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22 juin 2025
«MACKY SALL GAGNE PARTOUT, MEME À RUFISQUE, MAIS AUX LOCALES, SES CANDIDATS SONT BATTUS»
La bataille de leadership fait rage dans le département de Rufisque entre le ministre Oumar Guèye et Ismaël Madior Fall. Ce dernier estime que le maire de Sangalkam ne peut pas s’immiscer dans le processus d’investiture des candidats dans cette localité
La bataille de leadership fait rage dans le département de Rufisque entre le ministre et porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye et le candidat déclaré à la mairie de ladite ville, Ismaël Madior Fall. Levant un coin du voile sur leurs relations, l’ancien ministre de la Justice a laissé entendre que le maire de Sangalkam ne peut pas s’immiscer dans le processus d’investiture des candidats dans cette localité.
La bataille de Rufisque risque d’avoir lieu. En effet, en perspective des élections territoriales prévues le 23 janvier prochain, les ministres du département multiplient les sorties et les alliances afin de ratisser large. « On ne peut pas créer de dualité avec le ministre Oumar Guèye à Rufisque. Nous avons des relations correctes et cordiales. Nous ne sommes pas en compétition aussi parce qu’il n’habite pas à Rufisque. Ce n’est pas un citoyen de la ville de Rufisque mais de Sangalkam.
A Sangalkam, il peut se battre pour qui va être investi. Mais à Rufisque, il ne peut pas s’immiscer dans le processus d’investiture à Rufisque”, a laissé entendre l’ancien ministre de la Justice qui souhaite un processus endogène d’investiture à Rufisque. C’est-à-dire, dit-il, des candidatures portées par les enfants de Rufisque.
Sur ce même registre, étant convaincu que le consensus ne se décrète pas, le membre du Secrétariat exécutif de l’Apr dit engager le processus pour discuter et mener des concertations sur les candidatures au niveau de leur parti et au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar. ‘’Je suis en train de mener des concertations au niveau de l’Apr pour que ma candidature, à défaut d’être unanimitaire, soit au moins consensuelle. A défaut, qu’elle soit au moins largement majoritaire.
Puis le deuxième niveau, c’est au Benno Bokk Yaakaar parce que l’Apr n’est pas seul. Il est dans le cadre d’une coalition gouvernante”, a expliqué Ismaël Madior Fall qui veut également être un candidat citoyen porté par les acteurs de la pêche, du transport, de l’artisanat, du marché. Ce qui, au-delà de leur parti, dit-il, est le socle de légitimité au niveau de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui est l’étendard politique.
Sur la candidature en perspective de l’actuel président du conseil départemental de Rufisque, Souleymane Ndoye, Pr Ismaël Madior Fall laisse entendre : ‘’Jusque-là, moi, je croyais que M. Souleymane Ndoye était candidat au conseil départemental. Parce que je sais qu’il a un mandat, président du conseil départemental et il a eu à faire des choses. Je croyais qu’il allait rendre compte de sa gestion et solliciter un second mandat. Parce que je ne l’ai jamais entendu déclarer où proclamer sa candidature. Maintenant s’il déclare sa candidature, on pourrait, en tant que membre du même parti politique et en tant que parent Rufisquois donc concitoyen, discuter et arrêter de concert la meilleure formule qui soit gagnante aux élections locales.” Parce qu’au fond, estime le candidat déclaré à la mairie de Rufisque, il s’agit de renouveler l’offre des candidats, renouveler le visage des candidats dans la Ville. ‘’C’est de cela qu’il s’agit. Car le Président Macky Sall gagne partout, même à Rufisque lors des Présidentielles. Mais aux Locales, ses candidats sont battus. Il y a un problème”, peste l’Apériste.
246,7 MILLIARDS DE FCFA ACCORDÉS AU SÉNÉGAL PAR LE FMI
La part belle réservée à la lutte contre la Covid-19 et au renforcement du système de santé
Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé au Sénégal des ressources supplémentaires afin qu’il puisse maitriser les impacts de la pandémie Covid-19. Mais le gouvernement compte réserver une bonne partie de cette enveloppe au système sanitaire et à la lutte contre cette maladie à coronavirus.
En réunion du conseil des ministres hier, le chef de l’Etat s’est félicité de la décision du Fonds Monétaire International (FMI), d’approuver l’allocation générale des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains. Et la part du Sénégal est arrêtée à 246,7 milliards de FCFA, suite à l’accord conclu au titre de la facilité de crédits de confirmation. Ainsi, Le Chef de l’Etat a indiqué que ces ressources exceptionnelles seront consacrées, en priorité, au financement de lutte contre la pandémie de Covid-19; et au renforcement global et à la résilience du système de santé.
Le président Sall soutient également qu’une part sera réservé au soutien des ménages, à travers le maintien de leur pouvoir d’achat et les mesures durables de stabilisation des prix des produits de grande consommation (sucre, huile, farine etc.). Macky Sall demande le contrôle des activités des Cabinets médicaux et Cliniques privés
Par ailleurs, le Président de la République a invité hier le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec les Ministres en charge des Finances et de l’Economie, à assurer un suivi particulier des projets d’implantation au Sénégal, d’une industrie pharmaceutique de classe internationale. Non sans se réjouir du choix de notre pays comme partenaire de la firme BioNtech, pour produire le vaccin anti Covid-19 en Afrique, à l’occasion de la 4ème Conférence du Compact avec l’Afrique qui s’est tenue à Berlin, le 27 août 2021.
Le Président de la République indique que cette décision consacre la reconnaissance de l’expertise de l’Institut Pasteur de Dakar et de nos efforts dans la lutte contre la pandémie Covid-19. Le Président de la République a en outre insisté sur l’urgence de la relance effective de MEDIS Sénégal, mais également de réfléchir au changement de statut de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), dont le rôle est central, dans la performance du système sanitaire.
Le Chef de l’Etat exhorte notamment, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à veiller au renforcement opérationnel des unités de dialyse, ainsi que des dispositifs de traitement de l’insuffisance rénale. En définitive, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à asseoir un meilleur contrôle des activités des Cabinets médicaux et Cliniques privés.
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LE SÉNÉGAL D'UNE TERRE PROMISE À UNE TERRE PRESQUE VIERGE DU JAZZ
Depuis des décennies, le Pr Maguèye Kassé s’intéresse au jazz et il a fait des recherches sur l’origine africaine du genre. Dans cette entrevue, il nous livre sa fine analyse de cette musique que d’aucuns accablent de préjugés. Le Prof Kassé explique.
AfricaGlobe.net |
Fred ATAYODI |
Publication 02/09/2021
Dans les années 70 - 80, le Sénégal fut une terre où le jazz a eu ses heures de gloire avec une profusion de clubs, disparus les uns après les autres. Malheureusement. La capitale sénégalaise a notamment reçu à l'époque de très grands musiciens de jazz qui ont «marqué l’histoire» tels que Dexter Gordon, Archie Shepp ou Dizzy Gillespie. «Il y a eu une période d’or ou il y a eu beaucoup de jazz, quelques clubs de jazz qui avaient ouvert, malheureusement ont disparu au fil du temps». In fine, Dakar fut une terre promise du jazz avant d’en devenir une terre vierge ou presque depuis quelques années au grand regret des aficionados. Malgré le mytique festival international du jazz de Saint-Louis, ce genre musical peine à occuper de l’espace, le « mbalakh» ne lui concédant aucun mètre carré pour éclore. Dans cette interview avec AfricaGlobe Tv, le Prof. Maguèye Kassé qui connaît bien cette musique nous livre son analyse sur les origines du jazz, sa pénétration au Sénégal et évoque quelques illustres noms qui l’ont dignement incarné.
En marge de la cérémonie inaugurale d’un nouveau club dans un resto dakarois, AfricaGlobe a interrogé le germaniste Maguèye Kassé, un fin connaisseur du jazz et qui, il y a quelques années, a fait des recherches pour établir l’origine africaine de cette musique. Une musique quelque peu syncrétique avec une base purement africaine. Puisqu’il faut le rappeler, le jazz a émergé dans la douleur des entrailles d’esclaves africains sur la base de leurs cultures propres exportées Outre-Atlantique et marinées d’influences européennes et américaines, notamment religieuse.
Dans cette entrevue, Maguèye Kassé nous livre sa fine analyse de cette musique criblée de préjugés que récuse le spécialiste. Certains la regardent de haut comme étant une musique élitiste. Une idée que bat en brèche l’invité d’AfricaGlobe Tv. Kassé nous dit tout ou presque de des origines du jazz et de ses cousins, regrettant les années 70-80 où Dakar était la terre promise du jazz avant d’en devenir une terre vierge ou presque depuis quelques années. Malgré le mythique festival international du jazz de Saint-Louis, ce genre musical peine à occuper de l’espace, le « mbalakh» ne lui concédant aucun mètre carré pour éclore.
Après avoir adopté le jazz et lui avoir consacré des recherches, l’abécédaire des manitous de ce genre musical n’est pas étranger à l’enseignant de civilisations et de langues germaniques. Maguèye Kassé égrène facilement avec une aisance inégalable tous ceux qui ont marqué l’histoire de ses musiques.
Mélomane féru du jazz et de ses cousins (blues, musique classique), l’intérêt de l’universitaire pour cette musique ne limite pas juste aux sonorités, aux mélodies, aux compositions et aux lyrics. C’est aussi l’histoire profonde dans sa globalité qui a précédé à sa naissance, qu’il explore.
De Matam à Ziguinchor, de Dakar à Kédougou, en passant par le centre du pays, partout, les responsables du parti présidentiel se regardent en chiens de faïence et n’hésitent plus à se crêper les chignons
Les investitures pour les prochaines élections municipales et départementales ont plongé le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) dans une zone de haute turbulence. En effet, alors à la démarche des opposants du président Sall qui travaillent présentement à la mise en place de grande coalition, chez les camarades du Président Sall c’est plutôt à des querelles de positionnement entre militants et/ou leaders politiques. De Matam à Ziguinchor, de Dakar à Kédougou, en passant par le centre du pays, partout, les responsables de l’APR se regardent en chiens de faïence et n’hésitent plus à se crêper les chignons.
Avis de tempête au sommet du parti au pouvoir : l’Alliance pour la République (Apr). Nonobstant, l’appel au calme lancé par le président du parti, Macky Sall non moins chef de l’Etat, l’Alliance pour la République fait de plus en plus face à des querelles de positionnement entre militants au fur et à mesure qu’on se rapproche de la date des prochaines élections municipales et départementales. A quatre mois des prochaines élections, le parti fondé par l’actuel chef de l’Etat en décembre 2008 est aujourd’hui miné par des rivalités internes dans plusieurs localités du pays.
De Matam à Kédougou en passant par Dakar jusqu’à Bakel, partout dans ces localités, les partisans du chef de l’Etat sont divisés par une guerre des investitures. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous. A Kolda, ils sont aujourd’hui trois responsables de l’Apr engagés dans la course pour succéder à la tête de la mairie, leur camarade, Abdoulaye Bibi Balde, également candidat à sa propre succession. Les plus en vue dans cette bataille de positionnement sont entre autres, l’actuel Directeur des Domaines, Mameboye Diao, et le Pr Moussa Balde, ministre de l’agriculture (voir par ailleurs). Il en est de même à Saint Louis ou l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane a réitéré sa volonté de briguer la mairie de Saint louis actuellement aux mains de Mansour Faye, beaufrère du président Sall et actuel ministre des transports terrestres.
A Dakar, on note plusieurs fronts ouverts par les camarades du président de la République dont le plus emblématique est sans doute celui opposant Amadou Ba et Abdoulaye Diouf Sarr qui meurent tous une envie débordée de remplacer Madame Soham El Wardini à la tête de la ville de Dakar. Dans le Sud du pays, nous avons le front ouvert par le président du Haut Conseil du Dialogue des Territoires Benoit Sambou, Aminata Angélique Manga, Doudou Ka, Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne et Mamadou Barry pour le contrôle de la mairie de Ziguinchor actuellement administrée par Abdoulaye Baldé, président de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs).
Tous les jours ces responsables du parti au pouvoir s’activent sur le terrain pour essayer d’imposer leur légitimité à défendre les couleurs de l’Apr lors des prochaines municipales. A Linguère et Rufisque, nous avons également le front opposant respectivement Samba Diombene Ka à Aly Ngouille Ndiaye et Samba Ndiaye pour le contrôle de la mairie de Linguère et Ismaïlia Madior Fall, ministre d’Etat, conseiller du président - Souleymane Ndoye, député et président du conseil départemental de Rufisque, protégé du ministre des Collectivités territoriales Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement qui aspirent tous deux à devenir le prochain maire de la ville.
La liste des localités minées par la bataille des investitures ouvertes par les responsables du parti au pouvoir est loin d’être exhaustive. Puisqu’à Matam, nous avons également le front pour le contrôle des collectivités de cette région opposant Mamadou Mory Diaw, Barka Ba, Abou Lo, Amadou Kane Diallo, Farba Ngom et les frères Dia (Harouna et Daouda Dia). Il faut dire que cette démarche des camarades du chef de l’Etat tranche avec celle mise en exergue par les opposants au président Sall. Ces derniers semblent, en effet, mettre l’accent sur la mise en place de grandes coalitions fédérant un grand nombre de partis politiques.
Par Alassane THIAM
RÉCIPROCITÉ DU VISA, BONNE OU MAUVAISE IDÉE ?
La réciprocité en bandoulière n’a pas de sens et les faits sont là pour nous dire qu’elle n’a jamais existé réellement. Le Sénégal n’a pas les moyens de perdre des milliers d’emplois, des devises et des ressources liées au tourisme
Le Sénégal, pays de la Téranga (accueil) n’a jamais voulu instaurer un visa pour la zone Europe occidentale qui est devenue l’Espace Schengen. Or, ces pays constitués en union économique et monétaire, continuent de demander des visas d’entrée dans leurs territoires. Ce déséquilibre conduit beaucoup de Sénégalais à réclamer la réciprocité. Ces discours me semblent politiquement légitimes car, la réciprocité est un acte fort pour exprimer son indépendance vis-à-vis des pays qui imposent un visa pour pénétrer sur leur territoire. Néanmoins, lorsque nous regardons de très près, nous constatons que des pays comme la Tunisie et le Maroc ne pratiquent pas la réciprocité, alors que la Côte d’Ivoire l’exige. Des choses simples nous sautent aux yeux : les deux premiers pays dépendent beaucoup de l’économie touristique et le dernier attire très peu de touristes.
Au Maroc, le tourisme engendre plus de 500 000 emplois et plus de 6% du PIB (Produit Intérieur Brut) et la Tunisie plus de 100 000 emplois et 25 % du PIB. La Tunisie a également commencé à diversifier son offre avec l’instauration du tourisme médical.
Nous pouvons dire sans nous tromper que les deux pays du Maghreb ne sont pas moins patriotes que le Sénégal. Le seul choix qui a prévalu les décisions du royaume du Maroc et la Tunisie est purement économique. Les retombées économiques sont énormes, également auprès des commerçants et des artisans locaux.
L’Euphorie de la victoire de Mackay Sall et les pressions politiques l’ont conduit à instaurer le 1 juillet 2013 un visa d’entrée pour les ressortissants de l’Espace Schengen. Les alertes sur les risques économiques portées par Mamadou Racine SY, chef d’entreprises et également Directeur de Sénégal Hôtels et les sénégalais qui vivent du tourisme, notamment sur la petite côte sénégalaise, n’ont pas réussi à convaincre le nouveau Président de la République à surseoir ou abandonner sa décision. Certains sénégalais ont crié haut et fort : «Enfin, nous sommes indépendants», comme si le Maroc et la Tunisie étaient à la botte de l’Europe. L’ancien Président Abdoulaye Wade (peut-être plus pragmatique et formé à l’Economie) n’est pas allé dans le sens de la réciprocité.
Le 1 mai 2013, le visa fut supprimé, suite certainement à l’évaluation des pertes économiques et la pression du milieu touristique. Il faut rappeler que les entreprises du tourisme au Sénégal ont créée 100 000 emplois et représentent 6% du PIB avant la Covid. Les zones touristiques commençaient déjà à souffrir de l’absence de touristes.
En effet, des familles entières ont perdu leurs emplois et des boutiques restent portes closes. La pandémie est venue «achever» certains commerçants qui vivotaient du tourisme. Le village artisanal de Somone a quasiment fermé ses portes, faute de clients. La réciprocité du visa est une farce intellectuelle qui ne nous permet pas de progresser car elle ne repose que sur une revanche ou des amertumes, d’autant plus que tous les ressortissants de l’Union Européenne qui veulent se rendre au Sénégal se voient délivrer leurs visas sans aucun souci.
Par conséquent, la réciprocité en bandoulière n’a pas de sens et les faits sont là pour nous dire qu’elle n’a jamais existé réellement. Si, par fierté nationale, c’est un acte symbolique, il faut cependant réfléchir à l’instar des pays touristiques qui favorisent de plus en plus l’entrée dans leur territoire à des millions de personnes qui viennent soutenir leur économie, parfois avec une simple carte d’identité, si le voyage est organisé par un tour opérateur.
Le Sénégal n’a pas les moyens de perdre des milliers d’emplois, des devises et des ressources liées au tourisme. Le président Macky Sall a su se reprendre pour tenter de refaire du Sénégal une vraie destination touristique. Ce n’est pas gagné, car le Sénégal est devenu une destination très chère par rapport aux autres pays touristiques qui ont su «vendre» leurs pays à des prix très raisonnables. Le visa est une arme de dissuasion qui fait perdre beaucoup de ressources économiques, d’emplois… C’est un leurre de le considérer comme réciproque. Le combat patriote pour se faire respecter est ailleurs.
LES «LIONS» S'OFFRENT LES EPERVIERS
Accrochés en première mi-temps, les Lions se sont appuyés sur Sadio Mané pour ouvrir la marque et décanter la situation. Abdou Diallo va doubler le score (2-0)
L'équipe du Sénégal de football a réussi son entame dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2022 en remportant au stade Lat Dior, son match contre le Togo comptant pour la première journée du groupe H. Accrochés en première mi-temps, les Lions se sont appuyés sur Sadio Mané pour ouvrir la marque et décanter la situation. Abdou Diallo va doubler le score (2-0) et signer son premier but en sélection. L'équipe du Sénégal engrange ainsi les trois points de la victoire face à celle du Togo lors de la première journée des éliminatoires avant le déplacement à Brazzaville pour y affronter les Diables rouges les 7 septembre prochain au stade Alphonse Massamba Débat
Le Sénégal a lancé sa campagne pour le Mondial Qatar 2022 en réussissant sa première sortie dans le groupe H des éliminatoires. Opposés au Togo ce mercredi, 1er septembre au stade Lat Dior, aux Eperviers du Togo, les Lions se sont imposés sur le score de 2- 0. Le strict minimum pour Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers qui ont d'entrée, eu la maîtrise du match. Mais, ils tardent à mettre du rythme, à contourner ou tout simplement prendre à défaut un bloc des Eperviers bien en place.
Titularisé dans l'entre jeu au duo Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté, Pape Matar Sarr s'offrira déjà à la 24e minute la première occasion franche. Servi dans le dos de la défense, le pensionnaire du club de Tottenham fait un contrôle à l'entrée de la surface mais rate complètement son tir. Sadio Mané ne sera pas plus en réussite à la 34e. A la récupération d'un tir repoussé par la défense togolaise, l'attaquant des Lions envoie son tir s'envoler dans les airs.
Mieux en confiance, les Eperviers ne manquent pas de répondre dans une de leurs incursions dans la défense et sortir un tir qui frôle le poteau des cages bien gardées par le gardien Edouard Mendy (38e min). C'est sur ce score de 0 à 0 que sera sifflé la première mi-temps. Les Lions reviennent sur la pelouse avec plus d'allant.
Dans un rythme plus soutenu, la bande à Gana Gueye installe son jeu dans le dernier tiers des Eperviers. Ce temps fort et cette domination seront récompensés par deux bonnes occasions de scorer. Pas décidément dans un bon jour, Pape Matar Sarr sur un bon décalage de Sadio Mané, à une fois de plus une bonne opportunité mais il ajuste mal sa tentative. A la 56ème min la lumière viendra de Sadio Mané suite à une "unedeux" à l'entrée de la surface avec son partenaire à l'attaque Boulaye Dia. La star des Lions, réussira d'un extérieure du pied à ouvrir la marque et débridé la rencontre (56ème minute). Plus libérés, les Lions déroulent et se procurent des occasions pour aggraver la marque.
A l'image de cet autre échec de Ismaïla Sarr devant les buts (60e). A la 70ème minute, le sélectionneur Aliou Cissé tourne son effectif avec les rentrées poste pour poste de Joseph Lopy à la place de Cheikhou Kouyaté au milieu de terrain. En attaque, Habib Diallo remplace Pape Matar Sarr. Alors que Pape Moutarou Baldé de Teungueth Fc, le seul joueur local du groupe, faisait ses premiers pas en sélection à la place de Ibrahima Mbaye. Le Sénégal maintient sa domination et parvient à la 80ème à aggraver la marque. Suite à un corner suivi d'une déviation de Habib Diallo, c'est le défenseur Abdou Diallo qui a surgi avec une reprise de volée qui ne laisse aucune chance au portier togolais (2-0).
Le coach Aliou Cissé en profite pour donner du temps de jeu à d'autres joueurs. Abdellah Sima, nouvellement appelé en sélection, foule la pelouse à la place de Boulaye Dia. Tout comme Fodé Ballo Touré à la place de l'arrière gauche Saliou Ciss pour participer à ce premier succès des Lions sur la route du Mondial Qatar 2022. Les «Lions» engrangent leurs trois premiers points dans cette phase de qualification. Pour leur prochain match, le Sénégal se rend, mardi prochain, à Brazzaville où il affrontera les Diables du Congo pour le compte de la 2ème journée.
«IL EST DIFFICILE DE JOUER A 16 HEURES A CETTE PERIODE»
Aliou Cissé, sélectionneur des «lions», fait le point du match Sénégal-Togo
«Quand on entre dans une compétition comme les éliminatoires de la Coupe du monde, il est important de commencer par une victoire. Il fallait donc gagner aujourd’hui à domicile. Je retiendrais surtout cette victoire. Maintenant, tout n’a pas été parfait. En première période on a insisté à l’intérieur alors qu’ils étaient 4 avec une ligne de 5 derrière. On a voulu insister en touchant Sadio Mané à l’intérieur alors que sur les côtés il y avait beaucoup plus de possibilités avec d’un côté Ibrahima Mbaye et de l’autre avec Saliou Ciss. En seconde période on l’a très bien fait. Car, à la mi-temps, j’ai demandé aux joueurs d’être patients. Souvent quand l’équipe du Sénégal joue, les gens pensent qu’on doit faire la différence au bout de 2 ou 3 minutes de jeu. Après, je crois que face à ces blocs-bas là, il y a différentes façons de les contourner. Le premier but, c’est sur un exploit individuel de Sadio Mané. Et sur le deuxième but un coup de pied arrêté. Avec un temps très compliqué, la chaleur, c’était difficile pour les joueurs de jouer à 16 h en cette période là. Fallait les voir dans les vestiaires. Donc, je félicite mes joueurs. Il va falloir récupérer le plus rapidement possible parce qu’on a un autre combat qui nous attend au Congo Brazzaville».
«LES COUPS DE PIEDS ARRETES SONT TRES IMPORTANTS FACE A DES EQUIPES REGROUPES»
«Dans le football moderne, les coups de pieds arrêtés sont très importants face à des équipes regroupés. Donc si on n’arrive pas à trouver la solution dans le jeu, il faut essayer de la trouver sur les coups de pieds arrêtés. C’est vrai que ça nous réussit depuis quelques temps maintenant. On visualise beaucoup de vidéo là-dessus pour essayer d’utiliser cette arme là. On a de très bons joueurs de tête. Maintenant, les coups de pieds arrêtés c’est surtout une question d’envie et de timing. Ce n’est pas une question de taille de volume ou de corpulence. Je pense qu’on a été efficace sur ce registre contre le Cap-Vert et aujourd’hui sur le deuxième but qui nous a permis de respirer un peu».
«IL N’Y A PAS DE DIFFERENCE ENTRE FOOTBALLEUR LOCAL, BINATIONAL OU EXPATRIE»
«Moi j’ai l’habitude souvent de féliciter l’ensemble des joueurs parce que c’est une victoire collective. Je crois que s’il y a à féliciter, il faut les féliciter tous. Moutarou, je l’ai déjà dit, c’est un joueur que je connais très bien. Sa première sélection avec l’équipe olympique, c’était sous mes ordres. C’est moi qui l’ai fait venir. A l’époque, il était à la Douane. Donc, c’est un garçon que je connais depuis 5 ou 6 ans. Il a une grande marge de progression et il travaille, il est performant. Il fait partie des meilleurs à son poste. Il aurait même pu débuter le match aujourd’hui mais on a décidé de mettre Ibrahima Mbaye. C’est vrai que c’est un garçon qui est prêt et aujourd’hui on est persuadés que si on lui donne la possibilité d’exprimer son talent, il sera capable de le faire. Et je pense que c’est ce qu’on attend aussi de tous les joueurs qui sont là. Il n’y a pas de différence entre footballeur local, binational ou expatrié. Ce qui est important c’est la performance, la qualité intrinsèque du joueur. Aujourd’hui, il est dedans, et d’habitude c’est quelqu’un qui s’accroche pour tenir sa place, même s’il est dans un groupe très difficile à intégrer».
«ISMAÏLA SARR A ETE MOINS ETINCELANT»
C’est vrai qu’aujourd’hui Ismaïla Sarr a été moins étincelant que d’habitude. Mais n’oublions pas que sur les deux derniers matches, c’est lui qui nous a fait gagner.
«C’est vrai qu’aujourd’hui Ismaïla Sarr a été moins étincelant que d’habitude. Mais n’oublions pas que sur les deux derniers matches, c’est lui qui nous a fait gagner. C’est lui qui a provoqué le pénalty transformé par Sadio Mané contre la Zambie. Le match contre le Cap-Vert aussi c’est lui qui a provoqué le pénalty. Aujourd’hui, effectivement, il a eu un coup moins bien, mais si on regarde bien il a eu des opportunités. Malgré tout ça, je pense que dans ce match là, on aurait pu marquer 1 ou 2 buts en première période si on était plus efficace. On va travailler pour retrouver cette efficacité là parce que l’équipe du Sénégal, par rapport aux occasions qu’elle se crée, doit faire mieux».
«Quand vous regardez la constitution de notre groupe qui est arrivé depuis hier (mardi, Ndlr), vous verrez que Abdallah Sima est arrivé et n’avait pas assez récupéré. Il est arrivé à la veille du match. Dès qu’il est descendu de l’avion, il nous a rejoints à l’entraînement. Donc, on ne pouvait pas prendre le risque de le mettre dans le couloir. Sada Thioub avait un contrat qu’il devait signer, donc il est arrivé ce matin (hier, Ndlr). On avait donc des difficultés sur ce côté droit. C’est pourquoi on a préféré mettre Pape Matar Sarr, un garçon talentueux, très technique même s’il n’est pas dans la percussion comme Sadio Mané ou Ismaïla Sarr peuvent le faire. Mais, il est très intéressant à l’intérieur du jeu parce que c’est un garçon qui est prévoyant, qui voit vite et qui est capable de faire de très bonnes passes. Il est capable de jouer aussi à ces postes extérieurs et même derrière l’attaquant. N’oublions pas qu’il est encore jeune, il est né en 2002. Donc, vous voyez à quel point ce garçon est encore jeune. Il ne faut pas lui mettre la pression. On va lui laisser le temps de s’aguerrir, de bien apprendre ce qui se passe dans le monde des grands. Je regarde un peu entre Pape Matar Sarr et le reste du groupe, et je me rends compte qu’il y a des joueurs qui ont 13 ans de plus que lui. Il faut le protéger et quand il va rentrer, il apprendra l’exigence de ce haut niveau parce que c’est très difficile. Et à un moment donné, il pourra apporter ce que les autres ont apporté avant lui».
«ON IRA AU CONGO AVEC BEAUCOUP DE CONFIANCE ET D’HUMILITE»
«Avant de partir au Congo, on a quand même une petite semaine pour se préparer. Je pense que le plus important aujourd’hui c’est que nos garçons puissent récupérer. Que le staff médical fasse son travail pour que nos joueurs soient au top pour le match contre le Congo. Je le dis et je le répète, en Afrique on n’aura pas de matchs faciles. Tous les matches sont compliqués. Aujourd’hui, on gagne 2-0, mais ça n’a pas été facile. Je félicite dons Paolo (Duarte) et les Togolais. Il faut batailler. C’est un combat les éliminatoires de la Coupe du monde. Il faudra être prêts pour aller chercher la victoire. On ira au Congo avec beaucoup de confiance et d’humilité».
LES «LIONS» BOUFFENT LES «PALANCAS NEGRAS» ET ATTENDENT LES «ÉLEPHANTS»
Les Lions se sont imposés aux forceps (79- 74) devant une accrocheuse équipe des Palancas Negras portée par l'inoxydable Carlos Morais et Edouardo Mingas, l'autre parmi ses vétérans
L'équipe du Sénégal s'est hissée dans le dernier carré de l'Afrobasket2021 en remportant hier, mercredi 1er septembre au stadium Arena de Kigali, le duel qui l'a opposé à l'Angola. Les Lions ont dû passer par toutes les émotions et à travers un suspense haletant, pour venir au bout d'une accrocheuse équipe des Palancas Negras d'Angola (79 à 74). En demi-finale, le Sénégal va croiser l'équipe de la Côte d'Ivoire qui a, de son côté, surclassé dans la journée, la Guinée (98-50)
L’équipe du Sénégal n'a pas tremblé en quart de finale de l'Afrobasket qui l'a opposé à l'Angola hier, mercredi 1er septembre au stadium Arena de Kigali. Les Lions se sont imposés aux forceps (79- 74) devant une accrocheuse équipe des Palancas Negras portée par l'inoxydable Carlos Morais et Edouardo Mingas, l'autre parmi ses vétérans. Aux premiers échanges du match, l'équipe angolaise a d'emblée opposé son jeu agressif pour ensuite emballer la partie (0-5, 2).
Les Lions ne tarderont pas à prendre la mesure de l'adversaire grâce à son bon jeu intérieur impulsé par Gorgui Sy Dieng (9-6. 5e). Les Angolais devraient s'adosser sur Carlos Morais sorti du banc en 6ème homme pour rester au contact du Sénégal grâce à une succession de tirs primés d'une précision presque chirurgicale. Son équipe profitera au fil des minutes des pertes de balles de leur adversaire pour imposer un mano à mano (9-9, 11-11, 13- 13,9e.) avant de coiffer les Lions grâce aux coups de boutoir du même Carlos Morais au bout du premier quart-temps (17-22).
Les hommes du coach Boniface Ndong arrivent cependant à se rectifier et vite retrouver la bonne carburation dès l'entame du deuxième quart- temps. Mamadou Faye, très impliqué, relance la machine dans le jeu extérieur. Son adresse sur les tirs à longue distance et la bonne présence de Gorgui Sy Dieng dans le jeu intérieur aura un bon écho sur le tableau d'affichage. Puisque le Sénégal va recoller et passer devant (32-27; 6e). Une avance qu'il va porter à 11 points (42-43) à la pause. Les Lions semblent avoir le contrôle du match.
Les extérieurs Branco Badji et Mamadou Faye, tranchant dans la transmission et surtout dans les pénétrations portent le jeu sénégalais et lui permettent de maintenir les coéquipiers de Eduardo Mingas à bonne distance (56-44; 5e). Mais avec les subites pertes de balle, ajoutée à une précipitation dans les attaques placées, les Lions déjouent. Les Angolais avec un Goncalves et surtout un bouillant Dundao, mettent la pression sur le Sénégal en revenant à 6 points au terme d'un troisième quart- temps très disputé (61-55). Tout était à refaire alors dans un décisif et ultime quart-temps.
Le Sénégal serre sa défense, assure les rebonds défensifs et en faveur d'une succession de tirs primés de Cheikh Bamba Diallo et un autre du pivot Ibrahima Faye, il conforte son avantage pour le porter à plus 12 (67-55; 3e). Mis depuis le début du 2e quart sous l'éteignoir, Carlos Morais sort encore de sa boite pour remettre son équipe à flot. Les Palancas Negras tirent profit de la maladresse des Lions sur les lancers-francs pour revenir à 2 points (72-70. 10e) et faire la jonction (74-74) à 1 min, 21s du coup du gong. Le suspense reste entier. Les Lions ne lâchent pas le morceau. Bien encore en jambes, ils s'appuient sur une bonne défense pour couper les couloirs de passes, intercepter la balle et aller rapidement en contre attaque.
Le précieux panier marqué par Ibrahima Faye réussi à 21 secondes de la fin (77-74) suivi de la sortie de Carlos Morais 28 points dont 6 tirs primés pour cinq fautes sera le tournant de la rencontre et sonne le glas des Angolais. Les Lions ne tremblent pas et vont marquer à 6 secondes leurs deux derniers points et sceller le sort des Palancas Negras d'Angola avec 5 points d'écart (79-74). Le Sénégal se hisse en demi-finale de l'Afrobasket. Les Lions retrouvent dans le dernier carré la Cote d'ivoire sortie largement victorieuse de son quart de finale face à la Guinée (98-50).
REACTIONS…
BONIFACE NDONG COACH DES «LIONS» "C’est un match bizarre"
«D’abord, il faut retenir la victoire. Mais si on analyse le match, c’est un match bizarre. On n’a pas pu trouver notre jeu, notre rythme, on ne courait pas. C’est peut-être dû à la pression, l’heure qu’on a joué (15h, une première pour le Sénégal dans cette compétition) ou peut-être l’Angola a été plus prête que nous. Des questions auxquelles je pourrais répondre quand j’aurais visionné le match»