«Wolofs et Français en pays Soninké», paru le 27 avril 2021 aux éditions L’Harmattan Paris et Dakar, est le titre du livre de Saliou dit Baba Diallo. Docteur en Histoire moderne et contemporaine de l’Université de Poitiers (France), spécialiste des périodes coloniale et postcoloniale, ce natif de Bakel revient sur l’histoire des N’diaye, le «cimetière français» etc..
Dans ce livre, vous parlez de l’histoire du peuplement de Bakel. Traditionnellement, c’est la ville des «N’diaye». Comment et quand a-t-elle été fondée ?
Dans ce livre, j’interroge l’histoire du peuplement ancien de Bakel ainsi que son passé colonial. En effet, Bakel, située le long du fleuve Sénégal à l’extrême est à cheval entre trois pays (Mali, Mauritanie et Sénégal), est une ville chargée d’histoire. Pour mieux comprendre cette histoire, je me suis particulièrement intéressé à deux périodes. La première est qualifiée par certains historiens de «pré-coloniale». Pour le cas de Bakel, celle-ci part de l’éclatement de l’empire du Djolof au 16e siècle et s’achève avec le retour des Français au Sénégal à partir du 19e siècle. J’établis ainsi un lien de causalité entre la dislocation du Djolof et la fondation de Bakel par les N’diaye, une famille wolof originaire du Djolof. En effet, les N’diaye ont effectué une longue migration qui aboutit au Gadiaga après un intermède au Fouta-Toro. Donc historiquement, Bakel est une cité wolof. Même s’il est admis par la mémoire collective que les N’diaye ont trouvé les Wane (une famille Peulh venue de Mboumba au Fouta Toro) sur le site, ce sont eux qui ont non seulement mis en place le pouvoir politique, mais ont confié l’autorité religieuse aux Ba et plus tard aux Kébé. Ainsi, dans la logique de peuplement, le problème n’est pas d’être le premier ou le dernier à occuper un site, mais d’y marquer son empreinte. C’est en cela qu’on peut dire que les N’diaye ont fondé Bakel. La deuxième période de mon livre s’ouvre à partir de l’année 1886, une date clé dans l’histoire de Bakel parce qu’elle annonce la confrontation entre le marabout et résistant soninké Mamadou Lamine Dramé et les Français. Dans cette guerre, les familles de Bakel ont été dans une situation où la prise de position était inévitable, vu les intérêts politiques, économiques, sociaux et commerciaux en jeu.
Le Pavillon René Caillé et «le cimetière français» marquent le passage des colons dans cette ville de l’est du pays. Que peut-on encore retenir de cette histoire coloniale ?
L’architecture est un indicateur pertinent qui aide à comprendre le passé. Nous avons une chance avec Bakel : l’architecture coloniale a tant bien que mal résisté aux effets du temps. Cette architecture est le symbole d’une politique d’urbanisation particulièrement vigoureuse mise en place par les Français au début du 19e siècle. Celle-ci se matérialise par l’érection du fort, du quartier Guidimpalé, des tours, etc. L’objectif était de proposer un autre modèle urbain différent de celui qu’ils avaient trouvé sur place. En conséquence, ces infrastructures témoignent du rôle essentiel que Bakel a joué dans le projet colonial dans ses aspects politiques, économiques, commerciaux, culturels et religieux. L’érection du Pavillon René Caillé et du «cimetière français» s’inscrit dans cette politique d’urbanisation coloniale entreprise par les Français depuis le début du 19e siècle à Bakel. En ce qui concerne le Pavillon, je n’ai pas encore de preuve matérielle pour affirmer avec certitude qu’il a été construit par René Caillé, explorateur français. Si c’est le cas, je n’ai pas d’informations précises sur la période, les raisons et l’intérêt de la mise en place de cet édifice. Il est possible qu’il soit érigé par l’Administration coloniale et qu’il soit baptisé à l’honneur de cet explorateur. A propos du cimetière, construit également au 19e siècle, c’est un véritable lieu de mémoire. Il symbolise la longue cohabitation religieuse et culturelle entre les différentes communautés à Bakel. Voir un «cimetière français» dans une terre acquise pour la cause de l’islam est le signe de l’existence de la tolérance religieuse dans cette région. En réalité, dans ce cimetière, on y retrouve des Blancs, des Noirs, des soldats, des civils, des musulmans et certainement des chrétiens.
Bakel est une ville cosmopolite où vivent Soninkés, Peuls, Bambaras, Wolofs. Les derniers à être cités occupent une place importante, surtout dans le commerce. Comment sont-ils parvenus à s’installer en «pays soninké» ?
Historiquement, Bakel est une ville cosmopolite. La cohabitation entre les différents groupes ethnolinguistiques remonte à une période ancienne. Malgré la prédominance démographique des Soninkés, les autres groupes sont également présents. Le «pays soninké» est par conséquent un espace pluriel. On pourrait même s’autoriser à parler de «multiculturalisme». En effet, il est difficile de dresser un schéma sur l’ordre de succession des différents groupes ethnolinguistiques, sociaux et familiaux en «pays soninké», mais ce qui peut être intéressant à observer, ce sont les logiques de circulation dans le processus d’intégration de ces groupes. Il y a tellement de brassage entre les familles que toute classification ou séparation ethnique, au-delà de la langue, est quasi impossible. Dans une concession, on pourrait retrouver plusieurs groupes ethnolinguistiques qui font pourtant famille. Tout cela soulève le questionnement suivant : Comment définit-on l’identité ? Est-ce à travers la langue ? Le patronyme ? La culture ? Le terroir ? L’identité relève-t-elle de quelque chose de figé ou a-t-elle constamment évolué ? Il y a mille et une manières de définir l’identité.Il n’y a pas de critères définis ad vitam aeternam pour appartenir à un groupe. Même s’il en existe, ceux-ci ne sont pas immuables.Certains critères pourraient être valables et valides au moyen âge et ne pas l’être à l’époque contemporaine. Pour le cas de Bakel, j’ai pu observer que c’est l’identité territoriale qui a eu finalement raison sur celle ethnique. Bien qu’étant placé au milieu du «pays soninké», elle a déjoué toute «fidélité» à un projet identitaire communément soninké. Cela est lié à son histoire. Les deux premières familles qui ont occupé le site appartiennent l’une aux Peuls (les Wane) et l’autre aux Wolofs (les N’diaye). Avec le temps, elles sont certes devenues soninkées de par la langue, mais dans les représentations, elles sont toujours renvoyées à leur identité d’origine. Pour le cas de Wolofs de Bakel, leur processus migratoire est assez singulier. Une premìere vague migratoire wolof s’effectue durant la ṕeriode précoloniale avec l’arrivée des N’diaye, fondateurs de Bakel et chefs traditionnels du village. Une deuxième vague migratoire concerne les traitants wolof (originaire en majorité de Saint-Louis, nord du Śeńegal), installés à Bakel durant la période coloniale. La présence de cette catégorie était en grande partie tributaire de la traite coloniale. A partir du moment où celle-ci disparaît, la visibilité des traitants s’est considérablement réduite. Néanmoins, quelques familles sont définitivement restées à Bakel. Depuis les années 1970, on assiste à l’installation des commerçants appelés Baol-Baol, originaires de l’ouest du Sénégal. Ce groupe s’affirme aujourd’hui à Bakel grâce à l’activité commerciale, et sa migration se sédentarise.
En quoi l’histoire de cette ville de Bakel modifie-t-elle le modèle communautaire soninké ?
C’est la question centrale que me suis posé et à laquelle j’ai tenté de répondre dans ce livre. En effet, lorsque j’ai entaḿe mes recherches en 2008, dans le cadre d’un mémoire de maîtrise, j’ambitionnais de m’intéresser aux Soninḱes, un groupe ethnolinguistique partaǵe majoritairement entre trois pays (Mali, Mauritanie et Śeńegal) et qui compose depuis les années 1960, avec les Toucouleurs et les Manjacks, l’écrasante majorité des travailleurs migrants africains en France. En m’intéressant à cette population à laquelle j’appartiens de fait, je projetais de m’inscrire dans la lignée des travaux deAbdoulayeBathily sur les Soninkés du Gadiaga. Toutefois, au fur et à mesure que je progressais, je me suis rendu compte que ce terrain était déjà bien fourni. Sans abandonner la piste soninḱe, un autre chemin a été parallèlement exploŕe : celui des autres groupes vivant au sein des Soninḱes qui sont certes invisibles, mais restent bien présents dans cette région et curieusement à une ṕeriode ancienne. Pendant longtemps, le «pays soninḱe» a port́e l’image d’une terre d’émigration. C’est pourquoi une abondante littérature est consacrée aux espaces investis et/ou conquis par les Soninḱes en soulignant éloquemment l’ancienneté, les causes, les mécanismes et les conséquences de leur migration. Si ces travaux sont d’un apport considérable dans l’avancée des connaissances, ils ne mentionnent pas assez la conception de ces villages, c’està-dire le mécanisme de fabrique du «territoire soninké» luimême. Autrement dit, quels sont la part etl’apport des autres communautés dans la construction du «creuset soninké» ? Cette interrogation m’amène à formuler l’hypothèse selon laquelle le «pays soninké» est à la fois un territoire d’émigration et d’immigration. Autrement dit, si les Soninḱes ont découvert d’autres contrées, leur terroir a ́et́e et est ́egalement investi par d’autres communautés sénégambiennes. Ainsi, pour mieux saisir les mécanismes et les logiques de circulation et d’échange entre groupes sociaux en Sénégambie, le choix est port́e sur le cas concret de la famille N’diaye de Bakel qui a fait l’expérience de quitter un «territoire wolof», le Djolof, pour se diriger, puis s’installer définitivement dans un «territoire soninké», notamment le Gadiaga à partir de la deuxième moitíe du 16e siècle marqúe par l’éclatement de l’empire du Djolof.
Ville aux frontières du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali. Qu’est-ce que Bakel a reçu de ces pays comme influence culturelle ?
La position géographique de Bakel eut des incidences sur le plan culturel. Dans le passé, Bakel était située au cœur du «pays soninké» qu’elle partage avec le Goye, le Kaméra, le Hayré, le Boundou, etc. Aujourd’hui, elle est à cheval entre trois Etats (Mali, Mauritanie et Sénégal). La culture de cette ville connaît un dynamisme particulier. C’est l’une des cités où on parle plusieurs langues : soninké, peul, wolof, bambara, etc. Cette diversité culturelle est non seulement ancienne, mais elle s’inscrit dans une dynamique harmonieuse. Elle aboutit le plus souvent à des relations matrimoniales, économiques et politiques. Ce sont les mêmes familles que l’on retrouve dans ces trois pays ayant le fleuve en commun. Il y a eu de fortes circulations de marchandises et de personnes entre ces trois espaces. Et les frontières coloniales sont artificielles aux yeux des populations qui préfèrent une appellation locale des anciennes provinces (Gadiaga, Guidimakha, Hayré, Kaméra, etc.).
Pourquoi parler d’intrusions étrangères ?
Au départ, le site de Bakel était sous l’autorité des Bathily, euxmêmes occupants du Gadiaga au détriment des Siima à la suite de l’éclatement de l’empire du Wagadou-Ghana. Autour des Bathily, d’autres populations ont été accueillies au Gadiaga. Pour caricaturer, chaque groupe est l’«étranger» du groupe qui l’a précédé. A propos du titre de mon livre, j’ai utilisé le terme «intrusions étrangères» pour faire allusion aux groupes ethnolinguistiques qui ne sont pas des «authentiques soninkés» et qui ont porté l’histoire de Bakel. Il s’agit en l’occurrence des N’diaye et des Français. Les N’diaye sont arrivés au 16e siècle au Gadiaga. Ils sont originaires de l’empire du Djolof. Après un séjour temporaire au Fouta Toro, ils se sont dirigés vers le Gadiaga. Avec les échanges culturels, politiques et matrimoniaux, les Bathily ont cédé le minuscule site de Bakel dans des circonstances peu claires. A partir du 19e siècle, un autre groupe «étranger» arrive à Bakel : il s’agit des Français. Après avoir acheté les sites qui abriteront le fort et le quartier Guidimpalé au Tounka, ils ont mené une politique urbaine impressionnante, mettant Bakel au-devant de la scène géopolitique de la Sénégambie.
UN TOURNOI A 3, AVEC LA GUINEE ET LE RWANDA
L’Equipe nationale masculine de basket disputera finalement un tournoi international à Dakar en perspective de sa préparation pour l’Afrobasket prévu du 24 août au 5 septembre 2021, à Kigali au Rwanda.
Dans le cadre de la préparation de l’Afrobasket masculin, prévu du 24 août au 5 septembre 2021 à Kigali au Rwanda, la Fédération sénégalaise de basket va organiser un tournoi international qui va réunir la Guinée et le Rwanda. Annoncé à Dakar Arena, le tournoi devrait se tenir à partir du 15 août prochain.
L’Equipe nationale masculine de basket disputera finalement un tournoi international à Dakar en perspective de sa préparation pour l’Afrobasket prévu du 24 août au 5 septembre 2021, à Kigali au Rwanda. Le Quotidien a appris de sources proches de la Fédération sénégalaise de basket qu’un accord a été finalement trouvé avec la Guinée Conakry et le Rwanda pour un tournoi à trois qui aura lieu à partir du 15 août prochain. «Nous avons eu l’accord de la Guinée et du Rwanda pour participer à un tournoi à Dakar», informe la source. Avant de poursuivre : «Nous avions ciblé d’autres pays, mais il se trouve que certains pays qui partagent le même groupe pendant l’Afrobasket, n’ont pas souhaité se rencontrer entre eux pendant ce tournoi. Nous avons donc décidé de jouer ce tournoi à trois équipes avec des matchs en aller et retour.».
Craintes de l’évolution de la pandémie
Seulement, l’autre équation des fédéraux réside par rapport à l’évolution de la pandémie du Covid-19. Une préoccupation prise très au sérieux par les responsables fédéraux. Avec une flambée des cas depuis plus d’un mois surtout dans la capitale, au point de pousser le Gouverneur de Dakar à reporter certaines manifestations sportives, à l’image des combats de lutte devant opposer Balla Gaye 2 à Bombardier et Siteu à Papa Sow qui étaient prévus ce week-end à l’Arène nationale, Me Babacar Ndiaye et son équipe devront trouver la bonne formule pour espérer organiser ce tournoi-test.
Sur ce chapitre, souligne la source, «l’option de Dakar Arena devrait permettre de pouvoir répondre aux exigences des autorités avec le respect des mesures barrières. Dakar Arena, c’est plus de 15 000 places. Il est donc possible de réduire le nombre de spectateurs et respecter la distanciation sociale. Ce qui n’est pas évident à Marius Ndiaye. Même s’il reste une option.» Et notre interlocuteur d’ajouter : «On verra d’ici là ce que cela va donner, suivant l’évolution de la pandémie, car il y a quand même beaucoup de paramètres que nous ne maîtrisons pas pour le moment.» A noter que les Lions devraient entamer aujourd’hui, la seconde phase de leur préparation en direction de l’Afrobasket, après avoir passé hier leurs tests Covid-19.
En régime interne, le groupe des 17 présélectionnés effectuera ses séances d’entraînement au stadium Marius Ndiaye. Le Sénégal est logé dans le Groupe D en compagnie du Cameroun, de l’Ouganda et du Sud Soudan. Parmi les favoris de la présente édition, les Lions courent après un sacre depuis 1997.
DES INTELLECTUELS OUEST-AFRICAINS PRONENT L’EXCLUSION DE LA RASD DE L’UA
La question du Sahara continue d’occuper les esprits au sein des intellectuels africains.
L’exclusion de la Rasd (République arabe sahraouie et démocratique) de l’Union africaine (Ua) doit «mettre fin aux divisions superflues, et arrêter l’instrumentalisation d’une organisation censée servir un idéal et un objectif panafricains». Tel est l’avis de plusieurs participants venant de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest au séminaire tenu à Accra le 27 juillet sur la question du Sahara et organisé par Imani center for policy and education, un groupe de réflexion ghanéen.
La question du Sahara continue d’occuper les esprits au sein des intellectuels africains. A ce propos, un séminaire organisé par Imani center for policy and education, un groupe de réflexion ghanéen, a réuni à Accra, le 27 juillet, des décideurs politiques, des experts, des universitaires, des chefs d’entreprise, des groupes de réflexion et des représentants de la Société civile de la Gambie, du Ghana, du Liberia, du Nigeria et du Sénégal.
A propos de la question du Sahara, considérée comme «un obstacle majeur à l’intégration économique de l’Afrique», «les participants ont souligné la nécessité de trouver une solution réaliste et définitive à ce problème de longue date, qui ne peut constituer qu’une avancée dans la consolidation régionale et continentale de l’Afrique, surtout dans le contexte actuel, marqué par l’urgence induite par les répercussions économiques et sociales de la pandémie», indique-t-on dans un communiqué.
La plupart de ces acteurs considèrent «la résolution de la question du Sahara comme une étape nécessaire pour renforcer l’intégration économique du continent, au vu de sa dynamique actuelle marquée par l’exclusivité du processus des Nations unies et la prééminence du Plan marocain d’autonomie comme solution politique sincère, réaliste, crédible et inclusive». Face à l’urgence que constitue la relance économique pour l’unité, l’intégration et la sécurité globale du continent, les participants au conclave d’Accra estiment que «le récent incident de Guerguerat démontre la nécessité de dépasser les blocages politiques et les positions idéologiques improductives». L’analyse de cette situation par ces acteurs indique que «l’obstruction pendant trois semaines par des campeurs dirigés par le Polisario d’une route vitale et stratégique –reliant l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest– met en danger les pays voisins, la région et la sécurité économique de tout le continent. Il a été également souligné l’importance et le poids de la coopération entre le Maroc et les pays d’Afrique de l’Ouest».
Au sujet de la recherche de solution par l’Onu à la question du Sahara, «les participants ont souligné que le processus du Conseil de sécurité des Nations unies pourrait être soutenu par la contribution du Ghana pour parvenir à une solution finale et réaliste, à la lumière de son adhésion prochaine non permanente au Conseil de sécurité». «Source d’obstructions et de divisions», l’admission de la République arabe sahraouie et démocratique (Rasd) puis son maintien au sein de l’Ua poussent les participants au séminaire d’Accra à penser que l’organisation continentale «devrait corriger cet ‘’héritage encombrant’’ et ‘’une fausse couche historique’’». «Ainsi, la suspension, voire l’expulsion, de la «Rasd», groupe armé dépourvu des attributs d’un Etat souverain, ne doit pas être considérée comme un tabou ou un objectif inaccessible», font-ils comprendre.
Avant d’insister : «Sa réalisation ne prétend pas être une ambition exclusivement marocaine mais celle qui pousse les États africains à mettre fin aux divisions superflues, et à arrêter l’instrumentalisation d’une organisation censée servir un idéal et un objectif panafricains.» Par ailleurs, les participants à la rencontre de la capitale ghanéenne n’ont pas manqué de souligner l’urgence que constitue l’intégration continentale. Aussi, ont-ils «appelé à la pleine mise en œuvre de la Zlecaf et à sa prémunition de toute impasse qui entrave l’idéal d’intégration du continent sur le terrain, comme indiqué et soutenu par l’Ua».
FONDS D’APPUI ET DE DEVELOPPEMENT DE LA PRESSE : LA FACS APPORTE DES PRECISONS
La Fédération des acteurs de l’information et de la communication du Sénégal (Facs) parle de l’option retenue pour la répartition de l’appui financier de l’Etat au secteur de la presse
La Fédération des acteurs de l’information et de la communication du Sénégal (Facs) n’a pas tardé à réagir à la diffusion dans la presse d’un communiqué rendu public reprochant à un organe de presse de vouloir qualifier, «de détournement d’objectif, l’option retenue pour la répartition de l’appui financier de l’Etat au secteur de la presse».
A ce propos, la Fédération des acteurs de l’information et de la communication du Sénégal tient à rappeler les faits que, le Fonds d’appui et de développement de la presse (Fadp) dont les acteurs de la presse ont, ardemment, demandé la mise en place, depuis l’adoption du Code de la presse en 2017, a remplacé l’aide à la presse, à partir de la signature, le 27 janvier 2021, du décret n° 2021-178 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement dudit fonds.
En effet, «les 700 millions prévus pour l’aide à la presse de cette année ne peuvent être utilisés comme première dotation du Fonds d’appui et de développement de la presse (Fadp) sans passer par une loi de finances rectificative», a estimé Ousseynou Dieng, l’Administrateur du Fadp.
Selon lui, «il s’agit d’une information malencontreuse, très distante de la réalité des faits». En outre, «l’arrêté n° 019171 du 27 mai 2021 a consacré la nomination de l’Administrateur et des membres du Conseil de gestion du Fadp, parmi lesquels les représentants des associations du secteur de la presse (Patronat, Syndicat des travailleurs, Presse en ligne et Radios communautaires)», a-t-il fait comprendre.
Ainsi, «compte tenu du fait qu’à l’exception de la contribution de l’Etat, les autres ressources du fonds, prévues par la loi, ne sont pas encore mobilisées, le Conseil de gestion a décidé, en sa séance du mardi 13 juillet 2021, de faire de 2021 une année de transition en fixant un minimum de critères objectifs, conformément au Code de la presse», a-t-il précisé dans le même document.
Par ailleurs, un communiqué conjointement signé par l’Administrateur et les représentants des Associations de presse au sein du Conseil de gestion a, d’ailleurs, été diffusé dans ce sens, le vendredi 16 juillet 2021, lit-on dans le même document. Par conséquence, il estime que «l’option retenue par le Conseil de gestion pour l’éligibilité au Fadp, cette année, ne devrait aucunement heurter les acteurs réellement engagés pour un secteur de la presse assaini et fort»
ZARGO TOURE S’ENGAGE AVEC DIJON POUR 2 ANS
Annoncé depuis plusieurs semaines en France, Zargo Touré va changer de tunique.
Comme attendu depuis plusieurs jours, Zargo Touré va défendre les couleurs de Dijon pour les deux prochaines années. Le défenseur central aura comme mission d’aider le club bourguignon à retrouver l’élite française.
Annoncé depuis plusieurs semaines en France, Zargo Touré va changer de tunique. En effet, le défenseur sénégalais a rejoint Dijon. Le joueur, avec 18 sélections avec l’équipe nationale, a paraphé un contrat de deux ans avec le DFCO et va évoluer dans une Ligue 2 qu’il maîtrise bien pour y avoir disputé 230 rencontres durant sa carrière.
Libre après son départ du club turc de Gençlerbirliği, le joueur formé à Dakar SacréCœur est désormais lié avec le club bourguignon jusqu’en 2023. Avec son talent, le joueur de 31 ans aura comme mission d’aider le club français à retrouver l’élite la saison prochaine.
A noter que le natif de Dakar a passé quatre saisons au Havre en L2, avant de jouer trois ans à Lorient. De ce fait, avec son expérience, l’ancien club de Alfred Gomis va sans doute trouver une stabilité dans le secteur défensif.
Après sa signature, le joueur de 31ans est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à défendre les couleurs de Dijon. « Si je suis ici, c’est pour apporter ma pierre à l’édifice, aider le club à atteindre ses objectifs et pousser mes coéquipiers à se donner à 100 %. J’aime partager mon expérience », a-t-il déclaré. L’ancien joueur de l’US Boulogne, du Havre AC ou encore capitaine du FC Lorient portera le numéro 23 dans sa nouvelle formation.
Relégués la saison passée et battus par Sochaux lors de la première journée de la Ligue 2 française, les Dijonnais vont sans doute retrouver une stabilité dans le secteur de la défense avec l'arrivée de l'international sénégalais.
L’OPPOSITION EN MARÉE BASSE
Alors que la troisième vague de covid-19 est en train de faire rage au Sénégal, force est de constater que l’opposition semble moins impliquée qu’au début de l’apparition du virus au Sénégal.
Alors que la troisième vague de covid-19 est en train de faire rage au Sénégal, force est de constater que l’opposition sénégalaise semble moins impliquée qu’au début de l’apparition du virus au Sénégal. Plus encline à tirer sur la gestion du chef de l’Etat, elle est visiblement moins engagée dans la sensibilisation contre ce virus.
Les photos du président Macky Sall recevant les leaders du Pastef, Ousmane Sonko, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall ou encore le mouvement Y en marre par rapport à la gestion de la crise de Covid-19 il y a quelques mois avaient fait le tour du monde. Normal, si l’on connaît les rivalités politiques qui existent entre ces derniers et le chef de l’Etat. Mais ils avaient su dépasser toutes ces considérations politico-politiciennes pour combattre la Covid19. ‘’Ma seule présence dans ce palais montre que l’heure est grave‘’, soutenait en substance l’ancien inspecteur des impôts.
Et pourtant à l’époque, la situation sanitaire n’était pas aussi délétère, alors que l’heure est encore plus grave actuellement avec presque une dizaine de décès dénombrée chaque jour et des centaines de cas positifs. A cela s’ajoute le fait que les structures sanitaires sont au bord de la saturation. Et pourtant, les acteurs politiques de l’opposition ne sont pas trop visibles dans la riposte et la sensibilisation concernant cette pandémie dans sa version Delta.
Imputant pour la plupart la responsabilité de cette troisième vague au président Macky Sall et son régime avec le curseur qui est mis sur ses tournées économiques, ce qui n’est d’ailleurs peut-être pas faux, ils sont moins loquaces sur la sensibilisation. Tout en critiquant ces faits, ces opposants étaient attendus sur le terrain de la communication sur la prévention. Le Sénégal compte plus de 300 partis qui ont tous l’objectif de servir le Sénégal et les Sénégalais. Mais une marche de 1000 km ne commence pas sans un premier pas.
Et l’occasion leur est offerte de faire ce premier pas. Il y aura un temps où forcément, les responsabilités seront situées, d’autant plus que l’opposition n’est pas exempte de tout reproche. La plateforme M2D a organisé plusieurs manifestations où le port du masque n’était pas sa première préoccupation. Quoi qu’il en soit, même si Macky Sall ne doit pas suivre son agenda politique au détriment de la prévention sanitaire, le constat est là et amer.
La Covid-19 est en train de décimer les Sénégalais. Et l’implication de tous est souhaitable pour gagner cette guerre contre ce virus. Les leaders de l’opposition au premier chef. Mais malheureusement, à part le mouvement y en marre et quelques mots éclairs de sensibilisation lors de leurs différentes interventions dans les medias et sur les réseaux sociaux, son implication reste muette.
L’engagement de l’opposition dans sa globalité n’est pas à la hauteur de l’ampleur de cette troisième vague. La même détermination qu’elle a à organiser des marches et des rencontres pour vilipender et dénoncer la mauvaise gouvernance du régime au nom de l’intérêt général, elle doit mettre la même énergie pour sensibiliser leurs militants et ceux qui ont une plus grande influence sur les populations.
Le président du Pastef Ousmane Sonko pourrait user de son aura, chose qu’il fait jusqu’à présent faiblement, pour aider les acteurs de la santé dans la gestion de la Covid-19. D’autres leaders influents de l’opposition ou de la société civile comme Khalifa Sall, Guy Marius Sagna, Barthelemy Dias, Dr Babacar Diop, pourraient aussi faire la même chose. Il y va de la survie des Sénégalais et même de la démocratie. Car force est de dire qu’à ce rythme, aucune perspective électorale n’est envisageable. Il faut exister et en bonne santé pour voter. Donc l’union sacrée au tour de cette troisième vague est plus que nécessaire entre le gouvernement et l’opposition. On juge aussi un homme politique sur ce qu’il peut laisser pour l’intérêt de son peuple. Et c’est le moment pour tous les acteurs politiques de faire ce compromis. Les querelles politiques doivent être reléguées au second plan. Et pour s’en convaincre, ils n’ont qu’à ouvrir un peu leurs fenêtres pour voir l’ampleur du désastre…
LA GRANDE LOGE DU SENEGAL CLOTURE SES ASSISES CE VENDREDI
“Allah ne dort pas”, contre-attaque l’Ong Jamra pour se dresser contre les francs-maçons sénégalais qui, selon elle, veulent bâtir une société libertine et sans Dieu.
La loge maçonnique du Sénégal, en conclave depuis le 16 juillet dernier, va clôturer ses travaux le vendredi prochain. Toutefois, selon l’ONG islamique Jamra, cette cérémonie se tient dans un contexte où leurs parrains français n’arrivent toujours pas à digérer que le procès qu’ils avaient intenté contre Laurent Gouyneau ait accouché d’une “maigre souris”.
“Allah ne dort pas”, contre-attaque l’Ong Jamra pour se dresser contre les francs-maçons sénégalais qui, selon elle, veulent bâtir une société libertine et sans Dieu. En effet, en conclave depuis la semaine dernière au niveau de leur temple de Ngor, la loge maçonnique sénégalaise regroupée sous le label Grande Loge du Sénégal va clôturer ses assises ce vendredi. Cela fait suite à l’intronisation de leur nouveau maître, le 05 juin dernier. ‘’Fin des assises maçonniques sénégalaises ce vendredi 30 juillet 2021 à Ngor.
La “GRANDE LOGE DU SÉNÉGAL” a fini d’étrenner son nouveau Grand maître, en la personne de Charles Médor, qui a sacrifié au rituel de la passation de pouvoir, depuis le samedi 05 juin dernier, avec le patron sortant de la famille maçonnique sénégalaise, le célèbre avocat maître Yérim Thiam’’, révèle l’ONG Jamra dans un communiqué consulté par L’As.
Toutefois, soulignent Mame Makhtar Guèye et Cie, alors que la grande loge du Sénégal, dirigée par Charles Médor, va boucler ce vendredi 30 juillet à 20h ses travaux, leurs patrons de l’Hexagone, notamment la Grande loge de France (GLDF) et le Grand Orient de France (GODF), quant à eux, ne digèrent toujours pas que le procès qu’ils avaient intenté contre le “complotiste” français Laurent Gouyneau pour “piratage et diffusion de documents maçonniques confidentiels” ait accouché d’une maigre souris.
Car, poursuit Jamra dans son communiqué, Laurent Gouyneau, qui avait diffusé en 2016, sur son site Internet, des milliers de documents confidentiels, précisément 6 083 fichiers, contenant les noms, adresses et numéros de téléphones de milliers de membres de la Grande loge de France (GLDF), est en effet sorti grandi du procès en piratage que lui avaient intenté les deux plus grandes loges maçonniques françaises, à savoir le GODF et la GLDF. Par ailleurs, faisant le parallélisme des deux cas, Mame Makhtar Guèye et Cie rappellent le procès qu’avait intenté la grande loge maçonnique de Dakar en 1985 contre le fondateur de JAMRA, Abdou Latif Guèye, pour avoir publié une liste de 25 francs-maçons sénégalais.
Un procès qu’ils avaient finalement gagné avec le soutien des khalifes généraux comme Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, Serigne Abdoul Ahad Mbacké et Baye Seydi Thiaw Laye. Sur le même registre, Jamra indique que c’est le Grand Orient de France (GODF) qui avait parrainé à Dakar les fameuses Rencontres humanistes et fraternelles d’Afrique francophone et de Madagascar (REHFRAM) devant réunir les 02 et 03 février 2018, à l’Hôtel King Fahd Palace, pas moins de 600 loges maçonniques d’Afrique et de Madagascar.
Heureusement, se félicite l’Ong Islamique, une trentaine d’organisations socio religieuses avaient fait échouer ces rencontres, en se dressant spontanément, comme un seul homme, pour organiser une résistance à la hauteur de la volonté affichée des tenants de ce prosélytisme malsain de marquer “leur” territoire. “Et dont les thèses athéistes et libertines sont aux antipodes de nos valeurs socio-religieuses ancestrales”, pestent M. Guèye et Cie.
«NOUS IRONS AU MAGAL MEME SI NOUS POURRONS Y LAISSER NOTRE VIE»
Pour Serigne Bassirou Mbacké porte-parole des mourides, l’édition de l’année dernière s’était bien passée grâce aux dispositions prises et la foi en Dieu dont les fidèles s’étaient armés
L’édition 2021 du Grand Magal de Touba sera commémorée dans la capitale du mouridisme. Ainsi, le porte-parole du khalife général des mourides a indiqué que les mêmes dispositions prises l’année dernière vont être reconduites pour le prochain événement prévue dans un peu plus de deux mois.
A l’instar de l’année 2020, la communauté mouride va commémorer l’édition 2021 du Grand Magal de Touba dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Ainsi, conscients du danger que constitue toujours la maladie, les dignitaires de la capitale du mouridisme ont décidé de reconduire la stratégie utilisée l’année dernière pour l’organisation de l’évènement religieux.
Prenant part au Comité régional de Développement (CRD), le porte-parole du khalife général des mourides a invité les disciples mourides qui désirent se rendre dans la ville sainte au respect des mesures barrières et d’avoir la foi en Dieu. «Seul Dieu sait pourquoi Il a amené cette pandémie dans le monde et pourquoi Il n’a pas encore décrété sa fin. C’est pourquoi le Khalife recommande à tout le monde, le respect des gestes barrières. Mieux vaut prévenir que guérir. L’année dernière, la maladie était quasiment inconnue du monde. Nous essayerons de vivre l’événement avec les mêmes précautions», a expliqué Serigne Bass Abdou Khadre.
Pour le chef religieux, l’édition de l’année dernière s’était bien passée grâce aux dispositions prises et la foi en Dieu dont les fidèles s’étaient armés. «Nous devons avoir la même conviction que le Magal ne générera aucun mal. Nous avons la ferme conviction que le 18 Safar sera célébré et que rien de malveillant n’adviendra puisque le Magal est un Ndigël de Serigne Touba. Donc, nous irons au Magal même si nous pourrons y laisser notre vie. Je rappelle que c’est le Dieu qui nous avait permis de vivre l’événement tranquillement l’année dernière qui est toujours là. Nous Lui tendons nos mains et prions pour qu’Il nous protège encore cette fois-ci», ajoute le porte-parole du khalife général des mourides.
Poursuivant, Serigne Bass Abdou Khadre ajoute : «c’est le plus grand événement de la communauté mouride. Serigne Abdou Lahad disait que le 18 Safar est notre véritable fête d’indépendance. Les colonialistes ont échoué à cause de ce jour. C’est cela qui recoupe la réalité. C’est grâce au 18 Safar que nous sommes libres et que l’Islam continue d’être pratiqué dans ce pays. Nous n’avons pas plus important. Nul ne devra lésiner sur les moyens pour la réussite de l’événement».
LE MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET ECLAIRE LA LANTERNE DES SENEGALAIS
La question liée aux recettes fiscales est souvent matière à confusion selon Abdoulaye Daouda DIALLO
La question liée aux recettes fiscales est souvent matière à confusion. C’est l’avis du ministère des Finances et du Budget qui s’est fendu d’un communiqué pour éclairer les Sénégalais sur les recettes que produit le Sénégal depuis 2008, et qui ont pour fonction principale de générer un niveau de revenus suffisants afin de permettre le financement des dépenses du gouvernement, telles que les dépenses des services de santé, d’éducation, d’aide sociale, ainsi que toutes les autres dépenses budgétaires. Les dépenses fiscales se rapportent généralement à des mesures qui ont pour effet de réduire ou de différer les impôts et les taxes payables par les contribuables. Elles peuvent prendre plusieurs formes, dont celles de revenus non assujettis à l’impôt, de déductions dans le calcul du revenu, de crédits d’impôt, de reports d’impôt ou d’exemptions de taxe.
Mieux, elles visent à encourager certains comportements ou activités, ainsi qu’à aider certains groupes de contribuables qui se trouvent dans une situation particulière. Cependant, beaucoup de Sénégalais semblent ignorer la fonction principale de ces recettes fiscales ou encore des rapports produits annuellement par le ministère des Finances et du Budget. Véritable sujet de discussion pour la société civile, la presse et même des observateurs anonymes, «beaucoup de choses ont été dites sur les recettes fiscales, notamment l’irrégularité dans la production des rapports d’évaluation des dites dépenses, bénéficiaires des mesures d’exonérations fiscales, absence de contrôle et non-maîtrise du dispositif », lit-on dans un document parvenu à la rédaction de « L’As ». Pis, poursuit Abdoulaye Daouda Diallo et ses amis, « il reste que les informations véhiculées comportent des confusions, des inexactitudes et des amalgames qui méritent des éclairages pour dissiper les incompréhensions qui peuvent entourer un tel exercice ».
Pour la bonne information, le ministère renseigne que le gouvernement du Sénégal produit, depuis 2008, un rapport annuel sur les mesures de dépenses fiscales et leurs implications socio-économiques. En effet, le gouvernement utilise notamment les dépenses fiscales pour soutenir le développement économique, encourager l’épargne en vue de la retraite, stimuler la recherche et le développement, soutenir financièrement les familles, inciter au travail et favoriser les dons de bienfaisance. En ce sens que le concept de dépenses fiscales renvoie donc à des choix de politiques par lesquels le gouvernement accepte de se priver d’une partie de ses revenus fiscaux pour atteindre ses objectifs. Pour cette raison, il ne faut pas confondre les dépenses fiscales et les moyens qu’utilisent certains contribuables pour se soustraire à l’impôt, comme l’évitement fiscal ou la fraude fiscale. Pour plus de transparence, renseigne toujours le document, l’État du Sénégal met à la disposition du grand public tous les rapports qu’il a eu à produire sur les recettes fiscales.
FONCTIONNEMENT DES DÉPENSES FISCALES
Les modalités des dépenses fiscales sont définies dans les lois fiscales. Elles ont trait soit à la structure de taux, par exemple si des taux préférentiels sont accordés à l’égard de certains types d’activités, soit à l’assiette fiscale de base, si certaines déductions sont accordées. Selon le ministère des Finances, l’analyse du rapport de 2019 montre que la part la plus importante des dépenses fiscales est octroyée aux ménages, soit 48% du total de ces dépenses en valeur relative, contre 19,36% consentis en faveur des entreprises. « Les dépenses au profit des ménages sont constituées pour l’essentiel de biens et services exonérés de TVA(denrées de première nécessité, électricité, eau, éducation, loyer et santé) et de l’impact des réductions d’impôt sur le revenu, intervenues à la suite de la réforme fiscale de 2012, en vue d’augmenter le pouvoir d’achat des dits ménages », précise toujours le document.
En termes clairs, « tous les Sénégalais qui utilisent l’eau de la Sen’Eau, l’électricité de la SENELEC, qui envoient leurs enfants à l’école ou qui fréquentent les hôpitaux ou cliniques bénéficient de ces facilités, au même titre que les entreprises qui en bénéficient souvent en raison du nombre d’emplois créés (ou à créer), du volume d’investissements envisagé, des entrées de devises occasionnées, du caractère particulièrement stratégique du secteur d’activité, etc. Et c’est tout le sens de l’élaboration du rapport sur les dépenses fiscales qui, au-delà du coût, analyse la pertinence de ces dépenses et leur véritable ciblage », précise l’argentier du Sénégal.
Par ailleurs, il convient de préciser que le périmètre de l’évaluation des dépenses fiscales, qui couvre 77,3% de taux d’évaluation en 2019, « ne traduit pas une absence de maîtrise du dispositif par les autorités, car même les économies les plus avancées (France, USA, Canada, Angleterre, etc.), se prêtant actuellement à ce type d’exercices, ne couvrent pas encore la totalité des mesures dérogatoires dans leur évaluation ».
En outre, se félicite Abdoulaye Daouda Diallo, le Sénégal est pionnier en la matière en Afrique et que depuis 2008, année du premier exercice, l’élaboration des rapports successifs est marquée par un souci constant d’amélioration du dispositif d’évaluation, à travers le renforcement et l’élargissement des outils, des méthodes et du champ de la collecte des données. Faisant passer le taux d’évaluation de 43% en 2008 à 77,3% en 2019, soit une évolution continue et substantielle.
KEEMTAAN GI - ETHIQUE ET BON SENS
Quel héroïque Général ! Y en a encore parmi ses flagorneurs qui nous bassinent sur la visite « inopinée » du Chef au niveau des centres de traitement pour Covid de la capitale. Vous avez dit inopinée ? Paroles, paroles ! Il a fallu que le pays enregistre plus de 1300 morts pour que le Chef daigne se déplacer et réconforter ses soldats sur le terrain depuis plus d’un an et demi. Le médecin après la mort… Bon, il ne faut pas surtout le leur objecter. Conscients de leurs flagrantes turpitudes, ils ne peuvent plus regarder leurs concitoyens dans le blanc des yeux pour leur donner des ordres. La parole du Chef désacralisée, ils envoient maintenant des seconds couteaux au charbon. Le ministre de l’Intérieur — oui, celui-là même qui voyait des terroristes et des grands bandits derrière les manifs de mars —non plus ne veut non plus se mettre en première ligne. On a donc demandé au gouverneur de Dakar d’aller au charbon… Que peut en effet dire à son peuple le Chef après avoir bafoué les règles qu’il a lui-même édictées et relatives à l’interdiction de rassemblements populaires. Absolument rien ! Il est dans une situation inconfortable, sa parole n’étant plus crédible aux yeux de son peuple. On souhaite bien du plaisir au gouverneur de la capitale dans son rôle du méchant de service… Et quoi encore ? Au niveau du Conseil Constitutionnel, plutôt que de promouvoir des jeunes magistrats rompus à la tâche, il nous ramène un vestige. Un monsieur qui a eu le temps de narguer l’Ofnac, refusant de déclarer son patrimoine et qu’il est allé tirer de sa retraite. Son fait d’arme ? Il est de ceux qui ont envoyé Khalifa Sall au purgatoire. Bien joué en attendant qu’il nous la rejoue. Apparemment, ce pays est un grand paradoxe. Alors que certains se passionnent de politique ou de la crise sanitaire avec son cortège de cas graves et de morts, d’autres jouent au football. Le génocide au Rwanda s’est joué pendant que la planète foot était occupée par une coupe du monde. Dans ce charmant pays, les acteurs du foot sont dans des deals. On accepte à l’actuel président de notre glorieuse fédération de foot, ce que l’on refuse au Chef en politique. L’éthique et le bon sens ont foutu le camp… Ou, plutôt, footu le camp ! KACCOOR BI
AFFAIRE DE L’IMMEUBLE SOS-TRANSIT LA POLICE ENVOIE UNE RÉQUISITION À ECOBANK
Il y a un mois, « Le Témoin » quotidien révélait l’affaire de l’immeuble Sos-Transit (Tf n°18.893/Dg) d’une valeur de deux milliards cfa appartenant à la société Transsene de feu Papa Mar Diop. Situé dans la zone industrielle de Dakar, cet immeuble a fait l’objet d’un squat synonyme de vente illégale à l’insu des héritiers. Surpris par cet état de fait insolite, le fils ainé du défunt, Abdourahmane Diop, actuel directeur général de Transsene, avait déposé une plainte auprès du procureur de la République contre x pour les délits de détournement d’héritage, de recel successoral et d’association de malfaiteurs. Forts d’un soit-transmis, les policiers de la Sûreté Urbaine de Dakar étaient depuis lors en train de mener une enquête visant à identifier et arrêter les membres du gang encagoulé qui ont réussi à vendre frauduleusement l’immeuble Sos-Transit. Justement, « Le Témoin » vous révèle que l’enquête avance à grand pas ! D’ailleurs, plusieurs personnes insoupçonnées à savoir des courtiers, des clercs, des notaires, des agents de banque, des médiateurs, des membres de la famille Diop etc. ont été auditionnées par la Police. Il ne restait que la banque Ecobank mêlée à tort ou à raison dans la transaction financière de la vente de l’immeuble. Par réquisition judiciaire N°1665/Su du 14/06/2021 adressée à l’Ecobank, la Police demande à cette banque des éléments d’information pour la manifestation de la vérité relative à la vente de l’immeuble incriminé.
AIR AFRIQUE L’ETAT IVOIRIEN S’ENGAGE À PAYER SES EX-EMPLOYÉS
Contrairement aux rares rescapés sénégalais du « crash » d’Air Afrique, les ex-employés ivoiriens de la défunte compagnie multinationale, eux, seront bientôt payés. Car « Le Témoin » quotidien a appris que l’Etat Ivoirien, dans le cadre de sa politique de réconciliation nationale, a finalement décidé de débloquer une somme de 6 milliards cfa pour désintéresser les 867 ex-agents d’Air Afrique et leurs familles. Mieux, l’Etat ivoirien se serait engagé à tout payer au plus tard le 15 août prochain c’est-àdire dans 15 jours. Ce, suite à la condamnation de l’Etat de Côte d’Ivoire par sa propre justice à payer 9 milliards Fcfa au syndic liquidateur et au Comité de suivi des droits des ex- employés d’Air Afrique. Pendant ce temps, ici, au Sénégal du président Macky Sall, les victimes meurent les unes après les autres sous les décombres de la défunte compagnie africaine sans être secourues. Et pas plus tard qu’il y a quelques semaines, « Le Témoin » avait dépoussiéré les carcasses de l’avion panafricain sur lesquelles les ex-travailleurs sénégalais réclamaient leurs indemnités estimées à 10 milliards de francs cfa. Un ultime cri de détresse sociale qui intervient vingt ans (20) après la liquidation de la multinationale actée en août 2002 lors d’une réunion tenue à Brazzaville.
DELTA DOPE LA VACCINATION DE MASSE
Macky Sall a beau vitupérer les Sénégalais pour qu’ils aillent se faire vacciner, rien à faire. Seulement voilà, sa croisade en faveur de l’immunisation collective, le chef de l’Etat peut compter sur allié de taille, le variant Delta. Eh oui, le rush noté ces derniers temps dans les lieux de vaccination ne constitue pas, en réalité, une réponse à l’appel des autorités notamment le président Macky Sall et son ministre de la Santé. Non, si nos compatriotes se ruent dans les centres de vaccination au point d’y provoquer… des bousculades monstres, c’est par peur de mourir. Le virus Delta ne plaisantant pas et ouvrant toutes grandes les portes de Yoff, voire Touba, les Sénégalais ont accepté sagement de se faire vacciner. Delta a fini d’installer la peur partout parce que le rythme des enterrements peut défier les morts des deux grandes guerres mondiales. Entre ce qui est déclaré officiellement par les services du ministère de la Santé, et ce que reçoivent les cimetières quotidiennement, les chiffres explosent. Bon félicitons-nous tout simplement que les autorités aient accompagné ce rush en mettant en place de grands centres de vaccination dans différents points de la région médicale de Dakar. Ce pour faire face à la forte demande des populations qui ont pris d’assaut les centres de santé ces derniers jours. Ce mercredi, le stade Léopold Sédar Senghor, situé entre les quartiers de Parcelles Assainies, Grand Yoff et Grand Médine, a servi de site pour désengorger les centres de santé de ces zones respectives, de plus en plus débordées entre les patients venus se faire tester et traiter et ceux à la quête d’une dose de vaccination contre la Covid 19. Dès l’installation des tentes sur le parking du stade, plusieurs dizaines de personnes ont pris d’assaut le site où le personnel de santé administre des doses du vaccin américain Johnson & Johnson. Dans d’autres zones de la capitale, le même type de site est également installé. C’est le cas à la Place de la Nation (ex-Obélisque) de Colobane, mais également au Monument de la Renaissance, à Ouakam. Selon les spécialistes, ces sites ont l’avantage d’être situés dans de grands espaces pouvant permettre le respect de la distanciation, quelle que soit l’affluence. L’installation des sites a été faite rapidement hier, sous la supervision des autorités administratives de Dakar. A ce rythme, la fameuse thèse de l’immunité collective tant prônée par les spécialistes pourrait être un rempart contre la… 4ème vague.
LE MAGAL DE TOUBA 2021 AURA LIEU
Pour rien au monde, même pas le covid-19, les Mourides ne peuvent manquer de célébrer le Magal de Touba. Participant ce mercredi aux côtés du gouverneur de Diourbel à un Crd (comité régional de développement) sur le prochain Magal de Touba, le porte-parole du Khalife a lancé un message aux Talibés mourides. « C’est un ndigueul de Serigne Touba que nous mettons en application. Et nous croyons foncièrement que tout se passera bien. Donc nous n’avons aucune crainte, aucune peur et aucune hésitation. Nous avons croyance que Dieu fera en sorte que ça se passe comme l’a voulu Serigne Touba. Et nous croyons que le Bon Dieu fera en sorte que les choses se passent aussi bien que l’an dernier, voire mieux », a indiqué Serigne Bassirou Abdou Khadre au terme de la réunion. Sur la Covid, il a indiqué que Seul Dieu sait pourquoi Il nous l’a amenée. Et Seul LUI peut y mettre un terme. « Et puisqu’IL n’y a pas mis fin, que les populations se conforment aux recommandations des médecins. Prévenir vaut mieux que guérir. Que chacun y prête attention. Comme l’an dernier, tout ce qui pourra être fait, en ce sens, sera fait», dit-il. Akassa !
TELECOMS ORANGE, FREE, EXPRESSO... LES CHIFFRES DU 1ER TRIMESTRE
Les trois grandes compagnies (Orange, Free, Expresso) se font une concurrence farouche dans le secteur de la téléphonie mobile. Les dernières statistiques livrées par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) sur le 1er trimestre 2021 en sont une preuve. Côté internet, Orange a vu sa part de marché baisser de 64,1% à 62,7%. Free est, lui, passé de 25,7% à 26,5%. Expresso est derrière avec une part de marché qui est tout de même passée de 10% à 10,6%. Pour l’internet mobile plus précisément, Free a enregistré, là aussi, une hausse durant la période. L’opérateur a enregistré 27,1% durant la période, contre 26,2% en fin décembre. Orange a vu ses sparts reculer de 63,4% à 61,9%. Là aussi Expresso est à la traîne avec 10,8% contre 10,9% à la fin de l’année dernière. Globalement, la part de marché de Orange, leader dans le secteur s’est établie à 55,03 % au terme des trois premiers mois de l’année, contre 55,53% à la fin de l’an dernier. Free a vu ses parts croître de 25,51% en décembre à 26,33% en fin mars. Expresso quant à lui, a reculé de 18,96% à 18,64%.
LE PROCÈS D’AIDA MBACKÉ RENVOYÉ AU 06 OCTOBRE PROCHAIN
La chambre criminelle du Tgi de Dakar a renvoyé, hier, le procès de la dame Aichatou Mbacké dit Aida qui avait brûlé vif son mari Khadim Ndiaye. L’audience se tiendra le 06 octobre prochain pour la comparution des témoins, Rose Diémé et Moustapha Diop. Les conseils de la défense ont sollicité le renvoi du procès d’assassinat pour la comparution des témoins. Le renvoi étant ferme, le juge a décerné un mandat de comparution forcé à l’encontre des témoins. Ils seront conduits manu militari à la barre du tribunal pour la manifestation de la vérité. Pour rappel, la dame Aida Mbacké avait brulé vif son époux en novembre 2018 dans leur appartement sis aux Maristes. La dame était entrée en colère après que son mari lui eut annoncé qu’il a pris une deuxième épouse. Une dispute avait éclaté entre le couple, le mari s’était retiré dans sa chambre à coucher. Sa femme s’était emparée d’un récipient contenant un liquide inflammable qu’elle s’est empressée de verser à différents endroits de l’appartement à l’insu de son mari avant de mettre le feu et de quitter l’appartement.