LE DÉVELOPPEMENT DE LA RÉGION DE MATAM AU MENU DU CONSEIL DES MINISTRES
Le président a validé le programme régional d’investissements publics prioritaires, arrimé au PAP2A, d’un coût global de 450 milliards de FCFA, avec ses déclinaisons par département au profit de cette localité - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 16 juin 2021.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres territorialisé, à Matam, ce mercredi 16 juin 2021.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses sincères remerciements aux populations, aux élus territoriaux et à l’ensemble des forces vives des localités visitées, pour leur mobilisation et leur accueil exceptionnels, à l’occasion de sa tournée économique dans les régions de Saint Louis et Matam.
Le Président de la République informe le Conseil, avoir présidé le mardi 15 juin 2021, un Conseil Présidentiel de Développement territorialisé, pour marquer davantage la nouvelle doctrine de territorialisation des politiques publiques et consolider un Etat de proximité : c’est-à-dire un Etat à l’écoute et attentif aux préoccupations des populations ; un Etat proactif, simple et pragmatique dans ses intervention en terme d’investissements publics équitables, à fort impact sur l’emploi, le cadre de vie et le bien-être des populations.
Le Chef de l’Etat, tirant les conclusions de ce Conseil Présidentiel, a validé le Programme de Développement de la région de Matam : un programme régional d’investissements publics prioritaires, arrimé au PAP2A, d’un coût global de 450 milliards de FCFA, avec ses déclinaisons (sectorielles et temporelles) par département.
Le Président de la République rappelle que ce programme global prend fondamentalement en compte le volet région de Matam du Programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes.
Le Chef de l’Etat engage, dès lors, le Gouvernement à mettre en œuvre, sans délai, dans les communes et départements, les actions validées en relation avec les acteurs territoriaux, sous la coordination du Gouverneur de région.
Le Président de la République accorde une importance particulière à la réalisation rapide de la route du Dandé Maayo, une infrastructure stratégique, dont les travaux ont été lancés le 15 juin 2021, pour accélérer le désenclavement et le développement de la région de Matam.
Dans cet élan, le Chef de l’Etat invite, le Ministre du Tourisme et des Transports aériens, à mettre en œuvre un Plan de Promotion du tourisme dans la zone avec le lancement des travaux et la mise en service prochaine de l’aéroport de Ourossogui.
Le Président de la République demande, par ailleurs, au Gouvernement d’intensifier l’exécution de projets facilitant l’accès des populations à l’électricité et à l’eau, notamment, dans le département de Ranérou Ferlo, qui doit bénéficier d’un programme d’urgence de réalisation d’infrastructures socio-économiques de base.
Le Chef de l’Etat appelle, aussi, le Gouvernement, à renforcer les effectifs dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et de la santé avec la construction et le fonctionnement des Etablissements publics, Espaces numériques ouverts (ENO), centres de formation professionnelle et Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté, dans chaque département et de l’hôpital régional moderne de Matam à Ourossogui.
Le Président de la République demande, dans cette dynamique, au Ministre en charge de l’Enseignement supérieur, de lui faire parvenir avant la fin du mois d’octobre 2021, le Projet de Préfiguration de l’Université de Matam vers 2024.
Le Chef de l’Etat invite, le Gouvernement, à accompagner les Daaras implantés dans les régions de Matam et Saint Louis, en terme de construction et de soutien.
Le Président de la République signale, également, l’impératif d’un renforcement de l’artisanat et de l’industrialisation de la région avec, d’une part, la création de centres artisanaux et de zones industrielles impliquant les jeunes et, d’autre part, l’exploitation optimale des ressources minières, notamment les phosphates de Ndendory.
Le Chef de l’Etat indique, surtout, l’urgence d’asseoir une stratégie régionale de développement du secteur privé avec le concours de l’APIX afin de mieux augmenter le potentiel d’investissements des ressortissants de la Diaspora.
Le Président de la République signale la nécessité de réaliser, dans les meilleurs délais, le domaine agricole communautaire (DAC) de la région de Matam et d’augmenter les aménagements hydroagricoles dans la Valée du Fleuve Sénégal, à travers un nouveau plan de transformation de la SAED assorti d’un nouveau contrat d’objectifs et de moyens renforcés, entre l’Etat et la structure.
Le Chef de l’Etat demande, enfin, au Gouvernement de mettre en place avec le Gouverneur de région, un cadre intégré de suivi-évaluation du Programme régional d’investissements prioritaires pour la région de Matam, qui consacre le Plan d’Action Stratégique de l’Etat dans la Région (PASER).
Abordant la question liée à la modernisation de l’élevage et de la préservation du cheptel national, le Président de la République rappelle, au Gouvernement, l’importance primordiale qu’il attache à la modernisation et au développement de ce sous-secteur, notamment dans le Haut Ferlo.
Le Chef de l’Etat indique, à cet égard, l’urgence de finaliser les dossiers relatifs au Projet de Renforcement de la Résilience des Ecosystèmes du Ferlo (PREFERLO) devant accélérer l’exploitation durable des ressources en eau de la zone. Il s’agit également, d’intensifier les aménagements hydroagricoles et sylvopastoraux dans le Ferlo.
Le Président de la République invite, dans cette optique, les Ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et des Collectivités territoriales : (i) à intensifier la mise en œuvre du programme national de développement des cultures fourragères ; (ii) à asseoir, dans le consensus aves les éleveurs, une politique innovante de stabulation par l’accroissement des moyens d’intervention du Fonds national de Stabulation (FONSTAB).
Le Chef de l’Etat demande, au Gouvernement, face à la recrudescence des vols de bétail, de faire appliquer rigoureusement, la loi en la matière et de veiller en relation avec les acteurs concernés à une généralisation progressive du marquage du bétail en vue du recensement exhaustif et de l’identification précise du cheptel national.
Le Président de la République demande, enfin, au Ministre en charge de l’Elevage de veiller, en relation avec les ministères et parties prenantes impliquées, à un approvisionnement correct du pays en moutons, en perspective de la Tabaski 2021.
Sur la nécessité de poursuivre le programme de désenclavement et de développement durable des zones frontalières, le Chef de l’Etat rappelle, au Gouvernement, la priorité qu’il accorde à l’épanouissement des populations des zones frontalières à travers la réalisation soutenue d’infrastructures sociales de base.
Le Président de la République demande, à cet égard, au Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale et au Ministre des Finances et du Budget, de veiller à l’accélération des projets exécutés par le Programme d’Urgence pour la Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) qui doit davantage impliquer les Chefs de villages dans ses interventions.
Sur le rôle des Chefs de villages dans l’administration et la stabilité sociale, le Chef de l’Etat demande, au Ministre de l’Intérieur, de veiller à la nomination régulière des Chefs de villages et au renforcement de leur statut.
Le Président de la République a informé, le Conseil, de sa décision d’octroyer une indemnité spéciale de 50.000 FCFA, par mois à partir du 1er juillet 2021, aux Chefs de villages qui sont de véritables relais de proximité pour l’Administration.
Le Chef de l’Etat, face au nombre important de morts par noyade constatés ces derniers jours, demande aux Ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées et des Collectivités territoriales, de prendre toutes les dispositions pour assurer une meilleure sécurisation des plages, en veillant à l’interdiction systématique de baignade au niveau des plages non autorisées.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
– Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
– Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’état d’exécution budgétaire 2021 et la préparation des projets de loi de règlement ;
– Le Ministre de l’Intérieur a fait une communication sur le processus électoral en vue des élections territoriales du 23 janvier 2022 ;
– Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le Programme régional d’investissement de Matam et sur la contribution des partenaires au développement sur le programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes " XËYU NDAW ÑI" ;
– Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation Covid-19 et sur la situation sanitaire et sociale de la région de Matam ;
– Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la préparation de la campagne agricole 2021-2022
– Le Ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications a fait une communication sur le Projet Pilote d’Accès Universel 2PAU ;
– Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur l’exécution des projets et réformes phares du PSE.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret relatif aux inspections internes des ministères."
BOKO HARAM NOMME UN NOUVEAU CHEF
Le groupe jihadiste a confirmé la mort de son leader historique, décédé lors de combats avec le groupe rival l'Iswap, a annoncé Bakura Modu, dit Sahaba, le nouveau chef présumé, dans une vidéo envoyée mercredi à l'AFP
Le groupe nigérian jihadiste Boko Haram a confirmé la mort de son leader historique, mort lors de combats avec le groupe rival Etat islamique en Afrique de l'Ouest, l'Iswap, a annoncé Bakura Modu, dit Sahaba, le nouveau chef présumé, dans une vidéo envoyée mercredi à l'AFP par des sources vérifiées.
Sahaba, important commandant de Boko Haram connu par les experts pour être basé sur le lac Tchad, demande à "Allah de bénir l'âme de Shekau", mort "en martyr" et accuse le chef de l'Iswap, "Abu Musab Al-Barnawi, cet agresseur pervers", de l'avoir tué. Dans son message, prononcé en arabe et qui s'arrête de manière très abrupte au milieu d'une phrase sans raison apparente, celui qui se présente comme le nouveau chef de cette ancienne secte islamique transformée en mouvement jihadiste violent, appelle à se venger contre le groupe rival, qui a fait scission de Boko Haram en 2016.
La semaine dernière, l'Iswap avait annoncé la mort d'Abubakar Shekau, chef historique du groupe depuis la mort du fondateur Mohammed Yusuf en 2009, qui se serait fait exploser pendant des combats entre les deux groupes rivaux dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria.Cette annonce venait confirmer de nombreuses rumeurs donnant Shekau pour mort depuis le mois de mai.
L'Iswap, reconnu par le groupe Etat islamique, est né en 2016 d'une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans. Après être monté en puissance, il est désormais le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d'ampleur contre l'armée nigériane.Depuis 2019, l'armée nigériane s'est retirée des villages et bases de petite importance, pour se retrancher dans des "supercamps", une stratégie critiquée car elle permet aux jihadistes de se déplacer sans entraves dans les zones rurales.
Depuis le début de la rébellion du groupe islamiste radical Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a fait près de 36.000 morts et deux millions de déplacés.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LES GRANDES GUEULES
EXCLUSIF SENEPLUS - Si le président de la FSF et premier vice-président à la Caf compare l’État du Sénégal à Liverpool, c’est parce qu’il a un champ très réducteur du foot sénégalais
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 16/06/2021
« Le peuple sénégalais mérite mieux. Ce qui s’est passé aujourd’hui est déplorable quand vous êtes joueur de haut niveau. Ce n’est pas digne d’un pays de football comme le Sénégal. L’état du terrain aussi était catastrophique. Ce n’est pas normal de jouer dans ces conditions. Si on veut aller loin, il faut régler ces problèmes de terrain… Ce n’est pas du tout sérieux. Le haut niveau demande beaucoup plus d’exigences », a vitupéré Sadio Mané, joueur de Liverpool, au sortir du match amical joué dans le simulacre de stade Lat-Dior de Thiès, contre les autorités en charge du football sénégalais. Comme une étincelle sur un tonneau de dynamites, ces paroles qui expriment la colère de tous les Sénégalais qui ont vu l’état lamentable et défectueux dans lequel se trouve le pâturage de l’enclos Lat-Dior, ont mis hors de leurs gonds le président de la Fédération sénégalaise de football Augustin Senghor et le ministre des Sports Matar Bâ.
Augustin Senghor, au lieu de considérer les propos du joueur de Liverpool comme une invite positive à faire des efforts pour hisser le Sénégal parmi les pays africains disposant d’infrastructures modernes conformes à leurs statuts de meilleures nations de football au niveau continental, n’a trouvé à dire que « la qualité de la pelouse n’est pas ce qu’elle devrait être, mais nous ne sommes pas Liverpool ni Manchester City, Chelsea ou Naples. »
Si c’est le patron du foot sénégalais réfléchit comme tel, c’est parce qu’il n’a même pas l’étoffe d’un président de club « navétane ». Heureusement qu’il n’a pas été élu président de la Confédération africaine de football (CAF) parce que manquant de vision et d’ambition. Et aujourd’hui toute la population sénégalaise devait se mobiliser pour s’opposer à sa prochaine candidature illégale et illégitime à la tête de la FSF. Si le président du foot sénégalais et premier vice-président à la Caf compare l’État du Sénégal au club des Reds d’Angleterre, c’est parce qu’il a un champ très réducteur de ce qu’est le foot sénégalais. Le Sénégal est un État et Liverpool un club.
On pensait que le ministre des Sports, Matar Bâ, allait jouer aux sapeurs et éteindre ce début d’incendie destructeur entre Augustin et Sadio, mais voilà qu’il intervient en tant que pyromane pour ajouter de l’huile sur le feu. « Ce qu’il faut éviter, c’est de faire des comparaisons et qu’on ne peut pas avoir les mêmes conditions qu’à Liverpool ou Manchester », a-t-il réagi aux propos indignés de l’attaquant des Reds avant de poursuivre que « quand on est en Afrique, il faut se mettre dans la tête qu’on peut être confronté à des difficultés qui peuvent être liées à des gazons, à l’environnement ou même à des conditions de voyage ». Par conséquent, être Africain par essence, c’est vivre fatalement dans le fétichisme de la misère, dans les bas-fonds du sous-développement, ne pas aspirer au bien-être et accepter toujours d’être les éternels derniers dans tous les domaines. C’est une honte d’entendre Matar Bâ avouer toute impuissance et étaler toute son incompétence à la tête du département des Sports. Aujourd’hui, si la quasi-totalité des stades du Sénégal n’a rien à envier à des champs de ruine, c’est parce qu’il n’a pas su comprendre que la haute compétition a des exigences de résultats, mais d’abord de conditions d’exercice sportif optimales. Où est passé le milliard 638 millions encaissé par la Compagnie sénégalaise de travaux publics (CSTP) SA de son ami Mbaye Faye pour la réfection du stade Lat Dior ? Où sont passés les autres milliards décaissés pour la réfection de plusieurs autres stades dont Léopold Sédar Senghor, Demba Diop, Alassane Djigo, Amadou Barry ?
Nous Sénégalais, nous refusons de nous engoncer dans le fétichisme d’un misérabilisme inhibant qui nous cheville à ce qui n’est que pacotille bling-bling. Pourquoi ne devons-nous pas en tant qu’État avoir des terrains plus performants que les clubs de Liverpool, de Chelsea, des Manchester, City et United ?
Pourtant le budget annuel du Sénégal frise la 4000 milliards francs CFA et son PIB annuel dépasse les 12 000 milliards francs CFA. Le club des Reds a eu un budget de 337 757 600 000 francs CFA en 2020 et en 2014, un projet d’extension et de rénovation du stade Anfield à hauteur 82 635 840 000 fr CFA. Manchester United a un budget de 439 412 800 000 francs CFA et son voisin City 373 172 960 000 francs CFA. Si on raisonne en termes de budget, on ne doit même pas verser dans cette surenchère de comparaison indue.
Le 1er mai 2021, Al Ahly SC d’Égypte a posé la première pierre de la construction de son propre stade dont le coût s’élève à 210 015 000 000 francs CFA. Il s’agit du New Al Ahly Stadium qui aura une capacité de 60 000 places et qui abritera un riche musée, des magasins et autres complexes sportifs. Les travaux sont prévus pour s'achever d'ici 5 ans. Le ministre des Sports aurait pu prendre ce club africain qui doit nous servir d’exemple et au reste du continent. Aujourd’hui, le président Macky Sall roule dans une voiture dont les prix de fabrication et d’équipements rajoutés s’élèvent à un 1 milliard de francs CFA alors que son homologue français roule dans une DS7 coûtant 656 000 000 francs CFA. Comparaison pour comparaison, pourquoi Matar Bâ ne dirait-il pas que le président Sall ne devrait pas rouler en Maybach d’un milliard alors le chef de l’État français Macron dispose pour sa sécurité et son confort d’une voiture coûtant beaucoup moins ?
La haute compétition a ses exigences de modernité et de perfectionnement. Même si le Sénégal n’a pas encore inscrit en lettres d’or son nom au panthéon des nations titrées, force est de reconnaître que depuis les années 2000, notre pays dispose de tous les joueurs de qualité pour remporter une finale de CAN. Nos joueurs évoluent dans les meilleures équipes, dans les championnats les plus relevés et les plus rémunérés d’Europe. Mais ce sont les managers de notre foot incompétents et défaitistes qui sapent systématiquement tout espoir de nous hisser au plus haut niveau des compétitions continentales et internationales.
L’enfant de Bambaly, avec Liverpool, a remporté la Ligue des champions en 2019. Il a terminé co-meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 2019 avec 22 buts, remporté la Supercoupe de l'UEFA 2019 et la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2019, ce qui lui a vaut d'être sacré ballon d’or africain de l'année 2019. En 2020, il a remporté le championnat d'Angleterre, inscrivant 18 buts dans l'exercice. Édouard Mendy est l’un des meilleurs gardiens de but du monde.
Idrissa Gana Guèye, qui évolue dans l’un des plus gros budgets européens, est finaliste malheureux de la Ligue des champions de l’année 2020, a remporté le Championnat de France 2020 et les deux coupes de l’Hexagone de ces deux dernières années.
Alors pourquoi ces joueurs susnommés et les autres Lions de la Tanière qui ambitionnent de donner à leur pays sa première CAN ne doivent pas exiger de jouer dans des stades de la dernière génération ? Ces grandes gueules que sont Matar Bâ et Augustin Senghor qui constituent les plaies incurables du foot sénégalais se doivent d’écarter et de céder la place à d’autres fils du pays plus ambitieux qui pourront nous faire rêver de jouer dans des stades de dernière génération. Mais faire jouer la première nation africaine de football composée de joueurs ballon d’or africain, de champions de la ligue des champions, de champions de la Premier League, de la Ligue 1, de la Série A dans des enclos que même des animaux refuseraient d’y brouter, c’est vouloir les préparer encore à des déboires lors des prochains rendez-vous continentaux.
par l'éditorialiste de seneplus, bacary domingo mané
PENSER, C’EST DOULOUREUX
EXCLUSIF SENEPLUS - Il se fait appeler chroniqueur. Sa mission est de propager le venin de la haine. La médisance et la calomnie sont le nom de la tour souterraine qu’il a construite pour vivre comme un ermite…décadent
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 16/06/2021
Il se fait appeler « chroniqueur » ou « influenceur ». Sa mission est de propager le venin de la haine ou la bave du crapaud. La médisance et la calomnie sont le nom de la tour souterraine qu’il a construite pour vivre comme un ermite…décadent. C’est l’homme des caniveaux que la boue stimule parce qu’il ne supporte pas la douleur de la pensée.
Je l’ai entendu vociférer sur un plateau de télévision, ce « chroniqueur » occasionnel. Celui qui ne se présente que quand son « ami » est dans une situation inconfortable. Une « amitié » intéressée où le rapport à l’argent détermine l’excès de zèle contagieux. À l’image du bouffon, il aime emprunter le raccourci de l’indélicatesse. Plus c’est grossier, plus le commanditaire qui ne tolère aucune objection, s’en réjouit.
Étant programmé pour insulter, notre « chroniqueur » occasionnel est incapable de réflexion de fond, parce que c’est un être de surface qui se laisse envelopper par l’écume des vagues. Beaucoup de bruit, mais rien en profondeur. Cela me fait penser au paradoxe de la mini-jupe qui montre tout et cache l’essentiel. Avec lui, nous avons compris que penser, c’est douloureux ! Puisque cela signifie tension permanente, questionnement et remise en cause perpétuelle. Il sait que réfléchir épuise, c’est pourquoi notre soi-disant chroniqueur ne tentera pas le diable, préférant le repos ou la tranquillité du naïf.
La montagne de chair ne défiera pas la loi de la pesanteur. Quand elle titille le sommet, la raison dégringole. L’ascèse n’est possible que quand l’âme se dépouille de la pesanteur d’un corps qui n’a que la masse comme viatique.
Ne lui demandez surtout pas l’impossible, c’est-à-dire s’adresser la question du pourquoi, celle de l’origine. La quête de sens l’aurait conduit à relativiser toute chose, à cultiver l’humilité et l’humanisme. Hélas !
Mais l’esclave de l’argent qui veut coûte que coûte réaliser son ascension sociale ne se demande pas s’il est moralement acceptable de faire ou de dire telle ou telle chose. Il ne questionne pas son action, tout ce qui l’intéresse, ce sont les espèces sonnantes et trébuchantes et ce qu’il réalisera avec cet argent sale. J’imagine la tête qu’il fera lorsque sa progéniture lui posera la question de l’origine de sa fortune subite. Pour sûr, la feinte exquise ne le sauvera pas de la « mort sociale », puisque les historiens du présent se chargeront de dire toute la vérité aux enfants nourris au lait de l’injure et de la calomnie.
Notre « chroniqueur » est un robot qui répète mécaniquement, en termes triviaux, il fait le sale boulot du commanditaire…sans se poser de questions.
Moustapha Niasse, Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP), cède la place aux jeunes. Le président de l’Assemblée nationale a annoncé son retrait de la direction de son parti, face aux siens, ce mercredi, à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire de la formation politique, après l’appel du 16 juin 1999.
"Vous êtes l’avenir de notre pays"
"Vous jeunes de notre pays, jeunes de notre parti, jeunes des autres partis, jeunes de l’opposition, jeunes de la société civile, jeunes des villes et des zones rurales, c’est vous l’avenir de notre pays. J’ai dit et je redis aujourd’hui encore une fois que les personnes de mon âge sont prêtes à passer le flambeau à la jeune génération et aux jeunes cadres de notre parti : femmes, jeunes filles y comprises, hommes et jeunes. L’Alliance des forces de progrès (AFP) a enregistré plus de 600 cadres nationaux dans l’alliance nationale des cadres pour le progrès. Parmi eux, on peut trouver 60 à 70 hommes et femmes qui peuvent, chacune et chacun à son niveau, diriger (l’AFP) à ma place. Chacun de ces cadres, bien formés depuis 22 ans, est en mesure de prendre au milieu d’une équipe et à la tête d’une équipe le présent et l’avenir de l’AFP. Ce qui ne signifie pas que les vieux que nous sommes vont partir, non. On sera là avec vous mais c’est vous qui allez diriger dès le prochain Congrès (pour qu’on) ait une nouvelle direction, une direction jeune, une direction engagée, elle l’est déjà, une direction organisée, elle l’est déjà. Une direction qui s’ouvre à la coopération avec toute bonne volonté susceptible ou capable ou volontaire pour venir poursuivre le travail que nous faisons. La vie de l’AFP n’est pas liée à son Secrétaire général encore moins à la vie de son Secrétaire général. C’est un mortel comme tout le monde. Nous bâtissons le parti de l’avenir. Nous bâtissons un parti qui va durer autant que Dieu le voudra", a-t-il déclaré.
Le prochain Congrès de l’AFP aura lieu en 2022.
EL HADJI BADIANE DEDOUANE LES LIONNES ET CHARGE LE COACH
Une grosse déception s’est emparée de El Hadji Badiane, président de club et ancien entraîneur national, après l’élimination de la Can de l’Equipe nationale féminine de handball hier par le Congo Brazzaville.
Une grosse déception s’est emparée de El Hadji Badiane, président de club et ancien entraîneur national, après l’élimination de la Can de l’Equipe nationale féminine de handball hier par le Congo Brazzaville.
«On a le plus mauvais entraîneur de cette Can»
Analysant cette élimination, M. Badiane d’emblée «dédouane» les joueuses et fait porter la responsabilité à l’entraîneur. «J’encourage les filles. Quoi qu’on puisse dire, on a une bonne équipe. Malheureusement on a le plus mauvais entraîneur de cette Can. Disons que depuis quatre ans, les Lionnes n’ont pas le coach qu’elles méritent. Et ça j’ai eu à le répéter plusieurs fois. Ce n’est pas un coach, il ne sait pas coacher une équipe», dégaine-t-il.
«Comment expliquer en pleine Can on fait jouer une équipe B»
Et le dirigeant mbourois d’enchaîner : «Comment expliquer en pleine compétition on fait jouer une équipe B prétextant éviter le favori l’Angola. Et après on se fait battre de 17 points par la Tunisie. C’est inadmissible ! C’est oublier qu’une équipe plus elle joue ensemble plus elle maîtrise ses automatismes. Au contraire, le coach devait pousser ses joueuses à se battre. En tant que vice-champion, on attendait le Sénégal en finale. Pour moi, cela a été un mauvais choix de freiner la dynamique de l’équipe qui avait bien débuté avec deux victoires de suite», souligne El Hadji Badiane au bout du fil
«Le coach a eu tout ce qu’il a demandé ; on lui a tout donné»
Avant de poursuivre : «Le coach a eu tout ce qu’il a demandé, surtout la Bourse olympique du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss). Depuis cinq ans, la Fédération sénégalaise de handball bénéficie chaque année de cette Bourse olympique destinée uniquement à l’Equipe nationale féminine pour lui permettre de participer à cette compétition dans de meilleures conditions. Frédéric Bougeant n’a aucun alibi, aucun prétexte pour justifier une telle humiliation.» Dans la même foulée, celui qui postulait au poste de président de la Fédération avant de retirer sa candidature, n’a pas épargné les Fédéraux. «La responsabilité c’est aussi au niveau des dirigeants de la Fédé de handball. Ils n’étaient pas partis pour gagner la Can mais seulement pour se qualifier au Mondial ; c’est surtout ce qui les intéressait», déplore M. Badiane.
3 SUPPOSES TRAFIQUANTS ARRETES AVEC DEUX PEAUX DE LEOPARD
A Tambacounda, trois présumés trafiquants ont été interpellés samedi dernier avec deux peaux de léopard.
A Tambacounda, trois présumés trafiquants ont été interpellés samedi dernier avec deux peaux de léopard. Ils ont été pris en flagrant délit de détention, de circulation et de tentative de commercialisation, dans un restaurant de la place, indique un communiqué.
Il renseigne que la saisie de ces deux nouvelles peaux portent à 10 le nombre de peaux de léopard saisies dans le Sénégal oriental ces 5 derniers mois. Et ces supposés trafiquants usent de «méthodes cruelles de piégeage et d’empoisonnement de grands fauves», à en croire le Service régional des parcs nationaux de Tambacounda qui a mené l’opération avec le Commissariat central de Kédougou et l’appui du projet Eagle Sénégal. Quel est alors leur modus operandi ?
«En effet, d’après les investigations et les aveux des interpellés, les braconniers utilisent des moyens plus discrets et plus silencieux que les armes à feu, pour ne pas attirer l’attention des patrouilles anti-braconnage du ministère de l’Environnement ou des villageois. Ces méthodes consisteraient entre autres à empoisonner les léopards et les lions avec des substances chimiques mortelles utilisées en agriculture, dissimulées dans de la viande de bœuf mise à disposition des grands fauves», révèlent les gardes forestiers.
Et d’ajouter : «Ce qui les incite à détourner leur chasse naturelle vers des animaux domestiques par la suite. La viande serait aussi déposée dans des pièges refermables, dans lesquels ils se font prendre par le cou, une patte et meurent ensuite progressivement de déshydratation et de faim, ou pis, une fois rendus faibles, sous les coups de bâton des braconniers. Ces méthodes cruelles sont illégales, car il s’agit de piégeage d’espèces protégées. Une pratique d’un autre âge, indigne de notre beau Sénégal.»
Ainsi, estime le projet Eagle Sénégal, le commerce illégal de faune sauvage doit être sévèrement combattu, à l’image des efforts intenses fournis par les services du ministère de l’Environnement et du développement durable. Ces acteurs qui luttent contre le trafic d’espèces protégées disent qu’il s’agit d’un «trafic international juteux et bien souvent connecté à d’autres trafiques tels que la drogue, les armes et parfois sournoisement relié à des groupes djihadistes tels que Boko haram, la Lord resistance army et bien d’autres dont les activités sont reliées au terrorisme».
Yoro DIA
IMPUISSANCES AFRICAINES
L’Algérie confrontée au jihadisme a développé une volonté de puissance qui lui a permis d’éradiquer militairement le fléau. Alors que le Mali s’est contentée de la volonté d’impuissance qui consiste à faire appel à la France
Si la France est restée une puissance africaine, soixante ans après les indépendances, c’est à cause principalement des impuissances africaines. La France est devenue une «puissance africaine» parce que la quasi-totalité de ses opérations extérieures se déroulent sur le continent et presque exclusivement en Afrique au Sud du Sahara. Le désir d’impuissance des Etats africains est le moteur de la volonté de puissance française en Afrique, qui est devenue son avantage comparatif dans les relations internationales.
L’empire colonial français incluait pourtant une partie de l’Asie, le Moyen Orient et le Maghreb où il n’y a plus d’interventions militaires françaises comme c’est le cas en Afrique noire. A l’exception notoire de l’intervention en Libye, qui a été une guerre privée de Sarkozy et de Bernard-Henri Levy, la France n’intervient pas militairement au Maghreb, ni en Asie comme au Vietnam ou au Cambodge, parce que ces pays ne développent pas une quête d’impuissance comme les Etats d’Afrique noire. Cette quête d’impuissance, incarnée par la schizophrénie permanente et le «complotisme» dans nos relations avec la France.
Quand la France nous oppose notre souveraineté pour ne rien faire, on dénonce l’indifférence, quand elle intervient, souvent à la suite d’appels des Etats, on dénonce l’ingérence et la recolonisation. Bien avant le Mali, l’Algérie a été confrontée au jihadisme terroriste, mais a développé une volonté de puissance qui lui a permis d’éradiquer militairement le fléau, alors que le Mali s’est contentée de la «volonté d’impuissance» qui consiste à faire appel à la France.
Cette quête d’impuissance est aussi présente en Côte d’Ivoire, où les acteurs politiques, incapables de s’entendre sur les règles minimales du jeu politique, ont fait appel à l’ancienne puissance coloniale pour arbitrer un conflit politique et identitaire qui a fait des milliers de morts. La même chose en République centrafricaine où, après 60 ans d’indépendance, on ne peut parler ni de Nation ni d’Etat, encore moins de cohabitation d’ethnies, où ce sont encore les acteurs incapables de régler leurs conflits politiques qui transforment leur pays en champ de confrontation internationale comme l’Espagne pendant la guerre civile. Cette impuissance africaine sévit aussi où Burkina Faso, où l’on se rend compte que la principale mission de l’Armée a toujours été de défendre un régime contre les coups d’Etat et non pas de protéger le pays. Cette fragilité intrinsèque de l’Armée du Burkina fait aujourd’hui la force des jihadistes.
C’est à cause de ces impuissances africaines qu’on donne trop d’importance à la France dans le débat en Afrique et qu’on voit sa main partout, même si les faits prouvent le contraire. Les jeunes Burkinabè ont fait leur révolution et chassé le tyran. Au Sénégal, nous avons élu en 2000 Me Wade que la France de Foccart considérait comme un «aventurier dangereux qui allait plonger le pays dans un saut dans l’inconnu».
Au Mali, le coup d’Etat et «le coup d’Etat dans le coup d’Etat», malgré la présence militaire française, prouve que la France n’est pas le Big brother qu’on croit. En Centrafrique, le jeu d’échec de l’Etat entre la France et la Russie prouve aussi qu’il y a une certaine marge de manœuvre. En Côte d’Ivoire, la France n’a pas pu empêcher Ouattara de se lancer dans l’aventure du 3e mandat. La révolution des jeunes Burkinabè qui ont chassé Compaoré montre que les causes et les rapports de force endogènes l’emportent sur la volonté des puissances coloniales, comme ce fut le cas à la Baule. Ce qui se passe est simple.
Le désir d’impuissance est consubstantiel à la recherche de bouc émissaire, alors que la volonté de puissance exige qu’on prenne ses responsabilités comme l’Algérie avec les jihadistes, ou le Rwanda qui a redéfini ses relations avec le France. De toute façon, qu’ils le veuillent ou pas, les Etats africains vont être obligés de faire face à leurs responsabilités, parce qu’ils n’auront plus de bouc émissaire. La fin de l’opération Barkhane marque la mort du pré carré qui n’existe plus depuis longtemps que dans la tête des Africains. La France a tourné la page du syndrome de Fachoda en organisant la conférence internationale sur le Soudan à Paris, en marge du sommet sur le financement des économies africaines, en se focalisant plus sur le Nigeria, l’Afrique du Sud ou le Kenya que sur la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Gabon.
La volonté de puissance de la France en Afrique est naturelle, parce que cela lui confère des attributs de grande puissance, comme la doctrine de Monroe en Amérique, mais ce qui ne l’est pas, c’est la quête d’impuissance de l’Afrique noire et sa quête permanente de boucs émissaires (France, Cpi, Banque mondiale, colonisation). L’arrivée de Macron et la fin de Barkhane montrent que pour l’Afrique noire, la «France de Papa est morte et ceux qui ne l’auront pas compris mourront avec elle», comme avait dit Gaulle à propos de L’Algérie. Espérons que le Sénégal l’ait compris, parce que pour la France, le Mali est un problème de politique extérieure alors que pour le Sénégal c’est un problème de sécurité nationale, car on ne peut pas déménager ! Et les jihadistes à Bamako et Kayes, ce n’est plus une vue de l’esprit, mais une thèse dans notre stratégie de sécurité nationale.
L’UIDT PERD SES FACULTÉS
Une explosion de colère s’est emparée hier de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès où de vives altercations ont opposé les étudiants et les Forces de l’ordre, occasionnant plusieurs arrestations
Après plusieurs semaines de grève sans succès, les étudiants de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt) ont décidé d’élever d’un cran leur lutte pour de meilleures conditions de vie et d’études. Déterminés à obtenir gain de cause, ils se sont affrontés hier, durant plusieurs heures, aux Forces de l’ordre.
Une explosion de colère s’est emparée hier de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès où de vives altercations ont opposé les étudiants et les Forces de l’ordre, occasionnant plusieurs arrestations. A l’origine, les retards notés dans la livraison des chantiers de l’Uidt. Ils ont alors investi les rues de la Cité du Rail hier matin, pour exiger l’achèvement des chantiers. Furieux, ils ont bloqué la Rn 2, principale artère qui mène à l’entrée de la ville de Thiès.
Rongés par la colère, les étudiants, en mouvement dans toute la ville, ont brûlé un véhicule de l’Administration et des pneus après avoir barricadé les grandes artères de la ville aux deux gares. Les manifestants, qui reprochent aux autorités de «faire la sourde oreille», ont extériorisé leur désespoir, réclamant «la livraison des chantiers» de l’établissement d’enseignement supérieur. Pendant des heures, les contestataires ont réussi à perturber le trafic urbain sur différents endroits sensibles dans la ville.
De violents affrontements au cours desquels les étudiants ont réussi à déjouer maintes fois les stratégies des Forces de l’ordre qui se sont déployées sur le terrain et n’ont pas hésité un seul instant à user de bombes lacrymogènes pour disperser les rassemblements de protestataires. Aussi sur le site de la Voie de contournement nord (Vcn), en passant par la station Edk oil, la gare routière de Thiès à l’avenue Caen, les manifestants, formant en plusieurs groupes, ont eu d’assez violents accrochages avec les policiers qui n’ont pu les empêcher de brûler des pneus.
Et plusieurs heures durant, l’atmosphère était devenue chaude, étouffante, du fait de la fumée permanente et de gaz lacrymogènes. Les étudiants, qui ont surtout dénoncé «l’injustice, l’anarchie et la dictature qui règnent dans l’université depuis le début de leur mouvement d’humeur», exigent «le démarrage sans délais des travaux de réhabilitation de l’ancien site de l’Isep qui doit être livré à l’Ufr». Ils jurent : «Nous irons jusqu’au bout de notre lutte. Tant que les chantiers ne sont pas livrés, nous ne baisserons pas les bras.» Il faut savoir que la communauté universitaire de Thiès est en mouvement d’humeur depuis plusieurs semaines pour réclamer l’achèvement des chantiers de l’Université.
En effet, fait-elle savoir, «les étudiants arrivent dans le site de l’Uidt et vivent dans des conditions déplorables aussi bien sur le plan social que pédagogique. Les salles de télé de même que les bureaux des amicales sont convertis en dortoirs pour loger les nouveaux bacheliers qui souvent n’ont aucun endroit où loger à Thiès.
Les étudiants ne peuvent pas faire cours, faute de salles de classe». Idem «au niveau de la réception» où des «ruptures dans les services de la restauration sont notées». Pour simplement dire la nécessité de boucler les chantiers pour améliorer les conditions d’accueil des étudiants face à l’orientation massive de nouveaux bacheliers