace de production. Pour le promoteur, l’érection des lycées permettra l’enrôlement de 8 000 jeunes six mois après le démarrage des travaux, car la durée globale des travaux est estimée à seize 16 mois. Mais vu l’urgence de la prise en charge de l’insertion des jeunes, selon lui, une stratégie d’organisation sera prise pour que les espaces de productions soient rapidement fonctionnels, en attendant la fin des constructions pour en recruter 7 500 autres.
Au cours de ces derniers jours, «L’As» a essayé d’entrer en contact avec le ministre Dame Diop, sans succès. Finalement, nous avons eu hier son chargé de communication. Avec une attitude condescendante, Khalil Ibrahima Sow a d’abord dit qu’il n’est pas au courant de cette affaire, avant de chercher à nous apprendre la manière dont on doit faire notre métier, disant que la question ne mérite pas d’être posée. Se glorifiant d’être un directeur de radio, il a expliqué qu’un particulier ne peut pas construire un lycée, ignorant sans doute que la star sénégalaise Sadio Mané en a construit un pour son village.
ADOPTION D'UNE CHARTE D'ÉTHIQUE SUR L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
L'Unesco adopte un texte mondial sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Objectif : essayer d'encadrer ces technologies révolutionnaires, qui font peser des risques fondamentaux sur les sociétés en dépit des nombreuses avancées qu'elles permettent
L'Unesco adopte un texte mondial sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Objectif : essayer d'encadrer ces technologies révolutionnaires, qui font peser des risques fondamentaux sur les sociétés en dépit des nombreuses avancées qu'elles permettent
Procès du maire de Mbour renvoyé à jeudi prochain
Le procès en appel du mouvement «Mbour justice» et Dr Pape Moussa Saliou Guèye contre le maire de Mbour a été renvoyé jusqu’au 30 décembre. C’est le jeudi prochain que leurs avocats vont plaider devant le tribunal des référés. Malgré la condamnation du maire El Hadji Fallou Sylla par le tribunal d’instance à 2 ans de prison dont 03 mois de prison ferme sur la cession de la place publique de Mbour à un promoteur nommé Ndaté Dieng pour la construction de cantine, les travaux continuent. Les plaignants qui représentent la population ont exigé l’arrêt des travaux, mais le promoteur n’a pas obtempéré. Ce qui a débouché sur une plainte contre le maire Fallou Sylla.
Conseil présidentiel sur le pétrole et le gaz, mardi prochain
Le Sénégal se prépare à l’exploitation du pétrole et du gaz. A ce propos, un conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz se tiendra le 21 décembre prochain. D’après le ministère des Finances et du Budget, le Sénégal s’apprête à amorcer une nouvelle phase dans son processus d’émergence économique et sociale avec l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz naturel. Le comité d’organisation du conseil présidentiel rappelle que dans une démarche d’ouverture et de transparence, le Président Macky Sall convie toutes les forces vives de la nation, y compris l’opposition et la société civile, au conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. A noter qu’en 2018, les concertations nationales sur la gestion des futures recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz ont abouti à des conclusions qui ont servi de base de travail à l’élaboration d’un projet de loi à cet effet.
Inauguration du poste de Santé Marième Faye Sall à Pikine
Les personnes du troisième âge de Pikine viennent de bénéficier d’un nouveau poste de santé dans l’enceinte de la grande mosquée sise au marché aux fruits «Sandika». Inauguré hier par le maire de la ville Abdoulaye Timbo, ce joyau qui porte le nom de Marième Faye Sall est un dispensaire gériatrique dont le travaux ont coûté 110 millions Fcfa avec tous les équipements nécessaires. De l’avis de l’édile de Pikine, le poste de santé est une demande sociale du comité de gestion de la grande mosquée et entre dans le cadre du programme de la ville de relever le plateau médical des infrastructures sanitaires. Outre le poste de santé Marième Faye Sall, Abdoulaye Timbo a aussi inauguré les blocs opératoires des centres de santé de Keur Massar, de Sicap Mbao et de Baye Talla Diop de Pikine. Le matériel est de dernière génération et a coûté plus d’un milliard, selon le médecinchef du district sanitaire de Keur Massar. Il faut saluer l’équipement du bloc opératoire qui reste très important. Pour Dr Amady Ba, depuis août 2020, ils ont réalisé 622 actes d’opérations chirurgicales dont plus de 400 césariennes réussies. A l’en croire, les évacuations de la banlieue vers les hôpitaux de Dakar ont baissé. Le bloc opératoire joue un rôle important, mais il souhaite plus d’accompagnement en affectant des spécialistes en néonatologie.
Cataracte : plus de 170 interventions chirurgicales à Koungheul
Maladie causant d’énormes handicaps et qui se propage de plus en plus, la cataracte affecte beaucoup de personnes au Sénégal. Pour redonner une meilleure vue aux personnes atteintes de cataracte, l’Ong Direct Aid a initié une campagne d’opération chirurgicale gratuite à Koungheul. L’opération a permis à 175 personnes de bénéficier d’une intervention chirurgicale. Après le centre hospitalier de Pikine et les hôpitaux régionaux de Louga et Ziguinchor, la campagne d’opération chirurgicale gratuite pour soigner la cataracte, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, se poursuit avec l’Ong humanitaire koweïtienne Direct Aid Society, avec ses chirurgiens ophtalmologistes et anesthésistes. Un camp de chirurgie oculaire a été organisé au centre de Santé de Koungheul dans la région de Kaffrine. Le personnel médical participant, dirigé par Dr Moukhtar Badiane, coordinateur du programme national de promotion de la Santé oculaire au ministère de la Santé, a effectué 175 interventions chirurgicales avec son équipe composée de 20 personnes. Selon le chef de la mission, Dr Badiane, ce camp médical a connu un grand succès sur tous les plans grâce à la disponibilité des outils de mise en œuvre et des médicaments.
Yaw dépose une plainte contre Djibril Ngom à Matam
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est déterminée à faire payer à son ex-mandataire, qui avait disparu avec ses listes, son acte. Après les menaces, la coalition est désormais passée à l’acte. Elle a effectivement porté plainte contre Djibril Ngom pour abus de confiance, faux et usage de faux et escroquerie. La procédure a été intentée devant le procureur près le tribunal de Grande instance de Matam par Me Djiby Diagne.
Grand rassemblement contre l’injustice aujourd’hui à Dakar
Le rassemblement initié par les mouvements Y en a marre et Frapp contre une justice à deux vitesses est en train de se transformer en une manifestation des frustrés de tous les secteurs d’activités ainsi que de l’opposition. Les déclarations d’organisations syndicales et de centrales, des organisations de la société civile ainsi que des corps de métiers pour annoncer leur participation au rassemblement fusent de partout. En tout cas, l’Association Professionnelle des Régies Publicitaires du Sénégal(Aprp) promet de prendre part à la grande manifestation contre l’impunité et la justice à deux vitesses, ce vendredi à partir de 15 heures aux allées du Centenaire. Les membres de cette association sont victimes de destruction massive de leurs supports publicitaires. L’association appelle à une forte mobilisation afin de dénoncer vigoureusement le néo-colonialisme économique, l’injustice et l’inégalité que subissent les PME et PMI sénégalaises au profit des étrangers, de leurs partisans, parents ou amis. Frapp et Y en a marre ont également enrôlé la Cnts/Fc de Cheikh Diop et d’autres organisations et personnalités. Il faut souligner qu’à l’instar de Dakar, il est prévu au même moment des rassemblements dans plusieurs localités des autres régions.
Le Président Macky Sall au 3e Sommet Turquie-Afrique
Le Président Macky Sall a quitté Dakar hier pour participer au 3e sommet Turquie-Afrique prévu à Istanbul, le 18 décembre prochain. D’après la Présidence, ce sommet réunira la Turquie d’une part, les pays membres du bureau de l’Union Africaine et ceux assurant la présidence en exercice des Communautés économiques régionales africaines, d’autre part. Les échanges porteront sur des questions politiques, économiques, et autres sujets d’intérêt commun. A noter que les deux premiers sommets afroturcs se sont tenus à Istanbul et à Malabo, respectivement en 2008 et 2014. Après le sommet, le Président Macky Sall participera, le 19 décembre à Bruxelles, à une réunion restreinte euroafricaine préparatoire du sommet Europe-Afrique de février 2022. Il revient le même jour au Sénégal.
Plaidoyer pour la petite enfance
Dans le cadre de la semaine nationale de la Petite enfance, la Case des tout-petits de Guinaw rails sud a abrité hier une séance de sensibilisation communautaire dédiée aux parents d’élèves, suivie d’une remise de kits d’hygiène aux enseignants. Occasion saisie par l’inspecteur d’éducation et de formation, Dominique Preira, par ailleurs coordonnateur régional de la Petite enfance et de la Case des tout-petits de Dakar, pour demander aux parents et aux collectivités territoriales d’accorder plus de crédit à cette couche qui, pour lui, demeure la force motrice de l’éducation car contribuant pour plus de chance de réussite des élèves à ce sujet. Aussi demande-t-il aux parents de faire un suivi sur les apprentissages délivrés par les enseignants, par un contrôle et des conseils.
Vigile consommateur de chanvre indien
Vigile de profession, M. Ba de nationalité guinéenne est un adepte de l’herbe qui tue. Il a croisé une patrouille de la police de Grand Yoff qui l’a soumis alors à un contrôle d’identité et palpé. C’est ainsi que les limiers ont trouvé par devers lui un cornet de chanvre indien. Le quidam a déclaré qu’il a ramassé dans une rue de Grand Yoff la drogue. Suffisant alors pour qu’il soit conduit dans les locaux de la Police de GrandYoff avant d’être déféré au parquet pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Saisie de 54 kilogrammes de chanvre et de haschich
L’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) dirigé par le Commissaire Ndiarré Sène est en train d’abattre un travail colossal dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues. Sa brigade régionale de Kolda a procédé à l’arrestation d’une bande de trafiquants dont A. Nd, A. G., A. F. , M. S. D. et M. B.. Les limiers ont saisi 54 kilogrammes de chanvre indien de la variété dite verte et 52 cornets de chanvre indien, 02 boules de haschich etc. Les limiers sont en train de dérouler une opération d’envergure dans la région. Nous y reviendrons avec de plus amples infirmations.
Députée Anna Gomis
Il fallait voir la députée Anna Gomis de Guédiawaye lors de la visite du ministre de l’Élevage, Aly Saleh Diop, aux différentes porcheries de la banlieue. Elle était toute heureuse. La parlementaire a reçu les félicitations et les encouragements des éleveurs de porcs qui s’activent à Thiaroye Sur Mer, pour le soutien permanent. Et à la fin de la visite, Anna Gomis a pris le temps d’écouter les doléances des pensionnaires de la porcherie de Thiaroye Sur Mer. Un geste très apprécié par les vendeurs de porcs.
Grogne des vendeurs de porcs de Guédiawaye
Restons avec la visite du ministre de l’Elevage pour dire que les éleveurs de porcs de Guédiawaye sont en colère contre Aly Saleh Diop. Ces derniers, surtout les femmes, ont exprimé leur déception au ministre Ali. Ils ont dénoncé leur déguerpissement de leurs lieux de travail par le préfet de Guédiawaye Chérif Blondin Ndiaye, sans que le ministre ne pipe mot. C’est injuste, ont martelé ces éleveurs de porcs de Guédiawaye qui se disent aujourd’hui confrontés à d’énormes difficultés pour nourrir leurs familles.
Les défis pour une bonne exploitation des énergies pétrolières et gazières
Le Président Macky Sall a présidé hier, avant de s’envoler pour la Turquie, le sommet MSGBC Gas, Oil and Power au CICAD sous le thème : «Energies futures : comment financer une transition énergétique juste équitable et inclusive ?».Dans son allocution, le chef de l’État a listé les 4 grands défis qui attendent le continent africain pour une bonne exploitation des ressources énergétiques, surtout au niveau de ce bassin sédimentaire ouest-africain. Il a indiqué devant l’assistance que le premier défi est lié aux conditions et aux modalités d’exploration et d’exploitation de nos ressources. D’où l’intérêt, dit-il, d’avoir des partenaires financiers et techniques fiables sur la base d’une législation fiable, qui sécurise l’investisseur et protège les intérêts des pays. A l’en croire, il appartient aux pays de faire des efforts nécessaires pour une participation dans l’actionnariat des business pétroliers et gaziers afin d’en tirer de meilleurs profits. Le second défi, selon lui, reste la formation des ressources humaines de qualité à tous les niveaux. Pour Macky Sall, on doit penser à une meilleure exploitation des ressources énergétiques pour alimenter notre tissu économique, industriel ou encore irriguer les autres secteurs de l’économie, notamment agriculture, et développer l’élevage etc
Par Pr Abdoul Aly KANE
A PROPOS DE L’ÉCONOMIE ET DES ARMES EN AFRIQUE
L’analyse de la « géoéconomie » mondiale actuelle donne le tournis. Dans les années 2000, nos esprits friands de rationalité avaient retenu que l’économie du monde se répartissait en trois types de pays
L’analyse de la « géoéconomie » mondiale actuelle donne le tournis. Dans les années 2000, nos esprits friands de rationalité avaient retenu que l’économie du monde se répartissait en trois types de pays : - Les pays développés (USA, Europe), - Les pays émergents dont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et, en bout de file, - Les pays sous-développés ou pauvres. Aujourd’hui, le classement est moins clair parce que parasité par des considérations de critères plus parlants. La Russie est un pays émergent mais a assez de puissance pour soutenir la concurrence des pays développés en matière de « guerre des étoiles » (ou de course aux armements), et fait partie des « gendarmes du monde » alors que des pays européens comme l’Allemagne en sont exclus. L’Arabie saoudite ne fait pas partie des pays émergents mais possède un portefeuille d’actifs financiers souscrits dans les marchés financiers développés. La Chine est un pays émergent mais est considérée comme la première économie mondiale.
De surcroît, elle est le premier créancier étatique de la première puissance mondiale, à savoir les USA. On ne parle de la Corée du Nord que parce qu’elle possède un arsenal d’environ 20 à 30 armes nucléaires, alors que la Corée du Sud, sous parapluie américain, est la 11ème économie mondiale et le 7ème exportateur mondial. Le Nigéria, classé comme pays émergent, est la première économie africaine devant l’Egypte et l’Afrique du Sud. Devant une telle confusion économico-politique, il appert que ce qui surdétermine le tout c’est la capacité des Etats à défendre leurs intérêts et à assurer leur sécurité. Les attaques terroristes au Mali, au Niger, au Burkina et au Nigeria, pour ne citer que les plus récurrentes, ont fini de convaincre qu’il ne saurait y avoir de développement économique sans armée aux capacités de dissuasion indiscutables.
L’esclavage, le partage de l’Afrique à la conférence de Berlin et la colonisation dite civilisatrice qui s’en suivit ont trouvé une Afrique incapable de se défendre, faute d’un armement équivalent à celui des assaillants. La conférence de Berlin s’est tenue le 26 février 1885 avec, à sa table, les représentants de 14 pays coloniaux d’Europe, avec comme principal objet le règlement pacifique des litiges relatifs aux conquêtes coloniales en Afrique. Elle ne réalise pas un partage de l’Afrique, mais organise l’accès de ces puissances aux pays riverains des bassins du Congo comprenant le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon, et du bassin du Niger, soient le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Les tracés des frontières de l’Afrique auront déjà pour l’essentiel fait l’objet d’accords bilatéraux spécifiques entre ces puissances. C’est dire que le souci était de fixer les règles de l’exploitation pacifique des ressources africaines. L’incroyable stock de richesses du sol et du sous-sol dont sont crédités aujourd’hui ces pays nous renseigne sur l’esprit de prédation qui a prévalu à l’époque.
Cette conférence de conciliation entre ces pays coloniaux nous renvoie ainsi l’image de « bandits qui se chamaillent lors du partage du butin » après un braquage. L’Afrique est immensément riche. En plus du pétrole, le Nigeria dispose d’une abondance de matières premières et de ressources naturelles contribuant à la richesse de la région. Il s’agit notamment du charbon, du calcaire, du zinc, du plomb, de l’étain, du gaz naturel, du niobium et du minerai de fer. L’Afrique de l’Ouest est passée première région minière aurifère, devant l’Afrique du sud. Outre l’or, la sous-région fournit 10 % du manganèse, 8 % de la bauxite et 7 % de l’uranium mondial. L’Afrique de l’Ouest détient le tiers des réserves de pétrole et de gaz du continent. L’Afrique est riche en ressources naturelles et représente 30 % des réserves mondiales en pétrole, en gaz et en minéraux.
La Guinée possède la plus grande réserve du monde de bauxite, estimée à 40 milliards de tonnes, et plus de 20 milliards de tonnes de minerai de fer sans compter du diamant et de l’uranium. Longtemps considéré comme le parent pauvre, le Sénégal abonde de ressources gazières, pétrolières, d’or, de zircon, de phosphates etc. Lister les richesses du sous-sol africain serait fastidieux ! Devant la profusion de découvertes en ressources minières, et ayant en mémoire les guerres coloniales aujourd’hui caractérisées de « crimes contre l’humanité », certains ont alerté sur le danger lié à la « malédiction du gaz et du pétrole». En réalité, celle-ci n’existe que parce que les moyens de défense de l’Afrique sont inexistants. Faudrait-il donc en conclure que les armes priment sur l’économie ?
Armer l’Afrique à l’instar de ce qui se fait dans le monde
Des pays comme la Russie semblent en faire un crédo dans la mesure où, selon eux, les indicateurs économiques occidentaux ne sont pas considérés comme les plus pertinents en matière de rapports de force. Les guerres menées contre l’Irak, la Syrie, la Libye, même si des problèmes de droits de l’homme et de gouvernance existaient dans ces pays, avaient également comme préoccupation, si ce n’est la principale d’ailleurs, l’exploitation du pétrole. La présence de Wagner au Mali ne saurait être étrangère au souci de la Russie de compétir en Afrique malgré son passé non colonial. Faudrait-il armer l’Afrique à l’instar de ce qui se fait dans le monde ? Aller jusque-là ne reviendrait-il pas à entretenir un nouvel « équilibre de la terreur » à l’échelle planétaire, ou alors à des guerres locales généralisées ?
La tendance mondiale étant de plus en plus à l’armement de nations, nous plaidons pour un armement dissuasif, et non offensif. En réalité, l’idéal serait d’encourager le désarmement. Pourquoi ne pas mondialiser l’armée ? On tente de le faire via l’ONU et ses casques bleus, mais cette organisation n’arrive pas à évoluer librement, du fait de sa dépendance financière aux contributions des Etats. Bien sûr que cela relève de l’utopie de « désarmer », comme le prônèrent les hippies des années 70. Mais à y regarder de près, à l’ère de la mondialisation, les entreprises mènent bien leurs activités sur la base de critères de compétitivité et non d’appartenance à un pays donné. Celles qui ont des filiales dans le monde sont opportunément appelées « multinationales » d’ailleurs.
On assiste à des délocalisations d’entreprises hors de leurs pays d’origine vers des pays où les niveaux de salaires sont plus bas, ou à la fiscalité plus avenante. Concernant les pays d’Afrique, le temps est venu de redéfinir les politiques économiques, sachant que la jeunesse, écrasante majorité de la population, ayant de plus payé un lourd tribut (naufrages en mer, refoulement à des frontières ouvertes sur le désert) du fait de politiques stériles de non- industrialisation, pourrait se radicaliser de la pire des manières dans un futur proche.
Les solutions pérennes ne sauraient s’élaborer dans le cadre de micro-Etats réputés non viables, ce qui enjoint de remettre sur les rails les grandes options économiques proposées dans le cadre du NEPAD, et actuellement dans l’agenda 2023. Ces solutions ne sauraient être mises en oeuvre sans la mutualisation des capacités de défense de nos pays contre les agressions auxquelles ils font face avec des moyens rudimentaires. Pour cela, les mentalités doivent évoluer. La multitude de drapeaux nationaux, signe de repli sur soi-même et génératrice de compétitions sans enjeu réel, devrait céder la place au drapeau unique d’une Afrique relevant du « Rising Africa » que le monde entier nous prédit, sans que nous nous attelions nous-mêmes à en créer les conditions ?
La population africaine va avoisiner 2 milliards d’individus en 2050, c’est-à-dire dans 30 ans seulement. La responsabilité de nourrir et de donner des emplois aux générations futures dans le cadre d’une économie structurellement transformée incombe aux dirigeants actuels, société civile incluse. La Chine doit constituer pour l’Afrique un exemple, et éclairer le chemin. Nous nous souvenons à ce sujet des « prédictions » de l’homme politique français Alain Peyrefitte qui, dans son essai « Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera », avançait que, compte tenu de la taille et la croissance de sa population, la Chine finirait inexorablement par s’imposer au reste du monde, une fois la technologie industrielle maîtrisée.
L’Histoire lui aura donné raison.
Par Abdoulaye Bamba DIALLO
LA PLUS SECRÈTE AMNÉSIE DE NOS HOMMES POLITIQUES
Certes, l’adage et le bon sens nous enseignent depuis belle lurette que la colère est mauvaise conseillère car elle altère à la fois la perception et le jugement.
Certes, l’adage et le bon sens nous enseignent depuis belle lurette que la colère est mauvaise conseillère car elle altère à la fois la perception et le jugement. Néanmoins, en politique, on ne peut se départir de ce rédhibitoire sentiment humain. Selon que l’on soit au pouvoir ou dans l’opposition, parvenir à contenir la colère à bon escient peut vous permettre d’atteindre vos objectifs de conquête sans mettre en danger la cohésion ou l’unité nationale. Et c’est là où la politique, à défaut d’être un art, exige tout de même un savoir-faire et une maestria à ne pas confondre avec l’agitation, la perturbation ou la défiance à tout vent.
Hélas, cela ne semble plus être le cas sous nos cieux depuis que la radicalité et l’extrémisme ont pris quartier dans les combats politiciens. Evidemment, l’on ne peut admettre le combat politique sans rudesse, ni passion, invectives, railleries ou bravades. Tout de même, l’utilisation des seules rodomontades, de la transgression mais surtout de la défiance permanente malaxée à la manipulation, à la transposition et aux fake news comme seules armes de combat est plus une preuve de faiblesse et de manque d’envergure pour ceux qui en usent et ne témoigne pas d’une stature de dirigeants patriotes et vertueux. La première alternance de mars 2000 est une belle illustration que la maturité politique et le discernement social sont les meilleurs atouts pour aller à la conquête du pouvoir par les urnes sans entraîner des déchirures ou des règlements de comptes. Ainsi, si cette longue marche d’un quart de siècle du Sopi a pu être victorieuse par les urnes c’est parce que le Pape du Sopi a su entretenir à la fois la politique du « border-line» (politique du bord de rupture) en la combinant avec des idées, des propositions sociales, économiques et politiques pour l’avènement d’une nouvelle société plus égalitaire et prospère contenant une méthode reformulée de la gestion des affaires publiques. Ainsi, ce ne sont pas, seulement, la colère, les déceptions, les ressentiments et les frustrations qui ont servi de terreau pour la promotion du changement (Sopi). Autrement dit, le Pape du Sopi a attaqué le système socialiste avec toujours en bandoulière des offres différenciées et alternatives par rapport à celles que Senghor et Diouf offraient aux citoyens depuis 40 ans. L’offre politique de Wade a débouché sur l’alternance libérale en 2000 coiffant au poteau la gauche marxiste dont les idées avaient, pourtant, depuis belle lurette assis leur prédominance dans tous les contre-pouvoirs de la société. L’alchimie de Wade a su opérer la jonction entre le désir de changement latent traversant un pays sous un même pouvoir socialiste depuis 40 ans et un programme de gouvernance.
S’il a établi son leadership dans l’opposition face aux forces de Gauche et devant des Nationalistes comme Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia qui, pourtant, contrôlaient tous les contre-pouvoirs et le débat d’idées, c’est parce que l’homme a prouvé qu’il avait autre chose de plus que la dénonciation, la vocifération, les intimidations, les bravades et la transgression. Il avait des idées et un programme à un tel point que cela avait fini de faire de lui le seul alter ego de Diouf. Et, donc, la seule alternative crédible devant Savané, Bathily et Dansokho ainsi que les dissidents socialistes comme Djibo Ka et Moustapha Niasse. Il faut de la carrure, du souffle et de l’épaisseur pour aller à l’assaut de la politique et à la conquête des suffrages pour s’offrir comme un conducteur d’hommes, un traceur de destin, un dirigeant à la tête de l’Etat. Il faut, aussi, du discernement en plus d’un grand sens des responsabilités pour se donner une identité remarquable et devenir, ainsi, une offre politique crédible apte à être élevée à la dignité de Président de la République, clé de voûte des Institutions dans un régime présidentiel comme celui de notre pays. Senghor a su le réussir face à Lamine Gueye, Abdoulaye Wade devant Abdou Diouf et Macky Sall face à Wade, Niasse, Tanor et Idy. Le Sénégal de cette fin d’année 2021 est un paysage contrasté. Deux années de crise sanitaire, celle du coronavirus, combinées à une crise économique planétaire ont marqué au fer rouge les débuts du deuxième mandat du Président Macky Sall. La colère et la déception ne peuvent, donc, être absentes dans un tel contexte malgré les réussites notables et visibles obtenues par Macky Sall et ses équipes depuis 2012.
Les indicateurs affichent un taux de croissance de plus de 3 % après avoir frôlé les 7 % avant la pandémie. Certains seront tentés de dire que ce taux actuel est faible, mais tous les agrégats indiquent que le pays a su éviter les chocs les plus meurtriers de cette double crise économique et sanitaire en évitant la récession ou la banqueroute. Ce même si certains Cassandres prévoyaient que le contexte sécuritaire sous régional mettant à nu toutes les fragilités des pays de la sous-région n’allait pas laisser intact le Sénégal. Si le pays a échappé jusqu’à présent à des soulèvements et des insurrections, certains pyromanes ou néophytes en politique rêvent des évènements socio-religieux du Mali ou de la rébellion militaire de Conakry ou des errements analogues à ceux de Alpha Condé pour précipiter le chaos sous nos cieux en pensant en tirer profit. Néanmoins, la pauvreté, le sous-emploi et les spéculations commerciales continuent à porter des coups rudes aux populations. Une part de colère est, donc, légitime dans un tel contexte. Pour autant, cela doit-il ou peut-il être le seul moteur de l’action politique ?
De Yoonu Yokuté au Pse…
Il est loisible de noter ou d’observer que l’absence de propositions ou le mutisme sur les véritables problèmes se posant au pays sont les positions les mieux partagées sur la scène politique. Critiquer, vitupérer, enfoncer des portes ouvertes en dénonçant tout et rien sont devenus les principales activités de notre classe politique.
De Yoonu Yokuté au Pse, toutes les politiques publiques mises en application depuis 2012 offrent des solutions pour le présent et le futur immédiat du pays. Sont-elles les meilleures ou les plus pertinentes ? Elles valent ce qu’elles valent mais ont l’avantage de proposer des perspectives et un avenir. En face, il n’y a presque rien, plutôt des dénonciations, des constatations sur les attentes ou les insatisfactions des populations. Ni propositions, ni programmes chiffrés et documentés sur les problèmes du pays et son devenir. Tout au plus, certains proposent-ils de raser gratis, d’ouvrir des bûchers ou de dresser des potences comme si l’on devait rééditer la Révolution Française de 1789 ou celle d’Octobre 1917 en Russie ! L’éducation et l’école ne peuvent continuer sous le même format et les mêmes déclinaisons de la maternelle au supérieur car les temps ont changé entre l’école que proposait Senghor en 1960 et notre époque où les Ntics ont tout bouleversé avec leur civilisation du digital et de la connectivité. L’emploi (des jeunes mais pas seulement) exige des réponses adaptées à notre situation : une démographie positive, une vie professionnelle allongée avec la retraite à 60 ans dans un contexte où les progrès de la science et de la technique détruisent des emplois dans tous les secteurs du fait de l’automatisation et de la robotisation.
Le rôle et la place de l’industrie, de l’agriculture et des ressources nationales dans l’élaboration d’un futur pour le pays sont des questionnements incontournables. L’avancée du désert, l’érosion de nos côtes maritimes, la rareté des ressources halieutiques, la protection de la nature et de notre biodiversité, tous ces sujets nous interpellent. Toutes ces questions me paraissent plus vitales pour notre pays que les algarades et les jeux de matamores que l’on observe dans cette période de pré-campagne pour les élections locales. Sur ce registre, d’ailleurs, tous les candidats à la conquête des villes ou des départements ne rivalisent que sur un registre : celui consistant à dire les choses les plus épouvantables sur leurs adversaires. Mais, nul n’offre un programme pour améliorer le cadre de vie d’une cité ou ne s’aventure à afficher des ambitions pour faire de la ville ou du département qu’il veut diriger une métropole de dimension mondiale ou en faire le département le plus riche du pays. Senghor rêvait de faire du Sénégal une Grèce noire. Wade, lui, ambitionnait de transformer le pays en lion économique. Ils savaient nous faire rêver et nous promettaient un horizon mythique. Macky Sall, par l’émergence, nous conduit depuis 10 ans en accélérant la cadence dans ce nouveau monde où tout est à inventer. Et pourtant, pendant ce temps, la classe politique ne nous offre que des combats de gladiateurs. Hélas…
FAADA ET NDONGO DÉCRYPTENT LES MUTATIONS SOCIALES DÉGRADANTES DU PAYS
Faada Freddy et Ndongo D du Groupe Daara J Family ont fini de sillonner le monde. Ces deux natifs de la Médina, un quartier de Dakar, habitués des scènes internationales, projettent un regard lucide sur la situation actuelle du Sénégal. Gardant de manière jalouse, un ancrage solide dans leur pays, ces talentueux artistes, maîtres de leur art, regrettent la dégradation économique, l’emprise de la pauvreté, la violence dans ses différentes facettes. Avec une longévité exceptionnelle dans la musique, auréolé d’une solide expérience, le Groupe Daara J Family qui a mis récemment sur le marché national et international deux singles : « Baal ma » et « Women », rappelle à l’ordre les politiques et richissimes sénégalais à une prise de conscience pour un mieux-être social des Sénégalais. Leur souhait reste un Sénégal de paix, stable et profitable à toute la communauté. Entretien Exclusif.
Vous aviez abordé le thème de la violence à travers votre single « Anti blood » (stop la violence) dans les années 90. Celle – ci est toujours prégnante. Quelle lecture en faites-vous ?
Ndongo D: Entre les années 90 à maintenant, beaucoup de choses ont changé. Il en est de même au niveau des comportements et les modes de vie. Les gens sont beaucoup plus dans la connectivité. Sur la géopolitique, quand nous jetons un regard en tant qu’artistes africains, le même constat de changements radicaux revient. Économiquement, le vécu de nos concitoyens est devenu beaucoup plus compliqué. Nous avions certes annoncé par anticipation la couleur à travers l’album « Xalima ». L’Afrique doit aujourd’hui anticiper sur beaucoup de choses. Nous avions dit « Anti-blood ». Aujourd’hui, ce qui a changé, ce sont les comportements, les modes de vie, les relations etc. L’argent est beaucoup plus présent et les gens deviennent égoïstes. Ils sont à la recherche permanente de profits. Et ici, c’est une petite minorité qui s’accapare des richesses et la grande masse reste défavorisée. C’est vrai, il y a des heurts dans certains pays d’Afrique. L’exemple par ce qui se passe dans la sous-région au Mali et au Nigéria. Même certains pays d’Europe ne sont pas épargnés. Par rapport à nos titres et messages des différents albums, nous savons qu’il y a beaucoup de choses à dire. Surtout en Afrique australe. En tant qu’artistes, nous vivons et remarquons des choses. Partant de ces constats, nous alertons en donnant notre point de vue. Ensuite, nous nous évertuons à transcrire pour aider à mieux prendre conscience des travers, des dépravations et dégradations des mœurs ainsi que la perte des valeurs morales et l’existence des violences sous différentes formes. Pour être plus justes, il faut reconnaître que les choses se sont davantage empirées. Il y a beaucoup de violences, surtout économiques. Et l’autre violence qui engendre des sévices corporels.
Justement avec votre single « Women », vous avez abordé le thème des violences faites aux femmes….
Nous avions remarqué que pendant le confinement avec la présence de la Covid-19, les violences faites aux femmes avaient augmenté. Elles se sont multipliées et ont même engendré des meurtres. Au Sénégal, et un peu partout dans le monde, nous sommes conscients de l’apport des femmes dans la société. Elles ont conforté cette société. En voyant ces scènes de violence, nous nous sommes dits qu’il est temps d’alerter et d’attirer l’attention. Notre idéal consiste à faire une piqûre de rappel par rapport aux mauvais comportements et à l’autoritarisme des hommes qui expriment avec violence leur domination masculine à travers les muscles. Alors que les violences physiques et psychologiques peuvent avoir des conséquences désastreuses sur le devenir et l’avenir des enfants. Cette peur engendrée aura un impact certain sur leur devenir. Donc, la violence faite aux femmes ne doit plus exister. Elle est plus motivée par une jalousie débordante et un manque de retenue. Certains hommes peinent à contenir leurs frustrations de voir, par exemple, une femme s’élever socialement. Souvent, ils prétextent la religion pour la rabaisser. Alors que la religion a toujours donné de la considération à la femme. Elle l’a élevée à une position de prestige. Etre un bon musulman, un chrétien et tout simplement un bon religieux, c’est aussi aimer la femme et bannir tout acte de violence.
On ressent des sensations et certaines émotions dans les chansons « Women » et « Baal ma ». Il y a également un sentiment de continuité. Qu’est-ce qui l’explique ?
Fada : Nous avons enchaîné les deux vidéos, «Women» et « Baal ma » qui résument la continuité sur les violences faites aux femmes. Dans le Coran, il y a une sourate appelée « Al Nissa ». Alors que les hommes n’ont pas eu ce privilège. Les enfants du monde entier doivent se mettre à genoux pour demander pardon aux femmes. Il est temps de reconnaître la place de la femme dans les sociétés…
D’habitude, vous êtes très radicaux dans vos prises de position. Présentement, le pays vit dans un contexte électoral. Qu’est-ce que vous avez à dire à travers votre musique ?
Si vous avez bien remarqué, nous avons sorti un album qui s’appelle « Yamatélé ». Cet album est très prémonitoire. Dans cet album, il y a autant de titres qui ont traité les thèmes actuels. La situation actuelle du pays a été décrite à travers le « pouvoir et l’argent qui rendent fou ». Dans d’autres morceaux, nous avions parlé des multinationales via nos élites, nos politiciens qui s’extirpent en profitant gracieusement de nos ressources. Certains titres de cet album ont résumé la situation actuelle du Sénégal. Nous avions même reçu des menaces pendant les événements de mars dernier. Ceux qui ont écouté l’album se rendent compte qu’on a tapé sur les difficultés du pays. Cela témoigne de notre engagement. Nous sommes toujours du côté du peuple. Comme on dit : « power to the people ». Nous pensions que des choses vont arriver. Mais nous continuerons à communiquer, à être la voix du peuple. Les élections, c’est bien beau. Mais, le pouvoir doit revenir et rester au peuple. Étant artistes et porteurs de voix, nous avons cette responsabilité de sensibiliser le peuple. Mais surtout, de faire un appel à la paix. En un moment donné, le Sénégal doit préserver cette paix et sa stabilité légendaire. Quand nous parlons de démocratie, le Sénégal en est un exemple. Donc, nous lançons cet appel à toute la classe politique, surtout ceux qui veulent devenir des maires ou aspirent à être à la tête du pays, à lutter pour la préservation des acquis. Qu’ils sachent qu’ils ont un legs sacré. Et le Sénégal ne sera jamais laissé entre les mains de personnes qui vont se servir et non servir le peuple.
On remarque que vous avez privilégié l’international au détriment de la proximité avec votre public. Et même s’il vous arrive de jouer à Dakar c’est souvent dans des lieux réservés à une certaine catégorie sociale. Etes-vous dans la perspective d’être beaucoup plus près de vos fans ?
C’est vrai ! Cependant nous avons prévu une tournée nationale pour rencontrer la nouvelle génération. Nous sommes en train d’y travailler. Mais à un moment donné, nous avions tenu beaucoup de concerts gratuits au Sénégal. Même là où nous jouons à Dakar, à la Cabane, les entrées sont abordables. Nous avons véritablement un public qui nous accompagne depuis les années 90. Pour les plus jeunes, nous avions dès fois, des plannings pour aller dans la banlieue. Nous tenons également des concerts digitaux gratuits. Actuellement, c’est une solution pour communier avec cette jeunesse. Il faut que les gens apprennent à aller s’abonner dans les pages de leurs artistes pour accéder aux nouveautés, aux activités, aux concerts et autres. Comme avec la pandémie, les gens ont eu à découvrir le télétravail et beaucoup d’autres choses. Donc, pour bénéficier des offres de gratuité de Daara J Family, il faut s’abonner à nos pages et chaînes Youtube du Groupe.
Quels sont vos objectifs et visions d’ici 10 ans ?
Nos objectifs, c’est de continuer à travailler et à faire ce qu’on sait faire le mieux. Pourquoi ne pas échanger avec la nouvelle génération et créer un espace pour partager notre expérience avec ces jeunes ? Il y a quelques temps, nous avions fait, un peu partout dans le monde, des ateliers, des « Workshop » autour de l’écriture et de la voix. Le plus important pour nous, c’est de pouvoir créer une dynamique permettant d’échanger avec les plus jeunes. L’objectif est de créer une plateforme qui va nous permettre cela. Mais aussi, de pouvoir faire de la bonne musique et tant d’autres surprises à l’avenir proche.
Comment voyez–vous la situation actuelle du pays ? Entre, violence, pauvreté extrême et la perte des valeurs ?
Nous sommes certains que la pauvreté engendre la violence. De plus en plus des parents deviennent plus violents. Les rapports entre parents et enfants ont changé. Puisque, n’ayant plus de moyens pour subvenir aux besoins de la famille, certains d’entre eux font dans la violence. Celle-ci se répercute forcément sur les enfants. Nous voyons des dirigeants très violents qui sont sur le qui-vive. Ce qui les intéresse aujourd’hui, c’est l’argent. Malheureusement, c’est au détriment des valeurs et de l’éducation. Même dans les écoles, il y a deux catégories. Les écoles où tout le monde peut payer et suivre des études normales et d’autres écoles avec des grèves en permanence. Il est temps que nos dirigeants arrêtent la violence dont la corruption constitue un pan. Le loyer, les denrées de première nécessité et autres produits hantent le sommeil des démunis. Ce qui entrave leur épanouissement. Aujourd’hui, l’argent devient la seule valeur qui compte. Les autorités et les riches du pays doivent avoir pitié de la masse et mieux aider les pauvres. Ce qui nous éviterait des scénarii comme les événements du mois de mars 2021. Le constat en est que ce sont les enfants de pauvres qui y ont perdu la vie. Des désœuvrés qui n’avaient presque plus rien à se mettre sous la dent et qui prenaient des risques. Pendant ce temps les nantis, les enfants des riches, bien entretenus, étaient restés tranquillement dans leurs maisons. D’autres victimes, constituées majoritairement de jeunes, prennent de manière violente les pirogues pour fuir la situation chaotique et la misère du pays. Nous demandons aux autorités étatiques et aux bonnes volontés à faire le nécessaire pour rétablir l’équilibre social. Nous avons aujourd’hui l’impression d’avoir deux Sénégal avec deux extrêmes dans la manière de vivre et de jouir des biens communs. D’un côté, nous avons le Sénégal des riches et de l’autre, celui des pauvres.
Après vos deux singles, qu’est-ce que vous préparez dans un avenir proche ?
Nous demandons aux fans de continuer à « streamer ». A partager ces singles. Nous leur donnons rendez-vous sur les chaînes du Groupe Daara J Family. Nous leur préparons de très bonnes et belles surprises. Nous sommes en studios pour d’autres projets. Maintenant, nous leur laissons ces titres : « Balma » et « Woman et leur demandons de faire du « Enjoy ».
LES ENSEIGNANTS À BRAS RACCOURCIS SUR MAMADOU DIOP DECROIX
Invité de l’émission « Jury du Dimanche » du journaliste Mamadou Ibra Kane, le député Mamadou Diop Decroix a évoqué le faible niveau en français des enseignants et l’urgence d’enseigner à travers nos langues
Le député Mamadou Diop Decroix, qui propose l’utilisation des langues nationales pour une meilleure qualité de l’enseignement au Sénégal, a un peu «critiqué» le niveau de français des enseignants. Près d’une semaine après cette sortie aux allures d’une attaque frontale — c’était dimanche dernier —, les enseignants peinent encore à avaler la pilule.
Invité de l’émission « Jury du Dimanche » du journaliste Mamadou Ibra Kane, le député Mamadou Diop Decroix a évoqué le faible niveau en français des enseignants et l’urgence d’enseigner à travers nos langues. «On ne peut pas avoir la qualité de l’enseignement si on n’a pas une qualité de l’enseignant. On enseigne dans une langue qui s’appelle le français. Aujourd’hui, ceux qui enseignent, je suis désolé, ne maitrisent pas le français. Comment pouvez-vous enseigner une langue, ou dans une langue, que vous ne maitrisez pas? On va enseigner les mathématiques, la physique, la chimie, la médecine... en français. Moi j’ai proposé vraiment qu’on recense et ramène tous les vieux instituteurs, et en contact avec les instituteurs en service, mais qu’on leur fasse faire des visites médicales pour bien s’assurer qu’ils peuvent servir encore. Il faudra qu’on trouve dans l’année, des moments, peut-être les vacances, pour faire ce qu’on appelle de la mise à niveau. Pour cela, on crée des centres dans les différents départements. Au bout de trois à cinq ans, un plan quinquennal, les gens vont « remaitriser » la langue dans laquelle ils enseignent. Je suis un militant des langues nationales, c’est connu, mais si nous continuons comme ça (...), comment pouvons-nous utiliser une langue de travail qui s’appelle le français partout dans notre administration alors que nous ne le maitrisons pas ? Tu (Ndlr; Mamadou Ibra Kane) me poses des questions, je réponds mais je pense que je ne parle plus correctement le français. C’est la maitrise de la langue dans laquelle on enseigne qui est un problème», a longuement expliqué le leader du parti And-Jëf qui, apparemment, se plait bien dans sa posture de militant des langues nationales. Malheureusement pour lui, son message a été très mal perçu par les enseignants.
A part Cheikh Diack qui semble comprendre les propos de Decroix lequel, d’après lui, veut dire qu’on ne peut espérer avoir de bons résultats alors que l’apprentissage s’effectue dans une langue qu’on ne maitrise pas, d’où la nécessité d’usage des langues nationales», dans leurs réactions, on sent parfois une haine viscérale envers Decroix. Les gens de la craie estiment que ce dernier les fatigue avec «ses débats stériles» notamment cette manière de spéculer sur la manière dont parlait l’académicien, le président poète Léopold Sédar Senghor alors que la priorité se trouve ailleurs selon eux.
Le nommé Pape Sène, qui semble donné le «mot d’ordre», considère que «tant qu’on misera sur la compétence linguistique, on n’aura que de beaux parleurs flatteurs». L’enseignant El Bachir Bitèye soutient sans prendre de gants que «ceux qui ont un niveau faible en français, vous les connaissez. Ce sont ceux qui nous gouvernent à l’instar de Cheikh Oumar Hann et tant d’autres qui peinent à conjuguer le futur simple de l’indicatif. «Parlez-en !», a-t-il demandé.
Pour Shamsdine Mbow, «Diop Decroix devrait avoir l’honnêteté intellectuelle, le courage moral et la probité candide de dire que, certes, certains enseignants ont le niveau faible, mais les meilleurs du métier intellectuel sont parmi ceux qui ont embrassé ce noble corps à qui il doit respect et considération». Un autre de ses collègues du nom de Mame Khalifa Sow pense que «ce parlementaire est un complexé de l’école occidentale. Au moment où chaque nation vivifie sa propre langue, on nous parle de niveau de langue. Nous qui professons dans les classes, nous parlons différents registres de langue pour permettre aux apprenants de faire la différence entre le langage soutenu parlé en haut lieu et le langage familier parlé entre amis «. Autrement dit, les enseignants, à l’image de leur collègue Abdou Ndaw, pensent qu’ils n’ont ‘’pas besoin de maîtriser la langue de Molière mieux que Molière.»
Selon Fatima Diallo qui croit que c’est de l’utopie de croire que l’on peut se développer avec le français, «Decroix aurait dû plutôt orienter sa réflexion sur le pourquoi la langue française nous retarde». Et non pas sur le niveau des enseignants en français. A en croire l’enseignant Babacar Seck, il n’y a personne pour tenir la dragée haute aux enseignants en termes de maitrise du français. «Je dis bien qu’il n’y en a pas. Qui qu’il soit et quel que soit le piédestal à partir duquel il semble s’être installé pour les observer «, a-t-il martelé. Des enseignants qui plaident pour la valorisation de nos langues nationales.
A en croire Abdou Fall, l’un d’entre eux, «il est temps de revoir la place de nos langues nationales dans le système éducatif. «Le français est certes très utile, mais nos langues, surtout le wolof, peuvent avoir un impact considérable dans l’éducation et la formation de nos jeunes compatriotes», a-t-il dit.
MAMADOU DIOP DE DECROIX : «MES PROPOS ONT ÉTÉ MAL COMPRIS»
Des acteurs de l'éducation, notamment la cellule pédagogique du ministère de l'Education nationale (MEN), ont vite réagi pour fustiger la sortie de Mamadou Diop de Decroix. Mais, à en croire le député et leader du parti And Jëf, la réaction des membres de cette plateforme a "malencontreusement désorienté les enseignants à propos de ma position sur la langue française comme véhicule par lequel les savoirs sont dispensés dans nos écoles.’’ "Le problème que j'ai abordé est très sérieux. Il s'agit d'une longue histoire d'abandon. Abandon de la formation et de la mise à niveau permanente des enseignants. Abandon ou grave négligence de la formation en français tout en continuant à enseigner en français, c'est-à-dire à dispenser les savoirs dans cette langue. Ce n'est pas seulement à l'école. C'est toute la société qui se trouve dans une impasse en matière de communication", a-t-il tenté de recadrer le débat. Toujours dans sa mise au point, Decroix affirme que, d'une part, "on administre le pays dans une langue (le français) qu'on maitrise de moins en moins, d'autre part, "nos langues maternelles qui sont le véritable levier de communication dans la société ne sont guère mieux loties". Il s'agit là, d'après ses dires, d'une "incohérence et un réel et grave problème qu'il faut avoir le courage de redresser". " Je suis un militant de longue date de la promotion de nos langues maternelles pour dispenser les savoirs à l'école. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas. Que fait-on? Continuer à se lamenter ou trouver une solution?", s'est-il interrogé tout en considérant que tous sont victimes de cet état de fait. Mais il persiste en disant que le phénomène est "plus lancinant chez les enseignants" parce que, dit-il, "ce sont les responsables de la formation dans nos écoles". Comme pour dire, je campe sur ma position mais mes propos ont été mal interprétés. Voulant être plus clair dans ses explications, le parlementaire fait savoir que, dans cette affaire, les enseignants et leurs élèves ne sont que des victimes. D'où sa proposition d'un plan quinquennal de mise à niveau. Lequel programme, dit-il, profitera à la société tout entière, particulièrement aux enseignants et leurs apprenants.
YAW PORTE PLAINTE CONTRE DJIBRIL NGOM ET LANCE LE PROCESSUS DE DESTITUTION DU PRÉSIDENT MACKY
Chose promise, chose faite ! Les responsables de la coalition YAW avaient menacé de porter plainte contre Djibril Ngom et aussi de lancer une pétition contre le président de la République. Et ils ont tenu parole
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est finalement passée à l’acte. Elle avait promis de porter plainte contre Djibril Ngom, le « traitre » de Matam. Il s’agit du militant de Pastef qui avait disparu dans la nature avec les listes de la coalition Yewwi Askan Wi dont il était le mandataire…avant de réapparaître dans le camp du pouvoir. Par la suite, ce « héros » avait même été reçu par le président de la République en personne ! Hier, face à la presse, les leaders de la principale coalition de l’opposition aux prochaines élections locales ont brandi la plainte déposée au niveau du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Matam contre le sieur Ngom. Les leaders de la coalition ont en outre décidé de lancer une pétition pour traduire le président de la République, Macky Sall, devant la Haute cour de justice pour « haute trahison ».
Chose promise, chose faite ! Les responsables de la coalition YAW avaient menacé de porter plainte contre Djibril Ngom et aussi de lancer une pétition contre le président de la République. Et ils ont tenu parole. On se rappelle que, au lendemain de l’audience accordée par le chef de l’Etat à un de leur ex- mandataires résidant à Matam du nom de Djibril Ngom, ils avaient rué dans les brancards et menacé de porter l’affaire devant les tribunaux. Depuis avant-hier, ils sont passés à l’acte par le biais d’un de leur avocat, Me Djiby Diagne, qui a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Matam. L’annonce a été faite, hier, lors d’un point de presse animé par les différents leaders de la dite coalition. La plainte vise les délits d’abus de confiance, de faux et usage de faux, escroquerie d’après les articles respectifs 383 du CP, 135 et suivant CP et 379 CP.
Procédure de mise en accusation de Macky Sall
De même, Déthié Fall et Cie ont annoncé qu’ils vont commencer à faire circuler une pétition pour traduire le président Macky Sall devant la haute Cour de justice car ils jugent qu’il est coupable de haute trahison. « Le président de la République Macky Sall, en recevant au palais présidentiel et en couvrant d’honneurs M. Djibril Ngom, qui a volé, falsifié et entaché de vices les documents officiels d’investiture de la Coalition YEWWI Askan Wi de Matam, s’est rendu commanditaire et complice des délits réprimés par le Code pénal sénégalais d’association de malfaiteurs (art 238), faux et usage de faux (art 137), violation de mandat (art 379) et abus de confiance (art 383), commis par ce dernier », peut-on lire le communiqué signé des membres de la coalition YAW.
Poursuivant, les leaders de la coalition YAW de dénoncer : « En participant à un complot électoral, M. Macky Sall s’est rendu responsable du délit d’atteinte à la Constitution, sanctionné par l’art 105 du Code pénal, de manquement grave aux obligations de sa fonction et de violation des devoirs de sa charge, et devient donc passible des sanctions pour Haute trahison prévues par l’art. 101 de la Constitution. Citoyens sénégalais, signons cette pétition pour lancer la procédure de mise en accusation du Président Macky Sall devant l’Assemblée nationale et dire « Non » à la déchéance de nos institutions ! ». Face à la presse, Ousmane Sonko et Cie ont expliqué vouloir, à travers cette pétition, inciter les Sénégalais à signer le maximum possible la protestation pour enclencher la procédure de mise en accusation de Macky Sall devant la Haute cour de justice.
Par Moussa KAMARA
CRIMINALISATION
On ne peut plus légiférer tranquillement sans que ces pervers d’homos ne mettent leur grain de sel.
On ne peut plus légiférer tranquillement sans que ces pervers d’homos ne mettent leur grain de sel.
La majorité des Sénégalais souhaitant criminaliser les actes homosexuels par notre Assemblée nationale, c’est le ramdam monstre dans ces organisations connues et reconnues comme les défenseurs et auto-défenseurs impénitents de ces homos.
Des mecs qui n’ont rien de viril nous menacent sans masque avec les couleurs LGBT. Quant aux dames auxquelles ils veulent ressembler, elles n’en mènent pas large. Car une dame préférant des ébats avec une autre ne peut être que bizarroïde. Ces personnes qui défient les lois naturelles pour la conquête de plaisirs fugaces ne sont que salaces et totalement dans l’impasse. Parce que ce n’est pas demain la veille qu’on les entendra assumer publiquement leurs tares. Nous sommes encore au Sénégal et ce n’est point normal que des minorités nous dictent nos lois.
En démocratie, c’est la majorité qui dicte les lois malgré les cris d’orfraie de la minorité. Jusqu’à présent, nous l’avons tous accepté ainsi. Si demain, ils gagnent la majorité, il leur sera loisible de tout chambouler. Hélas, nos homos et leurs compères d’Europe et d’ailleurs n’acceptent pas ces règles du jeu. Quand cela ne les arrange pas, ils sont prêts à engager toutes les confrontations. Et à contrario, ils vous comblent de prix et de cadeaux pour décliner leur satisfaction.
En Europe, ils continuent de dérouler leur programme pervers de satanisation de la société. Avec beaucoup de lois qui les enchantent autant que faire se peut, ils ne reculent à présent devant rien. Jusqu’à implanter une pâtisserie entre une église et une école, vendant des produits en forme de sexe. Laquelle pâtisserie rencontre beaucoup de succès ! Le succès européen les incite à l’impérialisme par le sexe.
Après l’Amérique et l’Asie, ils s’attaquent à l’Afrique et marquent des points quand notre pays s’arc-boute à ses principes. On est contre les lois LGBT parce que c’est antireligieux. Aussi simple que cela mais nos homos de tous les continents n’en ont cure. A Dieu ne plaise…
TRANSPARENCE ET SINCERITE DES ÉLECTIONS LOCALES, LES MAGISTRATS S’ENGAGENT
Ousmane Chimère Diouf, le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) s’est voulu rassurant lors de son point de presse tenu hier, jeudi 16 décembre 2021. Il a garanti que les magistrats feront leur travail sans parti-pris pendant les élections l
Le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Ousmane Chimère Diouf, a tenu un point de presse hier, jeudi 16 décembre. A l’occasion, il a donné des assurances quant à une implication sincère de la justice dans le processus électoral. Il est également revenu sur l’affectation de Souleymane Téliko à Tambacounda, sa vision de l’indépendance de la justice et du Conseil supérieur de la magistrature (Csm).
Ousmane Chimère Diouf, le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) s’est voulu rassurant lors de son point de presse tenu hier, jeudi 16 décembre 2021. Il a garanti que les magistrats feront leur travail sans parti-pris pendant les élections locales. «Nous attirons l’attention de l’opinion sur le fait que les Commissions départementales travaillent sur la base des procès-verbaux issus des bureaux de vote et aucun magistrat n’est présent au moment du dépouillement. Par contre, tous les représentants de listes assisteront à cette opération et signeront les dits procès-verbaux, avec ou sans réserve. Et tous les représentants de listes participent aux travaux de ces commissions et détiennent les copies de ces procès-verbaux ; ceci pour lever toute équivoque liée à la sincérité des résultats qui seront proclamés», a-t-il dit. Non sans rappeler que l’implication des magistrats a déjà eu lieu, avec le contentieux préélectoral lié au dépôt des listes.
POSITION DE L’UMS SUR L’AFFECTATION DE TÉLIKO À TAMBA
Lors de cette première sortie, après son élection, en août dernier, le président de l’Ums est aussi revenu sur l’affectation à la Cour d’Appel de Tambacounda de son prédécesseur (à la tête de l’Ums), Souleymane Téliko, vue comme une sanction. «Si la personne concernée ne nous saisit pas avec des arguments, on n’a pas de base de travail. Il faut comprendre que le magistrat Téliko garde toujours le même grade. On ne peut pas raisonner en termes de lieu d’affectation. Il ne me revient pas de stigmatiser un lieu qui se trouve au niveau du Sénégal», s’est-t-il contenté de dire. La sortie du magistrat O. C. Diouf, c’est également pour exprimer sa vision de l’absence d’indépendance de la justice décriée par des citoyens et justiciables. Dans ce sens, il indiquera : «il est utile de rappeler que l’indépendance est consacrée par l’article 88 de la Constitution. Cette notion d’indépendance est différemment appréciée, selon la fonction exercée par le magistrat. Celui du parquet, du fait des dispositions des articles 25 et suivants du Code de procédure pénale, est soumis à l’autorité du ministre de la Justice et est tenu, sous peine de sanctions disciplinaires, de se conformer aux instructions écrites reçues de sa hiérarchie, mais retrouve sa liberté de parole une fois debout à l’audience et peut même aller à l’encontre. Le magistrat du siège, à savoir juge d’instruction ou du siège c’est-à-dire ceux chargés de juger, aucune limite ne lui est fixée. Et dans l’exercice de ses fonctions, il n’est soumis qu’à l’autorité de la loi, principe consacré par l’article 90 de la Constitution».
L’INDÉPENDANCE, NE PEUT ETRE «UNE SIMPLE DÉCLARATION D’INTENTION ; ELLE SE VIT AU QUOTIDIEN»
En ce qui concerne la composition du Conseil supérieur de la magistrature qui serait entravé par la présence du président de la République et du Garde des Sceaux, Ousmane Chimère Diouf, est d’avis que «le magistrat lui-même ne doit pas créer les conditions de sa vulnérabilité, en faisant de son lieu de travail un critère d’indépendance. Il doit être prêt à servir partout où le devoir l’appellera, en ne se souciant que de bien faire son travail». Et, l’indépendance «ne peut résulter d’une simple déclaration d’intention ; elle se vit au quotidien et aucun magistrat n’a le droit de remettre en cause ce principe dans sa prise de décision, pour quelque motif que ce soit». La réforme dont a besoin le Conseil supérieur de la magistrature consiste, selon lui, «à définir des critères objectifs de nominations basés sur l’ancienneté, la compétence, la performance en juridiction et l’exclusion de toute affectation sanction à la suite d’une décision rendue par un magistrat en son âme et conscience».