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21 juin 2025
L’OPPOSITION EN MARÉE BASSE
Alors que la troisième vague de covid-19 est en train de faire rage au Sénégal, force est de constater que l’opposition semble moins impliquée qu’au début de l’apparition du virus au Sénégal.
Alors que la troisième vague de covid-19 est en train de faire rage au Sénégal, force est de constater que l’opposition sénégalaise semble moins impliquée qu’au début de l’apparition du virus au Sénégal. Plus encline à tirer sur la gestion du chef de l’Etat, elle est visiblement moins engagée dans la sensibilisation contre ce virus.
Les photos du président Macky Sall recevant les leaders du Pastef, Ousmane Sonko, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall ou encore le mouvement Y en marre par rapport à la gestion de la crise de Covid-19 il y a quelques mois avaient fait le tour du monde. Normal, si l’on connaît les rivalités politiques qui existent entre ces derniers et le chef de l’Etat. Mais ils avaient su dépasser toutes ces considérations politico-politiciennes pour combattre la Covid19. ‘’Ma seule présence dans ce palais montre que l’heure est grave‘’, soutenait en substance l’ancien inspecteur des impôts.
Et pourtant à l’époque, la situation sanitaire n’était pas aussi délétère, alors que l’heure est encore plus grave actuellement avec presque une dizaine de décès dénombrée chaque jour et des centaines de cas positifs. A cela s’ajoute le fait que les structures sanitaires sont au bord de la saturation. Et pourtant, les acteurs politiques de l’opposition ne sont pas trop visibles dans la riposte et la sensibilisation concernant cette pandémie dans sa version Delta.
Imputant pour la plupart la responsabilité de cette troisième vague au président Macky Sall et son régime avec le curseur qui est mis sur ses tournées économiques, ce qui n’est d’ailleurs peut-être pas faux, ils sont moins loquaces sur la sensibilisation. Tout en critiquant ces faits, ces opposants étaient attendus sur le terrain de la communication sur la prévention. Le Sénégal compte plus de 300 partis qui ont tous l’objectif de servir le Sénégal et les Sénégalais. Mais une marche de 1000 km ne commence pas sans un premier pas.
Et l’occasion leur est offerte de faire ce premier pas. Il y aura un temps où forcément, les responsabilités seront situées, d’autant plus que l’opposition n’est pas exempte de tout reproche. La plateforme M2D a organisé plusieurs manifestations où le port du masque n’était pas sa première préoccupation. Quoi qu’il en soit, même si Macky Sall ne doit pas suivre son agenda politique au détriment de la prévention sanitaire, le constat est là et amer.
La Covid-19 est en train de décimer les Sénégalais. Et l’implication de tous est souhaitable pour gagner cette guerre contre ce virus. Les leaders de l’opposition au premier chef. Mais malheureusement, à part le mouvement y en marre et quelques mots éclairs de sensibilisation lors de leurs différentes interventions dans les medias et sur les réseaux sociaux, son implication reste muette.
L’engagement de l’opposition dans sa globalité n’est pas à la hauteur de l’ampleur de cette troisième vague. La même détermination qu’elle a à organiser des marches et des rencontres pour vilipender et dénoncer la mauvaise gouvernance du régime au nom de l’intérêt général, elle doit mettre la même énergie pour sensibiliser leurs militants et ceux qui ont une plus grande influence sur les populations.
Le président du Pastef Ousmane Sonko pourrait user de son aura, chose qu’il fait jusqu’à présent faiblement, pour aider les acteurs de la santé dans la gestion de la Covid-19. D’autres leaders influents de l’opposition ou de la société civile comme Khalifa Sall, Guy Marius Sagna, Barthelemy Dias, Dr Babacar Diop, pourraient aussi faire la même chose. Il y va de la survie des Sénégalais et même de la démocratie. Car force est de dire qu’à ce rythme, aucune perspective électorale n’est envisageable. Il faut exister et en bonne santé pour voter. Donc l’union sacrée au tour de cette troisième vague est plus que nécessaire entre le gouvernement et l’opposition. On juge aussi un homme politique sur ce qu’il peut laisser pour l’intérêt de son peuple. Et c’est le moment pour tous les acteurs politiques de faire ce compromis. Les querelles politiques doivent être reléguées au second plan. Et pour s’en convaincre, ils n’ont qu’à ouvrir un peu leurs fenêtres pour voir l’ampleur du désastre…
LA GRANDE LOGE DU SENEGAL CLOTURE SES ASSISES CE VENDREDI
“Allah ne dort pas”, contre-attaque l’Ong Jamra pour se dresser contre les francs-maçons sénégalais qui, selon elle, veulent bâtir une société libertine et sans Dieu.
La loge maçonnique du Sénégal, en conclave depuis le 16 juillet dernier, va clôturer ses travaux le vendredi prochain. Toutefois, selon l’ONG islamique Jamra, cette cérémonie se tient dans un contexte où leurs parrains français n’arrivent toujours pas à digérer que le procès qu’ils avaient intenté contre Laurent Gouyneau ait accouché d’une “maigre souris”.
“Allah ne dort pas”, contre-attaque l’Ong Jamra pour se dresser contre les francs-maçons sénégalais qui, selon elle, veulent bâtir une société libertine et sans Dieu. En effet, en conclave depuis la semaine dernière au niveau de leur temple de Ngor, la loge maçonnique sénégalaise regroupée sous le label Grande Loge du Sénégal va clôturer ses assises ce vendredi. Cela fait suite à l’intronisation de leur nouveau maître, le 05 juin dernier. ‘’Fin des assises maçonniques sénégalaises ce vendredi 30 juillet 2021 à Ngor.
La “GRANDE LOGE DU SÉNÉGAL” a fini d’étrenner son nouveau Grand maître, en la personne de Charles Médor, qui a sacrifié au rituel de la passation de pouvoir, depuis le samedi 05 juin dernier, avec le patron sortant de la famille maçonnique sénégalaise, le célèbre avocat maître Yérim Thiam’’, révèle l’ONG Jamra dans un communiqué consulté par L’As.
Toutefois, soulignent Mame Makhtar Guèye et Cie, alors que la grande loge du Sénégal, dirigée par Charles Médor, va boucler ce vendredi 30 juillet à 20h ses travaux, leurs patrons de l’Hexagone, notamment la Grande loge de France (GLDF) et le Grand Orient de France (GODF), quant à eux, ne digèrent toujours pas que le procès qu’ils avaient intenté contre le “complotiste” français Laurent Gouyneau pour “piratage et diffusion de documents maçonniques confidentiels” ait accouché d’une maigre souris.
Car, poursuit Jamra dans son communiqué, Laurent Gouyneau, qui avait diffusé en 2016, sur son site Internet, des milliers de documents confidentiels, précisément 6 083 fichiers, contenant les noms, adresses et numéros de téléphones de milliers de membres de la Grande loge de France (GLDF), est en effet sorti grandi du procès en piratage que lui avaient intenté les deux plus grandes loges maçonniques françaises, à savoir le GODF et la GLDF. Par ailleurs, faisant le parallélisme des deux cas, Mame Makhtar Guèye et Cie rappellent le procès qu’avait intenté la grande loge maçonnique de Dakar en 1985 contre le fondateur de JAMRA, Abdou Latif Guèye, pour avoir publié une liste de 25 francs-maçons sénégalais.
Un procès qu’ils avaient finalement gagné avec le soutien des khalifes généraux comme Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, Serigne Abdoul Ahad Mbacké et Baye Seydi Thiaw Laye. Sur le même registre, Jamra indique que c’est le Grand Orient de France (GODF) qui avait parrainé à Dakar les fameuses Rencontres humanistes et fraternelles d’Afrique francophone et de Madagascar (REHFRAM) devant réunir les 02 et 03 février 2018, à l’Hôtel King Fahd Palace, pas moins de 600 loges maçonniques d’Afrique et de Madagascar.
Heureusement, se félicite l’Ong Islamique, une trentaine d’organisations socio religieuses avaient fait échouer ces rencontres, en se dressant spontanément, comme un seul homme, pour organiser une résistance à la hauteur de la volonté affichée des tenants de ce prosélytisme malsain de marquer “leur” territoire. “Et dont les thèses athéistes et libertines sont aux antipodes de nos valeurs socio-religieuses ancestrales”, pestent M. Guèye et Cie.
«NOUS IRONS AU MAGAL MEME SI NOUS POURRONS Y LAISSER NOTRE VIE»
Pour Serigne Bassirou Mbacké porte-parole des mourides, l’édition de l’année dernière s’était bien passée grâce aux dispositions prises et la foi en Dieu dont les fidèles s’étaient armés
L’édition 2021 du Grand Magal de Touba sera commémorée dans la capitale du mouridisme. Ainsi, le porte-parole du khalife général des mourides a indiqué que les mêmes dispositions prises l’année dernière vont être reconduites pour le prochain événement prévue dans un peu plus de deux mois.
A l’instar de l’année 2020, la communauté mouride va commémorer l’édition 2021 du Grand Magal de Touba dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Ainsi, conscients du danger que constitue toujours la maladie, les dignitaires de la capitale du mouridisme ont décidé de reconduire la stratégie utilisée l’année dernière pour l’organisation de l’évènement religieux.
Prenant part au Comité régional de Développement (CRD), le porte-parole du khalife général des mourides a invité les disciples mourides qui désirent se rendre dans la ville sainte au respect des mesures barrières et d’avoir la foi en Dieu. «Seul Dieu sait pourquoi Il a amené cette pandémie dans le monde et pourquoi Il n’a pas encore décrété sa fin. C’est pourquoi le Khalife recommande à tout le monde, le respect des gestes barrières. Mieux vaut prévenir que guérir. L’année dernière, la maladie était quasiment inconnue du monde. Nous essayerons de vivre l’événement avec les mêmes précautions», a expliqué Serigne Bass Abdou Khadre.
Pour le chef religieux, l’édition de l’année dernière s’était bien passée grâce aux dispositions prises et la foi en Dieu dont les fidèles s’étaient armés. «Nous devons avoir la même conviction que le Magal ne générera aucun mal. Nous avons la ferme conviction que le 18 Safar sera célébré et que rien de malveillant n’adviendra puisque le Magal est un Ndigël de Serigne Touba. Donc, nous irons au Magal même si nous pourrons y laisser notre vie. Je rappelle que c’est le Dieu qui nous avait permis de vivre l’événement tranquillement l’année dernière qui est toujours là. Nous Lui tendons nos mains et prions pour qu’Il nous protège encore cette fois-ci», ajoute le porte-parole du khalife général des mourides.
Poursuivant, Serigne Bass Abdou Khadre ajoute : «c’est le plus grand événement de la communauté mouride. Serigne Abdou Lahad disait que le 18 Safar est notre véritable fête d’indépendance. Les colonialistes ont échoué à cause de ce jour. C’est cela qui recoupe la réalité. C’est grâce au 18 Safar que nous sommes libres et que l’Islam continue d’être pratiqué dans ce pays. Nous n’avons pas plus important. Nul ne devra lésiner sur les moyens pour la réussite de l’événement».
LE MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET ECLAIRE LA LANTERNE DES SENEGALAIS
La question liée aux recettes fiscales est souvent matière à confusion selon Abdoulaye Daouda DIALLO
La question liée aux recettes fiscales est souvent matière à confusion. C’est l’avis du ministère des Finances et du Budget qui s’est fendu d’un communiqué pour éclairer les Sénégalais sur les recettes que produit le Sénégal depuis 2008, et qui ont pour fonction principale de générer un niveau de revenus suffisants afin de permettre le financement des dépenses du gouvernement, telles que les dépenses des services de santé, d’éducation, d’aide sociale, ainsi que toutes les autres dépenses budgétaires. Les dépenses fiscales se rapportent généralement à des mesures qui ont pour effet de réduire ou de différer les impôts et les taxes payables par les contribuables. Elles peuvent prendre plusieurs formes, dont celles de revenus non assujettis à l’impôt, de déductions dans le calcul du revenu, de crédits d’impôt, de reports d’impôt ou d’exemptions de taxe.
Mieux, elles visent à encourager certains comportements ou activités, ainsi qu’à aider certains groupes de contribuables qui se trouvent dans une situation particulière. Cependant, beaucoup de Sénégalais semblent ignorer la fonction principale de ces recettes fiscales ou encore des rapports produits annuellement par le ministère des Finances et du Budget. Véritable sujet de discussion pour la société civile, la presse et même des observateurs anonymes, «beaucoup de choses ont été dites sur les recettes fiscales, notamment l’irrégularité dans la production des rapports d’évaluation des dites dépenses, bénéficiaires des mesures d’exonérations fiscales, absence de contrôle et non-maîtrise du dispositif », lit-on dans un document parvenu à la rédaction de « L’As ». Pis, poursuit Abdoulaye Daouda Diallo et ses amis, « il reste que les informations véhiculées comportent des confusions, des inexactitudes et des amalgames qui méritent des éclairages pour dissiper les incompréhensions qui peuvent entourer un tel exercice ».
Pour la bonne information, le ministère renseigne que le gouvernement du Sénégal produit, depuis 2008, un rapport annuel sur les mesures de dépenses fiscales et leurs implications socio-économiques. En effet, le gouvernement utilise notamment les dépenses fiscales pour soutenir le développement économique, encourager l’épargne en vue de la retraite, stimuler la recherche et le développement, soutenir financièrement les familles, inciter au travail et favoriser les dons de bienfaisance. En ce sens que le concept de dépenses fiscales renvoie donc à des choix de politiques par lesquels le gouvernement accepte de se priver d’une partie de ses revenus fiscaux pour atteindre ses objectifs. Pour cette raison, il ne faut pas confondre les dépenses fiscales et les moyens qu’utilisent certains contribuables pour se soustraire à l’impôt, comme l’évitement fiscal ou la fraude fiscale. Pour plus de transparence, renseigne toujours le document, l’État du Sénégal met à la disposition du grand public tous les rapports qu’il a eu à produire sur les recettes fiscales.
FONCTIONNEMENT DES DÉPENSES FISCALES
Les modalités des dépenses fiscales sont définies dans les lois fiscales. Elles ont trait soit à la structure de taux, par exemple si des taux préférentiels sont accordés à l’égard de certains types d’activités, soit à l’assiette fiscale de base, si certaines déductions sont accordées. Selon le ministère des Finances, l’analyse du rapport de 2019 montre que la part la plus importante des dépenses fiscales est octroyée aux ménages, soit 48% du total de ces dépenses en valeur relative, contre 19,36% consentis en faveur des entreprises. « Les dépenses au profit des ménages sont constituées pour l’essentiel de biens et services exonérés de TVA(denrées de première nécessité, électricité, eau, éducation, loyer et santé) et de l’impact des réductions d’impôt sur le revenu, intervenues à la suite de la réforme fiscale de 2012, en vue d’augmenter le pouvoir d’achat des dits ménages », précise toujours le document.
En termes clairs, « tous les Sénégalais qui utilisent l’eau de la Sen’Eau, l’électricité de la SENELEC, qui envoient leurs enfants à l’école ou qui fréquentent les hôpitaux ou cliniques bénéficient de ces facilités, au même titre que les entreprises qui en bénéficient souvent en raison du nombre d’emplois créés (ou à créer), du volume d’investissements envisagé, des entrées de devises occasionnées, du caractère particulièrement stratégique du secteur d’activité, etc. Et c’est tout le sens de l’élaboration du rapport sur les dépenses fiscales qui, au-delà du coût, analyse la pertinence de ces dépenses et leur véritable ciblage », précise l’argentier du Sénégal.
Par ailleurs, il convient de préciser que le périmètre de l’évaluation des dépenses fiscales, qui couvre 77,3% de taux d’évaluation en 2019, « ne traduit pas une absence de maîtrise du dispositif par les autorités, car même les économies les plus avancées (France, USA, Canada, Angleterre, etc.), se prêtant actuellement à ce type d’exercices, ne couvrent pas encore la totalité des mesures dérogatoires dans leur évaluation ».
En outre, se félicite Abdoulaye Daouda Diallo, le Sénégal est pionnier en la matière en Afrique et que depuis 2008, année du premier exercice, l’élaboration des rapports successifs est marquée par un souci constant d’amélioration du dispositif d’évaluation, à travers le renforcement et l’élargissement des outils, des méthodes et du champ de la collecte des données. Faisant passer le taux d’évaluation de 43% en 2008 à 77,3% en 2019, soit une évolution continue et substantielle.
KEEMTAAN GI - ETHIQUE ET BON SENS
Quel héroïque Général ! Y en a encore parmi ses flagorneurs qui nous bassinent sur la visite « inopinée » du Chef au niveau des centres de traitement pour Covid de la capitale. Vous avez dit inopinée ? Paroles, paroles ! Il a fallu que le pays enregistre plus de 1300 morts pour que le Chef daigne se déplacer et réconforter ses soldats sur le terrain depuis plus d’un an et demi. Le médecin après la mort… Bon, il ne faut pas surtout le leur objecter. Conscients de leurs flagrantes turpitudes, ils ne peuvent plus regarder leurs concitoyens dans le blanc des yeux pour leur donner des ordres. La parole du Chef désacralisée, ils envoient maintenant des seconds couteaux au charbon. Le ministre de l’Intérieur — oui, celui-là même qui voyait des terroristes et des grands bandits derrière les manifs de mars —non plus ne veut non plus se mettre en première ligne. On a donc demandé au gouverneur de Dakar d’aller au charbon… Que peut en effet dire à son peuple le Chef après avoir bafoué les règles qu’il a lui-même édictées et relatives à l’interdiction de rassemblements populaires. Absolument rien ! Il est dans une situation inconfortable, sa parole n’étant plus crédible aux yeux de son peuple. On souhaite bien du plaisir au gouverneur de la capitale dans son rôle du méchant de service… Et quoi encore ? Au niveau du Conseil Constitutionnel, plutôt que de promouvoir des jeunes magistrats rompus à la tâche, il nous ramène un vestige. Un monsieur qui a eu le temps de narguer l’Ofnac, refusant de déclarer son patrimoine et qu’il est allé tirer de sa retraite. Son fait d’arme ? Il est de ceux qui ont envoyé Khalifa Sall au purgatoire. Bien joué en attendant qu’il nous la rejoue. Apparemment, ce pays est un grand paradoxe. Alors que certains se passionnent de politique ou de la crise sanitaire avec son cortège de cas graves et de morts, d’autres jouent au football. Le génocide au Rwanda s’est joué pendant que la planète foot était occupée par une coupe du monde. Dans ce charmant pays, les acteurs du foot sont dans des deals. On accepte à l’actuel président de notre glorieuse fédération de foot, ce que l’on refuse au Chef en politique. L’éthique et le bon sens ont foutu le camp… Ou, plutôt, footu le camp ! KACCOOR BI
AFFAIRE DE L’IMMEUBLE SOS-TRANSIT LA POLICE ENVOIE UNE RÉQUISITION À ECOBANK
Il y a un mois, « Le Témoin » quotidien révélait l’affaire de l’immeuble Sos-Transit (Tf n°18.893/Dg) d’une valeur de deux milliards cfa appartenant à la société Transsene de feu Papa Mar Diop. Situé dans la zone industrielle de Dakar, cet immeuble a fait l’objet d’un squat synonyme de vente illégale à l’insu des héritiers. Surpris par cet état de fait insolite, le fils ainé du défunt, Abdourahmane Diop, actuel directeur général de Transsene, avait déposé une plainte auprès du procureur de la République contre x pour les délits de détournement d’héritage, de recel successoral et d’association de malfaiteurs. Forts d’un soit-transmis, les policiers de la Sûreté Urbaine de Dakar étaient depuis lors en train de mener une enquête visant à identifier et arrêter les membres du gang encagoulé qui ont réussi à vendre frauduleusement l’immeuble Sos-Transit. Justement, « Le Témoin » vous révèle que l’enquête avance à grand pas ! D’ailleurs, plusieurs personnes insoupçonnées à savoir des courtiers, des clercs, des notaires, des agents de banque, des médiateurs, des membres de la famille Diop etc. ont été auditionnées par la Police. Il ne restait que la banque Ecobank mêlée à tort ou à raison dans la transaction financière de la vente de l’immeuble. Par réquisition judiciaire N°1665/Su du 14/06/2021 adressée à l’Ecobank, la Police demande à cette banque des éléments d’information pour la manifestation de la vérité relative à la vente de l’immeuble incriminé.
AIR AFRIQUE L’ETAT IVOIRIEN S’ENGAGE À PAYER SES EX-EMPLOYÉS
Contrairement aux rares rescapés sénégalais du « crash » d’Air Afrique, les ex-employés ivoiriens de la défunte compagnie multinationale, eux, seront bientôt payés. Car « Le Témoin » quotidien a appris que l’Etat Ivoirien, dans le cadre de sa politique de réconciliation nationale, a finalement décidé de débloquer une somme de 6 milliards cfa pour désintéresser les 867 ex-agents d’Air Afrique et leurs familles. Mieux, l’Etat ivoirien se serait engagé à tout payer au plus tard le 15 août prochain c’est-àdire dans 15 jours. Ce, suite à la condamnation de l’Etat de Côte d’Ivoire par sa propre justice à payer 9 milliards Fcfa au syndic liquidateur et au Comité de suivi des droits des ex- employés d’Air Afrique. Pendant ce temps, ici, au Sénégal du président Macky Sall, les victimes meurent les unes après les autres sous les décombres de la défunte compagnie africaine sans être secourues. Et pas plus tard qu’il y a quelques semaines, « Le Témoin » avait dépoussiéré les carcasses de l’avion panafricain sur lesquelles les ex-travailleurs sénégalais réclamaient leurs indemnités estimées à 10 milliards de francs cfa. Un ultime cri de détresse sociale qui intervient vingt ans (20) après la liquidation de la multinationale actée en août 2002 lors d’une réunion tenue à Brazzaville.
DELTA DOPE LA VACCINATION DE MASSE
Macky Sall a beau vitupérer les Sénégalais pour qu’ils aillent se faire vacciner, rien à faire. Seulement voilà, sa croisade en faveur de l’immunisation collective, le chef de l’Etat peut compter sur allié de taille, le variant Delta. Eh oui, le rush noté ces derniers temps dans les lieux de vaccination ne constitue pas, en réalité, une réponse à l’appel des autorités notamment le président Macky Sall et son ministre de la Santé. Non, si nos compatriotes se ruent dans les centres de vaccination au point d’y provoquer… des bousculades monstres, c’est par peur de mourir. Le virus Delta ne plaisantant pas et ouvrant toutes grandes les portes de Yoff, voire Touba, les Sénégalais ont accepté sagement de se faire vacciner. Delta a fini d’installer la peur partout parce que le rythme des enterrements peut défier les morts des deux grandes guerres mondiales. Entre ce qui est déclaré officiellement par les services du ministère de la Santé, et ce que reçoivent les cimetières quotidiennement, les chiffres explosent. Bon félicitons-nous tout simplement que les autorités aient accompagné ce rush en mettant en place de grands centres de vaccination dans différents points de la région médicale de Dakar. Ce pour faire face à la forte demande des populations qui ont pris d’assaut les centres de santé ces derniers jours. Ce mercredi, le stade Léopold Sédar Senghor, situé entre les quartiers de Parcelles Assainies, Grand Yoff et Grand Médine, a servi de site pour désengorger les centres de santé de ces zones respectives, de plus en plus débordées entre les patients venus se faire tester et traiter et ceux à la quête d’une dose de vaccination contre la Covid 19. Dès l’installation des tentes sur le parking du stade, plusieurs dizaines de personnes ont pris d’assaut le site où le personnel de santé administre des doses du vaccin américain Johnson & Johnson. Dans d’autres zones de la capitale, le même type de site est également installé. C’est le cas à la Place de la Nation (ex-Obélisque) de Colobane, mais également au Monument de la Renaissance, à Ouakam. Selon les spécialistes, ces sites ont l’avantage d’être situés dans de grands espaces pouvant permettre le respect de la distanciation, quelle que soit l’affluence. L’installation des sites a été faite rapidement hier, sous la supervision des autorités administratives de Dakar. A ce rythme, la fameuse thèse de l’immunité collective tant prônée par les spécialistes pourrait être un rempart contre la… 4ème vague.
LE MAGAL DE TOUBA 2021 AURA LIEU
Pour rien au monde, même pas le covid-19, les Mourides ne peuvent manquer de célébrer le Magal de Touba. Participant ce mercredi aux côtés du gouverneur de Diourbel à un Crd (comité régional de développement) sur le prochain Magal de Touba, le porte-parole du Khalife a lancé un message aux Talibés mourides. « C’est un ndigueul de Serigne Touba que nous mettons en application. Et nous croyons foncièrement que tout se passera bien. Donc nous n’avons aucune crainte, aucune peur et aucune hésitation. Nous avons croyance que Dieu fera en sorte que ça se passe comme l’a voulu Serigne Touba. Et nous croyons que le Bon Dieu fera en sorte que les choses se passent aussi bien que l’an dernier, voire mieux », a indiqué Serigne Bassirou Abdou Khadre au terme de la réunion. Sur la Covid, il a indiqué que Seul Dieu sait pourquoi Il nous l’a amenée. Et Seul LUI peut y mettre un terme. « Et puisqu’IL n’y a pas mis fin, que les populations se conforment aux recommandations des médecins. Prévenir vaut mieux que guérir. Que chacun y prête attention. Comme l’an dernier, tout ce qui pourra être fait, en ce sens, sera fait», dit-il. Akassa !
TELECOMS ORANGE, FREE, EXPRESSO... LES CHIFFRES DU 1ER TRIMESTRE
Les trois grandes compagnies (Orange, Free, Expresso) se font une concurrence farouche dans le secteur de la téléphonie mobile. Les dernières statistiques livrées par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) sur le 1er trimestre 2021 en sont une preuve. Côté internet, Orange a vu sa part de marché baisser de 64,1% à 62,7%. Free est, lui, passé de 25,7% à 26,5%. Expresso est derrière avec une part de marché qui est tout de même passée de 10% à 10,6%. Pour l’internet mobile plus précisément, Free a enregistré, là aussi, une hausse durant la période. L’opérateur a enregistré 27,1% durant la période, contre 26,2% en fin décembre. Orange a vu ses sparts reculer de 63,4% à 61,9%. Là aussi Expresso est à la traîne avec 10,8% contre 10,9% à la fin de l’année dernière. Globalement, la part de marché de Orange, leader dans le secteur s’est établie à 55,03 % au terme des trois premiers mois de l’année, contre 55,53% à la fin de l’an dernier. Free a vu ses parts croître de 25,51% en décembre à 26,33% en fin mars. Expresso quant à lui, a reculé de 18,96% à 18,64%.
LE PROCÈS D’AIDA MBACKÉ RENVOYÉ AU 06 OCTOBRE PROCHAIN
La chambre criminelle du Tgi de Dakar a renvoyé, hier, le procès de la dame Aichatou Mbacké dit Aida qui avait brûlé vif son mari Khadim Ndiaye. L’audience se tiendra le 06 octobre prochain pour la comparution des témoins, Rose Diémé et Moustapha Diop. Les conseils de la défense ont sollicité le renvoi du procès d’assassinat pour la comparution des témoins. Le renvoi étant ferme, le juge a décerné un mandat de comparution forcé à l’encontre des témoins. Ils seront conduits manu militari à la barre du tribunal pour la manifestation de la vérité. Pour rappel, la dame Aida Mbacké avait brulé vif son époux en novembre 2018 dans leur appartement sis aux Maristes. La dame était entrée en colère après que son mari lui eut annoncé qu’il a pris une deuxième épouse. Une dispute avait éclaté entre le couple, le mari s’était retiré dans sa chambre à coucher. Sa femme s’était emparée d’un récipient contenant un liquide inflammable qu’elle s’est empressée de verser à différents endroits de l’appartement à l’insu de son mari avant de mettre le feu et de quitter l’appartement.
LEGS-AFRICA LIVRE 12 RECOMMANDATIONS
Une gestion des données limitée et peu transparente pour mieux apprécier l’évolution épidémiologique ; des décisions liberticides inefficaces qui renforcent le pouvoir du Président de la République
Une gestion des données limitée et peu transparente pour mieux apprécier l’évolution épidémiologique ; des décisions liberticides inefficaces qui renforcent le pouvoir du Président de la République ; ou encore des mesures drastiques contre les réalités d’une économie majoritairement immédiate et informelle. Telles sont les remarques faites par LEGS-Africa, avec l’appui technique et financier d’OSIWA, dans une étude portant sur la riposte à la pandémie Covid-19, au Sénégal.
Au total, 12 recommandations ont été formulées par le think-tank, Leadership, éthique, gouvernance et stratégies pour l’Afrique (Legs-Africa), initiative panafricaine d’orientation scientifique, politique, économique et sociale, dans une étude d’évaluation de la riposte à la pandémie de Covid-19 au Sénégal. Avec l’appui technique et financier d’OSIWA, dans le cadre du projet de redevabilité de la gouvernance sanitaire, économique et sociale de la pandémie à Covid-19 au Sénégal, Legs-Africa préconise entre autres, de «favoriser la redevabilité pertinente car, elle revêt un aspect à la fois éthique et juridique» ; «disposer d’une loi sur la santé publique à défaut d’un code de la santé». La mise en place d’une plateforme «Open data» visant à encourager et permettre aux organismes publics de diffuser de manière spontanée et structurée des données accessibles aux chercheurs et aux citoyens pour favoriser la transparence, fait partie des suggestions faites par Legs Africa.
Dans la même dynamique, le président de Legs Africa, Elimane Haby Kane et ses camarades du think-thank estiment nécessaire de «mettre en place un comité d’éthique avec des ressources humaines de qualité, capables de conseiller les décideurs, de protéger les populations et d’éclairer les chercheurs dans des situations d’urgence sanitaire». Mieux, et toujours dans la même logique d’instaurer une gestion claire, ils pensent qu’il serait bien de «respecter le principe de transparence et la redevabilité, en l’intégrant comme composante institutionnelle dans l’évaluation et le suivi des politiques de santé publique».
Toujours comme exhortations, ils optent pour l’instauration d’une véritable culture de santé publique pour éviter et/ou atténuer au maximum la survenance d’épidémies et leur dissémination; la refondation en profondeur de notre système de santé pour le rendre résilient afin de faire face aux prochaines épidémies ; ou encore la remise de la prévention et la précaution appliquée au centre des priorités des politiques de santé publique. A ne pas oublier la nécessité de mener un plaidoyer pour faire de l’investissement en recherche médicale une ultime urgence et priorité.
CES NOMBREUSES ANOMALIES NOTEES DANS LA RIPOSTE A LA PANDEMIE
Sur les raisons de toutes ces recommandations, l’analyse réalisée par l’équipe pluridisciplinaire de chercheurs spécialisés en droit de la santé, épidémiologie, économie et socio-anthropologie, avec le concours d’un statisticien et d’une vingtaine d’enquêteur, a fait paraitre certains constats. Il en ressort, que la gestion des données est limitée et peu transparente pour mieux apprécier l’évolution épidémiologique. Cela, dans la mesure où, selon eux, «les indicateurs sont majoritairement basés sur le nombre de tests qui reste faible dans le pays».
Pis, relèvent-ils comme principale difficulté, l’accès aux données, d’autant plus que «le processus d’acquisition de données est peu clair, avec une absence de linkage des bases de données et d’un organe de gestion et de régulation des bases de données à caractère public». L’étude relève aussi des décisions liberticides inefficaces qui renforcent le pouvoir du Président de la République.
En effet, les enquêteurs se sont penchés sur les mesures prises par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. C’est pour noter une «hypertrophie» des mesures, une «inflation des normes», ou encore l’adoption d’une approche «martiale» avec l’usage de la métaphore «guerrière».
Suffisant pour en déduire que «les décisions prises pour l’essentiel, portent atteinte de manière considérable aux libertés fondamentales garanties par la constitution en son article». Cela, d’autant plus que, selon eux, «plus la crise perdure, plus on se rend compte de l’absence de bases tangibles qui fondent la prise de certaines décisions». Ainsi donc, ils soutiennent que, non seulement les mesures de restrictions n’étaient ni opportunes ni proportionnelles, mais aussi que «les pouvoirs du Président de la République (PR) se trouvent renforcés».
Sur le plan économique, l’étude révèle une affectation négative du portefeuille des ménages et des caisses du gouvernement à cause des mesures d’état d’urgence, de couvre-feu, de restrictions des déplacements. Pour les enquêteurs, les mesures du Plan de résilience économique et social (Pres) qui s’en suivirent ne sont pertinentes que pour soutenir l’économie formelle dans le très court terme (maximum 40 jours), et que «sur les 1000 milliards, aucun filet pour sécuriser le secteur informel».
ATTRBUTION DES LICENCES DE PÊCHE, LE DIALOGUE DE SOURD PERDURE
Pour plus de transparence dans l’attribution des licences de pêche, les acteurs demandent la publication de la liste des bateaux qui sont autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises
Pour plus de transparence dans l’attribution des licences de pêche, les acteurs demandent la publication de la liste des bateaux qui sont autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Mais pour le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, tous les bateaux incriminés appartiennent à des entreprises de droit sénégalais.
La pêche est une des mamelles de l’économie sénégalaise avec une contribution de plus de 200 milliards de francs et créant plus de 600 mille emplois directs et indirects. Mais depuis plusieurs mois, le secteur est l’objet de nombreuses controverses dont une de taille : l’attribution de licences de pêche à des navires présumés étrangers par le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime (MPEM). Selon les entrepreneurs, des navires bénéficiaires de ces licences sont déclarés sous pavillon sénégalais à travers des intermédiaires locaux alors que leurs véritables propriétaires sont des Turcs ou des Chinois. «En réalité, ces Sénégalais prête-noms ne gèrent absolument rien. Les Chinois et les Turcs écument nos eaux poissonneuses et partent ensuite vers d’autres horizons dès qu’une meilleure occasion se présente à eux. En plus, ces bateaux ont des passés de pêche INN (Non déclarée non réglementée) et ont été souvent arraisonnés et chassés de divers pays africains», explique Fatou Niang Ndiaye, vice-présidente du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes).
«CONCURRENCE FRAUDULEUSE»
Principal regroupement des professionnels de la mer, le Gaipes dénonce des opérations de fraude consistant pour certains navires étrangers «sénégalisés» à procéder à des exportations de produits dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en profitant du label sénégalais. Ce qui leur donne droit à certains avantages dont l’exonération de droits de douane. « Ces produits frauduleux vont directement concurrencer notre pêche artisanale qui vend ses captures à des usines sénégalaises qui les transforment avant de les exporter dans l’espace communautaire », ajoute Fatou Niang Ndiaye. En réplique, le ministère dirigé par Alioune Ndoye rame à contre-courant. Dans un communiqué rendu public en octobre dernier, il est indiqué que « aucun navire battant pavillon étranger ne peut, en l’état actuel de la réglementation sénégalaise, obtenir une licence de pêche au Sénégal si ce n’est sur la base d’un accord de pêche. »
«SOCIETES DE DROIT SENEGALAIS»
Et pour mieux balayer les arguments du Gaipes, le ministère précise : « la Chine n’ayant pas signé un accord de pêche avec le Sénégal, aucune licence ne peut dès lors être accordée à un bateau battant pavillon chinois. Tous les bateaux d’origine chinoise, espagnole, française, grecque (…) détenteurs d’une licence de pêche au Sénégal appartiennent à des sociétés reconnues, par acte notarié, de droit sénégalais.» De son côté, le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime du Sénégal (Aprapam) Gaoussou Guèye pense que c’est la non application du code de la pêche qui est à l’origine de tous ces problèmes que connait aujourd’hui le secteur de la pèche au Sénégal. Car, soutient-il, au niveau du code de la pêche le commerce de licences n’existe pas. « Dans le code de la pêche sénégalaise est considéré comme navire étranger tout navire n’ayant pas la nationalité sénégalaise. Donc ces navires chinois et turcs ne peuvent pas obtenir de licences. Par contre si on avait des accords de pêche avec la Chine et la Turquie, il n’y aurait pas eu problème. Le seul accord que nous connaissons, c’est l’accord de pêche du Sénégal avec l’Union Européenne», indique-t-il. A ce niveau également, le ministère de la Pêche corrige l’affirmation du Gaipes. En plus de l’Union européenne, le Sénégal a également signé des accords de pêche avec les pays suivants : Gambie, Cap-Vert, Mauritanie, Guinée-Bissau et Liberia.
«PUBLIER LE REGISTRE NATIONAL DES NAVIRES AUTORISES A PECHER»
Pour une plus grande transparence dans le secteur, les acteurs demandent à l’Etat de divulguer l’identité des bateaux qui sont autorisés à pêcher au Sénégal avec une licence en bonne et due forme. « Si on parle de transparence et si les Sénégalais ont droit à accéder à l’information, pourquoi ne pas publier le registre national des navires autorisés à pêcher au Sénégal de 2018 à 2020. Le problème va se régler et tous les sénégalais sauront quels sont les bateaux qui sont autorisé à travailler au Sénégal. Quels sont leurs propriétaires ? Si réellement on veut être transparent, nous exigeons que ce registre soit publié», soutient Gaoussou Gueye. Une demande également appuyée par le Forum civil et l’Ong Greenpeace qui avaient enjoint le MPEM de « publier la liste des licences attribuées (entre 2018-2019 et en 2020, renouvelées ou régularisées) afin de connaître les bénéficiaires effectifs et les catégories de pêcheries concernées. « Au niveau de Greenpeace nous avons demandé au ministère de la pèche de nous donner la liste des navires qui sont autorisés à pêcher au Sénégal. Malheureusement nous n’avons jamais reçu de réponse de la part du ministre. On a demandé ceci parce qu’il y avait des associations de pécheurs qui se sont rapprochés de nous et qui nous avaient demandé de mener des investigations pour cela », persiste Ibrahima Cissé, responsable de campagne Océans de Greenpeace Afrique.
ENCORE DES MILLIONS DANS LE VENT
La conditionnalité de présentation d’une carte d’identité biométrique Cedeao imposée aux primo-votants pour s’inscrire sur les listes électorales pose un réel problème de gestion des ressources
La conditionnalité de présentation d’une carte d’identité biométrique Cedeao imposée aux primo-votants pour s’inscrire sur les listes électorales par le décret n°2021-976 du président de la République relatif au démarrage de la révision exceptionnelle des listes électorales pose un réel problème de gestion des ressources. En effet, au-delà de la rupture d’avec ce qui se fait en matière de gestion du fichier électoral, cette exigence entraîne des dépenses inutiles à travers la confection des cartes d’identité qui ne serviront que pour l’inscription sur les listes électorales.
Décidément, les élections municipales et départementales du 23 janvier 2022 prochaines sont parties pour être un gouffre financier pour le contribuable sénégalais. En effet, nonobstant le demi milliard de nos francs (500 millions Cfa), déjà injecté, si on en croit à Pape Sarr, Secrétaire général de la Ld-Debout, dans les 20 mois de dialogue politique qui a mobilisé les acteurs politiques de la majorité, de l’opposition et non-alignés mais aussi la société civile au sein de la commission cellulaire du dialogue politique dans le but de créer un nouveau consensus autour du code électoral. Le processus électoral pour ce scrutin risque de coûter encore au contribuable sénégalais plusieurs autres millions. Car, au regard des dispositions du décret n°2021-976 signé par le président de la République relatif au démarrage de la révision exceptionnelle des listes électorales en vue desdites joutes électorales fixées du 31 juillet au 14 septembre 2021, l’inscription des nouveaux électeurs qui doivent avoir 18 ans révolus au moins à la date du 23 janvier 2022 se fait «sur présentation exclusive de la carte d’identité biométrique Cedeao».
Autrement dit, tous les jeunes sénégalais dans la catégorie des primo votants qui n’ont pas encore de pièce d’identité devront d’abord se procurer une carte auprès des Commissariats de Police ou Brigades de Gendarmerie nationale des cartes d’identité qui ne leur serviront que pour l’inscription sur les listes électorales.
Après leur inscription, ils recevront de nouvelles cartes d’identités avec cette fois-ci des données électorales qui leur seront délivrées à la fin de cette période de révision des listes lesquelles vont remplacées les premières à moins d’une année. Il faut dire que cette opération représente une charge supplémentaire au frais du contribuable sénégalais. Pour s’en rendre compte, il faut juste se référer au budget de 76 millions d’euros (50 milliards de F CFA) versés par l’Etat du Sénégal à la société Malaisienne «malaisien Iris Corporation Berhad» en 2016 pour la fourniture de 10 millions de cartes d’identité biométrie Cedeao sous cinq ans, soit 5000 F l’unité.
Par ailleurs, au-delà de cette double dépense non nécessaire, cette exigence de présentation d’une carte d’identité faite aux jeunes cette année pour s’inscrire sur les listes électorales marque également une rupture avec ce qui se fait en matière de gestion du fichier électoral. Car, l’enrôlement des jeunes nouveaux inscrits sur les listes électorales s’est toujours fait sur la base de présentation de l’extrait de naissance ou du récépissé de dépôt de carte d’identité nationale. C’était le cas lors des dernières révisions des listes électorales notamment en 2017 et en 2018.
157312 CANDIDATS EN SALLE D'EXAMEN
Le Baccalauréat général démarre aujourd'hui et les épreuves se tiennent dans un contexte particulier marqué par la troisième vague de la pandémie de Covid 19 qui fait des ravages dans le pays
Le Baccalauréat général démarre aujourd'hui. Selon le quotidien L'Observateur, 157312 candidats sont en lice, répartis dans 470 jurys.
Les épreuves se tiennent dans un contexte particulier marqué par la troisième vague de la pandémie de Covid 19 qui fait des ravages dans le pays.D'après les informations glanées par le journal dans sa livraison de ce jeudi, aucun candidat n'a été signalé positif au Covid pour le moment.Mais, tous les candidats qui seront infectés au coronavirus seront renvoyés en session de rattrapage, le 4 octobre prochain.
Par Alassane THIAM
QUI VEUT LA PEAU DE WALLY SECK ?
Le jeune chanteur populaire sénégalais vit depuis ces dernières années un acharnement terrible de la part d’une partie des moralistes sénégalais qui l’accusent d’être l’égérie des homosexuels sénégalais
Wally Seck, jeune chanteur populaire sénégalais vit depuis ces dernières années un acharnement terrible de la part d’une partie des moralistes sénégalais qui l’accusent d’être l’égérie des homosexuels sénégalais. Un vent de haine s’est abattu sur ce jeune chanteur de 36 ans qui est devenu un dandy et la coqueluche des jeunes sénégalais, notamment la junte féminine.
J’avoue que je ne suis pas adepte de sa musique dont les textes m’apparaissent pauvres et moins fouillés. Feu, son père, Thione Seck, nous faisait vibrer avec sa voix suave et ses textes envoutants.
Peut-être que je suis has been ? Je confesse que Youssou Ndour, Baba Maal, Laye Mboup, Fada Fredy, des chanteurs Jazzy, etc., sont mes points de repères musicaux.
Néanmoins, je conçois que Wally Seck a du talent et qu’il donne une réelle joie de vivre à certains jeunes sénégalais qui sombrent dans l’oisiveté et le chômage. Son «crime» est de s’habiller comme un artiste, d’une manière décalée, parfois à la limite de la provocation. Wally n’a pas adopté le look de Marilyn Manson, Michael Jackson ou ni d’une Lady Gaga à la recherche d’un «Buzz».
L’acharnement à son égard a pris tellement d’ampleur que ces faits et gestes sont scrutés, interprétés et déformés. Les pseudo-représentants de Dieu sur terre considèrent définitivement que Wally Seck, chanteur qui prend de l’ampleur dans la scène artistique sénégalaise et dans la sous-région, est un démon.
Méfions-nous des moralistes récurrents car, ils ne sont pas toujours exemplaires. Nous avons en mémoire le speaker du parti républicain, homme très conservateur et fervent accusateur de Bill Clinton, (suite à des révélations de ses supposées relations sexuelles avec sa secrétaire), a dû démissionner. En effet, Larry Flynt, un pornographe avait des révélations concernant ses infidélités.
Le film, Timbuktu de Abderhamane Sissako nous rappelle l’hypocrisie de ceux qui se déclarent meilleurs musulmans et qui viennent détruire tout le patrimoine malien, interdire la musique, regarder la télévision et de pratiquer d football. Or, le film nous montre le débat houleux entre deux terroristes, notamment pour désigner le meilleur footballeur du monde, Messi ou Ronaldo… «Chut ! Nous regardons la télévision en catimini».
Je pense que Wally Seck n’est pas subversif, comme le sont souvent des artistes dans les pays occidentaux. Je ne vois pas en lui un défenseur de la cause des LGBT. Il est tout simplement jeune, talentueux et naturellement artiste.
La déclaration de Macky Sall, président de la République sur l’homosexualité au Sénégal avait été saluée par la quasi-unanimité des Sénégalais. Certains continuent de fouiller les placards et de dénicher un chanteur qui fait la fierté de notre pays.
Il faut résister jeune homme, le moralisateur pathologique veut vous faire perdre tes qualités et vous risquez de ne plus voir que vos défauts. J’attends votre prochain album qui pourra peut-être me réconcilier avec votre musique. Vous pouvez transcender des générations et rentrer dans la cour des grands sans effraction.
Rappelez-vous de la phrase de Nietzche, philosophe allemand : «sans la musique, la vie serait une erreur».