SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 septembre 2025
" J'AI DEMANDE A PARTIR", DECLARE MBAPPE
Dans un long entretien accordé à RMC Sport - qui en publie des extraits avant sa diffusion en intégralité mardi entre 18h et 20h sur l’antenne de RMC -, Mbappé s’est lâché
Dans un long entretien accordé à RMC Sport - qui en publie des extraits avant sa diffusion en intégralité mardi entre 18h et 20h sur l’antenne de RMC -, Mbappé s’est lâché. « J’ai demandé à partir, parce qu’à partir du moment où je ne voulais pas prolonger, je voulais que le club ait une indemnité de transfert pour avoir un remplaçant de qualité », a posé l’ancien Monégasque. « J’ai voulu que tout le monde sorte grandi », a-t-il ajouté, insistant sur le respect de son contrat qui expire en juin prochain : « J’ai dit, si vous ne voulez pas que je parte, je reste. »
S’il se dit « toujours heureux » au PSG, Mbappé n’a « pas trop apprécié » l’idée qu’il n’aurait demandé son départ que fin août. « Ça fait voleur, s’est agacé Mbappé. J’ai dit fin juillet que je voulais partir. » Le champion du monde français (21 ans) n’évoque pas l’arrivée de Lionel Messi mi-août, et ne mentionne pas non plus le Real Madrid. Mais il tient à balayer les rumeurs qui ont terni son image aux yeux des supporters parisiens, qui l’ont sifflé en début de saison. « Les gens ont dit que j’avais refusé six ou sept offres de prolongation, que je ne veux plus parler à Leonardo, ce n’est absolument pas vrai », a réfuté Mbappé.
MERMOZ PETANQUE CLUC VAINQUEUR LA 10EME JOURNEE DU CHAMPIONNAT NATIONAL
Mermoz pétanque club a remporté la 10e journée du championnat national de pétanque, a constaté l’APS. Son équipe formée de Papa Ibrahima Diop et Samba Ndiaye s’est imposée (13 à 5) aux dépens de la doublette de Diourbel pétanque club
Kaolack, 4 oct (APS) – Mermoz pétanque club a remporté la 10e journée du championnat national de pétanque, a constaté l’APS.
Son équipe formée de Papa Ibrahima Diop et Samba Ndiaye s’est imposée (13 à 5) aux dépens de la doublette de Diourbel pétanque club, composée de Sidi Fall et Cheikh Bamba Fall, à l’issue de la compétition.
Cette dixième journée s’est jouée avec 60 équipes, soit 120 joueurs venus des 14 régions du Sénégal.
"Cette dixième journée tenue à Kaolack est aussi qualificative pour le championnat d’Afrique, prévu au mois de novembre à Ouagadougou et le championnat du monde (en Espagne)", a expliqué le secrétaire général de la Fédération sénégalaise de sport boule, Mansour Dia.
"Il s’agissait de jouer aujourd’hui les poules. Après ces poules, il y aura 32 qualifiées. Et après cela, nous allons directement attaquer les seizièmes de finale, huitièmes de finale, quarts de finale, demi-finales et finales", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que toutes les régions ont été représentées à cette dixième journée du championnat national de pétanque, sauf Matam et Ziguinchor.
"Notre discipline se porte très bien. Cette année, on n’a jamais eu autant de joueurs et de tournois. Partout dans les régions nous avons de nouveaux clubs", s’est réjoui le président de la Fédération sénégalaise du sport boule.
"C’est un honneur d’organiser cette dixième journée à Kaolack. Le sport boule est un jeu passionnant où il n’y a pas de banditisme", a pour sa part salué le président de Kaolack pétanque club, Riyad Rose.
Il a ainsi invité les parents à autoriser leurs enfants à apprendre le jeu de boule pour, dit-il, permettre à la région de Kaolack d’avoir des champions du monde.
56 CANDIDATS A LA MIGRATION CLANDESTINE ECHOUENT
La Gendarmerie nationale a arrêté dans la période du 21 septembre 1er octobre 56 candidats à la migration clandestine et leurs convoyeurs entre Notto Gouye Diama, Mbour et Kafountine, dans les secteurs des Légions de Gendarmerie centre, ouest et sud..
La Gendarmerie nationale a arrêté dans la période du 21 septembre 1er octobre 56 candidats à la migration clandestine et leurs convoyeurs entre Notto Gouye Diama, Mbour et Kafountine, dans les secteurs des Légions de Gendarmerie centre, ouest et sud, informe un communiqué des services de la Gendarmerie.
Une somme de 8 millions 604 mille 895 de F Cfa de devises étrangères, des téléphones portables, des imperméables (vêtements de pluie), des bidons d’eau ainsi u que des sachets de biscuits et bonbonnes ont été également saisis lors des opérations.
La gendarmerie rappelle que les départs des migrants par la mer sont habituellement relevés pendant la période où les forces de l’ordre sont particulièrement engagées dans le service d’ordre des grands événements religieux qui drainent beaucoup de personnes, à travers des axes routiers. D’où la motivation de cette opération coup de poing qui a porté ses fruits.
RENFORCEMENT DE CAPACITES POUR LES ENTRAINEURS DE FOOTBALL
Le coaching mental et sportif est l’objet d’un séminaire de trois jours organisé par le Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal (SEFS), au profit de ses membres, a constaté l’APS, à Dakar.
Dakar, 4 oct (APS) - Le coaching mental et sportif est l’objet d’un séminaire de trois jours organisé par le Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal (SEFS), au profit de ses membres, a constaté l’APS, à Dakar.
L’Académie marocaine de coaching mental et sportif y participe, selon le président du SEFS, Badara Sarr.
"Généralement, dans nos filières classiques de formation, on travaille sur les plans tactique et physique. Mais le coaching mental ne figure pas dans nos formations. C’est, donc, un gap qu’on va essayer de combler", a-t-il expliqué.
Le séminaire devant prendre fin mardi permettra donc d’initier les entraîneurs du Sénégal au coaching mental, une discipline récente et méconnue dans certains pays africains, selon le président du SEFS.
En sport, "le succès dépend à 90 % du mental du sportif", a-t-il souligné.
Zakaria Benomar Fares, journaliste-consultant et directeur général de l’Académie marocaine de coaching mental et sportif a assuré les membres du SEFS de l’engagement de cette structure à leur apporter son "savoir-faire". LE
LOUL SÉSSÈNE, LA MAIRIE RÉCEPTIONNE DU MATÉRIEL MÉDICAL DE PLUS DE 150 MILLIONS DE FRANCS
La commune de Loul Séssène (Fatick, centre) a réceptionné lundi du matériel médical d’une valeur de plus 150 millions de francs CFA offert au centre pédiatrique du district sanitaire de Dioffior, a constaté l’APS.
Loul Séssène, 4 oct (APS) - La commune de Loul Séssène (Fatick, centre) a réceptionné lundi du matériel médical d’une valeur de plus 150 millions de francs CFA offert au centre pédiatrique du district sanitaire de Dioffior, a constaté l’APS.
Le matériel est constitué de respirateurs, d’unités dentaires, d’échographie, d’appareils gynécologiques, d’électrocardiogramme, a précisé le président de l’ONG humanitaire AHLS, Amadou Sow lors de la cérémonie de réception des équipements médicaux.
M. Sow, par ailleurs vice-président de la Fondation pour un monde meilleur, a souligné que "ce lot de matériel médical estimé à plus 150 millions de francs CFA est le fruit de l’ensemble des efforts fournis avec les autorités de la commune de Loul Séssène".
Il a ajouté que cette cérémonie de réception "marque l’aboutissement" d’un processus d’acquisition qui a été entamé avec les autorités de Loul Séssène depuis un an.
Construit sur une assiette foncière de 56 mètres carrés pour un montant d’environ 200 millions de francs CFA grâce à un financement de partenaires Italiens, ce nouveau centre pédiatrique va élargir les offres de soins du district sanitaire de Dioffior, s’est réjoui son médecin-chef, Mamoudou Ndiaye.
Il a estimé que "c’est une satisfaction d’avoir dans le district sanitaire de Dioffior une structure pédiatrique pour la santé de la mère et de l’enfant".
Selon lui, "la zone était en manque de cette offre de soin obligeant les populations à parcourir des kilomètres vers le département de Mbour (Thiès) ou celui de Fatick pour disposer d’un service pédiatrique".
"Donc, a-t-il dit, cette structure pédiatrique va améliorer l’offre de soins et la carte sanitaire du district sanitaire de Dioffior qui a deux centres de santé et 18 postes de santé pour environ 100 000 habitants".
Erigée dans une zone enclavée, la gestion de ce centre de santé mère-enfant est confiée à la formation des filles du saint cœur de Marie, a précisé la sœur Madeleine Ndour, affectée comme responsable du centre pédiatrique.
Membre de la formation des filles du saint cœur de Marie, et pédiatre de formation, elle a signalé que pour un démarrage l’unité va faire "des consultations générales, pédiatriques et prénatales".
"Sur le site du centre, il est également prévu, la construction d’une boulangerie, d’un collège, d’une structure de menuiserie pour faciliter la création d’emplois", a-t-elle ajouté.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Fimela, Ousmane Diédhiou, le maire de la commune de Loul Séssène, Sidiya Diouf, ont pris part à la cérémonie de réception du matériel.
MORTALITÉ MATERNELLE : TENDANCE BAISSIÈRE AVEC 791 DÉCÈS EN 2020
La mortalité maternelle est passée de 392 décès pour 100 000 naissances à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) entre 2010 et 2017, a annoncé lundi le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Amadou Doucouré
Dakar, 4 oct (APS) – La mortalité maternelle est passée de 392 décès pour 100 000 naissances à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) entre 2010 et 2017, a annoncé lundi le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Amadou Doucouré, faisant état de 791 décès maternels dans les structures de santé en 2020.
"En 2020, nous avons en termes de décès maternels 791 décès. Et uniquement dans la région de Tambacounda, nous sommes à 100 décès, la région de Dakar est à 99 décès. Globalement, il y a une tendance à la baisse de la mortalité maternelle, qui est passée de 392 à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV), entre 2010 et 2017, soit une réduction de 39,8% du nombre total de décès maternels", a indiqué Dr Doucouré.
Il présidait le forum de plaidoyer des parlementaires pour l’instauration d’une journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile au Sénégal, organisée à l’initiative du Réseau des parlementaires en population et développement.
Les régions de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor sont celles où on note "le plus grand nombre de décès maternels", a fait savoir le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, en présence des parlementaires et des représentants des ministères sectoriels.
Dr Doucouré a indiqué que le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte dérouler "un ambitieux projet qui va permettre de recruter 1008 agents", de même que "la réouverture de tous les blocs opératoires".
"Malgré tous ces efforts, il y a des défis qui interpellent et nous sommes engagés d’ici 2030 à atteindre l’objectif de développement durable, d’où l’intérêt d’intensifier les interventions", a-t-il poursuivi. "Aujourd’hui, a assuré Dr Doucouré, il y a de l’espoir qui est permis avec l’ouverture de certains hôpitaux, l’ouverture prochaine des blocs opératoires fermés depuis plus de 10 ans, le repositionnement de la planification familiale."
Il s’est aussi appesanti sur l’institutionnalisation de la journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. "C’est une journée qui sera consacrée à un moment de plaidoyer à l’endroit des autorités administratives et politiques mais aussi à faire des activités de sensibilisation auprès de la population et de la communauté, pour qu’il y ait des comportements favorables à l’endroit de la santé", a-t-il précisé.
Il a rappelé que "pour lutter contre la mortalité maternelle et néonatale", les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) permettent "une prise en charge des complications responsables des décès maternels et des nouveau-nés". Il existe également "d’autres stratégies, comme la planification familiale et l’accouchement par un personnel qualifié", a-t-il ajouté.
"L’Etat en a fait une priorité et des engagements sont spécifiquement mis en œuvre à travers des plans stratégiques quinquennaux de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent", a-t-il signalé.
Au nom des parlementaires, la vice-présidente et présidente de la commission santé de l’Assemblée nationale, Lucie Cissé, espère que l’institution d’une telle journée "permettra de fédérer l’ensemble des acteurs autour de la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile". Il s’agit selon elle "d’obtenir du ministère de la Santé et de l’Action sociale l’acte réglementaire portant instauration de cette journée au Sénégal".
Le Directeur du développement du capital humain (DDCH), Assane Ndiaye souligne que la volonté est de "poser un acte fort" avec les députés, en vue de disposer d’un arrêté ou un décret pour "instituer à partir de cette année une journée de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale".
En plus des parlementaires, cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs organisations de la société civile, des autres réseaux (journalistes, religieux et communicateurs traditionnels) mais aussi des partenaires comme le Fonds des Nations Unies pour la population et le développement (UNFPA).
A la Conférence Internationale sur la population et le développement (CIPD+25), le Sénégal avait notamment pris l’engagement d’atteindre zéro décès maternel évitable en intégrant un ensemble d’interventions de santé.
ANNEE SCOLAIRE APAISEE, GOUVERNEMENT ET SYNDICATS BIENTOT A TABLE
La ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr, a annoncé lundi, la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants afin ’’d’aboutir à une année scolaire et académique apaisée.
Dakar, 4 oct (APS) – La ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr, a annoncé lundi, la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants afin ’’d’aboutir à une année scolaire et académique apaisée, avec zéro perturbation’’.
"Conformément aux instructions du chef de l’Etat, il a été question de reprendre le monitoring dans le cadre du dialogue social pour aboutir à un climat apaisé avec zéro perturbation pour cette nouvelle rentrée", a-t-elle déclaré, à l’issue d’une rencontre avec des syndicats d’enseignants.
Les ministres de l’Education nationale, Mamadou Talla, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hann, des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et de l’Habitat, Abdoulaye Sow, ont également pris part à cette réunion d’évaluation de l’exécution des accords de 2018, relatifs au secteur de l’éducation.
"Il a été question de reprendre les négociations et mettre en place, avec les syndicats, un agenda de travail et d’évaluation de l’exécution des accords de 2018", a précisé Mariama Sarr.
Selon elle, "entre octobre, novembre et décembre, tous les ministres vont procéder, chacun en ce qui le concerne, aux rencontres sectorielles, en relation avec les syndicats d’enseignants et les partenaires sociaux que sont la société civile et l’association des parents d’élèves".
"Et à la fin du mois de décembre, nous allons procéder à la plénière concernant tous les ministres", a fait savoir la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public.
"Ces réunions sectorielles et plénières vont permettre au gouvernement de savoir ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait, qu’est-ce qu’il faut faire", mais aussi "d’identifier les questions qui relèvent des ministères et celles qui concernent la plus haute autorité", a-t-elle ajouté.
Elle a par ailleurs fait savoir que d’autres questions à incidences financières telles que les prêts DMC, les comptes dormants et les examens professionnels avec l’élémentaire ont été abordées au cours de cette réunion, avec accords de principes de part et d’autre.
Mariama Sarr a déclaré avoir "un sentiment de satisfaction car avec la reprise de ce monitoring’’, selon elle ’’toutes les questions soulevées vont être étudiées ensemble et des solutions vont être apportées".
La reprise de cette négociation va "contribuer fortement à apaiser l’école, comme le veulent aussi bien les enseignants, le gouvernement de même que les élèves et parents d’élèves", a de son côté déclaré Abdourahmane Guèye, le porte-parole des secrétaires généraux du G7, organisation intersyndicale regroupant les sept principaux syndicats d’enseignants du pays.
PAR Ibrahima Silla
L’INJURE POLITIQUE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
L’insulte doit être analysée froidement comme un discours politique heuristiquement fécond qui contribue aujourd’hui à la tentation étatique de mettre des barrières moins juridiques que techniques pour en neutraliser les effets
Le pamphlet, le blasphème, les gros mots et les petites phrases constituent avec l’insulte autant de modes d’expression qui montrent que la communication politique ne s’épuise pas dans les beaux discours, l’éloquence verbale, la rhétorique convenue et le politiquement correct dans l’acoustique des éléments de langage. Avec l’ère du numérique, l’insulte comprise comme « axiologique négatif », trouve un cadre idéal d’expression politique à la fois très attractif et fort problématique, en raison notamment des possibilités de contournement des logiques d’endiguement juridique et de containment médiatique de la parole considérée comme « vulgairement dissidente ». Ironiquement, l’injure n’est pourtant pas seulement le fait de citoyens marginaux anonymes, isolés et non maîtrisables abusant de manière inadéquate, excessive et indécente de leur liberté d’expression et de protestation.
Elle est également le fait de hauts responsables politiques, marabouts, artistes, journalistes et célébrités dont les « dérives langagières » sont diffusées et partagées sur les réseaux sociaux. Elle devient ainsi le résultat d’une planification partisane, voire officielle, pour discréditer toute adversité politique. Il en ressort, dans les ateliers des partis et mouvements politiques, une initiation discursive et technologique de militants recrutés, entrainés et affectés à cette politisation de l’insulte, conformément à une stratégie d’occupation des espaces numériques où se jouent les enjeux politiques de la réputation, de la transgression et de la légitimation. Au-delà du dégoût politique, des indignations morales et des menaces judiciaires, l’insulte doit être analysée froidement comme un discours politique heuristiquement fécond qui contribue aujourd’hui à la tentation étatique de mettre des barrières moins juridiques que techniques pour en neutraliser les effets politiques fortement appréhendés.
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
LA FRANÇAFRIQUE 2.0
EXCLUSIF SENEPLUS - J’imagine mal le président sénégalais convoquant la société civile brésilienne pour échanger sur le futur des relations entre le Brésil et le Sénégal. Mais puisqu’il il s’agit de l’Afrique, tout est permis
Le Sommet Afrique-France de Montpellier (8-9 octobre 2021) entre le chef de l’État français et la société civile africaine est tout simplement Scandaleux. Quel camouflet pour les chefs d’États de la zone de nuisance française (ZNF) !
Le président français nous dit-on, souhaite recalibrer les relations dans la Françafrique, et pour ce faire il convoque la société civile africaine (soigneusement choisie) en zappant dédaigneusement ses interlocuteurs attitrés à savoir ses homologues, chefs d’États africains. À trois mois de sa possible réélection, il faut bien que le président français montre à ses compatriotes que quelque chose va changer à propos de l’Afrique et qui plus est, ce changement aura été "validé" par les "forces vives du continent".
Il est alors légitime de se poser les questions suivantes : les présidents africains ne seraient-ils plus fiables ? Ou auraient-ils perdu toute légitimité pour parler au nom de leurs États et de leurs peuples ? Ou auront-ils été incapables de juguler le sentiment anti-français ? Se verront-ils dès lors imposer un recalibrage validé par la société civile africaine en toute complicité avec le président français ?
Quel coup pour leur légitimité à l’interne !
La diplomatie a vraiment changé. J’imagine mal le président sénégalais convoquant la société civile brésilienne pour échanger sur le futur des relations entre le Brésil et le Sénégal. Mais puisqu’il il s’agit de l’Afrique, tout est permis. Surtout si ça émane de la "Métropole".
Mais entendons-nous bien. L’Afrique sur laquelle la France estime devoir et pouvoir maintenir encore sa tutelle n’inclût ni l’Algérie ni l’Egypte ni le Nigeria même pas la Gambie encore moins l’Éthiopie, le Swaziland ou l’Afrique du Sud. Il s’agit en fait d’une Zone de nuisance réduite (15% de la population africaine et 14 États sur 54), regroupant des pays parmi les plus faibles et les plus appauvris d’Afrique, captifs d’un système de prédation multiséculaire, prisonniers d’un régime monétaire archaïque, étroitement surveillée par un réseau de bases militaires et de nuées d’hommes de l’ombre. Ajoutez-y des présidents-sous-préfets et la dynamique de paupérisation perpétuelle est inéluctable.
Voilà la réalité du dernier empire colonial au monde et qui plus est, sans date de péremption. Au 21e siècle !
Nous finirons bien par nous retrouver devant la Cour Internationale de Justice pour annuler ces traités illégaux et illégitimes. Et obtenir réparation. En attendant, conscient du rejet africain populaire et sans ambiguïté de ce système féroce d’extorsion sous-tendu par une violence sans complexe, le président français désigne ses boucs-émissaires : les présidents africains ; il les tient à une distance humiliante. Pourtant, ils demeurent loyaux. Quel camouflet !
"La France n’a pas d’amis. Elle n’a que des intérêts", dixit le Général de Gaulle.
Les chefs d’États francophones confondant tutoiement avec le président français et respect pour soi auront-ils enfin le courage de choisir la défense de la dignité de leurs peuples plutôt que la soi-disant "amitié" avec la France ?
M. le président de la France, si vous voulez vraiment recalibrer la Françafrique, nul besoin de forums et de débats ni même de financement de notre développement.
Voici ce que je vous suggère :
1.Cessez de vous ingérer dans nos combats politiques internes : Ça ne vous regarde pas ;
2.Fermez vos bases militaires chez nous et rapatriez votre soldatesque ; vous n’êtes pas les bienvenus ;
3.Désengagez-vous de la gestion de notre monnaie et rendez-nous toutes nos réserves y compris notre or à la Banque de France ; nous n’avons aucun respect pour les receleurs. Je ne mentionne même pas nos objets d’art volés ;
4.Arrêtez de forcer l’utilisation de votre langue, de votre culture, de votre droit sur nous. Cela ne peut que nourrir le rejet qui monte et qui monte ;
5.Arrêtez l’intimidation et le chantage pour gagner des marchés au vu et au su de tous. C’est tellement pathétique.
Bref, entamez enfin votre propre décolonisation pour espérer stopper votre déclin. Nous n’avons pas votre temps et en toute lucidité je vois mal comment la société civile africaine peut y remédier. Or c’est ça le véritable enjeu.
Quant à votre obsession face à l’immigration africaine, essayez de faire preuve d’un minimum de cohérence. Vous ne pouvez pas nous imposer à travers les APEs la libre circulation de vos produits agricoles subventionnés, des contrats de pêche qui vident nos mers, des produits manufacturés qui plombent nos industries balbutiantes et ensuite nous exiger de policer les départs de ceux-là même que vous avez privé de travail. C’est là le comble du cynisme et de la méchanceté auxquels vous nous avez habitués. Honte à vous !
Messieurs les présidents africains, vous voyez bien qu’on ne peut jamais faire ami-ami avec l’ennemi. Seul le peuple peut vous protéger. Encore faudrait-il lui parler et l’écouter respectueusement. Au-delà, vous devez privilégier des rencontres de même niveau à savoir entre l’Afrique et l’Europe. Comme disent mes amis ivoiriens : la France-là même, c’est qui ?
Au fond Il s’agit de faire preuve d’intelligence car le futur nous attend impatiemment. Débarrassons-nous vite de ces scories du passé.
FACEBOOK, INSTAGRAM ET WHATSAPP TOUCHÉS PAR UNE PANNE MAJEURE
D’après les premières constatations, le problème semble toucher une infrastructure majeure qui permet « d’orienter » le trafic Internet
Le Monde avec AFP et Reuters |
Publication 04/10/2021
Des milliers d’utilisateurs de Facebook, d’Instagram – son application de partage de photos – et de WhatsApp – son application de messagerie – n’ont plus accès à leurs services, rapporte le site spécialisé downdetector.com, lundi 4 octobre, ainsi que de très nombreux messages d’utilisateurs de ces services sur les réseaux sociaux.
Downdetector dit avoir reçu plus de 50 000 rapports d’incidents de la part d’utilisateurs incapables de se connecter aux différentes applications, ainsi qu’à Facebook Messenger, notamment depuis Washington et Paris.
A Wall Street, le cours de Facebook, déjà en baisse en début de séance, a vu ses pertes s’accélérer et avait chuté de près de 6 % ce soir.
La durée avant un retour à la normale inconnue
Facebook n’a pas immédiatement pu expliquer l’origine de la panne, ni donner une estimation de temps avant un retour à la normale. « Nous nous efforçons de rétablir la situation aussi rapidement que possible et nous vous prions de nous excuser pour tout désagrément », a déclaré l’entreprise sur Twitter.
D’après les premières constatations, le problème semble toucher une infrastructure majeure qui permet « d’orienter » le trafic Internet. Les Domain Name Servers (DNS) utilisés par ces trois applications, qui traduisent une adresse URL (« facebook.com ») en adresse IP compréhensible par une machine (« 216.239.32.107 ») ne répondent plus, ce lundi soir. Une panne qui pourrait trouver son origine dans une panne des serveurs BGP de l’entreprise – des machines dont le rôle, crucial, est d’orienter le trafic sur Internet.