Malgré le peu de cas de lèpre, neuf sites d’isolement et de «reclassement social» perdurent, avec leur lot de discriminations.
Dans la cour de sa maison de Touba Peykouk, à 80 km de Dakar, Cheikh Fall partage un plat de thiéboudiène avec ses enfants et petits-enfants, tous en bonne santé. L’homme de 81 ans, qui a été amputé de plusieurs phalanges aux mains et aux pieds, raconte comment il est arrivé en 1962 dans ce village dit de «reclassement social» après avoir contracté la lèpre et avoir été chassé de chez lui. «J’ai pris un traitement pendant cinq ans avant d’être déclaré guéri, puis j’ai reçu une parcelle ici et je me suis marié avec une femme qui, elle aussi, avait eu la lèpre », se rappelle-t-il, soulagé à l’époque de pouvoir recommencer sa vie. « Nous avons beaucoup souffert de la stigmatisation par nos proches parents. Avant, je me cachais la journée en brousse et je ne sortais que le soir, car aucun médicament ne soignait la lèpre. Maintenant, beaucoup de Sénégalais savent que nous pouvons guérir rapidement», se réjouit-il.
Le Sénégal compte neuf «villages de reclassement social» comme Touba Peykouk, créés pendant la colonisation puis régis par la loi 76-03 datant de 1976 afin d’isoler les lépreux du reste de la société et de bloquer la chaîne de transmission de la maladie. Un statut qui existe toujours même si la lèpre n’est plus un problème de santé publique depuis 1995. Elle est même considérée comme éradiquée depuis 2015, alors que moins d’un cas pour 40 000 habitants est désormais recensé. Le ministère de la santé vient d’annoncer que 191 cas de lèpre ont été comptabilisés en 2020 sur une population de 17 millions d’habitants.
«SUPPRESSION DEFINITIVE»
«Les cas recensés viennent de tout le territoire sénégalais, et seulement quelques-uns sont issus des villages de reclassement social», remarque le docteur Louis Hyacinthe Zoubi, coordonnateur du Programme national d’élimination de la lèpre au ministère de la santé (PNEL). Face à ce constat, le président sénégalais Macky Sall avait demandé le 3 février au ministère d’engager «le processus d’abrogation avant la fin du mois de mars 2021 du cadre juridique relatif aux villages de reclassement social en vue de la suppression définitive de leur statut spécial». Mais, depuis, rien n’a bougé, constate Papa Mamadou Diagne, président de l’Association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les maladies tropicales négligées (ASCLMTN). Le maintien de ces villages n’est pourtant pas la solution pour venir à bout de la maladie, souligne-t-il. Le spécialiste préconise plutôt un meilleur accès aux soins décentralisés, alors que le centre de référence de traitement de la lèpre manque de lits à Dakar. «La maladie est sous contrôle, cette loi 76-03 va à l’encontre de la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées signée par le Sénégal, plaide-t-il. Elle est obsolète et doit être abrogée car ces villages n’existent pas administrativement.» Les habitants ne peuvent pas prétendre à certains investissements de l’Etat, explique le militant. Il prend pour exemple le cas d’un habitant empêché d’accéder à des semences distribuées aux agriculteurs par le gouvernement : son village ne faisant pas partie de la cartographie administrative du Sénégal, il ne pouvait figurer sur la liste des bénéficiaires.
«INJUSTE»
«Nous avons été isolés du pays, c’est injuste», dénonce Abdoulaye Mar, chef de quartier à Touba Peykouk. «Nous en avons marre, nous voulons notre liberté et avoir le même statut et les mêmes droits que tous les autres villages», s’insurge cet homme 71 ans qui réclame une réelle abrogation de la loi. D’autant qu’à Touba Peykouk, seules 189 personnes sur 3 000 habitants ont été handicapées par la lèpre mais sont désormais guéries. Le processus est en cours de route, affirme le docteur Zoubi du PNEL. Tous les deux ans, le médecin dirige une étude de recensement dans les neuf villages de reclassement social pour surveiller la transmission de la maladie et prouver qu’ils ne sont plus des foyers de lèpre. Une équipe médicale passe alors au peigne fin chaque maison. Après avoir été pesés, les adultes comme les enfants sont auscultés par le docteur Fatou Diop, une dermatologue. «L’examen de la peau permet de déceler de potentielles tâches hypochromiques insensibles, c’est-à-dire plus claires que la peau où la sensibilité est diminuée. Si j’en trouve, j’envoie un prélèvement à un laboratoire pour déterminer la présence ou non du bacille de la lèpre», explique la spécialiste. En 2021, trois villages ont pour l’instant été recensés et seulement une suspicion de cas de lèpre a été détectée, qui s’est révélée négative après biopsie. Les résultats de cette étude seront joints au dossier qui sera présenté à l’Assemblée nationale pour abroger la loi, ajoute le docteur Zoubi.
Les clubs sénégalais repartent ce week-end sur la scène africaine avec le démarrage du tour préliminaire de compétitions interclubs africaines. Pour ce retour aux allures de confirmation dans la Ligue africaine des champions, Teungueth FC accueille l’Asec Mimosas de la Côte d’Ivoire. Diambars de Saly prend le relais demain dimanche en Coupe CAF pour affronter les Guinéens de Wakrya AC. Ce sera dans duel à une unique manche du fait du coup d’Etat intervenu, il y a quelques jours en Guinée.
Champion du Sénégal, Teungueth engage ce week-end la compétition africaine en accueillant ce samedi 11 septembre, au stade Lat Dior de Thiès, l’ASEC Mimosas d’Abidjan en préliminaires de la Ligue des champions. Les Rufisquois effectuent leur deuxième participation dans cette compétition après celle de la saison la saison dernière.
Pour ce baptême de feu, ils avaient réussi la performance historique d’intégrer la phase de poules en parvenant à écarter le Raja de Casablanca, un des ogres des clubs africains et dernier vainqueur de la Coupe de la CAF où il a été reversé. Pour ce retour, Teungueth FC devra encore s’appuyer sur ses acquis et confirmer ce retour au premier plan du football local et relever le défi des préliminaires face à une formation ivoirienne qui fait partie des clubs phares de la Côte d’Ivoire.
L’ASEC Mimosa abidjanais a été déjà vainqueur de la Ligue des champions en 1998 et la Super Coupe d’Afrique en 1991. Malgré ce grand vécu africain, les Abidjanais peinent depuis quelques années à retrouver leur lustre d’antan. Les poulains de Youssoupha Dabo ont un bon coup en jouant crânement leur chance à domicile. Dans cette phase à élimination directe, démarrer avec un bon résultat serait en effet précieux en attendant un déplacement qui s'annonce souvent plein d’incertitudes. Ce match retour est programmé la semaine prochaine 17 septembre. L’équipe qualifiée sur cette double confrontation affrontera au tour suivant le vainqueur de la double confrontation entre Akwa United du Nigeri et CR Belouizdad d’Algérie.
Demain dimanche, ce sera autour de Diambars, l’autre représentant du Sénégal, d’entrer en lice en Coupe CAF. Ce sera face à Wakriya Athletic Club de Guinée au stade Lat Dior de Thiès (17h). Les Académiciens qui n’ont plus disputé de compétition africaine depuis 2014, ont toutes les cartes pour franchir ce cap. Ils auront un seul et unique match à jouer à domicile après la décision de l’instance africaine de faire jouer cette confrontation en une seule manche du fait du coup d’Etat survenu en Guinée. Un succès suffira et permettra donc au club du président Saer Seck de marcher sur les pas de son prédécesseur en Coupe de la CAF, le Jaraaf de Dakar. Au cours de la saison écoulée, les «Vert et Blanc» avaient réussi à décrocher la qualification jugée historique en quarts de finale en terminant premier de leur poule.
INTERDITE, NOO LANK REPORTE SA MARCHE AU 17 SEPTEMBRE
Face à la presse, les membres dudit mouvement ont décidé de reporter leur manifestation contre «la vie chère» au vendredi 17 septembre 2021
Interdite de marche hier, vendredi 10 septembre 2021, par arrêté du préfet de Dakar, Mor Talla Tine, la Plateforme multi-acteurs Noo Lank n’abdique pas.
Face à la presse, les membres dudit mouvement ont décidé de reporter leur manifestation contre «la vie chère» au vendredi 17 septembre 2021. «Cela ne signifie pas que nous allons continuer d'accepter l'arbitraire du préfet. Nous comptons tenir notre manifestation le Vendredi 17 Septembre 2021.»
Informé de l’interdiction de sa déclaration de marche, la veille jeudi, le collectif Noo Lank dénonce vivement cette pratique du préfet qui, selon ses membres, vise davantage à déstabiliser qu'autre chose.
Rappelant que sa lettre d'information a été introduite depuis plus d'une semaine, le collectif qui s’insurge contre, entre autres, la situation difficile que traversent les Sénégalais avec l’augmentation généralisée des prix des denrées de première nécessité, malgré les mesures étatiques dont l’application peine toujours à être effective. Il dit se préparer, en conséquence, pour la réussite de cette manifestation. «En attendant, nous allons continuer de mobiliser les Sénégalais et organisations pour une manifestation plus massive, afin de démontrer clairement au gouvernement que le peuple est á bout d'efforts et de sacrifices en ce qui concerne la hausse des prix des denrées et la cherté de la vie de manière générale. Ce délai sera aussi l'occasion d'observer les effets de l'arrêté du ministre du commerce».
Et de mettre en garde qu’il n’acceptera pas «l'arbitraire du préfet de Dakar», dont l’interdiction «vise à les déstabiliser». Le porte-parole du collectif, rappelant que l’itinéraire de cette procession, c’est de la Place de la Nation (ex-Obélisque) au rond-point de la Rts a souligné que, dans le fond, les motivations invoquées par l’autorité préfectorale dans sa réponse sont «encore plus scandaleuses».
En effet, pour motiver sa décision, le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a invoqué des «risque de trouble à l’ordre public», «risque de propagation de la Covid-19» et «risque d’entrave à la libre circulation».
Réagissant à ce motif, en ce qui concerne le «risque de propagation» du virus, il dira qu’aucune disposition n’est en vigueur. Cela est suffisant pour «prouver que le préfet est dans l’erreur manifeste. Et si nul n’est censé ignorer la loi, le préfet n’est censé, non plus, la violer comme bon lui semble», déclare Noo Lank, prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, pour montrer son attachement au respect de l’ordre public, et ne pas répondre à la «provocation» qui consiste à les présenter comme des «hors-la-loi».
LE JEU DE DUPES
A moins de 5 mois des élections locales prévues le 23 janvier 2022, la cartographie des coalitions électorales prend forme de plus en plus
A moins de 5 mois des élections locales prévues le 23 janvier 2022, la cartographie des coalitions électorales prend forme de plus en plus. La mouvance présidentielle devra batailler seule contre pas moins de 3 coalitions de l’opposition. L’enjeu de ces élections prochaines semble pousser les acteurs en compétition à négocier et nouer des alliances parfois contre-nature ou encore loufoque, privant ainsi le peuple d’une certaine lisibilité des forces politiques en jeu.
Pour les élections départementales et communales du 23 janvier prochain, les jeux politiques sont ouverts. Les différents protagonistes ne se font aucun cadeau et occupent au mieux possible les espaces laissés vides par les adversaires politiques pour nouer des alliances et autres coalitions à même de faire gagner le maximum de communes et de villes.
Cette effervescence politique notée dans le pays, à moins de 5 mois des joutes électorales, laisse se dessiner, pour le moment, 3 différents pôles, au-delà du camp de la mouvance présidentielle regroupée au sein de Benno Bokk Yakaar (Bby). La toute nouvelle coalition portée sur des fonts baptismaux le jeudi 9 septembre dernier, reste celle formée autour du Parti démocratique sénégalais (pds) de Me Wade avec ses alliés historiques que sont Bokk Guis Guis de Pape Diop, AJ/PADS de Mamadou Diop Decroix, etc.
En plus de ces partis le Pape du Sopi a convaincu le Congrès de la Renaissance démocratique (Crd) et ses huit partis mais aussi la coalition Jotna regroupant 18 formations. Bien avant, ‘’Yewwi Askan Wi’’ a été créé, regroupant Pastef d’Ousmane Sonko, Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, PUR de Serigne Moustapha Sy, Malick Gakou du Grand Parti, Déthié Fall du PTR, Aïda Mbdoj, FSDB/J de Cheikh Bamba Dièye, entre autres. A cela s’ajoute la plateforme de l’opposition portée par Bougane Gueye.
Après avoir claqué la porte de Yewwi Askan Wi, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp et ses alliés dans la Grande coalition Gueum Sa Bopp se sont résignés à former une coalition, non sans tendre la main à «tous ceux qui ne sont dans la politique politicienne». La réalité politique est passée par-là. En effet, au regard du mode scrutin (suffrage universel direct à un tour) au niveau départemental comme communal, à l’aune duquel la tête de liste sortie vainqueur des élections remporte automatiquement le poste de maire ou de président du conseil départemental, les différents chapelles politiques, conscientes de la fin du règne du parti unique, ruent vers des regroupements électoraux.
Ainsi donc, tous les coups sont permis, même les alliances contre-nature ou celles les plus inimaginables, donnant ainsi du tournis aux Sénégalais. A titre d’exemple, la coalition Benno Bokk Yakaar la plus hétéroclite car constituée d’environ 100 partis et mouvements variés, de provenances ou d’idéologies différentes, véritable fourretout sans liant entre eux, la quasi-totalité des autres alliances sont tout au plus aussi composites. Dans certaines, les adversaires politiques d’hier se retrouvent pour se liguer contre un «ennemi» commun, le régime en place. Il en est ainsi du leader de Pastef, Ousmane Sonko, de celui de Taxawu Sénégal Khalifa Sall, ou encore du Pur Serigne Moustapha Sy qui avaient tous pris des chemins différents et opposés à plusieurs reprises, notamment lors des élections législatives de 2017, tout comme pendant la présidentielle de 2019.
La réalité politique du moment, à savoir la quête du pouvoir, leur a fait bafouer certains de leurs principes pour faire front commun contre le régime de Macky Sall. Cela, au point de faire table rase sur certains propos et actes, quelque peu déplacés, tenus à un moment donné. Ailleurs, ce sont d’anciens compagnons du président Macky Sall devenus opposants après leur éviction et/ou démission du gouvernement qui nouent une alliance avec le «Père» de leur ex-mentor. Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye de l’Alliance pour l’action et la citoyenneté (Atc) et l’ancien ministre de l’Énergie, Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs (Rv), tous membres du Congrès de la renaissance démocratique (Crd). Eux qui avaient quitté le camp présidentiel pour avoir senti que le chef de l’État déroutait un peu pour sortir de la voie des ruptures promises, se coalisent avec celui qui était à l’origine de cette demande pressante de changement.
Le landernau politique sénégalais reste ainsi marqué par le jeu des grandes coalitions surtout en cette période électorale aussi bien dans la majorité présidentielle, qui essaie de consolider et de garder sa mouvance très menacée par les investitures internes à venir, que dans l’opposition qui à coup sûr ira à ces élections locales en rang dispersé, notamment avec pas moins de 3 pôles. Ces alliances électorales, au-delà de fausser la réalité du jeu politique par rapport au poids électoral des différents partis dans l’arène politique, laissent perplexe le Sénégalais lambda qui ne sait plus où donner de la tête. Les grands ensembles prennent depuis un moment, le dessus sur les idéologies politiques, que ce soit au Sénégal comme ailleurs. Quid de la démocratie ? Elle prend un sacré coup !
LA POLITIQUE EST UN JEU DE YOYO
Selon Ibou Sané, la naissance des deux grandes alliances de l’opposition : «Yewi askan wi » et la coalition du PDS avec le CRD et Jotna composées des ennemis d’hier, est une confirmation que le Sénégal est un pays de paradoxes et de contradictions
Selon le professeur Ibou Sané, l’officialisation des deux grandes alliances politiques de l’opposition : «Yewi askan wi » et la coalition du Pds avec Crd et Jotna composées des ennemis d’hier en perspectives des prochaines élections locales est une confirmation que le Sénégal est un pays de paradoxes et de contradictions avec un jeu politique flou. Interpellé par la rédaction de Sud quotidien hier, vendredi 10 septembre, l’enseignant chercheur en Sociologie politique à l'Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis est également revenu sur les raisons du refus du Pds d’intégrer la coalition «Yewi askan wi» mais aussi sur les enjeux des prochaines locales pour l’opposition.
«Il faut reconnaitre que depuis très longtemps, l’idéologie a disparue au Sénégal. Désormais, les Libéraux et Socialistes travaillent la main dans la main en essayant de mettre en forme un dispositif qui permettrait au pays de se développer. Chose impassable en Europe où l’idéologie fonctionne toujours. Vous ne verrez jamais là-bas un libéral travailler avec socialiste vice-versa ou un communiste travailler avec l’un des deux courants, cela n’est pas possible car les idéologies sont liées de père en fils et jusqu’à la mort. Or, en Afrique et au Sénégal en particulier, la politique est un jeu de yoyo où chacun essaie de mettre en place un dispositif qui lui permet d’avoir quelque chose. Résultats : on met de côté des idéologies pour s’engager dans les fourre-tout. Et cette situation confirme d’ailleurs que le Sénégal est un pays de paradoxes et de contradictions avec un jeu politique flou qui fait que les populations risquent de rien comprendre. C’est d’ailleurs ce qui explique la situation que nous assistons actuellement avec ces coalitions composées le plus souvent par des ennemis avec seulement comme objectif contrôler le maximum de municipalités mais aussi gagner le plus grand nombre de voix aux prochaines législatives en vue de la prochaine présidentielle parce qu’ils estiment que c’est le moment d’enclencher le processus pour faire tomber le président Macky Sall et son régime».
«LES INITIATEURS DE CETTE COALITION (YEWWI ASKAN WI, NDLR) ONT ESSAYÉ DE CONTOURNER LE PDS EN ESSAYANT DE FAIRE EN SORTE QU’ELLE NE SOIT PAS LA LOCOMOTIVE»
« L’opposition aurait du former un seul grand bloc autour du Parti démocratique sénégalais (Pds). Car, cette formation est un vieux parti, implanté jusque dans les coins les plus reculés du Sénégal de même que le Ps. La coalition de l’opposition (Yewwi Askan Yi, Ndlr) devait donc, théoriquement tournée autour de cette formation libérale. Malheureusement, les initiateurs de cette coalition ont essayé de le contourner en essayant de faire en sorte que la locomotive de cette coalition ne soit pas le Pds et c’est ce qui a amené à l’éclatement de la grande coalition de l’opposition. Et c’est vraiment dommage puisque beaucoup de partis qui sont dans cette coalition de l’opposition ne sont rien d’autres que des partis «yobaléma» qui ne représentent pas grande chose, électoralement».
«C’est la première fois en Afrique qu’on voit une coalition restée aussi longtemps ensemble malgré les problèmes du pays, les divergences internes. Partant de ce fait, je ne vois pas comment ces coalitions de l’opposition pourraient vaincre Bby. A mon avis, seules les divisions au moment les investitures pourraient amener la défaite de la majorité en place. Si Bby rate les investitures en créant des tensions et conflits, dans ce cas, les coalitions de l’opposition pourraient jubiler puisqu’elles auront de la matière à tordre. Mais, si Bby conserve son unité, l’opposition n’aura aucune chance». Car, les coalitions sont constituées de partis qui n’ont pas encore une bonne assise hormis le Pds et certains ténors.»
Risques d’inondations avec les orages du week-end
Les populations habitant les quartiers inondables ont perdu le sommeil, depuis que l’Agence nationale de la météorologie et de l’aviation civile (Anacim) a annoncé des orages et de fortes pluies, du vendredi au dimanche, sur tout le territoire national, particulièrement sur l’axe Dakar-Ziguinchor. Une information confirmée par plusieurs agences internationales de prévision météorologique. Les autorités étatiques craignent le retour des inondations, même si certains quartiers sont toujours sous les eaux. Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, à travers la Direction de la Prévention et de la Gestion des inondations, renseigne que ces évènements pluvieux exceptionnels pourraient engendrer des inondations. Les services de l’Etat qui interviennent dans le plan Orsec se sont déjà mobilisés et ont renforcé le dispositif pour prévenir et atténuer les dommages éventuels qui pourraient être occasionnés par ces fortes précipitations.
Retour de parquet pour El Hadji Malick Condé
L’affaire des faux passeports diplomatiques qui éclabousse l’Assemblée nationale est loin de connaître son épilogue. En attendant probablement que le ministre de la Justice Malick Sall saisisse l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire des députés Mamadou Sall et Boubacar Biaye, la semaine prochaine, El hadji Condé va trinquer au violon de la Division des investigations criminelles (Dic). Au terme de sa garde à vue, il a été présenté au procureur. Mais El hadji Condé a bénéficié d’un retour de parquet. Il risque de voir sa garde à vue prorogée en attendant que les députés cités dans cette affaire de trafic de passeports diplomatiques soient auditionnés. Toutefois, le procureur pourrait confier son dossier à un juge d’instruction qui va également auditionner les députés.
Saisie de 500 g et 19 cornets de chanvre indien
Au cours d’une patrouille, les limiers des Parcelles Assainies ont interpellé le peintre El. H. B. âgé de 19 ans et son ami M. C., un agent de sécurité habitant à la Patte d’Oie qui se livraient au trafic de chanvre indien. Les présumés dealers ont eu la malchance de croiser les hommes du Commissaire Thierno Diop en patrouille. Sommés de s’arrêter pour une vérification d’identité, les quidams tentent alors de prendre la fuite et jettent 04 sachets où était conditionnée la drogue. Il a fallu quelques minutes de course-poursuite pour que deux dealers soient alpagués, jetés dans le panier à salade et conduits au commissariat. Sur la provenance de la drogue, les deux présumés trafiquants tentent de se disculper. Ils accusent un certain Issa en fuite d’être le propriétaire de la drogue. La quantité du chanvre indien saisie est de 500 grammes et 19 cornets conditionnés dans des sachets en plastique. Au terme de leur garde à vue, El. H. B et M.C. ont été déférés au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
La délégation de la Cedeao a rencontré Alpha Condé
Une mission de haut niveau de la Cedeao s’est rendue hier à Conakry. La délégation a rencontré le Président déchu de la Guinée, Alpha Condé et les membres de la junte qui l’a renversé, dans l’espoir de ramener le pays vers un régime constitutionnel dirigé par des civils. «Nous avons rencontré les membres du CNRD. Nous avons également rencontré l’ancien chef de l’État», a déclaré Jean-Claude Brou, président de la Commission de la Cedeao, lors d’un point de presse à Conakry. La priorité de cette délégation, c’est le sort d’Alpha Condé. Elle veut le faire quitter Conakry dans les jours qui viennent. Selon une source de «Rfi», ce n’est pas un pays d’Afrique de l’Ouest qui serait envisagé s’il quittait le territoire, mais ce ne serait pas non plus hors du continent. Conduite par le ministre des Affaires Etrangères du Ghana et présidente du Conseil des ministres de la Cedeao, Mme Shirley Ayorkor Botchway, cette mission est composée de Jean Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cedeao, Alpha Barry, ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso et le Pr Robert Dussey, ministre des Affaires Étrangères du Togo.
L’Union Africaine suspend la Guinée de toutes ses activités !
Après la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA) à travers le conseil de paix et de sécurité a annoncé hier la suspension de la Guinée de toutes ses activités et organes de décision. Sur son compte Twitter, cet organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’Union africaine demande au Conseil de sécurité de l’Onu d’approuver le communiqué final de la Cedeao qui n’a pas encore prononcé une sanction économique.
Un jeune se suicide dans une salle de bain à Vélingara Ferlo
Un jeune s’est donné la mort par pendaison jeudi au crépuscule, à Vélingara-Ferlo, dans le département de Ranérou, selon l’«Aps». L’homme s’est donné la mort à l’aide d’un turban qu’il a noué autour du cou et attaché à un morceau de bois, dans une salle de bain. C’est la sonnerie de son téléphone portable qui a alerté un membre de la famille, qui y a découvert le corps sans vie de la victime. Le défunt, marié et père de deux enfants, avait quitté Belkadié, un village de la commune de Barkédji, pour rendre visite à ses parents.
Le procureur de la CPI reçu par Macky Sall
Le procureur général de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui séjourne au Sénégal a été reçu hier par le Président Macky Sall. Le procureur général de la CPI, Karim Khan, a salué les progrès accomplis par le Sénégal en matière de respect des droits humains et l’attachement au droit international. Karim Khan se dit particulièrement fier du rôle que joue le Sénégal dans la défense des droits de l’Homme. Le parquetier promet de tout mettre en œuvre pour que le Sénégal soit toujours en première ligne dans le combat pour le respect du droit international.
Alassane Samba Diop publie son livre
Directeur d’I-Radio et d’I-Tv, le célèbre journaliste Alassane Samba Diop enrichit les rayons des bibliothèques d’un nouvel ouvrage. Intitulé «La Vie est un temps de parole», le livre, édité par «Les Éditions feu de brousse», est le fruit de la transcription et la publication d’une série d’émissions que l’auteur a eu à conduire sur les antennes de la Radio Futurs Médias (RFM), où il a laissé ses empreintes. A travers son ouvrage, l’auteur cherche principalement à rendre hommage et immortaliser les voix de trois figures qui l’ont particulièrement marqué. Il s’agit de Hamidou Dia (Philosophe), Mouhamadou Mbodj (Forum Civil) et Ibrahima Sow (Chercheur à l’Ifan). Selon lui, « bien que disparues, leurs voix n’ont pas fini de sourdre en nous, nous rappelant des moments d’écoute d’une partie des conversations citoyennes appréhendées à travers des connaissances avérées, arrimées à une expérience de vie ». La préface du livre est signée Abdou Salam Kane et la postface porte la signature de l’historien Abdarahmane Ngaïdé. D’après le site emedia.sn, le livre offre un flashback de nombreuses conversations du journaliste avec des acteurs de premier plan de la vie publique, « des voix familières » qui retracent un pan de l’histoire contemporaine du Sénégal.
Charles Konan Banny emporté par la covid-19
Ancien gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et ancien Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Charles Konan Banny est décédé hier, dans la capitale française, Paris. Selon ses proches, il a rendu l’âme suite à des complications pulmonaires et respiratoires liées au Covid-19, après avoir été transféré la semaine dernière à l’hôpital américain de Neuilly, où il est mort à l’âge de 78 ans. Né en 1942 à Divo dans le sud de la Côte d’Ivoire, Charles Konan Banny vient d’une famille de planteurs et de hauts fonctionnaires baoulés, piliers du pouvoir houphouëtiste, dont il suivra la trace. Après des études à l’Essec, grande école française de commerce dont il est diplômé en 1968, il entre à la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles d’abord, puis à l’Organisation interafricaine du café dont il est le secrétaire général. Après avoir travaillé dans la gestion d’Etat de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial, il avait intégré en 1976 la Bceao à son siège de Dakar, où il avait ensuite gravi tous les échelons. Gouverneur par intérim de cette institution (1990-1993), il a été confirmé dans ses fonctions le 1er janvier 1994.
Oumar Coulibaly accusé d’avoir couché avec un mineur
Il a tout d’un colosse. Forte corpulence et teint foncé, Oumar Coulibaly s’est présenté, hier à la barre du Tribunal d’instance de Dakar. Il était venu pour répondre des délits d’acte contre nature et tentative d’extorsion de fonds. Mais l’étudiant de 25 ans a nié les faits qui lui sont reprochés. D’après ses déclarations, il aurait téléchargé une application de rencontres pour adultes dans laquelle il a mis sa photo. Et le lendemain, le jeune E. T. a souhaité le rencontrer. C’est ainsi qu’ils se sont donné rendez-vous dans un l’hôtel. Il précise qu’avant son arrivée, il pensait avoir affaire à une femme. «(...).Il m’a dit qu’il vient de la France. Au bout de quelques minutes, un homme l’a appelé et il s’est affolé. Il m’a demandé d’aller me cacher dans la salle de bain, car c’était son père qui arrivait. Ils sont sortis ensemble. Dès que je suis sorti de la chambre, son père m’a empoigné et a menacé me tuer d’une balle», raconte le prévenu avec beaucoup d’assurance. Le mineur E. T. avait soutenu à l’enquête que le prévenu a demandé qu’il lui fasse fellation et l’a filmé. A la suite de cela, il a commencé à lui faire un chantage en lui réclamant la somme de 300 000 Fcfa. D’après le parquet, l’acte impudique ou contre nature ne souffre d’aucune contestation quant à sa matérialité et son imputabilité. Pour ce qui est de la tentative d’extorsion, il n’y a pas des éléments suffisants, dit-il. Ainsi, il a requis 2 ans dont 1 an de prison ferme. Mais le président du tribunal a relaxé Oumar Coulibaly au bénéfice du doute.
Contrat de la SNHLM pour la construction de 15 000 logements
Le Directeur général de la Société nationale des habitations à loyer modéré (Sn Hlm) a procédé hier à la signature d’une convention avec le ministère de l’Urbanisme. Il s’agit d’un contrat d’objectif entre la Sn Hlm et l’État, représenté par le ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Sow, dans le cadre de la mise en œuvre du programme des 100 000 logements. Le directeur général de la Sn Hlm Mamadou Sy Mbengue promet de lever tous les écueils qui se présenteront devant eux pour mettre à la disposition du Sénégalais moyen des logements. A cet effet, la Sn Hlm va mettre à la disposition de l’État son foncier pour la construction de 15.000 logements sur trois ans. En contrepartie, l’Etat s’engage à s’occuper de la viabilisation, à travers les travaux de terrassement, d’adduction en eau potable, d’électrification et de voirie. Pour sa part, le ministre Abdoulaye Sow, a magnifié le rôle de la Sn Hlm pour satisfaire la demande de logements des masses laborieuses et à moindre coût. Il a reçu l’instruction du chef de l’Etat d’accompagner davantage ce fleuron de l’immobilier sénégalais.
Cyril Touré alias «Thiat» brise le silence
La rumeur s’est propagée comme une traînée de poudre. Elle faisait état de la recherche active du rappeur et membre fondateur du mouvement Y en a marre, «Thiat», par la Division des Investigations Criminelles (Dic) dans l’affaire de trafic de visas. Il n’en est rien. Du moins, si l’on en croit l’intéressé. Il dément faire l’objet de recherches par les limiers de la Dic. «C’est vous qui m’apprenez que je suis recherché. Je suis avec mes amis (…). Je suis très serein», a répondu M. Touré joint par Guestuinfo.