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21 juin 2025
MOUSTAPHA NIASSE PERD LE NORD AMÉRIQUE
Dénonçant un manque de considération notoire et une gestion solitaire du parti, la Coordination de l’AFP de l’Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis) a démissionné collectivement de la formation progressiste que dirige depuis 22 ans Moustapha Niasse
C’est un pacte de confiance qui date de l’appel du 16 juin1999 qui a pris fin hier. Dénonçant en effet un manque de considération notoire et une gestion solitaire du parti, la Coordination de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) de l’Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis) a démissionné collectivement de la formation progressiste que dirige depuis 22 ans Moustapha Niasse.
Alors que la direction du parti s’était réunie le matin pour célébrer l’appel du 16 juin 1996 prononcé par son inamovible secrétaire général, Moustapha Niasse, la coordination de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) de l’Amérique du Nord a pris le relais le soir. Mais contrairement à leurs camarades, Barham Thiam, Alioune Sarr respectivement coordonnateur et secrétaire général de l’Afp Amérique du Nord n’ont pas tressé des lauriers au président de l’Assemblée nationale.
En effet, ils ont annoncé leur départ collectif du navire progressiste. «C’est avec beaucoup de regret que la Coordination Alliance des Forces de Progrès (Afp) Amérique du Nord présente sa démission collective au Parti, à partir de la réception de cette lettre», annoncent-ils à la presse. Ils ont tenu à rappeler à Moustapha Niasse qu’après des décennies de militantisme, d’engagement et de lutte, «il est malheureux de constater que ce parti que nous avions créé ensemble, n’incarne plus les valeurs et les principes qui donnaient de l’espoir aux Sénégalais». Ils estiment que leur décision de démissionner de l’Afp est mûrement réfléchie. «Elle est la suite logique de plusieurs alertes faites depuis des années sur la gestion criarde du Parti », soulignent rappellent Barham Thiam et Cie avant de se désoler que «toutes ces remarques n’aient malheureusement pas trouvé une oreille attentive. Lors de notre rencontre au Canada en 2017, nous avions alerté sur l’état léthargique du Parti, le manque de communication, de considération envers certains militants, surtout ceux qui ont lutté pendant toute leur jeunesse pour ce Parti.
À la sortie de cette rencontre, nous avions espéré voir des changements. Mais hélas, rien de concret n’a été fait !». Les démissionnaires indiquent que le pacte d’allégeance de l’Afp que son secrétaire général a fait au Président Macky Sall dans le cadre du Benno Bokk Yakaar sans pour autant consulter la base a causé la frustration de beaucoup de militants. «Cette démarche solitaire non concertée est en porte à faux avec les principes directeurs du parti», pestent-ils. Ils ajoutent qu’une énième alerte avait été faite avec la suspension de leurs activités au sein du parti, mais force est de constater que la réalité interne de l’Alliance ne constitue pas la priorité de Moustapha Niasse. «Lors de la déclaration historique du 16 juin 1999, le président Moustapha Niasse avait dit : «J’ai choisi l’espoir». Aujourd’hui, il est malheureux de constater que nous n’avons plus d’espoir. L’Afp n’incarne plus les valeurs, l’éthique et le patriotisme qui avaient cristallisé l’adhésion de bon nombre de Sénégalais et Sénégalaises. Nous sommes au regret de constater que ce parti que nous avons vu naître, ne convainc plus et ne mobilise plus.
Dans ses actions de tous les jours, l’Afp ne tient pas compte des opinions et ambitions des jeunes qui ont mené toutes les batailles pour faire exister et implanter le parti à travers le pays et à l’étranger», fustigent les démissionnaires qui recommandent un nouveau cadre à leurs anciens camarades, une nouvelle orientation pour un Sénégal de rêve et d’espoir.
«JE VOUDRAIS BIEN QU’UN DE MES PARTISANS SOIT UN JOUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL»
C’est un vrai dinosaure politique. Moustapha Niasse a 64 ans de militantisme. Mais il garde toujours la force de manager l’Assemblée nationale sénégalaise
Le 22ème anniversaire de l’appel du 16 juin 2009 fondant l’Alliance des forces du progrès (AFP) a été célébré hier à la permanence du parti progressiste. A l’occasion, le Secrétaire général Moustapha Niasse a répondu à tous ceux qui doutent de la survie de sa formation après sa retraite politique. Selon lui, elle a été créée pour la conquête du pouvoir et qu’il voudrait bien qu’un de ses partisans soit un jour le président de la République du Sénégal
C’est un vrai dinosaure politique. Moustapha Niasse a 64 ans de militantisme. Mais il garde toujours la force de manager l’Assemblée nationale sénégalaise. D’aucuns estiment qu’il devrait aller se reposer et laisser la place aux plus jeunes. Comme s’il répondait à ses détracteurs, il a convoqué une pensée du Général De Gaulle : «Un vieil homme, recru d’épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, n’est jamais las de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance.» Pour autant, Moustapha Niasse n’en a plus pour longtemps dans l’arène politique.
Face à la presse hier, il a soutenu qu’il prendra bientôt sa retraite. Mais selon lui, l’heure n’est pas venue de désigner son successeur et que si cela devrait se produire, il appartiendrait au parti de désigner le meilleur profil. «Je ne déciderai jamais sans recueillir l’avis des instances du parti. Il est évident qu’ils sont nombreux dans notre formation à pouvoir incarner ce leadership », souligne-t-il. Monsieur Niasse d’affirmer dans la foulée que l’AFP a beaucoup de projets et qu’elle a été créée pour la conquête du pouvoir. «C’est dans son statut et son idéal. Et cette conquête peut passer par la participation au pouvoir ou l’association dans l’exercice du pouvoir. Je voudrais bien qu’un de mes partisans soit un jour le président de la République du Sénégal. Mais aujourd’hui, nous sommes associés à l’exercice du pouvoir. Et nous l’acceptons loyalement, sincèrement et de manière transparente. Nous avons pour le moment une seule voix. Et elle est dédiée à Macky Sall», explique le Président de l’Assemblée nationale. A la question de savoir quelle sera la posture de l’AFP lors des élections locales de janvier 2022, le Secrétaire général de l’AFP a déclaré que l’AFP est membre fondateur de Benno Bokk Yaakaar (BBY), qu’elle reste ancrée dans la coalition et qu’elle participera à ce scrutin sous la bannière de BBY. «S’il y a des difficultés, nous allons les régler dans la discipline et le respect. Mais il est évident que nous irons à ces élections avec BBY », renchérit-il.
«JE DEMANDE AUX JEUNES D’EVITER LES GENS DE MAUVAISE FOI QUI NE SONT MUS QUE PAR LA VOLONTE DE NUIRE»
Par ailleurs, Monsieur Niasse promet de ne jamais trahir l’appel du 16 juin 2019 qui a pour soubassement le travail, la discipline, la solidarité et le respect. Il rappelle que la philosophie de l’AFP repose sur la foi et l’espérance en Dieu. «On sera toujours armé de foi. On continuera également de fournir des efforts », souligne-t-il. Interpellé sur l’éventualité de produire des mémoires qui vont retracer ses 64 ans de parcours politique, il rétorque qu’il y a des gens qui aiment se raconter comme d’autres ne jugent pas nécessaires de le faire. Non sans préciser que d’autres se chargeront certainement de relater son parcours pour la postérité. Le Président de l’Assemblée nationale s’est également adressé hier à la jeunesse sénégalaise.
A l’en croire, vu que le Sénégal est un pays pétrolier et gazier, il faudrait que les jeunes fassent de sorte que le pays ne vive pas la malédiction du pétrole comme cela s’est passé dans de nombreux pays en Afrique. Ainsi, il demande aux jeunes d’éviter les gens de mauvaise foi qui ne sont mus que par la volonté de nuire. Poursuivant, il demande aux jeunes de ne pas tomber dans ce piège. «Le président de la République a conscience de tout ça. C’est pourquoi il a fait voter une loi sur le contenu local», souligne-t-il. En définitive, il affirme qu’en plus du pétrole et du gaz, il y a d’autres ressources importantes qui sortiront de terre dans le pays. «Si la génération future gère le Sénégal comme il faut, il sera comme le Bahreïn, Abu Dhabi ou Oman. Mais en attendant d’y arriver, faisons confiance à Macky Sall. Je prie que toutes ces richesses soient bénéfiques aux Sénégalais », a-til conclu à ce propos.
LE SAES DEMANDE LA SUSPENSION DES ACTIVITES PEDAGOGIQUES JUSQU’A NOUVEL ORDRE
Après le centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), c’est au tour du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de réagir sur les scènes de violences au sein du campus social et pédagogique de l’Ucad.
Les membres du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se sont réunis hier, pour se prononcer sur la situation qui prévaut au sein du campus social et pédagogique de l’université cheikh Anta Diop (Ucad). Condamnant les récentes violences, ils demandent la suspension des activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre.
Après le centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), c’est au tour du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) de réagir sur les scènes de violences au sein du campus social et pédagogique de l’Ucad. «Considérant la situation d’insécurité qui prévaut actuellement au sein campus social et pédagogique liée aux élections des amicales dans les différentes facultés, le Saes condamne et exige des autorités compétentes de situer les responsabilités et de prendre des sanctions à la mesures des actes perpétrés», s’indignent Abdoulaye Dieng et Cie dans un communiqué parvenu hier à l’AS.
Dans le même document, ils considèrent également que l’ampleur de cette situation a fini par indisposer leurs collègues enseignants dans leurs activités pédagogiques du fait de la paralysie des institutions. «C’est pourquoi nous demandons aux militants de suspendre toutes activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre», ajoutent les syndicalistes. Ils exhortent dans la même veine leurs camarades de rester vigilants et d’avoir une attention particulière sur l’évolution de la situation. Pour rappel, ces récentes scènes de pillages font suite à la publication des résultats provisoires des élections de l’Amicale de la Faculté des Sciences juridiques et politiques (FSJP) de Dakar. Résultats jugés «invraisemblables» par la commission électorale de cette faculté qui a décidé de les annuler et de programmer de nouvelles élections dans les meilleurs délais. La plateforme Campus Sen a, en effet, attribué plus de 99% des voix à une coalition contre moins de 1% pour la deuxième coalition et 0% pour la troisième liste. A cela s’ajoute également la contestation de la coalition «excellente» de la victoire de la coalition Puissance 21, dirigée par le président sortant de la Faculté des Lettres et sciences humaines (FLSH), Steven Dame Sène. La coalition «excellence» accuse en effet les autorités de la faculté d’avoir fourni la base de données à Steven Dame Sène et Cie.
DEAL AUTOUR DES TERRES DE LSS
Le gouvernement propose 1000 parcelles pour chacune des communes lébous à la place des terres de l’aéroport de Dakar. Lors d’une réunion secrète tenue jeudi dernier à Yoff, Macky Sall aurait pris langue avec certains dignitaires de Ngor Ouakam et Yoff
Le gouvernement propose 1000 parcelles à Diass pour chacune des 3 communes lébous à la place des terres de l’aéroport de Dakar. Lors d’une réunion secrète qui s’est déroulée jeudi dernier à Yoff, le président Macky Sall aurait pris langue au téléphone avec certains dignitaires de Ngor Ouakam et Yoff pour tenter de leur faire abandonner leurs prétentions sur les terres de l’aéroport.
C’est une révélation qui risque d’aviver la tension entre les jeunes lébous et leurs autorités coutumières. Le 10 juin dernier, une réunion secrète s’est tenue à Yoff, à la résidence de Cheikh Mansour Diouf, représentant du Khalife général des mourides à Yoff, Ngor, Ouakam et Cambérène. Il était question de convaincre les Lébous d’abandonner les terres de l’aéroport qu’ils réclament depuis le transfert de l’aéroport à Diass. La nouvelle a été mise sur la place publique par le Collectif des jeunes de Taanka, qui regroupe les 3 communes léboues. Pour cela, le président Macky Sall a dépêché le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique, Abdoulaye Seydou Sow.
Ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a assisté à la rencontre en tant que maire de Yoff. Des autorités coutumières venant des 3 communes étaient également au rendez-vous lors de ces échanges au cours desquels les jeunes des communes concernées étaient absents. Selon des personnes bien informées, Souleymane Sarr «Pèdre», président des freys de Yoff (police coutumière), était accompagné de son vice-président, Ousmane Sylla Sarr, du Secrétaire général, Moutoufa Guèye, et du jaraaf Doudou Mbengue. Pour le compte de Ngor, il y avait Souleymane Samba, président des freys, et Mbacké Ndoye. La commune de Ouakam était représentée par les jaraafs Youssou Ndoye et Alioune Diagne Guèye. «Deal sur nos terres en réunion secrète chez Cheikh Mansour Diouf avec la participation de Macky Sall au téléphone», indique sur sa page Facebook le Collectif des jeunes de Taanka.
Déjè largement entamé, le crédit des autorités municipales et coutumières risque de s’amenuiser davantage auprès des jeunes des 3 communes. Il leur est reproché de toujours négocier avec l’Etat pour leur propre compte et non en faveur des populations. Aujourd’hui, les 3 communes estiment être menacées par une bombe démographique, du fait de la forte densité et de la promiscuité dont elles souffrent. Elles souhaitent une extension avec les terres de l’ancien aéroport international. Alors que 30 ha ont été cédés à la Caisse des dépôts et consignations pour des logements de standing, un parc forestier va y être érigé, dossier piloté par le ministère de l’Environnement et celui de l’Urbanisme. A l’époque ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana avait concédé 20 ha à la commune de Yoff avec 557 parcelles en jeu. A Ngor, les populations dénoncent depuis juin 2020, un lotissement en cours, portant sur 62 ha, qui va de l’aéroport Léopold Sédar Senghor à la Boa. Ils avaient même bruyamment manifesté contre la mise à l’écart de leur commune.
En recevant une délégation de Lébous, il y a quelques mois, Mame Boye Diao, directeur des Domaines, avait demandé aux dignitaires coutumiers de Ngor, Ouakam et Yoff de s’en référer à leurs mairies respectives. Jusqu’ici, ni Abdoulaye Diouf Sarr à Yoff, ni Amadou Guèye à Ngor, ou Samba Bathily Diallo pour Ouakam, n’ont éclairé la lanterne de leurs administrés sur le foncier de l’aéroport. Qui plus est, ces jeunes lébous se demandent dans quelle mesure des populations pourraient être déplacées jusqu’à Diass pour y occuper des terres qui, à leurs yeux, doivent certainement être la propriété de populations autochtones. Ils craignent la formation d’un conflit foncier dans le futur si ce projet d’attribution de 1000 parcelles par commune venait à se concrétiser.
QUI POUR «ALLAITER» LE NOUVEAU «BEBE» ?
Keur Massar est devenu depuis quelques semaines le 46ème département du Sénégal avec 3 arrondissements et 6 communes. A quelques mois des élections locales, le nouveau «bébé» fait l’objet de fortes convoitises
Keur Massar est devenu depuis quelques semaines le 46ème département du Sénégal avec 3 arrondissements et 6 communes. A quelques mois des élections locales, le nouveau «bébé» fait l’objet de fortes convoitises de la part de la mouvance présidentielle sous la conduite des ministres Amadou Hott et Aminata Assome Diatta qui s’activent. En face d’eux, se dressent toutefois les membres de l’opposition et des mouvements citoyens.
Le Président Macky Sall n’a pas été, à la fois, directeur de campagne et ministre de l’Intérieur de son prédécesseur Abdoulaye Wade pour rien. Les «schémas» politiques sont sa zone de confort. Et manifestement, il n’a pas créé le département de Keur Massar pour le perdre lors des prochaines élections locales. En érigeant Keur Massar en département, le chef de la majorité a renforcé son nouveau «bébé» en potentialités sur le plan du leadership. Conscient que son homme de main, le député-maire Moustapha Mbengue, est en perte de vitesse, même s’il n’a pas dit son dernier mot et connait tous les rouages de la machination politique, le chef de l’Etat a décidé de mettre sur orbite deux ministres de la République dans la localité.
Pur produit de la banlieue et surtout de Yembeul, le ministre de l’Economie Amadou Hott multiplie les visites de terrain dans son fief. Il s’illustre par des œuvres sociales dans cette partie de la banlieue. «C’est très normal, quand on est ministre de la République, d’aider les populations de la localité où on a grandi», lance un de ses proches collaborateurs avant d’ajouter de manière ambiguë : «C’est vrai qu’il fait beaucoup d’œuvres sociales, mais cela ne veut pas dire que ce sont des actions qui ont des relents politiques».
Notre interlocuteur ajoute dans la foulée que même si Amadou Hott voulait être candidat, il n’allait pas le dire maintenant. «Car, le Président Macky Sall a demandé à tout le monde de s’en remettre à lui pour la désignation des candidats». Ainsi même si lui et ses partisans sont dans l’expectative, le ministre Amadou Hott est une carte que le très politique Macky Sall pourrait jouer dans cette zone de l’arrondissement de Yeumbeul où se déploie le très teigneux responsable libéral Bara Gaye Dans l’arrondissement de Malika (constitué de commune de Malika et surtout de la commune de Keur Massar Nord avec plus de 85 quartiers), on retrouve le ministre du Commerce et des PME, Aminata Assomme Diatta. Sentant manifestement que Ziguinchor risque d’être imprenable pour elle avec l’ouragan Ousmane Sonko, le ministre du Commerce a déclaré sa «flamme» pour cette zone où elle habite avec sa famille. Elle a pratiquement déclaré sa candidature pour la mairie de Keur Massar Nord et n’attend que le feu vert du chef de l’Etat pour l’officialiser.
LE DG D’AKILLE AMADOU LY, NGOUDA SALL, MAHFOUZ GUEYE, ALASSANE TOURE… LA NOUVELLE GENERATION QUI VEUT CHANGER LA DONNE
D’autres responsables proches de Macky Sall ont déclaré leur candidature. Il s’agit notamment du conseiller spécial du Président Macky Sall, Omar Sow, qui compte briguer la mairie de Yeumbeul Sud. «Je suis membre de l’Apr, mais je suis candidat à la candidature. Je suis un jeune Sénégalais qui veut changer les choses dans sa communauté. Je suis de ceux qui pensent qu’une personne nommée ou élue doit être proche des populations», déclarait-il récemment sur la chaine Itv. Parmi aussi les prétendants des mairies dans le département, on peut citer le directeur général de Akillé.
Docteur en physique, cette tête bien faite veut mettre son expérience et son expertise dans l’énergie au service du département de Keur Massar. Connu pour sa discrétion, il tient des rencontres afin de se positionner pour la mairie de Keur Massar Sud. Toutefois, le camp présidentiel fera face à des voix dissidentes qui veulent une alternance générationnelle dans la manière de gérer les communes. Parmi celles-ci, il y a le chargé des élections du mouvement de Khalifa Sall et un des fondateurs du mouvement «Waaw Meuna Nék», Ngouda Sall qui, à la surprise générale, avait obtenu deux conseillers en 2014 malgré ses maigres moyens. Informaticien de profession et jouissant d’une bonne réputation, il entend défier le ministre Aminata Assome Diatta à Keur Massar Nord. Il compte mettre en place une large coalition, ces prochains jours, pour mettre toutes les chances de son côté.
Dans le même sillage, le socialiste et acteur du Développement Communautaire dans la localité, Mahfouz Guéye a décidé de briguer la mairie de Keur Massar Sud. Connu dans le mouvement «Navetanes» et formé par le defunt secrétaire général du PS Ousmane Tanor Dieng et des ténors socialistes de la zone comme Idrissa Wélé, il est plébiscité par certains jeunes de Keur Massar. Un autre jeune dont la candidature est très attendue, c’est Alassane Touré du Pastef. Décrit comme un homme sérieux, engagé et très éthique, il est pressenti pour défendre les «patriotes» à Keur Massar Nord. Parmi les candidats, il y a aussi l’ancien sénateur Amadou Barry qui jouit aussi d’une bonne expérience et d’une bonne réputation dans la zone. Son mouvement «Jogg Défaar Keur Massar» fait un remarquable travail de terrain afin de convaincre les Massarois. Connu pour sa proximité avec Ousmane Sonko, le transitaire Seydina Bilal convoite aussi la mairie de Keur Massar Sud. C’est dire que les prochaines locales risquent d’être âprement disputées dans ce 46ème département du Sénégal. Mais ce ne sera pas une promenade de santé pour les candidats. Car, Keur Massar fait partie des zones les plus criminogènes de Dakar voire du Sénégal. En plus de cela, la promiscuité et l’occupation anarchique sont des goulots qui étranglent son développement. Ce qui va constituer une autre paire de manches pour les futurs maires du nouveau département.
MADIAMBAL DIAGNE CONDAMNÉ À TROIS MOIS DE PRISON FERME
Il doit également payer 600.000 fcfa d’amendes et allouer 5 millions de Fcfa au juge Souleymane Teliko. Le tribunal a demandé la publication de la décision dans les journaux à ses frais sous astreinte de 100.000 de FCfa par jour de retard
Le verdict est tombé. Le journaliste Madiambal Diagne, par ailleurs directeur de Avenir communication, est condamné jeudi à 3 mois de prison ferme pour diffamation. Il doit également payer 600.000 fcfa d’amendes et allouer 5 millions de Fcfa au juge Souleymane Teliko.
Le tribunal, qui a rejeté toutes les exceptions soulevées par le journaliste, a demandé la publication de la décision dans les journaux à ses frais sous astreinte de 100.000 de FCfa par jour de retard.
Selon l’avocat de Madiambal Diagne, Me Baboucar Cissé, l’affaire sera portée à un procès en appel. L’avocat de Teliko, Me Ndeye Fatou Touré estime que la décision est juste, car la justice a rétabli la vérité. « On ne peut s’amuser avec un organe de presse pour porter atteinte à l’honneur d’une personne surtout quand il s’agit d’un honnête homme ».
Selon Souleymane Teliko, l’issu du procès ne faisait l’objet d’un doute car les débats de l’audience ont montré où se trouvait la vérité.
MACKY SALL TEMPERE LES ARDEURS
Le chef de l’Etat s’est prononcé sur l’incendie de sa maison à Ndouloumadji, à l’issue du conseil des ministres tenu hier à Matam.
Le chef de l’Etat s’est prononcé sur l’incendie de sa maison à Ndouloumadji, à l’issue du conseil des ministres tenu hier à Matam. Macky Sall a profité de l’occasion pour demander aux populations qui désirent faire part de leurs doléances à l’Etat d’éviter la violence et de porter des brassards rouges.
A l’issue du conseil des ministres tenu hier à Matam, le président de la République a fait une déclaration pour réagir sur l’incendie de sa maison avant-hier à Ndouloumadji. Macky Sall a laissé entendre que ce malheureux incident est dû à un excès de passion et d’amour à son égard de la part des populations de ce village qui espéraient le voir pour communier avec lui. « Je suis bien peiné de ce qui s’est passé hier à Ndouloumadji. Je les comprends car c’est l’attachement et la confiance qui les ont poussés à réagir de la sorte. Cela m’a beaucoup affecté. Mais sachons que c’est dans le cadre du travail que nous rencontrons ces difficultés. Toutefois, comme je l’ai déjà dit, je vais les recevoir pour parler avec eux », a déclaré le chef de l’Etat qui a visiblement profité de cette occasion pour appeler à l’arrêt des violences notées de plus en plus dans le pays, lors des manifestations.
Le locataire du Palais a estimé que les populations qui ont des doléances peuvent porter des brassards rouges pour les exprimer, tout en évitant de verser dans la violence. Précisant que le Président est là pour régler les problèmes de ses concitoyens, il a affirmé que les revendications concernant l’électricité, l’eau, entre autres, sont légitimes. « Quand on parle d’accès universel à l’eau, par exemple, on est à 91%. Donc, il y a 9% dans le milieu rural qui n’ont pas accès à l’eau. Ça fait encore des milliers de personnes et plusieurs dizaines de villages voire des centaines villages qui n’ont pas d’eau », précise-t-il.
Pour Macky Sall, il est normal que les populations manifestent pour rappeler à l’Etat les problèmes auxquels elles sont confrontées pour que le gouvernement puisse les prendre en charge. Selon lui, il n’y a aucun problème à cela. Mais, d’après lui, il ne faut pas comparer cela à des choses qui n’ont rien à voir avec les préoccupations des populations. Le chef de l’Etat, faisant allusion sans doute à ceux qui critiquent sa tournée économique dans le nord, a déclaré : « Si certains font le lien entre l’accueil que m’ont réservé les populations et la politique, c’est parce qu’il y avait beaucoup de monde. »
Ajoutant qu’il est question pour lui d’aller au contact du citoyen lambda et de connaître ce qu’il a comme préoccupation pour d’éventuelles solutions durables. Aujourd’hui, Macky Sall est attendu dans le département de Kanel où il doit réceptionner des infrastructures et lancer de nouveaux travaux routiers.
GROGNE A LA POLICE NATIONALE
Les policiers sont très remontés contre les autorités qui ont mis le coude sur le texte de la réforme de la police. I
Le nouveau statut de la police entré en vigueur depuis 2009 a fini de créer des frustrés dans les rangs de la Police Nationale. La grogne y est aujourd’hui réelle à cause de la non-tenue des promesses de corriger ces imperfections. Ce statut a rétrogradé des policiers des 34e, 35e et 36e promotions.
Ça rouspète fort dans les rangs de la Police Nationale. Les policiers sont très remontés contre les autorités qui ont mis le coude sur le texte de la réforme de la police. Ils commencent à douter de leur volonté de rectifier les manquements du décret 2009-490 portant application de la loi 2009-18 relative au statut du personnel de la police. D’ailleurs l’entrée en vigueur du nouveau statut de la police a lésé beaucoup de policiers qui se sont vu rétrograder. A titre d’exemple, des capitaines de police se sont retrouvés sous-lieutenant, des brigadier-chef sont devenus des agents avec trois «v» (sergent-chef) avec un abaissement d’échelons considérable. Il nous revient de sources concordantes que ce sont les 34e (2003), 35e (2004) et 36e (2006) promotions de l’école de Police qui sont impactées négativement par la réforme de 2009.
En effet, la 37e promotion (2008) dont la titularisation a coïncidé avec l’entrée en vigueur du nouveau statut de la police a été alignée directement sur le nouveau texte. Par contre les 34e, 35e et 36e sont rétrogradées. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on rencontre dans la police un agent moins gradé que son collègue qu’il a pourtant devancé de plus de quatre années à l’école de police. Par exemple, entre la 34e promotion (2003) et celle de la 37e (2008), il y a cinq années mais les agents de cette dernière sont leurs supérieurs.
Cette situation a fini de créer un malaise au sein de la police. Pourtant, les autorités ayant constaté ce problème tardent à le résoudre. Dans un rapport que détiennent les autorités, il était bien mentionné que le décret incriminé n’a pas clairement déterminé la situation transitaire de l’avancement des cadres et des gardiens de la paix qui étaient régis par la loi de 1978, intégrés dans le nouveau corps des officiers, des sous-officiers et des agents de police. Le second constat est que les dispositions transitoires du décret n’ont pas tiré toutes les conséquences du premier point du rapport en précisant les équivalences entre les grades, les échelons et les indices.
Selon la même source, le décret met l’accent plutôt sur le reclassement. «(…), un problème d’interprétation des dites dispositions qui a finalement causé une situation défavorable à l’égard des membres des nouveaux corps», peut-on lire dans le rapport. Des solutions sont proposées aux autorités qui avaient manifesté la volonté de rectifier, mais le tout dort dans les terroirs depuis l’année passée.
AÏDA MBACKÉ RENVOYÉE DEVANT LA CHAMBRE CRIMINELLE
Elle est inculpée et placée sous mandat de dépôt depuis le 7 décembre 2018 à la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6, pour des faits d’assassinat commis au préjudice de son époux
Aïda Mbacké, la fille de Serigne Babacar Moukabaré, qui avait brûlé vif son mari, sera jugée le 7 juillet prochain. Inculpée et placée sous mandat de dépôt depuis le 7 décembre 2018 à la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6, pour des faits d’assassinat commis au préjudice de son époux, Khadim Diop, la dame a été renvoyée devant la Chambre criminelle de Dakar.
D’après Les Echos, elle devait comparaître hier mercredi mais sur demande de ses avocats son dossier qui était inscrit au rôle a été renvoyé.
Devant le magistrat instructeur, Aïda Mbacké avait regretté son acte.
INDEMNITÉ MENSUELLE AUX CHEFS DE VILLAGE, MACKY DONNE RAISON A WADE
C’est le même président Sall qui, dès son accession au pouvoir avait mis fin aux émoluments alloués à ces «auxiliaires» de l’administration à la base, par son prédécesseur, au non de la rationalisation des dépenses de l’Etat
Le temps semble donner raison à l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Et aussi le chef de l’Etat Macky Sall lui-même, du moins implicitement. L’une des décisions phares prises par le président de la République, Macky Sall, à l’étape de Matam dans sa tournée économique dans les régions nord du pays, du 12 au 19 juin, aura été le versement mensuel d’une indemnité de 50 mille F Cfa aux chefs de village, dès juillet prochain. Pourtant, c’est le même président Sall qui, dès son accession au pouvoir, en 2012, avait mis fin aux émoluments de 50 à 70 mille F Cfa alloués à ces «auxiliaires» de l’administration à la base, par son prédécesseur, au non de la rationalisation des dépenses de l’Etat. Neuf (9) ans après, il cautionne et réédite ce qui, en son temps, était considéré comme une «opération électorale» (on était à la veille de présidentielle de 2012) pour le moins «onéreuse» et aussi à la veille d’élections, mais cette fois locales.
«Vous êtes un pilier de l’Administration décentralisée. Il est normal que vous ayez cette indemnité (de 50 mille F Cfa, ndlr). Je vous demande de poursuivre votre mission tout en restant vigilants sur les menaces transnationales. A chaque fois que vous verrez une activité suspecte, il faut le signaler». C’est le président de la République, Macky Sall, qui rectifie ainsi son «erreur», donnant raison «implicitement» à son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, neuf (9) ans après avoirs supprimé ces avantages. Lors du Conseil présidentiel territorialisé de développement de Matam qu’il a présidé, dans le cadre de sa tournée économique dans le Nord du Sénégal, le président de la République a annoncé la décision d’octroyer une indemnité mensuelle de 50.000 F Cfa aux chefs de village du Sénégal. Macky Sall qui a magnifié la «tâche importante» des chefs de village dans l’accompagnement des autorités dans plusieurs domaines, a relevé que cette indemnité n’est que justice. En ce sens que les délégués de quartier des communes bénéficient déjà d’une indemnité mensuelle. En attendant, le président de la République a invité le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et son collègue de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, à travailler pour l’effectivité de cette mesure, une vieille doléance des chefs de village qui sera résolue en juillet 2021. Sur la question, des instructions ont été aussi données aux préfets et sous-préfets de finaliser la liste des chefs de village.
UNE DECISION RECHAUFFEE
Il faut noter que cette décision, qui intervient seulement quelques mois avant les élections locales du 23 janvier 2022 où la mouvance présidentielle ambitionne de rafler toutes les collectivités territoriales ou au moins 100% à Kaffrine, n’est pas une nouveauté. Dans le feu des débats sur le respect de sa parole pour la tenue de la présidentielle en 2017 (finalement organisée le 24 février 2019) et à la veille des législatives du dimanche 30 juillet 2017, Macky Sall avait émis la même idée, à un moment solennel. Dans son discours à la Nation du 3 avril 2017, veille de la célébration de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale (fête de l’indépendance, le 4 avril), chef de l’Etat avait annoncé la possibilité d’accorder une rémunération aux chefs de village. Ainsi, Macky Sall affirmait-il avoir déjà «instruit» son gouvernement «d’étudier les conditions de rémunération» de ces derniers qui, selon ses propos, sont des «relais indispensables de l’Administration, qui exercent une mission de service public, souvent à leurs propres charges». Quatre (4) années après, il réchauffe son idée, avec cette foisci une date buttoir pour l’effectivité de la mesure, en juillet 2021. Le gouvernement est tenu de tout mettre en œuvre, que ce soit le budget et le recensement effectif des chefs de village, dont le nombre ne cesse d’évoluer, d’ici là. En atteste, lors du recensement de 1988, on dénombrait officiellement 13.544 villages dans le pays. En 2013 on en comptait 14.958.
WADE AVAIT VU JUSTE ET FAIT MIEUX
Pourtant, c’est l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui avait pris cette mesure, en 2011. La rémunération de ces chefs de village était comprise entre 50.000 et 70.000 F Cfa, selon le nombre d’habitants du village. Et c’est le Décret N°2011- 2072 du 29 décembre 2011 portant Statut et Emoluments du Chef de Village, publié au Journal officiel (JO) N°6662 du samedi 5 mai 2012 qui rendra cette mesure de Me Wade effective. Au Titre II du décret qui parle des «Emoluments et Attributs de fonction», il est indiqué, à l’article 7 : «Le Chef de village perçoit une indemnité mensuelle inscrite au budget de l’Etat égale à : - 50.000 francs CFA pour les villages de moins de 500 habitants ; - 60.000 francs CFA pour les villages ayant une population comprise entre 500 et 2 500 habitants ; - 70.000 francs CFA pour les villages de plus de 2 500 habitants». A l’époque, le ministère de l’Intérieur, dirigé par Me Ousmane Ngom, avait dénombré 17.835 villages officiellement recensés. Auparavant, Me Ousmane Ngom ayant vendu la mèche lors d’une rencontre, tenue à Ziguinchor, avec les chefs de village et le commandement territorial des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, début juin 2011, le président Wade recevra plus de 2000 délégués représentant les 17.835 villages, au Village du Festival Mondial des Arts Nègres, à Dakar, pour leur livrer la bonne nouvelle, le mardi 19 juillet 2011. Quelques semaines après, le projet de décret sur le statut et les émoluments des Chefs de village a été adopté en Conseil des ministres, le 29 septembre 2011. Suivi du Décret N°2011-2072 du 29 décembre 2011 portant Statut et Emoluments du Chef de Village.
DES VOITURES, EN PLUS DE L’INDEMNITE DE 50 A 70 MILLE
D’ailleurs, avant même l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en 2012, la mesure était déjà effective. Mieux, Me Wade avait mis à la disposition de certains chefs de village, notamment des gros villages peuplés ou chefs lieux de Communauté rurale, des véhicules. Des moyens de locomotion qui servaient à la fois d’ambulance pour les évacuations de malades, de corbillard pour le rapatriement de corps de villageois décédés ailleurs notamment dans des centres de santé et hôpitaux situés dans villes parfois éloignées, mais aussi à d’autres fins utiles au niveau de ces localités et celles environnantes parfois enclavées et dont l’écrasante majorité de la population croule sous le poids de la pauvreté. Mais le président Macky Sall avait supprimé, dès son accession à la magistrature suprême, ces avantages que le président Abdoulaye Wade avait accordé aux chefs de village. Pis, en plus de la suspension des émoluments, les véhicules leur ont été retirés, des fois d’une manière qui frise l’humiliation. Les Force de défense et de sécurité lancées à leurs trousses pour récupérer ces «biens» de l’Etat, qui leur sont octroyés «indument», certains chefs de village se sont vus débarquer de leurs voitures en pleine circulation, alors qu’ils effectuaient des courses, des missions… Ils continueront le reste du trajet ou rebrousseront chemin à pieds ou à bord de cars de transports en commun ou même de charrettes pour les chefs des localités enclavées et difficiles d’accès.
QUAND LA DENONCIATION D’UNE «OPERATION ELECTORALE» ONEREUSE PAR L’OPPOSITION GUIDE LE CHOIX DE MACKY, UNE FOIS AU POUVOIR
Cette attitude de Macky Sall s’expliquait par la vive polémique née de cette décision de Me Wade, prise à la veille de la présidentielle de 2012 ; surtout en une période où le pays était en proie à des manifestations contre une «troisième» candidature (ou mandat) annoncée du président sortant d’alors. Il s’y ajoute aussi que, dans ses prévisions, le ministre de l’Intérieur d’alors, qui tablait sur une indemnité de 25.000 F Cfa au moins, avait révélé que si celle-ci est alignée sur celle des vice-présidents des Communautés rurales qui venaient d’être revalorisés, ce seront 750.000.000 F Cfa supplémentaires que le Trésor public décaissera par mois et annuellement 9 milliards de F Cfa qui s’ajouteront à une masse salariale relativement «critique». (Cf. article de Sud Quotidien du 9 juin 2011 – «Revalorisation du statut du chef du village : Wade réinvente la roue»). Tout ça pour une «opération électorale» pour le moins onéreuse, dénonçait l’opposition à laquelle appartenait l’actuel locataire du Palais de l’avenue Room. Suffisant pour que, après son élection au soir du 25 mars 2012, Macky Sall reviennent sur cette mesure, au nom de la rationalisation des dépenses publiques. En plus de la suppression et fusion de nombreuses institutions, agences, directions de l’Etat dont le Sénat.
LE PRESIDENT SALL A L’EPREUVE DE LA CONSERVATION DU POUVOIR ET… DE SA COALITION
Seulement, après quelques années d’exercice, l’euphorie de la victoire dissipée, l’Etat de grâce s’amenuisant, le chantre de «la gestion sobre et vertueuse» sera confronté à la réalité de la forte demande de «recasement» d’une clientèle politique de son propre camp et des partis et coalitions qui l’ont aidé à atteindre le sommet. Tout comme la conservation du pouvoir et le maintien de ses alliés de taille dans la mouvance présidentielle. Conséquences, de nouvelles autres agences, des fonds et autres directions vont naître et mêmes des anciennes structures revenir sous une autre appellation, avec de nouvelles attributions ou dépouillées de leur pourvoir de décision. C’est le cas, par exemple, du «maudit» et «budgétivore» Sénat, dont le président était la deuxième personnalité de l’Etat, après le président de la République, qui sera ressuscité en 2016 sous forme d’organe consultatif. Il réapparaitra sous le couvert du grand manteau de Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Il y a aussi le Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS) dont les actions sont plus visibles et la Commission National du Dialogue des Territoires (CNDT), etc. entre autres.