Logé dans le groupe H en compagnie du Sénégal, du Congo et de la Namibie, le Togo compte jouer pleinement ses chances pour les éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022. Face à l'équipe nationale du Sénégal pour le compte de la 1ère journée, le sélectionneur des Togolais, Pablo Duarte, veut jouer un vilain tour à Aliou Cissé et ses hommes.
L'entraîneur des Togolais se penche déjà sur les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. A deux mois de la rencontre face à l’équipe nationale du Sénégal, Pablo Duarte prévient les Lions. Pour le compte de la 1ère journée de la poule H, il entend mettre toutes les chances de son côté pour remporter la victoire. «On doit préparer notre équipe avec un objectif en tête. L’objectif, c’est d’aller battre le Sénégal lors du premier match et montrer que le Togo a un avenir, de bons joueurs et est capable de faire de grosses choses», a dit Paulo Duarte sur la chaîne Football 365.
Considérant l’équipe sénégalaise comme la favorite de la poule H, le sélectionneur des Éperviers ambitionne de barrer la route aux hommes de Aliou Cissé. «C’est clairement le candidat favori du groupe pour la Coupe du monde. C’est la meilleure équipe d’Afrique aujourd’hui. Comme avant la Côte d’ivoire, le Ghana et l’Egypte étaient plus les forts ; aujourd’hui, c’est le Sénégal qui est le plus fort», a-t-il ajouté.
Battu par Aliou Cissé en 2017 lors des éliminatoires de la Can, alors qu’il était sur le banc du Burkina Faso, Pablo Duarte n’a pas oublié cette défaite. Pour lui, la rencontre prévue au mois de septembre constitue une belle opportunité de prendre sa revanche. «Il y a quelques mois, je suis tombé sur cette équipe et on a raté la qualification pour deux points, quand la FIFA a décidé de faire rejouer un match après un an. Si ce n’était pas ce match, c’est le Burkina Faso qui allait se qualifier pour la Coupe du monde», a ajouté le sélectionneur.
Revenant sur la prestation de ses joueurs, il estime que lors de la fenêtre Fifa, ces derniers ont montré un comportement exemplaire sur le terrain. «C’est une équipe jeune et renouvelée. Ils ont montré que tout le monde pouvait jouer. Un bon premier match avec une belle victoire, un deuxième pas mal, mais il n’y avait pas d’efficacité. Ce qui a profité à la Gambie. Mais il s’agissait de matchs de préparation, le résultat n’était pas important. L’important était de voir le comportement des joueurs, voir la tactique, la stratégie et je crois que c’était bien dans l’ensemble», a-t-il conclu
IDRISSA GANA GUEYE ET ABDOU DIALLO DE RETOUR A L'ENTRAINEMENT
Certains joueurs sont toujours en compétition avec leurs équipes nationales à l’Euro ou à la Copa, tandis qued’autres comme Idrissa Gana Guèye et Abdou Diallo sont déjà à Paris pour entamer la préparation de la saison 2021/2022.
Le milieu de terrain Idrissa Gana Gueye et le défenseur Abdou Diallo ont rejoint officiellement le Centre Ooredoo où se regroupe le Paris Saint Germain (Psg) pour la reprise de la saison 2021-2022. Les deux joueurs sénégalais se sentent d’attaque pour l’ouverture de cet exercice.
Certains joueurs sont toujours en compétition avec leurs équipes nationales à l’Euro ou à la Copa, tandis qued’autres comme Idrissa Gana Guèye et Abdou Diallo sont déjà à Paris pour entamer la préparation de la saison 2021/2022. Une saison qui s’annonce palpitante, en raison du mercato très agité du club de la capitale. Comme à l'accoutumée, les deux Sénégalais ont droit à une batterie de tests physiques pour évaluer l'état de forme de chacun d’eux. Surtout que des recrues sont venues renforcer l’état de concurrence déjà forte chez les hommes de Mauricio Pochettino.
La saison écoulée avec le Paris Saint-Germain, les Sénégalais Gana Guèye et Abdou Diallo ont disputé respectivement 44 et 36 matchs toutes compétitions confondues. Le joueur formé à l’Institut Diambars a inscrit 2 buts et délivré 2 passes décisives. Tandis que 2 passes décisives sont à l’actif du jeune défenseur. Les deux du Psg Lions auront droit à des tests physiques pour évaluer l’état de leurs formes, à l’instar de tous les autres joueurs, avant les premières séances qui seront forcément axées sur la force et le physique.
ARRIVEE DE RAMOS, ABDOU DIALLO DANS L’IMPASSE
Inarrêtable depuis l'ouverture du marché des transferts, le Paris Saint-Germain s'apprête à accueillir le défenseur central Sergio Ramos. L'international espagnol a atterri dans la capitale française et passera sa visite médicale aujourd’hui. En effet, «L'Équipe» annonce un accord total entre le PSG et le défenseur central de 35 ans laissé libre par le Real Madrid. Le joueur devrait signer pour deux ans, peut-être avec une année supplémentaire en option. Du coup avec cette signature, le Abdou Diallo aura, cette saison, de sérieux problèmes pour s’imposer dans l’axe. Déjà en difficulté pour s’imposer dans le onze initial, le défenseur sénégalais pourrait régresser dans la hiérarchie des axes centraux de l’effectif du Parc des Princes. Sous contrat jusqu’en 2024, l’international sénégalais devra sans doute s’attendre à une rude concurrence.
Par Mamadou Diop ‘Decroix’ Et Cheikh Ibrahima Niang
LA CHINE ET NOUS (SUITE)
Donc la Chine a bien assuré ses arrières avant de prendre son envol pour un développement inclusif durable permettant l'émancipation de toute la nation afin de vérifier dans les faits la prédiction de Deng Xiaoping sur la supériorité du système socialiste
Mamadou Diop ‘Decroix’ Et Cheikh Ibrahima Niang |
Publication 06/07/2021
Donc la Chine a bien assuré ses arrières avant de prendre son envol pour un développement inclusif durable permettant l'émancipation de toute la nation afin de vérifier dans les faits la prédiction de Deng Xiaoping sur la supériorité du système socialiste. La réalité a plus que confirmé la justesse des théories de ces leaders au service de leur peuple et qui ont dirigé le Parti pour faire émerger la nation des abysses du sous-développement au deuxième rang mondial en termes de productivité et au premier rang mondial en termes de pouvoir d'achat. Le monde a vu un miracle sans précédent.
Voyons les résultats d'aujourd'hui de cette orientation stratégique impulsée par Deng Xiaoping à 74 ans, qui s'est révélé être l'un des plus grands visionnaires de la Chine moderne et, surtout, comment le peuple chinois y est parvenu : *En seulement quarante ans, 800 millions de personnes ont été tirées de l'extrême pauvreté ce qui a permis aux Nations Unis d'atteindre 70% de leurs objectifs de développement du millénaire d'année en année. Sur une population de 1 milliard 400 millions, il ne reste plus aujourd’hui aucun seul chinois vivant sous le seuil d’extrême pauvreté. C'est en éradiquant totalement la pauvreté dans un pays qui fait 87 fois la population du Sénégal que les dirigeants célèbrent aujourd’hui le 100ème anniversaire de leur Parti(1921-2021).
Pour arriver à tirer de l’extrême pauvreté les 13 millions qui restaient en 2019, ils ont envoyé 775 000 cadres du parti chez les paysans pour les assister, particulièrement ceux-là qui sont dans les régions montagneuses. En plus, un canal d'irrigation longue de 1432 km (un peu moins que le fleuve Sénégal) du sud au nord permet aux populations des zones désertiques d'ignorer le déficit en eau.
*La couche aisée (classe moyenne dotée d'un pouvoir d'achat élevé) est aujourd’hui évaluée à plus de 400 millions de personnes soit à peu près, la population des États-Unis et celle du Canada réunies.
*140 millions de touristes chinois ayant de réelles capacités financières explorent le monde chaque année. *Shenzhen, le village d'agriculteurs et de pêcheurs où l'ouverture a commencé en 1980, est devenu une mégalopole et une Silicone Valley siège de la haute technologie ;
* La Chine produit présentement le plus grand nombre de diplômés en science par année et dépose le plus grand nombre de brevets d’invention de brevets d’invention annuellement depuis 2019. Elle est ainsi en passe de briser le monopole technologique de l'Ouest dans quasiment tous les domaines.
Le rapport de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle de Genève établit qu'en 2018 pour les demandes de brevets 53 340 (21%) sont de la Chine (derrière les Etats-Unis à 55 981 (22%).En 2019, la Chine a dépassé les États-Unis d’Amérique en tant que principal pays d’origine des demandes internationales de brevet déposées auprès de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).
Pour 2020, Le Figaro du 2 mars 2021 nous apprend que pour les demandes internationales de brevets, la Chine a creusé l’écart avec les Etats-Unis. Elle est désormais seule en tête avec 68720 inventions pendant que les États-Unis se tiennent loin derrière avec 59230 inventions.
*L'élévation du niveau de vie etla libération des initiatives propulsent la Chine parmi les plus grands inventeurs. D’ailleurs le mandarin (principale langue en Chine), est devenu la première langue d’invention dans le monde.
Voilà pourquoi quand Joe Biden a parlé de compétition entre les deux pays, Xi Jinping le Président chinois lui rétorque que la Chine est en compétition avec elle-même. Faut-il rappeler également le fait que la Chine possède 700000 stations d’internet de cinquième génération ( 5G ) soit les 70% du total mondial. *Ce 30 juin 2021, l’OMS (organisation mondiale de la santé) a annoncé que la Chine est parvenue à éradiquer le paludisme après 70 ans de lutte. Les quatre modernisations évoquées plus haut et définies par Deng Xiaoping en 1978 ont permis à la Chine d’aujourd’hui de remporter avec brio la grande bataille des infrastructures sur lesquelles s’est appuyée cette transformation qualitative des conditions de vie du peuple chinois. Ainsi : *En 30 ans le réseau d'autoroutes est passé de 26 000 km à 131 000 km, soit 3 fois le tour de la terre par l'équateur et le plus long du monde et connectant toutes les villes et les villages du pays ; *Inexistantes avant 2008, les lignes de train à grande vitesse (TGV) sont à 20 000 km constituant 60% du total mondial avec des records de vitesse à 350 km par heure. Avec un tel train, on prend son petit déjeuner à Dakar et son déjeuner à Bamako.
*Ayant un relief accidenté et vaste de 9millions 600 mille km², la Chine, qui n’en comptait presque pas en 1949, dispose aujourd’hui d’un réseau d’un million de ponts y compris celui le plus long du monde avec ses 55 km qui relie Hong Kong, Zhuhai et Macao. Ce pont est doté d'un tunnel de 40 mètres de profondeur et de quatre îles artificielles. Avec 60 fois l'acier de la tour Eiffel, le pont a une durée de vie de 120 ans et peut résister à un tremblement de terre à l'échelle de 8,8 sur Richter.
*20 000 tunnels sont creusés transperçant les montagnes et enjambant les fleuves et les gorges.
*Sur les 10 plus grands ports du monde, les 7 se trouvent en Chine avec celui de Shanghai en tête de ligne.
*Le plus grand barrage hydroélectrique des trois gorges sur le fleuve Yangtze est en Chine.
*Le plus grand aéroport du monde est celui de Daxing de Beijing, capitale du pays.
*Le plus grand télescope de Tanyang avec ses 500 m de diamètre est chinois.
*Le premier atterrissage en douceur sur la face cachée de la lune avec un véhicule Rover qui y circule à l'aide de panneaux solaires, c’est encore la Chine.
Et on en oublie. Cependant le capitalisme néolibéral international, jaloux des résultats, les crédite à une Chine qui pratiquerait un soi-disant capitalisme d'État. Bien sûr les profanes, pris au dépourvu, répètent après lui. Il est vrai qu'en 40 ans, la Chine a fait des percées économiques que l'Occident n'a pu réaliser qu'au bout de deux siècles avec son capitalisme né des subsides de la traite des Noirs et de l'exploitation coloniale. Malgré leurs expériences accumulées, les pays capitalistes n'ont pas pu tenir dans leur compétition avec la Chine et ont vu celle-ci les devancer les uns après les autres. La réalité est qu'avec la réforme, l'Administration chinoise a fortement encouragé l'initiative individuelle. Ainsi sont sorties de terres beaucoup d'entreprises privées qui constituent 60% du tissu économique et qui, avec la " main invisible" du marché, jouent un rôle important de régulateur social. Toutefois, les 40% des entreprises que l'Etat contrôle sont d'ordre stratégique, telles que les infrastructures, les aciéries, l'électricité, les banques.
En plus, la macro-économie est le domaine de l'Etat qui n'y laisse aucune place aux multinationales. Il applique sa "main visible" à la planification et aux ajustements structurels. Cela lui permet de contenir l'inflation annuelle à 2% et d'assurer une augmentation salariale annuelle de 10% pour une élévation du niveau de vie. Ce stade de développement, les dirigeants chinois, conformément aux classiques fondateurs, le qualifient de phase primaire du socialisme. Certains l'ont compris et s'en inspirent présentement comme Cuba, le Vietnam et d’autres. A la fondation de la Chine nouvelle en 1949, le revenu per capita était de $40. Il est monté à $200 en 1976, et à $9608 en 2018; ceci place encore la Chine parmi les pays en voie de développement. Mais la Chine a ses propres indices pour visualiser son développement et qu'elle appelle les cinq (5) accès que sont la route, l'eau, l'électricité, la téléphonie et l'internet. Dans cette optique à 100% les populations sont aujourd’hui servies.
Depuis 2012 le Parti est dirigé par un contingent de jeunes rompus à la tâche avec Xi Jinping au cœur. Sous ce nouveau leadership le Pcc, en tant que Parti dirigeant, entend toujours, d'une part placer le peuple au centre de ses préoccupations, d'autre part mériter la confiance que lui accordent les Partis démocratiques chinois qui sont ses alliés et qui l'assistent dans la direction de l'Administration. Pour y arriver les héritiers de Mao et de Deng, afin d'assainir leurs rangs, ne font pas dans la dentelle pour extirper les cadres engagés dans la voie de la corruption. Dans ce combat, ils n'épargnent ni les "tigres" (les hauts cadres) ni les "mouches" (les cadres de base). Ils sont des milliers à être arrêtés à l'intérieur mais aussi des fugitifs rapatriés. Ce travail est accompagné d'un effort pour combler les lacunes par l'élaboration d'une législation transparente, rendant possible et aisé le contrôle populaire dans la conduite des affaires publiques. La grande question est quelle posture le reste du monde doit prendre pour marcher avec ce géant qui émerge inexorablement ? Pour sa part, la Chine a une réponse en adéquation avec ses orientations de souveraineté et de développement inclusif.
En fait la Chine entend s'engager avec tous les pays pour établir une communauté d'intérêts partagés pour l'humanité selon la formule de Xi Jinping. En fait cette formule est une éloquente réactualisation de la posture chinoise que le Premier Ministre Zhou Enlai a déclinée en 1955 à la conférence de Bandung en Indonésie et que sont : le respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, l'égalité et les avantages réciproques ainsi que la coexistence pacifique. La Chine n'a aucune volonté d'imposer son modèle aux autres. Elle l'appelle même "socialisme à la chinoise" signifiant au monde que chaque peuple doit choisir sa propre voie sans ingérence étrangère. La Chine n'a pas peur de la cohabitation de systèmes différents. En effet, à l'intérieur de ses propres frontières, sous la bannière de "Un Pays, Deux Systèmes", elle accepte le socialisme dans sa partie continentale et le capitalisme à Hong-Kong et à Macao. La Chine ne s'emmure pas, rejette l'unilatéralisme, l'hégémonisme, la loi du plus fort et les guerres. Elle prône plutôt un engagement libre et consentant pour une coopération gagnant-gagnant dans un monde multipolaire. La mise en œuvre d'une telle orientation a permis à la Chine d'être le premier partenaire économique de 130 pays parmi les près de 200 que compte le monde. Bien sûr, ayant souffert des atrocités du colonialisme, la Chine est plus alignée aux pays qui ont vécu la même expérience. Cet alignement est rendu d'autant plus possible qu'il existe une tendance irrésistible à l'indépendance et au développement économique portée par de plus en plus de pays. Les Africains ont joué un rôle de pionniers qui a débuté avec les pères du Panafricanisme. On se rappelle qu'en octobre 1971, les Africains ont été fermes pour que la Chine reprenne son siège au Conseil de Sécurité des Nations Unis en tant que membre permanent. Ce fut un mérite pour la Chine qui a soutenu inlassablement les Africains dans leur lutte pour la décolonisation. Avec le développement économique fulgurant de la Chine, les Africains ont vite fait d'accepter de s'engager avec elle dans un Forum de Coopération Afrique Chine (FOCAC).
Les études et les concertations ont emmené les deux partenaires à conclure que les trois obstacles majeurs du continent sont l'état de sous-développement des infrastructures, l'insuffisance du personnel qualifié etle manque de moyens financiers. Les débuts de solutions à ces problèmes identifiés sont encourageants à plus d'un titre. Sur la réalisation des infrastructures, à ce jour, on compte 5675 km de chemins de fer, 5664 km de routes, 16 aéroports et terminaux, 12 ports, 20 ponts, 68 centrales électriques, 77 stades, 16 immeubles de parlement, 38 bâtiments gouvernementaux, 9centres internationaux de conférence, le barrage hydroélectrique de Kaleta et l’infrastructure ferroviaire de près de 200km à Boké enGuinée, un port en eaux profondes à Kribi(Cameroun), un parc d'énergie éolienne en Ethiopie, plusieurs satellites de communication lancés pour le Nigeria, l’Angola, l’Algérie, etc. Pour la formation de techniciens afin d'assurer le transfert de technologie il est enregistré la construction de 200 écoles, l'octroi de 55 000 bourses avec 40 000 étudiants africains présentement en Chine, 130 000 techniciens formés sur place avec l'aide des compagnies chinoises présentes en Afrique et dont 89% des effectifs sont constitués de travailleurs locaux. Sur ce même front social et professionnel, il importe de noter la promotion des femmes avec un effectif de plus de 1200 dans l'électronique au Nigeria. Elles sont aussi formées à conduire les trains à grande vitesse (TGV) au Kenya et en Ethiopie et dans la conduite de camions de construction en Namibie.
Au plan du financement, les prêts de la Chine à l'Afrique viennent en tête et devançant même la Banque Mondiale, sans l'envoi d'experts budgétivores et avec des taux d'intérêts plus bas. Au regard de tous ces éléments, qui pourtant ne sont que des esquisses, l'on comprend aisément pourquoi la Chine est devenue depuis 2009 le premier partenaire économique de l'Afrique mais aussi de la plupart des pays émergents d'Afrique. En plus la Chine est le principal soutien de l'unité du continent. Elle a signé avec l'Union Africaine un projet d'infrastructures pour relier toutes les capitales d'Afrique avec les trois connectivités que sont les autoroutes, les chemins de fer, l'aviation. Ceci est visible dans les parties Orientale et centrale du continent jusqu'au Nigéria. En plus la Chine a construit à hauteur de $200 millions le cadeau qu'elle a offert au continent et qui est le siège de l'Union Africaine à Addis-Abéba. Si la colonisation n'est possible que quand on divise d'abord pour affaiblir, l'on voit de manière patente que ce n'est pas cela l'intérêt de la Chine contrairement aux accusations qui sont portées contre elle par les vrais prédateurs colonialistes occidentaux qui ne s'agitent que pour diviser les pays du Sud.
Heureusement presque tous les États africains comprennent le jeu. L'Occident et ses affidés tremblent mais les pays qui veulent émerger observent avec intérêt et se manifestent. Ainsi, en janvier 2004 les 22 pays membres de la Ligue Arabe ont formé avec la Chine un Forum de Coopération. En janvier 2015 c'est au tour des 33 pays de l'Amérique Latine de mettre sur pied le Forum de Coopération entre leur organisation CELAC et la Chine. Avec l'éclatement du bloc soviétique les pays de l'Europe de l'Est et du Centre se sont tournés vers l'Ouest ; mais avec les récents développements, ils commencent à s'engager avec l'Est et, en dépit des pressions des Occidentaux, ont constitué le Forum de Coopération 17 (eux) plus 1 (la Chine). Si on ajoute à tout cela les relations traditionnelles entre la Chine et l'ASEAN (les pays d'Asie du Sud-Est) l'on réalise que les pays du Sud veulent émerger avec la Chine et se soustraire des tenailles de la détérioration des termes de l'échange.
En fait les actions que mènent la Chine sur tous les continents sont l'expression claire de la remise en cause de l'inique ordre mondial actuel. A cela la Chine est bien préparée pour accompagner le changement de paradigme qui s'opère. Loin de l'hégémonisme, l'approche chinoise est plutôt inclusive et multipolaire. Un exemple concret à cette posture est la fondation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine en 2006, puis Afrique du Sud en 2010) dans le but, d'une part, d'unir les pays émergents et leur permettre de faire face au diktat du Groupe des Sept pays industrialisés et, d'autre part, de pouvoir assister les pays du Sud en finances et en infrastructures De par sa composition, la multipolarité de ce groupe est très nette. Il est évident que du fait de leurs systèmes politico-économiques si différents et leur volonté d'indépendance manifeste, il n'est possible à aucun membre d’imposer ses vues aux autres.
Au contraire, ensemble ils résistent à la toute-puissance du dollar US et s'accordent à échanger avec leur monnaie respective. Ils ont une banque de réserve où les contributions de la Chine sont certes plus importantes mais pour leur Nouvelle Banque de Développement qui fait les investissements, la contribution de chaque membre est de $10 milliards d'où une égalité sur les profits.
Les succès des BRICS sont tels qu'un grand nombre de pays du Sud frappent à la porte au point qu'ils ont été obligés de s'élargir en BRICSPLUS. Une autre illustration de la démarche inclusive de la Chine a été donnée par la création de la Banque Asiatique d'infrastructures et d'Investissement en 2015. Ici la Chine n'a pas considéré l'Asie comme son arrière-cour mais a fait appel aux pays de tous les autres continents pour unir leurs forces dans le but d'assister les pays d'Asie au plan économique et à se doter d'infrastructures modernes. Au lieu de joindre la Chine pour aider les asiatiques, les Etats-Unis se sont plutôt employés à faire du lobbying en vue d'isoler la Chine. Mais au bout du compte c'est eux-mêmes qui ont été isolés car 57 pays venant de tous les coins du monde sont venus pour signer en tant que membres fondateurs.
Parmi ceux-ci figurent leurs alliés de l'Otan comme l'Angleterre, la France, l'Allemagne etc... L'Afrique compte aussi des membres fondateurs à travers le Nigéria, l'Afrique du Sud et l'Egypte. Un survol de l'histoire de la Chine nouvelle permet de comprendre toutes ces victoires. L'historique Longue Marche d'octobre 1934 à octobre 1935 a été un moment où dans leur combat contre le Guomindang détourné par Chiang Kai Shek les militants du parti ont subi de lourdes pertes en vies humaines. Mais les survivants ont pu forger l'esprit d'indomptabilité de Yenan autour de Mao Zedong et ont libéré leur pays, assuré l'intégrité de leur territoire et placé leur nation sur la trajectoire de l'émancipation et du développement.
Les fondamentaux de l'émergence réunis sous la direction de Deng Xiaoping, la République Populaire est allée à la conquête de l'espace à l'aide de ses propres fusées dénommées Longue Marche. Elles ont permis de placer sur orbite un système de navigation dénommé Beidou qui assure à la Chine son indépendance à l’égard du système américain GPS, dans le même temps où elle fait des avancées spectaculaires dans les télécommunications tout en enlevant toute pertinence à une quelconque "guerre des étoiles" qui ne serait qu’autodestruction du fait de l'équilibre de la terreur ou de la dissuasion. Sur le transfert de technologie, deux autres exemples :Asa Station spatiale propre, la Chine a invité tous les autres pays et à été rejointe par des pays du Sud notamment le Pérou et l’Egypte, mais aussi par des européens. Sur le Covid-19, en plus de 380 millions de doses de vaccin distribuées à travers le monde, la Chine a partagé la technologie de mise au point du vaccin avec le Brésil, l’Egypte. Elle a même autorisé cette dernière à faire la production de masse pour une large distribution en Afrique Avec le nouveau millénaire et particulièrement à partir de 2012 c'est une nouvelle Longue Marche qui s'est amorcée et que l'Etat des Travailleurs appelle le socialisme avec des caractéristiques chinoises sous la nouvelle ère et avec Xi Jinping au cœur. Le volet interne est d'entreprendre un développement centré sur l'innovation pour avoir un pays prospère sur tous les fronts avec des agglomérations belles et un paysage propre et sain. Pour y arriver la Chine entend, entre autres objectifs, devenir le leader mondial en intelligence artificielle en 2030 dans une politique globale qu’elle appelle "la Nouvelle Normalité".
A l'externe la Chine a opté de rencontrer le reste du monde sur des plateformes de coopération gagnant-gagnant. Le médium pour une telle orientation a été conçu par Xi Jinping qui l'a exposé publiquement en2013 à l'université Nazarbayev à Astana (Kazakhstan) etl'a dénommé l'Initiative de la Ceinture et de la Route ou en d'autres termes la Nouvelle Route de la Soie.
L’Initiative de la Ceinture et de la Route est d’accompagner la volonté que les pays ont de s’ouvrir les uns aux autres par des voies d’accès qui permettent des interactions pour lesquelles la distance etle temps cesseront d'être des défis. La Ceinture doit être un réseau de ports, de terminaux et d'aéroports. La Route, de son côté, doit être un ensemble d'autoroutes et de voies ferrées. Les télécommunications doivent les accompagner. La majorité des pays du monde l'ont comprise et appréciée. A ce jour 136 pays et 30 organisations internationales ont signé pour s'y engager. En fait cette initiative est un programme de mise en place d'un marché mondial où chaque pays sera bien connecté aux autres pour la réception et pour l'expédition de marchandises. La Chine est entrain de piloter les chantiers des infrastructures dans une option multipolaire par des engagements bilatéraux mais aussi multilatéraux avec l'implication d'organismes internationaux tels les BRICS-PLUS, la Banque Asiatique d'infrastructures et d'Investissement, l'ASEAN, l'Union Africaine, l'Union Européenne, etc...
A ce jour la Chine a construit des corridors d'autoroutes et de voies ferrées qui la connectent avec tous les pays voisins où elle a aussi édifié des parcs industriels. Sur les lignes maritimes en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient etle long de la Méditerranée la Chine a construit des ports en eaux profondes. Elle a aussi amélioré d'autres comme le port de Piraeus en Grèce, le plus grand de la Méditerranée. Les lignes de chemins de fer partent de Yiwu, la capitale chinoise de la manufacture, traversent l'Asie centrale et l'Europe pour atteindre Madrid en Espagne. C'est un trajet de 13 052 km qui dure 14 jours à l'aller et 14 jours au retour pendant que pour le bateau cela prend deux mois. Le train transporte 200 conteneurs (il est prévu une augmentation à 300) avec des produits chinois à l'aller et, au retour, des produits des pays qu'il traverse pour leur exportation vers la Chine. En Amérique Latine, en plus de l'amélioration du canal de Panama, la Chine va construire un autre canal au Nicaragua devant relier les océans Pacifique et Atlantique. Ceci, en plus des voies routières et ferroviaires, aide grandement à la connectivité entre les pays du CELAC. La Nouvelle Route de la Soie a aussi un volet social comme avec l'hôpital moderne d'Ethiopie, le transfert de technologie médicale en Guinée mais aussi l'assistance en forages pour le Sénégal, la Guinée, le Ghana, le Togo, le Malawi, le Zimbabwe, le Soudan, Djibouti.
La Nouvelle Route de la Soie s'active aussi sur le front culturel avec l'assistance à l'apprentissage de la langue chinoise, le Mandarin qui est en deuxième position pour les inventions et en passe de dépasser l'Anglais. Et pour les besoins d'une interaction entre les peuples, la Chine est en train d'apprendre les langues des autres continents y compris celles de l'Afrique. C'est en somme la mise en place d'une solide charpente pour soutenir le nouvel ordre mondial qui s'éclot. Cependant, même s'il s'agit là d'une mégatendance, la résistance des hégémonistes occidentaux ne manquera pas d'œuvrer à l'obstruction. Leurs terrains préférés de déploiement sont sans doute les maillons faibles que sont les pays du Sud. Ils y opèrent par la stratégie de la désinformation et de la peur, le lobbying, les guerres directes ou par l'intermédiaires de djihadistes, de tribalistes ou de simples vassaux politiques. Toutefois le Sud a ses atouts économiques. Il est le moteur du développement économique mondial avec une contribution de 30% de la Chine, 20% des autres membres des BRICS (les EtatsUnis sont à 13%). En plus la tendance à l'indépendance s'exprime de plus en plus avec des regroupements régionaux d'accompagnement.
Pour reprendre Mao, "l'avenir est radieux mais la voie est sinueuse ". Dans ce mouvement global l'Afrique doit prendre aussi ses responsabilités. Mais son morcellement en petits pays n'aide pas à ce qu'elle pèse adéquatement dans le rapport de forces. Dans la géopolitique actuelle les grands ensembles sont plus aptes à se faire considérer. Sans les grands regroupements les prédateurs vont jouer les moins forts les uns contre les autres. Il importe donc pour l'Afrique de s'unir et de s'atteler résolument à la réalisation des programmes de prospérité de l'objectif 2063 de l'Union Africaine. Il s'agit ici de mettre en avant les intérêts du continent en comptant d'abord sur ses propres forces et de ne s'engager que dans des coopérations gagnant gagnant.
Pour s'en sortir l'Afrique doit s'unir et faire de ses relations avec le Sud le levier de toutes coopérations avec le reste du monde. Le but ultime doit être d'absorber les nouvelles technologies et d'être à même de transformer sur place le gros de ses immenses ressources naturelles. C'est le lieu ici de remarquer que pendant ces quarante dernières années la Chine est le seul membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unis à ne s'être pas engagé dans une guerre. De fait cette situation de paix relative est une des conditions fondamentales qui ont permis ce développement si rapide et holistique de la Chine. L'ancien Président des États-Unis Jimmy Carter l'a bien rappelé à Donald Trump lorsque celui-ci occupait la Maison Blanche, pour lui signifier que la tendance belliqueuse est sans issue heureuse et ne mène qu'à des crises. Si l'Afrique veut s'en inspirer, il lui faut œuvrer à doter le continent d'une ambiance plus ou moins calme en prenant ses responsabilités et oser refuser qu'on lui impose des modèles ou de s'agenouiller devant une volonté extérieure avec des intérêts égoïstes. A ce niveau l'Afrique des peuples est interpellée pour appuyer les États qui s'inscrivent dans la dynamique mais aussi pour se poser en forces de pression envers ceux qui s'en détournent. Les patriotes et les panafricanistes doivent jouer un rôle de premier plan d'éclaireurs pour assister les populations à sortir des méandres dans lesquelles elles ont été maintenues par une oppression de centaines d'années. Car au bout du compte seule la mobilisation populaire peut déterminer l'avenir de l'Afrique. Ce 1er octobre 2021
Mamadou Diop ‘Decroix’
Secrétaire Général d’Ànd-Jëf/Pads
Ancien ministre d’Etat,
Député à l’Assemblée nationale
Cheikh Ibrahima Niang
Coordonnateur de la Fédération Amérique du Nord d’And-Jëf/Pads Chargé de la Formation à la Fédération de Kaolack.
NOUVEAU CODE ÉLECTORAL, LES CHANGEMENTS MAJEURS
Un nouveau code électoral va bientôt voir le jour. Celui-ci prendra en compte les consensus actés par les dialogueurs et les alternatives proposées par le gouvernement afin de trancher les désaccords au sein de la commission politique du dialogue national
Le chef de l’Etat a présidé hier un conseil des ministres anticipé. A cette occasion, il a été adopté le projet de loi portant code électoral et qui normalement permettrait au gouvernement d’intégrer dans le dispositif législatif les consensus actés en commission politique et de trancher les points de désaccord.
Un nouveau code électoral va bientôt voir le jour. Celui-ci prendra en compte d’une part les consensus actés par les dialogueurs; et d’autre part les alternatives proposées par le gouvernement afin de trancher les désaccords au sein de la commission politique du dialogue national. Et le processus est enclenché depuis hier en conseil des ministres pour l’élaboration d’un nouveau texte régissant les modalités d’organisation, de participation et de supervision des élections. C’est ainsi qu’il a été examiné et adopté le projet de loi portant code électoral. Le président de la République a ainsi magnifié le consensus politique etla qualité des concertations relevant du dialogue politique, entamé depuis 2019, dont les résultats ont permis l’actualisation consensuelle du Code électoral. Par ailleurs, il a félicité l’ensemble des parties prenantes, acteurs politiques, administration, société civile et bonnes volontés, qui ont assuré avec leur engagement, l’ouverture etla disponibilité de l’Etat, la crédibilité de notre processus démocratique et électoral.
Le chef de l’Etat demande, à cet égard, au ministre de l’Intérieur, de mettre en œuvre toutes les diligences nécessaires, pour une parfaite organisation des élections territoriales en janvier 2022. Il faut juste relever qu’aujourd’hui 105 recommandations ont été mises sur la table du gouvernement. Entre autres nouveautés, on peut noter que si cette loi est votée à l’Assemblée nationale, les maires et les présidents des conseils départementaux seront désormais élus au suffrage universel direct.
A préciser que c’est la tête de liste majoritaire vainqueur qui est élue maire ou président du conseil départemental. Cependant, en ce qui concerne la ville, il n’y aura pas de liste majoritaire ; mais plutôt une liste proportionnelle dont la tête de liste vainqueur est élue maire de ville. Et cette liste proportionnelle devrait être complétée par les conseillers désignés par les communes constitutives. Si aujourd’hui, au sein de la commission politique, il ne fait plus de doute que toutes les parties prenantes sont d’accord pour l’élection du maire ou du président du conseil départemental au suffrage universel direct ; il n’en demeure pas moins que des divergences ont été actées pour le cas spécifique de la ville. En effet, la majorité et les autres membres de la commission politique s’opposent particulièrement sur la possibilité d’être à la fois candidat tête de liste majoritaire dans sa commune et tête de liste proportionnelle à la ville.
Les pôles des non-alignés et de l’opposition ainsi que la société civile ont tous estimé que pour la clarté du jeu dès le départ, le candidat doit choisir d’être candidat soit à sa commune soit à la ville. Tandis que les membres de la majorité présidentielle ont indiqué que la liberté de candidature doit être respectée et que quand on est élu aux deux postes qu’on soit obligé de choisir l’un ou l’autre. Suite à ce désaccord, il appartient désormais au président de la République de trancher.
DETHIE FAYE SUR LA REINTEGRATION DE CERTAINS LEADERS DANS LE JEU POLITIQUE : «Les cas de Karim et Khalifa seront réglés par le nouveau code électoral»
«Aussi bien la mission d’évaluation que les membres de la commission politique du dialogue nationale, tous ont indiqué qu’il fallait mettre un terme à la permanence de l’interdiction de participer au processus électoral quand la personne est condamnée pour plus de 5 ans. Il est injuste que, dans de pareils cas, la personne soit exclue définitivement et pour de bon sur les listes électorales. Et les évaluateurs estiment que cette interdiction permanente n’est pas respectueuse des droits humains. Et qu’il faut une interdiction proportionnelle au délit. Qu’on soit politicien ou pas, on a le droit de réintégrer le fichier électoral après un certain temps. Et tous les pôles présents au dialogue sont d’accord pour que cela soit corrigé. Maintenant, il reviendra au président de la République de fixer le délai nécessaire pour rétablir les personnes exclues des listes électorales. Et dans les recommandations, il est même souhaité que quand on bénéficie d’une grâce que cela puisse être pris en compte dans les délais d’interdiction. Ainsi, celui qui aurait bénéficié d’une grâce verra le délai d’interdiction réduite dès l’instant qu’il est libéré. Donc, la permanence va être levée. Et à partir de ce moment, Khalifa Sall et Karim Wade vont en bénéficier comme tant d’autres personnes privées du droit de vote ou de participation aux élections.Donc, il y a beaucoup de Sénégalais concernés. Mais en le faisant on règle en même temps les problèmes de Khalifa Sall et de Karim Wade sans donner l’impression de régler des problèmes de personnes. Une telle mesure serait de nature à décrisper l’espace politique davantage et ces derniers seront rétablis dans leurs droits. En effet, le fait qu’on ait voulu les exclure définitivement violerait véritablement leurs droits.»
LE CAMP DE ME MALICK SALL DEZINGUE SONKO ET COMPAGNIE
Ils n’ont pas digéré la pétition des 15 députés de l’opposition qui réclament la démission de leur leader du ministère de la Justice
Les partisans de Me Malick Sall n’ont manifestement pas digéré la pétition des 15 députés de l’opposition qui réclament la démission de leur leader du ministère de la Justice. Dans une note parvenue hier à «L’As», les membres de Prospective Républicaine (PR) n’ont pas raté Ousmane Sonko et Cie.
Fidèles à la conviction ferme de leur leader qui n’a pas voulu tendre l’autre joue face aux attaques des députés de l’opposition à l’Assemblée nationale le 25 juin, lors du vote de la loi sur le terrorisme, les membres de Prospective Républicaine (PR) ont visiblement décidé d’appliquer la loi du talion aux 15 parlementaires qui ont signé une pétition pour demander la démission du ministre de la Justice qu’ils accusent de les avoir traités d’ânes.
Cette plate-forme politique regroupant des cadres de la haute administration, des cadres du privé et des enseignants du supérieur de la Région de Matam avec comme objectif principal l’accompagnement des actions Me Malick Sall, a sorti hier une note pour apporter une réponse acerbe à « Serigne Cheikh Mbacké, Woré Sarr, Mamadou Lamine Diallo, Mansour Sy Djamil, Cheikh Abdou Mbacké, Toussaint Manga, Aminata Kanté, Mame Diarra Fam, Oulimata Guiro, Ousmane Sonko, Cheikh Bamba Dièye », entre autres. Accusant les députés de l’opposition d’avoir occulté «les injures du député Abdou Bara Doly Mbacké à l’endroit du garde des Sceaux» et de se focaliser sur les propos de Me Malick Sall, les membres de PR n’ont pas raté Ousmane Sonko et Cie. «Ils parlent de ‘’députés’’ au pluriel comme si tous les députés étaient concernés par la réponse du ministre. Mon œil, quels députés ? Et si tel était le cas, en quoi sont-ils plus députés que Moustapha Niasse et Cie ? Pourquoi les députés de la majorité n’ont pas vu les propos de Me Sall comme une injure à leur endroit ? Accusez, criez et manipulez encore, il en restera toujours», déclarent les défenseurs du ministre de la Justice.
D’après ces derniers, «l’emballement et la surmédiatisation dans le mauvais sens, ponctués d’accusations et renforcés par des rumeurs et publications sur les réseaux et médias sociaux en vue de salir le garde des Sceaux, ne passeront pas, car ces contrevérités ne peuvent bénéficier d’aucun crédit auprès de nos concitoyens. D’ailleurs, l’un de ces parangons de la vertu qui ne sont pas toujours vertueux, n’est-il pas, dans une vidéo de Facebook, en train de faire le tour du monde, l’injure à la bouche ? Comme dit l’autre, «les masques sont tombés» et cette personne, habillée comme un guignol, décida de se séparer de ses œillères. La bouche pleine d’injures, la voix haute, l’esprit court et les muscles bandés, elle sortit des insanités indignes d’un homme éduqué. Comme un boomerang, ces manœuvres faites pour nuire à d’autres et qui ont choqué le monde entier, sont revenues le nuire, lui-même», ajoutent-ils.
Abordant la question de la loi sur le terrorisme, les membres de Prospective Républicaine (PR) accusent les parlementaires de l’opposition d’être de mauvaise foi. « Nous estimons qu’avec le vote en procédure d’urgence des lois qui modifient notre Code pénal et notre Code de procédure pénale, le garde des Sceaux a fait preuve d’un sens élevé d’anticipation et de responsabilité. Mais hélas, un groupuscule de députés opposants, incultes et frappés de nombrilisme, y ont vu une menace de l’immense liberté dont ils jouissent sans retenue à la place de l’impérieux devoir de préparer notre nation face à la menace terroriste qui risque de s’installer à nos portes. Ce sont ces minus, d’une cécité intellectuelle évidente, qui prétendent engager une confrontation avec Me Malick Sall», martèlent les inconditionnels du garde des Sceaux.
FACE A LA PROBLEMATIQUE DE L’EMPLOYABILITE ET DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ
Le réseau africain des académies des sciences formule une batterie de recommandations
L’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (Ansts) a procédé hier à l’ouverture du Colloque international sur le conseil scientifique aux gouvernements en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette rencontre a été l’occasion pour les membres de ce conseil de faire le focus sur les défis de l’employabilité des jeunes et l’entrepreneuriat féminin. Ils ont ainsi formulé une batterie de recommandations parmi lesquelles la mise en place d’une politique de migration et de l’employabilité
La problématique de l’employabilité et l’entreprenariat féminin préoccupe les membres du Réseau africain des académies des sciences. Pour cause, ils ont fait un projet d’études à l’issue duquel ont été dégagées des pistes de solutions dont la mise en place des politiques africaines sur la migration et l’employabilité. «Nous avons diagnostiqué dans l’ensemble des pays en Afrique et nous nous sommes rendus compte que les problèmes de l’employabilité et de l’entreprenariat des filles sont pratiquement identiques», a indiqué le chercheur principal du projet, Pr MadiagneDiallo. C’était lors de l’ouverture du colloque international sur le conseil scientifique aux gouvernements en Afrique de l’Ouest et du Centre.Il préconise aussi la mise en place d’un système d’information efficace du travail au niveau sous-régional.
En plus de ces recommandations, le Pr Madiagne Diallo et son équipe proposent également le développement de l’offre de formation professionnelle en renforçant les structures et en investissant les niches de formation. Mais, il s’agira surtout de développer les programmes de formation et de certification dans les niches concrètes de professionnalisation dans les métiers du numérique, les emplois verts, les métiers des industries sportives, culturelles et récréatives. Outre les recommandations sur la problématique de l’employabilité et l’entrepreneuriat, Pr Madiagne Diallo indique que ce projet consiste à réfléchir sur les moyens de développer le conseil technico-scientifique en Afrique de l’Ouest et du Centre en vue de favoriser sa prise en compte dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques. «En octobre 2019, avec l’appui du Centre de Recherche pour Développement International (Crdi) du Canada, des Fonds de recherche du Québec, de l’Ansts, du Conseil Economique, Social et Environnemental du Sénégal (CESE) et de l’ensemble des académies mondiales, nous avons mis en place ce projet pour travailler sur le rapprochement entre les scientifiques etles décideurs politiques», a expliqué le chercheur principal.
A l’en croire, l’adoption du projet fait suite à un constat des difficultés rencontrées par les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans la mise en œuvre des politiques et programmes. «Il existe des connaissances technico-scientifiques produites localement et dans le monde, et malheureusement auxquelles nos Etats ont difficilement accès. De l’autre côté, nos gouvernants s’efforcent à trouver de bonnes politiques publiques, mais ne savent pas où frapper pour accéder aux données.
Le scientifique, pour sa part n’a pas accès aux politiques publiques et ne comprend pas comment elles sont définies, donc le Colloque permet au scientifique de comprendre comment les politiques sectorielles sont définies, comment les institutions fonctionnent, mais surtout comment collaborer avec les ministères et les instituts de conseils pour leur apporter les connaissances produites au niveau local», renseigne Monsieur Diallo qui poursuit que le projet permet aussi aux décideurs de comprendre que dans les universités, il est produit des informations qui peuvent aider les Etats dans les politiques publiques. «C’est pourquoi, nous sommes en train de promouvoir la recherche de la politique publique, car elle rend beaucoup productif le chercheur. D’autant que l’Etat rencontre au quotidien beaucoup de problèmes nouveaux, donc si les chercheurs s’y orientent, ils augmentent leurs capacités en matière de publications», souligne le chercheur. Il invite ainsi ses collègues chercheurs à orienter leurs travaux de recherches sur cette voie et à mettre les résultats à la disposition de leurs Etats afin d’accélérer l’émergence dans les pays en Afrique de l’Ouest et du Centre.
LE PERSONNEL SOIGNANT DU CTE DE L’HOPITAL PRINCIPAL SANS SALAIRE DEPUIS 6 MOIS
A l’hôpital Principal de Dakar (Hpd), le personnel soignant du Covid-19 vit un véritable calvaire.
La gestion du Covid-19 laisse vraiment à désirer au Sénégal. Hormis le manque d’oxygène dans les Centres de Traitement d’Epidémie (Cte), le personnel soignant vit une situation extrêmement compliquée. A l’hôpital Principal de Dakar, les agents sont restés 6 mois sans salaire.
A l’hôpital Principal de Dakar (Hpd), le personnel soignant du Covid-19 vit un véritable calvaire. En effet, les médecins, infirmiers et personnes chargées de pulvériser (Ash) n’ont pas perçu un seul centime depuis 6 mois.
Rémunérés à hauteur de 150.000 Fcfa par mois, renseigne une source digne de foi, ces agents courent derrière six mois de salaire, ce au moment où les cas de Covid-19 connaissant une fulgurante ascension. «Beaucoup de nos collègues sont partis du Cte sans percevoir leurs salaires et ils ont été remplacés. Depuis 6 mois, on n’a pas vu la couleur de notre argent, alors que la Tabaski approche. Dernièrement, le service de réanimation de l’hôpital était en grève et deux malades sont décédés. A l’unanimité, les agents du Cte ne sont pas allés travailler», révèle notre interlocuteur.
Très amer, il indique que le Président Macky Sall gaspille de l’argent en faisant des tournées, alors que ceux qui s’occupent des malades de Covid sont traités avec indifférence. «Dans les autres Cte, le personnel a été payé, mais ici à l’hôpital Principal ce n’est pas le cas. Et on ignore les raisons de cette situation. Au total, nous sommes 50 agents composés de médecins, d’infirmiers et de Ash», dit notre interlocuteur. Interpellée sur la situation, d’après notre source, la direction de l’hôpital n’a pas fourni d’explications claires. «Il nous devait 8 mois de salaires, ils ont payé les deux mois pendant le Ramadan.
Donc, il reste 6 mois. «L’adjoint du directeur a dit qu’il n’était pas au courant qu’on nous devait de l’argent. En ce moment, nous ne pouvons pas dire si l’argent est au ministère de la Santé ou à la direction de l’hôpital», souligne-t-il.
En outre, il révèle que les promesses de contrat qu’on leur avait faites depuis le mois de décembre n’ont pas, jusqu’ici, étaient respectées.
PAR Hamidou Anne
LE FÉMINISME EST UN HUMANISME
Une nouvelle génération de féministes radicales émerge et celle-ci est rafraîchissante pour le courant progressiste sénégalais. Les égéries de cette offensive féministe savent que les libertés s’arrachent
Le sit-in du samedi 3 juillet dernier, à l’initiative d’un collectif de féministes sénégalaises, a été un acte salutaire. Ce type de manifestations est utile dans un contexte où les questions liées aux droits des femmes ne semblent être la priorité de beaucoup de nos élites politiques. A cela s’ajoute une indifférence du ministère en charge des droits des femmes, plus occupé à mobiliser des militantes pour le parti qu’à être à l’avant-garde pour faire bouger les lignes. L’Etat ne soutient pas assez les femmes dans leur combat pour l’égalité et la fin des discriminations dont elles souffrent dans notre pays. En Suède, en 2015, le gouvernement a distribué à chaque élève âgé de seize ans We should all be feminists, essai féministe mondialement connu de l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. C’est ainsi qu’on éduque toute une jeunesse, qu’on lui fait prendre conscience de la sacralité du principe d’égalité.
C’est à travers la décision politique qu’on fait avancer rapidement les causes progressistes. Mais les pressions des militants, de la société civile et de la presse ont un impact sur les lois qui régissent le fonctionnement des pays. Les manifestations à travers le monde sur le racisme, le climat, les politiques d’austérité, le libre-échange, les violences policières ont reconfiguré la manière de faire la politique dans de nombreux pays et permis des avancées. Chez nous, grâce au travail des années durant de mouvements féministes, l’Assemblée nationale a adopté trois lois majeures. Il y a eu la loi sur la parité de 2010, celle sur la possibilité pour la femme sénégalaise de transmettre sa nationalité à ses enfants ou à son mari en 2013, et celle sur la criminalisation du viol et de la pédophilie en 2020.
Des avancées, par la lutte pour davantage de droits et de libertés, sont possibles ; d’où l’intérêt de poursuivre la pression sur des sujets aussi difficiles que le genre et les questions y afférentes. Les sociétés sont rétives au changement, mais dans le long terme les luttes féministes vont déboucher sur des transformations radicales.
Je suis solidaire de toutes celles qui ont exprimé dans la rue leur colère contre la culture du viol, les violences basées sur le genre et les nombreuses oppressions dont sont victimes les femmes sénégalaises. Une nouvelle génération de féministes radicales émerge, et celle-ci est rafraîchissante pour le courant progressiste sénégalais. Les luttes actuelles pour les droits des femmes incombent à ce féminisme nouveau, qui utilise les codes de son époque malgré les sottes moqueries et les messages haineux qui représentent les spasmes de l’ancien monde et les résistances des hommes pour garder un contrôle sur le corps des femmes. Par une approche inter-sectionnelle des discriminations vis-à-vis des femmes, ces jeunes militantes s’érigent contre l’objectivation et l’infantilisation dans la représentation des femmes par les médias, contre les violences et les oppressions déshumanisantes. Elles ont aussi le rôle de lutter pour que chaque femme dispose librement de son corps et pour une élévation des consciences afin de bâtir une société de l’égalité.
Cette nouvelle génération de féministes est dépositaire d’un héritage issu d’une longue histoire de luttes féministes dans notre pays, avec entre autres Yeewu yewwi, mouvement né à gauche et incubé au sein d’And jef, dans la foulée de l’euphorie provoquée par Mai 68.
Les égéries de cette offensive féministe, Aminata Mbengue, Fatou Warkha Sambe, Maïmouna Yade, Aïcha Awa Ba, Gabrielle Kane, Aïda Niang savent que les libertés s’arrachent, face aux conservatismes et aux discours réactionnaires qui tentent une offensive intellectuelle et militante pour semer une terreur aujourd’hui intellectuelle (demain physique ?) auprès des militants progressistes, voire auprès des républicains.
Samedi, ces jeunes femmes étaient une trentaine, négligées, moquées, insultées par une certaine presse et par des gens biberonnés au patriarcat. Mais demain, ces femmes seront des milliers, des millions et vont bousculer l’ordre patriarcal établi. Elles imposeront une société nouvelle, consacrant la promesse de la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui soutient que les êtres humains naissent libres et égaux. Parce qu’elle défend l’égalité, la justice et la dignité, le féminisme est un humanisme.
Avec toutes les initiatives partout dans le monde pour faire avancer la lutte pour les droits des femmes, plus rien ne sera comme avant, et les hommes assis sur leurs privilèges depuis des siècles ne résisteront pas au vent du changement. Pour une fois, les hommes doivent souffrir de se taire et écouter ces femmes prendre la parole.
LE PROJET DE CODE ÉLECTORAL À LA UNE DES QUOTIDIENS
Dakar, 6 juil (APS) – Le projet de loi portant Code électoral adopté en Conseil des ministres et le renforcement du dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de Covid-19 sont entre autres sujets abordés par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Le projet de loi portant modification du Code électoral adopté en Conseil des ministres’’, affiche à sa Une Le Soleil, soulignant que les acteurs ont salué ‘’la célérité’’ du gouvernement.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté, lundi, le projet de loi portant Code électoral. Le chef de l’Etat Macky Sall s’est félicité de l’actualisation consensuelle du Code électoral, ‘’un point à mettre au crédit des parties prenantes au dialogue politique entamé depuis 2019’’, selon le communiqué du Conseil des ministres.
"Il a, par ailleurs, félicité l’ensemble des parties prenantes, acteurs politiques, administration, société civile et bonnes volontés, qui ont assuré avec leur engagement, l’ouverture et la disponibilité de l’Etat, la crédibilité de notre processus démocratique et électoral".
Macky Sall est ‘’dans l’urgence’’, selon L’Observateur.
Selon Sud Quotidien, ‘’Macky Sall esquive le coup KO’’ de la CEDEAO. ‘’Le président Macky Sall semble bien décider pour ce qui est des modifications à apporter au code électoral à noyer dans l’œuf le +coup KO+ que pourrait lui asséner la CEDEAO et surtout son fameux protocole additionnel qui interdit tout changement de la loi électorale à moins de 6 mois d’un scrutin majeur, en l’absence d’un consensus’’, explique Sud.
Dans Vox Populi, Me Ousmane Sèye, responsable de la mouvance présidentielle confie qu’il y a ‘’60 à 70 modifications du Code électoral’’. ‘’Nous avons décidé de faire légiférer l’Etat avant le 23 juillet sur les points faisant l’objet d’un consensus qui impactent directement sur les élections locales du 23 janvier 2022’’, soutient Me Sèye.
Dans ce projet de code électoral, ‘’le parrainage a été supprimé pour les élections locales, mais les Indépendants seront soumis à une légitimité sur un pourcentage vraiment minimum de 2% des inscrits’’, a-t-il relevé.
Concernant la question des Indépendants, Enquête déplore ‘’l’hypocrisie des politiques’’. ‘’Incapables de s’entendre sur certains points sensibles quand il s’agit de défendre leurs intérêts, les politiques savent taire leurs querelles quand il s’agit de mettre les bâtons dans les roues des entités indépendantes voulant contester leur suprématie dans les joutes électorales’’, écrit le journal
A propos des modifications apportées au Code, Walfadjri note que ‘’Macky Sall coupe la poire en plusieurs tranches’’.
’’Le Conseil des ministres a examiné et adopté, hier, le projet de loi portant code électoral. D’une part, il tranche en faveur de l’opposition en supprimant le parrainage citoyen et en acceptant le suffrage direct pour l’élection du maire. D’autre part, il introduit une caution. Sauf que le montant n’a pas encore été déterminé’’, explique la publication.
L’As met en exergue ‘’les points phares’’ du nouveau code électoral. ‘’Entre autres nouveautés, selon la publication, (….), les maires et les présidents de Conseils départementaux seront désormais élus au suffrage universel direct (…)’’.
Dans Source A, Moundiaye Cissé estime que ‘’c’est un bon projet de loi, parce que les modifications portent sur les consensus qui ont été obtenus dans le cadre du dialogue politique. Il faut s’en féliciter’’.
Selon lui, ‘’il y a un désaccord sur le bulletin unique tout comme sur la question de la caution (…). Le chef de l’Etat va trancher’’’.
Le Quotidien signale que face à la résurgence des cas de contaminations au nouveau coronavirus, Macky Sall ‘’appelle à limiter les rassemblements’’.
Le président de la République, Macky Sall, préconisant le renforcement du dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi avoir décidé de tenir les manifestations et évènements officiels "dans la sobriété et le respect strict des mesures barrières", compte tenu de la recrudescence notée des cas ces derniers jours.
Le chef de l’Etat "a demandé au gouvernement de renforcer le dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de Covid-19 avec la recrudescence notée des cas ces derniers jours", rapporte le communiqué du Conseil des ministres qu’il a présidé le même jour.
Dans cette optique, le président Sall "invite le Ministre de la Santé à accentuer le plaidoyer sur le port systématique du masque, la limitation des rassemblements, ainsi que le déploiement soutenu de la campagne vaccinale".
A propos de cette troisième vague de cornavirus, Le Témoin s’exclame ‘’’Macky Sall au banc des accusés !’’. ‘’Du simple au centuple, les cas de Covid-19 explosent dans notre pays. En moins d’une semaine, plus de 1000 personnes ont été contaminées. Des médecins, et pas seulement eux, imputent la responsabilité de cette flambée de cas aux politiques, pouvoir comme opposition, qui ont rivalisé en mobilisation de foules ces derniers temps’’, écrit le journal.
Libération rapporte que le Sénégal ‘’dépasse encore la barre des 1000 cas actifs’’ de Covid-19.
3 DÉCÈS ET 121 INFECTIONS SUPPLÉMENTAIRES ANNONCÉS MARDI
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré, mardi, 121 cas supplémentaires de contamination au nouveau coronavirus et 3 décès liés à la maladie enregistrés au cours des dernières 24 heures
Dakar, 6 juil (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré, mardi, 121 cas supplémentaires de contamination au nouveau coronavirus et 3 décès liés à la maladie enregistrés au cours des dernières 24 heures.
Il s’agit de cas positifs détectés à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.255 individus, correspondant à un taux de positivité de 9, 64 %, a indiqué le ministère dans son bulletin épidémiologique quotidien.
45 parmi les nouveaux cas d’infection sont des contacts qui étaient suivis par les services sanitaires, les 76 autres étant issus de la transmission communautaire, peut-on y lire.
Les cas de contamination de source méconnue des autorités sanitaires ont été localisés dans différentes zones de la région de Dakar (62), à Louga (3), Matam (3), Mbour (2), Ziguinchor (2), Dahra (1), Ourossogui (1), Thionk-Essyl (1) et Touba (1), d’après le bulletin épidémiologique parvenu à l’APS.
Par ailleurs, 60 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, tandis que 20 autres ont été placés en réanimation dans les structures de prise en charge de cette forme grave de la maladie, a-t-on appris par la même source.
Elle ajoute que 44.080 personnes ont contracté le virus depuis son apparition sur le sol sénégalais, le 2 mars 2020. Parmi ces patients, 41.833 ont recouvré la santé et 1.178 autres ont perdu la vie.
A ce jour, 1.068 personnes ayant contracté le virus sont suivis à domicile ou pris en charge dans les différents centres de traitement épidémiologique du pays.
Sur le front de la vaccination, 556.876 personnes ont au moins reçu une dose de vaccins depuis le 23 février, date du lancement de la campagne nationale de vaccination.