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13 septembre 2025
MICROFINANCE : LE PAMECAS REÇOIT UN PRET DESTINE A PLUS DE 3 800 MICRO-ENTREPRENEURS
Des institutions de développement française et italienne mettront à la disposition du Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne et le Crédit au Sénégal (PAMECAS) un prêt d’un montant total de 8 millions d’euros
Des institutions de développement française et italienne mettront à la disposition du Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne et le Crédit au Sénégal (PAMECAS) un prêt d’un montant total de 8 millions d’euros (soit 5,2 milliards de francs CFA). Ce prêt devrait permettre de booster l’activité de 3 800 micro-crédits supplémentaires.
Le projet bénéficie de garanties du Plan d’investissement Extérieur (EFSD), mécanisme de partage des risques en faveur des entrepreneurs et des TPE/PME mis en place par l’Union européenne en réponse à la crise du covid-19, informe une note parvenue à notre redaction. Il est conduit par le Proparco , une filiale de l’Agence Française de Développement, qui participe au financement et à l’accompagnement d’entreprises, d’institutions financières et de fonds d’investissement social en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et au Moyen et le CDP, organisme qui réunit diverses institutions bancaires italiennes.
En accordant des prêts d’un montant total de 8 millions d’euros (soit 5,2 milliards de francs CFA) à Pamecas, les institutions de financement du développement française et italienne permettront à l’institution sénégalaise d’élargir son portefeuille de microcrédits auprès des entrepreneurs sénégalais. Il s’agit du premier prêt accordé par ces deux institutions à PAMECAS et de la première opération en commun de Proparco et de CDP dans le secteur de la microfinance, souligne la note.
Le projet s’inscrit dans les plans de réponse de Proparco et de CDP à la crise engendrée par le Covid-19. Cette opération devrait bénéficier à plus de 3 800 micro-entrepreneurs, dont une majorité de femmes entrepreneures. L’opération participera se veut de participer à l’atteinte des Objectifs de développement durable n°5 (Egalité entre les sexes), 8 (Emploi décent et croissance économique) et 10 (Inégalités réduites), relève la source.
PRIX SPECIAUX DU 27E FESPACO: LES FILMS DE MAMADOU DIA, MOLY KANE ET ET AÏSSA MAÏGA DISTINGUES
La remise des Prix spéciaux de cette 27e édition de la biennale dédiée au septième art du continent a vu la récompense du réalisateur sénégalais Mamadou Dia qui remporté le Prix spécial de long métrage de fiction de l’Uemoa pour son film « Bammun Nafi»
Les Prix spéciaux de la 27e édition du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou(Fespaco) ont été remis, hier. « Bammun Nafi » de Mamadou Dia et « Serbi, les tissus blancs » de Moly Kane et « Marcher sur l’eau » d’Aïssa Maïga ont tous été primés. Ils remportent à eux seuls les trois prix spéciaux de l’Uemoa.
Ouagadougou : Un moment fort dans la programmation du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco). La remise des Prix spéciaux de cette 27e édition de la biennale dédiée au septième art du continent a vu la récompense du réalisateur sénégalais Mamadou Dia qui remporté le Prix spécial de long métrage de fiction de l’Uemoa pour son film « Bammun Nafi». Doté d’un montant de 8 millions de FCfa, il vise à « encourager les créateurs à produire des images cinématographiques, télévisuelles et vidéographiques africaines à la croissance économique et à la dynamique culturelle et politique régionale ». Moly Kane, a de son côté, gagné le Prix spécial de court métrage de fiction pour son film « Serbi, Les tissus blancs» constitué de 5 millions de Fcfa. Prix documentaire de l’Uemoa d’une valeur de 5 millions de Fcfa, « Marcher sur l’eau » de la Française d’origine malienne et sénégalaise, Aïssa Maïga, s’est adjugé le grand Prix de l’Uemoa d’une valeur de 5 millions de FCfa.
A travers ce prix, l’Uemoa veut « soutenir et encourager la créativité » dans son espace, « promouvoir les échanges culturels et renforcer l’intégration et la transformation vers une Cedeao des peuples ». Outre cette récompense, le film d’Aïssa Maïga « Marcher sur l’eau » s’est vu décerner le Prix « Femme, ambassadrice de paix » dont l’objectif est de reconnaitre et d’encourager le rôle des femmes dans la construction de la paix « dans ce climat de crises et conflits au Sahel ». Durant cette cérémonie organisée à veille de la clôture du Fespaco, le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement burkinabè a indiqué que l’organisation réussie de ce festival est « un appel à la vie, à la paix et à l’amour ». Mais aussi une « victoire contre la mort, la haine et le terrorisme ». Selon Ousséni Tamboura, cette édition Fespaco incarne l’intégrité légendaire des burkanabè. Les Prix spéciaux de cette 27e édition ont mobilisé 12 institutions et organisations qui ont contribué à hauteur de 43 millions sur un total 96 millions de Fcfa pour l’ensemble des Prix spéciaux.
PALMARES OFFICIEL DU FESPACO
« Wala bok » de Fatou Kandé Senghor, prix de la meilleure série de télé africaine
A quelques heures de la remise de l’Etalon d’or de Yennenga, le Sénégal se fait déjà distinguer avec la consécration de la série « Wala Bok» de Fatou Kandé Senghor dans la catégorie des séries télé africaine. Cette fiction sénégalaise traite de la problématique des jeunes dans la banlieue dakaroise. Elle est une façon d’offrir aux jeunes un moment de discussion pour parler de cette banlieue où plus d’un 1,5 millions de Sénégalais rentrent tous les soirs. Le jury a été séduit par la chaleur et la singularité de cette œuvre « mélangeant documentaire et fiction, et qui est traversée par l’énergie de la jeunesse ». Le deuxième prix des meilleures séries télé est revenu à « Mami Wata » distinguée surtout pour sa créativité visuelle et sa traduction « de manière métaphorique l’art du cinéma ».
L’ensemble du palmarès officiel du Festival sera disponible cette après-midi, lors de la cérémonie de cloture du Fespaco présidée par le Président de la République du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue sénégalais, Macky Sall dont le pays est invité d’honneur de cette 27e édition.
MAMADOU DIA, REALISATEUR DE «BAMMUM NAFI » : «Nos langues mélodieuses il faut les présenter dans nos films»
Le réalisateur sénégalais en lice pour l’Etalon d’or Yennenga avec son film « Bammun Nafi » a fait part, hier, de son honneur de représenter le Sénégal à ce niveau de la compétition. Selon lui, son long métrage de fiction est un film d’amour.
Ce n’est que finalement, mercredi 20 octobre, que le réalisateur du long métrage sénégalais de fiction, en lice pour l’Etalon d’or de Yennenga, est arrivée à Ouagadougou. Mamadou Dia a toutefois manifesté tout son « honneur » d’être présent au Fespaco à travers un film qui a été autoproduit avec son associé. Contrairement à certains qui considèrent «Bammun Nafi» comme une fiction sur le terrorisme, pour le réalisateur, il s’agit d’un film d’amour. « On a très souvent dit que ce film est une fiction sur le terrorisme, mais pour moi, il s’agit d’un film l’amour. Un amour d’abord paternel entre l’imam et son fils, mais aussi d’amour romantique entre Nafi et son amoureux », précise-t-il. Cet amour, c’est aussi celui de la ville de Matam où le film a été tourné, mais aussi de toute la communauté qui y a pris part. L’amour dans l’Islam et dans la religion catholique est aussi présent, selon le Mamadou Dia, dans cette fiction. Celle-ci explore également la question de la spiritualité.
« Pour moi, cette croyance qu’on a en privé est plus importante. Dans le film, la personne qui prie le plus, c’est Ousmane, alors qu’il est la personne la moyen gentille », soutient-il. Dans « Bammun Nafi », le réalisateur s’est également battu pour que le pulaar soit la langue de son film. « Ce film s’est imposé en pulaar. C’est une victoire de ne pas le doubler parce que tous les acteurs ont une voix particulières. Nos langues mélodieuses, il faut les présenter dans nos films, il faut que les gens entendent nos langues. », explique-t-il.
UNE MINE TUE SIX PERSONNES A BORD D’UNE CHARRETTE
Kandiadiou est sous le choc, après la mort de six (06) personnes, des jeunes qui ont péri sur une mine dans ce village
Kandiadiou est sous le choc, après la mort de six (06) personnes, des jeunes qui ont péri sur une mine dans ce village. Le bilan de cet accident fait état de six morts et cinq (05) blessés dont deux (02) dans un état très grave. Les victimes, à bord d’une charrette, revenait de la prière du vendredi. Un drame qui remet sur la table la question du déminage en léthargie depuis quelques années dans la région de Ziguinchor et, au-delà, en Casamance. Véritable horreur dans cette partie sud du pays.
Les mines ont encore fait parler d’elles. Hier, vendredi 22 octobre 2021, en début d’après-midi, six (06) jeunes à bord d’une charrette ont péri dans un accident par mine, dans le village de Kandiadiou, à quelques encablures de la frontière avec la Gambie. La charrette qui transportait ces personnes qui allaient à la prière du vendredi dans un quartier de ce village a sauté sur la mine. Sur place, six (06) morts ont été enregistrés et des blessés. Cette mine fatale est une pose récente, selon certaines populations de ce village dans la consternation après cette horreur.
Comment une mine peut elle se retrouver dans un quartier ? La question taraude tous les esprits dans cette zone. Si, pour certains, la présence de cette mine est inexplicable, pour d’autres, sa présence pourrait être un moyen de représailles après la traque contre des coupeurs et trafiquants de bois, enclenchée par les Forces de sécurités dans la zone depuis quelques temps. Une mine posée non loin du cantonnement militaire installée dans la localité.
La cruauté de cet accident par mine a contraint les populations du village de Kandiadiou à procéder à l’inhumation des victimes quelques heures après l’accident. Ce drame remet sur le tableau la lancinante question du déminage en Casamance, en léthargie depuis quelques années. La cruauté des mines qui refait surface dans cette zone, dans un contexte d’accalmie qui avait fini de susciter beaucoup d’espoir chez les populations.
Meurtri et sous le choc, Kandiadiou, situé à quelques encablures de la Gambie, s’illustre tristement aujourd’hui. Un acte de sabotage, de banditisme ou manœuvre pour torpiller le processus de paix qui accuse un coup dur ? A moins que cela ne soit juste un incident de parcours qui fait tanguer, du processus de paix.
ANTOINE DIOME SORT LE BATON
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome a sorti un communiqué hier, vendredi 22 octobre 2021, pour mettre en garde contre les abus sur les réseaux sociaux.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome a sorti un communiqué hier, vendredi 22 octobre 2021, pour mettre en garde contre les abus sur les réseaux sociaux.
«Il a été constaté de plus en plus, dans les réseaux sociaux, des attaques verbales virulentes contre des communautés religieuses de notre pays. C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur tient à rappeler que les libertés et pratiques religieuses sont consacrées dans notre Constitution. Nul n’a le droit de s’en prendre aux croyances des autres», lit-on dans la note parvenue à la Rédaction de Sud Quotidien.
Le ministre de l’Intérieur invite, dès lors, au respect des croyances religieuses de chaque Sénégalais, tout en annonçant que les décisions opportunes pour arriver à cet objectif seront prises. «L’Etat du Sénégal prendra toutes les mesures qui s’imposent pour, d’une part, faire respecter les lois et règlements en vigueur et, d’autre part, préserver la paix et la concorde qui ont toujours régnés entre nos communautés religieuses».
Pour rappel, les dérives notées sur les réseaux sociaux ont été beaucoup abordées dans les sorties des autorités religieuses lors de la célébration du Gamou, commémorant la naissance du Prophète Mohamad (PSL).
Auparavant, le président de la République, Macky Sall, a eu à faire une déclaration déplorant l’usage qui est faite de ces moyens de communication. Il avait même fait l’annonce d’une réglementation prochaine.
Le Prix spécial de la ville de Ouagadougou porte désormais le nom d’Ababacar Samb Makharam, réalisateur, scénariste et producteur sénégalais. Ababacar Samb est pionnier du cinéma africain, par ailleurs premier Secrétaire Général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), co-fondateur du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco).
Homme de culture au talent multidimensionnel, Ababacar Samb Makharam entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1955 et fonde une troupe de théâtre, «Les Griots». Il ira ensuite parfaire sa formation en Italie, au Centro sperimentale di cinematografia, la grande école de cinéma établie à Rome. Réalisateur de talent, il avait fait sienne la défense des productions cinématographiques africaines. Né le 21 octobre 1934 à Dakar (Sénégal), c’est en 1987 qu’il tire sa révérence.
Parmi ses productions les plus connues figurent «Jom», un long métrage réalisé en 1981. Une réalisation qui met en avant l’incarnation de la mémoire africaine, dans multiples facettes de résistance face à l’oppression. Une résistance affichée autant par le colonisé face aux colonisateurs, le domestique face au maitre, le travailleur face au patronat. L’endurance dans toute sa noblesse et sa splendeur est ainsi représentée.
Il est également à l’origine du court métrage «Et la neige n’était plus» réalisé en 1965. Le film traite du parcours d’un jeune boursier sénégalais qui revient de France. Il se voit alors confronter aux nouvelles réalités africaines. Ici, les problèmes qui se posent à la jeunesse africaine sont exposés avec franchise, courage et surtout humour.
«Kodou», parmi ses productions les plus connues du public est un long métrage réalisé, en 1971 qui évoque l’histoire d’une jeune fille nommée Kodou. Elle se soumet, un peu par bravade, à une pratique de tatouage. Mais, au milieu de la cérémonie, et tandis que les matrones l’encouragent de leurs chants, Kodou prend la poudre d’escampette, offensant ainsi gravement les traditions séculaires du village. Cette posture de fuite en avant engendrent des moqueries et même un rejet de sa famille par la société.
Décédé à l’âge de 53 ans Ababacar Samb Makharam a marqué son époque, à travers son apport pour le développement du cinéma africain. Grand créateur, peu connu du grand public d’aujourd’hui, il n’en demeure pas moins une figure marquante du cinéma.
«Le prix spécial de la ville de Ouagadougou qui s’appelle désormais prix Ababacar Samb Makharam est composé d’un trophet, d’une attestation et d’une enveloppe financière de trois (3) millions de FCFA. Depuis l’édition de 2009, la ville de Ouagadougou décerne un prix spécial au meilleur film traitant des thèmes en lien avec le développement économique et socio-culturel des villes ; les grands fléaux urbains ; le rôle de la ville dans la recherche de la paix, les rapports d’amitiés et de solidarité entre les peuples», précise une note parcourue par lesoleil.sn.
L'EXPANSION EXPRESS DE DIAMNIADIO
Vingt ans auparavant, la localité était le chef-lieu de l’arrondissement portant son nom. Aujourd’hui, ce nouveau démembrement de l’État a tout pour se développer, avec notamment un riche tissu industriel, deux pôles urbains et des infrastructures
Maguette Ndong et Mbacké Ba |
Publication 23/10/2021
C’est à travers le nouveau découpage opéré dans la région de Dakar que Diamniadio, une ancienne localité flottante, est désormais érigée en arrondissement. Vingt ans auparavant, la localité était le chef-lieu de l’arrondissement portant son nom. Aujourd’hui, ce nouveau démembrement de l’État a tout pour se développer, avec notamment un riche tissu industriel, deux pôles urbains et des infrastructures de tout genre. Seulement, la question des limites des trois communes qui le composent (Yène, Sébikotane et Diamniadio) reste un sérieux problème auquel l’État doit faire face, de même que l’assainissement de certains quartiers.
Diamniadio, les vendeuses de fruits ont un nouveau voisin. Derrière les étals colorés et alléchants, un bâtiment flambant neuf de couleur grise attire les regards. Au-dessus flotte le drapeau du Sénégal. C’est le nouveau siège de la sous-préfecture de Diamniadio. Cette représentation de l’État est la nouveauté dans la contrée depuis que le gouvernement a décidé d’ériger Diamniadio en arrondissement. Cure-dent à la bouche, l’air jovial et détendu, Marième Faye, présidente des vendeuses de fruits de Diamniadio, est aux anges. « Maintenant, il faut juste traverser la route pour se rendre à la sous-préfecture. C’est une excellente chose pour nous qui avions beaucoup de peine à aller jusqu’à Rufisque ou Bambilor pour obtenir des documents administratifs », renseigne la commerçante.
En effet, le nouvel édifice se trouve en plein cœur de la ville, face à la mairie et à deux pas de la gare routière et du centre de santé. Il est donc accessible à tous les citoyens. « Cette sous-préfecture va régler beaucoup de choses ici à Diamniadio. Pendant longtemps, les populations des communes de Yène, de Sébikotane et de Diamniadio ont bravé chaleur, froid et pluie pour se rendre à Bambilor où se trouvait la sous-préfecture », explique Amadou Bayel Sow, directeur de la radio locale Tempo Fm. Des émissions sont même organisées pour sensibiliser les populations sur la présence de sous-préfecture dans la zone et son utilité, ajoute-t-il.
Actuellement, tous les symboles de l’État figurent au siège de la sous-préfecture, notamment avec la présence du nouveau Sous-préfet Oumar Dia, entouré des secrétaires, des agents administratifs et des éléments des Asp qui assurent la sécurité des lieux. L’État est plus que jamais présent à Diamniadio. Cette nouvelle donne fait la satisfaction des élus de la localité. Le Maire de Sébikotane, une des trois communes qui composent cet arrondissement, Abdoulaye Lô, se réjouit d’avoir maintenant « un interlocuteur » au niveau étatique. « Avant c’était Rufisque qui gérait tout, maintenant nous avons un interlocuteur. Les dossiers peuvent être gérés plus rapidement, sans compter les facilités de visite et d’entretien que nous pouvons avoir avec le sous-préfet », renseigne l’édile de Sébikotane, qui accueille positivement la réforme ayant créé ce nouvel arrondissement.
« Nous étions obligés de traverser cinq communes… »
S’exprimant sur la réforme, le Maire de Diamniadio, Mamadou Moulaye Guèye, estime que « cette décision est opportune, il faut reconnaître son importance ». Son homologue de Yène, Gorgui Ciss, assure que la présence d’une sous-préfecture va permettre à l’administration et aux collectivités territoriales d’être « plus performantes ». « Nous étions dans l’arrondissement de Bambilor, une commune très excentrée par rapport aux cinq autres communes que polarisait cet arrondissement. Pour répondre aux réunions de notre sous-préfet, nous étions obligés de traverser au moins cinq communes pour arriver à Bambilor et cela décourageait énormément les administrés », se souvient M. Ciss.
Au-delà du satisfecit exprimé ici et là, la création de ce nouvel arrondissement ressemble à un retour aux sources. « L’arrondissement existait à Diamniadio », renseigne Amadou Bayel Sow de la radio Tempo Fm. Gorgui Ciss livre les détails de ce passé perdu et retrouvé. « L’arrondissement existait de 1998 à 2002 alors qu’il n’y avait que deux communautés rurales, puisque les arrondissements étaient installés pour polariser un certain nombre de communauté rurales (Yène et Sangalkam à cette période), le siège était à Diamniadio. C’est en 2002, avec la création de la commune de Diamniadio où se trouvait le siège que l’autorité a décidé de délocaliser en créant l’arrondissement de Sangalkam », fait savoir le maire de Yène.
Une croissance fulgurante
Diamniadio, devenu aujourd’hui un arrondissement dans le département de Rufisque, n’était qu’un quartier anonyme il y a plusieurs années de cela. Le vieux Soulèye Sène, un des historiens de la localité, renseigne que l’endroit était surtout propice à l’agriculture et à l’élevage. Avec notamment des habitants de Rufisque, de Bargny et de Dougar qui venaient pour y pratiquer des activités agricoles. Selon lui, des vieux comme Mbissane Dione y avaient un commerce florissant et furent les premiers à habiter Diamniadio. « L’endroit était à la limite un quartier flottant, sans délégué ou responsable local », se souvient M. Sène. Il aura fallu, selon lui, attendre les années 1949-1950, avec les travaux de la route de Mbour, pour voir s’installer d’autres personnes comme Khoudia Guèye, une Kaolackoise qui préparait le repas pour les travailleurs du chantier de cette route, avant de s’établir, elle aussi, à Diamniadio. Pour ce qui est de l’origine du nom, Diamniadio serait une déformation d’un mot sérère « Dokhal Diam » (marcher pour la paix). « Ces Sérères du Sine, en quittant Rufisque et Bargny, faisaient souvent escale à Diamniadio pour se reposer », explique M. Sène. Ce lieu de repos et quartier flottant fait, aujourd’hui, partie des localités qui comptent au Sénégal. Son avenir porté par les autorités étatiques se présente sous de beaux auspices.
BIDEN DANS UN PARCOURS D'OBSTACLES
L'analyste politique, René Lake, évoque sur VOA, la marge de manoeuvre réduite du président américain face aux résistances soulevées par son gigantesque plan d'infrastructures y compris dans le camp démocrate
L'analyste politique, René Lake, évoque sur VOA, la marge de manoeuvre réduite du président américain face aux résistances soulevées par son gigantesque plan d'infrastructures y compris dans le camp démocrate.
Entretrien à suivre à partir de la 15e minute.
EDOUARD MENDY, GARDIEN ET AFRICAIN, LA DOUBLE PEINE
La prestation du gardien sénégalais de Chelsea samedi à Brentford a relancé la polémique autour de sa non-sélection dans la liste des 30 candidats au Ballon d’or de «France Football»
Le Temps Afrique |
Laurent Favre |
Publication 22/10/2021
La prestation du gardien sénégalais de Chelsea samedi à Brentford a relancé la polémique autour de sa non-sélection dans la liste des 30 candidats au Ballon d’or de «France Football». Un (double) ostracisme plutôt qu’un racisme
«Je n’ai fait que mon travail», a-t-il dit, peut-être pour calmer le jeu. Auteur de plusieurs arrêts décisifs, dont deux ou trois aux allures de miracles, lors de la victoire de Chelsea sur le terrain de Brentford (0-1), Edouard Mendy a remis les Blues en tête de la Premier League et ravivé une polémique qui enfle depuis dix jours. Le gardien de but sénégalais, désigné «homme du match» samedi et «meilleur gardien de la saison 2020-2021» en août par l’UEFA, ne figure pas dans la liste des 30 candidats au Ballon d'or, révélée le 8 octobre par son créateur, le (désormais) mensuel France Football.
Les Sénégalais ont été les premiers à s’offusquer de cet oubli, «inadmissible» pour l’attaquant de Liverpool Sadio Mané, «scandaleux» selon l’ancien joueur El-Hadji Diouf. Depuis samedi, des voix de Chelsea se sont ajoutées au concert d’incompréhension. «Il méritait d’être dans cette liste», a estimé son entraîneur Thomas Tuchel, tandis que le défenseur Antonio Rüdiger a demandé sur Twitter: «Que quelqu’un m’explique pourquoi il n’y est pas…» Même l’entraîneur de Brentford, Thomas Frank, y est allé de son couplet: «Si vous voulez gagner quelque chose en tant qu’équipe et en tant que club, vous devez avoir un grand gardien de but. Ils ont un très bon gardien, et sans lui, ils ne seraient pas en tête du championnat.» Ni champions d’Europe.
Longtemps, les gardiens furent les favoris des médias, car les plus faciles à magnifier pour les radio-reporters et les plus proches à saisir en pleine action pour les photographes. Mais depuis la création du Ballon d'or en 1956 par France Football, seul le Soviétique Lev Yachine en 1963 a remporté cet équivalent footballistique de l’oscar du meilleur acteur. Cinq autres gardiens – Dino Zoff, Ivo Viktor, Oliver Kahn (deux fois), Gianluigi Buffon et Manuel Neuer – sont montés sur le podium, et seul Kahn en 2002 fut proche (à une erreur de main près, en finale de la Coupe du monde) de l’emporter.
Les statistiques au secours des gardiens
La télévision a progressivement mis l’accent sur les exploits des buteurs et les erreurs des gardiens. Un combat perdu d’avance pour ces derniers. D’autant que l’évolution des tactiques fait de plus en plus appel à des aspects peu visibles de leur jeu (l’anticipation, le placement, la rapidité de la prise de décision, le jeu court au pied). Les actions spectaculaires ne sont souvent que la conséquence d’erreurs que les grandes équipes commettent rarement. «Je préfère quand mon gardien n’est pas le héros du match», a rappelé Thomas Tuchel samedi.
LE SORT DES DÉPUTÉS CITÉS DANS L'AFFAIRE DES PASSEPORTS DIPLOMATIQUES AUX MAINS D'UNE COMMISSION SPÉCIALE
L'Assemblée nationale a mis en place vendredi une commission ad hoc qui va statuer sur la levée de l'immunité parlementaire des deux parlementaires membres du parti présidentiel, soupçonnés d'implication dans ce trafic
L'Assemblée nationale du Sénégal a mis en place vendredi une commission ad hoc qui va statuer sur la levée de l'immunité parlementaire de deux députés membres du parti présidentiel, soupçonnés d'implication dans un trafic de passeports diplomatiques, a-t-on appris de sources parlementaires.
Les députés présents lors d'une séance plénière ont voté à l'unanimité pour la mise en place de cette commission, ont indiqué à l'AFP les députés Djibril War (majorité) et Mame Diarra Fame (opposition), sans préciser le nombre des présents. La commission est composée de 11 députés, dont huit de la majorité, deux de l'opposition et un député non affilié à un groupe, conformément aux textes. "La première réunion de la commission ad hoc est fixée à mardi. Nous allons prendre connaissance du fond du dossier, adopter un calendrier de travail, auditionner les deux collègues députés et, s'il y a lieu, en auditionner d'autres", a déclaré Dieh Mandiaye Ba, membre de la commission ad hoc, également présidente de la commission des lois.
Les résultats seront ensuite livrés à l'Assemblée réunie en plénière, à une date non précisée. Si la procédure va à son terme, c'est à cette plénière qu'il appartiendra de se prononcer sur une déchéance ou non de l'immunité des deux députés, déchéance demandée par le juge en charge du dossier.
Les deux députés sont soupçonnés d'avoir monnayé leurs services pour permettre à des individus d'obtenir des passeports diplomatiques. Selon des éléments de l'enquête publiés dans la presse, ils sont soupçonnés d'avoir joué les époux ou les pères grâce à des pièces d'état civil frauduleuses, permettant à leurs conjointes ou leurs enfants fictifs d'obtenir eux aussi un passeport.
Un commerçant présenté comme le cerveau présumé de ce réseau est en prison depuis le 13 septembre. Au moins cinq chefs d'inculpation pèsent contre lui: "association de malfaiteurs, escroquerie, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux sur des documents administratifs, faux en écritures publiques authentifiées".