L'équipe du Sénégal affronte ce samedi 4 septembre au stadium Arena de Kigali, celle de la Côte d’Ivoire pour une place à la finale de l'Afrobasket 2021 qui sera disputée demain dimanche 5 septembre. Désignés comme un des grands favoris de cette 30e édition et jamais aussi proche d'un sixième sacre continental, les «Lions» engagent un virage crucial. Ils feront face à des Éléphants revanchards après la médaille de bronze et la qualification à la Coupe du monde 2014 leur ont ravies en 2013 à Abidjan.
La rencontre Côte d’Ivoire– Sénégal qui se dispute ce samedi 4 septembre à Kigali Arena, sera l'affiche phare de la demi-finale de l’Afrobasket 2021. Un duel qui s'annonce palpitante mais aussi indécise car opposant les deux meilleures attaques ayant sans doute laissé les meilleures impressions dans ce tournoi et bouclé la phase de poules avec quatre victoires chacune.
Désignés d'emblée comme les favoris de cette Afrobasket, les Lions ont jusque là réussi à tenir leur rang avec un parcours sans faute conclu par un probant succès en quatre finales face aux Palancas Negras qu'ils ont battus sur la marque de l’Angola (79-74). Cette performance ajoutée à cette moyenne de plus de 90 points par matchs, a été assez révélatrice des valeurs de la formation sénégalaise. Elle a, sans doute, permis aux coéquipiers de Gorgui Sy Dieng d'envoyer aussi un message clair à leurs différents concurrents.
Toutefois, à ce stade de compétition, seule la vérité du parquet comptera. La cuvée composée de Papi Brancou Badji, Cheikh Bamba Diallo, Mamadou Faye épaulée par les joueurs expérimentés comme Youssoupha Ndoye, Maurice Ndour et Gorgui Sy Dieng a aujourd'hui fière allure et ils savent ce qui leur reste à faire pour se projeter au sommet du basketball continental.
Face à cet adversaire au jeu agressif, les Lions doivent répondre par une bonne présence dans les rebonds défensifs, un bon repli défensif, une concentration de tout instant et tout en espérant une bonne adresse sur les tirs primés. Les «Lions» ont donc les cartes en main pour se hisser en finale et aller chercher ce sixième trophée continental qui fuit le Sénégal depuis 1997.
La dernière finale du Sénégal remonte à l'édition 2005 disputée à Alger. Conduite par le coach Abdourahmane Ndiaye "Adidas", Boniface Ndong, Babou Cissé et autre Matar Ndiaye, l’équipe du Sénégal s'était finalement inclinée devant l'Angola de Carlos Morais.
En face, la Cote d'ivoire partira avec de solides arguments. Au vu de leur parcours, le pivot Costello et ses coéquipiers ont suffisamment démontré qu'ils étaient loin d'être des «manchots» et sont armés pour rivaliser dans tous les compartiments du jeu. Suite à trois victoires de rang, les Éléphants ont ensuite haussé le ton en atomisant tout simplement la Guinée (98-50) et faire un grand pas vers le titre.
SUR UN AIR DE REVANCHE
L'équipe ivoirienne est aujourd'hui assez outillée pour relever le défi et surtout prendre leur revanche sur le Sénégal qui leur avait ravi, lors de l'Afrobasket disputée à domicile à Abidjan, la médaille de bronze synonyme de qualification à la Coupe du monde 2014 en Espagne. Un hold-up qui reste encore à travers la gorge des Éléphants. "On a acquis beaucoup d'expérience Kaba, Solo Diabaté et moi. On est les seuls anciens à faire plusieurs Coupes d'Afrique. On a l'expérience de la Coupe du monde, des éliminatoires, on a un groupe soudé. Il n’y a d'individualités et c’est ce qui fait notre force. En 2011, on a battu les Sénégalais mais ils sont revenus nous battre en match de classement. Cela nous est resté à travers la gorge. Cette équipe du Sénégal est différente, elle a beaucoup d'expérience et au niveau du staff. Avec Gorgui Dieng qui a de l'expérience, le Sénégal est une équipe complète et très compétitive. Mais, on va jouer un match très sérieux comme on l'a fait jusqu'ici ", a confié ce jeudi, le capitaine Ivoirien Guy Henry. Une déclaration qui prélude sans conteste à de chaudes empoignades sur le parquet rwandais.
A rappeler que l’autre affiche des demi-finales, opposera la Tunisie, championne en titre et le Cap-Vert.
HISTORIQUE DES RENCONTRES SENEGAL/COTE D'IVOIRE : La 7ème demi-finale de l’histoire des Eléphants
Les Eléphants de Côte d’Ivoire croiseront le fer avec les Lions du Sénégal ce samedi 4 septembre 2021 en demi-finale de la 30ème édition de l’Afrobasket masculin, qui se déroule à Kigali au Rwanda. Avant ce choc entre ces deux sélections invincibles dans ce tournoi en quatre sorties, il est bon de rappeler que la Côte d’Ivoire sera à sa 7ème demi-finale en 23 phases finales. Les Eléphants ont disputé leur premier carré d’as en 1978 à Dakar au Sénégal. Ils avaient terminé vice-champion d’Afrique à cette 9ème édition derrière les Lions du Sénégal. Deux ans après, c’est-à-dire en 1980 à Rabat au Maroc, la Côte d’Ivoire a disputé sa 2ème demi-finale. A cette 10ème édition, les Eléphants ont encore terminé vice-champion derrière le Sénégal. Un an plus tard à Mogadiscio en Somalie, la Côte d’Ivoire atteint encore le carré d’as. Cette fois-ci, les Pachydermes seront sur la plus haute marche du podium en battant l’Egypte en finale. A l’édition d’Abidjan en 1985, les Eléphants disputaient leur 4ème demi-finale et parviennent à remporter leur deuxième trophée de l’Afrobasket devant l’Angola. Après un long passage à vide, les Ivoiriens retrouvent le carré d’as en 2009 à Tripoli en Libye, où ils remportaient la médaille de bronze. En 2013, les Eléphants ont atteint en la demi-finale à Abidjan. Ils ont perdu face au Sénégal.
TOUS CONTRE « MACKY »
A moins de 5 mois des élections départementales et communales du 23 janvier 2022, la cartographie des coalitions politiques se dessinent peu à peu, depuis l’annonce puis le lancement de la coalition «Yewwi Askan Wi»
A moins de 5 mois des élections départementales et communales du 23 janvier 2022, la cartographie des coalitions politiques se dessinent peu à peu, depuis l’annonce puis le lancement de la coalition «Yewwi Askan Wi», regroupant pas moins de 21 organisations et partis politiques de l’opposition. Ainsi, au-delà de la coalition présidentielle, l’opposition semble être dans la logique de former pas moins de trois (3) grands blocs pour faire face au régime en place.
C’est l’effervescence politique dans le pays, à moins de 5 mois des élections locales prévues pour le début de l’année prochaine. Le mode de scrutin direct à un tour au niveau départemental comme communal, à l’aune duquel la tête de liste sortie vainqueur des élections remporte automatiquement le poste de maire ou de président du conseil départemental, est passée par là. Ce qui oblige les partis politiques, conscients de la fin du règne du parti unique, à ruer vers des regroupements électorales, laissant croire aux plus sceptiques qu’il y a une dispersion des forces de l’opposition.
En effet, les nombreuses contradictions d’intérêts et des logiques de positionnement par rapport aux échéances futures, notamment élection législative de 2022 et présidentielle de 2024, a occasionné une multiplication des pôles oppositionnels pour briguer les suffrages des Sénégalais, pour les locales du 23 janvier prochain.
Ainsi donc, après le lancement officielle de la coalition «Yewwi Askan Wi », le jeudi 2 septembre dernier, les choses se précisent de plus en plus sur les différents blocs. Pas moins de trois (3) pôles de l’opposition, qui feront face à la mouvance présidentielle, si celle-ci parvient à faire respecter les choix du chef de l’État au niveau de la base. Il ressort ainsi clairement qu’il sera difficile, voire impossible, de recoller les morceaux entre la coalition regroupant Pastef d’Ousmane Sonko, Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, PUR de Serigne Moustapha Sy, Bougane Gueye Dany leader du mouvement Geum sa Bopp, Malick Gakou du Grand Parti, Déthié Fall du PTR, Aïda Mbdoj, FSDB/J de Cheikh Bamba Dièye, pour n’en citer que ceux-là̀, et celle rassemblant le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) d’Abdoul Mbaye (ACT), de Thierno Alassane Sall (République des Valeurs) et autre Mamadou Lamine Diop (Tekki), et la coalition Jotna.
Le communiqué du dernier regroupement politique cité, rendu public le jour du lancement de la coalition «Yewwi Askan Wi », montre à suffisance que les divergences sont tellement profondes.
Le Crd et Jotna estiment en fait que leurs camarades font dans la diversion dans le but de «diviser l’opposition vers un scénario malheureusement idéal et inespéré pour Macky Sall».
L’autre bloc auquel, il faudrait inéluctablement s’attendre, ce sera celle portée par le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Me Abdoulaye Wade avec ses alliés historiques que sont Bokk Gis Gis de Pape Diop et AJ/PADS de Mamadou Diop Decroix.
Leur démarcation collective de la coalition lancée le jeudi 2 septembre, en dit long. Ce retrait de «Yewwi Askan Wi», actant «l’implosion» de celle-ci avant même de naître, dessine clairement les contours d’un troisième bloc de l’opposition contre le régime en place. Une situation qui ramène le scénario de 2017, avec notamment la dislocation de Mankoo Taxwu Sénégal, donnant naissance à la Coalition Gagnante Wattu Sénégal dont la tête de liste sera Abdoulaye Wade, celle Mankoo Yeessal Sénégal de Modou Diagne Fada et enfin celle qui a revendiqué l'usage du nom originel Mankoo Taxwu Sénégal porté par l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Sall alors en prison dans le cadre de la «caisse d’avance» de la mairie de la ville. Il reste ainsi évident que l’opposition ira à ces élections locales en rang dispersé.
Au final, le principal bénéficiaire de cette tectonique des plaques politiques, à l’image de l’élection législative de 2017, pourrait bien être le président Macky Sall. Cela, s’il parvient d’abord à calmer les ardeurs de ses ténors au sein de son parti l’Alliance pour la République (Apr), qui se livrent à une guerre sans merci de positionnement, l’autre équation qu’il devra régler reste la «gourmandise» de ses lieutenants, prompts à vouloir s’accaparer de tous les postes au détriment des alliés.
UNE VINGTAINE DE MORTS EN 15 JOURS
Le bilan le plus macabre reste l’accident de Ndiongolor (département de Fatick). Dix (10) personnes en partance pour Sédhiou sont mortes après que leur bus eut été percuté frontalement par un camion.
Entre le 15 août 2021, date à laquelle un camion malien a heurté un taxi au cœur de ville de Kaolack tuant les quatre (04) occupants de ce véhicule, et avant-hier, jeudi 2 septembre, journée qui a vu la mort de deux (02) personnes sur la route de Thiès (Mont-Roland) leur voiture ayant été en contact avec un camion, une vingtaine de morts ont été enregistrés suite à des accidents de la route impliquant des gros porteurs. Le bilan le plus macabre reste l’accident de Ndiongolor (département de Fatick). Dix (10) personnes en partance pour Sédhiou sont mortes après que leur bus eut été percuté frontalement par un camion. Les chocs entre véhicules de transports de voyageurs ou particuliers et les gros porteurs sont fréquents et souvent fatals aux premiers qui sont réduits en ferrailles avec plusieurs victimes parmi leurs occupants.
Les accidents de la route continuent à coûter des vies. Le constat qui se dégage est que les gros porteurs sont fortement cités dans la survenance des accidents. A compter de la date de la collision entre un camion malien et un taxi à hauteur du cœur de ville de Kaolack qui avait fait quatre (04) décès, le 15 août 2021, au début de ce mois de septembre, plusieurs autres accidents similaires ont été déploré en l’espace de deux semaines faisant une vingtaines de victimes. Les deux accidents macabres de cette semaine viennent alourdir le sinistre bilan. La région de Sédhiou pleure toujours ses morts. Dix (10) personnes en partance pour cette zone du Sud du pays, ont perdu la vie à hauteur de Ndiongolor, dans le département de Fatick, leur bus étant entré en collision avec un camion transportant du bois. Un bilan qui peut être beaucoup plus lourd car 20 blessés graves ont été aussi enregistrés et admis immédiatement à l’hôpital régional de Fatick. Quelques heures plus tard, le choc entre un camion et un véhicule particulier de type Peugeot 406 a causé la mort de 2 personnes Mont-Roland à Thiès. Trois blessés graves sont dénombrés dans cet accident. Le tronçon Kaolack-Fatick, sur la route nationale n°1 (RN1), faisant également partie du corridor Dakar-Bamako, très utilisée par les camions en partance pour le Mali et en provenance de ce pays continental dont une bonne partie des marchandises transite par le Port autonome de Dakar (PAD), connait beaucoup d’accidents de cette nature. Même s’ils surviennent un peu partout.
ENTRE DÉFAILLANCES HUMAINES, NON RESPECT DU CODE DE LA ROUTE, VÉTUSTÉ DES CAMIONS, LE MAL EST PROFOND
Des mois avant, le lundi 31 mai 2021, l’équipe de Leral dépêché pour la couverture médiatique de la tournée économique du président de la République dans le Sénégal Oriental, en partance pour (la couverture de) l’étape de Kédougou, a été surprise par un camion dans le Parc de Niokolo-Koba. Trois (03) collaborateurs de l’organe de presse ont perdu la vie et deux (02) autres blessés dans cette collision entre leur véhicule et un camion. Trois (03 morts et trente-et-un (31) blessés est le bilan de l'accident de la route survenu, à hauteur du village de Ngouloul Peulh, dans la commune de Mbélaka Diaw, dans la région de Fatick. C’était au mois de juillet. Les causes et autres facteurs des accidents sont nombreux. Entre somnolence au volant, non-respect du Code de la route, vétusté des moyens de transports et ivresse au volent, les mauvais comportements sur la route continuent d’être fatals aux usagers. Au Sénégal, la vétusté de ces voitures de gros gabarit constitue un problème. En 2016, les membres de la Coopérative nationale des transporteurs de marchandises du Sénégal (CNETM), parlant du projet de renouvellement du parc des gros porteurs, avait estimé le nombre de camions à plus de 41.616 unités, dont certains âgés de plus de 25 ans et devaient être renouvelés. 15.141 camions étaient concernés par ce projet de renouvellement.
UNE RÉGLEMENTATION DE LA CIRCULATION EN ATTENTE
La réglementation de leur circulation avait été annoncée, il y’a de cela quelques années. Lundi 5 mars 2018, lors du lancement de la Cellule genre de son département, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement de l’époque, Abdoulaye Daouda Diallo, disait que l’Etat du Sénégal avait décidé d'interdire toutes les circulations interurbaines entre 22 heures et 6 heures. Une mesure nécessaire, disait-il, pour réduire les accidents. Les gros porteurs n’étaient donc pas exclus de cette mesure d’urgence qui est rangée aux oubliettes, depuis lors. En effet, des voix s’étaient élevées dont certaines, surtout celles des régions du Sud, fustigeant l’applicabilité d’une telle mesure à cause des contraintes qu’il y avait sur la transgambienne. Seulement, force est de constater, aujourd’hui, que cette voie ne constitue plus un problème, grâce à l’ouverture du pont, le Senegambia Bridge. Des initiatives de règlementation de la circulation des gros porteurs à Dakar ont aussi eu lieu, sans toutefois qu’on en arrive à une meilleure organisation. Déjà, en septembre 2008, une décision de réorganisation des heures de circulation dans la capitale avait été prise. Selon la grille horaire, les gros porteurs, c'est-à-dire les véhicules dont le poids sont supérieurs à 3 et 3,5 tonnes, sont désormais interdits de circulation seulement de 7h à 10h pour la matinée. Et cela concerne aussi l'entrée à Dakar dans la matinée, à partir du croisement Diamniadio jusqu'à Seven-Up (à hauteur de Sips), et entre Seven-Up et la gare ferroviaire de Dakar. Et de SevenUp jusqu'à la Patte d'Oie et de là jusqu'à l'aéroport Léopold Sédar Senghor. Pour ce qui est de l'après-midi, l'interdiction concerne les mêmes tronçons, dans le sens inverse, de 16h à 21h. Néanmoins, des dérogations étaient accordées à certains, notamment ceux transportant des produits dangereux, des animaux ou travaillant sur des chantiers d'intérêt général. Ces restrictions et mesures de régulation n’ont jamais fait l’objet d’une application effective.
Amadou Diarra porte plainte contre Lamine Guèye (RV)
Les échauffourées entre des militants de la République des Valeurs et de l’Alliance pour la République proche du maire de Pikine Nord, Amadou Diarra, se terminent au tribunal. Après la plainte contre le chargé de protocole du maire, Boubacar Sall qui lui a valu son emprisonnement, Amadou Diarra a également porté plainte contre le responsable local du parti la République des Valeurs, Lamine Guèye pour saccage et destruction de biens publics. Nos sources renseignent que l’édile de Pikine-Nord a commis un huissier qui a fait le constat des dégâts enregistrés lors des violents affrontements entre les deux camps. Il faut rappeler que la porte centrale de la mairie a été endommagée.
Elève dealer
Au lieu de se concentrer sur ses études pour décrocher son Bac, l’élève A. C. âgé de 22 ans et habitant à la Patte d’Oie, s’active dans le commerce et la consommation de drogue. Il n’est pas à son coup d’essai. Il a été déféré une fois au parquet pour des faits similaires. A. C. a renoué avec ses activités illicites jusqu’à être alpagué par les limiers des Parcelles assainies au cours d’une patrouille. Il est à nouveau déféré au parquet.
La prière des deux «rakka» célébrée dans la sobriété
Depuis plus de 25 ans, la prière des deux «rakka» appelée «Fattelekou Djoulli Gui» de Serigne Touba est célébrée à Diamalaye. Cette prière rappelle les deux «rakka» que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké avait effectués dans l’océan. A cause de la pandémie de covid-19, la célébration se fera cette année dans la sobriété. A ce propos, le comité d’organisation a été reçu hier par le gouverneur de Dakar pour préparer la journée du 21 septembre. Ainsi, le gouverneur et le comité d’organisation ont pris les dispositions pour faire respecter les gestes barrières. Selon le vice-président du comité d’organisation, Babacar Khouma, les fidèles vont respecter la distanciation physique et porter des masques. Déjà, le comité d’organisation dispose de suffisamment de gels hydro alcooliques. Selon M. Khouma, le nombre de fidèles sera réduit pour éviter la propagation du virus. Pour le respect des gestes barrières, le comité d’organisation a suspendu la restauration. A l’en croire, le gouverneur a promis d’assurer la sécurité et le nettoyage du site. Il est attendu moins de 100 personnes afin de respecter les instructions relatives à la maladie, selon Babacar Khouma. Seuls 65 dahiras vont participer à la prière. Il est prévu de réciter 3 000 fois le Saint Coran.
Sursis pour les acteurs et le producteur de Cirque noir
Le tribunal a été clément à l’endroit des acteurs et du producteur de «Cirque Noir», série jugée pornographique. Sous mandat de dépôt depuis deux semaines, ils ont recouvré la liberté à la suite du verdict rendu hier par le tribunal. Le juge n’a pas suivi le réquisitoire musclé du parquetier qui avait demandé des peines de prison ferme lors du procès tenu le 27 août dernier. Le tribunal des flagrants délits qui a rendu le verdict a condamné respectivement le producteur et les acteurs à une peine de 02 ans avec sursis et 06 mois avec sursis. Pour rappel, ces artistes et leur producteur ont été arrêtés par la Division spéciale de Cybersécurité, à la suite d’une plainte de l’Ong Jamra. Ils étaient poursuivis pour diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et outrage public à la pudeur.
Vers des remous à la DGID
On va vers des perturbations au service des impôts et domaines. Les travailleurs affiliés au Syndicat des Travailleurs de l’Administration Fiscale (Staf) en ont marre de la discrimination et des violations de leurs droits. Le secrétaire général dudit syndicat, Dr Alassane Ba, a soumis le préavis de grève au ministre de la Fonction Publique et du Renouveau du Service Public. Le préavis de grève couvre la période du 06 septembre au 6 octobre 2021. Dr Alassane Ba et Cie exigent le maintien des acquis fonciers du STAF, la mise en place d’un système équitable de répartition des fonds communs et une gestion équitable des carrières des agents sans discrimination de corps. Dans le plan d’actions du syndicat, figurent un arrêt de travail, des marches pacifiques de protestation et une campagne d’information sur les violations manifestes du droit à la DGID.
Encore des migrants clandestins arrêtés
Il n’y a rien qui douche les ardeurs des jeunes candidats à l’émigration clandestine. Ce ne sont ni les chavirements de pirogues, ni les nombreux décès dans le désert. Alors qu’on épilogue encore sur le chavirement d’une pirogue transportant 58 migrants, d’autres jeunes ont voulu embarquer hier, à Saint-Louis, pour rejoindre les côtes espagnoles. Mais leur rêve a été brisé par les policiers de Saint-Louis qui ont redoublé de vigilance sur ce phénomène qui a repris de plus belle. Alors que les jeunes s’apprêtaient à embarquer, les limiers ont débarqué sur les lieux où ils ont interpellé le convoyeur, un jeune âgé de 36 ans, ainsi que 08 candidats à l’émigration clandestine. Le convoyeur devait acheminer les candidats à Nouadhibou, avant de rallier l’Espagne. Ils sont placés en garde à vue dans les locaux du commissariat de police de Saint-Louis. On renseigne d’ailleurs que 25 autres jeunes, plus chanceux, ont quitté Saint-Louis à bord d’une pirogue pour rejoindre la Mauritanie.
CREDI intègre la coalition «Yewwi Askan Wi»
La coalition de l’opposition «Yewwi askan wi» continue de s’agrandir. En effet, le parti Credi de Pr Hamidou Datt a décidé de donner suite à la demande de Khalifa Sall d’intégrer la coalition. Le parti Credi entend ainsi se battre au sein de Yewwi Askan Wi pour «faire du Sénégal un pays de liberté, de démocratie et de justice».
Unis, nous vaincrons. AG/Jotna de Me Moussa Diop dans «Yewwi Askan wi»
Restons avec la coalition de l’opposition «YewwiAskanwi » pour dire qu’elle continue de s’étoffer. Le mouvement Alternance générationnelle AG/Jotna, de Me Moussa Diop, a rejoint également la coalition de Khalifa Sall et compagnie. Dans une note adressée à ses militants et sympathisants, l’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk souligne que lorsque l’heure de la bonne et juste raison de se positionner arrive et que la gestion du pays laisse de plus en plus à désirer, il a toujours su prendre ses responsabilités pour dire non par éthique et sans faiblesse. Il rappelle qu’en 2012, il a été parmi les premiers au sein de Macky2012 à barrer la route au régime de Wade. C’est la raison pour laquelle, dit-il, aucun Sénégalais n’a été surpris de le voir rejoindre la Grande Coalition de l’Opposition «Yewwi Askan Wi», à la suite d’une forte demande d’abord sociale avant d’être politique. A l’en croire, ses amis savent qu’il sera toujours du côté de la Vérité, quel que soit le prix à payer. Selon Me Moussa Diop, une marche triennale est lancée pour un Sénégal meilleur et libéré de la dévalorisation de la parole publique.
Un commerçant nigérian tombe avec 60 grammes de haschisch
La Police des Parcelles Assainies a mis fin aux agissements d’un dealer de nationalité nigériane. Ch. E. âgé de 40 ans et commerçant de profession a été alpagué par les éléments de la brigade de recherches (Br) des Parcelles Assainies au cours d’une patrouille. Selon nos sources, tout serait parti d’une information anonyme reçue par les limiers faisant état d’un vaste réseau de trafic de haschich à Nord-foire et entretenu par un jeune homme de nationalité nigériane habitant à Pikine. Sans tarder alors, les hommes du Commissaire Thierno Diop investissent les lieux pour infiltrer le réseau. Au cours d’une opération de sécurisation dans la nuit du 02 au 03 septembre, les limiers aperçoivent le présumé dealer Ch. E. devant un bar à Nord-Foire. Suspectant le mis en cause, les éléments de la brigade de recherches procèdent alors à son contrôle. Ils ont trouvé par devers lui 60 grammes de haschisch. Interrogé sur la provenance de la drogue, Ch. E. dit ignorer le nom de son fournisseur. Il a soutenu que la drogue est destinée à sa consommation. Il est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour détention et trafic de haschich. Il croupit en prison.
Un dealer arrêté avec 1kg de drogue à Gounass
Un réseau de trafiquants de drogue a été démantelé à Gounass par les policiers du commissariat central de Guédiawaye. Les éléments de la brigade de recherches de ce service ont appréhendé un dealer en possession d’un kilo de chanvre indien, selon une source de Seneweb. En effet, l’exploitation d’une information relative à un réseau s’activant dans ce commerce illicite à Gounass, a permis aux hommes du commissaire Mandjibou Lèye de réaliser cette belle prise. Poursuivi pour détention et trafic de chanvre indien, S. M. Guèye, âgé de 21 ans, a été présenté au procureur hier, dans la matinée.
Le coût des loyers a augmenté de 256% à Dakar
Entre 1994 et 2014, les loyers ont augmenté de 256% dans la région de Dakar, selon des données gouvernementales. Une hausse qui s’est poursuivie depuis lors au même rythme, selon les spécialistes du marché immobilier. Capitale active implantée sur une étroite presqu’île, Dakar compte plus de 3,7 millions d’habitants. Soit le quart de la population sénégalaise, estimée à 17 millions de personnes qui sont regroupées sur 0,3 % du territoire. Confrontée à une croissance démographique et un exode rural élevés, la capitale économique et politique est submergée et l’offre de logements n’est pas suffisante pour éponger la demande. Les prix ont continué à augmenter de façon drastique car il y a beaucoup de spéculations. Le coût des loyers a augmenté de 256% à Dakar (bis) Par exemple, un lieu qui était loué à 150 000 francs CFA par mois en 2014 est maintenant loué à 350 000, confie Abdoul Diédhiou à lemonde.fr. Le manager de l’agence Mon agent immobilier précise que de plus en plus, de riches investisseurs de la sous-région – comme des Ivoiriens ou des Nigériens – achètent des terrains au Sénégal du fait de la stabilité politique du pays. Cette stabilité attire aussi les entreprises, institutions et organisations internationales comme l’ONU qui installent leur siège régional à Dakar. Mais la hausse des loyers se retrouve dans tous les quartiers, même les plus populaires. Selon Mamadou Mbaye, président de la Fédération des agences et des courtiers immobiliers du Sénégal, 56% des habitants de la capitale sont locataires tant il est difficile et coûteux d’acquérir une maison.
COALITION DE L'OPPOSITION, DU PARI AUDACIEUX AUX GARANTIES FRAGILES
C’est la maîtrise de son destin triennal qui se joue pour «Yewwi Askan Wi». Comment se projeter aux législatives cruciales de juillet 2022 si l’expérience fait pschitt quelques mois seulement après son inauguration ?
C’est un grand défi politique que l’opposition initiatrice de la coalition «Yewwi Askan Wi» («Libérer le pays») s’est lancée à elle-même pour mener un projet alternatif au pouvoir en place et qui reste à imaginer. Cette volonté de rassemblement, préalable à tout renversement éventuel des rapports de forces en vigueur et chronométré sur l’horizon des trois prochaines années, est pétrie de bon sens. Elle résulte de plusieurs ambitions dont celle de rendre possible « le contrôle effectif du processus électoral (pour) garantir au peuple sénégalais une expression libre, transparente et démocratique de son suffrage », comme indiqué au point 5 de la Charte signée par une vingtaine de partis et de mouvements politiques. Du reste, cette jeune coalition (seulement) électorale concrétise plusieurs mois de tractations secrètes, difficiles, laborieuses dont l’aboutissement espéré par les signataires devrait être un changement de régime à l’élection présidentielle de février-mars 2024. Mais là, on entre dans une autre histoire…
Pour l’heure, la crédibilité de «Yewwi Askan Wi» se joue dans sa capacité immédiate à trouver une réponse globale cohérente au casse-tête des élections municipales et départementales de janvier 2022 avec un système électoral dont la cruauté n’a d’égale que la clarté. La guerre des places y fera rage, les suspicions d’accaparement du processus de décision n’y manqueront pas, les procès en sorcellerie autour du thème des « grands et petits partis » s’y poseront. Pire, les chantages publics assis sur le refrain «retenez-moi ou je pars et je balance» pourraient l’affaiblir ; les frêles d’épaules, les convaincus fragiles et les petits capricieux se feront un plaisir malin à transformer en bulles médiatiques des points mineurs ou accessoires liés au fonctionnement des instances appelées à être mises en place ; et certains trouveront les moyens d’aller voir ailleurs sous mille et un prétextes après quelques exercices de grand écartement... Ces scénarii sont objectivement prévisibles car la diversité des origines, des profils et des histoires qui composent l’entité le préfigure, et ce ne serait pas une nouveauté. Cela aussi, c’est une autre histoire…
Au-delà d’une défaite ou victoire éventuelles à ces joutes locales, c’est la maîtrise de son destin triennal qui se joue pour «Yewwi Askan Wi». C’est le degré de maturité, de responsabilité et d’engagement dont ses membres sauront faire preuve ou pas qui déterminerait l’avenir de la coalition. Comment se projeter aux législatives cruciales de juillet 2022 si l’expérience fait pschitt quelques mois seulement après son inauguration ?
Entrent alors en compte divers facteurs liés au management de cet instrument politique au service d’ambitions plurielles et légitimes. Le respect de la dignité des uns et des autres, grands et petits partis, groupuscules et mouvements, l’équité dans la distribution des rôles et responsabilités, la discipline totale par rapport au respect des principes de la charte et l’implication effective et optimale des forces disponibles pour tirer le meilleur de chacun et de tous constitueront en gros le substrat fondamental par lequel cette coalition pourra entrevoir l’avenir avec un optimisme mesuré. C’est le minimum d’efforts à faire pour s’éviter les coups de boutoirs d’une majorité présidentielle théoriquement plus forte, pratiquement mieux préparée, décidée à prolonger le plus longtemps possible sa mainmise absolue sur le pouvoir local en amont des législatives et de la présidentielle à venir.
En fin de compte, l’entreprise «Yewwi Askan Wi» est assurément périlleuse dans un contexte de divergences profondes entre pouvoir et oppositions relatives à la conduite du processus électoral. Pour les élections locales de janvier prochain, la coalition Benno Bokk Yaakaar part favorite, grâce ou à cause de la prédominance d’un système majoritaire impitoyable, mais aussi et surtout grâce à son monolithisme, à ses moyens financiers quasi illimités, à l’influence qu’elle peut exercer sur les administrations déconcentrées corrompues qui, à l’échelle du territoire, sont enclines à jouer le jeu antirépublicain du pouvoir central. C’est une constante du fonctionnement des joutes politiques sénégalaises. C’est toute l’ambigüité et l’escroquerie que peut supporter la démocratie sénégalaise dans ses heures sombres parrainées par des potentats avides de puissance éternelle.
Mais l’histoire n’est jamais totalement ingrate : en 2009, c’est à des élections locales que le Président Abdoulaye Wade a entamé la descente aux enfers qui allait faire le lit de sa chute trois ans plus tard. Autre temps, autre contexte, autres acteurs… Autant d’éléments qui fragilisent a priori le pari du « Grand Soir » que portent les « rêveurs » qui ambitionnent de «libérer le pays» et ses habitants… Là, c’est une vraie histoire qui demande à naître.
FAFACOUROU, LA NOSTALGIE D'UN PASSÉ GLORIEUX
L'ancienne capitale du canton de Guimara a joué un rôle central dans l’histoire du Fouladou, notamment de Médina Yoro Foulah. De cette époque révolue, il ne reste plus que des souvenirs que des récits tentent de maintenir vivaces
Le souvenir de l’ancien chef de canton de Guimara, Mamadou Amadou Diallo, plus connu sous le nom de Mamadou Balèdjo, est encore vivace dans la mémoire collective des populations de Fafacourou, un village historique situé dans le département de Médina Yoro Foulah. C’est grâce à lui que les premières infrastructures sociales de base, comme le dispensaire, la route Kolda-Vélingara via Fafacourou et Badion et l’école élémentaire, ont été construites en 1947. Pour asseoir son règne, Mamadou Balèdjo avait tissé de bonnes relations avec les personnes jugées dangereuses à cause de leur pouvoir mystique pour en faire des amis. Cela lui permit de rester à la tête du canton jusqu’à l’accession du Sénégal à l’indépendance, en 1960, qui mit fin à la chefferie. Il avait été nommé chef de canton de Guimara, vers 1936, par son oncle, Abdoul Diallo, qui était chef du cercle du Fouladou qui couvrait les cantons de Kamako, Mamboa, Patinkivo et Guimara, avant d’être confirmé, deux ans plus tard, par l’Administration coloniale française. Le canton de Guimara qui avait pour capitale le village de Fafacourou correspond à l’actuel arrondissement de Badion et de Fafacourou et s’étendait jusqu’en Gambie. « Mamadou Balèdjo était un fin diplomate, un homme courtois, travailleur et serviable. À son arrivée, en guise de cadeaux, il a payé de la cola à tous les notables considérés comme dangereux du fait de leur puissance mystique pour en faire des amis et des parents. C’est pourquoi il n’a jamais eu de problèmes jusqu’à la fin de son règne. Il a toujours partagé ses repas avec les populations. Il les invitait à venir manger avec lui dans la cours de sa maison », déclare Samba Kandé, frère du chef de village et ancien Président du Conseil rural de Fafacourou.
Mamadou Balèdjo était aussi un fin diplomate et un grand négociateur ; ce qui lui permit d’intégrer les villages de Saré Waly, Belki, Saré Diawando et Saré Seyni- qui faisaient partie de la Gambie- au Sénégal. « Mon père était un homme intègre, un grand patriote et un fin diplomate qui aimait le travail. Il a beaucoup fait pour les populations de Fafacourou où il a installé un poste téléphonique et créé un dispensaire et une école. Durant son règne, il y a eu des problèmes entre la Gambie et le Sénégal et grâce à ses bons offices, il a pu récupérer une demi-douzaine de villages qui se réclamaient de la Gambie pour les intégrer dans son canton », déclare Elhadj Bassirou Diallo, fils de l’ancien chef de canton de Guimara, ancien fonctionnaire international à la retraite et frère de l’ancien Gouverneur de Kaolack, Bocar Diallo.
Village de Fafacourou entre exode rurale et émigration clandestine
Le village de Fafacourou a été créé, vers 1895, par Malang Kandé, Koura Dada, Demba Egué et Yéro Bina, venus de Bakor, une petite localité située à mi-chemin entre Kolda et Fafacourou. Ils ont été emprisonnés à deux reprises par l’Administration coloniale qui était opposée à la création de ce village. « La création de Fafacourou ne fut pas de tout repos. À chaque fois que les quatre fondateurs construisaient leurs cases, l’Administration coloniale qui était basée à Sédhiou envoyait des gens venir les détruire et les arrêter pour les enfermer à Sédhiou », déclare ce notable de Fafacourou.
Le nom de Fafacourou vient de fafadje (en langue pulaar), un arbre semi aquatique qui pousse au bord de l’eau. Le village a été érigé en chef-lieu de canton, vers 1936, par l’Administration coloniale française et compte, aujourd’hui, un millier d’habitants. Il souffre à cause de son enclavement, du chômage des jeunes et du manque d’électricité. L’exode rural, l’émigration clandestine et les motos « Jakarta » constituent pour ces jeunes, les seules solutions pour sortir des affres de la pauvreté et du désespoir. Durant les deux dernières années seulement, plus d’une dizaine d’entre eux ont perdu la vie en tentant de traverser le désert du Sahara ou la mer Méditerranée. Les cadres originaires de Fafacourou ne sont pas non plus épargnés par cet exode. Et comme les difficultés ne viennent jamais seules, le marché hebdomadaire, construit en 1975 et qui devait booster le commerce et soutenir l’économie locale, ne fonctionne presque pas à cause de l’enclavement. Les taxis-brousse qui assuraient le transport entre Kolda et Fafacourou ne s’aventurent plus sur cet axe à cause du mauvais état de ce tronçon.
LES LOYERS EXPLOSENT À DAKAR
Entre 1994 et 2014, les loyers ont augmenté de 256 %. Une hausse qui s’est poursuivie depuis au même rythme selon les spécialistes du marché immobilier
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 03/09/2021
Dieye Sarr habite avec sa famille depuis douze ans dans un petit appartement du quartier populaire de Grand Yoff à Dakar. Mais depuis qu’il a refusé une augmentation de son loyer, l’agence immobilière qui gère son logement lui rend la vie impossible. « Un huissier est venu trois fois alors que j’avais à chaque fois moins d’un jour de retard de paiement du loyer. Et je n’ai jamais eu d’arriérés », se plaint-il.
Menacé d’expulsion, il est maintenant convoqué au tribunal de Dakar pour avoir refusé de payer les frais d’huissier. Il soupçonne son bailleur de vouloir le faire partir pour relouer son appartement à un prix plus élevé. « Si je me fais expulser, je ne sais pas comment je vais trouver un nouveau logement car les loyers sont devenus trop chers », s’inquiète le père de famille.
Ce scénario est de plus en plus fréquent, constate Elimane Sall, président de l’Association de défense des locataires du Sénégal (ADLS) pour qui l’augmentation exorbitante des loyers à Dakar dépasse l’entendement. « Nous sommes sollicités chaque jour par cinq à dix locataires qui demandent des conseils, souvent suite à une assignation en vue d’une augmentation de loyer », explique le militant, qui estime que plus de la moitié des revenus des Dakaroisest désormais absorbée par le loyer, diminuant leur pouvoir d’achat.
Capitale active implantée sur une étroite presqu’île, Dakar compte plus de 3,7 millions d’habitants. Soit le quart de la population sénégalaise, estimée à 17 millions de personnes qui sont regroupées sur 0,3 % du territoire. Confrontée à une croissance démographique et un exode rural élevés, la capitale économique et politique est submergée et l’offre de logements n’est pas suffisante pour éponger la demande.
« Beaucoup de spéculation »
Entre 1994 et 2014, les loyers ont augmenté de 256 % dans la région de Dakar, selon des données gouvernementales. Une hausse qui s’est poursuivie depuis au même rythme selon les spécialistes du marché immobilier.