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18 septembre 2025
KIBILY TOURE VEUT LE REDEMARRAGE DU TRAIN EN DECEMBRE 2021
Les travaux coûteront la bagatelle de17,5 milliards de francs Cfa. Le Dakar-Tamba fast track sera une ligne Tgv, avec une double voix - Les 3 premières locomotives prendront la mer depuis l’Afrique du Sud le 10 octobre prochain pour rallier Dakar
Par Abdoulaye FALL Correspondant |
Publication 10/09/2021
Kibily Touré, directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (Sncfs), veut que le vrombissement du train se fasse réentendre sur l’axe Dakar-Tamba au plus tard en décembre 2021. Il procédait au lancement des travaux d’entretien et de réparation des rails de cette ligne.
Le directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (Sncfs) a été l’hôte des cheminots de Tambacounda. Kibily Touré procédait au lancement des travaux d’entretien et de réparation de la ligne Tambacounda-Dakar. A cette occasion, M. Touré a fait savoir aux cheminots qu’il veut que le vrombissement du train se fasse réentendre sur l’axe Dakar-Tamba au plus tard en décembre 2021.
A l’en croire, les travaux coûteront la bagatelle de17,5 milliards de francs Cfa. Le Dakar-Tamba fast track sera une ligne Tgv, avec une double voix et un poids total de 22,5 tonnes à l’essieu, a indiqué Kibily Touré. Ce sera le nouveau défi du gouvernement et des maîtres d’ouvrage que nous sommes, a-t-il renchéri.
En décembre 2021, c’est-à-dire dans moins de trois mois, les premières locomotives devraient être tirées de Dakar vers la capitale orientale. Les trains devront commencer à circuler sur la voie en décembre prochain avec une vitesse de 50km/h. Déjà, informe le patron de la Sncfs, les 3 premières locomotives prendront la mer depuis l’Afrique du Sud le 10 octobre prochain pour rallier Dakar. Et de rappeler que la société dispose d’une branche infrastructure avec tout ce que ça nécessite comme composition. Et c’est cette même branche qui aura la charge de réaliser l’entretien de la ligne pour la rendre circulable. A cela, il faut ajouter l’érection d’une plateforme logistique sur un site de 5, voire 6 ha qui va permettre le déchargement des cargaisons. Le projet a été conçu depuis plus d’un an et demi. Et aujourd’hui, il est venu le moment de lancer les travaux accompagnés d’expertise internationale.
Pour rassurer les nationaux, il dit qu’ils leur fait confiance. Seulement en matière de transport ferroviaire qui est très robuste, quand il y a un incident, ça ne pardonne pas ; d‘où l’implication de l’expertise internationale et du contrôle de cabinets internationaux. Mais au fur et à mesure, on va avancer avec des entreprises nationales quand le besoin se fera sentir. La quasi-totalité des travaux est d’ordre ferroviaire, mais il y a une partie qui va nécessiter du génie civil. Au-delà de l’annonce des travaux d’entretien, il a interpellé les populations sur la nécessité de sauvegarder les emprises et le patrimoine ferroviaires. «Depuis quelque temps maintenant, tout un chacun a souhaité la relance du chemin de fer. Mais on constate que les gens construisent sur les emprises et au niveau des points stratégiques. Ce n’est pas normal», a déploré le Dg. «Il faut que les populations, surtout celles des grandes villes ferroviaires, nous aident à libérer les emprises pour une meilleure relance des chemins de fer», a-t-il plaidé. La cérémonie de lancement a aussi été mise à profit pour installer le nouveau chef de gare et le chef de région. Il explique que dorénavant, il y aura des régions ferroviaires qui vont coordonner les activités des districts ferroviaires.
Aux transporteurs, il leur indiquera que «le chemin de fer n’est pas un ennemi ni un concurrent des camionneurs. Les 2 modes de transport sont complémentaires. Le chemin de fer va aller jusqu’en dehors des villes pour permettre aux camionneurs d’éviter la traversée des grandes agglomérations qui occasionne parfois des accidents comme celui récemment noté à Kaolack».
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GUINÉE : L'IMAM KANTÉ S'EN PREND À LA CEDEAO
De quel ordre constitutionnel parle l’instance régionale ? Alpha Condé était-il dans «l’ordre constitutionnel» en s’octroyant un 3è mandat à l’insu du peuple ? Au lieu d’un retour à l’ordre constitutionnel, l’imam prône «un nouvel ordre constitutionnel»
Suite au coup d’État intervenu en Guinée, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans sa générosité infinie et comme à l’accoutumée, a condamné ce coup de Doumbouya et Cie avant d’appeler au retour à l’ordre constitutionnel. Un appel qui irrite l’écrivain et conférencier Amadou Makhtar Kanté, imam de la mosquée du Point E. Il s’en prend à la CEDEAO qui, estimet-t-il, ne fait presque rien pour empêcher cette pandémie des 3è mandats qui émerge de plus en plus en Afrique de l’Ouest depuis quelques temps.
Dans cette entrevue avec SeneNews, ll'activiste web flingue l’instance régionale et soutient qu’au lieu d’appeler au retour, à l’ordre constitutionnel, la CEDEAO ferait mieux d’accompagner «une transition apaisée» vers «un nouvel ordre constitutionnel». Autrement de quel ordre constitutionnel parle-t-on ?
Dans la foulée, le conférencier prévient les autres chefs d’État qui ont des agendas cachés de 3è mandat sachant que les peuples africains n’en veulent pas puisque d’ailleurs ils ne sont jamais consultés par voie référendaire. Suivez l'entretien.
L’OBJECTIF DU PODIUM COMPROMIS ?
Avec une équipe rajeunie et seulement cinq rescapés du dernier Afrobasket féminin, le Sénégal peut-il espérer reconquérir le trophée continental dans quelques jours au Cameroun ?
Avec une équipe rajeunie, les Lionnes, vice-championnes d’Afrique, vont disputer l’Afrobasket 2021 avec comme objectif une place sur le podium. Mais un handicap majeur pourrait compliquer les choses avec l’absence de matchs de préparation.
Avec une équipe rajeunie et seulement cinq rescapés du dernier Afrobasket féminin, le Sénégal peut-il espérer reconquérir le trophée continental dans quelques jours au Cameroun ? A cette question, le coach Moustapha Gaye ne prend pas le risque de répondre par l’affirmative. Et pour cause, c’est une équipe «new-look» qu’il va conduire à Yaoundé. «Je pense qu’il fallait penser à amener du sang neuf dans cette Equipe nationale. A l’image de ce qu’on fait les garçons, je pense qu’il est important au Sénégal, qu’on pense au rajeunissement progressif de nos effectifs. Ceux et celles qui ont été là ont vraiment eu les honneurs de la République. Mais nous sommes arrivés à un moment où il est fondamental de renouveler les effectifs et donner la chance aux plus jeunes pour qu’ils puissent écrire leur propre histoire», a déclaré le coach des Lionnes en commentant sa liste.
Qu’en est-il de l’objectif assigné pour cette 25e édition ? Tapha Gaye se veut réaliste : «Nous avons jugé utile d’avoir un objectif podium parce qu’une génération est en train de partir progressivement, une autre arrive. On est à la croisée des chemins. Nous allons prendre le temps de construire et dans la durée. Je le disais dans un panel de l’Anps, qu’au Sénégal, nous sommes trop dans l’instabilité. Il faut travailler sur cela et essayer de promouvoir la durée, c’est-à-dire donner de la place aux jeunes.» En clair, détrôner le Nigeria serait un vrai exploit. Mais encore faudrait-il que les Lionnes puissent débarquer à Yaoundé dans les meilleures conditions de performance. Ce qui est loin d’être le cas pour les vice-championnes d’Afrique qui n’ont pas eu une préparation optimale. Et le coach s’explique : «Nous avons des problèmes pour trouver des adversaires. C’est une situation difficile pour nous parce qu’on a travaillé et on veut évaluer avant l’Afrobasket ; mais il est impossible de trouver un adversaire à cause du Covid, du budget…», soutient Tapha Gaye qui informe avoir lancé «des invitations à l’Angola, le Cap-Vert, le Mali, la Côte d’Ivoire et la Guinée». «Mais tous n’ont pas répondu favorablement pour des raisons diverses.» Une situation assez embarrassante et qui a poussé le coach, par ailleurs Dtn, à proposer un plan B. «Nous sommes en train de mettre une équipe nationale locale avec qui nous allons jouer vendredi et dimanche. Deux matchs d’évaluation au Dakar Arena ou à Marius Ndiaye», a proposé «Coach Tapha».
«La grande équipe à craindre : le Nigeria qui revient des Jeux Olympiques. C’est une équipe en jambes»
Du coup, au-delà de la volonté de bousculer le champion en titre, le Nigeria, les Lionnes, faute de préparation, ne risquent-elles pas de compromettre l’objectif d’être sur le podium ? C’est la grande question. Et Tapha Gaye est conscient des obstacles qui pourraient se dresser sur le chemin de ses Filles. «La grande équipe à craindre, c’est le Nigeria. C’est le super favori, double champion d’Afrique qui revient des Jeux Olympiques. C’est une équipe en jambes. A côté, il y a le Mozambique, le Mali et l’Angola, il faut se méfier. Et nous avons la malchance, si on sort de la phase de groupes, nous allons affronter en quart de finale et en demi-finale la poule du Nigeria, Mozambique et Angola. Ces trois équipes sont dans la même poule et nous allons les rencontrer», a fait savoir le coach Moustapha Gaye. Comme quoi cette 25e édition sera loin d’être un fleuve tranquille pour la bande à Mame Marie Sy. Pour rappel, l’Afrobasket 2021 est prévu du 17 jusqu’au 26 septembre au Cameroun. Le Sénégal qui loge dans le groupe C, va disputer deux matchs de poule, face à la Guinée (18 septembre à 10h) puis l’Egypte (20 septembre à 13h)
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MOHAMED MBOUGAR SARR, LE DÉTECTIVE LITTÉRAIRE
Prix Renaudot 1968, le Malien Yambo Ouologuem fut accusé de plagiat. De ce destin fracassé Mohamed Mbougar Sarr tire un brillantissime roman à la Bolaño
Le Point Afrique |
Valérie Marin La Meslée |
Publication 10/09/2021
De ce jeune écrivain sénégalais vivant en France, révélé avec Terre ceinte en 2015 par les éditions Présence africaine et confirmé depuis, voici un quatrième opus qui comptera dans l'histoire littéraire. La Plus Secrète Mémoire des hommes (figurant dans les premières sélections des prix Goncourt, Médicis et Femina), à la composition complexe mais que son suspense interdit de lâcher, revient sur l'histoire du Malien Yambo Ouologuem, Prix Renaudot 1968 pour Le Devoir de violence, au destin fracassé par une accusation de plagiat.
On le reconnaît sous la figure de T. C. Elimane, auteur du Labyrinthe de l'inhumain, paru en 1938, devenu introuvable mais qu'une écrivaine sénégalaise remet à son jeune ami Diégane, écrivain africain installé à Paris. Cette lecture est pour lui un choc, et le début d'une enquête incroyable à la Roberto Bolaño sur le destin de son auteur disparu des radars. Diégane épluche tout ce qui a été écrit sur Elimane, tableau passionnant de la réception d'un auteur africain, décrite - d'hier à aujourd'hui - avec une imparable lucidité et beaucoup d'humour ! Tandis que le mystérieux écrivain est pisté jusqu'en Argentine, son passé émerge dans un poignant roman familial. À cette fresque s'ajoute la dimension magique du manuscrit, qui fera des victimes parmi ses critiques… Cri d'amour à la littérature, ce roman brillantissime éclaire l'histoire littéraire africaine comme jamais, et l'on ne s'étonne pas que l'auteur préface un roman méconnu de René Maran, Un homme pareil aux autres (éd. du Typhon) en pointant, cent ans après son Goncourt, le désir « d'être légitime par l'écriture, sans être toujours […] reçu par le prisme racial » §
«CONDE DOIT REPONDRE DE SES ACTES, DES PERSONNES ONT ETE TUEES DURANT SON REGNE»
Si pour le moment la junte est occupée à placer les militaires dans les postes stratégiques, une voix, pas des moindres, s’est élevée pour lancer une piste de solutions
Arrêté depuis le putsch, le sort de Alpha Condé préoccupe certaines personnalités guinéennes. Si pour le moment la junte est occupée à placer les militaires dans les postes stratégiques, une voix, pas des moindres, s’est élevée pour lancer une piste de solutions. Il s’agit de Tiken Jah Fakoly. Le reggae-man, connu pour ses positions politiques, veut faire de Alpha un exemple.
Selon lui, au regard du nombre de morts en Guinée depuis 2010, le Président déchu doit répondre de ses actes puisque la «conscience humaine a besoin d’exemple». Faute de quoi, martèle le reggae-man, les dirigeants vont «toujours continuer à faire des erreurs».
Pour le reggae-man, «Alpha Condé doit répondre de ses actes, car des personnes ont été tuées pendant son règne. On parle de 100 morts (...) Si on ne montre pas l’exemple, celui qui va venir après Alpha Condé va faire la même chose. On a besoin d’exemple».
Ses propos ont été rapportés par le site Guineenews. Si Tiken Jah Fakoly parle de responsabilité, l’opposant récemment sorti de prison, Foniké Mengué, voit en ce coup d’Etat une preuve des actes du Président renversé. «Ce que je vais dire à M. Alpha Condé, c’est qu’il a compris que c’est nous qui avons raison. Aujourd’hui, je ne sais pas où il est, mais il est seul là-bas. Tous ces ministres, à commencer par Kassory Fofana, tous ces mouvements qui ont été créés pour le soutenir, certains même ont dit que ‘’Abaragué landé’’, où sont-ils aujourd’hui ? Personnellement je le pardonne, je pardonne à Alpha Condé, je pardonne à tout le monde (…)», a-t-il déclaré à Guinée360.
LE SADEF ET LE CUSEMS/AUTHENTIQUE DENONCENT DES IRREGULARITES
Des irrégularités sont notées dans le recrutement des 5000 enseignants. C’est ce qu’ont fait savoir Dame Mbodj du Cusems/Authentique, et Mbaye Sarr, du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef)
Le recrutement des 5000 enseignants par l’Etat commence à soulever des vagues, Dame Mbodj du Cusems/Authentique et Mbaye Sarr du Sadef dénoncent des irrégularités et un «véritable partage du gâteau entre différents responsables politiques qui jubilent et se targuent d’avoir enrôlé le maximum de jeunes pour leur localité». En réaction, Mouhamadou Moustapha Diagne, porte-parole du ministère de l’Education nationale, qualifie ces sorties de propos «graves» et parle d’«accusations gratuites, hasardeuses, infondées».
Des irrégularités sont notées dans le recrutement des 5000 enseignants. C’est ce qu’ont fait savoir Dame Mbodj, Secrétaire général du Cusems/Authentique, et Mbaye Sarr, leader du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef). Joint par téléphone, ce dernier dénonce «une mascarade».
Le Secrétaire général du Sadef accuse le ministre de l’Education nationale. «C’est une mascarade orchestrée par M. Mamadou Talla, au lieu de procéder au recrutement digne de ce nom où de jeunes citoyens sénégalais aptes et compétents à servir le système éducatif seraient recrutés, nous avons eu droit à un véritable partage du gâteau entre différents responsables politiques qui jubilent et se targuent d’avoir enrôlé le maximum de jeunes pour leur localité. C‘est ignoble et grave et c’est même scandaleux pour notre système éducatif», a-t-il fustigé. Très remonté contre la tutelle, M. Sarr enchaîne : «Au même moment des candidats détenteurs de diplômes professionnels, qui aspiraient à servir l’école publique sénégalaise, sont laissés en rade.» Pour mettre fin à cette situation, le syndicaliste exige «illico-presto le recrutement de tous ces candidats détenteurs de diplômes professionnels dont la compétence n’est plus à démontrer».
Des «accusations gratuites, hasardeuses et infondées»
Dans un audio diffusé sur les réseaux sociaux, Dame Mbodj a aussi dénoncé un recrutement «politique» et des magouilles. Ces accusations ont été réfutées par le porte-parole du ministère de l’Education nationale. Hier sur la Rfm, Mohamed Moustapha Diagne a jugé ces propos «très graves». S’adressant aux syndicalistes, il soutient : «Il y a des choses si vous ne pouvez pas les prouver, il faut éviter de les dire.» Et M. Diagne de menacer : «Il arrivera un moment où le ministère sera obligé de prendre ses responsabilités parce que des accusations aussi gratuites, hasardeuses, infondées ne sont pas acceptables.»
Par ailleurs, le porte-parole du ministère de l’Education nationale a précisé qu’il «y a des syndicats qui ne participent plus au dialogue et qui ne sont plus conviés aux activités du ministère» depuis la tenue des élections de représentativité. En Conseil des ministres mercredi, le chef de l’Etat a donné comme instructions aux ministres de l’Education, de la Formation professionnelle, des Finances et de la Fonction publique «d’accélérer le rythme de prise de service et d’affectation des cinq mille nouveaux personnels enseignants, recrutés en 2021 dans le cadre du programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes «Xëyu ndaw ñi»».
Dans le cadre de ce programme, un appel à candidatures a été lancé en avril dernier pour le recrutement de 5000 enseignants. Les autorités avaient promis de faire dans la transparence. Il y a quelques jours, le porte-parole du ministère de l’Education nationale, qui avait annoncé la publication de la liste des enseignants recrutés en fin août dans L‘Observateur, avait insisté sur la totale transparence dans tout le processus en respectant les critères déterminés et les engagements pris.
UN BATEAU DE PECHE HEURTE UNE PIROGUE ET FAIT UNE VICTIME
Encore un accident en haute mer. Survenu au large de Saint-Louis, il a en effet mis aux prises un bateau de pêche et une pirogue du quartier de Ndar-Toute, l’un des trois quartiers de la Langue de Barbarie, traditionnellement appelé Santhiaba
La collision entre un bateau de pêche et une petite pirogue de pêche artisanale a fait un mort hier au large de Saint-Louis. La pirogue qui transportait 5 autres personnes finalement secourues a été heurtée de plein fouet par le bateau.
Encore un accident en haute mer. Survenu au large de Saint-Louis, il a en effet mis aux prises un bateau de pêche et une pirogue du quartier de Ndar-Toute, l’un des trois quartiers de la Langue de Barbarie, traditionnellement appelé Santhiaba. L’accident a fait une victime, un jeune pêcheur âgé de 16 ans environ dont le corps reste encore introuvable. 5 autres personnes qui étaient embarquées dans la même pirogue que la victime ont eu plus de baraka. Elles ont été retrouvées dans la matinée d’hier. Selon Souleymane Sèye, un des témoins de l’accident et capitaine de la pirogue, il y avait six personnes au total dans l’embarcation qui naviguait tranquillement jusqu’à 6 heures du matin, moment où ils ont aperçu le bateau qui fonçait sur eux. Avec l’effet de surprise, narre-t-il, ils ont crié pour alerter le jeune homme qui a perdu la vie, mais c’était trop tard. Le bateau a ainsi renversé leur pirogue. «Nous avons crié son nom pour voir si on pouvait le sauver, mais en vain. Finalement, nous nous sommes sauvés», raconte le sieur Sèye.
L’absence de surveillance de la frontière sénégalo-mauritanienne pointée du doigt
L’accident a également provoqué de nombreux dégâts matériels, d’après le témoignage du capitaine. Dans un autre témoignage, un autre pêcheur explique ces accidents par le manque de surveillance de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Ce manque de surveillance, à l’en croire, fait que des bateaux squattent cette zone très poissonneuse dans la nuit et font tout pour la quitter rapidement vers l’aube. Ce qui fait qu’ils emportent tout sur leur passage, y compris les pirogues dont les occupants n’ont aucun moyen pour les identifier. Cet accident survient après la disparition il y a quelques jours de près de 43 personnes qui tentaient de voyager vers l’Europe dans le cadre de l’émigration clandestine.
C’est aussi le dernier pour le moment d’une longue série d’accidents du genre qui continuent de coûter la vie à de nombreux pêcheurs, aussi bien à Saint-Louis que dans les autres villes de pêche du Sénégal. Depuis très longtemps, les pêcheurs artisanaux dénoncent l’attitude des grands bateaux de pêche qui, en général, n’ont pas de signaux permettant de les voir de loin et qui souvent violent toutes les règles de la navigation maritime en heurtant les petites pirogues pour ensuite disparaître. Les pêcheurs dénoncent le fait que les occupants de ces bateaux ne font aucun effort pour porter secours aux pêcheurs en détresse. Il s’y ajoute qu’à plusieurs reprises, des heurts ont survenu entre des marins des bateaux de pêche industrielle et des pêcheurs artisanaux qui, très souvent, sont victimes d’agressions en haute mer.
«CETTE ANNEE, JE VOIS UNE EQUIPE SOUDEE ET PLUS EXPERIMENTEE»
Après quelques années passées sous les ordres de Omar Daf, Ousseynou Thioune a retrouvé une place de titulaire dans le jeu de l’équipe de Sochaux
Joueur de Sochaux depuis 2019, Ousseynou Thioune est devenu indispensable dans l’entrejeu de Omar Daf. Son caractère fougueux lui a valu quelques sanctions dans le passé, mais en ce début de saison de Ligue 2, l’international sénégalais semble avoir trouvé une maturité dans son jeu.
Après quelques années passées sous les ordres de Omar Daf, Ousseynou Thioune a retrouvé une place de titulaire dans le jeu de l’équipe de Sochaux. Grâce à son abnégation, le milieu a réussi à stabiliser l’entrejeu des Sochaliens.
Sur le site du club, l’international sénégalais est revenu sur les débuts réussis des joueurs de Omar Daf. «On réalise un bon début de saison. Quand on joue, on voit une équipe qui essaie de progresser. On est comme une famille. On espère continuer comme cela. Je dois féliciter le staff, car nous avons réalisé un bon stage, l’équipe était soudée dès les matchs amicaux», a indiqué le joueur. Il estime que les résultats obtenus en ce début de championnat de la ligue montrent que l’équipe a changé de visage. «On voit que l’équipe est en train de grandir. A chaque fois, on débute bien puis après il y a des hauts et des bas. Mais cette année, je vois une équipe soudée et plus expérimentée que les deux dernières années. Cette année, on a plus d’expérience, c’est à nous de rester concentrés et de faire attention aux détails. Si on reste sur cette dynamique, je pense qu’on peut faire mal», a-t-il ajouté.
Toujours présent dans les duels, Ousseynou Thioune estime avoir trouvé une certaine maturité dans le jeu. «Je commence à gagner en maturité, à être calme, à poser mon jeu. Je dois amener quelque chose de plus en récupérant les ballons. Si les attaquants voient quelqu’un qui se bat derrière eux, cela va les mettre en confiance. Après, si je peux marquer ou faire des passes, c’est un plus. Mais je veux d’abord qu’ils se disent que s’ils perdent la balle, il y aura quelqu’un derrière pour la récupérer », dit-il.
Pour le compte de la 7ème journée, Sochaux se déplace pour défier Ajaccio. Une rencontre où les coéquipiers de Thioune souhaitent rester sur leur lancée depuis l’ouverture de la saison. «Tous les matchs de la Ligue 2 sont difficiles. Ils ont l’atout de jouer chez eux. Mais nous allons voyager avec notre philosophie pour chercher un bon résultat. Je pense qu’on doit rester dans notre série. Tous les matchs comptent. On doit essayer de prendre le maximum de points», dit-il.
Après 4 victoires, un match nul et une défaite en six matchs, le joueur de 27 ans est revenu sur les objectifs de Sochaux. «Notre objectif est d’assurer le maintien le plus tôt possible et essayer d’avancer. Les supporters doivent avoir confiance en nous. Ce n’est pas tous les jours qu’on gagne dans les terrains», a indiqué le joueur.
Revenant sur la sélection de John Lopy avec l’équipe nationale du Sénégal, Ousseynou Thioune pense que c'est justifié. «Je félicite Joseph Lopy. Il mérite cette sélection. Il est en train de faire un bon boulot. Cela fait du bien quand on voit des joueurs de la ligue être appelés en sélection. C’est une source de motivation. Tout joueur rêve de défendre les couleurs de sa nation», a-t-il conclu.
«JE VEUX CONTINUER A APPRENDRE»
Arrivé libre à Marseille en provenance du Havre la saison dernière, Pape Guèye a conquis tous les observateurs
Recruté la saison dernière par Marseille, Pape Guèye monte en puissance de jour en jour. Performant depuis son arrivée et titulaire dans l’entrejeu des Olympiens sous les ordres du coach Jorge Sampaoli, le joueur d'origine sénégalaise a séduit le vestiaire du club phocéen.
Arrivé libre à Marseille en provenance du Havre la saison dernière, Pape Guèye a conquis tous les observateurs. Considéré comme un titulaire indiscutable dans l’entrejeu marseillais, le joueur d’origine sénégalaise étale ses qualités à chaque rencontre. La saison dernière, en 36 apparitions avec Marseille, l’ancien joueur du Havre a été déterminant en Ligue 1 grâce à sa présence et sa lecture dans le jeu. Du coup, l'entraîneur des Marseillais, Jorge Sampaoli, se dit impressionné par la performance du jeune footballeur. Serein sur le jeu, le milieu de terrain a montré que son entraîneur pouvait lui faire confiance. «Je m’adapte. J’ai eu la chance au Havre de faire ma dernière saison en numéro 8. J’ai beaucoup travaillé. J’ai des repères si je joue en 8, mais j’ai été formé comme 6. Je peux jouer seul en sentinelle ou dans un milieu à deux. Je veux continuer à apprendre, je suis jeune», a-t-il déclaré sur RMC.
En dépit d’un temps assez conséquent, Pape Guèye pense qu’il est toujours en apprentissage. «Je viens de la Ligue 2, donc j’ai encore beaucoup à apprendre. Je sens que je progresse. On est à l'OM, on doit gagner tous les matchs, se qualifier en Ligue des champions», a-t-il confié. Interpellé sur la façon de travailler de Jorge Sampaoli, le milieu de terrain Pape Guèye s'est dit sous le charme de son entraîneur. Pour lui, le technicien argentin ne laisse personne indifférent à l'Olympique de Marseille. «Vous pouvez imaginer comment il est... Il veut toujours gagner en jouant bien. A l’entraînement, il est comme en match. En dehors du terrain, il est très posé, il rigole beaucoup. Mais quand il est sur le terrain, c’est une autre personne. Il est sérieux et il veut qu’on joue comme il aime, c’est un coach très exigeant. Il nous demande de jouer sur nos qualités », a-til révélé.
GEORGE WEAH DÉNONCE LE CONFORMISME DES PRÉSIDENTS SUR LA QUESTION DU TROISIÈME MANDAT
L’ex-star du football devenue président du Liberia est manifestement une embellie dans la grisaille
Le Président du Liberia, George Weah, demande aux présidents des Etats membres de la Cedeao de poser les vraies questions par rapport aux coups d’Etat répétitifs en Afrique de l’Ouest. Profitant du Sommet extraordinaire sur la situation en Guinée, il a demandé à ses pairs de diagnostiquer les causes profondes des putschs en s’interrogeant sur la problématique du troisième mandat.
L’ex-star du football devenue Président du Liberia est manifestement une embellie dans la grisaille. Connus pour leur inertie et leur conformisme concernant les situations politiques dans la sous-région, les présidents des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao) ont été, pour une fois, invités à réfléchir sur les causes des putschs répétitifs en Afrique par leur homologue George Weah.
S’exprimant lors du sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat de la Cedeao, l’ex-ballon d’or européen a demandé à ses pairs de s’interroger sur les causes profondes des putschs dans la sous-région, notamment à la lumière du coup d’Etat survenu en Guinée. «Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums ?» s’interroge le Président libérien avant d’ajouter : «Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ?». Si la suppression de la limitation des mandats sert de déclencheur, indique-t-il, «alors la Cedeao devrait faire tout son possible» pour faire respecter la limitation des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres.
A souligner que le Président Weah est arrivé au pouvoir lors d’élections démocratiques au Liberia, un pays qui a connu des bouleversements politiques majeurs, notamment des coups d’Etat militaires et une guerre civile prolongée. C’est la première fois qu’on voit un Président d’un pays membre de la Cedeao se prononcer ouvertement sur la question très sensible du troisième mandat, surtout en Afrique de l’Ouest. Avant le putsch perpétré en Guinée, deux coups d’Etat ont eu lieu au Mali en l’espace d’un an. Ibrahim Boubacar Keita a été renversé alors qu’il n’avait pas terminé son deuxième mandat de cinq ans avant que son successeur ne soit évincé en mai 2021.