La région naturelle de la Casamance est riche d’une certaine tradition d’organisation de manifestations culturelles. Preuve en a été donnée avec la communauté Bayotte, localisée au niveau de sept villages de la commune de Nyassia, et qui a lancé il y a quelques jours ses activités d’initiation communément appelée «Bukut» en diola et «Cambathiou» en Bayotte. Une manifestation qui remonte à la nuit des temps, empreinte de rituels et d’épreuves initiatiques. Ces actes culturels et cultuels vivants et vivifiants sont le reflet d’une croyance qui constitue une part importante et fondamentale de la vie personnelle de tout initié, mais qui est aussi une composante dominante et sensible de la vie sociale.
Le Bukut ! Cette cérémonie qui remonte à la nuit des temps constitue en pays diola une dimension essentielle de l’épanouissement des êtres humains, des individus, des sociétés, de leur identité et de leur projet commun. Et c’est à travers une telle activité culturelle que les communautés font le choix de faire revivre intensément les valeurs culturelles léguées par leurs ancêtres. La zone de Nyassia, un des sanctuaires des traditions culturelles et cultuelles diolas et terre de prédilection du peuple Bayotte, n’a pas dérogé à la règle. Et c’est au niveau de cette commune que les valeurs culturelles, legs des ancêtres, sont présentement vécues et célébrées à travers le Bukut lancé le 16 août dernier au niveau de sept villages de la commune de Nyassia. «Le Bukut a une importance capitale en Casamance. Et c’est vérifié à travers la présence de tous les fils du terroir. Quelle que ce soit leur situation sociale, ils doivent tous se conformer aux mêmes rites», explique Lucien Sagna, chef de village d’Etomé. Avec cet événement, tous les ressortissants des sept villages concernés, notamment les futurs initiés, quels que soient leur éloignement et leurs occupations, sont obligés de venir pendant quelques semaines pour participer aux différentes étapes et rites cérémoniaux du bukut.
Des cérémonies ponctuées par des rituels et manifestations privés organisées dans le village. «Les futurs initiés qui sont préparés à travers un rituel, qui s’applique impérativement à tous, sont rasés pour la circonstance. Et sans ce rituel qui prépare et protège les futurs candidats à l’initiation, on ne peut pas être initié», souligne Lucien Sagna. Hubert Sagna, initié en 1976, a rendu grâce à dieu pour lui avoir permis, 45 ans après, d’assister au Bukut de cette année où il a pu accompagner son fils dans le bois sacré. Son fils, qui à l’instar des centaines de futurs initiés du Peuple Bayotte, va se familiariser pendant quelques semaines avec les règles d’éthique et de déontologie de la société diola. «Tous les futurs initiés vont s’imprégner des interdits et des permis et vont se voir inculquer le culte du travail, de la solidarité, du partage, de la défense du patrimoine et de la patrie diola», a laissé entendre Hubert Sagna. Toutes ces valeurs humaines qui seront inculquées aux jeunes initiés vont leur permettre demain d’intégrer, grâce au «Pass» initiatique, la vie adulte, de gérer et de sécuriser la société et le legs des ancêtres.
Une retraite de plus d’un mois dans le bois sacré
Avec le Cambathiou, il s’agit pour le Peuple Bayotte de renforcer son sentiment communautaire, et pour les futurs initiés, d’acquérir les enseignements nécessaires dans le bois sacré pour leur consécration à la vie communautaire. Des futurs initiés qui se sont d’ailleurs singularisés lors de leur entrée par leur port vestimentaire : le pagne noué autour du corps et rabattu sur la tête. Pour la circonstance, ils étaient accompagnés dans leur périple initiatique par une foule nombreuse, composée pour l’essentiel d’initiés aguerris, reconnaissables par leur déguisement, leur masque, des perles autour du cou et munis d’accessoires évocateurs du passé ancestral, tout en brandissant qui des couteaux, qui des armes et des lances et d’autres s’exerçant au maniement de fusils ou de canons traditionnels. Une manière pour eux également d’exalter, à travers des rites et des danses guerrières, l’instinct d’agressivité, de prouver leur bravoure et célébrer et magnifier ces valeurs et éléments culturels incrustés en eux par leurs parents. C’est ainsi toute la dimension des festivités du Bukut dont la durée en pays bayotte s’étend sur plusieurs semaines. «Les futurs initiés seront ainsi en retraite pendant 45 jours pour accomplir leur initiation. Dans le temps, ils pouvaient rester dans leur case pendant trois mois, mais avec le contexte qui est tout autre, la période d’initiation est aujourd’hui réduite», renseigne Lucien Sagna. Le chef de village d’Etomé précise que tout dépendra toutefois des sages qui vont décider en dernier ressort de la sortie des initiés du bois sacré.
POUR AVOIR UN «VISAGE HUMAIN» L’HOPITAL DALAL JAMM VA RESPIRER «VERT»
L’hôpital Dalal Jamm bénéficie depuis hier d’un programme de plantation d’arbres
L’hôpital Dalal Jamm bénéficie depuis hier d’un programme de plantation d’arbres. En effet, les services de l’Agence de la Grande muraille verte et de la reforestation, conduits par le directeur général, le colonel Gora Diop, se sont rendus à cet établissement de santé de la banlieue dakaroise pour voir comment donner à l’infrastructure sanitaire un visage humain en plantant des arbres sur une superficie de 2,6 ha. Une bonne idée que partage le directeur général Moussa Samb Daff.
«L’équipe de Aly Haïdar a fait plusieurs visites, suivies de réunions techniques avec nos équipe par rapport à ce projet. C’est un projet qui s’articule autour de trois axes. Le premier, c’est d’installer une pépinière, mais aussi créer de l’ombre pour les travailleurs, des circuits et des voies de circulation pour les malades. Qui sont soit convalescents ou bien qui sont en attente», a dit M. Daff.
Le directeur de l’hôpital Dalal Jamm, parlant du deuxième axe, dira : «C’est la plantation d’arbres fruitiers qui pourront créer de l’ombre. Et le troisième axe, c’est la mise à disposition de main-d’œuvre expérimentée pour accompagner l’hôpital dans son concept ‘’Hôpital vert’’. Nous avons reçu des instructions du président de la République qui sont de faire de nos hôpitaux des structures accueillantes, des structures à visage humain.»
En présence des délégués de quartier, des imams, du représentant du clergé ainsi que les «badianou gokh», le responsable de la structure hospitalière a laissé entendre que le projet permettra, au moins, de faire oublier au patient qu’il est dans un hôpital. «Le mot hôpital est très chargé et stressant. Et l’Agence de la Grande muraille verte, qui est une structure de l’Etat, entre en droite ligne dans notre politique d’humanisation, dans notre concept d’hôpital vert», déclare le directeur de l’hôpital, Moussa Samb Daff.
Sur un autre registre, M. Daff fera comprendre à l’assistance que ces arbres, appelé filaos, vont être plantés dans l’enceinte comme à l’extérieur. «Souvent, nous avons des pannes. Nos installations sont attaquées du fait de l’humidité. Et le fait de planter des filaos va servir de coupe, de brise-vent pour éliminer les effets néfastes sur nos appareils», indique le directeur de Dalal Jamm.
Pour le colonel Gora Diop, directeur général de l’Agence de la Grande muraille verte, ce projet est à bénir. Même son de cloche chez les délégués et imams. Ces derniers comptent apporter leur contribution à sa réussite
DEGRADATION AVANCEE DU STADE CAROLINE FAYE DE MBOUR, MATAR BA INDEXE LES AUTORITES MUNICIPALES
Le stade Caroline Faye n’est plus que l’ombre de lui-même. Depuis plusieurs mois, cette infrastructure sportive de Mbour est dans un état de dégradation avancé, avec tous les risques que cela pourrait engendrer
Le ministre des Sports n’a pas été tendre avec les autorités municipales de Mbour qu’il accuse de mauvaise gestion du stade Caroline Faye. Réfectionnée en 2017, la pelouse est totalement détériorée. Pour Matar Ba, l’état actuel de l’infrastructure est dû à une mauvaise gestion de la part des autorités de la mairie.
Le stade Caroline Faye n’est plus que l’ombre de lui-même. Depuis plusieurs mois, cette infrastructure sportive de Mbour est dans un état de dégradation avancé, avec tous les risques que cela pourrait engendrer. Il se pourrait d’ailleurs que les navetanes ne se dérouler pas dans cette enceinte. En visite dans la commune de Malicounda (Mbour) où il a présidé le lancement des phases nationales de l’ONCAV, Matar Ba a trouvé une seule explication à propos du délabrement très avancé de la pelouse. Pour le ministre des Sports, cela est dû à une mauvaise gestion de la municipalité. «Le stade Caroline Faye est un stade municipal et l’Etat y a mis plus d’un milliard Fcfa. Une infrastructure, quel que soit l’investissement, si elle n’est pas bien gérée, elle se détériore. On ne dit pas qu’il n’y a pas d’efforts, mais si on veut organiser un concert, il faut surveiller pour qu’il ne soit pas détérioré», a déclaré Matar Bâ.
Évoquant les phases nationales des navétanes et les précautions prises pour éviter la propagation du coronavirus, le ministre des Sports a indiqué que les mesures barrières ont été respectées lors de la manifestation. «Je dois remercier le préfet et le maire de Malicounda. Des mesures ont été prises ici à Malicounda. Le président Amadou Kane (de l’Oncav) qui est notre partenaire a pris des engagements devant le président de la République. Hier, j’étais à Thiès et aujourd’hui je suis à Malicounda, même moi, je veux être protégé car notre combat est de protéger les acteurs. Il faut continuer le travail, car on va vivre avec le virus», a ajouté Matar Ba. Profondément enthousiaste, le maire de Malicounda par ailleurs directeur général du Coud s’est félicité de la tenue de cette compétition dans sa commune. «C’est un honneur fait au département de Mbour d’abriter les phases nationales des navétanes, puisque tout le monde sait que ce sont les 557 communes du Sénégal qui jouent aux navétanes.
Le mouvement navétanes a fait honneur au département Mbour mais aussi à la commune de Malicounda. Nous remercions le président de l’Oncav Amadou Kane et le président de l’Odcav. Cela prouve que le département de Mbour est un département de sport. Nous remercions le ministre des Sports Matar Bâ qui est en train de donner corps à la vision du chef de l’Etat», a indiqué Maguette Sène.
L’ALLIANCE SYNDICALE UNITAIRE UDTS-UTS DENONCE L’INERTIE DES CENTRALES SYNDICALES REPRESENTATIVES
Le front social est en ébullition face à la hausse des prix des denrées de première nécessité et les réformes annoncées sur le code du travail et le code de l’investissement.
Le front social est en ébullition face à la hausse des prix des denrées de première nécessité et les réformes annoncées sur le code du travail et le code de l’investissement. Et ce sont les centrales syndicales Udts et Uts qui ont décidé d’unir leurs forces à travers une structure dénommée «l’Alliance syndicale unitaire Udts-Uts(Asu/Udts-Uts)» pour barrer la route au patronat et à l’Etat.
Les réformes annoncées sur le code du travail et celui de l’investissement et la hausse des prix des denrées de première nécessité n’agréent guère certaines centrales syndicales basées à Pikine. Ces dernières, réunies autour d’une structure dénommée «l’Alliance syndicale unitaire Udts-Uts(Asu/Udts-Uts)», qui regroupe l’Union démocratique des travailleurs du sénégal (Udts) et l’Union des travailleurs du Sénégal(Uts) ont fait face à la presse à Pikine pour annoncer la couleur et ensuite appeler les travailleurs à la mobilisation générale contre le diktat de l’Etat et du patronat qui ne cessent de remettre en cause leurs acquis.
Le secrétaire général de l’Uts, Aliou Ndiaye, déclare : «Nous sommes contre ces réformes annoncées sur le Code du travail et le code de l’investissement. Elles rament à contre-courant des intérêts des travailleurs. C’est pourquoi nous comptons barrer la route à l’Etat et au patronat qui cautionnent le capitalisme avec comme seule vocation : presser le travailleur comme du citron. Nous disons non. »
Et la secrétaire générale de l’Udts Mariama Diallo de renchérir : «L’heure est grave pour le mouvement syndical car il a perdu son lustre d’antan avec les activistes qui ont récupéré leurs combats. Et au même instant, nous constatons que l’Etat et le patronat sont en train d’unir leurs forces pour remettre en cause les acquis du monde du travail avec des réformes sur le code du travail et le code de l’investissement et une augmentation vertigineuse des prix des denrées. Nous disons non et nous comptons mobiliser nos forces pour mettre fin à l’injustice sociale des travailleurs. Car s’il faut marcher, on le fera. »
Pour ce qui est des projets de modification du code du travail et de l’investissement mûri en catimini par l’Etat, de connivence avec certaines centrales syndicales au cours d’une réunion à Mbour, ces secrétaires généraux crient au scandale. « La suprématie du Code des investissements sur le Code du travail en est une parfaite illustration à travers l’externalisation des services du personnel dans la plus part des multinationales, l’utilisation abusive de CDD répétitifs dans les entreprises régies par le code des investissements et de la main d’œuvre journalière, le recours aux services de prestataires en lieu et place de contractuels à des postes permanents. Les droits fondamentaux des travailleurs font l’objet de plusieurs violations à cause notamment de la non-application des conventions 87 et 98 de l’OIT et des dispositions du Code de travail ; de l’obsolescence des conventions collectives dans la plupart des secteurs professionnels, des licenciements et arrêts de contrats abusifs de travailleurs.»
Parlant encore des réformes annoncées par l’Etat sur le code du travail et celui de l’investissement, ces syndicalistes déplorent l’absence de dialogue et une violation du droit à la négociation collective avec les nombreuses plates-formes revendicatives déposées sur la table du gouvernent. C’est pourquoi ces secrétaires généraux pensent même que le dialogue social est en panne dans notre pays et que le pacte de stabilité sociale signé n’avait pas sa raison d’être, vu les difficultés du monde du travail et les éternelles opérations de routine de remise de cahiers de doléances sans suite.
Pour ce qui est de la cherté de la vie illustrée par la hausse des denrées de première nécessité, Aliou Ndiaye parle d’inadéquation entre les faibles revenus des ménages et les prix élevés sur le marché. Et à ce sujet, il préconise un système de réglementation entre les salaires et le coût d’achat pour soulager les ménages. Ces responsables de « l’Alliance syndicale unitaire UdtsUts(Asu/Udts-Uts), déçus du gouvernement et du patronat, appellent à une mobilisation générale des travailleurs pour inverser la tendance, face au silence des centrales syndicales.
LES PARTIS SE COALISENT, LE PDS SE REORGANISE
Que nous réservent encore Abdoulaye Wade et ses affidés ?
Que nous réservent encore Abdoulaye Wade et ses affidés ! A l’heure où les formations politiques de l’opposition se coalisent, le parti démocratique sénégalais (pds) se réorganise. Une posture qui cache certainement le vrai jeu des libéraux qui, comme à l’accoutumée, préfère marcher à contresens.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) y va à son rythme. Les libéraux refusent d’être des suiveurs. Mieux, ils veulent apparemment être les seuls maîtres de leur propre jeu. Alors que les formations politiques de l’opposition se constituent en alliance en vue des prochaines échéances électorales, Abdoulaye Wade et ses partisans sont toujours focus sur la réorganisation de leur parti au niveau national. Ils n’ont rejoint pour le moment ni «Yeewi Askan Wi», ni le Crd et la coalition Jotna. Cette posture révèle l’«égocentrisme» des libéraux qui ne veulent nullement jouer les seconds rôles dans une quelconque alliance. Or, la montée en puissance d’Ousmane Sonko et l’hyperactivité politique de Khalifa Sall leur font perdre beaucoup de terrain et les rangent naturellement derrière ces derniers.
Le leader des Patriotes et l’ancien maire de Dakar incarnent, qu’on le veuille ou pas, le leadership de l’opposition surtout que l’homme fort du Pds, en l’occurrence Karim Wade, est en exil forcé. Et tout porte à croire que les adeptes du Sopi ne veulent pas s’aligner derrière leurs pairs de Pastef et Taxawu Senegaal. Vont-ils rejoindre plus tard une des deux alliances ou créeront-ils leur propre coalition ? L’avenir nous en dira plus. Il faut juste rappeler que le Pds n’en est pas à son premier coup.
En 2017, lors des élections législatives, la formation bleujaune s’était démarquée des autres partis de l’opposition parce qu’elle ne jugeait pas nécessaire de se ranger derrière Khalifa Sall en prison. Alors qu’une bonne partie des membres de la grande coalition de l’opposition à l’époque, Mankoo Wàttu Sénégal, a voulu, par principe, faire de l’ancien maire de Dakar tête de liste de l’opposition du fait de ses démêlés judiciaires, le Pds voyait les choses autrement préférant que le pape du Sopi dirige la liste de l’opposition pour les Législatives.
Ainsi, les libéraux étaient partis sous une autre bannière. Par la suite, Abdoulaye Wade avait sorti le grand jeu en descendant sur le terrain à 91 ans pour battre campagne. Et cela lui avait réussi. La coalition dirigée par le Pds était arrivé deuxième des élections législatives derrière la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (Bby). Cette fois-ci, on se demande par quelle magie le Pds va réussir à supplanter les nouveaux hommes forts de l’opposition. D’autant que depuis quelque temps, Pastef et Taxawu Senegaal dominent carrément le jeu, renforcés en cela aujourd’hui par une vingtaine d’entités politiques.
ABDOULAYE WADE : «IL NOUS FAUT GAGNER»
Pendant ce temps, le Pds continue de garder le cap et dans une circulaire parvenue hier à «L’As», le secrétaire général national de la formation bleu jaune s’est voulu très clair. Après s’être félicité de l’adhésion des militants et autres mouvements de soutien à sa décision d’engager les opérations de vente des cartes pour le renouvellement des structures du Parti, Abdoulaye Wade a informé avoir reçu le rapport de la commission nationale chargée des dites opérations. Et il constate avec satisfaction que tout le processus, entamé depuis le lancement officiel jusqu’au séminaire de formation des Superviseurs et des Commissaires politiques, a été suivi conformément à ses instructions. Il estime ainsi que la mobilisation des militants et l’accueil qu’ils avaient réservé à la délégation nationale ont révélé que le Pds est debout et prêt pour la reconquête du pouvoir. «Nous avons fait un pari, celui de nous compter le plus près possible de la réalité et de nous organiser. Il nous faut le gagner. Nous nous sommes lancé un défi. Il nous faut le relever», a indiqué le patriarche libéral dans la circulaire parvenue à la rédaction.
LA VENTE DES CARTES DU PDS DÉMARRE AUJOURD’HUI
Considérant que toutes les étapes préparatoires ont été franchies avec succès, Abdoulaye Wade dit vouloir déployer l’ensemble des Superviseurs et des Commissaires sur l’étendue du territoire national pour le placement et la vente des cartes dans toutes les sections communales que compte le Pds, à partir du samedi 04 septembre 2021. A ce sujet, il invite ses partisans à bien recevoir les Superviseurs et les Commissaires politiques qui sont en mission au service du Parti, dans leurs localités respectives. Il dit attacher une grande importance aux opérations de vente des cartes qui, à terme, déboucheront sur les renouvellements des structures du Parti.
NIO LANK LANCE «FAYU JOTNA» ET ANNONCE UNE MARCHE POUR VENDREDI PROCHAIN
Le mouvement ‘’Nio Lank‘’ a estimé hier que l’heure est venue pour les Sénégalais de sanctionner le régime de Macky Sall
Le mouvement ‘’Nio Lank‘’ a estimé hier que l’heure est venue pour les Sénégalais de sanctionner le régime de Macky Sall. A cet effet et en perspective des prochaines élections locales, il lance une campagne de sensibilisation et d’action démocratique pour inviter les Sénégalais à souscrire au slogan ‘’Fàyu Jotna’’. Le collectif annonce aussi une marche pour le vendredi prochain.
Manifestement les élections locales constituent pour l’opposition et les mouvements citoyens une bonne opportunité pour vilipender le régime auprès des Sénégalais. Du moins, c’est ce qui s’est laissé entrevoir dans la communication du collectif ‘’Nio Lank‘’ hier.
Pour ces activistes en effet, les Sénégalais ne doivent pas rater le rendez-vous du 22 janvier prochain pour sanctionner négativement le régime du Président Macky Sall. Tout en annonçant une marche pacifique pour le vendredi prochain, le collectif lance une campagne de sensibilisation et d’action démocratique pour inviter les Sénégalais à souscrire au slogan «Fàyu Jotna : Maa moom sama carte, dinaa votes sama kër ».
Il est temps que Macky récolte ce qu’il a semé, soutient-il dans le communiqué, non sans indiquer que chaque Sénégalais s’assure de convaincre sa famille de sanctionner un régime qui ne répond pas à leurs besoins en dépense quotidienne. Prêt visiblement à en découdre avec le régime en place, il déclare en outre : ‘’Cette menace est le moyen le plus efficace et le plus rapide pour mettre le gouvernement au pas, afin qu’ils évitent de traiter la cherté de la vie comme une question saisonnière, à l’image des inondations dont les récriminations ne se font que pendant la saison des pluies.’’
Par ailleurs, le collectif est revenu sur la hausse des prix des denrées notées ces dernières semaines pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement : ‘’Après avoir apprécié la situation économique et sociale du pays, le collectif ‘’Noo Lank‘’ a constaté une nette détérioration des conditions de vie des ménages qui, acculés par une hausse vertigineuse et généralisée des prix des denrées de base, ont vu leur pouvoir d’achat réduit à néant’’, s’alarme-t-il avant d’ajouter : ‘’Ces difficultés économiques qui les touchent dans leur capacité à assurer la dépense quotidienne sont largement ignorées par les pouvoirs publics qui maintiennent leur train de vie dispendieux et n’hésitent pas à hausser les taxes pour continuer de le financer sans gêne’’.
Sans langue de bois, les membres de ‘’Nio Lank‘’ trouvent aussi que déjà, sur l’électricité et l’eau, aucune baisse n’est notée. Ces services, insistent-il dans le communiqué, continuent de peser lourdement sur les maigres revenus des Sénégalais. Rappelant dans la foulée que le coût de l’électricité au Sénégal fait partie des prix les plus élevés au monde. ‘’Ceci est inacceptable. Et malgré la baisse des prix du pétrole au niveau international, depuis plus de 12 mois, le prix de la Senelec n’a pas changé. Cela dénote un manque de sensibilité à la condition des Sénégalais. Entretemps, l’attelage gouvernemental a augmenté. Les institutions restent budgétivores. Les fonds politiques de 8 milliards par an du président ne connaissent aucune baisse. Aucun plan de réduction du train de vie de l’Etat n’est sérieusement mis en œuvre’’, s’insurgent-ils.
Comment, dans ces conditions, peut-on demander des sacrifices aux Sénégalais et les taxer davantage sur les denrées de base tout comme sur le fer, le ciment et les prix à la pompe ? s’interroge par ailleurs le mouvement.
Pour eux, face à l’indifférence de Macky Sall qui n’en a cure et a préféré se payer un avion à 60 milliards et la cruauté des taxes sur les commerçants qui augmentent les prix du marché, la seule chose à faire est de les sanctionner. ‘’Il est donc futile de lui demander de faire un geste pour les Sénégalais. Il faut le sanctionner’’, renchérit le collectif tout en demandant aux populations d’être conséquentes en sanctionnant le régime en place lors des prochaines élections. C’est l’unique moyen de les forcer, selon eux, à rectifier le tir. ‘’C’est en actionnant le levier démocratique que le peuple se fera entendre’’, fulmine-il.
L’UNSAS MENACE DE PARTIR EN GREVE
Le gouvernement a intérêt à trouver une solution définitive pour stopper la hausse des prix des denrées de première nécessité s’il ne veut pas que le mouvement syndical soit en ébullition dans les jours ou semaines à venir
La hausse des prix des denrées de première nécessité révulse au plus haut point l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS). Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», Mademba Sock et Cie n’excluent pas de partir en grève si la situation perdure.
Le gouvernement a intérêt à trouver une solution définitive pour stopper la hausse des prix des denrées de première nécessité s’il ne veut pas que le mouvement syndical soit en ébullition dans les jours ou semaines à venir. Et pour cause, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal(UNSAS) menace de partir en grève si la situation perdure. «L’UNSAS exhorte le gouvernement à intervenir avec diligence et efficacité pour préserver le pouvoir d’achat des populations et n’exclut pas de lancer une grève générale si la flambée continue », avertissent Mademba Sock et cie dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Ces derniers trouvent « inconcevable, voire inacceptable que notre pays soit surpris par une inflation galopante, quelle que soit la denrée ». « Connaissant les mécanismes d’échanges commerciaux sur le marché international et malgré le contexte Covid qui prévaut actuellement, il n’y a aucune raison que le gouvernement ne puisse pas prendre toutes les dispositions utiles pour protéger les consommateurs contre la flambée surprenante et démesurée des prix des produits alimentaires », précisent-ils.
Mademba Sock et ses camarades regrettent que depuis plusieurs semaines, les commerçants et le gouvernement se lancent la balle à propos de la responsabilité sur la flambée brutale et vertigineuse des prix. C’est le cas, selon eux, pour le sucre dont la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) déclare pourtant que la production et l’écoulement ne connaissent aucun arrêt. C’est pourquoi l’UNSAS estime que la responsabilité du « ministère du Commerce est pleine et entière, puisqu’il est chargé de réguler le marché et détient le pouvoir de sanctionner les acteurs qui enfreignent les règles posées par l’Etat».
Pour des solutions durables, l’UNSAS lance un appel à Macky Sall et lui demande de prendre toutes les mesures qui s’imposent en vue de sortir les consommateurs de la galère. « Le président de la République doit veiller notamment à créer les conditions pour la lutte contre les pratiques malsaines de certains commerçants qui approvisionnent les marchés de certains pays limitrophes avec des produits ; la régulation des prix en vue de soulager les ménages, notamment à travers le renforcement des moyens de la direction du commerce intérieur ; la préservation de l’équité fiscale entre les acteurs économiques ; le raffermissement du dialogue et de la concertation entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques », proposent les syndicalistes.
Ils invitent également le locataire du Palais à l’élargissement des compétences du Conseil national de la consommation et de sa composition, ainsi que la mise en place des centrales d’achat des travailleurs pour lutter contre les pénuries artificielles et l’augmentation des prix. Pour terminer, ils suggèrent au chef de l’Etat l’indexation des salaires sur l’augmentation du coût de la vie.
LES CONSUMERISTES EXIGENT DES CONTROLEURS ECONOMIQUES SUR LE TERRAIN
Afin de permettre aux ménages de supporter la hausse des prix des denrées alimentaires, le gouvernement a pris d’importantes mesures qui vont coûter à l’Etat 47 milliards de Fcfa
Afin de permettre aux ménages de supporter la hausse des prix des denrées alimentaires, le gouvernement a pris d’importantes mesures qui vont coûter à l’Etat 47 milliards de Fcfa. Pour que celles-ci aient un impact positif, des organisations consuméristes exhortent le ministère du Commerce à déployer des contrôleurs économiques sur le terrain pour éviter de nouveaux prix.
Trouver des solutions adéquates à la hausse des prix des denrées de première nécessité afin de soulager les consommateurs sénégalais. C’est l’objectif que recherche le gouvernement en renonçant à certaines taxes sur les produits de grande consommation. Cependant, certains consuméristes pensent que la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, devrait déployer des contrôleurs économiques afin d’impacter le panier de la ménagère. Contacté par «L’As», le vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Cissé, estime en effet que le ministre devrait d’abord encadrer par arrêté les produits dont les prix varient du jour au lendemain. «Les 47 milliards Fcfa ne doivent pas être seulement au profil du commerçant, parce que le but est de soulager le Sénégalais qui n’a que son salaire. Donc, toutes ces mesures doivent être ressenties par les consommateurs et non par le commerçant», souligne le vice-président de l’Ascosen.
A l’en croire, ces mesures vont permettre en outre d’approvisionner le marché en certaines denrées comme le sucre. « Grâce à la suppression des taxes, les commerçants, très accessibles au marché, ont commencé à importer. Ils ont aujourd’hui totalisé plus de 44 mille tonnes, sans compter les tonnes de la Compagnie Sucrière Sénégalaise. On peut espérer donc, d’ici octobre, qu’il n’y aura pas de pénurie de sucre dans le marché», rassure M. Cissé. Il considère que cette tension aurait dû être évitée si le ministère du Commerce avait pris les devants. «On pouvait aussi éviter cette suspension de la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) parce qu’il y a un mois, le marché international était favorable et on pouvait avoir le sucre à 470 Fcfa le kilo», ajoute-t-il.
Abondant dans le même sens, le président de SOS Consommateurs, Me Massokhna Kane, pense que ces mesures ne peuvent pas prospérer si l’Etat ne met pas les moyens, au niveau de la vente, même au détail, de contrôler les prix qui sont appliqués.
A l’en croire, les marges bénéficiaires vont être captées par les différents intervenants, notamment les grossistes, les demi-grossistes et les détaillants en conservant leurs prix. «Si l’Etat renonce à des taxes et qu’il ne met pas en place des contrôles efficaces sur le maintien des prix normaux, cela n’arrivera jamais au consommateur final », indique Me Massokhna Kane. Il ajoute d’ailleurs que leur structure avait proposé à l’Etat des volontaires de la consommation dans les quartiers, dont des jeunes qui seront rémunérés sur les amendes qui seraient prises pour surveiller tout ce qui se passe dans les boutiques et marchés. «Malheureusement, le ministère du Commerce ne s’occupe que des denrées de première nécessité et non des prix. Il oublie même que le prix, c’est tout un ensemble : l’eau, l’électricité, l’essence. Tout cela est de son ressort. Malheureusement, il ne s’en occupe pas», peste le leader de SOS Consommateurs. Il fustige dans la même veine la non-implication des acteurs lors des propositions des meures. «L’objet du Conseil national, c’est d’impliquer tous les acteurs dont les services de l’Etat, les producteurs des biens et services, les associations des consommateurs ainsi que les journalistes afin d’échanger. Donc, c’est faux quand on nous dit que c’est le conseil qui a proposé ces mesures. Il n’y a pas eu des concertations», se désole Me Massokhna Kane.
Selon un communiqué des services du ministère des finances et du budget, cette intervention, qui s’inscrit dans le cadre des Obligations de relance (ODR), a été réalisée avec la collaboration de l’Agence UMOA-Titres et de la BCEAO
L ’Etat du Sénégal, à travers la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, a levé, hier, vendredi 3 septembre 2021, sur le marché régional des titres publics de l’UMOA, un montant de cinquante-cinq (55) milliards, au terme d’une émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor de maturité de cinq (5) et sept (7) ans.
Selon un communiqué des services du ministère des finances et du budget, cette intervention, qui s’inscrit dans le cadre des Obligations de relance (ODR), a été réalisée avec la collaboration de l’Agence UMOA-Titres et de la BCEAO. «Les résultats de l'opération se présentent comme suit: 50 milliards le montant mis en adjudication ; 283 milliards le montant des soumissions ; 55 milliards Fcfa le montant retenu. Ce montant de 55 milliards est réparti comme suit : 11,5 milliards à 5 ans au taux de 5,05% et 43,5 milliards à 7 ans au taux de 5,3% », rapporte la source.
Le communiqué précise que «les montants proposés représentent près de 600% du montant recherché. De même, les taux obtenus sont en baisse par rapport aux précédentes émissions pour lesquelles nous avions des taux de 5,5% et 5,97%, respectivement pour 5 ans et 7 ans».
Suivant toujours la source, les taux de la nouvelle émission, 5,05 % et 5,3%, sont les meilleurs actuellement obtenus sur le marché, ce qui atteste de la bonne qualité de la signature du Sénégal.