Les Louise se comptent chaque année par milliers au Sénégal : dans la rue, au bureau, dans les champs, sur les routes, dans l’enfer des familles où ce sont les instincts des mâles qui rythment la sexualité des femmes
Le sit-in organisé le samedi 3 juillet sur la place de la Nation, par le Collectif des féministes du Sénégal, a porté un projecteur de plus sur la scène obscure sur laquelle semble, depuis toujours, se jouer la tragédie des violences faites aux femmes au Sénégal, notamment celle du viol.
Certes, il eût fallu un peu plus qu’un sit-in pour éveiller les consciences, volontairement ou inconsciemment, endormies sur le sujet. Une mobilisation de toutes les rues du pays eût été d’un autre effet. Mais ce n’était point gagné d’avance, dans une société qui affiche plus de spontanéité à protéger ses violeurs qu’à les dénoncer.
Alors, la manifestation de samedi était importante à deux titres : elle brise l’omerta de l’hypocrisie qui entoure la question en contraignant victimes et bourreaux à entendre l’obscénité de leur lâcheté et la gravité de leur silence ; elle contraint une société entière à sortir du déni dans lequel elle s’est enfermée et à se contempler dans le miroir, ouvrant aux victimes, la perspective d’un autre choix que celui de l’acceptation et la possibilité de dire ‘’non !’’.
‘’Stop à l’impunité !’’, scandaient la poignée de femmes dans le silence amorphe d’une place qui a su porter d’autres causes avec la ferveur que l’on sait. Car les viols au quotidien sont bien présents dans la société et l’impunité qui les entoure est tout aussi sidérante. Le vote de la loi de décembre 2019 qui criminalise le viol, n’a rien changé à cette pandémie morale qui affecte toutes les couches sociales, qui est souvent suivie de meurtre et qui se joue très souvent à ‘’huis clos’’ dans le silence des arrangements familiaux, derrière les volets de villas cossues ou de chaumières misérables où seul parle le vice, dans le mépris le plus absolu de la femme, déshumanisée, dégradée, insultée et souillée.
Ce qui semble avoir été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le viol d’une mineure par un jeune lycéen de 19 ans dans un lycée français de Saly. Viol audible et visible parce que perpétré dans un lycée chic par le fils chic d’une famille chic. Ce qui a soulevé l’indignation, c’est l’offense à la fille chic d’une famille chic. On n’offense pas les enfants ‘’bien’’ des familles ‘’bien’’ et ces ‘’petits meurtres entre riches’’ ne sont pas du goût d’un microcosme, généralement à l’abri des saletés d’‘’en bas’’ et qui se croit inatteignable par elles. Et la voilà qui se réveille soudain sous la lumière brutale de la réalité : le mal est partout et il prolifère partout où il n’est pas combattu, et c’est le devoir de tous de le combattre sans concession, sans peur, sans circonlocution.
Et voilà donc ce petit monde dans la rue. Le viol de la petite Louise, de surcroit nargué par son violeur, a réveillé les consciences en même temps que les indignations, mais sans réussir à emballer dans sa majorité, une société réputée patriarcale et qui concède donc aux hommes tous les outrages.
Car les Louise se comptent chaque année par milliers au Sénégal : dans la rue, au bureau, dans les champs, sur les routes, dans l’enfer des familles où ce sont les instincts des mâles qui rythment la sexualité des femmes, dans le style le plus abusif et le plus abject, l’omerta est la règle et la dénonciation une trahison.
L’hyper hypocrisie d’une société qui mutilait sexuellement jusqu’à naguère, dans l’impunité la plus convenue, ses femmes pour les priver de toute jouissance, mais dont les hommes avaient le droit de se ruer sur elles pour en tirer un plaisir expéditif et animal ; les tartufferies d’un peuple prompt à toutes les génuflexions religieuses, à tous les actes ‘’sacrés’’ et qui pratique la sexualité la plus débridée, qui a recours à la force et à la violence pour des coïts expédiés au détriment de femmes vulnérables dont il ne demande pas le consentement. Voilà les plaies les plus secrètes du Sénégal.
En 2020, 414 procédures de viol ont été enclenchées dans 12 des 14 tribunaux de grande instance du pays. Si on les compare avec les années précédentes, le viol, malgré la criminalisation, est en hausse. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Les féministes qui, aujourd’hui, prennent d’assaut la place de la Nation, ne nous dirons pas qu’elles découvrent le viol avec l’aventure de Louise… Trop d’années de silence ou d’indifférences (parce que la personne violée n’était pas des nôtres) ont renforcé la ‘’culture du viol’’ et alimenté l’indolence, voire la complicité judiciaire en la matière.
Aucune région sénégalaise n’échappe à cette pandémie du viol, à ce prurit de la bestialité qui semble ne se donner aucun répit. De Dakar à Ziguinchor, en passant par Diourbel, Touba, Thiès ou Matam, le mal est bien là d’une société dont les hommes ont du mal à tenir leur braguette et qui violent à tir larigot dans la complicité d’une réponse judiciaire qui rechigne à appliquer une loi acquise de haute lutte.
L’engagement que nous appelons est autant celui des pouvoirs publics que de la société civile. Campagne de prévention, de dénonciation et autres actes pour libérer la parole et dénoncer le mal, accompagnement juridique et protection : voilà le combat ! Engagement des acteurs judiciaires pour faire prévaloir une vraie justice, sans parti-pris, délestée de la loi du plus fort et des petits arrangements qui protègent les fils des puissants et voue à la honte et au désespoir les filles et les femmes des roturiers, de ceux-là qui ploient au quotidien sous le joug des caprices des nantis et de l’hyperpuissance de leurs appétences.
Samedi, les féministes ou celles qui s’en prévalent ont tiré la sonnette d’alarme, dans l’émotion d’un viol qui les blessait. Il faut qu’elles sortent de cet égoïsme pour dénoncer désormais chaque viol et porter plus haut, chaque jour, l’étendard du refus du viol et de la dénonciation d’une société qui s’est vautrée dans l’hypocrisie de ses faux principes en lâchant la bride de ses instincts.
par Mamadou Sakho
DAKAR GREEN RANDONNEE, UNE MARCHE CONVIVIALE ET SPORTIVE POUR LA SAUVEGARDE DE L’ENVIRONNEMENT
L'événement prévu pour le 7 août se veut une activité zéro déchet lors duquel le plastique en bouteille ou en emballage sera banni. N’est-il pas temps de libérer Dakar des véhicules en créant un système de conduite alternée soutenue par le covoiturage ?
Les effets des changements climatiques et la dégradation de l’environnement qui étaient relayés au second plan dans les centres d’intérêt des populations sont désormais au cœur de leurs préoccupations, tant nos villes souffrent.
De Ziguinchor à Saint-Louis, de Tambacounda à Kolda sans parler de l’intérieur du pays, l’état de la nature devient de plus en plus préoccupant. Entre désertification et sécheresse, déforestation et pollution marine, bradage du littoral et pollution plastique, la mauvaise qualité de l’air semble être le coup fatal donné à notre bien-être et au futur du Sénégal.
Face à cette situation alarmante, un collectif d’associations et de personnalités s’est formé afin de parler d’une voix et de sensibiliser pour la préservation de nos écosystèmes.
Le collectif composé entre autres de l’association Zéro Déchet Sénégal, Riad Kawar de la Météo Dakaroise de Riad, Dakaroxy, Janna, JVE, Sénégal Ecologie Attitude et Janna, a décidé de se réunir lors de la Dakar Green Randonnée le Samedi 7 août 2021 à 9h au départ de la place du souvenir.
Cet événement sportif et convivial sera l’occasion de mobiliser et d’impliquer le maximum de personnes autour de la cause environnementale mais aussi de créer une synergie qui sera le début de plusieurs éditions et activités tout au long de l’année à venir.
La Dakar Green randonnée se veut une activité zéro déchet lors de laquelle le plastique en bouteille ou en emballage sera banni. Des arbres seront offerts à la fin avec pour objectif de les faire parrainer par les participants qui, à travers un challenge, enverront des photos tout au long de l’année pour montrer l’évolution de ces arbres mis en terre chez eux.
Nous parlerons pour nos villes et village pour nos quartiers et ruelles afin que nul n’en n’ignore qu’il en va de notre responsabilité à tous de préserver l’environnement. Cette randonnée sera l’occasion de réfléchir sur la nécessité d’avoir des rues piétonnes qui permettront de recréer de nouvelles activités sociales et économiques. N’est-il pas temps de libérer Dakar des véhicules en créant un système de conduite alternée qui pourra être soutenue par le covoiturage ?
Nous comptons sur votre présence massive car protéger la nature c’est préserver notre futur et celui des générations à venir.
Mamadou Sakho est militant de l’environnement – Janna
Après plusieurs générations de diplômés en tous genres, nous payons le prix de notre négligence : nos administrations sont des clones dévalués de la bureaucratie française. Elles ne sont pas aptes à développer nos pays
« Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.
Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.
Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. »
Aimé Césaire
Il est temps de le constater pour en tirer toutes les conséquences : tous ces signes cliniques de la décadence du modèle occidental, imposé à l’Humanité depuis plusieurs siècles, sont visibles à l’œil nu. En plus d’autres pathologies aggravantes, de plus en plus nombreuses, multiformes et corrosives. Continuer à suivre aveuglément ce modèle, conduira inéluctablement notre espèce à sa destruction. Il faut, urgemment, le remettre en cause de fond en comble et trouver une nouvelle inspiration pour sauver l’essentiel de l’Homme. En effet, la course vers la « puissance » économique et militaire voire la « superpuissance » (?!) par le contrôle des ressources naturelles et humaines mondiales est le seul moteur de la conception du progrès de l’Occident. Ce « progrès » il le conçoit, exclusivement comme un culte à sa propre gloire, le triomphe de ses idéaux philosophiques et moraux. Hélas, ceux-ci se révèlent de plus en plus mercantiles et…lubriques, voire pornographiques ! « Mission civilisatrice », disaient-ils ! Au mépris du droit des peuples différents à vivre en harmonie avec la conception qu’ils se font du monde, leurs valeurs morales et spirituelles. L’Occident a décidé, unilatéralement, que son modèle de vie était le meilleur. Pour tous et partout. Canons et baïonnettes, chars et mitraillettes ont réduit au silence des peuplades entières et aujourd’hui, au bout de la traite des esclaves et de la colonisation, les indépendances tronquées ont instauré, partout, des mécanismes de la terreur et de la soumission que, de loin en loin, des voix alternatives tentent de démonter. En vain. Au fil du temps, des révolutions ont tenté, ici et là, d’inverser le cours de l’Histoire, de reprendre l’initiative. Des réussites existent, en Asie notamment. Mais pour ce qui est de l’Afrique d’où je parle et dont je me préoccupe plus particulièrement, force est de constater pour s’en désoler que cela va mal, très mal. Mais surtout que cela dure et empire !
Pourquoi en sommes-nous encore là après plus de 60 ans « d’indépendances » ? Mais alors comment nous en sortir, définitivement, pour donner à nos enfants un avenir de dignité et de prospérité ?
Telles sont les questions essentielles qu’il nous faut résoudre. Impérativement. Agir dans l’unité et la cohésion pour faire émerger une ambition collective suffisamment puissante pour déjouer les traquenards et les pièges que ne manqueront jamais de susciter nos ennemis est notre principal défi. Car, il va bien falloir s’accorder sur l’existence des ennemis de l’Afrique, les identifier clairement, les démasquer et les combattre. En vérité, la situation catastrophique du continent africain ne relève ni de la fatalité ni d’une malédiction. Elle relève d’un ordre mondial pensé et conduit comme tel avec une maitrise implacable. Le pire étant que des « élites africaines » égarées sont complices pour ne pas dire agents exécutifs de la tragédie de notre continent. Ils sont souvent en mode camouflage. Mais ils ne sauraient échapper à notre vigilance. « Allons seulement... », pour parler africain !
Pour tout dire, sortons de notre angélisme béat et nommons les choses !
Au demeurant, qui était à Berlin en 1885 pour décider du partage de l’Afrique et de la création de plus d’une cinquantaine de micro-Etats minés par des conflits socio-ethniques latents ? Aucun africain ! Changer le cours de l’Histoire commence par là : la prise de conscience des entraves sciemment mises en place pour nous faire tourner en rond avec la bonne vieille recette : diviser pour régner !
L’un des mécanismes les plus puissants de la servilité consentie, c’est l’école. L’école française pour ce qui concerne notamment notre pays le Sénégal et, plus généralement tous les pays francophones d’Afrique. Au vu de l’état d’avachissement de certaines élites dirigeantes africaines francisées, il est temps de poser un vrai diagnostic sur l’apathie et le « larbinisme » dont elles font montre vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. Nos dirigeants contemporains, à tous les niveaux, ressemblent de plus en plus à des greffes irréelles et, bien des fois comiques, sur la misère de nos peuples. Fascinés voire subjugués par les dorures du pouvoir et les avantages matériels de richesses mal acquises, « ils piaffent et plastronnent dans les salons de la condescendance… » Merci David Diop ! Acculturés, complexés, les rudiments scolaires qui encombrent leurs cerveaux les empêchent de rêver, de voir grand. Ils se révèlent incapables de générer une vision collective, décomplexée et conquérante. Les jeunesses africaines les qualifient désormais de « préfets de la France »… Et ils font mine de ne pas les entendre …
Mais revenons à la radiographie de la misère mentale et intellectuelle des élites africaines contemporaines. Elles se jaugent au miroir de l’occident et définissent leur « réussite » en fonction des normes établies par l’échelle des valeurs occidentales. Or, selon la belle formule de Cheikh Hamidou Kane, nous attendions qu’ils fréquentent l’école des blancs afin d’y apprendre « l’art de vaincre sans avoir raison… » Ainsi nous aurions dû avoir à cœur, à l’aube des indépendances, à décoloniser notre système éducatif sachant bien que le pouvoir colonial n’avait comme projet que de nous inoculer les virus de la soumission et de l’indolence. Après plusieurs générations de diplômés en tous genres, nous payons le prix de notre négligence : nos administrations sont des clones dévalués de la bureaucratie française. Elles ne sont pas aptes à développer nos pays. Tout au plus à administrer la misère de nos peuples. Il va falloir exploser tout le système pour renouer avec nos mémoires enfouies, là où gisent nos ambitions fondamentales. Il nous faut repeindre le monde aux couleurs de nos véritables identités. Tant il reste vrai, comme le disait Frantz FANON, que « pour le colonisé, la vie ne peut surgir que du cadavre en décomposition du colon »...
Récuser la déviation pornographique de la « civilisation » occidentale. Les guillemets s’imposent tant ce qui se proclame de monde « civilisé » renvoie à tous les signes de la décadence et de la barbarie. Du siècle dit des Lumières à nos jours, la profondeur et le rayonnement de la pensée qui ont caractérisé les intellectuels et les penseurs de la vieille Europe, ont cédé le pas à la superficialité. Les médias dictent les contenus et fabriquent des gloires saisonnières qui prostituent la pensée et les idées. Des philosophes mondains hantent les plateaux de télévision pour débiter des paroles vides de sens. De toutes les façons, ce sont des penseurs à usage unique dont les noms ne traversent pas le temps. La « civilisation » dite moderne vire à un culte du plaisir des sens, au triomphe du loisir pour le loisir. Cette dérive, soutenue par des avancées technologiques certaines, a pour conséquence la fabrication effrénée d’objets, la production de biens non essentiels, la fourniture de services sans utilité. Il s’est ainsi développé une industrie de la distraction et de l’amusement qui produit, à foison, toutes sortes de joujoux par définition temporaires et évanescents. Toutes choses, à l’expérience inutiles, onéreuses et désormais dangereuses. Cette industrie de la mode, saisonnière par définition, conditionne nos volontés et se saisit de nos avoirs. Sans limites. Dans un esprit de compétition et de concurrence qui est la marque de fabrique du système capitaliste, le bonheur de l’humain n’est plus le sujet. Bien au contraire. Il faut assiéger les esprits, les distraire, les empêcher de réfléchir, de penser. Robotiser les humains : il suffit de voir l’envahissement du numérique dans nos vies, la solitude qui en découle. Constater les dégâts collatéraux sur la santé psychologique et les troubles du comportement qui s'en suivent. Prendre la mesure de la manipulation des esprits que ces nouveaux outils permettent à des niveaux insoupçonnés.
Pour l’heure, intéressons-nous à la tendance de plus en plus appuyée des médias occidentaux, vecteurs de la domination culturelle d’une partie du monde sur toutes les autres, d’imposer la conception occidentale des « droits humains » et d’en faire le modèle universel de référence. Ces médias, super puissants et dévastateurs, causent plus de dommages que la plupart des guerres conventionnelles car ils distillent, dans les consciences, un poison qui agit lentement pour détruire les bases spirituelles, culturelles et morales des peuples dominés. Rien que pour y substituer une sous culture dont les référentiels sont essentiellement tournés vers la satisfaction des besoins animaux de l’être humain. La spiritualité est mise en berne. Et il semble que nous soyons parvenus à un niveau tel de contamination, que la rupture d’avec le modèle occidental est une nécessité impérative de survie. Car, par des manipulations successives des principes du droit international, des lobbies puissants font désormais, à visage découvert, la promotion de mœurs et de valeurs déviantes, contraires à la nature humaine. Sous le rouleau compresseur d’organisations non gouvernementales, téléguidées par des « Think Tank » aux objectifs dangereux, financées par des fondations douteuses, nos pays adoptent des législations en porte-à-faux avec nos valeurs spirituelles, culturelles et morales. Des lois et dispositions légales écrites en français, une langue étrangère à la majorité des sénégalais, sont en cours d’adoption. Ou peut-être le sont-elles déjà, à l’insu des citoyens, pour ne pas dire en catimini. Notamment pour tout ce qui concerne les « nouveaux droits » sic. Par ailleurs, des politiques agressives de limitation des naissances, sous le couvert de la préservation de la santé de la mère et de l’enfant entrent, en fait, dans le cadre de la « guerre démographique » que certains illuminés de l’occident ont entreprise pour contenir l’expansion de certaines populations, notamment noires…et/ou musulmanes ! Ils devraient plutôt s’en prendre à Malthus… (Non, mais quel ignare ce Malthus !)
Le sujet est vaste et nous interpelle dangereusement. Les intellectuels africains ont la responsabilité de dénoncer l’adoption de lois contraires à nos valeurs, sous la pression dite « internationale » qui n’est en fait que le fruit de l’activisme de lobbies qui savent faire fonctionner le « système » ! Laisser certaines questions sociétales entre les mains d’activistes en tous genres, de politiciens en rupture de ban, ou de prêcheurs en eaux troubles serait, pour le moins, périlleux. La résistance des temps actuels devra se faire au plan intellectuel. En vérité, nous devons combattre les paradigmes fondateurs de l’ordre mondial actuel, porteur de tant de désordres !
Le Covid-19 ce grain de sable inespéré ! Paradoxalement, et contre toutes les attentes morbides des médias aux aguets, la pandémie du Covid-19 a révélé au grand jour les énormes potentiels dont l'Afrique dispose. Et d'abord la jeunesse insolente de ses populations ! Il s'y ajoute une capacité surprenante d’initiatives et d'innovations à tous les niveaux, juste avec les moyens du bord. On note également une réactivité populaire qui dépasse, largement, la capacité d'inspiration des dirigeants africains « old fashion » qui ne savent qu'exécuter les programmes de « développement » conçus et définis ailleurs… Et encore ! La jeunesse africaine quant à elle trépigne, invente, inonde les réseaux sociaux de perspectives et dessine les contours de lendemains meilleurs. Au lieu de stimuler ces élans et de les organiser en courants socio-économiques structurants, les gouvernants africains auront souvent tendance à brider ces énergies pour rester dans le convenu, le déjà vu. Conséquence, les plus créatifs du continent finiront par se déporter à l’international pour faire tourner la machine de la mondialisation. Cette machination qui a mis l’Afrique en jachère depuis si longtemps. Avec la force de diffusion des réseaux sociaux, nous avons pu voir que, du Nord au sud et d'est en Ouest, l’Afrique a cherché et trouvé des solutions à portée de main. A l’instar du Maroc ou du Nigeria qui ont stimulé la créativité de leurs chercheurs et produit des solutions endogènes pour répondre à la pandémie. Mais, et comme d'habitude, sur fond d'un mépris culturel et d’un paternalisme de plus en plus taillé en pièces par la dure réalité, les pays « puissants » et notamment notre « amie la France » vont chercher des explications alambiquées au fait que nous ne soyons pas encore morts par centaines de milliers… Cela ira du climat non favorable au Covid19 (Dieu merci !) à la phrase malicieuse et malveillante : « patience… ça arrive.. » Sinon un silence gêné, qui en dit long sur la déception de votre interlocuteur, viendra compléter le tableau. Aujourd’hui tout lemonde scrute l’horizon de la troisième vague qui décimera (enfin ?) les africains. « Nous pas bouger ! », dirait Salif Keïta
Mais qui nous veut tout ce mal ? Et pourquoi ?
En attendant, nous avons suivi en direct à la télévision, depuis deux ans, les tâtonnements de la « science occidentale » les vanités de ses technologies de pointe, l’inutilité de certains équipements de « dernière génération ( !) ». Au même moment, nos médecins ont fait des miracles avec des bouts de chandelles. Nos personnels soignants, la rage au cœur et la Foi en bandoulière ont soigné et guéri la majorité des malades. Et c’est tout ce que l’on demande à la médecine : soigner et guérir des malades. La surenchère technologique fait l’affaire des investisseurs. Au point où tous les médicaments que l’on nous prescrit sont devenus l’enjeu de guerres économiques et non thérapeutiques… Big pharma et le complexe militaro-industriel, même combat ? Sourires…
Bref, il est temps de se décider à changer de monde ! À défaut de changer le monde. Le système capitaliste est à bout de souffle. Le bonheur de l’homme n’est plus au cœur de son sujet. Seule la survie de son système, et la pérennité de l’ordre mondial qui le garantit, le préoccupe. A tout prix ! Refusons le suicide collectif de notre espèce programmé par des esprits déconnectés de la réalité spirituelle d'un Dieu unique, tout-puissant et omnipotent… Et c’est là l'erreur fatale de l'occident « laïcard » qui s'enfonce dans les mirages du déni. Une vision d'un monde sans Dieu est le signe par excellence de la vraie ignorance ! Or la laïcité à la française repose essentiellement sur la négation des droits de Dieu sur Sa création et Ses créatures. Par toutes sortes de tour de passe-passe, l'on veut entretenir le mythe d'une liberté humaine sans limites spirituelles et religieuses. Liberté devient alors libertinage. Libertinage devient liberticide ! Les nouveaux cultes voués au corps et aux plaisirs conduisent à toutes sortes d’excès. Il suffit de regarder autour de soi. Les médias planétaires nous transportent jusque dans nos chambres tous les lieux de débauche institutionnalisée. Triste spectacle qu'une industrie de la communication se chargera d'enjoliver pour séduire et distraire. Mais un autre monde existe. Il est juste moins exhibitionniste, plus tourné vers la vraie réalité. Un monde que ne séduit pas le clinquant du monde capitaliste et ses faux semblants. Il va falloir faire entendre ces voix alternatives à l'ordre mondial décadent qui nous gouverne. Un monde qui est en fait bâti sur le mensonge et la roublardise.
LE VILLAGE D'ITATO, UN IMPORTANT MARCHÉ AUX ESCLAVES
Y étaient regroupés les esclaves venus de la sous-région pour ensuite être emmenés sur l’île de Gorée avant d’être vendus et de traverser l’Atlantique. Une histoire orale et collective qui a attiré l’attention d’archéologues américains et sénégalais
Au sud du Sénégal, non loin de la frontière avec la Guinée, le petit village d’Itato est réputé pour avoir abrité un important marché aux esclaves à l’époque de la traite négrière. Y étaient regroupés les esclaves venus de la sous-région pour ensuite être emmenés sur l’île de Gorée avant d’être vendus et de traverser l’Atlantique. Une histoire orale et collective qui a attiré l’attention d’archéologues américains et sénégalais qui ont fait des fouilles dans la région.
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – Impitoyable sceau du geôlier, nom nouveau, il me donna. Il prophétisa : distance. Cage sous ton regard, isolation de ton âme ! Geôlier ? Covid-19 est ton nom
Experte dans le développement de stratégies de marketing et communications, Djenaba Bathily est Managing Director de DB Consulting, une agence panafricaine Conseil en relations publiques et communications. Elle a exercé son leadership à partir du Sénégal, de l’Afrique du Sud et du Kenya où des entreprises opérant aux plans régional et international ont pu capitaliser sur son expertise continentale.
Par Moustapha DIAKHATE
UN NOUVEL ORDRE FISCAL PLANETAIRE, LES GAFAM A LA TRAPPE
Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont régulièrement accusés de contourner l’impôt via des stratégies complexes d’optimisation fiscale.
A toute chose malheur est bon ; les pays les plus riches de la planète, en proie à une relance économique qui ne voit pas le jour, ont enfin réussi à tordre la main aux Gafam, ces géants du numérique dont les activités ne connaissent ni continent ni pays, pour leur appliquer une taxation minimale de 15% sur leurs bénéfices colossaux portées par une explosion de leurs chiffres d’affaires grâce au commerce électronique expansif et outrageusement profitable.
Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont régulièrement accusés de contourner l’impôt via des stratégies complexes d’optimisation fiscale. Leurs activités ne connaissent pas de limite géographique, donc pas de domiciliation fiscale précise. Ainsi avec les brèches que représentent les paradis fiscaux ou les différentes législations fiscales dans les pays où ils opèrent, les géants du digital, nouveaux monopoles de l’économie mondiale dans les domaines des services immatériels, sont passés maîtres de l’invasion et la dissimulation fiscale pour optimiser leurs bénéfices et leurs profits.
L’administration Biden, qui réclamait initialement une taxation minimum d’au moins 21%, et les pays de l’Ocde ont exercé une pression extraordinaire aux nouveaux maîtres du monde parce que leurs économies, comme celles de l’Afrique et d’Asie, cherchent de nouvelles recettes fiscales après une pandémie qui a mis à rude épreuve les ressources publiques en obligeant les gouvernements à mettre en place de vastes plans de soutien. C’est un pactole de 25 milliards de dollars que va rapporter cette nouvelle taxe aux pays de l’Ocde sur dix ans. Une bouffée d’oxygène pour ces pays où la croissance économique reste atone. Il y a quelques années, chacune des entreprises du Gafam disposait de son propre marché : la publicité sur les recherches pour Google, sur les réseaux sociaux pour Facebook, l’ecommerce pour Amazon et les produits électroniques pour Apple. Aujourd’hui, ce temps semble révolu puisque les géants du numérique débordent à présent de leurs secteurs initiaux et de leur pays d’origine où ils étaient pourtant en quasi-monopole.
A coups d’inventivité et de niveau de capitalisation boursière jamais égalés dans l’histoire du capitalisme financier, ils investissent et transforment tous les segments d’activités tels que les services de paiement avec les Fintechs ; ils offrent de comptes courants et cartes de crédit, et même de la crypto-monnaie d’ailleurs ne sont-ils pas en concurrence avec les banques centrales pourtant souveraines. Ce n’est pas tout, le streaming, les objets connectés, la santé, le cloud ; la prochaine révolution digitale en gestation est déjà celle des Gafam qui impose de nouvelles règles même aux Etats les plus puissants de la planète ; ceux du G7 notamment. Mark Zuckerberg de Facebook est reçu sur le parvis de l’Elysée à Paris et Jeff Bezos, le fondateur d’Amazone, est célébré à Wall Street comme l’homme le plus riche de la planète.
La valeur boursière d’Amazone, qui fluctue aux environs de 3 400 milliards de Usd, est presque quatre fois le Produit intérieur brut de tous les pays d’Afrique au Sud du Sahara. Microsoft, avec son système d’exploitation, est un monopole têtu sur les Pc et autres serveurs de plus de 50 ans. Le chiffre d’affaires global des Gafam, c’est quinze fois le Pib des deux géants économiques de continent : le Nigeria et l’Afrique du Sud.
Facebook, qui est propriétaire de WhatsApp, réclame 400 millions de comptes actifs en Afrique et fait consommer autant de bande passante à nos opérateurs. Amazone est l’hébergeur de 30% des données en Afrique et constitue le premier employeur du secteur des centres d’appel, même ici à Dakar. Amazone, via ses filiales de prise de participation, investit dans les startups, dominant ainsi le secteur du commerce électronique sur le continent.
Apple et Samsung sont les leaders incontestés des marques de terminaux ou smartphones ; c’est 230 millions d’Africains qui utilisent les services de ces deux marques, avec Apple en première position pour les applications téléchargeables. Les autorités et législateurs africains ont une opportunité historique d’anticiper sur le potentiel fiscal des Gafam, car l’époque où ils évoluent dans un environnement échappant à toute réglementation sera bientôt révolue en Occident. De fait, les pays émergents d’Afrique sont devenus pour ces entreprises des marchés cibles, car moins matures et moins régulés.
L’Afrique compte déjà 600 millions de consommateurs actifs et devrait atteindre dans dix ans un milliard d’usagers internet actifs. La connectivité augmente partout en Afrique et la pénétration de l’internet mobile bat des records. Les géants du net et du digital le savent : en 2050, un quart de la population mondiale vivra en Afrique.
Bâtir dès à présent des bases solides avec les décideurs de ce marché gigantesque, c’est miser sur le futur. Il est donc logique que les Gafam y avancent leurs pions. Les réglementations mises en place sont plus souples, la main-d’œuvre est moins chère et la concurrence est moins rude que dans le reste du monde.
Les futurs vaccins Covid-19 manufacturés en Afrique, les nouvelles propositions de Dts du Fmi, et bien sûr cette nouvelle législation fiscale imposée aux plus grandes entreprises du monde préfigurent d’une redistribution des cartes au niveau mondial en faveur des Etats. Et si notre continent pouvait tirer son épingle du jeu !
Moustapha DIAKHATE
Ex Cons. Spécial Premier Ministre SG Restic Expert et Consultant
LES FORTES RECOMMANDATIONS DU CA DE LA COSYDEP
A travers une résolution sur plusieurs points, la Cosydep demande à ce que la priorité soit accordée aux candidats titulaires d’un diplôme professionnel dans le recrutement de 5000 enseignants.
A travers une résolution sur plusieurs points, la Cosydep demande à ce que la priorité soit accordée aux candidats titulaires d’un diplôme professionnel dans le recrutement de 5000 enseignants. Elle considère aussi que la question de la gestion de l’école devrait être directement prise en charge par le président de la République en personne.
Dans le cadre du recrutement en cours de 5000 enseignants par le ministère de l’Education nationale, la priorité doit être accordée aux candidats titulaires d’un diplôme professionnel. C’est la proposition de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) qui a sorti, hier, une résolution sur plusieurs points à la suite de la réunion du Conseil d’administration ordinaire du 30 juin 2021. A cet effet, la structure réitère son appel à la transparence et à l’observance de critères objectifs écartant toute démarche «complaisante et partisane». En outre, Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Cosydep, demande au président de la République, Macky Sall, de prendre lui-même à bras-le-corps la question du dialogue social dans le secteur éducatif. Il considère que c’est une question majeure qu’il faut vider en soldant le passif existant entre les syndicats et le gouvernement.
Prise en charge du dialogue social par le chef de l’Etat en personne
Pour y arriver, il estime qu’il faut reprendre le monitoring des accords gouvernement syndicats, qui est «paralysé depuis plus d’un an». «Puisque ce sont des questions qui reviennent chaque année, une difficulté qui semble être très complexe, qui traverse plusieurs ministères où on note aussi qu’il n’y a plus de Premier ministre, nous pensons que c’est une question qui devrait être directement prise en charge par le président de la République en personne», explique-t-il au bout du fil.
Par ailleurs, à travers sa résolution produite à l’issue de la dernière réunion de son Conseil d’administration, la Cosydep condamne «vigoureusement» les violences constatées dans les établissements scolaires, ces derniers temps, qui «brutalisent et humilient les enseignants». Elle pense que l’Etat doit prendre des mesures vigoureuses contre toute forme de violence dans l’espace scolaire et universitaire. «Cette violence est l’expression d’une crise sociétale profonde. Une crise de l’autorité clairement établie. L’autorité religieuse, politique, coutumière, associative est défiée. Le parent, face à ses enfants, n’y échappe pas non plus. Par ailleurs, l’école est concurrencée par d’autres instances non contrôlées. Il s’agit de la rue, des médias, des réseaux sociaux qui sont des écoles ouvertes», pointent du doigt Cheikh Mbow et ses camarades.
Relativement à la psychose d’une troisième vague du Covid-19, la Cosydep rappelle que les leçons apprises de la pandémie exigent des mesures fortes pour assurer la sécurité des établissements. Mais aussi pour pérenniser le dispositif de lutte contre le virus dans les écoles, renforcer les capacités des enseignants et des élèves dans l’utilisation des ressources numériques, améliorer l’approvisionnement en eau et l’hygiène dans les écoles, entre autres.
Par TRIBUNE SUR LE STADE ASSANE DIOUF
NOUS CITOYENS DE DAKAR-PLATEAU ET DE DAKAR
Nous leaders de partis politiques de l’opposition sénégalaise Nous acteurs de la société civile Nous représentants du collectif René Sanchez Nous initiateurs de la plateforme Dakar-Plateau Biniu Beug
TRIBUNE SUR LE STADE ASSANE DIOUF |
Publication 06/07/2021
Nous leaders de partis politiques de l’opposition sénégalaise Nous acteurs de la société civile Nous représentants du collectif René Sanchez Nous initiateurs de la plateforme Dakar-Plateau Biniu Beug
Nous responsables associatifs et culturels, exigeons le respect scrupuleux des engagements souscrits par le président de la République, lors du conseil des ministres décentralisé à Dakar en 2016, concernant la restitution et la restauration du stade Assane Diouf, à la jeunesse dakaroise. En effet, nous avons appris par voie de presse l’adoption de l’acte de vente conclu entre l’état du Sénégal et la société ACCI SARL, (acte de vente : loi 9464 du 22/08/1994 /décret : 95737 du 31/07/95 et vendu le 4/12/2020 par l’Etat du Sénégal à la SACI SARL), et ce pour la modique somme de 85 520 000 millions de francs. Quid alors du maire fantôme de Dakar-plateau ? Ce maire ; sans aucune vision sportive, et qui vocifère urbi et orbi un excédent budgétaire de 13 milliards CFA, annonçant par ailleurs avoir débloqué 7 milliards pour la reconstruction du marché Sandaga.
Alors même que la triste réalité locale nous renvoie des faits assez têtus !
En effet le maire Alioune Ndoye après plus de dix ans à la tête de la Commune de Dakar Plateau ; et alors même qu’il avait fait en 2009 de la question du Stade Assane Diouf son cheval de bataille politique, a choisi dès son élection de trahir (en habitué du reniement) toute la composante des populations de Dakar Plateau, parmi lesquelles, d’importantes franges de ceux qui l’ont élu, en faisant le profil bas afin de préserver sa juteuse situation de prébende dans le pouvoir. Mais que le maire Alioune Ndoye, se le tienne pour dit : les populations de Dakar Plateau ne sont pas dupes !
Nous fustigeons la nébuleuse et les mics -macs autour du stade visant à spolier un patrimoine commun et l’acharnement contre les populations, surtout la jeunesse de leur droit absolu à une pratique sportive. Par ailleurs est-il besoin de rappeler la figure emblématique d’Assane Diouf (né le 02 juin 1912 à Conakry et décédé le 24 septembre 1963 à Dakar. Non, le champion ne doit pas mourir une deuxième fois) ? Il fût un immense boxeur plusieurs fois champion de France des poids moyens et des poids milourds.
Assane Diouf, est également un ancien soldat qui a participé à la bataille de France en 1939, il a été fait prisonnier et libéré en décembre 1940. Nous appelons la jeunesse du Dakar-Plateau, les sportifs et anciennes gloires, les associations Sandial, Diamono, Sfax, Niayes Tiocker, l’Asc Khandalou de la Medina, ainsi que la société civile et tous les citoyens de Dakar ; soucieux de la défense de leur mémoire, leur patrimoine et ce cœur battant de la nation qu’est la jeunesse!
À se dresser debout comme un seul homme pour arrêter cette forfaiture.
Ensemble nous disons: Non à la spoliation patrimoniale Non au viol mémoriel Non au bradage du Stade Assane Diouf Non au mensonge d’état sur le Stade Assane Diouf Non au piétinement de la jeunesse
Ont signé la présente tribune :
-Collectif René Sanchez, Pape Cheikh Niang, Dakar-Plateau Biniu Geug, Abdou Aziz Diop, Parti démocratique sénégalais (Pds), Hawa Abdoul Ba, Abdou Khadre Gaye(Ong Emad), Book Guis-Guis, Moussa Diakhate, Taxawu-Dakar Plateau, Pape Diouf conseiller municipal, Pastef, Alpha Nabe, Urv/Guem Sa Bopp, Mohamed Diallo, Republique des Valeurs, Alioune Badara Tabane, Pass, Djibril Sylla, Pur, Abdou Aziz Ndiaye, Moussa Ndiaye juriste ACT, El Hadj Fall, Bess Du Niak, Mame Fagueye Diop conseillère municipale, Jengu Tabax, Dieynaba Diallo, Pvd, Assane Bissichi, Cheikh Ahmed Tidiane Sall conseiller municipal
«POURQUOI ON DEMANDE DES PIECES JUSTIFICATIVES AUX GENS AYANT DES NOMS D’ORIGINE ETRANGERE»
Selon Me Mass Kane, greffier au tribunal de grande Instance de Thiès, l’autorité en charge de la nationalité sénégalaise doit avoir la garantie qu’elle a délivré ce document judicaire à un Sénégalais d’origine.
Selon Me Mass Kane, greffier au tribunal de grande Instance de Thiès, l’autorité en charge de la nationalité sénégalaise doit avoir la garantie qu’elle a délivré ce document judicaire à un Sénégalais d’origine. Ce magistrat juge sur pièce.
Notre interlocuteur jure qu’il y a eu plusieurs trafics de certificats de nationalité sénégalaise et des gens ont été arrêtés à Dakar. Parce que beaucoup de gens veulent avoir la nationalité sénégalaise. A défaut du dossier, on demande au prétendant des pièces qui sont de nature à justifier qu’il est bien de nationalité sénégalaise. Cela concerne souvent les patronymes parce que la plupart sont d’origine d’étrangère. « Elles nous viennent du Mali, de la Guinée, de la Gambie ou ailleurs. Sur le principe, tous les demandeurs du certificat de nationalité ont les mêmes droits. Si vous vous nommez Coulibaly, on vous demande de produire la nationalité sénégalaise de votre père. Si vous l’avez, ça ne cause aucune difficulté, parce que vous êtes issu d’un parent sénégalais », a précisé Me Mass Kane.
Et le greffier de poursuivre : « Est sénégalais au premier degré celui qui est né d’un parent sénégalais. Si votre père est de nationalité sénégalaise et que vous êtes né au Sénégal, vous avez droit à la nationalité sénégalaise. Si vous êtes marié à une Sénégalaise, au bout d’une période de 5 ans, vous avez droit à la nationalité sénégalaise. Même chose si vous avez un époux sénégalais. Si votre ascendant direct a eu la nationalité par décret, tous les enfants mineurs ont droit à une nationalité sénégalaise. Si vous venez pour demander un certificat de nationalité, vous déposez une demande, un certificat de résidence et un extrait de naissance sénégalais et l’extrait de naissance de votre ascendant au premier degré, votre père ou votre mère. Si vous parvenez à le faire, on vous délivre le certificat de nationalité. Si vous ne parvenez pas à fournir ces pièces, on vous demande si votre père est de nationalité sénégalaise, parce que vous vous nommez Sissoko, Coulibaly ou Diakhaté. Si vous êtes en mesure de rapporter la nationalité de votre père, il n y a aucun souci, on vous délivre le certificat de nationalité » a expliqué Me Mass Kane, greffier au tribunal de grande instance de Thiès.
A l’en croire, il existe un autre moyen permettant à la personne d’obtenir le document demandé si elle ne parvient à ramener les pièces d’état civil de ses parents. Dans ce cas de figure, soutient-il, on peut lui délivrer la nationalité en possession d’état. Me Kane rassure qu’il n’y a pas des gens qui sont ciblés comme n’étant pas des Sénégalais et à qui on voudrait créer exprès des difficultés pour leur délivrer telle pièce ou telle autre pièce d’état civil. « Cela dit, très souvent, il y a un problème lié à l’état civil des gens.
La nationalité par possession d’état veut dire que la personne réside au Sénégal, a une carte d’identité sénégalaise, paie des impôts au Sénégal, participe à des élections sénégalaises. On présume qu’elle est de nationalité sénégalaise. L’amalgame se trouve un peu du côté de nos parents qui viennent du Mali, de la Guinée ou du Burkina Faso ou ailleurs. Quand votre nom a une consonance étrangère et que vous venez me demander un certificat de nationalité sénégalaise et que vous vous nommez Ouédraogo, par exemple, je suis en droit de vous demander de me rapporter la preuve que vous avez un ascendant sénégalais. C’est juste pour m’assurer de délivrer un certificat de nationalité à un Sénégalais d’origine.
Les gens faisaient un trafic, des agents du ministère de la Justice ont été même poursuivis pour cela. Le magistrat qui délivre la nationalité doit s’entourer de garantie pour être sûr d’avoir délivré la nationalité sénégalaise à un Sénégalais d’origine. C’est simplement cela », a précisé le greffier Me Mass Kane.