Le sélectionneur du Congo, Paul Put, semble se satisfaire du nul (1-1) concédé face à la Namibie, même s’il regrette la mauvaise première mi-temps de son équipe. Suffisant pour espérer se relancer mardi prochain lors de la réception des Lions à Brazzaville.
Dans le groupe H, la Namibie et le Congo Brazzaville se sont neutralisés jeudi à Soweto, en Afrique du Sud (1-1), en match comptant pour la première journée des éliminatoires du Mondial 2022, zone Afrique.
Le stade d’Orlando qui accueillait le match entre Namibiens et Congolais a vu les deux équipes se séparer sur le score de parité d’un but partout. Un résultat peu reluisant, mais encourageant pour une équipe des Diables Rouges qui est passé à côté de son match en première période en encaissant un but à la 23ème minute, signé Charles Hambira. Mais les Congolais vont égaliser en seconde mi-temps grâce à Guy Mbenza à la 53ème minute. Un résultat nul qui semble satisfaire le sélectionneur Paul Put.
Même si le technicien belge a «un goût d’inachevé, mais il nous reste encore un chemin à parcourir pour faire des belles choses». «Je suis animé par deux sentiments : celui d’une petite déception due à la mauvaise entame du match de mon équipe et un regain de confiance suite à l’esprit de révolte que l’équipe a eu en deuxième période», souligne-t-il.
Avant de poursuivre : «Pour tout dire, je suis content de ce match nul, car dans le football africain, faire un match nul à l’extérieur est un bon résultat. Aussi, il y a le contexte. Comme vous le savez, il n’est pas facile de faire un regroupement aujourd’hui avec les problèmes liés au Covid19.»
Et le coach des Diables Rouges de se projeter déjà sur le prochain match contre le Sénégal, calé pour mardi prochain à 17h au stade Alphonse Massamba Débat de Brazzaville. «J’ai vu des bonnes choses contre la Namibie. Et si on joue contre le Sénégal comme on a joué en deuxième mi-temps, on pourra faire un bon résultat. Je sais que le Sénégal est une grande équipe. Mais si l’on réussit à corriger les failles que nous avons vues, si on retient les leçons de ce match nul, on pourra s’en sortir de belle manière face au Sénégal.»
Notons que pour ce match contre le Congo Brazzaville, c’est le Nigérien Mohamed Ali Moussa qui sera au sifflet, assisté de trois de ses compatriotes : Abdoul Aziz Moctar Saley et Abdoul Aziz Yacouba comme juges de touche, et comme 4e arbitre, Zakari Adamou Oumarou.
Les Lions quittent Dakar ce dimanche. Suite à leur succès face aux Eperviers (2-0) mercredi au stade Lat Dior de Thiès, les coéquipiers de Sadio Mané occupent seuls la tête du groupe H avec 3 points. Congo et Namibie suivent avec un point. Les Eperviers du Togo ferment la marche avec zéro point.
SECOND COMPACT MCA SENEGAL
La direction du Millenium challenge account (Mca) Sénégal II annonce l’entrée en vigueur du Compact d’énergie pour le jeudi 9 septembre 2021
La direction du Millenium challenge account (Mca) Sénégal II annonce l’entrée en vigueur du Compact d’énergie pour le jeudi 9 septembre 2021. Ce, après avoir reçu l’avis de non objection du Millenium challenge corporation (Mcc) ainsi que le satisfecit du gouvernement sénégalais par rapport aux conditions d’entrée en vigueur.
La cérémonie officielle virtuelle d’entrée en vigueur, selon un document du Mca Sénégal II, verra la participation (et la présence physique éventuellement) de la haute direction du Mcc basée à Washington et à Dakar, de la représentation diplomatique du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal et des représentants du gouvernement du Sénégal.
Financé à hauteur de 330 milliards de francs Cfa, le second compact du Mca, qui est destiné à booster le secteur de l’électricité au Sénégal, est axé autour de trois composantes. La première porte sur le «projet transport», visant à moderniser et renforcer le réseau de transport de la Senelec.
Pour ce volet, le volume des investissements est évalué à environ 220 milliards de francs Cfa sur les cinq prochaines années.
La deuxième composante, dénommé «projet accès» d’un coût de 35 milliards de francs Cfa, consistera à améliorer l’accès à l’électricité dans les zones périurbaines et rurales.
La troisième composante concerne le «projet réforme». Il est prévu à travers cet axe l’amélioration du cadre réglementaire et le renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’énergie.
Le directeur général du Mca Sénégal II disait ces derniers jours, lors d’une rencontre avec le bureau de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), que sur le projet réforme, des améliorations assez significatives ont été faites. «C’est un projet sur lequel nous allons investir une somme d’environ 26 milliards de francs Cfa. Et l’objectif est d’arriver à avoir un cadre propice pour la viabilité économique et financière du secteur de l’électricité, mais également d’arriver à renforcer la capacité de l’ensemble des acteurs institutionnels.
La Commission de régulation du secteur de l’électricité va ainsi passer à une Commission de régulation du secteur de l’énergie. L’opérateur sera renforcé, la Senelec va être filiasée (filiale production, filiale transport et filiale distribution et vente)», avait renseigné Oumar Diop. Avant de rappeler que ce «programme est constitué d’une subvention du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique de 550 millions de dollars américains et d’une contrepartie du gouvernement du Sénégal de 50 millions de dollars Usd, soit un total de 600 millions de dollars américains. L’Objectif du compact est de baisser le coût de l’électricité au Sénégal. Et baisser le coût de l’électricité, c’est baisser le coût des intrants dans le circuit de production. Ce qui va entraîner plus de compétitivité pour l’ensemble des acteurs économiques, plus d’emplois créés dans le pays et plus de revenus pour les ménages».
A la fin du processus, il estime qu’il n’y aura pas moins de 12 millions de Sénégalais qui seront impactés positivement, entre la modernisation du secteur de l’électricité à Dakar et dans les régions, l’électrification rurale et la réforme du secteur de l’électricité.
COVID : 57 NOUVELLES INFECTIONS ET 9 DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES
Dakar, 4 sept (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état samedi de 57 nouvelles infections au coronavirus et 9 décès supplémentaires dus à cette maladie au cours des dernières 24 heures.
Sur 2307 tests virologiques effectués, 57 sont revenus positifs, un total correspondant à un taux de positivité de 2,47%, selon le directeur de la Prévention, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Les nouveaux cas répertoriés comprennent 5 cas contacts et 52 issus de la transmission communautaire, a-t-il précisé au cours du point quotidien consacré à l’évolution de la maladie à coronavirus au Sénégal.
Quinze de ces nouvelles infections dont on ignore l’origine de la contamination ont été enregistrées dans la région de Dakar, les 37 restantes ont été répertoriées dans les autres régions du pays, a ajouté docteur Ndiaye.
Selon le bulletin épidémiologique du jour, 369 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 30 cas graves étant pris en charge actuellement dans les services de réanimation.
Il signale 9 décès supplémentaires portant à 1794 le nombre de personnes ayant perdu la vie des suites du Covid-19, 63 461 patients ayant guéri de la maladie, sur un total de 73 104 cas confirmés.
Il résulte de ces statistiques que 7848 patients sont encore sous traitement dans les centres de santé ou à domicile.
Le ministère de la Santé informe par ailleurs que depuis le début de la campagne de vaccination, fin février dernier, 1.174.214 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin au Sénégal.
DAKAR LÈVE 55 MILLIARDS DE FRANCS CFA SUR LE MARCHÉ RÉGIONAL
Dakar, 3 sept (APS) - L’Etat du Sénégal, à travers la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, a levé vendredi 55 milliards de francs CFA sur le marché régional des titres publics de l’UMOA, au terme d’une émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor de maturité 5 et 7 ans, a-t-on appris du ministère des Finances et du Budget.
’’Cette intervention, qui s’inscrit dans le cadre des Obligations de relance (ODR), a été réalisée avec la collaboration de l’Agence UMOA-Titres et de la BCEAO’’, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, indique un communiqué.
Il précise que ’’les montants proposés représentent près de 600% du montant recherché".
De même, signale le ministère des Finances et du Budget, les taux obtenus sont en baisse par rapport aux précédentes émissions pour lesquelles nous avions des taux de 5,5% et 5,97%, respectivement pour 5 ans et 7 ans.
EMBARQUEMENT IMMÉDIAT EN TERRITOIRE YANKEE
La communauté sénégalaise et africaine installée aux Etats-Unis d’Amérique salue la décision de la compagnie nationale Air Sénégal d’ouvrir deux dessertes hebdomadaires vers New-York et Washington.
Washington, 4 sept (APS) - La communauté sénégalaise et africaine installée aux Etats-Unis d’Amérique salue la décision de la compagnie nationale Air Sénégal d’ouvrir deux dessertes hebdomadaires vers New-York et Washington.
Le premier vol, qui a décollé de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), est arrivé tôt jeudi matin, 2 septembre, à Washington, où un diner de réception a été organisé le même jour par le service économique de l’ambassade du Sénégal aux Etats-Unis, a constaté l’APS.
Ce diner a réuni le secrétaire d’Etat des Sénégalais de l’extérieur, Moise Sarr, l’ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, Elimane Kane, le ministre-conseiller auprès du président de la République en charge de l’Economie, Mamadou Kane, des diplomates africains ainsi que des représentants de la communauté africaine
et sénégalaise.
Le directeur général de l’APS, Thierno Birahim Fall, était également présent à cette rencontre.
Ibrahima Kane, directeur général d’Air Sénégal, a décliné à cette occasion les ambitions de la jeune compagnie lancée en 2018, avant d’inviter les ressortissants sénégalais et africains vivant sur le sol américain à aider à la réussite du pari visant à en faire "une fierté continentale".
"Le lancement de cette desserte permettra de faire jouer à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) son rôle de hub aérien", avait dit M. Kane, en présence du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, venu s’enquérir de l’état d’avancement de la préparation de la desserte Diass-New-York-Washington.
"Le vol inaugural est rempli à 100% et les passagers qui composent ce vol viennent à 60% de la sous-région ouest-africaine", avait-il expliqué.
Le directeur général d’Air Sénégal a aussi saisi l’occasion de ce diner pour présenter aux nombreux invités la nouvelle représentante de la compagnie nationale, Rama Niane, qui aura ses bureaux à New-York.
Tous les invités, représentants diplomatiques comme membres des différentes branches de la communauté africaine, ont salué la décision des autorités sénégalaises d’ouvrir ces nouvelles dessertes vers Washington et New York, par Airbus A330 neo, un avion d’une capacité de 12 tonnes de fret par vol.
Les places des prochains vols sont déjà tous réservées, apprend-on des responsables de la compagnie nationale.
Air Sénégal propose désormais deux vols par semaine (jeudi et dimanche) entre Dakar-Blaise-Diagne et les aéroports américains de New-York-JFK et de Washington-Dulles.
OMAR SY, ACTEUR PRINCIPAL D’UN FILM SUR LES TIRAILLEURS
L’acteur français d’origine sénégalaise Omar Sy va incarner le personnage principal d’un long métrage fiction consacré aux tirailleurs sénégalais, un film dont le tournage va se dérouler en France et au Sénégal, a-t-on appris du Sec permanent du FOPICA
Dakar, 4 sept (APS) - L’acteur français d’origine sénégalaise Omar Sy va incarner le personnage principal d’un long métrage fiction consacré aux tirailleurs sénégalais, un film dont le tournage va se dérouler en France et au Sénégal, a-t-on appris du secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique du Sénégal (FOPICA).
Abdoul Aziz Cissé a rencontré à ce sujet la coproductrice du film Caroline Nataaf, lors du dernier festival de Cannes, en juillet dernier.
"Les échanges avec Caroline Nataaf avaient pour objectifs d’approfondir les discussions que nous avons déjà eues avec l’acteur Oumar Sy et son équipe de production concernant un appui souhaité de l’Etat du Sénégal, à travers le FOPICA, dans le cadre de la production de ce long métrage fiction dont une partie sera tournée au Sénégal", a-t-il rapporté.
Dans ce film historique dont le tournage a démarré le 23 août dernier dans les Ardennes (France), Omar Sy incarne le personnage d’un père sénégalais qui s’engage dans l’armée française pour retrouver son fils, enrôlé de force en 1917.
Le tournage prévu pour une durée de neuf semaines, va se poursuivre en France jusqu’au 13 octobre prochain 2021 en France, avant le Sénégal qui va abriter la deuxième partie du tournage, à partir de janvier 2022.
Selon Abdoul Aziz Sy, ce film "tient particulièrement à cœur" Omar Sy, qui a sollicité le FOPICA pour qu’il puisse participer à son financement et faire en sorte qu’il bénéficie des accords de coproduction signés entre le Sénégal et la France.
Il est produit par l’acteur lui-même qui participe à son financement, par le biais de ses sociétés "Korokoro" (France) et "Sy Possible Africa" (Sénégal), aux côtés de France 3 et Canal +.
"Oumar, conscient du rôle important qu’il peut jouer dans le développement du cinéma sénégalais, a décidé de créer la société de production +Sy Possible Africa+ pour attirer un grand nombre de projets de film au Sénégal. Ce qu’il a déjà fait avec le film +Yao+", souligne Abdoul Aziz Cissé.
En plus de la participation financière du FOPICA dans ce nouveau projet de film de Oumar Sy, "nous avons discuté des procédures permettant de faire bénéficier au film des accords de coproduction signés entre le Sénégal et la France", a indiqué le secrétaire permanent du FOPICA.
Il signale à ce sujet que la France et le Sénégal travaillent sur un projet de réactualisation des accords de coproduction et d’échanges cinématographiques dont les négociations ont été finalisées.
"Le principal point d’achoppement des négociations résidait dans le passage d’un seuil de 80%-20% à 90%-10%", précise-t-il.
Omar Sy est déjà à l’affiche dans un autre film lié au Sénégal, le road movie "Yao", que l’acteur franco-sénégalais a coproduit avec Philippe Godeau.
Omar Sy est l’acteur principal de ce film sorti en 2019 et qui a été tourné entre Dakar et Matam, région du nord du Sénégal, sous la fome d’un émouvant retour aux sources.
UN ALGORITHME DE FACEBOOK CONFOND DES NOIRS AVEC DES SINGES
Un algorithme du réseau social Facebook a confondu des personnes noires avec des singes. L’entreprise présente ses excuses, évoquant une « erreur inacceptable » due à un système d’intelligence artificielle.
Un algorithme du réseau social Facebook a confondu des personnes noires avec des singes. L’entreprise présente ses excuses, évoquant une « erreur inacceptable » due à un système d’intelligence artificielle.
L’un de ses algorithmes de recommandation de Facebook a demandé à des utilisateurs s’ils souhaitaient voir d’autres « vidéos sur les primates » sous une vidéo d’un tabloïd britannique montrant des personnes noires, a révélé le New York Times . La vidéo en question intitulée « un homme blanc appelle les flics contre des hommes noirs à la marina » ne montre que des personnes, pas de singes.
« C’est clairement une erreur inacceptable », a réagi une porte-parole de Facebook, sollicitée par l’Agence France-Presse. « Nous présentons nos excuses à quiconque a vu ces recommandations insultantes », a affirmé Facebook, informant avoir désactivé l’outil de recommandation « dès que nous nous sommes aperçus de ce qui se passait afin d’enquêter sur les causes du problème et empêcher que cela ne se reproduise ».
LA SECTION AMÉRICAINE DE L'APR SALUE LA MÉMOIRE D'ALIOUNE BADARA CISSÉ
Maître ABC était bien des nôtres. Il est parti sur la pointe des pieds, mais la DSE-APR-USA ainsi que tous les Sénégalais de l’Amérique lui seront reconnaissants à tout jamais - DÉCLARATION DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la DSE-APR-USA signée du président de sa sous-commission presse écrite Amadou Seck en hommage à Alioune Badara Cissé le 28 août 2021.
« C’est avec émoi et consternation que nous avons appris le rappel à Dieu de notre camarade, frère, ami et mentor, Maître Alioune Badara Cissé, membre fondateur de notre formation politique, Alliance Pour la République. Nous militants républicains aux États-Unis, nous nous inclinons devant sa mémoire, présentons nos condoléances à Son Excellence le président de la République, monsieur Macky Sall, à la famille du défunt et à l’ensemble de la Nation sénégalaise
La commission Communication de la DSE-APR-USA a tenu à lui rendre un poignant hommage lors de la réunion régulière de ce weekend. En effet, des témoignages ont été nombreux ainsi que des anecdotes en guise de reminiscence. Son intellect, sa piété, son franc-parler ainsi que sa courtoisie ont suscité des remarques, tout comme sa capacité de retenir les noms des personnes. Avec sa mémoire d’éléphant et son attention aux détails, il faisait ressentir à ses interlocuteurs et interlocutrices un sentiment d’être connu.e.s et apprécié.e.s.
Maître ABC était bien des nôtres, ayant vécu et étudié dans le Minnesota. Pendant son séjour, il a pu tisser des relations significatives et durables avec beaucoup de nos compatriotes. Plus encore, lors de la création de l’APR et du lancement de la campagne internationale qui a débuté dans le Rhode Island, c’est à lui ABC qu’était revenu l’honneur d’introduire le président Macky Sall. Il a toujours parlé du président avec respect, admiration et révérence. Son humilité, son sens de la mesure et la délicatesse de ses pensées lui ont valu le respect des militants du parti ainsi que celui de toute la Nation. Maître Alioune Badara Cissé s’est bien distingué dans son rôle de Médiateur de la République, un poste qui lui a permis de se mettre à l’écoute du peuple et de s'en rapprocher.
Il est parti sur la pointe des pieds, mais la DSE-APR-USA ainsi que tous les Sénégalais de l’Amérique lui seront reconnaissants à tout jamais.
Que la terre de Touba lui soit légère et que le Paradis Céleste soit sa dernière demeure ! »
PAR Nioxor Tine
QUAND YEWWI SE DÉCHAÎNERA, BENNO TREMBLERA
Il s’agit pour cette coalition de réactualiser les conclusions des Assises nationales et de se positionner, sans équivoque, sur les recommandations de la CNRI et notamment sur leur projet de constitution
La mise sur pied de la coalition Yewwi Askan Wi répond à une doctrine apparue, dès l’ouverture démocratique de 1981 et qui s’est accentuée à la veille de la première alternance de 2000, qui consiste à former de larges coalitions électorales. Cette démarche unitaire découle d’un déséquilibre institutionnel accordant des pouvoirs exorbitants au président de la République, lui permettant de se tailler une Constitution sur mesure et de pervertir le processus électoral, au profit de sa chapelle politique.
En effet, dans un contexte de clientélisme et de corruption, duquel les acteurs politiques peinent à se dépêtrer depuis plus de 60 ans, le parti au pouvoir, disposant de l’appareil d’État et des finances publiques, part avec une longueur d’avance.
Ce fait indéniable est renforcé par la facilité dont dispose le chef de l’État, leader du parti présidentiel, à promouvoir n’importe quel quidam docile et opportuniste aux fonctions de président de collectivité territoriale ou de député, à cause du mode de scrutin majoritaire à un tour (le fameux raw gaddu) en vigueur dans les élections locales et législatives.
Usant des prérogatives de chef de parti-État, le chef de l’Exécutif dispose d’un pouvoir de vie ou de mort (politiques) sur les politiciens de son camp et peut débaucher ses adversaires politiques (transhumance), d’autant plus facilement, qu’ils étaient membres de la majorité sortante et avaient déjà goûté aux fruits interdits de l’enrichissement illicite.
Il arrive cependant à cette machine bien huilée, qui a permis aux différents présidents, qui se sont succédé au pouvoir depuis 1960, de se maintenir indûment ou plus que de raison au pouvoir, d’être grippée, comme ce fut le cas en 2000 et en 2012. Les patriotes et démocrates sincères de notre pays disposent maintenant de suffisamment de recul pour affirmer que nos deux alternances, fruits d’authentiques mouvements populaires, comportaient toujours une part de querelles crypto-personnelles au sommet du parti-État. Les divergences au sein de la classe politique ne reposaient, en réalité sur aucune base programmatique ou idéologique et les deux alternances ont fini par être instrumentalisées par les présidents élus pour leurs propres intérêts politiciens, voire claniques et familiaux.
C’est pour toutes ces raisons que le peuple sénégalais se doit d’être particulièrement vigilant, car notre pays, qui présente tous les symptômes d’une Nation en voie de déliquescence ne survivrait pas au dévoiement d’une troisième alternance.
Néanmoins, la mise sur pied de la coalition Yewwi Askan Wi constitue une étape importante pour tous ceux qui veulent en finir avec le régime honni de Macky Sall.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, il était utopique de penser pouvoir regrouper sous un même drapeau la totalité des partis de l’opposition, ayant des parcours, des idéologies et des motivations différentes.
En dehors du changement de paradigme introduit par la découverte de gisements importants de ressources minières (pétrole, gaz, zircon, fer …), certains partis se réclamant de l’opposition militent plus ou moins ouvertement pour la restauration de processus dynastiques interrompus.
Pour en revenir à la charte de la coalition, elle semble privilégier les questions électorales et démocratiques sur celles économiques et sociales. Elle constitue, certes, une plateforme minimale censée aider à l’approfondissement de la démocratie dans notre pays, mais elle gagnerait à être complétée par un programme plus précis, mettant le focus sur certains points.
Parce que cette coalition entend se maintenir jusqu’aux prochaines élections présidentielles, elle doit clairement se prononcer et ce, avant même les élections locales, sur ses intentions, concernant :
· Les ruptures qu’elle compte initier dans la gestion des collectivités territoriales qu’elle va remporter,
· La suppression de l’hyper-présidentialisme
· Les changements à initier au sein des pouvoirs législatifs et judiciaire,
· L’instauration de nouveaux modes de scrutin pour les élections législatives et locales,
· Les innovations à apporter à la gestion de nos nouvelles ressources minières,
· La problématique de la préférence nationale, de la souveraineté monétaire et la question de nos rapports avec l’ancienne puissance coloniale
· Les orientations futures de l’économie nationale et de nos rapports avec les institutions financières internationales
· Les réformes profondes dans les secteurs de l’Éducation, de la Santé et autres services sociaux de base....
En bref, il s’agit pour cette coalition, à laquelle nous accordons une présomption de bonne foi, de réactualiser les conclusions des Assises nationales et de se positionner, sans équivoque, sur les recommandations de la CNRI et notamment sur leur projet de constitution.
Ce que les deux premières alternances ont montré, c’est que l’alternative politique pour laquelle Yewwi Askan Wi entend œuvrer, ne sera possible, que si on crée les conditions d’une véritable implication des masses populaires dans le jeu politique.
Cela, seul, pourra attester de la volonté de Yewwi Askan Wi, de se "déchaîner" c’est à dire d’œuvrer pour un changement véritable et de faire trembler la mafia politico-affairiste dénommée Benno Bokh Yakaar, qui a confisqué les espoirs populaires.
«PERSONNE NE VALORISERA NOTRE CULTURE A NOTRE PLACE»
Venu participer au Bukut de son village natal Etomé, commune de Nyassia, Guy Marius Sagna, en tant qu’initié, a eu le temps de consacrer quelques minutes à la presse avant son entrée dans le bois sacré
Ibou MANE (Correspondant) |
Publication 04/09/2021
Venu participer au Bukut de son village natal Etomé, commune de Nyassia, Guy Marius Sagna, en tant qu’initié, a eu le temps de consacrer quelques minutes à la presse avant son entrée dans le bois sacré.
Justifiant d’abord sa présence parmi les siens, Guy Marius Sagna estime qu’il s’agit pour lui de montrer l’importance qu’il y a, en tant qu’Africain, de célébrer ses origines, d’être enraciné dans nos valeurs, nos identités africaines, sénégalaises et particulièrement dans celle Bayotte. «En tant qu’Africain, Sénégalais, Bayotte, personne ne valorisera à notre place notre culture, notre vision de la vie, notre manière de faire», justifie-t-il.
Une cérémonie qui est donc, à ses yeux, une étape fondamentale pour tout Bayotte. «Après 1976, c’est en cette année 2021 qu’on a la chance de revivre cela et c’est une cérémonie importante, capitale pour nous, notre vie, et pour notre avenir. Et je crois que ce qu’on va nous inculquer pendant cette période va nous renforcer et nous permettre de mieux vivre en société et mieux apprécier ce qu’est le Bayotte, le royaume Bayotte, notre vision de la vie, notre philosophie», ajoute Guy Marius Sagna. Et pour ce dernier, ce sera une manière également de se connaître et de mieux s’enraciner afin de proposer au Sénégal, au monde le Bayotte, sa vision, sa philosophie.
Magnifiant en outre ce contexte de paix favorable au déroulement des activités du bukut, Guy Marius Sagna a toutefois rappelé pour l’occasion que la paix n’est pas le silence des armes. «Depuis quelque temps, il y a le silence des armes, mais après c’est de tout faire pour que ce qui a occasionné le crépitement des armes puisse être éradiqué, à savoir les injustices, les spoliations foncières, le mépris de la culture diola et des Casamançais en général», assène le natif d’Etomé