Le grand retour de Harona Dia
Pour rien au monde, le milliardaire Harouna Dia ne veut rater le déplacement de son leader, le Président Macky Sall, dans le Fouta. Surtout que le prince du Bossea n’avait pas foulé le sol sénégalais depuis fort longtemps. Il s’était terré au Burkina. Pour d’aucun, il était en disgrâce auprès du chef de l’Etat. Pour d’autre, il était tenaillé par une peur morbide de la covid-19. Eh bien, tout cela n’est que supputations. L’inconditionnel du chef de l’Etat a déjà fait ses valises. Si l’on en croit ses proches, il va débarquer ce week-end à Dakar pour dérouler le tapis rouge au Président de la République qui est attendu jeudi pour l’inauguration du pont de Wendou Bosséabé. Déjà son jeune frère Daoudia Dia avait battu le rappel des pour réaffirmer son soutien indéfectible à l’endroit du locataire du Palais.
Macky double l’avance Tabaski
Une bonne nouvelle pour les fonctionnaires, même si c’est une dette à rembourser. Le ministère des Finances et du Budget annonce dans un communiqué que l’Etat a doublé l’avance Tabaski qui passe de 50.000 à 100.000 Fcfa. Il s’agit d’une décision du président de la République Macky Sall pour soulager les ménages pendant cette fête très coûteuse. D’après la même source, cette importante mesure tient compte des effets économiques globaux de la pandémie de la Covid-19. Ainsi elle entre dans le cadre de la dynamique de renforcement de la protection sociale des travailleurs. Toutefois, il est précisé que l’avance Tabaski sera remboursable en 10 échéances de 10.000 Fcfa.
Le PIT fusille le patronat industriel du Sénégal
La récente sortie du patronat industriel du Sénégal révulse au plus haut point les membres du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT). Dans un communiqué parvenu hier à « L’AS », les héritiers d’Amath Dansokho, affirment que la déclaration de ces opérateurs économiques met très nettement la recherche du profit avant la santé des populations et la préservation de l’environnement. Pire, d’après eux, elle fait planer une grosse menace sur les emplois pour contraindre le gouvernement à revoir l’ordre de ses priorités. Ainsi, le PIT considère qu’un tel état de fait ne devrait laisser indifférent aucun citoyen soucieux de la préservation de la santé de ses compatriotes et donc de leur droit à un environnement sain. Poursuivant, le PIT remercie le Président Macky Sall d’avoir réalisé l’hôpital régional de Kédougou et de faire d’Amath Dansokho le parrain. De notre regretté camarade, déclarent les membres du PIT, le chef de l’Etat a parlé, le 31 mai 2021, avec justesse et beauté, restituant à la Nation, dans une peinture saisissante, le profil de l’homme. Pour le PIT, renseigne le document, ce témoignage, parmi de nombreux autres de compatriotes, vaut son pesant d’or en ce qu’il met l’accent sur ce qui a animé et continue d’animer, par-delà Amath Dansokho, des générations de militants du PIT.
Macky 2012 Une affaire de leaders.
Confrontés sans doute à une guerre des chefs, les membres de la coordination des leaders de Macky 2012 ont fini pour trouver une solution pour permettre à chacun des ténors d’avoir son tour à la tête de ladite coordination. D’après un communiqué parvenu hier à « L’AS », ils sont tombés d’accord sur l’instauration d’une coordination tournante et régulière. Ainsi, selon le texte, pour la période de juillet à septembre, Adji Mergane Kanouté assurera la coordination de la coalition. D’octobre à décembre, Mously Diakhaté prendra le relais. De janvier à mars, ce sera autour du haut conseiller Bassirou Diakhaté. Du mois d’avril à juin, Alla Dieng va être aux commandes. De juillet à septembre, El Hadji Ibrahima Mbow, membre du Conseil économique social et environnemental occupera le poste. Dans le document, la coordination des leaders de Macky 2012 laisse entendre également que les tournées économiques du chef de l’Etat dans le Sine-Saloum et dans le Nord du Sénégal sont loin d’être une campagne électorale déguisée. Elles constituent, si l’on se fie aux soutiens du locataire du Palais, des moments de communion avec les populations mais surtout une belle vitrine pour constater les efforts consentis dans tous les domaines notamment social, industriel, infrastructurel, agricole. Selon eux, le Président prouve chaque jour à suffisance son engagement pour un cadre de vie meilleur, un développement économique et humain. La coordination des leaders de Macky 2012 appelle les animateurs du Mouvement de Défense de la Démocratie (M2D) à la raison et à plus de responsabilités. Poursuivant, les partisans du chef de l’Etat expliquent que les membres dudit mouvement sont des politiciens encagoulés, fossoyeurs des efforts de solidarité nationale. Pour eux, le M2D est un parti politique d’opposition, couvert du manteau de société civile, à la lumière des débats soulevés par la détention de ses membres. Les leaders de la coalition Macky 2012 encouragent ainsi le travail de la justice sénégalaise, qu’ils considèrent comme une justice indépendante exercée dans un état de droit.
04 talibés périssent en mer à Mboro
La plage de Mboro sur mer (dans la commune de Darou Khoudoss) a encore fait des victimes. En effet, 04 talibés sont morts par noyade. Alertée, la brigade des sapeurs-pompiers a débarqué sur les lieux pour entamer aussitôt les opérations de recherche. Ce qui s’est traduit par le repêchage de 03 corps sans vie, tandis que les recherches se poursuivent pour retrouver le quatrième corps. Il s’agit de talibés originaires de Keur Massamba Souldé. En cette période de canicule, il est fréquent que les jeunes ainsi que les enfants prennent d’assaut la plage de Mboro sur mer. C’est pourquoi, les populations continuent de réclamer l’érection d’une brigade de secours.
Détention et usage de chanvre indien
Tailleur de profession, A. Sow âgé de 25 ans, logeant à la zone de captage, et ses deux acolytes Cheikh. M. Lo et B. Diop domiciliés à Grand Yoff, ont obtenu un ticket gratis pour un séjour à la prison de Rebeuss. Ils ont été présentés au procureur par les limiers de Grand Yoff pour détention et usage de chanvre indien.
Vagabondage et usage de produits cellulosiques
Les limiers de Grand Yoff ont mis la main sur trois charretiers, El.H. Thiam, I. Sène et Ng D qui s’adonnaient au vagabondage. Lors d’une opération de sécurisation à la zone de captage, les limiers ont alpagué les charretiers pour vagabondage, détention et usage de produits cellulosiques. A la suite de leur garde-à-vue, les mis en cause ont été déférés au parquet.
100 mille emplois
Les sociétés prestataires agréés par la Société Nationale d’Electricité (Senelec) veulent jouer leur partition dans le programme de réduction du chômage des jeunes lancés par le chef de l’Etat. Regroupés en collectif, ces entrepreneurs, en partenariat avec la direction générale de la Senelec, veulent créer d’ici 2025 près de 100.000 emplois avec l’avènement du pétrole et du gaz dans notre pays. L’annonce est du coordonnateur national du collectif qui précise qu’ils sont plus de 6.000 prestataires sur l’ensemble du territoire.
Un bus se renverse sur un véhicule et tue 2 personnes
Le carnage sur les routes ne s’arrête pas. C’est encore l’indiscipline des conducteurs qui est à l’origine de cet accident. En fait, un bus en provenance de Dakar, chargé au-delà de ses capacités, s’est renversé sur un véhicule de transport en commun de type «7 places» en partance pour Tambacounda. Les deux véhicules se sont croisés sur un ralentisseur et le bus surchargé a perdu l’équilibre avant de tomber sur la voiture «7 places». Le bilan est de deux morts dont le conducteur de la voiture «7 places» et un passager. L’accident s’est produit à Sinthiang Chérif, un village de la commune de Sinthiang Koundara, département de Vélingara.
La pluie fait un mort et des dégâts à Tambacounda
L’hivernage commence à s’installer au Sud et au Sud-Est du pays avec son lot de victimes. Hier, une forte pluie accompagnée d’un vent fort s’est abattue sur Kandéry, dans le Tambacounda, faisant un décès. Un bâtiment s’est effondré sur ses occupants. La victime est un enfant âgé de 07 ans. Plus chanceuses, sa mère et sa sœur sont grièvement blessées. Elles ont été évacuées par les sapeurs-pompiers à l’hôpital. Certaines familles n’ont pas fermé l’œil durant toute la nuit. Beaucoup de dégâts matériels sont enregistrés dans la ville de Tambacounda. A souligner, par ailleurs, que le Groupe Alkuma n’a pas été épargné par la pluie. Les pilonnes des émetteurs de la radio Alkuma Fm sont envoyées à terre par les rafales du vent. D’ailleurs la direction générale de la radio, annonce la suspension des programmes de la radio jusqu’à nouvel ordre, le temps de les réparer.
Le coach dérobe un ordinateur portable
Cheikh Ndiaye, un quinquagénaire, a comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour vol d’ordinateur portable. Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Ce jour-là, il était parti à la Sonatel pour rencontrer un sponsor. A son retour, il est entré dans un immeuble en face de la Sonatel. Il entre dans un bureau et tombe sur un ordinateur qu’il vole. Cheikh Ndiaye dit ignorer ce qui l’a poussé à prendre l’ordinateur. A la barre, il a regretté son acte. Le plaignant, M. Basse, indique que c’est à l’heure de la pause que le mis en cause est entré dans son bureau. Il a été interpellé par son collègue. A l’en croire, c’est la quatrième fois qu’ils sont victimes de vol d’ordinateurs. Le Parquet a requis l’application de la loi. Quant à la défense, elle a plaidé la clémence. Le prévenu est condamné à 45 jours avec sursis.
Implantation rénale
Le Sénégal veut commencer très bientôt l’implantation rénale. A cet effet, le ministre de la Santé et de l’Action a reçu hier les membres du Conseil National du Don et de la Transplantation et la mission exploratoire de l’Agence Biomédecine de la France pour la prochaine première implantation à effectuer au Sénégal, et des questions annexes. La rencontre consistait à définir les conditions d’une migration du lead institutionnel de la dialyse vers le CNDT pour une meilleure rentabilité des services et s’inspirer des travaux faits dans les autres pays pour le système d’information de la transplantation.
LE M2D sauve 2 des 8 détenus
Le rassemblement organisé par le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) hier à Dakar a fait réagir les autorités judiciaires. En marge de la manifestation, Sonko et Cie ont annoncé la libération de deux des huit manifestants arrêtés depuis mars 2021 lors des émeutes du début mars dernier. Il s’agit de Moussa Guèye et de Galasse Guèye qui étaient détenus à Diourbel. Par contre, Ndongo Diop qui, selon le M2D, est en train de subir des brimades de la part de la police, n’a pas encore recouvré la liberté. Du côté de Ziguinchor, aucun détenu n’est encore libéré.
L’UE donne 850 millions à la DGPSN
L’Union Européenne (UE) met sur la table plus de 850 millions Fcfa (1,3 Million €) pour appuyer le projet de développement du système de protection social. Le projet a été lancé en présence de la Déléguée générale à la Délégation Générale à la Protection Sociale et la Solidarité Nationale (DGPSN), Mme Aminata Sow, du secrétaire général du ministère du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale et du représentant de l’Ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Sénégal, Stéphane Devaux. Le projet vise à renforcer les capacités de la DGPSN dans ses missions de coordination de la politique de protection sociale.
L'ÉTAT VEUT DU FRIC À TOUT PRIX
En ces temps de morosité économique, tous les moyens semblent bons pour accroitre les recettes afin de permettre au gouvernement de faire face à ses dépenses galopantes et au service de la dette. Décryptage à travers le nouveau projet de loi des finances
Déjà très approuvés par le coût de la vie, les consommateurs sénégalais vont continuer à subir le renchérissement de certains produits. Notamment, avec la taxe spéciale sur les bouillons alimentaires. Dans le cadre du projet de loi des finances adopté récemment en Conseil des ministres, sous le prétexte de vouloir décourager la consommation de ce produit qui serait nocif pour la santé des populations, il a été institué une taxe de 25 % sur ce produit de consommation de masse. L’objectif avec une telle taxe n’est autre que de mobiliser 25 milliards F CFA de recettes supplémentaires.
Suffisant pour faire monter au créneau les industriels du secteur. ‘’Depuis trois ans, fulminent-ils dans un communiqué publié dans ‘’EnQuête’’ du mardi 8 juin, les industriels observent avec une inquiétude croissante une surenchère de la fiscalité. La pandémie n’a malheureusement pas suspendu, ni freiné cette politique fiscale qui asphyxie l’entreprise industrielle sénégalaise… Nous prenons à témoin les consommateurs, les travailleurs, les partenaires techniques au développement sur les conséquences désastreuses de telles mesures en termes de hausse de prix sur le marché, de perte de compétitivité et d’attractivité et de pertes d’emplois’’.
En langage plus clair, explique l’économiste Ndongo Samba Sylla, deux à trois options s’offrent aux industriels, suite à cette hausse. Soit ils vont le répercuter sur le prix pour la faire supporter aux consommateurs, soit ils vont essayer de maintenir leurs prix actuels pour espérer gagner des parts de marché. En outre, l’une des possibles conséquences de cette mesure, si l’on en croit les acteurs, c’est des pertes d’emplois dans ce secteur dynamique de l’industrie sénégalaise. Dans tous les cas, ce sont les Sénégalais qui risquent de sentir le plus cette nième hausse sur les produits de consommation massive.
C’est la conviction de Dr Meissa Babou, enseignant à la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Ucad. Il peste : ‘’Ces augmentations tous azimuts de prix prouvent, s’il en est encore besoin, que nous sommes sous un ajustement structurel qui n’a pas de visage humain. Le Sénégalais est agressé dans son vécu quotidien. Déjà, il y a les factures d’eau et d’électricité qui sont excessivement chers. Dernièrement, on parlait des prix de la viande, de l’huile, du riz… Avant, c’était le ciment, le fer et le carburant… Il faut tout simplement déduire de cette tendance une volonté de l’Etat de taxer tous les produits de consommation de masse, pour mobiliser des recettes.’’
Selon l’économiste, la seule différence avec les premiers ajustements structurels, c’est que l’actuel est exécuté de manière officieuse. Et d’ajouter : ‘’Ce que nous constatons, c’est surtout une agression sur les ménages qui supportent non seulement la TVA, mais aussi d’autres types de taxes intégrés sur le prix des biens et services.’’
En sus des ménages, il y a aussi les PME et PMI sénégalaises qui paient la note salée de cette propension de l’Etat à corser la fiscalité. Ce qui, selon nombre d’observateurs, ne rime pas avec l’objectif tant chanté de la transformation structurelle de l’économie. Meissa Babou : ‘’Cette politique fiscale doit étonner plus d’un. La plupart des grandes entreprises ne sont pas au taux de 30 % d’impôt sur les sociétés, mais à 15 %. Nous perdons ainsi une bonne partie de nos recettes et nous faisons surtout payer les PME-PMI. C’est une stratégie qui est plus favorable aux entreprises étrangères. Ce n’est pas une politique de développement. Laquelle aurait voulu que le citoyen soit au centre de toutes les décisions. C’est-à-dire, on doit prendre en charge correctement la demande sociale.’’
Contradiction
Par ailleurs, nos interlocuteurs relèvent un grand paradoxe dans la loi des finances rectificative. Ils trouvent contradictoire l’objectif de relance de l’économie et cette mise en œuvre de nouvelles taxes. Ndongo Samba Sylla explique : ‘’Quand on parle de relance, on baisse les impôts. Augmenter les impôts, dans un contexte de relance, c’est quand même paradoxal. Mais ce n’est pas surprenant. Quand le Sénégal contractait des prêts, l’année dernière auprès du FMI, il a été clairement dit que le pays doit retourner à l’orthodoxie budgétaire. Et qui dit orthodoxie budgétaire, dit limitation des déficits publics qu’il faut ramener en dessous du seuil de 3 % par rapport au PIB. Cela suppose une augmentation des impôts et une réduction de la croissance des dépenses publiques.’’
Embouchant la même trompette que son collègue Babou, Dr Ndongo Samba Sylla estime que les consommateurs seront malheureusement les principales victimes de cette politique. Sur la pression fiscale, il déclare : ‘’De manière générale, la fiscalité est assez dégressive. Ce sont les PME-PMI, les classes moyennes qui paient souvent ces impôts. Et quelques secteurs isolés comme les télécom. En revanche, les multinationales qui brassent d’énormes ressources ne sont pas assez imposées, sous le prétexte qu’il faut les attirer, leur faciliter les investissements.’’
Selon lui, si l’Etat veut favoriser l’essor des PME-PMI et du tissu industriel, il devrait essayer de revoir à la baisse la fiscalité.
Revenant sur les impacts, Meissa Babou estime que la politique fiscale affaiblit surtout les PME-PMI et renforce la pauvreté. ‘’Cela met en danger des entreprises déjà fragilisées par la pandémie et ses conséquences. C’est extrêmement grave de fiscaliser davantage ces entités en question. Du côté des consommateurs, cela va augmenter la pauvreté. Les classes moyennes sombrent dans des difficultés et risquent de retrouver la frange des populations les plus démunies’’.
Sur la transformation structurelle de l’économie, il explique : ‘’Nous ne sommes pas dans une dynamique de transformation structurelle de l’économie, malgré les promesses. Pour transformer en profondeur, il faut d’abord réformer. Et ces réformes sont toujours latentes, surtout les grandes réformes agraires où le gouvernement était attendu. En lieu et place, on a plus droit à une destruction du secteur de la pêche. L’élevage aussi est agressé avec les taxes sur les aliments de bétail…’’
Malgré les nombreuses alertes et critiques, le gouvernement, lui, n’entend pas reculer. Il déroule sa stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme, conformément à ses engagements auprès des bailleurs. L’objectif : atteindre un taux de pression fiscale de l’ordre de 20 % à l’horizon 2023, contre près de 17 % actuellement. C’est l’objectif rappelé dans la LFR 2021.
Pour Meissa Babou, c’est ‘’excessif’’. ‘’La moyenne dans la sous-région tourne autour de 17 %. Mais surtout, il faut comprendre que ce n’est pas une politique désirée. Elle est imposée par le Fonds monétaire international. D’ailleurs, celui-ci nous a toujours dit que l’endettement est soutenable tant qu’il y a la croissance. Mais bizarrement, il est en train de faire un virage à 80 degrés, en nous imposant un ajustement économique.’’
Dans une l’interview qu’il a accordée à ‘’EnQuête’’ dans l’édition d’hier, le représentant-résident du FMI, Koulet-Vickot, affirmait : ‘’Le gouvernement a pris des engagements précis qui lui sont propres pour accroitre les recettes fiscales, renforcer la gestion des finances publiques, accélérer le développement du secteur privé et préparer un cadre pour une gestion soutenable et transparente du secteur des hydrocarbures… La question de mobilisation des recettes fiscales est un axe majeur pour bâtir une économie résiliente. Le FMI invite le gouvernement à accélérer la mise en œuvre vigoureuse du SRMT. Le FMI se tient prêt à apporter son appui technique pour la mise en œuvre de cette stratégie.’’
Pour y parvenir, précisait M. Vickot, la priorité est l’élargissement de l’assiette des impôts existants et non une hausse du taux d’imposition. Car, soutenait-il, moins du quart des contribuables potentiels sont immatriculées à la DGID et seule une minorité paie régulièrement l’impôt.
En définitive, tout est fait pour que le Sénégal ne soit pas frappé d’une difficulté de faire face à ses engagements auprès de ses prêteurs. A ce propos, le représentant du FMI rassure, tout en mettant en exergue la nécessité d’augmenter les recettes fiscales : ‘’Les résultats de l’analyse de viabilité de la dette que nous avons menée montrent que la dette du Sénégal demeure viable, c’est-à-dire que le Sénégal a la capacité de continuer à rembourser sa dette. Le risque de surendettement est modéré, avec des marges limitées à court terme pour absorber les chocs. C’est la raison pour laquelle nous recommandons de réduire graduellement le déficit budgétaire, de mobiliser davantage les recettes fiscales et de privilégier les prêts concessionnels.’’
Pour rappel, récemment en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté le projet de loi des finances rectificative 2021, dans l’optique notamment de mobiliser davantage de recettes fiscales et douanières. Pour ce qui concerne la fiscalité intérieure, l’Etat envisage ainsi, par l’augmentation de certaines taxes notamment, de mobiliser 60 milliards F CFA.
Outre les 25 milliards de la taxe spéciale sur les bouillons, il y a la clarification du champ d’application de la loi sur le prélèvement pour défaut de conformité fiscale (10 milliards), le renforcement de la conformité des contribuables en matière d’impôts et de taxes retenus à la source (16 milliards), entre autres.
En ce qui concerne les recettes douanières, c’est 40 milliards qui sont prévus à terme. Là également, les consommateurs vont trinquer, puisque l’Etat mise sur les 50 produits les plus pourvoyeurs de recettes.
LIBERTÉ PROVISOIRE POUR KILIFEU, CONVOQUÉ À NOUVEAU MERCREDI
Le rappeur, de son vrai nom Landing Mbissane Seck, est poursuivi pour rébellion, trouble à l’ordre public et outrage à agents
L’activiste "Kilifeu" du mouvement Y en a marre, déféré jeudi au parquet du tribunal de grande instance de Kaolack (centre), a bénéficié, vendredi, d’une liberté provisoire, appris l’APS.
"Nous venons de sortir du tribunal de Kaolack où le procureur a écouté Kilifeu et a décidé de lui accorder une liberté provisoire. Et il a été convoqué pour une nouvelle audience le mercredi prochain à 9 heures", a déclaré le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Alioune Sané.
Le rappeur, de son vrai nom Landing Mbissane Seck, est poursuivi pour rébellion, trouble à l’ordre public et outrage à agents, selon M. Sané.
Il avait été interpellé mercredi lors d’une marche avortée de l’Amicale des travailleurs de l’électricité.
Cette dernière prévoyait d’organiser une marche mercredi à Kaolack pour réclamer la régularisation de 499 prestataires de la Société nationale d’électricité (Senelec).
Cette manifestation avait été interdite par le préfet de Kaolack.
DAROU RAHMANE, LE MAL LOTI DE RUFISQUE
Au quartier Darou Rahmane, dans la commune de Rufisque-nord, tout est priorité. Avec 35 000 âmes issues pour la plupart de l’exode rural et des migrations, cette localité est confrontée à des problèmes d’assainissement, de santé et d’insécurité
Sur la route cahoteuse qui y mène, les véhicules ont du mal à se croiser dans les deux sens à cause de l’étroitesse des ruelles. De larges coulées d’eau lézardent le sol, tandis que devant les portes de certaines maisons des trous de 0,5 et 1 m de diamètre sont creusés pour servir de réceptacles des eaux usées domestiques. Bienvenue à Darou Rahmane, l’un des quartiers les plus peuplés de Rufisque avec 35 000 âmes. Ladite localité est située à l’extrémité nord de la commune de Rufisque-nord, entre le quartier Diorga Chérif et l’autoroute à péage.
Véritable melting-pot, la naissance du quartier remonte aux années 80. Au début, la localité était une extension du quartier Diorga Chérif dont il dépendait administrativement. C’est à partir de 1987 qu’il a acquis son autonomie et a obtenu le statut de quartier sous le magistère de l’ancien maire de Rufisque, Me Mbaye Jacques Diop, qui y a installé le premier délégué de quartier, Abdoulaye Sarr, aujourd’hui disparu. Son successeur Abdoulaye Ngom nous explique que la création de ce quartier est la contrepartie d’une promesse d’un soutien à Mbaye Jacques Diop qui était alors en compétition avec Cora Fall pour la conquête de la mairie de Rufisque. « C’était la condition de notre soutien et, après son accession à la tête de la mairie, nous avons fait une délégation pour aller le rencontrer et lui rappeler sa promesse. C’est ainsi qu’il est venu installer notre premier délégué de quartier », rappelle le vieux Abdoulaye Ngom.
À la différence des anciens quartiers qui ont été créés par des Rufisquois de souche, les premiers occupants de Darou Rahmane sont issus de l’exode rural et des migrations internes. « Ce que nous avons remarqué, c’est que les premiers occupants ont été les Sérères et les Ndiago (Mandjacks). Parmi eux, le premier délégué de quartier feu Abdoulaye Sarr et l’actuel Abdoulaye Ngom. Il y a aussi les familles Mendy et Gomis qui sont parmi les premiers arrivants », explique El hadji Cantara Sarr, habitant depuis plusieurs années et membre de plusieurs associations qui défendent les intérêts du quartier.
Pour la majorité, ces populations étaient des marchands, des personnels subalternes dans certains services, des conducteurs de calèches, jusqu’alors principal moyen de transport dans le périmètre de la ville. Il était rare de voir des Rufisquois quitter les quartiers traditionnels pour venir ici. « Au début, il y avait peu de monde ici, parce que les maisons actuelles étaient des champs. Nous sommes arrivés ici en 1991, mais personne ne voulait venir ici, c’était une sorte de brousse, de no man’s land. Certains acquéraient des parcelles, mais ne les construisaient pas. C’est après ces premières installations qu’il y a eu une seconde vague avec des Rufisquois de souche qui quittaient des quartiers traditionnels pour venir ici à Darou Rahmane », renseigne ce responsable.
Un quartier non loti
L’origine de ce peuplement explique le problème majeur que connaît ce quartier. Darou Rahman est peuplé d’habitats spontanés. Ce qui fait que la localité est confrontée aux problèmes connexes, notamment l’assainissement et l’éclairage. Pourtant, selon M. Sarr, des initiatives avaient été annoncées sous le magistère de l’ancien maire de Rufisque, Mbaye Jacques Diop, pour tout refaire dans le quartier, mais les concernés s’y sont opposés pensant qu’il s’agissait d’un déguerpissement qui ne disait pas son nom. « Le premier problème du quartier, c’est qu’il n’est pas bien loti. On le regrette beaucoup. Feu Mbaye Jacques Diop avait un projet de revoir le lotissement du quartier, mais il y avait des gens qui étaient déjà installés et avaient commencé à construire leurs maisons. Il voulait tout raser et reprendre le lotissement ce qui a soulevé des frictions entre nous et l’équipe municipale, vers la fin des années « 90 ».
D’ailleurs, l’absence de lotissement n’est pas le seul problème à Darou Rahmane. Sauf qu’elle pourrait expliquer tous les autres que connaissent les habitants. Selon un des jeunes responsables du quartier, les problèmes sont nombreux et leur résolution dépasse les capacités d’une commune. Les solutions sont attendues du pouvoir central. « Il y a une pléthore de difficultés dans le quartier où nous vivons, un quartier où il y a plus de 35.000 habitants selon les dernières statistiques de l’Ansd (Agence nationale de la statistique et de la démographie) et qui manque de toutes les infrastructures. Ici, on voit que les eaux usées sont déversées sur la voie publique. Ce quartier manque aussi de sécurité. Pendant l’hivernage, les véhicules y accèdent difficilement ; les voitures de transport et les « clandos » refusent de venir dans la localité. Ce qui veut dire que c’est un quartier enclavé », soutient Jean Pierre Mendy, vice-président de l’Asc du quartier (Deggo) et membre du comité exécutif du conseil de quartier de Darou Rahmane.
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Des routes impraticables
Darou Rahmane, c’est aussi un déficit d’infrastructures socioéconomiques de base. « Or, c’est l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand quartier de Rufisque. À l’heure actuelle, il englobe trois autres quartiers dont chacun a la taille d’un quartier normal de Rufisque », nous rappelle Cantara Sarr. Il déplore le fait que le quartier ne dispose d’aucune infrastructure, encore moins de routes. Les deux voies d’accès qui existent sont impraticables lors de la saison des pluies. Ce qui traduit, selon M. Sarr, un déficit d’assainissement. Parce que « si le quartier était assaini, après la pluie, les eaux pourraient être drainées et les populations allaient se déplacer normalement. Malheureusement ce n’est pas le cas », regrette notre interlocuteur.
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La sécurité, la santé, l’éducation : d’autres défis
Concernant la sécurité, le quartier n’est pas mieux loti. Malgré sa taille, il ne dispose pas de poste de police, ce qui fait que les cas d’agressions et de vols y sont multiples. « Récemment, pendant le ramadan, deux maisons où l’on pratiquait l’élevage de poulet ont été visitées par les voleurs qui ont tout emporté, sans parler des agressions. Aujourd’hui, Darou Rahmane mérite d’avoir un poste de police », confie M. Sarr.
Des démarches étaient entreprises avec l’entregent de l’ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. « Il nous restait juste à trouver un bâtiment pour le prendre en location, avec son appui et le ministère de l’Intérieur pourrait nous envoyer des éléments. Mais depuis qu’il a quitté le ministère, on est toujours dans l’attente », dit celui qui est présenté comme l’un des ardents défenseurs des intérêts du quartier.
Dans les domaines de la santé et de l’éducation également, le quartier n’a ni poste de santé, ni maternité. Il faut faire au moins 3 km pour trouver le poste de santé le plus proche à Diorga Chérif ou aller à l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque.
La seule école publique est une école primaire. « Elle accueille plus de 1300 élèves », un membre l’association des parents d’élèves du quartier, ajoute qu’il n’y aucune école secondaire dans ce quartier de 35 000 âmes.
Selon Cantara Sarr, la sécurité et la santé sont essentielles pour tout habitat. « Elles sont les priorités dans ce quartier. D’ailleurs les normes le disent, un quartier qui abrite 6.000 personnes doit avoir un poste de santé, alors qu’ici on est 36.000. On a même des problèmes pour cerner notre quartier qui est un melting-pot ».
Malgré tout, l’espoir demeure pour Eh Hadj Cantara Sarr et ses amis. « La commune de Rufisque-nord a eu un financement pour la construction d’un poste de santé, le matériel est déjà sur place, le terrain est trouvé. On espère que dans les mois à venir, on aura un poste de santé dans les limites du quartier. Ensuite, sur le plan sécuritaire, on garde toujours espoir pour disposer du poste de police », soutient M. Sarr.
En attendant, Darou Rahmane attend toujours la « clémence » des autorités pour sortir de sa situation peu enviable à l’heure actuelle.
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ASSAINISSEMENT
23 km de réseau d’eaux usées, 2500 branchements sociaux prévus
L’assainissement de Darou Rahmane tient à cœur l’État du Sénégal. Tous les habitants se rappellent de la visite mémorable de Mansour Faye, alors ministre en charge de l’Assainissement, dans le quartier. L’actuel maire de Saint-Louis avait annoncé un projet d’assainissement pour un coût de 6.250.000.000 FCfa. Il consiste à la réalisation d’un réseau d’eaux usées de 23 km, de 2500 branchements sociaux à l’égout et la construction d’une station de pompage d’eaux usées. « Nous portions beaucoup d’espoir sur ce projet pour pouvoir apporter un minimum de changement, parce que Darou Rahmane est assis sur une bombe démographique. Nous attendons beaucoup de ce projet, car nos problèmes dépassent les capacités d’une municipalité », souligne Jean Pierre Mendy.
VIDEO
LE M2D A LA PLACE DE LA NATION
Les camarades d'Ousmane Sonko exigent la libération des personnes détenues à la suite des émeutes de février et mars 2021
Les camarades de Ousmane Sonko exigent la libération des personnes détenues (8) à la suite des émeutes qui avaient éclaté à Dakar et dans les régions, en février et mars 2021..
Les manifestations de l’opposition avaient été suspendues à la demande du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, afin de transmettre le mémorandum en 10 points du M2D au chef de l’Etat. Mais 8 personnes sont encore détenues.
La même manifestation est organisée à l’intérieur du pays, à Ziguinchor et à Diourbel…
AU SAHEL, LE PARI RISQUÉ DE LA FRANCE POUR ÉVITER L'ENLISEMENT
Se transformer pour éviter l'enlisement: c'est le choix qu'a fait Emmanuel Macron en annonçant la fin de l'opération française Barkhane au Sahel au profit d'une coalition internationale. Dans l'esprit de Paris, la balle est dans le camp africain
Se transformer pour éviter l'enlisement: c'est le choix qu'a fait Emmanuel Macron en annonçant la fin de l'opération française Barkhane au Sahel au profit d'une coalition internationale.Un pari risqué, avec des armées sahéliennes fragiles et des Européens à mobiliser.
- Décrue massive -
Après huit ans de présence ininterrompue au Sahel où sont aujourd'hui déployés 5.100 de ses militaires, la France veut désormais passer d'une force en première ligne contre les jihadistes à une force d'accompagnement et d'appui (renseignement, drones, avions de chasse...).Une manière de réduire les risques et d'obliger les Etats de la région à prendre de plus en plus en main leur propre sécurité.
L'exécutif attend officiellement d'échanger fin juin avec ses partenaires européens, l'Algérie et l'ONU pour livrer des détails sur le nouveau dispositif.
Mais selon le projet étudié, la France prévoit de quitter des bases du nord du Mali -- Tessalit, Kidal et Tombouctou -- d'ici fin 2021 pour concentrer sa présence sur les emprises de Gao et Ménaka, plus proches de la zone dite des "trois frontières", aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ainsi qu'à Niamey, la capitale du Niger.
La décroissance des effectifs militaires français s'opérera progressivement, avec un jalon à environ 3.500 hommes d'ici un an puis 2.500 personnes d'ici 2023, selon une source familière du dossier. Les commandos d'élite de la task force française "Sabre" devraient être maintenus pour poursuivre la traque des chefs jihadistes.
"L'engagement militaire de la France restera très significatif", a assuré vendredi la ministre française des Armées Florence Parly."Il nous faut combattre les groupes terroristes, continuer ce travail qui permettra aux forces armées du Sahel d'être en situation de répondre et de riposter".
- Coalition d'Européens à consolider -
La mue de la présence militaire française au Sahel avait déjà été amorcée dès l'an dernier, avec le lancement, à l'initiative de Paris, du groupement de forces spéciales européennes Takuba, destiné à fournir des petites équipes de cadres pour accompagner les unités maliennes au combat.Un partenariat militaire semblable aux équipes de mentors occidentaux déployées à la fin des années 2000 auprès des troupes afghanes.
Etablie au Mali, à Gao et Ménaka, Takuba rassemble aujourd'hui 600 hommes dont une moitié de Français, ainsi que quelques dizaines d'Estoniens et de Tchèques et près de 140 Suédois.L'Italie a promis jusqu'à 200 soldats, le Danemark une centaine et plusieurs autres pays, dont la Grèce, la Hongrie ou encore la Serbie, ont exprimé leur intérêt.
Mais après le second coup d'Etat intervenu en mai au Mali, la France a pour l'heure gelé toutes ses opérations conjointes avec les forces maliennes, dont Takuba.Une suspension de nature à dissuader les pays européens de se mobiliser si elle devait trop durer.
La France veut croire qu'elle parviendra à réunir un nombre croissant de candidats."Les Européens sont de plus en plus conscients des enjeux sécuritaires qui se jouent au Sahel, notamment sur le volet migratoire", assure un chef militaire.
Mais les interventions armées sont politiquement sensibles dans la plupart des pays européens, qui ont besoin du feu vert de leur Parlement pour s'engager et imposent parfois des restrictions aux tâches confiées à leurs troupes.
Autre question en suspens: la participation ou non des Britanniques, qui fournissaient jusqu'ici un précieux soutien à Barkhane avec un détachement d'hélicoptères lourds Chinook.
- Les armées locales à l'épreuve -
Mais avec ce nouveau dispositif sonne surtout l'heure de vérité pour les armées locales, qui vont se retrouver en première ligne de l'effort sécuritaire.
Or, malgré d'importants efforts de formation et d'entraînement ces dernières années, les forces armées du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui figurent parmi les pays les plus pauvres du monde, demeurent notoirement sous-entraînées, sous-équipées et essuient de fréquentes attaques jihadistes. Elles sont aussi accusées d'exactions envers les populations locales.
"Le moment est venu car les forces armées sahéliennes désormais sont plus en mesure de faire face à leurs ennemis", a cependant assuré vendredi Florence Parly, en évoquant "de grandes opérations" en fin d'année dernière "pendant lesquelles les armées françaises et sahéliennes ont combattu ensemble".
Dans l'esprit de Paris, la balle est dans le camp africain.
Désormais, "il va falloir que les Maliens, les Nigériens, les Burkinabè et la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) nous disent combien d'unités ils sont capables de mettre sur le terrain, pour que nous puissions définir les besoins d'accompagnement au combat", pointe un haut gradé français.
OUMAR NDIAYE XOSLUMAN EN PHASE DE REALISER SON REVE «YOUZBA»
Oumar Ndiaye avait marqué les esprits au sein de l’orchestre Golden Boy dans lequel il avait réussi à se frayer son chemin. Sa carrière musicale débute dans sa jeunesse.
Oumar Ndiaye Xosluman se rappelle au bon souvenir des mélomanes sénégalais. Disparu des radars discographiques depuis de nombreuses années, le folk singer vient de sortir un nouvel album de dix titres en collaboration avec le célèbre guitariste américain Smokey Hormel. Par la magie du téléphone, nous avons pu échanger avec lui sur le contenu de ce nouvel opus. Trajectoire d’un artiste qui est à deux pieds de conquérir l’Amérique.
Québec, terre d’adoption
Oumar Ndiaye avait marqué les esprits au sein de l’orchestre Golden Boy dans lequel il avait réussi à se frayer son chemin. Sa carrière musicale débute dans sa jeunesse. Il forme avec des amis le groupe « Les Golden Boys de Dakar ». C’est avec ce jeune groupe qu’il fait ses premières scènes et côtoie des grands noms de la musique sénégalaise. En 1995, il sort son premier album intitulé « Xosluman » (débrouillard) qui le propulse au-devant de la scène. La chanson-titre de l’album devient si populaire que le mot Xosluman finit par faire partie intégrante de son nom de scène qui devient Oumar Ndiaye Xosluman. En 2009, il s’installe au Québec où il arrive avec à son actif six albums, signe d’une carrière bien entamée dans son pays et le ferme objectif de faire découvrir sa musique sénégalaise engagée à son pays d’adoption. Arrivé au Québec, Oumar Ndiaye Xosluman garde un contact étroit avec le Sénégal où il continue de développer sa carrière. Il sort l’album « Montréal-Dakar » en 2012. Celui-ci retrace son évolution au cours des trois précédentes années passées dans la belle province. Il participe à la trame sonore du film, « Un cargo pour l’Afrique » du cinéaste québécois Roger Cantin et se produit régulièrement sur scène au cours de festivals et concerts à travers la province. « Une fois au Canada, j’avais pour seule ambition de revenir au Sénégal. Ensuite, j’ai fait la musique de films comme « Un Cargo pour l’Afrique », « Le journal d’un coopérant ». J’ai aussi reçu le Sili d’argent de la Musique du monde. Ce sont vraiment ces opportunités qui m’ont poussé à rester au Canada. Je rêve d’organiser un très grand concert au Sénégal. Nous avons été des précurseurs. Donc mon rêve consiste à revenir au Sénégal et surtout à aider de jeunes musiciens qui font de la musique acoustique. Je suis très patient et je sais très bien comment les choses se passent. J’attends que toutes les opportunités soient réunies pour proposer un grand spectacle au Sénégal. Je suis convaincu que ma musique est très prisée dans mon pays et j’ai un devoir de tout faire pour essayer de répondre à toutes ces attentes. », a expliqué l’auteur de « The Page » Aujourd’hui, son expérience de plus de deux décennies est encore mise en évidence dans son nouvel album de dix titres et intitulé « Soutoura ». On peut y écouter des morceaux comme « Soutoura », »Bayekat », »Marème », « Dem » « Mansana Cissé », « Sénégal Brazil », « Adouna », « Fouta » « Koummpo » et « Africa ». « Je suis un musicien qui a très tôt côtoyé d’autres artistes. Je suis donc très ouvert et cela a contribué à colorier un peu plus ma musique. Je suis toujours dans la dynamique de redonner un second souffle à la musique acoustique sénégalaise. La voie a été balisée par des pionniers comme Seydina Wade, Ismael Lo, et la seconde vague composée des Frères Guissé, Pape et Cheikh,Yoro Ndiaye et moimême. Nous avons joué notre partition malgré un environnement peu favorable. Nous avons tout fait pour nous faire entendre et cela a fortement contribué à nous maintenir en vie », a expliqué l’artiste chanteur et guitariste.
La belle rencontre avec Smokey Hormel
Sa voix mélodieuse et envoûtante ne laisse personne indifférent. Les thèmes de ses chansons incluent un appel à la paix dans le monde, la dure vie des agriculteurs, la trahison, un mariage basé sur l’amour et non sur l’argent, la célébration de nos aînés et leur sagesse, le respect et la gentillesse envers un étranger, et la libération de l’Afrique. Un album conçu avec la complicité du guitariste Smokey, une sommité dans son domaine. Oumar a rencontré Smokey à l’Issyra Gallery à Hoboken au cours d’une visite à New York en 2017. Les deux jouaient de la musique ensemble, déclenchant ce qui allait devenir une collaboration féconde. Sans autre langue commune que la musique, ils se sont liés. Et au cours des deux années suivantes, Oumar a voyagé deux fois de son domicile à Sao Paolo au Brésil, à New York pour enregistrer et interpréter sa musique avec Smokey. Sur ces chansons, Oumar chante et joue de la guitare. Smokey joue de la guitare, de la basse, des percussions et des claviers. Avec Ngor Jallow (percussions et chant) et Sory Koyate (guitare), ils ont créé cette belle collection de 10 chansons intitulée Soutoura. Le mot wolof en langue africaine «soutoura» signifie respect et compassion.
Expériences musicales en Amérique du Nord
Oumar Ndiaye a mis à profit son séjour en Amérique du Nord pour vivre de nombreuses expériences. « Je vis entre le Canada et le Brésil. Mon épouse qui est diplomate y a été affectée. Ce qui fait que je suis obligée d’aller la rejoindre au pays de la Samba de temps en temps. J’ai participé à de nombreux concerts entre Etats-Unis à New York, le Canada et le Brésil. Dans tous ces pays, il y a des amis musiciens avec qui je joue à chaque fois que le besoin se fait sentir. Je n’ai jamais arrêté de faire de la musique. En 2018, j’ai joué à l’occasion de la grande journée de la Francophonie à Sao Paolo. Tout le monde sait que c’est un spectacle de grande envergure. Les musiciens qui participent à ce plateau viennent de partout. De la France, Suisse, Belgique etc. J’étais le seul artiste qui représentait le continent africain. J’ai été récompensé par des prix grâce à des musiques de film que j’ai composées. Au début, l’objectif était de faire la navette entre le Canada et le Sénégal. Mais j’ai eu plusieurs opportunités. Ce qui fait que j’étais obligé de rester sur place », a révélé Xosluman.
L’album « Soutoura », l’âme de l’Afrique à domicile
l’âme de l’Afrique à domicile « Les choses se sont passées de manière très naturelle pour la réalisation de cet album. Smockey est une sommité dans son domaine et c’est une fierté pour moi d’avoir pu travailler avec lui. J’ai vraiment réussi à l’intéresser en mettant en avant ma culture africaine. Cela l’a impressionné et les choses sont allées très vite. J’essaie de garder l’âme de l’Afrique à domicile. C’est la seule façon de ne pas se déraciner. Je ne voudrais jamais perdre ma culture. Le choix du titre de l’album Soutoura n’est pas fortuit. C’est une force intérieure qui surgit chaque fois que tu es dans une période sombre et qui te permet d’avancer. Si le monde était une maison « Soutoura », nous en serions les piliers. Moi qui chante le respect et l’amour qu’on se doit entre êtres humains, je veux du « Soutoura ». Donc quelque part, j’ai pu faire valoir la richesse de notre musique. Je suis donc très ravi de cette collaboration qui peut ouvrir beaucoup de portes. Cela prouve que notre musique peut être bien vendue à l’extérieur si on prend la peine de bien la travailler » a soutenu, le chanteur.
Hommage à Thione Seck
Résolument accroché à la musique sénégalaise, Oumar dit être très affligé par le décès du crooner Thione Ballago Seck. « Je suis très attristé par la disparition de Thione Seck. C’était un très grand artiste et sa mort est une perte terrible pour la musique sénégalaise. D’ailleurs, j’ai tenu à lui rendre hommage en reprenant ses paroles dans un des titres de cet album », a témoigné Oumar Ndiaye qui rêve de reconquérir le public sénégalais. Pour le moment, on peut dire que celui qui chantait « Youzba » a réussi son rêve américain à travers cette belle complicité musicale avec le célèbre guitariste américain Smokey Hormel. Il lui reste à devenir prophète chez lui.
«JE TRAVAILLE DUR POUR ÊTRE CONVOQUÉ PAR ALIOU CISSÉ»
Agé de 23 ans et gardien de but en Italie à Spal depuis 2015, Ngagne Demba Thiam mesure 2m02 pour 87 kilos
Entretien réalisé par Demba Thiary NDIAYE et Sileye NGUETTE |
Publication 11/06/2021
Agé de 23 ans et gardien de but en Italie à Spal depuis 2015, Ngagne Demba Thiam mesure 2m02 pour 87 kilos. L’actuel numéro 22 de Spal (Italie) a joué un total de 16 matchs cette saison avec son club (13 en série B et 3 en Coupe d’Italie). Passé par de Viterbese et par plusieurs clubs amateurs mais aussi dans les équipes jeunes de son club actuel, le portier sénégalais affirme n’avoir d’œil que pour la sélection nationale afin de pouvoir faire comme tout patriote, représenter dignement sa Nation. Le Témoin est allé à la rencontre de celui qui ne pensait pas devenir professionnel. Ngagne Demba a abordé dans cet entretien les péripéties de sa carrière en Italie et n’a pas manqué de jeter un œil avisé sur l’équipe nationale du Sénégal qu’il porte dans son cœur.
Quel est votre parcours de Sénégal jusqu’en Italie ?
On peut dire que c’est un peu tendu. J’ai connu le mouvement navétane comme bon nombre de joueurs sénégalais. En plus je m’entrainais juste pour maintenir la forme. Un jour, après une longue réflexion, je me suis décidé à prendre les choses au sérieux. J’ai décidé d’exploiter mon talent. J’ai débuté avec le centre de formation Mawade Wade de Dakar. Je n’ai jamais joué dans le championnat sénégalais.
Comment est-ce que vous vous êtes retrouvé en Italie ?
Je suis venu en Italie à travers mes parents. Une fois ici je suis resté 8 mois sans club sans doute lié aux problèmes de papiers que j’avais à l’époque. C’est ensuite que j’ai commencé à m’entrainer dans un club qui s’appelle Viareggio, puis Livorno. C’est là-bas que des agents italiens m’ont vu évolué et m’ont sélectionné. J’ai donc pu avoir la possibilité d’évoluer dans les petites catégories à Spal avant de retrouver l’équipe première. En bref, un parcours pas très facile mais avec l’abnégation j’y suis arrivé.
Il parait que le championnat italien de deuxième division est très dur et que ce n’est pas facile ?
Vous avez raison. C’est un championnat très compliqué et difficile. Je peux même dire que la Série A est plus facile que Série B. Je conseille aux jeunes joueurs sénégalais qui veulent jouer en Italie de bien se préparer physiquement et moralement. Ici en série B, nous sommes que deux sénégalais, Coulibaly qui joue dans un club qui s’appelle Salernitana et moi.
Est-ce qu’il y a des clubs italiens qui s’intéressent à vous en ce moment ?
Oui, il y’a des clubs de 2ème comme de 1ère division qui s’intéressent à moi mais je préfère ne pas m’y prononcer. Je préfère rester à Spal pour le moment.
Comment ça se passe dans votre club, êtes-vous épanoui ou bien vous rencontrez des soucis ?
Non pas tellement, à part ma première année avec les problèmes de papiers et de licences qui m’ont un peu perturbé. Il y avait un moment même où les gens pensaient qu’il me serait impossible d’avoir des papiers mais tout est bien fini Dieu merci.
On constate que le problème majeur des joueurs sénégalais qui viennent en Italie est l’obtention de document de séjour, qu’en pensez-vous, vu que vous en avez subi les conséquences ?
Vraiment on devait dépasser ce stade depuis longtemps car c’est très difficile de quitter sa famille pour travailler et tu peux rester pendant un an voir deux ans sans avoir de papiers. Les autorités compétentes doivent régler ce problème dans les plus brefs délais. Voilà un des grands problèmes qui nous hantent.
Ce n’est pas fréquent de voir des gardiens de buts africains dans le championnat italien. Qu’est-ce que cela vous fait d’y être?
Pour dire vrai c’est rare. Ce n’est pas facile « yomboule ». Si je ne me trompe pas je suis le deuxième ou troisième gardien de but qui a eu la chance de pouvoir évoluer dans ce championnat. D’ailleurs l’année passée j’ai eu aussi la chance de jouer deux matchs en Série A avec Spal comme titulaire.
Comment voyez- vous Aliou Cissé comme sélectionneur national du Sénégal ?
Je ne suis pas en mesure de vous donner une réponse objective parce que je ne le connais pas bien. Je peux certainement confirmer sa rigueur néanmoins je pense qu’il peut amener l’équipe très loin si seulement on lui accorde le soutien et les moyens nécessaires dont il a besoin.
Comment jugez-vous l’équipe ? Pensez-vous qu’elle est prête à gagner cette Coupe d’Afrique 2022 ?
Pour les derniers matchs, j’en ai eu qu’un petit aperçu et d’après ce que j’ai vu, je peux dire qu’aucune équipe n’est plus forte que celle du Sénégal car cette dernière n’est composée que de jeunes qui contribuent d’une manière positive dans leurs clubs respectifs. Si on continue sur cette lancée, ils pourront réaliser le rêve des Sénégalais.
Etes-vous prêt de jouer pour l’équipe nationale A ?
Evidemment, je pense qu’il n’est pas question de demander à un joueur professionnel s’il est prêt pour jouer pour l’équipe nationale. Un joueur doit être toujours prêt car il ne sait pas où la surprise sera en face de lui. Dans tous les cas, je suis toujours prêt pour mouiller le maillot et combattre pour mon pays. Je m’entraine du lundi au vendredi, même durant les vacances. Pour dire vrai en ce moment bien que le championnat est terminé, je m’entraine avec la petite catégorie. J’espère un jour être convoqué.
Si vous pouviez écrire à Aliou Cissé, qu’allez-vous lui dire ?
Il doit jeter un œil sur moi car mon souhait est de jouer à l’équipe nationale et je pense que c’est le souhait même de tout joueur. Je n’ai pas besoin de choisir une autre nationalité car celle du Sénégal me suffit amplement. Donc Cissé doit venir voir les talents afin de les donner aussi leur chance
Quels sont les joueurs sénégalais vivant en Italie avec qui vous entretenez des relations ?
Les joueurs avec qui j’ai des relations ne sont pas nombreux mais j’ai de bonnes relations avec Coulibaly de Salernitana, et je parle souvent au téléphone avec Assane Dioussé, Kalidou Koulibaly, Alfred Gomis etc
Et qui est votre idole ?
Mon idole c’est Petr Cech car la manière dont il jouait me plait beaucoup.
LE BENNO DE L’OPPOSITION SE DESSINE A THIES
Si les parties prenantes de la coalition « Mbourou ak Soow » se sont entendues pour se « partager le gâteau », ils doivent compter avec les partis de l’opposition et des mouvements citoyens de Thiès, qui sont déterminés à leur mener une «bataille farouche
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 11/06/2021
Si les parties prenantes de la coalition « Mbourou ak Soow » se sont entendues pour se « partager le gâteau », ils doivent compter avec les partis de l’opposition et des mouvements citoyens de Thiès, qui sont déterminés à leur mener une «bataille farouche». Une coalition citoyenne est en gestation, en effet, avec comme objectif : « aller ensemble aux élections locales et gérer ensemble ».
Après la première tenue il y a deux semaines, une deuxième rencontre « secrète » des leaders de l’opposition et des organisations de la société civile de Thiès vient de se tenir dans un hôtel de la capitale du Rail pour peaufiner un projet d’alliance contre la coalition « Mbourou ak Soow ».
Plus d’une vingtaine d’organisations ont pris part à la réunion de cette alliance dont le PDS, le Pasteef, le MSET de l’ancienne députée Hélène Tine, la République des Valeurs du ministre Thierno Alassane Sall, la coalition « Thiès Ca Kaname ak Pape Mamadou Doumbia », l’Apdr, la LD/Debout, l’ALT du juriste Me Ousmane Diagne, le Mouvement « Agir » du député Thierno Bocoum, ADK de Khalifa Ababacar Sall, le Mouvement « Ensemble » du juge Ibrahima Hamidou Dème, l’Act de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, Aj/Pads, le Mouvement « Label Sénégal », Avenir Sénégal/Binu Beug, Geum sa Bopp (GSB) de Bougane Gueye Dani, AD/Penco, MJTJ, le Mouvement « JUB Jubel », Taxawou Sénégal, le Réseau d’appui pour le Développement de Thiès, Jokk Defaar, ACT, Fds/Les Guelewaar de Dr Babacar Diop, entres autres.
La rencontre a été coprésidée par l’ancienne députée Hélène Tine et Saliou Ndiaye de la société civile. Une occasion pour le Pr Sidy Cissé de la LD/Debout, de faire une présentation détaillée du processus « technique, stratégique et politique » de la « bataille de Thiès ». Mais aussi de passer en revue tous les volets de cette coalition dite citoyenne. Hélène Tine insiste sur « la nécessité d’une forte alliance à Thiès contre le ‘’Mbourou ak Soow’’, comme ce fut le cas en 2019 avec ‘’Benno Sénégal’’ qui avait réussi à gagner la quasi totalité des grandes villes du Sénégal ». Aux yeux de la parlementaire, l’heure de « s’unir ou périr » a sonné car, indique-t-elle, « les Thiessois n’attendent que ça pour corriger la trahison non digérée des rewmistes ».
Le coordonnateur de « Y en a marre » à Thiès, Saliou Ndiaye, lui, a souligné que « les élections à Thiès seront l’affaire exclusive des Thiessois. Thiès prendra «son indépendance et ses responsabilités « et s’éloignera de tout protocole ‘’Mbourou ak Soow’’, de tout ‘’deal’’ sur le dos des populations ». Il renseigne que « dans les prochains jours tout sera lancé officiellement, les candidats de cette coalition dans chaque commune seront connus et la campagne victorieuse sera lancée pour qu’à terme on puisse mettre fin aux 20 ans de partage et de gabegie du parti Rewmi ».
Ndiaga Diaw, responsable du Parti démocratique sénégalais, lui, a précisé que « le PDS a reçu les recommandations du parti de s’allier avec n’importe qu’elle obédience sauf les membres de la coalition du pouvoir ». Donc, dit-il, « nous sommes fin prêts pour la victoire finale et seule l’union peut nous permettre de réaliser cette volonté des Thiessois ». Maître Ousmane Diagne, leader du mouvement « ALT », est revenu longuement sur les élections municipales de 2014 et ses enseignements, avant d’évoquer « la particularité politique de Thiès, d’où la nécessité de cette forte alliance ».
Le chargé des élections de Pastef a abondé dans le même sens que les autres orateurs de même que le représentant de la « République des Valeurs » du ministre Th. A. Sall, qui a mis l’accent sur « la nécessité de travailler ensemble pour gagner ensemble dans l’intérêt exclusif des populations ». Toutes les organisations présentes à cette rencontre se disent prêtes à « signer le protocole d’alliance » qui sera communiqué dans les prochains jours. Elles confirment que « les directoires de partis au plan national ont tous déjà donné leur accord ».
LANDING SAVANE AND JËF/PADS : « Je suis hostile au troisième mandat »
« Je suis hostile au troisième mandat, surtout dans ce monde moderne. Les gens doivent comprendre que deux mandats suffisent pour un Président. Il fait ce qu’il a à faire, nul n’est indispensable et quelqu’un d’autre vient continuer ». La déclaration est de Landing Savané, qui a exclu toute idée de troisième mandat. Le leader d’AJ/PADS assistait, ce week-end, au lancement des activités du Regroupement des Enfants de la Garde Républicaine (REGAR), au camp tropical de Thiès du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) de la police. Et d’aouter : « il faut se dire la vérité alors qu’il est temps, un troisième mandat n’est même pas possible et toute tentative de le faire est d’avance vouée à l’échec ». Voilà une déclaration qui ne va pas contribuer à faire de lui un ami du président Macky Sall !
DR BABACAR DIOP, PRESIDENT FDS/GUELEWAR « Nous ne nous allierons qu’avec les partis de l’opposition qui combattent le régime de Macky Sall»
Babacar Diop leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS/Guélewar), a fait la semaine dernière un retour au royaume d’enfance, plus précisément à l’école de la Jamaatou Ibadourahmane de Thiès. Il a mis à profit l’occasion pour revenir sur les questions politiques nationales, notamment les prochaines élections. « Les FDS/ Guéleware ne s’allieront qu’avec les partis de l’opposition qui ont une position claire et qui combattent le régime de Macky Sall », a confié le professeur d’Université, qui a enclenché un processus d’élargissement des bases de son parti à Thiès. Se prononçant sur les prochaines batailles politiques à Thiès, il a indiqué à propos d’une éventuelle coalition ceci : « nous sommes en discussion avec plusieurs formations politiques, des membres de la société civile et c’est dire que les réflexions sont engagées, pour sceller un compagnonnage. En attendant les FDS/Guélewar ont engagé de leur côté des concertations très larges avec les jeunes, les femmes et, dans les prochaines semaines, les résultats seront portés à la connaissance des populations. En tout cas, elles ne comptent s’allier qu’avec ceux qui sont dans l’opposition, qui ont une position claire et qui combattent le régime de Macky Sall en travaillant pour une alternative démocratique. Donc, les mouvements et les partis politiques qui sont sur cette ligne peuvent bel et bien être des alliés des FDS ». Le professeur d’université a toutefois tenu à préciser que « mon ambition politique dépasse la mairie de la ville de Thiès ». Babacar Diop est revenu sur le processus d’implantation des FDS/Guélewar pour indiquer que son ambition est d’en faire la première force politique de la région, en s’appuyant sur les jeunes et les femmes qui, selon lui, aspirent visiblement au changement. Surtout, il envisage de présenter à toutes les populations son projet pour le Sénégal et compte sur Thiès pour le réaliser.