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6 septembre 2025
LOCALES 2022, LE CORED ET LE SYNPICS INVITENT LES JOURNALISTES CANDIDATS A UNE CESSATION DE LEURS PROFESSIONS
« Cela entretient l’amalgame et jette du discrédit sur la profession ». C’est l’appréciation du président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED), Mamadou Thior
« Cela entretient l’amalgame et jette du discrédit sur la profession ». C’est l’appréciation du président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED), Mamadou Thior, sur les journalistes-candidats et de membres de partis politiques à la tête des médias aux élections locales du 23 janvier 2022.
« Le public nous fait la leçon, parce qu’un journaliste doit être à équidistance de toutes les chapelles politiques. », regrette encore le confrère.
Le secrétaire exécutif du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Bamba Kassé va plus loin. « On devrait par exemple réfléchir à une loi qui interdirait à des membres de partis politiques d’être nommés à la direction de médias publics. Cela réglerait une partie du problème. » Et de conclure : « Les journalistes sont des citoyens libres de faire de la politique. Mais s’ils choisissent cette voix, ils doivent assumer, quitter la profession et ne plus revenir, même s’ils sont battus dans les urnes. »
Proches du pouvoir aussi bien que de l’opposition, une dizaine de journalistes se sont portés candidats pour les élections du 23 janvier prochain. Ahmed Aidara, candidat de Yewwi Askan Wi (opposition) à la mairie de Guédiawaye et animateur-vedette de la Sen TV et de Zik FM, et Racine Talla, directeur de Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), la chaîne nationale, sont directement visés.
« En France, il y a des médias de droite, de centre et de gauche. Pourquoi, au Sénégal, un journaliste ne ferait-il pas de la politique ? Où est le problème à partir du moment on est honnête et objectif ? » rétorque le second, dans Jeune Afrique.
Des arguments peu audibles chez ses confrères.
LA COP26 ADOPTE UN ACCORD EN DEMI-TEINTE
Pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, les 200 pays de la COP26 ont adopté, samedi 13 novembre, un « pacte de Glasgow ».
Pour accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, les 200 pays de la COP26 ont adopté, samedi 13 novembre, un « pacte de Glasgow ». Toutefois, pour contenir ce réchauffement à 1,5°C, ce « pacte » ne donne aucune garantie. Pire, il ne donne aucune réponse aux demandes d’aide des pays pauvres.
Dans tous les cas, le texte a été adopté d’un coup de marteau du président britannique de la conférence mondiale pour le climat, Alok Sharma, à l’issue de deux semaines de négociations éprouvantes. Témoignant de la difficulté à aboutir à cet accord, le président de la COP26 s’est dit, selon RFI, d’une voix émue et les larmes aux yeux « profondément désolé » pour des changements de dernière minute introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde. Il avait plus tôt estimé que l’accord « inaugure une décennie d’ambition croissante » en matière de climat.
Sur le point critique de la limitation des températures, alors que la planète se trouve - selon l’ONU - sur une trajectoire « catastrophique » de réchauffement de 2,7 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, le texte appelle les États membres à relever leurs engagements de réductions plus régulièrement que prévu dans l’accord de Paris, et ce, dès 2022. Mais avec la possibilité d’aménagements pour « circonstances nationales particulières », point qui a suscité les critiques des ONG sur les ambitions réelles du texte.
Que dire du dossier explosif de l’aide aux pays pauvres ? Même si à un moment, il a semblé pouvoir faire dérailler les négociations, il n’a en revanche pas trouvé de résolution. Échaudés par la promesse toujours non tenue des plus riches de porter à partir de 2020 leur aide climat au Sud à 100 milliards de dollars par an, les pays pauvres, les moins responsables du réchauffement, mais en première ligne face à ses impacts, demandaient un financement spécifique des « pertes et préjudices » qu’ils subissent déjà. Mais les pays développés, au premier rang desquels les États-Unis, qui redoutent de possibles conséquences juridiques, s’y sont fermement opposés.
THIÈS, 49 FACILITATEURS DU PALAM2 FORMÉS DANS CINQ FILIÈRES
Quarante-neuf facilitateurs ont reçu, dimanche à Thiès, leur attestation sanctionnant cinq jours de formation dans cinq filières, dans le cadre de la deuxième phase du Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers
Thiès, 14 nov (APS) - Quarante-neuf facilitateurs ont reçu, dimanche à Thiès, leur attestation sanctionnant cinq jours de formation dans cinq filières, dans le cadre de la deuxième phase du Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (PALAM 2).
La cérémonie de clôture de l’atelier de formation a été présidée par l’adjoint au gouverneur de Thiès, en charge du développement.
Regroupés depuis mardi au centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF) de Thiès, les 49 stagiaires, dont 15 femmes, et 35 hommes ont été formés dans les métiers de la tannerie, du maraîchage, de l’embouche, de l’aviculture et de la saponification.
Les facilitateurs ainsi formés devront transmettre les connaissances acquises dans leurs localités respectives.
Suite au succès enregistré par la phase pilote, qui avait concerné les régions de Kaffrine et Diourbel, la phase d’extension dénommée PALAM 2 et couvrant les régions de Fatick, Kaolack et Thiès, devrait permettre de former 5.000 femmes et 2.000 hommes dans une dizaine de filières.
Financé principalement par la Banque islamique de développement (BID), le PALAM 2 vise à contribuer à une réduction de la pauvreté, en dotant les populations rurales de formations en alphabétisation fonctionnelle et de capacités techniques professionnelles en phase avec les opportunités de leurs localités respectives. Le programme leur facilite l’accès à la microfinance.
Cinq opérateurs techniques ont été sélectionnés pour intervenir dans les 27 communes ciblées, couvrant 300 villages des régions d’intervention.
Les modules dispensés dans le cadre de ces formations seront traduits sur des supports disponibles dans trois langues nationales, que sont le wolof, le pular et le sérère, a annoncé la directrice générale du PALAM, Khady Fall Ndiaye Mbacké.
Elle a salué l’engagement et la qualité des formateurs, tout comme le caractère ‘’innovant’’ de cette rencontre de partage d’expériences, entre d’une part les formateurs et les facilitateurs et d’autre part entre facilitateurs eux-mêmes. La formation a été à la fois théorique et pratique, a-t-elle relevé.
L’employabilité des jeunes à travers l’encadrement des jeunes non scolarisés ou précocement déscolarisés, ou de ceux issus des ‘’daaras’’ (écoles coraniques) ou encore l’autonomisation des femmes sont aussi des ‘’préoccupations’’ du PALAM, a fait valoir Mme Mbacké.
‘’En résumé, a-t-elle dit, il s’agit de contribuer au renforcement de la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des femmes et des jeunes’’.
Il a été envisagé, selon la directrice, la mise en place d’un comité de suivi des formateurs pour accompagner les facilitateurs dans l’accomplissement de leur mission de formation et d’encadrement des organisations féminines, pour mettre sur le marché des produits de qualité.
TANNAGE, UN POTENTIEL ENCORE NON EXPLOITÉ
Les peaux de bête disponibles en grande quantité au Sénégal, notamment au lendemain de la fête de Tabaski, ainsi que des nombreuses cérémonies religieuses organisées tout au long de l’année, sont sous-exploitées, a relevé dimanche Ousmane Seck
Thiès, 14 nov (APS) - Les peaux de bête disponibles en grande quantité au Sénégal, notamment au lendemain de la fête de Tabaski, ainsi que des nombreuses cérémonies religieuses organisées tout au long de l’année, sont sous-exploitées, a relevé dimanche Ousmane Seck, formateur en tannage.
Il affirme que le Sénégal dispose de matière première pour le tannage, grâce à son cheptel ainsi qu’à d’autres reptiles, dont les peaux restent ‘’sous-exploitées’’. ‘’Il faut essayer de les transformer, créer des unités et former les gens comme le Palam l’a fait aujourd’hui’’, a-t-il préconisé, dans un entretien, avec l’APS.
M. Seck était l’un des formateurs d’un atelier destiné à former 49 facilitateurs dont 34 hommes et 15 femmes, dans le cadre de la deuxième phase du Programme d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (PALAM 2).
Le tannage était l’une des cinq filières concernées par cet atelier de cinq jours, bouclé dimanche au centre départemental d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF) de Thiès.
Lors de cette session, les participants à la section tannage, notamment une femme et sa fille, ont été initiés à des méthodes biologiques, n’utilisant que des produits naturels disponibles dans le pays, minimisant les odeurs. Sur place, ils ont transformé jusqu’au stade de la teinture, des peaux de moutons.
‘’Lors de la Tabaski, des milliers de peaux sont jetées. Pourquoi ne pas transformer ces produits-là ?’’, s’est interrogé Oumane Seck, relevant, par exemple, qu’avec le produit fini, le cordonnier ne fait que découper et transformer en chaussures, ceintures ou sacs.
La Tunisie, bien que n’étant pas mieux approvisionnée en peaux que le Sénégal, dispose de cinq tanneries, dont trois publiques, a relevé l’expert, ajoutant qu’en Ethiopie, il y a une usine publique de tannerie et de gants.
Il ne s’explique pas que les peaux utilisées par les tanneurs et cordonniers professionnels sénégalais, dont les compétences sont reconnues à travers le monde, soient ‘’toutes importées’’. ‘’Pourquoi ne pas inverser la tendance et créer des unités de tannage ?’’, a-t-il poursuivi.
M. Seck, maître-artisan à la chambre des métiers de Louga, a indiqué avoir formé 20 artisans à Ngaye, haut-lieu de la cordonnerie sénégalaise, dans le cadre d’un projet de la commune de Mékhé, financé par la BOAD. Il a aussi contribué à la formation de 300 jeunes dans la région de Dakar, avec l’appui du 3FPT, a-t-il renseigné.
M. Seck est l’un des artisans qui avaient pris part, en 2003, à un voyage au Maroc organisé par le gouvernement, pour renforcer leurs capacités. Un déplacement qui, selon lui, lui a permis d’acquérir une expertise dans plusieurs domaines, dont les techniques de coupe et de maroquinerie.
‘’La Tabaski à elle seule, peut générer 2 millions d’emplois à travers les activités génératrices de revenus, en créant des tanneries’’, a-t-il noté.
S’y ajoutent d’autres cérémonies comme le Magal de Touba, qui peuvent alimenter l’industrie artisanale locale, notamment les cordonniers et les maroquiniers qui utilisent les ‘’déchets’’ importés d’Europe, malgré une l’expertise nationale.
Grâce à des recherches, il a découvert des produits locaux, comme le fruit du gonakié (neb-neb, en wolof), le son de mil, de sorgho ou de riz, le sel et l’huile d’arachide, qui aident à pratiquer un tannage qui réduit certains désagréments qui rebutent souvent la jeune génération, a-t-il expliqué.
La coordinatrice du CEDAF, Fatou Guèye Diassé avait, lors de la cérémonie de clôture, suggéré la mise en place dans les quartiers, d’un système de collecte des peaux de moutons immolés lors de la fête de Tabaski.
L’année dernière, des femmes du comité consultatif des femmes (CCF) de Thiès avaient expérimenté sans succès, un projet de collecte-valorisation des peaux de mouton de la Tabaski, a-t-elle dit.
Ces peaux, qui sont souvent enterrées, jetées dans la rue ou dans les caniveaux, constituent un réel problème de salubrité au lendemain de la plus grande fête musulmane.
ELIMINATOIRES COUPE DU MONDE : DÉJÀ CINQ QUALIFIÉS AUX BARRAGES
Cinq équipes nationales ont déjà validé leur ticket pour les barrages qualificatifs à la Coupe du monde 2022 dans la zone Afrique, après le démarrage de la 6-ème et dernière journée des éliminatoires, ce dimanche.
Dakar, 14 nov (APS) – Cinq équipes nationales ont déjà validé leur ticket pour les barrages qualificatifs à la Coupe du monde 2022 dans la zone Afrique, après le démarrage de la 6-ème et dernière journée des éliminatoires, ce dimanche.
L’équipe de la RD Congo, à la quête d’un succès contre le Bénin, a fait le job, l’emportant 2-0 dans son ‘’Stade des Martyrs’’, un résultat qui lui assure sa place dans les barrages.
Avec 10 points, les Ecureuils qui n’avaient besoin que du point du nul, ont échoué si près du but comme lors des éliminatoires de la CAN 2021 où, à deux reprises, ils sont passés à côté de leur sujet contre le Nigeria puis contre la Sierra Leone.
Lors de ces deux matchs éliminatoires, ils avaient perdu sur le même score de 0-1.
Avant la RD Congo, l’Egypte, qui est allée faire match nul, 2-2, à Luanda contre l’Angola, et le Mali, qui a battu largement le Rwanda, 3-0, ont aussi leur ticket.
Les Pharaons (11 points), en plus de leur nul, ont profité de la défaite 0-1 des Libyens (6 points) à Franceville contre les Gabonais (7 points).
Les Aigles (13 points) aussi ont pu bénéficier du nul du Kenya contre l’Ouganda (9 points) (1-1), leur principal adversaire, à la qualification aux barrages dans leur poule (E).
A la fin de la 4-ème journée, le Sénégal, puis le Maroc avaient déjà fini de composter leurs billets pour ces barrages programmés en mars prochain, après avoir remporté leurs quatre premiers matchs éliminatoires.
Il y aura un 6-ème qualifié entre le Ghana (10 points +3) et l’Afrique du Sud (13 points +5), qui vont jouer la finale de leur groupe à Cape Coast, en début de soirée.
A la fin de ces éliminatoires, il y aura 10 qualifiées pour les barrages qui seront tirés au sort en décembre prochain.
QATAR 2022, LES LIONS PASSENT LA 1ERE ETAPE AVEC BRIO
Les Lions ont terminé en beauté la phase des poules des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2002, en battant (2-0) les Diables rouges du Congo, dimanche soir, au stade Lat-Dior de Thiès.
Thiès, 14 nov (APS) - Les Lions ont terminé en beauté la phase des poules des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2002, en battant (2-0) les Diables rouges du Congo, dimanche soir, au stade Lat-Dior de Thiès.
Pour la dernière journée des éliminatoires du Mondial Qatar 2022, les Lions, qui sont déjà qualifiés pour les barrages, jouaient un match sans enjeu, ce qui fait que l’entraineur Aliou Cissé a un peu changé son onze de départ.
Le technicien sénégalais, suspendu pour cette rencontre pour cumul de cartons jaunes, a procédé à trois changements.
Il a ainsi titularisé le portier Alfred Gomis, le milieu Nampalys Gomis et Habib Diallo. En l’absence de Sadio Mane, qui est retourné dans son club pour raison de blessure, c’est Krépin Diatta qui s’est chargé de l’animation l’offensive du jeu des Lions.
Contrairement à jeudi où ils ont été à la peine devant le Togo (1-1), les protégés d’Aliou Cissé ont démarré cette fois-ci le match sous de meilleurs auspices. Ils ont trouvé la faille à la 13-ème mn sur un joli lobe d’Ismaila Sarr.
L’attaquant de Watford (élite anglaise) récidive dix minutes plus tard (23-eme mn), inscrivant son deuxième but sur un centre de Saliou Ciss.
Les Lions vont dominer la partie jusqu’à la mi-temps. Avec l’avantage au score, Ismaïla Sarr et ses partenaires vont reprendre la deuxième mi-temps sur le même rythme. Ils vont se créer des occasions sans toutefois réussir à les concrétiser, malgré les entrées d’Ahmadou Bamba Dieng, de Pape Alassane Guèye, de Moustapha Nam, de Pape Matar Sarr et d’Ablaye Seck.
Avec cette cinquième victoire en six journées et un match nul, les Lions réalisent un parcours sans faute.
Mais, avant les barrages du mois de mars, les vice-championnes d’Afrique devront d’abord confirmer leur statut de favoris en janvier, lors de la CAN au Cameroun.
-Stade :Lat Dior
-Temps : nuageux
-Public : 8.000 personnes
-Arbitres : Fabricio Duarté, Jorge Semeido Correia et Jorge Fonseca Santos(Cap Vert
-score : 2-0
-Buteurs : Ismaïla Sarr(13-ème mn et 23-ème mn)
-Sénégal : Alfred Gomis, Bouna Sarr, Pape Abou Cissé (Abdoulaye Seck), Kalidou Koulibaly, Saliou Ciss, Krépin Diatta, Nampalys Mendy (Moustapha Nam), Idrissa Gana Guèye (Pape Alassane Guèye), Ismaila Sarr , Habib Diallo (Pape Matar Sarr), Boulaye Dia (Ahmadou Bamba Dieng). Entraîneur : Aliou Cissé
-Congo : Christopher Henri Mafoumbi, Carouf Bakoua, Varel Jovial Rozan, Yhonan Many Andzouana (Wilfrid Nkaya), Gauis Abraham Jered Makouta, Antoine Makoumbou (Mick Harvy Ossete Itali), Pascal Dozi Ravi D Tsouka (Prince Mapata Mouandza), Jean Pierre Batina Nolan Mbemba, Guy Carel Kamboleke Mbenza, Machel Ovouka Raddy Hokemba Hernest Briyock Malonga), Beni Makouana (Kevin Yann Mabellla).
Entraîneur : Paul Put
EXCLUSIF SENEPLUS - Quelle crédibilité accorder à “l’auto-administration “constitutionnalisée des communes lorsque leurs responsables sont choisis par le président ? Le pays est devenu la risée de l’Afrique politique
De l’art de gagner des élections avant la tenue du scrutin.
Mode d’emploi :
D’abord commencer par décaler le scrutin le plus longtemps possible par crainte d’une déconvenue. Dans le cas d’espèce, 3 ans pour les joutes locales (2019 à 2022).
Ensuite organiser des élections en ayant auparavant soigneusement écarté (ou du moins essayer d’écarter) les opposants et neutraliser les activistes : Karim Wade, Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Guy Marius Sagna et maintenant Barthélemy Dias. À qui le tour dans la stratégie annoncée de “réduire l’opposition à sa plus simple expression" ? Et même mieux, “de l’enterrer”, dixit le Directeur de cabinet du président de la République. Mais pour l’amour du ciel, où vont-ils chercher ces formules empreintes de bêtise et de méchanceté ?
Au préalable, confectionner unilatéralement un fichier électoral contesté et bloquer l’inscription des primovotants.
Puis rejeter par le biais administratif certaines des listes concurrentes. Et il est à craindre de nouvelles entourloupes et autres embuscades. Et sans doute se préparer à puiser dans les caisses de l’État des sommes astronomiques ponctionnées sur nos impôts pour l’achat des consciences.
À ce rythme n’importe quel péquenaud remporterait une élection, quitte à plonger le pays dans la violence et le chaos, et finalement à triompher sans “gloire“. Ça devient tellement grotesque que l’on finit par s’enfoncer dans la bêtise (ie.manque d’intelligence et de jugement) et dans l’illégitimité la plus totale. Et la démocratie dans tout ça ? Et le crédo “d’élections libres et transparentes “? Quelle crédibilité accorder à “l’auto-administration “constitutionnalisée des communes lorsque leurs responsables sont choisis par le président ?
Je croyais que j’en avais fini de m’indigner face à la médiocrité de la performance du régime du président Macky Sall, mais visiblement il n’en est rien, car il tombe toujours plus bas.
Un chef d’État est normalement guidé par certaines ambitions au-delà des plans, des programmes, des réélections et des réalisations.
D’abord, il doit vouloir inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire et doit se préoccuper de la façon dont il aura marqué la trajectoire de son pays (et de l’Afrique). Macky Sall n’a pas cette noblesse, il n’aura été au mieux qu’une note en bas de page, arrivé a la tête du pays par accident et dont on ne se souviendra que pour sa propension à l’enrichissement personnel effréné. Il ne sera jamais à la hauteur du défi de l’histoire et encore moins de nos attentes. Il sera donc vite oublié après qu’il aura été dûment débarqué et sanctionné en 2024.
Ensuite, on attend d’un chef d’État qu’il unisse son pays et qu’il le guide vers la voie du progrès économique et social. Au contraire, Macky Sall a appauvri les Sénégalais et fragilisé la société, et ce bien qu’il se soit approprié tous les leviers du pouvoir au point de vouloir choisir lui-même les élus locaux des Sénégalais. En réalité, il n’en a cure du pays et d’une population en pleine souffrance. Il jouit égoïstement du pouvoir et se délecte dans le paraître en fantasmant comme son prédécesseur ou ses voisins sur un troisième mandat. Le mimétisme en lieu et place de l’efficacité. Quel gâchis !
Finalement, on attend d’un chef d’État qu’il améliore l’image du Sénégal au niveau international. Or le pays est devenu la risée de l’Afrique politique. Il ne dirige aucune institution internationale ou même régionale, il est incapable de fédérer autour d’une initiative porteuse si ce n’est la sempiternelle annulation de la dette et en plus il a approfondi la dépendance néocoloniale. Macky Sall se cantonne toujours dans l’improvisation économique et sociale au quotidien, s’adonnant à des complots d’ordre politico-judiciaire minables contre l’opposition et s’abritant derrière les organes de l’État pour protéger ses arrières.
J’avais entamé un inventaire de toutes ses violations de la constitution, manquements à son serment, actes de corruption et crimes de sang, mais à quoi bon ? Ça ne choque même plus. Mais quand sera venu le temps irrémédiable de la reddition des comptes, tous ces dossiers devront être activés en justice afin que de telles pratiques soient bannies à jamais de la gestion de notre pays.
Mais d’ores et déjà voilà comment il aura marqué notre pays :
Ailleurs le pouvoir permet de s’enrichir. Chez nous avec Macky Sall, l’enrichissement est devenu l’objectif primordial de la conquête et de l’exercice du pouvoir.
Ailleurs le pouvoir essaie de masquer ses incompétences. Chez nous, le pouvoir étale son incompétence au grand jour.
Ailleurs le pouvoir s’affiche comme étant au service du peuple. Chez nous, le pouvoir asservit et dépouille le peuple.
Ailleurs le pouvoir défend les intérêts des populations. Chez nous, avec Macky Sall, le pouvoir défend les intérêts des investisseurs étrangers.
Ailleurs le pouvoir protège la nation. Chez nous, le pouvoir fragilise la nation.
Ailleurs le pouvoir se soumet à la loi. Chez nous, le pouvoir viole la loi.
Ailleurs le pouvoir a la confiance du peuple. Chez nous, le pouvoir a peur du peuple et ne lui permet même pas de choisir démocratiquement ses dirigeants.
Ailleurs le pouvoir rend fou, parfois. Chez nous, il rend définitivement bête…et méchant !
Quel legs !
journal d'une confinée, par annie jouga
BOB MARLEY, L’IMMORTEL
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - La plupart de ses mots, de ses paroles sont terriblement sensés, d’une grande actualité. C’était un visionnaire dont toutes les chansons se révèlent être une vraie leçon de vie
#SilenceDuTemps - « Faire du vélo, une révolution douce », nous dit la publicité … Il y a 4 ans tombait sur mon bureau de conseillère municipale un projet dont le but « est non seulement d’offrir aux habitants et visiteurs de la capitale du Sénégal cette révolution cycliste mais aussi de promouvoir un mode de vie responsable envers l’environnement et la santé. »
Le vélo n’a pour moi aucun secret, j’en ai fait mon activité principale durant mon enfance. Je me souviens de la pression que j’ai mise aux parents pour avoir en guise de récompense un vélo pour mon entrée en 6ème, toutes les copines du quartier avaient déjà le leur.
Je l’ai eu et aucune rue, trottoir, passage privé du plateau et même au-delà ne nous était inconnu. On jouait même comme les motards le jour du défilé de la fête de l’Indépendance à faire des figures … périlleuses. Il n’y avait pas trop de danger, le plateau n’était fréquenté que par ses habitants !
Mais revenons à notre projet « Dakar à vélo ». Un an avant de venir à Dakar, la même association à but non lucratif venait de lancer le projet à Marrakech qui semble-t-il, a bien marché. Réellement emballée par ce projet mais préoccupée par sa difficile réalisation dans le Dakar d’il y a 4 ans malgré des arguments béton vendant entre autres la « création d’une conscience citoyenne pour un projet environnemental, des activités écologiques, éducatives, santé, dépollution de la ville … » J’ai gentiment conseillé le promoteur d’aller voir du côté de l’île de Saint-Louis, mieux adaptée à ce projet.
J’ai continué à faire du vélo, adulte dans Dakar, assez insolite et j’allais en vélo au travail. Un architecte à vélo ici c’est « politiquement incorrect » mais mon patron n’osait rien dire ! J’allais au rendez-vous de chantier BICIS, défunte USB, Assemblée nationale … Vous n’imaginez pas la tête de tous ces patrons-là. Et puis je venais d’accoucher, c’était idéal pour le muscle du ventre. Un jour ma tante préférée Maamboye, celle de la chronique «des morts choisis» à qui je rendais souvent visite, elle habitait entre mon bureau et la maison, m’a rapporté les propos de son mari, tonton Jean, redoutable et influent notable de l’époque : «comment pourra-t-on la prendre au sérieux ta nièce sur son vélo, ici c’est Djoloff … Parles-lui et dis-lui de descendre de ce vélo, de porter des lunettes pour faire sérieux et surtout de se laisser pousser les cheveux ».
Éh bé, j’en avais des handicaps ! Ma tante et moi en riions souvent, je vous ai dit qu’elle me connaissait bien.Toujours le cheveu ras. Tiens, je suis allée chez le coiffeur hier pour me couper les cheveux comme tous les deux mois. J’adore toujours autant le vélo, j’ai d’ailleurs continué à faire du vélo et pendant 10 ans, avec la fédération de cyclisme, nous faisions de superbes randonnées le dimanche matin : 50 km. C’était dans les années 90, je me suis mise ensuite à la randonnée pédestre, mieux adaptée à ma condition physique.
Il y a 3/4 mois, je rencontre dans le bureau de madame le maire de Dakar un monsieur emballé, voulant développer un projet de vélo à Dakar ! Projet bien moins « social » que celui d’il y a 4 ans et moi toujours « fan de vélo » de lui parler de préalables du genre création de pistes cyclables. Et où ? Trottoirs à dégager ou à créer ? Et plein de petites choses comme çà ! « On peut commencer tout de suite », nous a-t-il dit ! … Mme la maire un peu dubitative, moi aimant toujours autant le vélo, j’ai même proposé de faire partie des cobayes pour le lancement, carrément !
L’après C. sera un autre jour, le promoteur sera lui aussi autrement. Le vélo, amélioration de la mobilité dans Dakar, de la qualité de l’air… On doit y arriver.
Jour 48
J - 1 de la chronique de mon amie Geneviève de Marseille que j’ai lue avec attention. Secrètement je cherchais quelque chose que je n’ai pas trouvé, quelque chose qui peut faire penser à la fin d’une étape, un petit au revoir qui commence aujourd’hui et finit demain. Même pas un questionnement sur l’après C., en fait elle s’y prépare depuis et donc le passage d’étape ne sera qu’un jour ordinaire ou mieux il n’y en aura pas et puis son temps de confiné durant ces 55 jours m’a semblé si bien assumé et donc …
Je pense qu’elle continuera ses chroniques, sûrement différemment. Eh oui pourquoi s’arrêter en si bon chemin, après tout, la vie continue non ! Le virus est partout, mais attendons demain de voir ce qu’il en sera au juste.
Une amie me dit la semaine dernière : « mais il est où C., je le cherche ?» Rappelons-nous au tout début de cette pandémie, les journalistes n’en pouvaient plus de dire et redire « aucun cas à Touba » alors que nous savions tous que le Magal qui a eu lieu, lorsque C. était bien là, aurait dû être interdit. Tous les cas qui se bousculent depuis 8 jours dans la ville sainte ne sont que le résultat de ce manque de courage politique d’alors. Que va donc nous dire monsieur notre président mardi ? le pays entier sera tout ouïe et espérons que lui sera compris !
Tous les jours/soirs dans les médias des groupes professionnels « pleurent » leur manque à gagner et la misère dans laquelle ils se trouvent. Les premiers et j’en ai bien ri, les communicateurs traditionnels ou griots, et dont j’ai parlés dans une de mes premières chroniques. Finis mariages, baptêmes et autres clientèles, leur remplissant aisément les poches après avoir entendu de flatteries en chansons. Tous y sont passés et la valse continue. Tout à l’heure Baba Maal, et avant lui on a eu de plus grosses pointures. Mais quel manque d’humilité ! Pensent-ils à tous ceux qui au bas de l’échelle ne savent même pas auprès de qui se plaindre, ceux qui n’auront pas accès aux médias même si certains sont prompts à nous faire écouter tout et n’importe quoi. C’est quand même terrible que les premiers à qui on a pensé, ce sont les hôteliers et bien entendu les plus grands, mais ceux-là s’ils sont si « grands », c’est qu’ils ont bien de l’avance. Ils devraient être les derniers à se plaindre.
Bon, je ne suis pas si naïve et je sens bien que le fait d’aboyer n’empêchera pas le retour du boomerang, lui qui ne saurait tarder.
Quoiqu’il en soit, il nous appartient chacun à notre niveau, de trouver les solutions de déconfinement. Il ne sera pas possible de continuer ainsi.
Je suis allée rendre une visite intéressée certes à tata Thiathiaka dans l’après-midi. Nous étions masquées, enfin elle s’est masquée en voyant Djélika qui faisait partie du voyage, nous avons respecté la bonne distance … Bon c’est vrai point de « waxtane » futile même si c’est agréable de temps en temps et en prime j’ai eu en partant salade et céleri du jardin maison, cultivé très sérieusement par une pro’. Quoi de mieux !
Jour 49
Impossible de commencer plus tôt comme ces jours derniers (qui s’en est rendu compte ?). Il me fallait écouter le président de la République qui pour la deuxième fois depuis C. s’adressait à la Nation. « Nous allons donc vivre avec C. jusqu’en août voir septembre ». Bon cela, on le savait plus ou moins et que « nous devons nous adapter ». C’est bien ce que nous tous faisons depuis le départ, avons-nous un autre choix !
Mais en fait, il lui fallait trouver comment et où « noyer » les deux équations qu’il lui fallait résoudre, celle des mosquées et celle des rapatriements des Sénégalais décédés du C. En les mélangeant au milieu d’autres problèmes comme les marchés à fermer ou non. Ceux-là qui n’ont jamais fonctionné dans les règles de l’art avant et bien entendu pendant C., ils étaient déjà une bombe en gestation, alors aujourd’hui avec C. on verra bien !
Il a bien l’air sous pression le Macky ! Mais c’est le président, on ne va pas le plaindre. J’étais naïvement persuadée que C. allait enfin nous aider à mettre de l’ordre à ce niveau, c’est raté, nos marchés seront encore « sales », dangereux et peu adaptés à nos réalités.
Et puis la prière du Vendredi respectant la distanciation sociale, j’imagine alors que toutes les rues comprises entre Lamine Gueye et L.S. Senghor dans le sens Ouest/Est et celles entre République et Pompidou dans l’autre sens seront barrées.
Je me souviens un jour où à l’heure de la prière je quittais la Cathédrale et j’ai pris la rue Félix Faure quelques minutes avant le début de la prière, j’étais avec un confrère qui n’en croyait pas ses yeux. J’ai avec détermination « tracé mon chemin » et même fait un peu de gymkhana, allant de gauche à droite non pas sur le trottoir mais sur ce qui me restait comme espace pour mettre le pied, faisant fi de toutes les récriminations dites à voix basse mais suffisamment audibles pour leur faire des chiip’petu en retour. Mon confrère éberlué m’a suivie sans broncher. Une autre fois, pareil et dans la rue A. Assane Ndoye, j’étais avec deux confrères marocains, ils étaient « sciés ». Des choses impensables dans le royaume chérifien, là c’est même un riverain allant prier mais bien complice qui nous a « tracé » un chemin certes bien étroit.
Aujourd’hui, 11 mai, il y a 39 ans que Bob Marley nous a quitté. Incroyable car aucun média sénégalais n’en a fait allusion. Bon qu’il ne sache pas qui est Jacques Césaire ou encore Ousseynou Diop dit Bob Yves … passons, encore que les archives c’est pour qui ? Mais Bob ? Et au profit d’une information toujours insipide, sans couleur, sans odeur. C’est terrible. «Don’t give up the fight, stand up for your right …you can full the people some time but you can’t full the people along time. » La plupart de ses mots, de ses paroles sont terriblement sensés, d’une grande actualité et comme le rappelle ma sœur Bigué de Gorée dans un post vocal envoyé en hommage émouvant à Bob tout à l’heure, il ne s’agit pas de l’écouter mais bien de le comprendre en ouolof c’est plus fort encore « dégg mooy gueen déglu …», me dit-elle. Elle continue en disant que c’était un visionnaire et que toutes ses chansons se révèlent être une vraie leçon de vie.
39 ans déjà, Bob Marley est si présent. Je me souviens étudiante en 1974, il passait pour la première fois en France et mon amie Danièle me dit qu’il fallait absolument aller le voir et moi comme une c. de lui rétorquer « je préfère … Jimmy Cliff », quel gâchis !
Mon fils « Pièce Unique » m’entendant fredonner une de ses chansons il y a quelques années, très étonné pensant qu’il était de sa génération… Bob l’immortel !
PS:je me suis complètement trompée mon amie Geneviève de Marseille n’a pas écrit le J 0 . J’espérais qu’il soit le départ d’une vie de « déconfinée ».
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle administratrice.