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22 juin 2025
ABDOULAYE FAYE ÉTAIT PÉTRI DE COURAGE ET D’INTÉGRITÉ
Le président Macky Sall a exprimé sa peine après le rappel à Dieu, samedi, à Dakar, d’Abdoulaye Faye, responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), en saluant notamment le courage et l’intégrité du défunt
Le président Macky Sall a exprimé sa peine après le rappel à Dieu, samedi, à Dakar, d’Abdoulaye Faye, responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), en saluant notamment le courage et l’intégrité du défunt.
‘’C’est avec peine que j’ai appris le décès de Abdoulaye Faye, ancien ministre d’Etat, ancien maire et militant engagé pour la liberté. Il était un homme pétri de courage et d’intégrité’’, a-t-il tweeté après l’annonce du décès.
Le président Sall, un ancien compagnon du défunt au sein du PDS a ainsi présenté ses condoléances émues à la famille du défunt, à l’ancien président Abdoulaye Wade et aux militants de cette formation politique.
ANTOINE FÉLIX DIOME PRÉSENTE LE NOUVEAU RESSORT DU TERRITOIRE NATIONAL
Le rapport de présentation du projet décret décline la décision portant scission de la commune de Keur Massar et fixant les limites territoriales de communes dans les départements de Keur Massar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque
Le nouveau découpage administratif dont la départementalisation de Keur Massar va effacer le décret n°2009-621 du 30 juin 2009, fixant le ressort territorial et les chef-lieux des régions, départements et arrondissements, pris à la faveur des modifications intervenues dans l’organisation territoriale avec l’adoption de la loi n° 2008-14 du 18 mars 2018 modifiant la loi n°72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’administration territoriale et les décrets d’application subséquents.
Le rapport de présentation du projet décret, qui prend en compte la nouvelle configuration administrative du Sénégal, décline la décision portant scission de la commune de Keur Massar et fixant les limites territoriales de communes dans les départements de Keur Massar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque.
Ainsi, "la création du département de Keur Massar, des arrondissements de Sam Notaire et Wakhinane Nimzatt (à Guédiawaye), de Diamniadio, Sangalkam, Jaxaay, Yeumbeul, Malika et des communes de Keur Massar Nord, et Keur Massar Sud, entraine des changements de ressorts", précise le document du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, reçu à Emedia.
Intervenant lors de la conférence de presse bimensuelle du gouvernement dénommée "Le gouvernement face à la presse", le 3 juin dernier, le premier flic du pays justifiait la décision d’ériger Keur Massar en département, soutenant que "le découpage administratif obéit toujours à une logique de cohérence territoriale mais également d’efficacité dans l’action administrative pour une meilleure prise en charge des préoccupations des populations. C’est dans ce cadre que cette décision (sur la départementalisation de Keur Massar) a été prise".
AMINATA SOW FALL, UNE CARRIÈRE EN MAJUSCULE
À 80 hivernages, elle «écrit encore avec la main pour révéler l’humain». Celle qui, «enseignante, n’a jamais frappé un élève», fascine par la puissance de sa plume qui interpelle et la sagesse de sa personnalité qui apaise
El Hadji Gorgui Wade Ndoye |
Publication 12/06/2021
À 80 hivernages, elle «écrit encore avec la main pour révéler l’humain», nous dit-elle. Aminata Sow Fall, celle qui, «enseignante, n’a jamais frappé un élève», fascine par la puissance de sa plume qui interpelle et la sagesse de sa personnalité qui apaise. Une des premières écrivaines africaines d’expression française, son œuvre ouvre des voies pour l’avenir de la littérature.
Depuis «Le Revenant», son premier roman publié aux Nouvelles éditions africaines (Nea, 1976), qui dénonce le goût du lucre des Sénégalais, la corruption omniprésente ainsi que la trahison des valeurs familiales de solidarité et de compréhension, en passant par «La Grève des bàttu» (Nea, 1979), à son dernier ouvrage «L’empire des mensonges» (Le Serpent à Plumes, 2017) qui place l’humain au centre du monde, Aminata Sow Fall, bien qu’elle se défende de tout engagement politique partisan ou d’être une féministe, symbolise le courage de ces femmes qui, très tôt, ont pris la plume pour combattre les injustices de la société à une époque où l’écriture masculine prévalait. Pionnière, Sow Fall porte aussi l’avenir des belles lettres sénégalaises.
Un regard pointu, sans jugements sur sa société
Aminata Sow Fall est une grande romancière qui détient le double privilège de connaître en profondeur son milieu et sa culture d’origine, et de maîtriser l’outil linguistique qu’elle manie si admirablement. «L’écrivaine possède, en effet, ce pouvoir gratifiant de domestiquer la langue française en l’occurrence, à la plier à ses propres exigences. Elle mobilise avec à propos des techniques variées, dans le cadre de stratégies narratives originales», soutient le Professeur Birahim Thioune, auteur d’«Aminata Sow Fall. Romancière. L’écriture en abyme» (L’Harmattan, 2021). Analysant la plume de Sow Fall, il révèle : «Son modèle narratif de base est un art du contrepoint», dont il faut ajouter deux de ses techniques narratives favorites, «la structure de la mise en abyme et le collage littéraire qui ont connu au 20ème siècle des usages variés». Ces éléments du dispositif de création sont mis en œuvre, chez elle, pour aborder les problèmes de l’éducation et de la formation, de la condition des femmes et plus fondamentalement ceux du patrimoine. En effet, Aminata Sow Fall observe dans tous ses romans la détérioration progressive de la société sénégalaise avec l’œil le plus objectif possible. «Sans poser de jugement de valeur, elle laisse les personnages se révéler dans leur laideur ou dans leur beauté et le lecteur de faire son travail de lecture critique. Il y a une certaine jubilation à lire Aminata Sow Fall, car le lecteur participe à la construction de son œuvre», fait remarquer Fatimata Bâ Diallo, écrivaine et professeure de français qui revendique la grande influence d’Aminata Sow Fall sur sa carrière.
À la suite du «Revenant» et de «La Grève des bàttu», en 1979, paraissait «Une si longue lettre», de Mariama Bâ, donnant un coup d’accélérateur (certains diront naissance) à la littérature féminine sénégalaise plusieurs décennies après «Force Bonté» de Bakary Diallo publié en 1918. La toute-puissance de l’autorité des hommes vacille. «C’est ainsi que la polygamie, la place de la femme dans la société, la lutte des classes, l’émancipation, entre autres thèmes, étaient au cœur de leurs préoccupations», rappelle Dr Mamadou Dramé, écrivain et enseignant à l’Ucad. S’ensuivirent, dans les années 1980, les ouvrages de femmes telles que Amina Sow Mbaye, Nafissatou Diallo, etc. «À bien des égards, Aminata Sow Fall représente la calebasse, objet magique par excellence, symbole de fécondité, de spiritualité, de générosité. Car, elle est tout cela à la fois. Comme la calebasse, elle a l’air fragile, pourtant elle sait avoir la résistance du bois et durer. Comme la calebasse, elle possède une place unique dans nos imaginaires qu’elle a contribué à forger», déclare Fatimata Diallo. Sow Fall a écrit une dizaine de livres, des pièces de théâtre et des poèmes.
Cheikh Ahmadou Bamba Sène, enseignant au Cem de Thilogne, s’exclame : «L’empire du mensonge» est une interrogation sur l’avenir du monde qui perd de son humanité. Un monde dans lequel l’homme est ballotté entre les mondanités au point que le mensonge lui sert d’arme. C’est un appel à plus d’humanité, de justice, de solidarité, à un monde où l’humain est au centre». «Ce roman est la clef de voûte, mais sans doute pas le sceau, de chefs-d’œuvre dénonçant sans concession les sirènes du mensonge et les pièges où enferment toutes les formes de la cupidité et de la bassesse humaines», écrit Moustapha Tambadou, grand homme de Culture.
Un patrimoine, avenir de la littérature ?
Le 27 avril dernier, anniversaire d’Aminata Sow Fall, l’École doctorale Arts cultures et civilisations (Arciv) de l’Université Cheikh Anta Diop a planché sur : «Littérature et Patrimoine de l’exemple d’Aminata Sow Fall romancière». L’œuvre de Sow Fall part du local et reflète la totalité du patrimoine de son pays : foncier, intellectuel, moral, esthétique ou artistique, forestier, etc., justifient les universitaires. Elle promeut une sorte de connivence entre l’humain et le naturel, nécessaire, pour un développement intégral. En effet, la culture occupe dans les univers d’Aminata Sow Fall une place de choix. «Le Revenant» pose le problème fondamental de l’éducation esthétique qui englobe les habitudes vestimentaires et les soins de toilette, ainsi que les aspects folkloriques. «L’Appel des Arènes» (1982) révèle une dimension importante de l’éducation, largement négligée d’ailleurs par l’école formelle qu’on peut identifier au rôle essentiel des domaines du sport et de la musique, dans la formation de l’individu rapportée à la sensibilité aux valeurs du milieu, et la nécessité de s’ouvrir au monde extérieur.
La romancière est viscéralement attachée au legs culturel et aux ressources du terroir. L’expérience du quartier des Filaos, à la lisière de la forêt, en retrait de la zone urbaine, et qui s’épanouit au milieu de la végétation (L’Empire du mensonge), et auparavant celle d’Asta Diop au domaine de Natangué, à Bahna, en plein Ferlo (Douceur du Bercail, 1998), illustrent bien l’idée de la possibilité d’un développement endogène. «S’il fallait classer obligatoirement Aminata Sow Fall dans une veine ou un courant littéraire, le mieux serait de l’identifier comme une romancière du patrimoine», tranche l’Arciv. Son œuvre s’oriente dans cette direction et prolonge une sensibilité déjà ancienne dans le roman sénégalais, représenté précisément par les classiques que sont Ousmane Socé et Abdoulaye Sadji, selon M. Thioune. «Sow Fall rejoint les préoccupations du mouvement de la Négritude, même si elle semble récuser toute idée d’adoption et de revendication de son corpus théorique. Car ses univers romanesques expriment bien la fusion émotionnelle avec la nature, ce désir d’osmose très présent chez Senghor».
Au-delà du patrimoine comme enjeu d’un développement endogène, l’enseignant souligne : «Au plan narratif, Aminata Sow Fall ouvre les portes d’un avenir mieux assuré, dans l’optique de la création de dispositifs littéraires, à la littérature romanesque des écrivains sénégalais et africains. En intégrant à son champ d’intérêt esthétique les acquis du patrimoine, elle montre, en effet, la voie d’un renouvellement de l’activité créatrice dans ce domaine».
ABDOULAYE FAYE DU PDS EST DÉCÉDÉ
Très tôt engagé en politique aux côtés d’Abdoulaye Wade, leader historique de cette formation, le défunt a un temps dirigé le Conseil régional de Dakar
Abdoulaye Faye, ancien administrateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) est décédé samedi à Dakar, a-t-on appris de source médiatique.
Très tôt engagé en politique aux côtés d’Abdoulaye Wade, leader historique de cette formation, le défunt a un temps dirigé le Conseil régional de Dakar.
PAR Jean-Baptiste Placca
AUTANT ASSUMER
Les coups d’État étant de plus en plus tolérés par l'Union Africaine, les organisations sous-régionales et certains amis de l'Afrique, il faudra bien finir par mettre leurs auteurs en situation de devoir rendre des comptes
Emmanuel Macron, annonçant la fin de l’opération Barkhane, dit que la France n’a pas à se substituer à perpétuité aux États Africains. « Nous ne pouvons sécuriser des zones qui retombent dans l’anomie, parce que des États décident de ne pas prendre leurs responsabilités » a-t-il déclaré. Pourquoi donc certains esprits se tournent-ils vers le Mali, où le colonel Assimi Goïta, investi, lundi dernier, comme chef de l’État, a nommé un Premier ministre civil, et rassuré le médiateur de la CEDEAO ? S’il n’y avait la suspension de la coopération militaire par la France, n’aurait-on pas pu dire, en effet, que la situation se normalise au Mali ?
Un deuxième coup d’État en neuf mois, cela peut, en effet, agacer ceux qui envoient leurs soldats mourir dans le désert, pour le Mali. Ce deuxième coup d’État a, de fait, libéré la parole. Et le ton sur lequel Emmanuel Macron s’est adressé à ces États a été pris, dans certaines capitales, comme plus spécialement destiné au Mali. Mais c’est ici le lieu de se souvenir que les peuples africains sont ambassadeurs, les uns pour les autres. Et les comportements des uns rejaillissent fatalement sur les autres. « Des États qui décideraient de ne pas prendre leurs responsabilités », c’est tout sauf un compliment. Et l’idée d’une irresponsabilité délibérée suppose quelque part de la désinvolture, et c’est ce qui est ennuyeux.
Pour le reste, dans le tourbillon actuel, le peuple malien ne sait plus ce qu’il doit considérer comme une situation normale. Oublions le semblant d’onction donné par la Cédéao, qui croit ainsi sauver sa face, alors qu’elle s’accommode d’une situation qu’elle jugeait totalement inacceptable, dans ce même pays, il n’y a pas un an.
Il faut, à présent, expliquer aux Maliens sur quels principes sacrés repose ce calendrier, avec ce délai de dix-huit mois, dont la moitié, consommée par l’équipe renversée, devra être déduite. Avec quelle planète ce peuple peut-il donc avoir rendez-vous en février 2022, pour que les élections, à cette échéance, soient si capitales, alors que c’est le destin même de la nation qui est en cause ? Et pourquoi ces échéances, fixées, avant que ne soit posée la question, fondamentale, de l’incapacité des opposants et militaires maliens à patienter jusqu’à la fin du deuxième mandat présidentiel, pour laisser le chef de l’État s’en aller ?
Depuis sa réélection, à Podor ou à Matam, des mouvements hostiles à son régime essaiment. Pour son séjour dans la région, le président aura droit à une mobilisation monstre de ses hommes, mais il verra aussi un tas de frustrations
Le chef de l’Etat est encore convaincu que le Fouta est son «titre foncier». Les manifestations de février-mars dernier l’ont prouvé et, sauf scénario catastrophe, les prochaines Locales le conforteront dans cette hégémonie Apr ou Bby. Seulement, depuis sa réélection en 2019, à Podor ou à Matam, des mouvements hostiles au régime comme «Fouta tampi», et même d’autres qui lui sont proches essaiment. S’il a fait des réalisations dans l’électricité, les infrastructures routières ou le désenclavement de l’Ile à Morphil, Macky Sall semble surpris tout de même par ce bruit qui ne lui est pas familier dans la terre de ses ancêtres. Pour son séjour au Fouta, il aura droit à une mobilisation monstre de ses hommes, mais il verra aussi un fou tas de frustrations.
Matam : Bruit sur le «titre foncier» de Macky
Macky Sall effectue à partir de ce samedi 12 juin une tournée dans le nord du Sénégal. Le sens de cette tournée est d’évaluer les investissements publics réalisés et d’engager de nouveaux programmes de développement territorial, a annoncé la Présidence. Mais cette tournée sera également politique. Après le centre et le sud du pays, il retrouve son «titre foncier», parfois litigieux à cause de nombreuses frustrations notées dans les rangs de son parti, l’Apr, mais aussi des problèmes liés au chômage des jeunes et au manque d’infrastructures. C’est d’ailleurs dans ce contexte que des mouvements et slogans comme «Fouta tampi», «Mouvement Président yeejo Fouta», «Fouta insoumis», «Matam dit non», «Collectif des jeunes du Fouta», «Dande Mayo émergent», «Aéré Lao va mal»… ont été mis en place par des jeunes qui réclament au régime de meilleures conditions de vie. Leurs différents messages semblent bien reçus au plus haut niveau. Cette tournée va permettre à Macky Sall de se réconcilier avec sa base affective, souvent abandonnée par des responsables politiques occupés par leurs responsabilités au niveau national. Macky Sall va donc jauger sa cote de popularité dans le nord. Il va mobiliser comme d’habitude sur cette terre de ses ancêtres. Mais les responsables de l’Apr et leurs alliés vont aussi mobiliser les sous.
Podor : A chacun son accueil
Depuis quelques jours, c’est le grand rush des responsables de l’Apr et leurs alliés de Benno bokk yaakaar dans le département de Podor. L’heure est à la distribution des tee-shirts, à la confection des pancartes et à la location de bus pour transporter les militants vers les localités devant accueillir le président de la République. Mais à côté des partisans de Macky Sall, il y a des mouvements citoyens et des populations de certaines localités qui s’organisent pour lui montrer ce qu’ils appellent «la vraie situation du département». Le slameur Double Cerveau, membre du mouvement «Podor utile», avertit : «Nous participerons à l’accueil du Président dans le département avec nos brassards rouges et nos pancartes sur lesquelles figurent tous les maux du département.» A l’étape de Ndioum, «Podor debout», un mouvement de soutien à la politique du président de la République, entend dénoncer «le manque de volonté» des leaders politiques à s’attaquer aux problèmes du département. «Nous avons été reçus par Mahmoud Saleh à qui nous avons remis un mémorandum», a déclaré Bineta Sada Aw. «Fouta en avant» a, lui, tenu un point de presse mercredi pour annoncer la couleur. «Nous serons à l’accueil du président de la République, vêtus de tee-shirts rouges et arborant des brassards rouges. Nous utiliserons nos pancartes pour alerter le président de la République de la situation très difficile et on pourra y lire les problèmes de l’agriculture, des infrastructures sanitaires et leurs équipements», a annoncé son porte-parole Seydou Nourou Anne. Puis à Dodel et Saldé où le cortège présidentiel passera, des jeunes prévoient d’attendre le président de la République sur les abords de la route pour montrer leur colère suite au «non-respect» de ses promesses de 2012.
Par Samba Tall SARR
THIES, TIVAOUANE, MECKHE, TERRITOIRES DE CŒUR…
La région de Thiès, première région minière du Sénégal. Le département de Tivaouane est le premier département des industries extractives du Sénégal
— Tivaouane mon département
— Méckhé ma ville, ma vie
La région de Thiès, première région minière du Sénégal. Le département de Tivaouane est le premier département des industries extractives du Sénégal. En micro, la ville de Méckhé est la neuvième commune du Sénégal depuis 1911, septième ville cadre du Sénégal, ancienne capitale commerciale du Cayor. Par sa position géographique (118 kilomètres de Dakar Rn 2… 142 kilomètres de Saint-Louis… 99 kilomètres de Touba) et ses 33 mille habitants pour une superficie de 5 kilomètres carrés, la commune de Méckhé.
Riche en ressource humaine compétente et vertueuse, Méckhé, nous nous devons et pouvons être parmi les artisans qui doivent remettre notre ville sur l’orbite du développement économique et social il y a longtemps.
Donc à travers cette contribution, je trempe ma plume dans l’encre indélébile de l’avenir pour lancer un appel à toutes les filles et tous les fils du terroir d’ici et de la diaspora, de tous bords politiques ou appartenant à la société civile, de mettre la main à la patte pour le développement de notre cher terroir Méckhé.
Ne ratons pas le train de l’histoire et surtout la jeunesse qui doit croire à cette alternance générationnelle «Yes we can» !
Nous sommes potentiellement capables, et j’en veux pour preuve ces quelques remarques sur la force naturelle que regorge notre riche localité.
— Le département de Tivaouane, avec ses 342 mille 519 habitants, a une densité de 110 habitants au km carré.
— Notre département constitue un conglomérat d’industries et autres activités économiques :
1/ Ics / Mine
2/ Ics/ Chimie
3/ Les phosphates de Ngagne Diouf
4/ Les carrières de silex
5/ Centrale éolienne de Taiba Ndiaye
6/ Centrale Tobène power
7/ Centrale Cheikh Anta Diop de Merina Ndakhar
8/ Gco
9/ Le maraîchage
10/ La pêche
11/ Le tourisme
# Aujourd’hui, il existe une réglementation (des décrets et des arrêtés) qui régit les activités industrielles et leurs relations avec les populations (commune).
Naturellement, la Rse (Responsabilité sociétale des entreprises) est la première obligation légale reposant sur les sociétés minières qui «squattent» la zone. En sus du Rse, il y a le Fpacl : Fonds de péréquation et d’appui aux collectivités locales de 20%, initié par le décret 2015-1879 du 16 décembre 2015, modifiant le décret 2009-1334 du 30 novembre 2009).
Le Fadl : Fonds au développement local de 0,5% (chiffre d’affaires annuel hors taxe, des entreprises qui exploitent) est aussi en application dans cette zone.
La Constitution du Sénégal prévoit que les ressources naturelles appartiennent à la population. Leur exploitation doit profiter aux populations autochtones. Le département de Tivaouane ne devrait pas être parmi les plus pauvres du Sénégal. Il est constitué de 18 communes, ne compte ni stade gazonné ni synthétique et qu’il existe tellement de jeunes talents, pas un seul marché digne de nom, et le plateau médical est exécrable.
La région de Thiès est la première au niveau national en termes d’infrastructures : nous avons l’aéroport Blaise Diagne, les deux cimenteries, les carrières de calcaire, basalte, latérite, le tourisme etc.
Donc, vu le décret 2013-881 du 20 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (expliquez aux Sénégalais qui ne connaissent pas).
Tivaouane était un vivier de la production de mangue et constituait une source de revenue considérable pour les ses braves paysans et les femmes vendeuses, mais de nos jours ces femmes sont obligées d’aller jusqu’à Pout pour acheter les mangues.
Tivaouane souffre d’un manque criard d’infrastructures dignes de ce nom, le département enregistre un taux de chômage endémique même avec des jeunes formés, mais qui peinent à trouver du travail.
Samba Tall SARR
Consultant en ressources minérales.
Foreur Minerai Lourd et Léger en onshore.
Assistant Ingénieur Pétrolier (Aip).
Technicien Ponts et Chaussées
Par Yakhaya DIOUF
JEUNESSE «MALSAINE» OU DESEMPAREE ?
L’oisiveté n’est-elle pas la mère des vices ? Tout part de là !
Dans une des émissions «Guis-Guis» qui passent à Sen/Tv et que je suis régulièrement, l’acteur principal dont je tairai le nom s’apitoyait pour le président de la République en ces termes : «Pauvre Macky Sall !» Et il précisait aussitôt qu’il avait pitié du chef de l’Etat pour la simple raison qu’il a une «jeunesse paresseuse».
L’oisiveté n’est-elle pas la mère des vices ? Tout part de là ! Ces manifestations sont multiples et multiformes, et les qualificatifs dès lors ne manquent pas : «jeunesse paresseuse», «jeunesse malsaine», «jeunesse inadaptée», «jeunesse frustrée»… et les noms d’oiseau ne se tarissent pas. Il n’est pas facile de percevoir le pourquoi d’un tel phénomène. Soyons francs ! Lequel d’entre nous n’a jamais d’angoisse devant l’avenir, ni de frisson, sinon devant l’inconnu ?
Les psychanalystes, j’imagine, expliqueraient cela mieux que moi. Mais tentons tout de même de comprendre ! On peut le prévenir, ce phénomène, sous l’angle des inadaptés sociaux qui se caractérisent par l’impossibilité dans laquelle se trouvent ces jeunes, de faire face normalement aux problèmes qui se posent à eux.
Devant les difficultés de la vie, ils se montrent paresseux - Cf. propos de l’acteur principal de «Guis-Guis» - apathiques, dépourvus de volonté, prêts à chercher certaines consolations dans la mythomanie, les fugues et les débordements sexuels, y compris bien sûr l’homosexualité. Pour ce dernier travers, l’apologie menée par les réseaux sociaux et certaines séries télévisées qui le rendent fascinant et captant oriente le comportement de la jeunesse qui singe ses «héros» de la vie courante. Sans doute, le problème de l’adolescence a toujours attiré l’attention et inspiré des inquiétudes, car elle a toujours été un tournant dangereux.
Mais de nos jours, le problème se pose différemment, le comportement actuel des jeunes n’étant plus ce qu’il était il y a cinquante ou cent ans. «Les jeunes, disent certains experts de L’Unesco qui ont sondé la question, ne semblent pas seulement franchir une phase comme à toutes les époques, ils paraissent installés dans un état.» On peut donc dire que s’ils ont beaucoup changé par rapport à ceux d’autrefois, ce doit être parce que le temps présent est très différent des époques antérieures. Il est facile de le constater. La jeunesse d’aujourd’hui souffre de diverses circonstances que l’on ignorait au siècle dernier.
La promiscuité urbaine, l’absence d’air pur, les nourritures dévitalisées, les intoxications pharmaceutiques, les logements trop étroits - Dakar notamment - le bruit et autres nuisances, la tension nerveuse doivent nécessairement fabriquer des êtres ne ressemblant guère à ceux des générations précédentes. Cette atmosphère entraîne naturellement une agitation inhabituelle, de l’insomnie, une sorte d’amertume et une incapacité toujours croissante de goûter le calme et la paix intérieurs. A cela s’ajoutent d’autres causes qui ont pour noms : alcoolisme, trouble psychique, inconduite et désaccord chez les parents, influences néfastes de la rue, les lectures immorales, les dancings, le cinéma, les séries télévisées, la perversité de certains milieux constituent autant de facteurs pour lesquels nos jeunes se trouvent désemparés en face de cette variété aussi abondante de difficultés et d’anomalies.
De tous temps, les jeunes gens et les jeunes filles ont dû s’adapter au milieu social dans lequel, comme adultes, ils étaient appelés à se vendre utiles et à travailler. Cette adaptation devient de plus en plus difficile.
L’affaiblissement des notions de justice, de devoir, d’honnêteté, de ridicule si souvent jetées sur les vertus les plus respectables - fulla ak faida, jomm - le relâchement des mœurs affiché sans vergogne - homosexualité - les complications croissantes de l’existence, les compétitions en vue d’obtenir toujours plus d’argent, de notoriété ou de pouvoir ont relégué à l’arrière-plan la notion de devoir de la société d’aujourd’hui envers ceux qui forment la société de demain.
Pis encore, l’abaissement du niveau intellectuel général, entraîné par ces divers facteurs, l’aboutissement progressif qui résulte de l’usage des boissons alcooliques, le manque d’intérêt de la plupart des familles pour l’éducation véritable des enfants, le rôle des soucis que l’on cherche à neutraliser par des amusements plus stupéfiants encore que stupides sont en train de faire une génération de révoltés - véritable bombe à retardement - de fugueurs, de désespérés, de «débrouillards» dans le mauvais sens du mot, bref, des gens qui seront demain des éléments difficiles à contenir, des semeurs de désordre, des exemples néfastes pour ceux qui les suivent. Il s’agit là d’une véritable crise du bien social qui se manifeste par la montée des incivilités, des actes de délinquance et du sentiment d’insécurité.
C’est ce que Sébastien Roché appelle «la société incivile» - Cf. Sébastien Roché, La société incivile, qu’est-ce que l’insécurité ? Paris, seuil, 1996, page 47 et qu’il définit comme «rupture de l’ordre en public, dans la vie de tous les jours, de ce que les gens ordinaires considèrent comme la loi». Roché cite pêle-mêle les «dégradations, bruits, odeurs, vitres brisées, impolitesses, insultes, actes de vandalisme, sacs arrachés, voitures caillassées, pneus brûlés» bref, des actes manifestant une véritable «crise des mécanismes sociaux d’apprentissage du contrôle de soi et du respect naturel», une «crise du lien civil». Les spasmes sociaux du mois de mars dernier en sont une illustration parfaite. C’est très grave, car il s’agit ni plus ni moins d’une régression du processus de civilisation qui se manifeste par des manquements systématiques au «code des relations entre les personnes». Elle constitue une menace, génératrice d’un sentiment d’insécurité, «pour soi, pour le corps propre, mais aussi pour le corps social».
Bref, un danger social et un risque personnel qui met en cause les règles même de la vie sociétaire en jetant le doute sur la possibilité du bien social. Loin de moi la pensée de loger tous les jeunes à la même enseigne et de les envelopper tous dans un même jugement. Il y a beaucoup de braves jeunes gens, beaucoup de jeunes filles honnêtes, beaucoup d’adolescents qui ont le sens du devoir et qui recherchent un idéal. Nous en rencontrons constamment qui aiment ce qui est juste et vrai, qui sont disposés à sacrifier leurs aises, leurs goûts et leurs ambitions lorsqu’il s’agit de répondre à un appel en faveur d’une tâche noble et généreuse. Le constat est clair : cet état d’esprit se perd et qu’il faut faire quelque chose. Mais quoi faire ?
Bien des solutions peuvent être tentées : Prévention par l’éducation familiale, dépistage précoce, rééducation compréhensive, amélioration du terrain organique par les hormones - voir spécialistes - les vitamines, l’hygiène physique et mentale, création de services spécialisés en cas de présence de jeunes inadaptés sociaux etc.
Dans tous les cas, je ne pense pas que notre jeunesse soit «malsaine» comme le faisait entendre, en 1988, le Président Diouf, quand il a essuyé à Thiès des jets de pierres au cours d’un meeting. C’est une jeunesse plutôt désemparée. Que de parents «vivent leur vie» et ne pensent qu’à eux, qu’à leur plaisir, qu’aux droits de leur propre corps et de leur propre personne, rejettent dans un oubli tragique le droit de leurs enfants à vivre, eux aussi, pleinement, dans la tendresse, la sécurité, la stabilité dont ils ont besoin !
De ce point de vue, le Dr Edouard Pichon déclare : «Pour qu’un enfant se développe normalement au point de vue physique, intellectuel, mental, caractériel et affectif, il faut qu’il soit issu d’un couple légitime, uni par un solide amour et formant devant lui un bloc indissoluble qui l’accompagne jusqu’à son âge adulte.» Cela suffirait pour expliquer bien des écarts de conduite de notre jeunesse actuelle, puisque des quantités de familles de nos jours sont bien loin de réaliser ces conditions de vie et cet idéal.
En somme, nos enfants ont besoin de savoir que la société dans laquelle ils vont jouer leur rôle est malheureuse plus encore que blâmable, qu’elle est plus sotte et plus vaine que vraiment méchante et qu’il faut voler à son secours. Si nos jeunes comprennent cela, ils s’adapteront fort bien à la société actuelle, non pour la suivre et l’imiter, pas davantage pour la fustiger de leur mépris, mais pour l’aider et y jouer le rôle de flambeaux, éclairant chaque jour un peu plus le chemin menant vers le progrès, au grand bénéfice de notre cher Sénégal. Jeunesse malsaine, non ! Jeunesse désemparée, Oui !
Yakhaya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement Élémentaire à la retraite
YOFF CELEBRE SON GENIE PROTECTEUR
Du 14 au 20 juin 2021, Yoff organise le «Tourou Mame Ndiaré», séance d’incantation, de sacrifices mystiques et mythiques, qui font rythmer le quotidien de cette commune.
Dans l’histoire des Lébous, il est dit que c’est Mame Ndiaré qui avait aidé cette communauté à vaincre l’ennemi pour s’installer définitivement à Dakar.
Du 14 au 20 juin 2021, Yoff organise le «Tourou Mame Ndiaré», séance d’incantation, de sacrifices mystiques et mythiques, qui font rythmer le quotidien de cette commune. Pendant 8 jours, Yoff sera la capitale des Lébous de la région de Dakar. «En 1748, quand les Lébous ont battu Jamboor, c’est Mame Ndiaré qui les avait aidés à sortir vainqueur de cette bataille. Les Lébous organisent ces journées chaque année pour remercier Mame Ndiaré», explique Saltigué Mamadou Mbengue.
Pour Omar Mbengue, viceprésident du Haut conseil des notables du village de Yoff, le «Tourou Mame Ndiaré» est un moment fort de la symbolique coutumière religieuse de la collectivité léboue du village traditionnel de Yoff. «Il matérialise le pacte avec le monde ésotérique noué par nos ancêtres que nous faisons fort de pérenniser à travers une cérémonie dont les manifestations festives actuelles n’enlèvent en rien la solennité, la profondeur et l’espoir que les prières formulées suscitent pour tout le village», explique M. Mbengue, également Saltigué.
Le ndeup, séance d’exorcisation du mal, sera assuré cette année par la prêtresse Adja Bineta Ndir, gardienne de ce culte ancestral
LES LEBOUS FONT LEUR «NDEUP»
2 500 à 3 000 Lébous venant de 121 villages de Dakar sont attendus ce matin à la mosquée de la Divinité pour discuter de pêche, de foncier ou de l’accès à l’eau.
2 500 à 3 000 Lébous venant de 121 villages de Dakar sont attendus ce matin à la mosquée de la Divinité pour discuter de pêche, de foncier ou de l’accès à l’eau. Cette rencontre, présidée par Abdoulaye Makhtar Diop, va réunir ministres, maires, cadres, religieux, chefs coutumiers… issus de cette communauté.
Ce matin, la mosquée de la Divinité sera le «penc» des Lébous. A 2 jours du rituel annuel «Turu Mame Ndiaré» de Yoff, les Lébous se donnent rendez-vous ce samedi à partir de 11h à la mosquée de Divinité de Ouakam sur la corniche ouest. L’objectif de la rencontre est de diagnostiquer les maux qui touchent cette communauté. De la pêche au foncier, en passant par les problèmes d’accès à l’eau, les Lébous vont échafauder leurs stratégies pour revenir au premier plan dans la gestion des affaires de la cité. Chez eux où ils veulent reprendre la gestion de leur ville. Il est attendu entre 2 500 à 3 000 personnes qui viendront de 121 villages lébous de Dakar, à savoir de Diender à Toubab Dialaw, en passant par Ngor, Ouakam, Bambilor, Gorom ou Yoff. «L’un de nos maux se nomme rareté des ressources dans la pêche. On ne peut pas parler de pêche sans les Lébous. Nous avons aussi d’énormes difficultés dans l’accès à la terre. Je donne l’exemple de Ngor, Ouakam et Yoff avec le foncier de l’aéroport. Depuis deux ans, le village de Diender a des problèmes d’accès à l’eau potable. Tous ces aspects seront discutés pour mutualiser nos forces afin que la voix des Lébous se fasse entendre», déclare Saltigué Mamadou Mbengue, coordonnateur du Collectif des 121 villages de Dakar.
Mémorandum à remettre au président de la République
Après ses journées de prières à Yoff, 2 mois avant le Ramadan, la communauté s’est engagée dans une perspective de renforcer sa cohésion par l’initiation de tournées. Les villages de Yène et de Toubab Dialaw ont reçu les premières rencontres. Le rassemblement de ce matin est accueilli par le collectif Taanka qui regroupe les communes de Ouakam, Ngor et Yoff. Il y est attendu un mémorandum qui sera remis au président de la République et qui sera porté par les cadres lébous. «Ce sera une communion pour discuter de nos problèmes. Jadis, quand le Président mettait sur pied un gouvernement, on demandait aux dignitaires lébous les cadres issus de notre communauté. Certains étaient ministres, d’autres furent investis sur les listes de députés. Nous avions aussi beaucoup de directeurs de société publique. Nous n’avons plus ces avantages parce que nous sommes divisés. Mais si nous maintenons cette dynamique de retrouvailles, nous retrouverons notre position d’antan», explique M. Mbengue, Saltigué de Yoff.
Les ministres et maires lébous attendus
Religieux, politiques et chefs coutumiers vont se concerter au cours de cette journée qui sera présidée par Abdoulaye Makhtar Diop, Grand Serigne de Dakar, Alioune Moussa Samb, imam de la Grande mosquée et Mohamed Naby Guèye, khalife de Mohamed Seyni Guèye, fondateur de la mosquée de la Divinité. «Nous allons renforcer nos cadres, jeunes et femmes. L’Etat est en train de donner des financements. Nous avons de braves hommes et femmes. Le Lébou ne connaît pas la délinquance. C’est un travailleur qui se nourrit de la sueur de son front. Donc, personne n’est plus habilité à avoir accès à ces financements que nous», tonne Mamadou Mbengue. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé, Alioune Ndoye, ministre de la Pêche, Gorgui Ciss, maire de Yène, Samba Bathily Diallo, maire de Ouakam, entre autres autorités issues de la communauté, sont attendus à cette rencontre. Les Lébous ont longtemps été minés par les démons de la division. A Yoff par exemple, le Président Senghor se déplaçait personnellement pour rendre visite à certains dignitaires coutumiers. Avec le temps, les Lébous ont perdu beaucoup d’avantages à cause de problèmes internes. Aujourd’hui, ils veulent revenir au premier plan.