SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juin 2025
LE COLLECTIF POUR LA DEFENSE DES INTERETS DU BOSSEA ALERTE MACKY
Dans une déclaration qui nous est parvenue, le collectif informe et sollicite auprès du Président de la République, des solutions «fortes aux problèmes de plus en plus prégnants dans le Bossea».
Djiby DEM (Correspondant) |
Publication 14/06/2021
Le Collectif pour la défense des intérêts du Bossea met à profit la visite du chef de l’Etat dans le Nord, pour lancer une alerte sur des cas de spoliation foncière et le manque d’information autour de l’exploitation des phosphates de Thilogne.
Dans une déclaration qui nous est parvenue, le collectif informe et sollicite auprès du Président de la République, des solutions «fortes aux problèmes de plus en plus prégnants dans le Bossea». Des problèmes liés notamment au foncier et à l’exploitation des phosphates de Thilogne. Dans sa déclaration, le collectif évoque son ancrage dans la lutte pour une citoyenneté responsable et désintéressée. «Cette posture nous a valu d’énormes sacrifices et le renoncement à la gestion de carrière individuelle», lit-on dans la note.
Ainsi, ces hommes et femmes qui s’érigent en défenseurs des intérêts de leurs localités informent et à sollicitent auprès du président Sall, des «solutions fortes aux problèmes de plus en plus prégnants dans le Bossea et qui, s’ils ne sont pas résolus, pourraient conduire le terroir vers des lendemains incertains». Le collectif dénonce avec la dernière énergie, ce qu’il considère comme de la boulimie foncière indicible. «Depuis quel - ques années, nous assistons à des spoliations foncières tous azimuts dans le Bossea où comble de malheur, ce sont les élus qui étaient censés défendre les populations, qui les dé pouillent suivant une boulimie indescriptible sous le fallacieux prétexte du devoir de valorisation ou parfois par l’achat à de vils prix», indique la déclaration.
Ainsi, des populations durement éprouvées par les aléas de la vie se voient dépouillées des rares biens qui leur restaient. Naturellement, elles attendent du chef de l’Etat, des décisions fermes pour que leurs biens soient préservés. L’autre pomme de discorde dans le Bossea, écrit toujours le collectif, reste la nébuleuse affaire des phosphates de Thilogne, appelées également phosphates du Bossea.
Le collectif dit avoir alerté en son temps sur l’opacité qui entourait cette affaire, notamment «la superficie concernée, les villages impactés, l’impact écologique, sanitaire et économique sur des populations majoritairement agro pastorales». Cependant, le mystère demeure toujours. Toutefois, le collectif pour la défense des intérêts du Bossea précise : «Nous voulons bien que nos terres soient valorisées mais jamais bradées à de vils prix.» Aussi, souhaite-t-il, dans «le respect de leurs droits et de leur dignité». Appelant le président de la République, Macky Sall, à agir et vite, les membres de ce collectif préviennent que leurs terres sont leurs seuls biens qu’ils considèrent précieux. «Nous y tenons comme à la prunelle de nos yeux», conclut la note.
Le Président risque de voir du rouge à Thilogne
Macky Sall est attendu ce lundi dans le Bossea. Il va procéder à l’inauguration du centre de santé des Agnam et celui de Thilogne. Mais, on a appris que des jeunes prévoient d’accueillir le président de la République avec des brassards rouges pour faire part de leur mécontentement. Il s’agit de jeunes pour la plupart frustrés des démarches non inclusives des responsables politiques de la zone. N’en déplaise à certains proches du chef de l’Etat, mais le risque est réel. Sauf retournement de situation de dernière minute.
Par Madiambal DIAGNE
QUE DE MAUVAISES REPONSES À SADIO MANÉ
La maladresse dont ont fait montre Augustin Senghor et Mactar Ba est inexcusable. Qu’est-ce que cela changerait d’être en Afrique ou d’être en Europe pour demander à jouer dans de bons stades, sur de bonnes pelouses, dans de bonnes conditions ?
Si tout le monde faisait chez soi ce qu’il a fait à Bambali
L’international sénégalais de football, Sadio Mané, a été reçu en audience le jeudi 10 juin 2021, par le Président Macky Sall. Le but principal de l’audience était, pour ce footballeur professionnel, d’annoncer au chef de l’Etat sa décision de faire don à l’Etat du Sénégal d’un hôpital qu’il venait de construire dans son village natal de Bambali (Sédhiou). Il demandait ainsi que des fonctionnaires des services de santé soient affectés au niveau de la nouvelle infrastructure de santé. Le Président Sall lui a donné l’assurance que l’Etat du Sénégal ne manquera pas de jouer sa partition. Il y a deux ans de cela, précisément le 3 juin 2019, quand il venait de remporter la Coupe d’Europe des Champions avec Liverpool Fc, nous lui rendions hommage en nous félicitant notamment de l’altruisme de celui que nous appelions «Sadio, the special Man(é)». Nous écrivions que «le lien que Sadio Mané a gardé et continue d’entretenir avec son patelin d’origine, force le respect et l’admiration. Il est épatant de voir un jeune qui n’a pas réussi par les études, accorder autant d’importance à l’école, jusqu’à construire un lycée dans son village. On ne peut qu’avoir de l’admiration pour un enfant prodigue qui se souvient de ses origines pour édifier une bâtisse digne de loger des têtes couronnées du monde dans un village que d’aucuns pourraient considérer comme un trou perdu. On ne peut ne pas citer en exemple cet autre geste de Sadio Mané, qui pourvoit des financements au profit des femmes de son patelin pour les aider à développer leurs petits commerces et autres activités génératrices de revenus. Combien de footballeurs et d’autres vedettes ont gagné autant d’argent sinon bien plus que Sadio Mané, sans jamais regarder dans le rétroviseur et surtout songer chercher à tirer les leurs vers le haut ? Sadio Mané prévoit de construire dans son village un hôpital ou un dispensaire. Il fait tout cela dans une discrétion absolue. Il n’y a pas de bling bling dans les actions de Sadio Mané, comme d’ailleurs dans sa vie de tous les jours. Combien de stars inaugurent des réalisations à grands coups de renforts médiatiques ? Pour savoir ce que Sadio Mané fait pour son village, il faut aller à Bambali. Sur place, les amis d’enfance et leurs parents raconteront avec fierté et émotion, les nombreux gestes de secours et l’assistance que prodigue Sadio Mané au grand bénéfice des populations. (…) Ce n’est pas tout le monde qui, après avoir réussi socialement ou s’être réalisé, ouvre les portes de sa maison à ses camarades de jeux d’enfance ou aux inconnus». Sadio Mané vient donc de terminer l’hôpital dont il avait entamé les travaux. La réalisation aura coûté 350 millions de francs Cfa et va participer à améliorer l’offre de santé dans la nouvelle région de Sédhiou qui va aussi inaugurer prochainement un nouvel hôpital régional de quelque 150 lits, réalisé par l’Etat du Sénégal. On ne peut donc qu’être reconnaissant à Sadio Mané et espérer qu’il va ainsi donner l’exemple à tous ses compatriotes et faire des émules parmi tous ceux qui ont la chance de réussir comme lui. Il faut dire que d’autres s’y étaient essayés avant lui, en faisant des réalisations parfois importantes pour leurs terroirs d’origine mais force est de dire qu’il est bien rare, dans le milieu des sportifs sénégalais de haut niveau, de voir autant d’altruisme et de générosité pour investir au profit de sa communauté. A la vérité, si tout le monde faisait comme Sadio Mané, bien des hameaux auraient changé de visage pour accéder à l’eau courante, à l’électricité, aux services de santé de base et à l’éducation !
La Fifa ne paie pas de primes en fonction de la couleur de la peau des joueurs
A la fin du match amical joué contre le Cap-Vert, le mardi 8 juin 2021 à Thiès, Sadio Mané a eu à déplorer l’état de la pelouse du stade Lat-Dior qui ne permettrait pas aux joueurs de s’épanouir ou de donner le meilleur d’eux-mêmes. Le président de la Fédération sénégalaise de Football, Me Augustin Senghor, de prendre la mouche, s’offusquant de cette remarque du reste on ne peut plus légitime. Me Senghor a cherché à tancer Sadio Mané pour une incartade qui ne saurait en être une. Il lui rétorqua que les conditions de jeu en Afrique ne sauraient être les mêmes que celles du stade Anfield de Liverpool. Le ministre des Sports, Matar Ba, va jouer au «finisseur», en répondant de manière cinglante à Sadio Mané, lui intimant : «Mettez-vous dans la tête qu’on est en Afrique!» L’intention n’est sans doute pas de jeter le footballeur en pâture, mais la maladresse dont ont fait montre Me Senghor et le ministre Ba est inexcusable. Qu’est-ce cela changerait d’être en Afrique ou d’être en Europe pour demander à jouer dans de bons stades, sur de bonnes pelouses, dans de bonnes conditions, qui permettraient les meilleures performances sportives ? N’est-ce pas qu’en Afrique nous construisons des stades aussi chers que ceux construits en Europe ? N’est-ce pas que ce sont ces sportifs africains qui jouent dans ces aires de jeu d’Europe et auxquels nous faisons appel pour venir jouer en Equipe nationale ? Les équipes nationales font souvent appel à des joueurs qui, avant leur sélection, n’avaient jamais mis les pieds sur un terrain de football en Afrique. N’est-ce pas que les règles de jeu et les standards internationaux du football sont les mêmes sur tous les continents ? Les normes d’homologation des stades sont identiques partout. Est-ce que la Fifa fait de la discrimination dans la répartition des primes de qualification et de performance aux équipes nationales en fonction des continents ? Ces primes sont destinées à améliorer les infrastructures sportives et à développer des politiques pour hisser les sportifs aux plus hauts standards de performance. N’aspirons-nous pas à battre les plus grandes équipes de football du monde ? L’Afrique ne cherche-t-elle pas à chaque fois à abriter une nouvelle Coupe du monde, après celle organisée en Afrique du Sud en 2010 ? D’ailleurs, quelle est cette conception réductrice de la qualité des infrastructures en Afrique, alors que nous payons le même prix et les travaux sont réalisés par des firmes présentant pratiquement les mêmes références ? C’est dire que la question ne devrait pas être d’accepter des infrastructures, outils et moyens moins valorisants que ceux d’Europe. En Coupe du monde de football, partout où se tiendrait la compétition, les joueurs officient dans les mêmes conditions que ce serait si c’était en Europe. Pourquoi alors ne pas les avoir ou chercher à les avoir chez soi, pour s’y habituer et s’y préparer ?
Le stade de Diamniadio risque de connaître le sort de Demba Diop ou de Léopold Sédar Senghor
La réponse que le Président Macky Sall a, lui aussi, donné à Sadio Mané, après avoir ri avec lui de la remarque du footballeur, n’est pas mieux inspirée que celle de Matar Ba ou de Me Senghor. Le Président Sall aurait cherché à consoler Sadio Mané et ses coéquipiers de l’Equipe nationale, précisant que le Sénégal est en train de construire un nouveau stade moderne à Diamniadio, qui répondra à leur souhait. Soit ! Mais il faut dire qu’avant ce stade de Diamniadio, le Sénégal disposait de bien d’autres stades qui satisfaisaient aux attentes des footballeurs et où ces derniers jouaient sans se lamenter des conditions de jeu. Jamais par exemple, un Sadio Mané n’avait auparavant trouvé à faire une sortie pour critiquer une aire de jeu au Sénégal. Il a fait une telle sortie parce que justement, les infrastructures sportives se sont davantage dégradées. Sa sortie ne saurait donc être du snobisme, du caprice pour ne pas dire du chichi. En l’occurrence, tout le monde sait qu’une telle façon d’être ne ressemble pas au personnage de Sadio Mané, bien connu pour sa simplicité, sa modestie et…. son humilité. La question est que les aires de jeu se sont dégradées faute de maintenance par les autorités gouvernementales et sportives. Cette carence ne saurait être de la responsabilité des joueurs mais bien de celle des personnes qui engloutissent régulièrement des deniers publics dans des chantiers, sans pour autant que la qualité des travaux ne réponde aux attentes. Le laxisme et cette politique de chercher à culpabiliser des gens comme Sadio Mané, nous ont valu la situation qu’au Sénégal, aucun stade n’arrive à satisfaire aux exigences fixées par la Fifa et que le Sénégal serait obligé de devoir disputer dans un pays tiers, ses matchs de qualification pour la prochaine Coupe du monde. C’est d’ailleurs du fait de cette fuite de responsabilité ou fuite en avant que nous soulignions, le 10 mai 2021, dans ces colonnes, que «(…) il est difficile de ne pas éprouver un sentiment de colère quand on entend les autorités du ministère des Sports et de la Fédération sénégalaise de football s’essayer à justifier l’injustifiable ou défendre l’indéfendable. Le Sénégal ne dispose plus, à la date d’aujourd’hui, d’un stade répondant aux normes édictées par la Fifa pour organiser un match de qualification en Coupe du monde. Cette situation est assurément indigne du statut et des performances de l’Equipe nationale de football du Sénégal, mais aussi de la renommée des footballeurs sénégalais à travers le monde. Le Sénégal détient le bonnet d’âne, car il est le seul pays au monde ayant participé à deux reprises à une phase finale de Coupe du monde de football, et ayant disputé deux finales de Coupe d’Afrique des Nations et qui ne peut trouver sur son sol un terrain en mesure d’accueillir un match international. Le Sénégal sera bien obligé d’aller chercher à jouer à Conakry, ou à Banjul, ou à Nouakchott, ou à Bamako, ou à Bissau».(… ). La maintenance, encore la maintenance (!) a fait défaut pour que le stade Léopold Sédar Senghor de Dakar ou le stade Lat-Dior de Thiès ou le stade Demba Diop de Dakar ou le stade Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor ne puissent rester aux normes. Et Dieu sait que bien des marchés publics avaient été passés pour la réfection de ces différents stades !». En d’autres termes, le Président Macky Sall a bien raison de dire qu’il fait construire un nouveau stade à Diamniadio, mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce nouveau stade sera fatalement, quelques années après, dans le même état que les stades Léopold Sédar Senghor, Lat Dior et Demba Diop. Ce n’est pas parce qu’on construit de nouvelles infrastructures que l’on ne devrait pas prendre bien soin de l’existant!
Seul un joueur comme Sadio Mané pouvait porter la revendication sans en payer le prix fort
La revendication portée et exprimée par Sadio Mané au nom de ses co-équipiers est bien à propos. Il faut dire que l’attaquant de Liverpool Fc apparaît comme le parfait représentant syndical. En effet, un autre joueur l’aurait-il fait, qu’on pourrait lui opposer son arrogance ou des travers dans ses comportements. Sur ce registre, personne ne pourrait faire la leçon à Sadio Mané. Aussi, un porteur d’une telle pancarte s’exposerait à des représailles mais avec Sadio Mané un tel risque est nul. Par les temps qui courent, aucun entraîneur ou dirigeant de football au Sénégal ne songerait faire de l’ostracisme ou se mettre sur la route d’une convocation de Sadio Mané en Equipe nationale du Sénégal, vu ses performances sportives aussi bien en club qu’en Equipe nationale. La légitimité de Sadio Mané tient aussi à ce que sa place de titulaire est incontestable et Sadio Mané fait forcément partie des premiers appelés en Equipe nationale. Il peut donc porter la revendication sans grave conséquence. Mais il est regrettable qu’on évite d’écouter le message tout en cherchant à lapider le messager. Tous les amateurs de football ont observé que lors des matchs amicaux contre la Zambie, du 5 juin 2021 (3-1), et le Cap vert du 8 juin 2021 (2-0), les joueurs avaient souffert de l’état du terrain, avec des rebonds de balle malencontreux en raison de l’imperfection de la pelouse et aussi des risques de blessures. Un joueur de l’équipe zambienne a lui, visiblement fait les frais du mauvais nivellement de la pelouse et s’est fait remplacer pour cause de blessure. Et comme pour ne rien arranger, une panne d’électricité plongea le stade dans le noir pendant une bonne demi-heure. Si pareil incident était survenu en match officiel, l’équipe adverse aurait pu quitter le stade pour des raisons de sécurité et l’imbroglio jetterait le discrédit sur le Sénégal. Cela non plus, Sadio Mané ne l’a pas inventé.
MACKY CONTRE UNE GUERRE SY SALL
La bataille Aïssata Tall Sall-Racine Sy a été visible, samedi, à Podor. Et le chef de l’Etat, qui ne veut pas de querelles dans cette commune, a demandé aux deux adversaires de trouver un terrain d’entente
La bataille Aïssata Tall Sall-Racine Sy a été visible, samedi, à Podor. Et le chef de l’Etat, qui ne veut pas de querelles dans cette commune, a demandé aux deux adversaires de trouver un terrain d’entente.
Ça a l’air d’une marche marron-beige comme la marche bleue de Abdoulaye Wade. Le Président Macky Sall, qui a démarré samedi sa tournée économique par l’axe Saint Louis-Rosso-Dagana, a clôturé sa première journée par Podor. Mais depuis Fanaye, c’est une immense foule qui l’a accueilli avec tout au long de la route, une ambiance politique qui, par moments, a dû réaménager son agenda. C’est seulement vers 21h que Macky Sall a fait son entrée au stade de Podor pour s’adresser aux Podorois.
C’était aussi un meeting pour doper ses militants dans ce Fouta qu’il considère comme son «titre foncier» pour lui avoir offert très souvent des scores soviétiques. «Il n’y aura pas match ici. Il y a des arrangements que je ferai avec vous», a-t-il dit. Mais le chef de la majorité, à l’image d’autres localités du pays, est confronté à des chocs d’ambitions au sein de son parti ou de la coalition. Les tendances rivalisent de pancartes, de slogans et même de cris de joie ou de huées chaque fois que le nom de leur mentor est cité.
Dans son discours, Aïssata Tall Sall a salué Mamadou Racine Sy. Mais mieux, selon Baba Maal, les deux ont offert une accolade au public, avant l’arrivée du chef de l’Etat. Mais la réalité est différente. Podor est un cas sensible pour Macky Sall parce que la présidente de Osez l’Avenir et maire sortante est une alliée alors que Racine Sy est membre de son parti. Presque une situation identique à celle de Kaffrine où le sortant Abdoulaye Wilane est socialiste tandis que son adversaire déclaré Abdoulaye Sow est du parti au pouvoir. «Aïssata, je vous félicite pour l’excellent travail que vous menez à la tête de la diplomatie sénégalaise. Femme d’engagement et de devoir, vous assumez cette tâche avec efficacité, dévouement et engagement. Bien sûr, je finis par mon frère Baba Racine…», a dit Macky Sall.
Mais il ne finit pas et les membres du mouvement Alsar n’ont pu se retenir. «Yow nak danga bari bruit», moque Macky Sall. Mais devant la délicatesse du choix, le Président ne semble pas vouloir trancher. «Je ne veux pas entendre des querelles à Podor parce que Podor vous appartient. Alors discutez entre vous et trouvez un consensus», a-t-il conclu.
WALABOK, LE QUOTIDIEN DE LA BANLIEUE
Après avoir signé un ouvrage sur le hip-hop, Fatou Kande Senghor propose une série de 30 épisodes de 26 mn qui aborde le thème de la jeunesse sénégalaise à travers le prisme de la culture hip-hop dans les quartiers populaires.
Après avoir signé un ouvrage sur le hip-hop, Fatou Kande Senghor propose une série de 30 épisodes de 26 mn qui aborde le thème de la jeunesse sénégalaise à travers le prisme de la culture hip-hop dans les quartiers populaires. Les trois premiers épisodes de cette série ont été présentés mercredi dernier au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose.
Mossane a bientôt 18 ans. Dans la banlieue où elle vit auprès d’une mère qui porte seule le poids de sa famille, la vie est une lutte constante. Surtout pour cette famille très modeste de 7 enfants dont le père, musicien, est parti à l’aventure, le grand frère en train de purger une peine de prison et la grande sœur qui travaille dans un bar. Passionnée de rap, Mossane veut à tout prix réaliser son rêve de s’imposer sur la scène. Pour cela, elle prend exemple sur la force et la détermination inculquées par sa mère, dont le combat quotidien pour faire vivre sa famille se déroule derrière l’étal qu’elle tient au marché.
Walabok, comment va la jeunesse est une série de 30 épisodes de 26 minutes portée par Fatou Kande Senghor. Ce mercredi 9 juin, qui coïncide avec le 14e anniversaire de la disparition de son mentor Sembène Ousmane, la réalisatrice a présenté les trois premiers épisodes de la série au Grand Théâtre. L’édifice qui a refusé du monde, a vibré au rythme du hip-hop. D’abord par la projection de films retraçant l’histoire du mouvement au Sénégal avec les pionniers comme les Pee froiss, Bmg 44, Rapadio, Pbs, etc.
Le public a également vécu les premiers moments du mouvement rap né dans les années 70 dans le quartier de South Bronx aux Usa. Que ça soit à Dakar ou à New York, le rap est le symbole de cette population défavorisée dont le combat pour la survie trouve son moteur dans ce mouvement. C’est ce que raconte la série Walabok qui aborde de façon très documentaire et réelle, la vie des populations de la banlieue dakaroise.
Dans cette partie de la capitale, les injustices sociales sont criantes. Les jeunes passent leur vie dans la rue, faute d’emplois. Au détour d’une ruelle, ils s’assemblent et pour passer le temps, alignent des rimes, se confrontent dans des battles amicales. Mais l’animosité monte quand la battle devient une compétition à l’échelle nationale et permet d’ouvrir des portes et de réaliser des rêves. C’est le combat dans lequel Mossane compte se lancer. Remporter le flow up et sortir son album. «Walabok est une histoire contemporaine qui mélange drame et humour subtil pour inviter à l’introspection. C’est une série qui aborde le thème de la jeunesse sénégalaise à travers le prisme de la culture hip-hop dans les quartiers populaires», rappelle la réalisatrice Fatou Kande Senghor qui a également travaillé avec deux talentueux réalisateurs, Pape Abdoulaye Seck et Zul Klifi Lawani. Par ses choix techniques, la réalisatrice propose une immersion dans le cœur de la banlieue et étale sans fard, les réalités de cette excroissance urbaine de la capitale.
Pour le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, Walabok vient s’ajouter à une production déjà très satisfaisante pour le pays. «Au moment où se pose la problématique des contenus, la série sénégalaise continue d’occuper sa place, d’aller vers d’autres pays pour faire connaître la culture du pays», se réjouit M. Coly. Il exhorte ainsi les télévisions à participer à cet élan. «Le cinéma sénégalais connaît un dynamisme certain. Nous avons su faire des choses pour conquérir nos propres espaces et j’aimerais inviter nos télévisions à accompagner toute cette créativité. C’est comme ça que nous créerons un écosystème qui permettra de porter tous les arts», souligne-t-il
SIMON LANCE LE PROJET «SAVOIR-FAIRE LOCAL»
Comment pousser les Sénégalais à consommer les produits locaux ? C’est à cette question que le rappeur Simon tente de répondre.
Simon, le rappeur joint la parole à l’acte. Depuis 2 ans, il ne porte que des vêtements confectionnés localement. A cet effet, il va lancer le projet «Savoir-faire local». La campagne «Solo fi» doit être la première grande activité de la 1ère phase et sera lancée à Saint-Louis. L’objectif étant de faire profiter aux artisans locaux des «40 milliards Cfa que le Sénégal commande en babouches chaque année». Il espère utiliser l’image de Macky Sall pour démarrer avant la tabaski.
Comment pousser les Sénégalais à consommer les produits locaux ? C’est à cette question que le rappeur Simon tente de répondre. Le patron du label 99 Records va lancer prochainement à Saint-Louis, le projet Savoir-faire local. Il est composé de 3 phases que sont l’habillement, l’immobilier et l’alimentaire. Pour la première phase, le rappeur a réalisé un clip vidéo. La séance de projection a eu lieu mercredi passé au village des arts de Soumbédioune. «On cite tout le temps les Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia et Mandela et souvent en disant produisons ce que nous consommons. Au même moment nous portons des marques étrangères. C’est un fait qu’il faut corriger. C’est pourquoi je m’habille depuis 2 ans localement. Tout ce que je porte est fabriqué au Sénégal par des artisans», a expliqué Simon. Qui espère que le président de la République va donner l’exemple. En effet, pour la campagne Solo fi (s’habiller localement), le rappeur va saisir toutes les autorités étatiques pour qu’elles prêtent leur image à la cause. «On va lancer à Saint-Louis Solo fi. La campagne va être axée sur les babouches.
Le Sénégal commande 4,5 millions de babouches chaque année. Cela fait 40 milliards Cfa. Arrêtons cet égoïsme. Cet argent pourrait revenir au Sénégal si nous nous tournons par exemple vers les artisans de Ngaye. Le mouvement Solo fi doit être l’affaire de tous. Je vais commencer par les ministres et les députés. On veut que le président de la République montre l’exemple en portant une paire de babouches fabriquée ici pour la tabaski», a souhaité le rappeur. Revenant sur la pertinence de cette démarche, Simon a révélé que l’idée lui est venue quand il a reçu des sollicitations pour les mettre en contact avec les artisans. «Nos artisans peuvent faire des costumes très modernes, des chemises à l’occidental. Ils peuvent faire des tenues hip-hop et le plus important, ils sont champions dans les tenues traditionnelles. D’autres pays viennent commander au Sénégal pour les tenues africaines. Je me bats sur le plan politique depuis 99. On a commencé avec Diouf. Mais le combat direct reste le consommer local.
En postant mes tenues made in Sénégal, j’ai reçu des appels venant de partout dans le monde pour commander. Je vois l’impact direct sur les artisans. Si chaque Sénégalais, ne serait-ce que 3 fois par semaine, porte un habit conçu par un artisan de sa commune, l’économie allait décoller. C’est pourquoi j’ai lancé ce projet», a-t-il détaillé.
Conscient que pour réussir, il devra charmer le consommateur qui a une nette préférence pour les produits de l’extérieur, le rappeur va mettre en place un site internet et une application mobile. Même une série télévisée est prévue pour jouer sur le subconscient du Sénégalais.
Après la campagne Solo fi, Simon va faire le tour des grandes institutions, des représentations étrangères, des entreprises pour les convaincre de changer leurs mobiliers de bureau en faveur des artisans locaux. Il va ensuite s’attaquer à ce qu’il y a dans nos assiettes. Le Covid-19 a rappelé la nécessité et l’urgence d’être autonome sur tous les plans.
VIDEO
LE SÉNÉGAL A ENTAMÉ SA MUTATION POLITIQUE ET SOCIALE
EXCLUSIF SENEPLUS - Lecture des événements de mars dernier avec notre éditorialiste Bacary Domingo Mané qui pressentait déjà en 2019 les prémices d'une révolution dont seule une jeunesse débarrassée des travers de ses aînés saura conduire
Bacary Domingo Mané pose les premières notes de la nouvelle rubrique '' Les Notes des Écrits'' consacrée exclusivement aux auteurs des différents articles publiés dans ''Enjeux 2019-2024'', un livre publié par SenePlus en collaboration avec Osiwa dans le sillage de la présidentielle de 2019.
Le journaliste et analyste politique fait un retour dans sa réflexion sur les défis de l'émergence au Sénégal énumérés dans son article sur la révolution de la jeunesse sénégalaise. Pour Bacary Domingo Mané, cette révolution viendra seulement d'une jeunesse apolitque, débarrasée des travers de leurs aînés.
Voir la vidéo.
LES NOYADES À LA PLAGE DE MALIKA ET LA TOURNÉE DE MACKY SALL EN EXERGUE
Dakar, 14 juin (APS) - La presse quotidienne de ce lundi se fait surtout l’écho des noyades survenues à la plage de Malika, dans la banlieue dakaroise, et de la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le nord du pays.
Vox Populi parle d’horreur à propos du drame de la plage de Malika où ‘’15 cas de noyades, dont 9 morts ont été enregistrés hier dimanche dans l’après-midi (…)’’. Le journal signale que ‘’8 corps ont été repêchés’’, tandis que quatre rescapés ont été ‘’évacués vers l’hôpital de Keur Massar’’. Les recherches se poursuivent pour retrouver trois autres personnes.
Mais selon Les Echos, ‘’la tragique partie de baignade collective’’ s’est soldée par 9 cas de noyades, dont cinq morts. Selon le journal qui parle de quatre rescapés, les jeunes qui ‘’se livraient à une partie de baignade’’, ‘’se sont soudainement retrouvés prisonniers des courants, qui les ont entrainés dans les tourbillons puis envoyés dans les entrailles du grand bleu’’.
Le journal Libération confie que ce sont plutôt 10 personnes qui se sont noyées à Malika, dont la plage est interdite à la baignade.
Ce drame semble toutefois éclipsé par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le nord du pays.
Evoquant les deux premières journées de cette visite qui a conduit le président de la République à Saint-Louis, Dagana et Podor, L’As écrit que ‘’le Nord déroule le tapis rouge à Macky Sall’’. D’après ce quotidien, le président de la République a ‘’eu droit à un accueil populaire’’ dans ces trois départements, où les responsables de la mouvance présidentielle ‘’n’ont pas lésiné sur les moyens pour relever le pari de la mobilisation’’’.
‘’Le Président Sall tient la boussole au Nord’’, commente à son tour L’Observateur qui fait le ‘’compte rendu d’un week-end d’inaugurations et de bains de foule’’.
Mais Le Quotidien note que ‘’la bataille Aïssata Tall-Racine Sy a été visible, samedi, à Podor’’. ‘’Le chef de l’Etat, qui ne veut pas de querelles dans cette commune, a demandé aux deux adversaires de trouver un terrain d’entente’’, indique le journal. Il explique qu’à Podor comme dans les autres localités, le président Sall est ‘’confronté à des chocs d’ambitions au sein de son parti ou de la coalition’’ Benno Bokk Yaakaar.
‘’Un brin satisfait des actes posés sous son magistère, le président Macky Sall n’a pas été avare en compliments envers ses ministres’’, écrit Kritik’.
Mais WalfQuotidien remarque que ‘’le président Macky Sall, en tournée +économique+ depuis le début du mois, gravite autour des zones qui lui sont favorables (…), évitant stratégiquement les zones sensibles comme le sud, l’est et l’ouest’’.
Le Soleil se focalise sur l’étape de Podor où selon le quotidien national il a ‘’annoncé 292 milliards de FCa pour la poursuite du désenclavement de ce département. ‘’Podor tout en gratitude’’, souligne le journal qui indique que ‘’Macky Sall a dit sa +joie+ devant la mobilisation qui a jalonné tout son parcours (…)’’.
Concernant les prochaines élections locales, L’As informe que ‘’les Lébous et leur chef supérieur Abdoulaye Makhtar Diop ont appelé les électeurs à porter leur choix sur Abdoulaye Diouf Sarr et Alioune Ndoye’’. Selon le journal, ‘’c’est à travers une résolution datée du 12 juin 2021 que la Collectivité Lebou, par le biais de son comité de pilotage qui regroupe 121 villages et 12 +Penc+, a fait une injonction aux électeurs de Dakar (…)’’.
L’Observateur alerte sur la présence d’une nouvelle drogue au Sénégal. ‘’Très connu en France où il est le deuxième produit addictif le plus consommé chez les jeunes, le protoxide d’azote a fait son entrée sur le marché des drogues au Sénégal où, là aussi, il sert à désinhiber une jeunesse à la recherche de sensations toujours plus fortes’’.
Libération se focalise sur les dessous de l’affaire Lin Xiwei, un Chinois arrêté dans le cadre d’une affaire de salles de jeux avec machines à sous. Selon le journal, la Division des investigations criminelles (DIC) a ‘’établi’’ que l’intéressé ‘’exportait frauduleusement les pièces de 100 Fcfa vers la Chine’’.
Pour une meilleure Territorialisation des Politiques Publiques et une bonne mise en cohérence des Plans de Développement des Collectivités Territoriales et des nouveaux Programmes d’Infrastructures de l’Etat, le Président Macky Sall, avait entrepris, dès son avènement à la magistrature suprême, une nouvelle approche de gestion participative à travers une délocalisation des réunions du conseil des ministres dans chaque région du Pays. Matam, la 11ème région avait réclamé plus de 126.767.178.209 FCFA pour un développement économique et social d’envergure qui devrait s’appuyer sur les secteurs des infrastructures, du transport terrestre et maritime, de l’éducation, de l’agriculture, de la santé, de l’élevage, de l’hydraulique, de l’assainissement, de l’environnement, de la jeunesse, du sport, ou encore de la culture. En procédant à une revue des investissements de l’État en matière de politique publique couplés aux investissements des collectivités territoriales et des partenaires, on note que des pas ont été franchis sur le long chemin «d’un développement endogène». Cependant, il convient de préciser que beaucoup d’engagements formulés sont restés jusque-là, à l’état de promesse…
Mercredi 20 Mars 2013 ! Lors d’un conseil interministériel qui s’était tenu en présence des membres du gouvernement, des autorités administratives, des élus locaux, des membres de la société civile, des opérateurs privés des Associations de jeunes et de femmes, les échanges avaient relevé la faiblesse et l’insuffisance d’initiatives menées jusque-là pour un développement durable de la région traditionnellement agricole. Un développement harmonieux qui devrait s’appuyer en effet sur «la valorisation de son potentiel agro-sylvo-pastoral et minier et subséquemment des secteurs de la pêche et de l’artisanat qui butent très souvent sur le manque d’équipements et d’encadrement». C’est dans ce cadre qu’un programme d’investissement d’un montant de 126 767 465 276 FCFA sur la période triennale 2013-2015 a été mis en phase. Le dit programme d’investissement a été amplifié par «la mise en œuvre de plusieurs actions pour booster le développement de la région à travers notamment : son désenclavement au niveau interne et externe, la valorisation de ses potentialités agro-sylvo-pastorales, la régénération et la gestion de ses ressources halieutiques, la modernisation de l’artisanat. De même que, le développement du tissu industriel et minier, la valorisation des produits forestiers et du potentiel touristique, le renforcement de l’accès aux infrastructures et services sociaux de base de qualité et la promotion de l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes». Sur la période actualisée 2012-2018 /2019-2020, on peut annoncer que ces investissements publics et privés ont touché les secteurs des infrastructures, du transport terrestre, de l’éducation, de l’agriculture, de la santé, de l’élevage, de l’hydraulique, de l’assainissement, de la jeunesse, du sport et de la justice ou encore de la culture, entre autres.
EN MATIERE D’AGRICULTURE
Au titre des mesures immédiates, il avait été retenu de démarrer la mise en œuvre du Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’entrepreneuriat Rural (PADAER) dont le financement d’un montant de 22,40 milliards de FCFA parrainé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et du Fonds Fiduciaire Espagnol, avec 5 milliards 200 millions pour Matam, cible les populations vulnérables de 67 communautés rurales des régions de Tambacounda, Kolda, Kédougou et Matam. Le projet prévoyait, dans la région de Matam, la mise en place de 500 ha de périmètres polycoles, équipés de système d’irrigation goutte à goutte et l’installation de 10 nouvelles unités pastorales. Le projet qui a démarré en 2013 a procédé à la réhabilitation de la Direction régionale du Développement Rurale en 2015 et a mis en valeur 200 ha de riz en 2015 et 319 ha en 2016 avec 951 ha mis aux normes SRI, ainsi que 141,8 ha de SRI en SSC et 519,95 ha en SRI en hivernage en 2017. Douze nouvelles unités pastorales ont été installées ainsi que 04 châteaux d’eau, 08 magasins d’aliment bétail, 13 abreuvoirs, 103 pare feux, 12 parcs à vaccination ont été construits… Une recommandation portant sur l’accélération de la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles et de leur transfert aux organisations paysannes a conduit à plusieurs travaux de réhabilitation menés par la SAED pour 6132 ha (2.209.200.000 frs), le PRACAS, 3612,5 ha (1.139.225.500 frs) et le PGIRE2 pour une réhabilitation de 175 ha avec une enveloppe de (1.317.000.000 frs). Ce, en plus de plusieurs hectares réhabilités tous programmes confondus par le Fonds de maintenance des périmètres irrigués (FOMPI), celui de l’entretien des ouvrages hydrauliques et des aménagements publics et le Projet d’appui à la Sécurité alimentaire et à l’Elevage (PASAEL).
Dans ce cadre, le Projet de Développement Agricole de Matam (PRODAM) a procédé à l’aménagement de 2500 ha sur une prévision de 2000 ha soit un taux de réalisation de 125%, 3,330 Km de digues de protection construits avec un taux de réalisation de 100%, l’installation de 19 Pivots (goutte à goutte mobile) et celui de 5 piézomètres réalisés sur une prévision de 5 soit un taux de réalisation de 100%. En plus d’accélérer la création de nouvelles unités de transformation des produits agricoles comme réponses partielles aux difficultés d’évacuation des produits, les recommandations préconisaient aussi le développement de périmètres maraîchers autour des points d’eau, afin d’améliorer la production horticole régionale.
Sur ce volet, plusieurs activités ont été conduites par la SAED à hauteur de (140 000 000 frs) et P2RS pour (55 231 288 frs) dans la mise en place d’unité et de plateformes multifonctionnelles avec un taux d’exécution de 100% enregistré au niveau de la réhabilitation de périmètres maraîchers pour les GPF (Groupement de Promotion féminine). Le PRODAM qui a alloué (9 824 601 948 frs), sur cette rubrique, a enregistré un taux de réalisation de 92% dans le cadre de la réalisation de forage et près de 80 % dans celui de l’électrification des SIPA (28 SIPA électrifiées sur 36 prévues). Le P2RS avec une enveloppe de (219 497 316 frs), a eu à mener des activités portant sur la construction d’infrastructure de retenue d’eau, de travaux de construction de petits périmètre maraîchers, la réhabilitation de Périmètres maraîchers irrigués par pompage de 87 ha, la réhabilitation de Périmètres rizicoles irrigués par pompage (travaux d’entretien et de maintenance du réseau d’irrigation, de drainage, d’endiguement contre les inondations et planage sommaire de 24 périmètres irrigués villageois (PIV), de clôture), soit un total de 664.42 ha réhabilités … La mise à l’échelle au niveau de la région de Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) initiée par le Projet de Développement Agricole de Matam (PRODAM) a connu un taux d’exécution de 100% avec la réalisation de 1200 ha aménagés sur une prévision de 1200 hectares. La construction d’un laboratoire de semences certifiées, d’une chaîne de triage des semences et de structures de stockage d’intrants et de produits agricoles a pu être effectuée grâce aux programmes AISAN (FAO), WAAPP/PPAAO et le PADAER qui ont mis en place un centre de triage équipé pour les semences et ont permis de réhabiliter le laboratoire de semences de la DRDR de Matam avec une enveloppe de (590 millions frs). Des résultats ont été aussi notés dans le cadre de l’équipement en matériel agricoles qui s’est matérialisé par l’obtention de groupe moto pompe 469 GMP, 30 tracteurs, des semoirs grandes cultures 13 rangs, 25 offsets 22 disques, 10 charrues, 4 socs réversibles, 3 moissonneuses batteuses ,10 batteuses à riz et 10 petites unités familiales de décorticage et blanchiment de riz.
La mise en œuvre d’un programme d’aménagements de 5 000 ha de périmètres rizicoles, s’est illustrée par la réalisation de «17 ha de riz emblavés dont 10 ha récolté et 7 ha en cours avec une production de 33 tonnes de riz, 563 ha de riz emblavés dont 63 ha récoltés et 500 ha en cours soit une production de 346.5 tonnes de riz marchand, 2500 ha aménagés aux normes SRI sur 2000 prévus par le Prodam». De bonnes perspectives, sont attendues avec le projet APEFAM à hauteur de 32 milliards (2000ha), tout comme le Projet indien avec (5300 ha). La deuxième phase du Programme d’appui au développement agricole et à l’entrepreneuriat rural (PADAER 2) a été lancée à Tambacounda, pour un financement de 48,5 milliards de francs CFA, en vue de l’augmentation de la production agricole et d’élevage. Le PADAER 2 continuera d’intervenir dans les régions de Kédougou, Kolda, Matam et Tambacounda, pendant six ans. Sur la rubrique des engagements formulés, au niveau de ce secteur, on attend cependant le projet de la création de trois (3) pôles de développement agricoles, à raison d’un par département qui devrait être piloté par l’Agence Nationale d’Insertion pour le Développement Agricole (ANIDA). Il est aussi attendu la mise en place des deux Centres de Recherche et d’Essais pour la valorisation des résultats de la recherche et du développement de l’accès aux Technologies de l’Information et de la Communication (100 millions frs) et la réhabilitation de la station de l’ISRA situé à Diorbivol.
ELEVAGE, PECHE ET EAUX ET FORETS
plus en plus de projets sont enregistrés dans la mise en place d’infrastructures (magasins de stockage d’aliment de bétail, de forages pastoraux, de parcs à vaccination etc.) et d’encadrement des acteurs du secteur de l’élevage notamment par le PADAER, le PASA LouMaKaf, le P2RS et le PUDC. Sur les activités ciblées lors du conseil des ministres de 2013 plus de 70% sont exécutées et les objectifs pour l’installation d’UP (unité pastorale) ont été largement atteints avec 18 unités pastorales réalisées pour 10 qui étaient prévues. La production fourragère s’est renforcée dans la région, grâce aux dotations des semences fournies chaque année par le ministère de l’élevage. Le projet d’appui à l’élevage (PAPEL), coordonne toutes les activités liées aux campagnes d’insémination artificielle. Alors que les mesures de lutte contre le vol du bétail se renforcent petit à petit par la création de comité de veille par les éleveurs. La création des abattoirs dans les trois (3) départements de la région dans le cadre du Programme national de construction et de réhabilitation des Abattoirs et Aires d’Abattage, est en train d’être opérationnalisée…
PECHE
S’agissant de la pêche, on notera que, malgré les efforts déployés, le secteur a toujours du mal à se libérer de certains goulots d’étranglement. Parmi les contraintes on recense «la dégradation des écosystèmes des cours d’eau (ensablement, envasement, tarissement précoce, érosion, plantes envahissantes…), les conflits dus à l’absence de textes juridiques harmonisés réglementant la gestion durable des ressources halieutiques au niveau du fleuve Sénégal entre les pays de l’OMVS, la timide adhésion des pêcheurs à l’achat et au port du gilet de sauvetage et la lenteur dans la mise en oeuvre du PGIRE II / OMVS». Dans le cadre de la mise en œuvre des projets spécifiques dans le domaine de l’aquaculture dans la région, sur les trois écloseries modernes pour la production en masse de semences (50 millions frs), une écloserie a déjà été réalisée, avec l’installation d’une unité de fabrication d’aliment pour poisson. Un pôle d’aquaculture intégrée à Diamel (Commune de Matam), piloté par ANA (327 688 633 frs), connaît cependant un taux d’exécution de plus de 50 %. A ce jour, de nombreux acteurs de la Pêche et de l’aquaculture (428) ont été formés sur la Gestion des organisations, la Gestion durable de la Pêche et de l’Aquaculture, la Pisciculture, la Transformation, la Conservation et le Mareyage. Il est attendu la mise en place de 3 centres de pré-grossissement dans la région.
.. MANQUE DE MOYENS DES EAUX ET FORETS
On note la réalisation de la réserve de biosphère du Ferlo. Il reste à mettre en place les organes de gestion pour une meilleure fonctionnalité car on fait face «à un manque de moyens pour la mise en place des organes de gestion de la réserve de Biosphère. Néanmoins, les activités de conservation et restauration se déroulent régulièrement avec les moyens du service des Eaux et Forêts et des Parcs nationaux. Il n’y a pas de financement additionnel comme dans les autres réserves de biosphère du pays». L’Agence nationale de la Grande Muraille Verte (ANGMV) qui poursuit son programme très important a déjà procédé en 2018, à la production de 227 000 plants et la mise en défens de 10 000 ha pour la récupération des terres dégradées. En 2014, le service a produit 428 533 plants dont 158 500 plants réalisés par ANGMV, en 2015, 403 587 plants dont 200 000 plants par ANGMV en 2017 : 85 267 plants et en 2018 : 89 983 (Matam et Kanel). Les activités de mise en défens ont couvert 5.325 ha réalisés par les populations avec l’appui du PROGEDE 2. Ces activités se sont accompagnées de la construction de pistes de production exécutée dans le cadre du deuxième Projet de Gestion Durable et Participative des Énergies Traditionnelles et de Substitution (PROGEDE 2). Il reste que les moyens de lutte contre les feux de brousse sont encore insuffisants car «les grandes unités (8 000 litres) positionnées dans la région date de 2005 et sont toutes en panne. Il n’y a plus comme avant de personnel d’appui (portes lance et chauffeurs) dédié à la lutte contre les feux de brousse». La lutte contre la dégradation des berges du fleuve de Matam d’un coût estimatif de 40milliards est vivement attendue.
HYDRAULIQUE – ASSAINISSEMENT
En ce qui concerne l’hydraulique, les statistiques révèlent une progression moyenne de 8,6 forages par an. La région verra une augmentation de son parc d’ouvrage hydraulique de près de 10% et un accroissement du niveau d’accès à l’eau potable en milieu rural de 75,45% en 2013 à 82% en 2015 qui a été accompagné par une réduction progressive des disparités entre les départements de la région. En milieu urbain, le système le plus utilisé demeure les SAI, la fosse perdue et les latrines traditionnelles ne respectant pas souvent les normes requises de sécurité, de l’environnement et de la santé des populations. La commune de Matam reste la seule ville de la région à avoir bénéficié d’un programme d’assainissement urbain en 2016, avec un réseau d’assainissement d’une longueur de 28 km qui compte 2000 branchements sociaux avec deux stations de pompage et une station d’épuration pour plus de 9 milliards.
TRANSPORT ET MOBILITE
Dans le sous-secteur des transports, la réhabilitation de la route Ourossogui – Matam (10 km) a déjà été exécutée par l’Etat pour un montant de 1 510 672 626 TTC. Il en a été de même en ce qui concerne les travaux portant sur l’achèvement de la construction de la route Linguère-Matam (28 310 868 160 TTC financement FKDEA/BID/Etat Sénégal). Les travaux de construction des ponts de Ganguel Soulé et Wendou Bosseabé (17 265 561 736 TTC) sont terminés. La réhabilitation de la route Ndioum-Ourossogui-Bakel qui se situe à un taux d’exécution (selon les dernières informations qui avoisine 97 %), n’est pas encore achevée. Le projet de mise à niveau de l’aérodrome d’Ourossogui (10 milliards F Cfa) a déjà dépassé la phase de l’étude de l’impact environnemental. Une vaste opération de réalisation de pistes de production a permis en dernier lieu, d’ouvrir à la circulation 63,77 km de linéaires finalisés (PUDC) alors que 49,47 km sont en cours de réalisation et que 129 km sont prévus par SAED/ ASAMM (64 km de piste) et le PUDC/ PAM (65 km).
PROMOVILLES
Les travaux du Programme de modernisation de la commune de Matam lancés en 2018, qui constituent la première phase du Promovilles financée par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Etat du Sénégal, ont d’abord porté sur la réalisation de 7 km de voirie (2 milliards…) afin d’améliorer la mobilité urbaine. Par la suite, un autre projet, programmé sur instruction du président de la République, pour préserver la ville de Matam contre les inondations, a concouru à la construction d’une digue route de 3,5 km entre le premier pont de Matam et le quartier Navel. Réalisée dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de modernisation des villes du Sénégal, l’infrastructure d’un coût de 5,5 milliards a été financée par la Banque islamique de développement (BID) et l’Etat du Sénégal. Les travaux qui sont achevés, ont porté en effet sur la construction d’une digue d’une largeur de 9 m en crête et de 18 en base sur un linéaire de 3,5 km. Avec une chaussée, une voie de raccordement à Matam sur 1 km, et aussi, d’une station de pompage des eaux de ruissellement. Au niveau de cette digue route qui servira notamment de voie de contournement pour les populations des villages environnants de la commune de Matam, des voies de traversée du bétail à partir de rampes ont été aménagées, des voies de drainage superficiel des eaux pluviales ont été aussi construites pour protéger la ville et les berges du défluent Navel. De l’avis de la coordonnatrice nationale, Astou Diokhané Sow, le montant des travaux du Programme de modernisation des villes (PROMILLES) dans la commune de Matam s’est chiffré à 8 milliards de francs. Dans le cadre du secteur du transport et de la desserte, la réalisation du chemin de fer Tambacounda-Semmé, autre recommandation issue du conseil des ministres décentralisé, est attendue… Entre temps, la route latéritique du Ndandé Mayo fortement endommagée (zone agricole), s’est greffée au niveau des urgences en se positionnant comme une priorité vitale à satisfaire. Là dessus, le président de la République qui avait formulé des instructions dans le cadre de la construction d’une nouvelle route, procédera officiellement au lancement des travaux le lundi 14 juin 2021 à 16 heures dans la commune de Nguidjilone.
LA SANTE ET L’ACTION SOCIAL
Sur financement de la communauté, des partenaires et de l’Etat plusieurs réalisations ont été effectuées dans le cadre de la construction, de la réhabilitation et de l’équipement de postes de santé. Plus d’une cinquantaine d’ambulances médicalisées offertes par l’Etat, ou par des mécènes, des fondations et la communauté, ont pu améliorer les problèmes liés à l’évacuation des malades. Sur le volet de la sécurité sociale, la région a pu bénéficier d’une antenne de la Caisse de Sécurité sociale qui abrite également une antenne de l’IPRES et un Centre médico-social des retraités. La construction et l’équipement de trois Centres de Promotion Sociale (CPRS) dans les trois départements (Un centre par département) est toujours attendue. Après la construction d’un hôpital dans la commune des Agnam et d’un poste de santé à Thilogne qui seront inaugurés par le président de la République, l’Etat ambitionne de construire dans la commune d’Ourossogui un nouvel hôpital pour 22 milliards, sur site pour remplacer l’ancien et de procéder à l’extension de l’hôpital de Matam pour 4 milliards…
EDUCATION ET FORMATION : Les projets de construction d’un lycée Technique d’Excellence et d’un institut supérieur d’enseignement professionnel toujours en gestation
Dans le cadre du renforcement de l’offre d’éducation dans la région à travers notamment la construction et l’équipement d’écoles francoarabe, une école Franco Arabe a été construite à Bokidiawé. La construction et l’équipement du collège FrancoArabe de Nguidjilone de même que la construction et l’équipement de 2 daraas modernes (dont : 1 privé à Kanel), la construction de deux Daaras modernes (Vélingara-Ferlo, Ranérou) ont été exécutées ou en cours. La résorption des abris provisoires, la construction de lycées modernes, la création de nouveaux CEM de proximité et la construction et l’équipement d’écoles préscolaires, ont pu mettre à disposition 8 lycées, 3 écoles préscolaires et deux collèges. La résorption des abris provisoires a permis d’avoir aussi 29 nouvelles écoles élémentaires (PAQEEB) d’un coût de 1.064.170.474 F. CFA. Chaque école PAQEEB comprend 03 salles de classe, 01 bloc administratif avec magasin, 01 box d’- hygiène à 04 box, 01 point d’eau et 01 mur de clôture. Dans le cadre du Fast Tract, 158 SDC ,19 BA, 18 BH et 17 murs de clôture ont été réceptionnés. L’accélération du programme d’implantation de centres de formation professionnelle et technique avec des filières adaptées, facilitant l’employabilité des jeunes a aussi permis de construire les centres de Kanel, Sinthiou Bamambé, Agnam et Ranérou (1,400 milliard frs). Il s’en est suivi la construction et l’équipement d’un bloc scientifique et technique (371.230.880). Le projet de construction programmé d’un lycée Technique d’Excellence dans la commune d’Ogo est toujours en gestation (délibération du site déjà effectuée). Il en est de même pour le projet de construction de l’institut supérieur d’enseignement professionnel de Matam (ISEP) dont le site a été délibéré. Les premiers étudiants sont accueillis au niveau du centre multimédia de la commune de Matam qui s’efforce à leur fournir les commodités d’enseignement-apprentissage, toutefois, pour un nombre réduit d’apprenants... On notera qu’en ce concerne, l’Education et la Formation, la réhabilitation et l’équipement de la maison de l’outil de Matam d’un coût de 162 millions de FCFA est toujours attendue.
208 ABRIS PROVISOIRES REPERTORIES
L’évolution de la courbe démographique engendre chaque année de nouveaux besoins en termes de scolarisation et les classes existantes s’avèrent insuffisantes pour répondre efficacement à la demande. Malgré les efforts consentis par l’Etat, «les abris provisoires se multiplient, au niveau national, le pays totalise plus de 6500 avec 208 classes répertoriées dans la région de Matam ». A Forsou, un village situé dans la commune d’Ogo, les enfants suivent les cours avec un seul maître qui conduit une trigrade (3 cours tenus par un seul enseignant), dans trois abris provisoires fortement dégradés sans aucune mesure de sécurité.
MINES ET GEOLOGIE
L’accélération du bouclage nécessaire de la grande mine des phosphates de Ndendori se poursuit malgré les multiples complaintes des populations qui avaient placé beaucoup d’espoir dans l’implantation des sociétés minières dans la région. Aux regards des revendications, on n’est pas loin de la désillusion. Pour d’aucuns, «les immenses promesses agitées dans le volet de la responsabilité sociétale de l’entreprise n’ont pas été respectées, de même que certains attributs du code minier», pour une société dont «les ventes en 2017 ont porté sur près de 450.000 tonnes d’engrais». Dans le domaine de l’énergie, les travaux d’électrification rurale prévus dans le cadre de la convention n°20, sont en cours de réalisation, alors que, dans le cadre de la convention n°17, dont la maîtrise d’ouvrage est aussi confiée à SENELEC, plusieurs villages ont été raccordés au réseau. Avec l’accroissement du taux de pénétration de l’électricité dans les centres urbains et dans les villages, de nombreuses communes ont eu à bénéficier de lampadaires solaires (entre 600 à 300 lampadaires par collectivité). Alors que le projet de réalisation d’une dorsale en MT 30 KV pour alimenter 13 villages du Dandémayo, d’un coût de 851 millions de francs CFA a été réalisé à 100%, la prise en compte des villes de la région de Matam, dans les programmes d’extension de réseaux de transport et de distribution de la SENELEC est en train d’être déroulée.
En plus, la concession d’électrification rurale de Matam-Kanel-Ranérou-Bakel d’un coût de 25,05 milliards de FCFA pour permettre l’accès à l’électricité de 20 827 nouveaux abonnés dont 19.490 ménages disséminés dans 357 localités rurales (un taux d’électrification de 57%) dans le périmètre de la concession, est aussi en cours de réalisation. Au même titre que l’amélioration de la desserte électrique et l’alimentation des activités minières prévues ainsi que celles des activités agricoles en forte croissance d’un coût de 75.000.000.000 de FCFA. En matière de sports, le relèvement du standing des stades des communes de la région de Matam, par l’accroissement de leurs capacités d’accueil, l’aménagement de bureaux, de salles polyvalentes, l’installation de systèmes d’éclairage approprié ainsi que la réhabilitation des grilles de protection, a conduit à la construction d’un stade régional et la réhabilitation de 2 stades. Pour autant, le projet portant sur les constructions de plateaux multifonctionnels dans les communes et communautés rurales, est attendu par le monde sportif.
LA REALISATION DE CENTRES D’ACCUEIL POUR LA REINTEGRATION DES TALIBES A L’ETAT DE PROJET
Pour les femmes et les jeunes, des actions réalisées grâce au PRODES (Programme de renforcement des Dynamiques de Développement économique et social) du Ministère de la Femme de la famille et de l’Enfance avec l’appui du PNUD et de la Coopération luxembourgeoise, ont permis d’octroyer aux femmes des financements dans le souci de renforcer les lignes de crédits destinées au financement des activités génératrices de revenus. A travers ces financements les bénéficiaires ont pu mener des activités génératrices de revenus comme le commerce, l’embouche, le maraîchage avec des taux de remboursement acceptables. Des organisations féminines des départements de Matam, de Kanel et de Ranérou ont bénéficié d’une dotation de 21 moulins à mil et d’une batteuse dans le cadre de l’allègement de leurs travaux. Dans le cadre du renforcement de leurs capacités techniques, des femmes de la région ont pu bénéficier de plusieurs formations en technique de vente, dynamique organisationnelle, gouvernance, loi sur la parité, formation en agriculture et élevage. Le projet de faire accéder les jeunes de la région au financement des lignes de crédits de l’Etat et renforcer leurs capacités à partir d’actions d’encadrement appropriées (100 millions FCFA), a vu 32 projets financés à Matam, 24 à Kanel et 25 à Ranérou (ANPEJ). Comme les femmes, les jeunes ont commencé à bénéficier des financements de la DER en 2018. La construction de deux (2) CEDAF à Ranérou et Kanel et neuf (9) foyers de la femme dans les communes, la construction de deux (2) centres départementaux d’éducation populaire et sportive (CDEPS) à Kanel et Ranérou et la réhabilitation du CDEPS de Matam sont attendus. Les projets de réhabilitation et d’équipement de plusieurs infrastructures socio-éducatives, afin qu’elles répondent au mieux aux besoins et aspirations de la jeunesse, sont aussi attendus. Comme d’ailleurs l’ambitieux projet qui prévoyait la réalisation de centres d’accueil pour la réintégration des talibés.
L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, L’URBANISME, L’HABITAT ET L’ARTISANAT
En 2018, l’élaboration de deux documents de planification et de gestion spatiale à savoir le Schéma Régional et de Développement Territorial de Matam (SRADT) et le Schéma Directeur d’Aménagement de la Zone SylvoPastorale (SDAZS) étaient toujours en gestation. Tout comme d’ailleurs, l’intégration de la région de Matam dans le programme de construction de logements sociaux. Les chantiers concernant la réalisation d’édifices publics ou d’équipements collectifs et communautaires dont plusieurs sont à l’arrêt dans toutes les localités de la région n’ont pas connu une réelle avancée. La prise en compte de la question de l’extension des limites territoriales de certaines communes qui connaissent des problèmes de développement, dans le cadre d’un dialogue inclusif entre les communes, les anciennes communautés rurales et structures de l’Etat concernées peine aussi à être concrétisée. Hormis la construction de la chambre de commerce (par Cosec), la chambre des métiers de Matam, la gouvernance, le contrôle régional des finances et la trésorerie- paierie de Matam, plusieurs programmes de construction sont à l’état de projet.
Il s’agit de la construction des chambres de métiers de Kanel et Ranérou, de la réhabilitation et l’équipement de la maison de l’outil de Matam, la division régionale d’environnement et des établissements classés (D.R.E.E.C), le centre des services fiscaux de Matam, les villages artisanaux de Matam, Ranérou et Kanel…
POUR LES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR
S’agissant des mesures dédiées aux sénégalais de l’extérieur, la région attend l’effectivité de l’installation de l’antenne du Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi des Sénégalais de l’Extérieur (BAOS) et le démarrage des activités du bureau pour l’encadrement des candidats à l’émigration légale, la gestion des migrants et de leur famille, la promotion de leurs investissements et la préparation à leur retour et leur réinsertion. A ces attentes, s’ajoute, le projet concourant à «assurer une meilleure intégration de nos compatriotes candidats au retour par un accompagnement dans la réalisation de leurs projets (identification d’une banque de projets)».
JUSTICE
En termes d’information, la réforme qui a conduit à l’instauration des tribunaux de grande instance TGI , (anciens tribunaux régionaux) dans les départements où le volume du contentieux est important, a permis d’avoir un TGI à Matam. Une grande nouveauté qui a permis de désengorger le rôle des juridictions se trouvant au niveau du chef-lieu de région et de faire face aux requêtes des justiciables dans un délai raisonnable. Aux regards des actions qui étaient retenues, il était envisagé d’assurer la création de nouveaux tribunaux départementaux et la réhabilitation de la maison d’arrêt. Pour le moment, c’est la maison d’arrêt seulement qui a eu à bénéficier de quelques travaux de réhabilitation, le paradoxe voulant que le département de Ranérou soit toujours sans tribunal, au moment le département de Kanel qui en dispose attend tout de même la construction de ses locaux…
POURQUOI JE ME SUIS RADICALISÉ CONTRE MACKY SALL
Aliou Sow se radicalise contre le président Macky Sall et son régime. La raison ? Le 3e mandat en perspective. C’est lui-même qui le dit, ce week-end à Thiès, où, il s’était rendu suite à l’invitation du Dr Babacar Diop
Aliou Sow se radicalise contre le président Macky Sall et son régime. La raison ? Le 3e mandat en perspective. C’est lui-même qui le dit, ce week-end à Thiès, où, il s’était rendu suite à l’invitation du Dr Babacar Diop qui inaugurait la permanence de sa formation politique dans la capitale du rail.
Membre du Haut conseil des collectivités territoriales, Aliou Sow estime que le président de la République n’a aucun droit à solliciter un 3e mandat. Il appelle ainsi les Sénégalais à faire un combat. « Ce qui me radicalise est, qu’en 2012, j’étais ministre de la République, engagé dans le combat de Wade. Tout le Sénégal s’était érigé contre un 3e mandat, contre un ’’Wakh Wakheet’’, contre ce qu’ils disaient de la présence de la famille dans l’Etat », a déclaré l’ancien ministre de la Décentralisation de Me Abdoulaye Wade. Pour lui, ce que les Sénégalais leur reprochaient est en train de se reproduire. Ce qu’il trouve inacceptable. « Vous nous avez fait partir et installer un nouveau régime. À trois ans de la présidentielle (2024), ce que vous nous reprochiez est encore pire, dix mille fois pire, alors que nous avions travaillé et fait des résultats. Le débat du 3e mandat, personnellement, notre parti, nos militants, nos alliés en feront un vrai combat. Il faut l’empêcher. Cela ne doit pas faire un recours au Conseil constitutionnel », a-t-il déclaré.
L’autre combat que l’ancien ministre compte mener, c’est une réelle séparation des pouvoirs. Aliou Sow estime qu’actuellement, au Sénégal, la séparation des pouvoirs n’est que de la théorie. « Aujourd’hui, le régime sénégalais est un fait unique dans le monde. Depuis 2019, le Sénégal est l’unique pays au monde, parmi les Républiques, les royaumes, les Empires, les Emirats, qui à la fois manque de Premier ministre, de vice-président, de motion censure, de dissolution de l’Assemblée nationale. Donc, à quoi bon semble parler de séparation de pouvoir. Ici, le pouvoir ne peut pas arrêter le pouvoir », déplore le leader du MPD (Mouvement des patriotes pour le développement - Liguey).