Dans une des émissions «Guis-Guis» qui passent à Sen/Tv et que je suis régulièrement, l’acteur principal dont je tairai le nom s’apitoyait pour le président de la République en ces termes : «Pauvre Macky Sall !» Et il précisait aussitôt qu’il avait pitié du chef de l’Etat pour la simple raison qu’il a une «jeunesse paresseuse».
L’oisiveté n’est-elle pas la mère des vices ? Tout part de là ! Ces manifestations sont multiples et multiformes, et les qualificatifs dès lors ne manquent pas : «jeunesse paresseuse», «jeunesse malsaine», «jeunesse inadaptée», «jeunesse frustrée»… et les noms d’oiseau ne se tarissent pas. Il n’est pas facile de percevoir le pourquoi d’un tel phénomène. Soyons francs ! Lequel d’entre nous n’a jamais d’angoisse devant l’avenir, ni de frisson, sinon devant l’inconnu ?
Les psychanalystes, j’imagine, expliqueraient cela mieux que moi. Mais tentons tout de même de comprendre ! On peut le prévenir, ce phénomène, sous l’angle des inadaptés sociaux qui se caractérisent par l’impossibilité dans laquelle se trouvent ces jeunes, de faire face normalement aux problèmes qui se posent à eux.
Devant les difficultés de la vie, ils se montrent paresseux - Cf. propos de l’acteur principal de «Guis-Guis» - apathiques, dépourvus de volonté, prêts à chercher certaines consolations dans la mythomanie, les fugues et les débordements sexuels, y compris bien sûr l’homosexualité. Pour ce dernier travers, l’apologie menée par les réseaux sociaux et certaines séries télévisées qui le rendent fascinant et captant oriente le comportement de la jeunesse qui singe ses «héros» de la vie courante. Sans doute, le problème de l’adolescence a toujours attiré l’attention et inspiré des inquiétudes, car elle a toujours été un tournant dangereux.
Mais de nos jours, le problème se pose différemment, le comportement actuel des jeunes n’étant plus ce qu’il était il y a cinquante ou cent ans. «Les jeunes, disent certains experts de L’Unesco qui ont sondé la question, ne semblent pas seulement franchir une phase comme à toutes les époques, ils paraissent installés dans un état.» On peut donc dire que s’ils ont beaucoup changé par rapport à ceux d’autrefois, ce doit être parce que le temps présent est très différent des époques antérieures. Il est facile de le constater. La jeunesse d’aujourd’hui souffre de diverses circonstances que l’on ignorait au siècle dernier.
La promiscuité urbaine, l’absence d’air pur, les nourritures dévitalisées, les intoxications pharmaceutiques, les logements trop étroits - Dakar notamment - le bruit et autres nuisances, la tension nerveuse doivent nécessairement fabriquer des êtres ne ressemblant guère à ceux des générations précédentes. Cette atmosphère entraîne naturellement une agitation inhabituelle, de l’insomnie, une sorte d’amertume et une incapacité toujours croissante de goûter le calme et la paix intérieurs. A cela s’ajoutent d’autres causes qui ont pour noms : alcoolisme, trouble psychique, inconduite et désaccord chez les parents, influences néfastes de la rue, les lectures immorales, les dancings, le cinéma, les séries télévisées, la perversité de certains milieux constituent autant de facteurs pour lesquels nos jeunes se trouvent désemparés en face de cette variété aussi abondante de difficultés et d’anomalies.
De tous temps, les jeunes gens et les jeunes filles ont dû s’adapter au milieu social dans lequel, comme adultes, ils étaient appelés à se vendre utiles et à travailler. Cette adaptation devient de plus en plus difficile.
L’affaiblissement des notions de justice, de devoir, d’honnêteté, de ridicule si souvent jetées sur les vertus les plus respectables - fulla ak faida, jomm - le relâchement des mœurs affiché sans vergogne - homosexualité - les complications croissantes de l’existence, les compétitions en vue d’obtenir toujours plus d’argent, de notoriété ou de pouvoir ont relégué à l’arrière-plan la notion de devoir de la société d’aujourd’hui envers ceux qui forment la société de demain.
Pis encore, l’abaissement du niveau intellectuel général, entraîné par ces divers facteurs, l’aboutissement progressif qui résulte de l’usage des boissons alcooliques, le manque d’intérêt de la plupart des familles pour l’éducation véritable des enfants, le rôle des soucis que l’on cherche à neutraliser par des amusements plus stupéfiants encore que stupides sont en train de faire une génération de révoltés - véritable bombe à retardement - de fugueurs, de désespérés, de «débrouillards» dans le mauvais sens du mot, bref, des gens qui seront demain des éléments difficiles à contenir, des semeurs de désordre, des exemples néfastes pour ceux qui les suivent. Il s’agit là d’une véritable crise du bien social qui se manifeste par la montée des incivilités, des actes de délinquance et du sentiment d’insécurité.
C’est ce que Sébastien Roché appelle «la société incivile» - Cf. Sébastien Roché, La société incivile, qu’est-ce que l’insécurité ? Paris, seuil, 1996, page 47 et qu’il définit comme «rupture de l’ordre en public, dans la vie de tous les jours, de ce que les gens ordinaires considèrent comme la loi». Roché cite pêle-mêle les «dégradations, bruits, odeurs, vitres brisées, impolitesses, insultes, actes de vandalisme, sacs arrachés, voitures caillassées, pneus brûlés» bref, des actes manifestant une véritable «crise des mécanismes sociaux d’apprentissage du contrôle de soi et du respect naturel», une «crise du lien civil». Les spasmes sociaux du mois de mars dernier en sont une illustration parfaite. C’est très grave, car il s’agit ni plus ni moins d’une régression du processus de civilisation qui se manifeste par des manquements systématiques au «code des relations entre les personnes». Elle constitue une menace, génératrice d’un sentiment d’insécurité, «pour soi, pour le corps propre, mais aussi pour le corps social».
Bref, un danger social et un risque personnel qui met en cause les règles même de la vie sociétaire en jetant le doute sur la possibilité du bien social. Loin de moi la pensée de loger tous les jeunes à la même enseigne et de les envelopper tous dans un même jugement. Il y a beaucoup de braves jeunes gens, beaucoup de jeunes filles honnêtes, beaucoup d’adolescents qui ont le sens du devoir et qui recherchent un idéal. Nous en rencontrons constamment qui aiment ce qui est juste et vrai, qui sont disposés à sacrifier leurs aises, leurs goûts et leurs ambitions lorsqu’il s’agit de répondre à un appel en faveur d’une tâche noble et généreuse. Le constat est clair : cet état d’esprit se perd et qu’il faut faire quelque chose. Mais quoi faire ?
Bien des solutions peuvent être tentées : Prévention par l’éducation familiale, dépistage précoce, rééducation compréhensive, amélioration du terrain organique par les hormones - voir spécialistes - les vitamines, l’hygiène physique et mentale, création de services spécialisés en cas de présence de jeunes inadaptés sociaux etc.
Dans tous les cas, je ne pense pas que notre jeunesse soit «malsaine» comme le faisait entendre, en 1988, le Président Diouf, quand il a essuyé à Thiès des jets de pierres au cours d’un meeting. C’est une jeunesse plutôt désemparée. Que de parents «vivent leur vie» et ne pensent qu’à eux, qu’à leur plaisir, qu’aux droits de leur propre corps et de leur propre personne, rejettent dans un oubli tragique le droit de leurs enfants à vivre, eux aussi, pleinement, dans la tendresse, la sécurité, la stabilité dont ils ont besoin !
De ce point de vue, le Dr Edouard Pichon déclare : «Pour qu’un enfant se développe normalement au point de vue physique, intellectuel, mental, caractériel et affectif, il faut qu’il soit issu d’un couple légitime, uni par un solide amour et formant devant lui un bloc indissoluble qui l’accompagne jusqu’à son âge adulte.» Cela suffirait pour expliquer bien des écarts de conduite de notre jeunesse actuelle, puisque des quantités de familles de nos jours sont bien loin de réaliser ces conditions de vie et cet idéal.
En somme, nos enfants ont besoin de savoir que la société dans laquelle ils vont jouer leur rôle est malheureuse plus encore que blâmable, qu’elle est plus sotte et plus vaine que vraiment méchante et qu’il faut voler à son secours. Si nos jeunes comprennent cela, ils s’adapteront fort bien à la société actuelle, non pour la suivre et l’imiter, pas davantage pour la fustiger de leur mépris, mais pour l’aider et y jouer le rôle de flambeaux, éclairant chaque jour un peu plus le chemin menant vers le progrès, au grand bénéfice de notre cher Sénégal. Jeunesse malsaine, non ! Jeunesse désemparée, Oui !
Yakhaya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement Élémentaire à la retraite
YOFF CELEBRE SON GENIE PROTECTEUR
Du 14 au 20 juin 2021, Yoff organise le «Tourou Mame Ndiaré», séance d’incantation, de sacrifices mystiques et mythiques, qui font rythmer le quotidien de cette commune.
Dans l’histoire des Lébous, il est dit que c’est Mame Ndiaré qui avait aidé cette communauté à vaincre l’ennemi pour s’installer définitivement à Dakar.
Du 14 au 20 juin 2021, Yoff organise le «Tourou Mame Ndiaré», séance d’incantation, de sacrifices mystiques et mythiques, qui font rythmer le quotidien de cette commune. Pendant 8 jours, Yoff sera la capitale des Lébous de la région de Dakar. «En 1748, quand les Lébous ont battu Jamboor, c’est Mame Ndiaré qui les avait aidés à sortir vainqueur de cette bataille. Les Lébous organisent ces journées chaque année pour remercier Mame Ndiaré», explique Saltigué Mamadou Mbengue.
Pour Omar Mbengue, viceprésident du Haut conseil des notables du village de Yoff, le «Tourou Mame Ndiaré» est un moment fort de la symbolique coutumière religieuse de la collectivité léboue du village traditionnel de Yoff. «Il matérialise le pacte avec le monde ésotérique noué par nos ancêtres que nous faisons fort de pérenniser à travers une cérémonie dont les manifestations festives actuelles n’enlèvent en rien la solennité, la profondeur et l’espoir que les prières formulées suscitent pour tout le village», explique M. Mbengue, également Saltigué.
Le ndeup, séance d’exorcisation du mal, sera assuré cette année par la prêtresse Adja Bineta Ndir, gardienne de ce culte ancestral
LES LEBOUS FONT LEUR «NDEUP»
2 500 à 3 000 Lébous venant de 121 villages de Dakar sont attendus ce matin à la mosquée de la Divinité pour discuter de pêche, de foncier ou de l’accès à l’eau.
2 500 à 3 000 Lébous venant de 121 villages de Dakar sont attendus ce matin à la mosquée de la Divinité pour discuter de pêche, de foncier ou de l’accès à l’eau. Cette rencontre, présidée par Abdoulaye Makhtar Diop, va réunir ministres, maires, cadres, religieux, chefs coutumiers… issus de cette communauté.
Ce matin, la mosquée de la Divinité sera le «penc» des Lébous. A 2 jours du rituel annuel «Turu Mame Ndiaré» de Yoff, les Lébous se donnent rendez-vous ce samedi à partir de 11h à la mosquée de Divinité de Ouakam sur la corniche ouest. L’objectif de la rencontre est de diagnostiquer les maux qui touchent cette communauté. De la pêche au foncier, en passant par les problèmes d’accès à l’eau, les Lébous vont échafauder leurs stratégies pour revenir au premier plan dans la gestion des affaires de la cité. Chez eux où ils veulent reprendre la gestion de leur ville. Il est attendu entre 2 500 à 3 000 personnes qui viendront de 121 villages lébous de Dakar, à savoir de Diender à Toubab Dialaw, en passant par Ngor, Ouakam, Bambilor, Gorom ou Yoff. «L’un de nos maux se nomme rareté des ressources dans la pêche. On ne peut pas parler de pêche sans les Lébous. Nous avons aussi d’énormes difficultés dans l’accès à la terre. Je donne l’exemple de Ngor, Ouakam et Yoff avec le foncier de l’aéroport. Depuis deux ans, le village de Diender a des problèmes d’accès à l’eau potable. Tous ces aspects seront discutés pour mutualiser nos forces afin que la voix des Lébous se fasse entendre», déclare Saltigué Mamadou Mbengue, coordonnateur du Collectif des 121 villages de Dakar.
Mémorandum à remettre au président de la République
Après ses journées de prières à Yoff, 2 mois avant le Ramadan, la communauté s’est engagée dans une perspective de renforcer sa cohésion par l’initiation de tournées. Les villages de Yène et de Toubab Dialaw ont reçu les premières rencontres. Le rassemblement de ce matin est accueilli par le collectif Taanka qui regroupe les communes de Ouakam, Ngor et Yoff. Il y est attendu un mémorandum qui sera remis au président de la République et qui sera porté par les cadres lébous. «Ce sera une communion pour discuter de nos problèmes. Jadis, quand le Président mettait sur pied un gouvernement, on demandait aux dignitaires lébous les cadres issus de notre communauté. Certains étaient ministres, d’autres furent investis sur les listes de députés. Nous avions aussi beaucoup de directeurs de société publique. Nous n’avons plus ces avantages parce que nous sommes divisés. Mais si nous maintenons cette dynamique de retrouvailles, nous retrouverons notre position d’antan», explique M. Mbengue, Saltigué de Yoff.
Les ministres et maires lébous attendus
Religieux, politiques et chefs coutumiers vont se concerter au cours de cette journée qui sera présidée par Abdoulaye Makhtar Diop, Grand Serigne de Dakar, Alioune Moussa Samb, imam de la Grande mosquée et Mohamed Naby Guèye, khalife de Mohamed Seyni Guèye, fondateur de la mosquée de la Divinité. «Nous allons renforcer nos cadres, jeunes et femmes. L’Etat est en train de donner des financements. Nous avons de braves hommes et femmes. Le Lébou ne connaît pas la délinquance. C’est un travailleur qui se nourrit de la sueur de son front. Donc, personne n’est plus habilité à avoir accès à ces financements que nous», tonne Mamadou Mbengue. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé, Alioune Ndoye, ministre de la Pêche, Gorgui Ciss, maire de Yène, Samba Bathily Diallo, maire de Ouakam, entre autres autorités issues de la communauté, sont attendus à cette rencontre. Les Lébous ont longtemps été minés par les démons de la division. A Yoff par exemple, le Président Senghor se déplaçait personnellement pour rendre visite à certains dignitaires coutumiers. Avec le temps, les Lébous ont perdu beaucoup d’avantages à cause de problèmes internes. Aujourd’hui, ils veulent revenir au premier plan.
«LES ELECTIONS LOCALES A VENIR SONT UN REFERENDUM»
Il a été beaucoup question des élections locales hier, lors de la manifestation du M2D pour la libération des otages politiques.
Il a été beaucoup question des élections locales hier, lors de la manifestation du M2D pour la libération des otages politiques. Ainsi le coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna, a indiqué que ces échéances vont constituer un référendum qui déterminera la suite des évènements.
Entre le Président Macky Sall et l’opposition dite radicale (composée entre autres du leader de Pastef Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, Dr Cheikh Tidiane Dièye Guy Marius Sagna…), la crise de confiance est très profonde. Ainsi, à la Place de la Nation qui a refusé du monde, les opposants au régime de Macky Sall ont alerté les Sénégalais sur les enjeux des élections locales du 23 janvier 2022.
Affichant leur pessimisme quant à la bonne foi du chef de l’Etat, le coordonnateur du mouvement Frapp France dégage a indiqué que le Président Macky Sall fera tout pour avoir des résultats qui lui permettront de se déclarer candidat en 2024. C’est pourquoi, de l’avis de Guy Marius Sagna fortement ovationné par la foule de jeunes, prochaines les élections sont plus que locales, car elles ont un enjeu national et stratégique. «Les élections de janvier sont un référendum», renseigne Guy Marius Sagna. Plus pessimiste, le maire de Mermoz-Sacré Cœur ne croit même pas à la tenue des élections locales. Barthélémy Dias, connu pour sa capacité à haranguer les foules, pense que Macky Sall ne veut pas organiser d’élections.
Galvanisé par les manifestants, il a indiqué que la décision du chef de l’Etat de fixer la date des élections locales au 23 janvier 2022 relève du saupoudrage. Pour lui, la seule manière de contraindre ce dernier à respecter le calendrier électoral, c’est le rapport de forces. «Seule la mobilisation des Sénégalais, pourra permettre d’en découdre avec le chef de l’Etat.
La date des élections locales ne sont qu’un somnifère que Macky Sall a donné aux Sénégalais pour les endormir sur ses véritables intentions», tonne le maire de Mermoz Sacré Cœur. Présent au rassemblement, le président du mouvement ‘’Guem Sa Bopp’’ a invité les leaders de l’opposition à conjuguer leurs efforts pour gagner les élections. «Le Président Macky Sall est connu pour sa témérité. C’est quelqu’un qui va jusqu’au bout de sa logique et la seule manière de déjouer ses plans, c’est notre unité dans l’action », affirme Bougane Guèye Dany. Il n’a pas manqué de rappeler que Macky Sall et la coalition Benno Bokk Yaakaar ne connaissent que le rapport de forces.
Par ailleurs, le coordonnateur du M2D, Dr Cheikh Tidiane Dièye, est revenu sur les évènements du mois de mars dernier en rendant hommage aux populations sénégalaises. «Nous devons une fière chandelle au peuple sénégalais. Il y a quelques mois de cela, notre pays dérivait dangereusement, notre pays était sur le point de sombrer durablement dans un trou profond, dans un précipice parce que des esprits malintentionnées voulaient brimer la démocratie», soutient Dr Cheikh Tidiane Dièye qui estime, dans la foulée, qu’il n’y avait ni forces obscures, ni rebelles encore moins de terroristes lors de ces émeutes qui ont secoué le pays. «C’est la jeunesse, comme un seul homme, qui s’est levée pour faire face à la forfaiture de l’Etat», clame le coordonnateur du M2D devant une foule conquise.
NAPLES PRET A CONSERVER KALIDOU KOULIBALY
Kalidou Koulibaly a toujours la cote sur le marché des transferts. Malgré les difficultés financières, plusieurs clubs continuent de courtiser l’international sénégalais.
Le PSG pourra-t-il attirer Kalidou Koulibaly ? Les choses semblent ne pas tourner en faveur du club français. En effet, la forte somme réclamée par le club italien pourrait bloquer l’arrivée du roc sénégalais dans l’élite française. Malgré les sollicitations de grandes écuries européennes, le président de Naples n’exclut pas de garder le défenseur sénégalais pour la saison prochaine.
Kalidou Koulibaly a toujours la cote sur le marché des transferts. Malgré les difficultés financières, plusieurs clubs continuent de courtiser l’international sénégalais. Auteur d’une saison en triple X avec Naples, l’international sénégalais est courtisé partout en Europe.
Après avoir nourri de réels intérêts à son endroit la saison dernière, les dirigeants du Paris Saint Germain se seraient à nouveau manifestés pour s’offrir le roc sénégalais. Seulement, les Partenopei ne réclament pas moins de 60 millions d’euros pour céder leur défenseur. Un prix qui aurait refroidi l’ardeur du directeur sportif parisien Leonardo, selon «La Gazzetta dello Sport». Malgré les intérêts de Manchester United et de Liverpool, Naples semble bien résolu à conserver son défenseur.
Selon le média italien, il est possible que De Laurentiis, président du club, vende l’Espagnol Fabion Ruiz, pour conserver Kalidou Koulibaly. En fin de contrat en juin 2023, le capitaine des Lions pourrait à nouveau évoluer la saison prochaine du côté de Naples qui a mis la barre très haut. Aujourd’hui, le club désireux d’enrôler le défenseur sénégalais devra débourser environ 60 millions d’euros. Solide, le natif de Saint-Dié-des-Vosges est capable de casser les lignes adverses avec ses relances.
VARANE, L’ALTERNATIVE EN CAS D’ECHEC DE KOULIBALY
Avec les exigences du président de Naples, le Paris Saint Germain serait également entré en contact avec le défenseur du Real Madrid. Les dirigeants parisiens envisagent de recruter Raphaël Varane pour pallier la non-venue de Kalidou Koulibaly. Surtout que, d’après la presse espagnole, le Real Madrid serait prêt à le lâcher pour une somme avoisinant les 50 millions d’euros, conscient que l'international français n'est pas pressé à l'idée de prolonger son bail courant jusqu'en juin 2022
L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal (Ansd) vient de révéler dans son rapport mensuel «flash» que l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (Ihpc) a connu une hausse de 0,3% comparativement au mois précédent. Une situation qui résulterait du renchérissement des services de transport, des produits alimentaires et boissons non alcoolisées entre autres.
Contrairement au mois précédent, l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (Ihpc) a connu une augmentation de 0,3%, d’après l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie au Sénégal (Ansd). Une évolution consécutive au renchérissement du transport qui a connu une hausse de plus de 1,5%, des produits alimentaires et boissons non alcoolisées à hauteur de 0,4%, des articles d’habillement et chaussures 0,4%. Il y a également l’augmentation à hauteur de 0,3% du prix des biens et services de communication, ainsi que des services de santé pour 0,2%. En variation annuelle, l’Ansd ajoute que les prix à la consommation ont progressé de 1,3%.
Au moment où l’inflation sous-jacente affiche une hausse de 0,6% en rythme mensuel et de 1,5% en variation annuelle. Concernant les produits locaux, l’étude révèle que 0,5% soutient l’appréciation des prix à la consommation, au moment où ceux des produits importés sont demeurés stables au mois de mai 2021 comparativement au mois précédent. Par contre, en variation annuelle, ils ont connu des progressions respectives de 1,1% et 0,8%.
Une analyse beaucoup plus approfondie de l’IHPC démontre que les prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont enregistré une baisse de 3,9% au cours du premier trimestre 2021. Une situation imputable, d’après les résultats de l’étude menée par l’Ansd, au repli des prix des légumes frais en feuilles soit 50,3%. Cette baisse concerne aussi les légumes frais en fruits ou racines pour un coût de 26,5%, des poissons frais 10,0%, des tubercules et plantains pour 7,3%, favorisée par un ravitaillement suffisant des marchés en produits frais. Cependant, les prix des agrumes ont augmenté de 10,0%, celui du sucre de 1,6% et des huiles à hauteur de 1,5%.
En outre, l’étude renseigne que les prix ont progressé de 1,4% en variation annuelle, sous l’effet de l’augmentation des prix des œufs à hauteur de 16,7%, des autres matières grasses qui ont connu une inflation de 10,3% et des fruits secs et noix pour 8,5%. Par contre, les prix des services de communication se sont repliés de 0,6%, suite à la baisse des prix de la communication téléphonique de 2,2% nonobstant le relèvement des prix des services postaux 0,3% et du matériel de téléphonie et de télécopie pour 1,8%.
Par rapport à la période correspondante de l’année précédente, l’indice de la fonction a reculé de 2,1% sous l’effet de la contraction de celui de la communication téléphonique 5,3%. Quid des prix des services de loisirs et culture ? On note dans ce domaine un repli modéré de 0,1% au premier trimestre 2021. Une baisse qui résulte, selon l’Ansd, de la contraction des prix des produits pour jardins, plantes et fleurs, animaux de compagnie et articles connexes 2,2%, ainsi que des livres scolaires et autres livres 0,1%.
Toutefois, la hausse des prix des appareils de réception, enregistrement et reproduction 0,4%, ainsi que des papeteries et imprimés divers 0,4% a réduit le mouvement baissier des prix. En comparaison au trimestre correspondant de 2020, les prix des services de loisirs et culture se sont repliés de 0,2%. Cependant, on constate une stabilité des prix des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants, au cours de la période sous revue après une légère baisse au quatrième trimestre 2020 de 0,1%.
L’accroissement des prix de l’alcool de bouche de 1,3% et de la bière 0,4% est compensé par la baisse de ceux du vin et des boissons fermentées 0,3% et du tabac et des stupéfiants 0,1%. Cependant, en glissement annuel, les prix ont connu une augmentation de 0,4%.
LA BANQUE MONDIALE DECAISSE PLUS DE 209 MILLIARDS
Cette initiative permettra l’augmentation des capacités de production et de transport des énergies renouvelables, ainsi qu’une hausse des investissements dans ce domaine.
L’électrification des pays de l’Afrique de l’Ouest est au cœur des priorités de la Banque mondiale qui vient de débloquer une enveloppe de 465 millions de dollars, soit près de 209 milliards de francs Cfa. Cette initiative permettra l’augmentation des capacités de production et de transport des énergies renouvelables, ainsi qu’une hausse des investissements dans ce domaine.
La Banque mondiale a annoncé hier un financement de plus de 209 milliards Fcfa pour accroître l’accès à l’énergie et intégrer les énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest. Ce nouveau projet régional d’accès à l’électricité et de stockage de l’énergie par batteries permettra d’augmenter les raccordements au réseau dans les zones fragiles du Sahel, de renforcer les capacités de l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la Cedeao (Arrec) et d’améliorer l’exploitation du réseau de l’Eeeos grâce à une infrastructure de stockage de l’énergie par batteries. Cette initiative ouvre la voie à l’échelle de la région, à l’augmentation des capacités de production et de transport des énergies renouvelables, ainsi qu’à une hausse des investissements dans ce domaine.
Conscient que l’Afrique de l’Ouest est à l’aube d’un marché énergétique régional qui promet des retombées positives considérables sur le plan du développement et recèle un potentiel significatif pour la participation du secteur privé, le chef de service au pôle mondial d’expertise en énergie de la Banque mondiale indique qu’au cours de la dernière décennie, l’institution a financé près de 2,3 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures et les réformes en faveur d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (Eeeoa).
Selon Charles Cormier, cette initiative considérée comme essentielle pour atteindre l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030 dans les 15 pays de la Cedeao va s’appuyer sur les progrès déjà réalisés et financera des travaux de génie civil pour accélérer l’accès en Mauritanie, au Niger et au Sénégal.
Plus explicite, il révèle qu’en Mauritanie, l’électrification rurale sera étendue grâce à la densification du réseau des sous-stations existantes. Ce qui permettra d’électrifier les villes de Boghé, Kaédi et Sélibaby, ainsi que les villages voisins le long de la frontière sud avec le Sénégal. Elle touchera aussi les populations situées le long du fleuve Niger et dans les régions du centre-est du pays, vivant non loin de l’interconnexion entre le Niger et le Nigeria, avec un accès au réseau, tout comme celles à proximité des sous-stations en Casamance au Sénégal.
Les tarifs de raccordement au réseau seront partiellement subventionnés, limitant ainsi les coûts pour le million de personnes qui devraient en bénéficier. Sans compter le raccordement au réseau d’un nombre accru de ménages et d’entreprises, l’amélioration de sa fiabilité et la mise en valeur des importantes ressources en énergie renouvelable de la région, de jour comme de nuit, qui contribueront à accélérer la transformation économique et sociale de l’Afrique de l’Ouest.
Ailleurs, en Côte d’Ivoire, au Niger, et à terme au Mali, le projet financera des équipements de stockage de l’énergie par batteries pour améliorer la stabilité du réseau électrique régional en augmentant la réserve d’énergie dans ces pays et en facilitant l’intégration de sources d’énergies renouvelables intermittentes. Quant aux technologies de stockage de l’énergie par batteries, Charles Cormier annonce qu’elles permettront aux opérateurs de l’Eeeoa de stocker l’énergie renouvelable produite en dehors des heures de pointe.
Ainsi, ils pourront la distribuer pendant les périodes de forte demande, au lieu de recourir à des systèmes de production électrique à forte intensité de carbone lorsque la demande est élevée en l’absence de soleil ou de vent. In fine, l’adoption de ces technologies devrait stimuler la participation du secteur privé dans la région en soutenant le marché des énergies renouvelables. La capacité de stockage de l’énergie par batteries installée dans le cadre du projet sera en mesure d’emmagasiner les 793 mégawatts d’énergie solaire supplémentaires que l’EEEOA prévoit de mettre en place dans les trois pays.
De l’avis de Deborah Wetzel, «ces ambitieux résultats seront atteints grâce à une approche régionale». D’autant que, précise la directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale, ces pays peuvent optimiser les investissements et les économies d’échelle et harmoniser les équipements et les normes. Ils peuvent aussi synchroniser les réseaux pour partager plus largement le pouvoir transformateur de l’électricité et accéder à une nouvelle ère d’échanges d’énergie décarbonée.
En outre, il convient de rappeler que les pays de la Cedeao vont étendre l’accès au réseau électrique à plus d’un million de personnes, en améliorer la stabilité pour 3,5 autres millions d’habitants et accroître l’intégration des énergies renouvelables dans le système de l’Eeeoa.
LE MINISTRE ALIOUNE SARR SE FACHE ET TANCE LA DIRECTION DE L’AIBD
Le ministre du Tourisme ne badine avec les engagements qu’il a pris en conseil des ministres devant le président de la République.
Le ministre des Transports aériens, Alioune Sarr, est excédé par retard dans la livraison des chantiers de l’Etat au niveau de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (Aibd). A Saly hier lors de l’atelier de partage sur le plan stratégique hub aérien et touristique 2021-2025 et sur le pacte de stabilité sociale , le ministre Alioune Sarr a mis en garde les dirigeants de l’Aibd contre tout retard sur le démarrage et la livraison des infrastructures qui, selon lui, doivent être de bonne qualité.
Le ministre du Tourisme ne badine avec les engagements qu’il a pris en conseil des ministres devant le président de la République. Présidant hier un séminaire organisé par l’Aibd, Alioune Sarr a asséné ses vérités aux responsables de l’aéroport. Pour lui, il est inconcevable que les travaux ne soient pas livrés au délai fixé par le chef de l’Etat. Aussi, a-t-il rappelé au directeur général de l’Aibd, Doudou Kâ, qu’il dispose désormais d’un chronogramme validé en conseil des ministres. «C’est un programme clair et précis, donc il faut le mettre en œuvre sans délai, mais en respectant aussi les délais. Notre objectif, c’est que d’ici décembre, les travaux du Centre de Maintenance et ceux de l’Académie des Métiers de l’Aéronautique démarrent», a déclaré le ministre des Transports Aériens. Et d’ajouter : «Nous ne pouvons plus accepter des délais longs pour la mise en œuvre des projets, parce que le monde ne nous attend pas.
La compétition est là et tout pays qui prendra du retard dans la mise en œuvre de ses projets sera laissé en rade. Donc, pas de bureaucratie excessive! Pas de bras cassés qui ne suivent pas. Les projets, il faut les mettre en œuvre. C’est l’instruction du chef de l’Etat. Maintenant, en tant que ministre, je n’accepterai pas pour une quelconque raison que les délais ne soient pas respectés». Ces propos fermes d’Alioune Sarr ont plongé la salle dans un silence de cathédrale dans la salle.
La répétition étant pédagogique, le maire de Notto Diobas a interpellé directement Doudou Ka. «Monsieur le DG, je vous l’ai dit à plusieurs reprises et vous le rappelle, les objectifs visés sont particuliers. Tout en maintenant un très haut niveau de sécurité et de sûreté de l’aéroport, ces projets permettront de générer un accroissement significatif du trafic en faisant passer le nombre de passagers de 5 millions en 2025 à 10 millions en 2035.
Avec une croissance des passagers de 30%, il faut créer un véritable hall aéronautique autour de l’Académie des Métiers de l’Aviation civile. Aujourd’hui, l’Aibd n’a pas d’hôtel. Ce n’est pas normal qu’un aéroport sous régional soit là avec plus de 200 hectares disponibles et qu’il ne soit pas en mesure de mobiliser le secteur privé pour la création des hôtels. Donc, avant le mois de décembre, il faut que les travaux démarrent immédiatement.
On tourne en rond alors que les autres pays avancent. J’ai pris un engagement devant le chef de l’Etat que nous allons lui présenter un Centre de maintenance, des hôtels et un Centre de formation des métiers aéronautiques», a martelé Alioune Sarr à l’endroit de Doudou Ka. Convaincu que ces réalisations ne peuvent se faire que dans un climat apaisé, le ministre a appelé les syndicats à s’approprier ces projets en taisant leur côté revendicatif.
Jugeant risque de paralyser ce secteur, il invite les travailleurs à éviter toute crise. «Car en période de crise, vous ne serez pas épargnés. Donc, j’insiste sur la concertation de tout un chacun», a indiqué Alioune Sarr.
MACKY À L’ÉPREUVE DE «FOUTA-TAMPI»
Les récentes manifestations du collectif « FoutaTampi » contre le régime semblent jeter du sable dans la soupe du pouvoir
Le président de la République entame aujourd’hui, samedi 12 juin, la deuxième phase de sa tournée économique dans le nord du Sénégal, soit deux semaines après la première phase qu’il a effectuée dans les régions de Kaffrine et Kédougou du 29 mai au 2 juin 2021. Et si les déplacements du président Sall dans cette partie du pays ont toujours été de grands moments de communion du fait de la popularité dont-il jouissait auprès de la population locale notamment au Fouta, les récentes manifestations du collectif « FoutaTampi » contre son régime semblent jeter du sable dans la soupe.
Après les régions de Kaffrine et Kédougou le weekend du 29 mai au 2 juin 2021, le président de la République poursuit aujourd’hui, samedi 12 juin la deuxième phase de sa tournée économique d’une semaine dans les régions de Saint Louis et Matam.
Lors de son séjour dans ces deux régions qui prendra fin le 19 juin prochain, le chef de l’Etat va, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS), « inaugurer plusieurs infrastructures routières, éducatives, sanitaires et lancer des travaux dans divers secteurs ». Le président Sall démarre, selon toujours l’Aps, son périple aujourd’hui, à Saint-Louis par une visite des casiers de Fanaye et l’inauguration du tronçon routier Tarédji-Podor.
Le lundi 14 juin, il se rendra à Aére Lao, Pété, Mbolo Birane, à Agnam et à Thilogne où il va respectivement inaugurer un hôpital et un poste de santé avant de mettre le cap sur Matam où il va passer la nuit du lundi.
Le lendemain, il préside dans cette localité un Conseil présidentiel de développement puis un Conseil des ministres, le mercredi, avant de lancer respectivement les travaux du Centre régional hospitalier de Matam et l’Aéroport régional à Ourossogui. Alors que les déplacements du chef de l’Etat dans cette partie nord du pays, notamment au Fouta, sont très souvent ponctués par d’intenses moments de communion du fait de la forte popularité dont il jouissait auprès de la population locale, le contexte de la tournée économique de cette année laisse, cependant, craindre un déplacement à haut risque sur certains trajets. En cause, la révolte contre son gouvernement à travers le concept « FoutaTampi », organisée par des jeunes de plusieurs localités de cette partie du pays, longtemps considérée comme le titre foncier du chef de l’Etat du fait d’excellents résultats électoraux obtenus, Il s’agit entre autres, du mouvement, « Talla-Dégage », « Fouta-Insoumis », « Président Yédjo-Fouta », « Podor-Debout », « Matam dit Non », « Kanel va Mal » et « Dande Mayo ».
En conférence de presse hier, vendredi 11 juin, les membres du Collectif des jeunes du Fouta (CJF) ont clairement exprimé leur opposition à la venue du président de la République Macky Sall dans le nord, à travers leur nouveau slogan phare « Fouta Tampi’’ ("Fouta est fatigué). « Nous jeunes du Fouta, par la voix du CJF, disons non à la venue du Président Macky Sall dans la région du Nord, particulièrement chez nous au Fouta.
Après avoir été trahis, déçus par beaucoup de promesses non tenues, à savoir le Conseil des ministres décentralisé, au niveau de Matam avec énormément de milliards qui ont été pressentis dans cette région, avec énormément d’infrastructures qui ont été promis, jusque-là, cela peine à voir le jour. Et Malheureusement les Sénégalais d’ici et d’ailleurs pensent que le président de la République a réalisé monts et merveilles au Fouta », a martèle le porte-parole du jour, Abdrahmane Ndiaye, non moins Coordinateur du Collectif des jeunes du Fouta. Certainement, c’est pour prévenir toute éventualité de manifestations hostiles que les responsables politiques proches du régime comme nous le révèlent nos confrères du quotidien « Source A » dans leur livraison d’hier, auraient procédé au recrutement des jeunes de Dakar pour les convoyer au Fouta moyennant quelques billets de banque. Ces jeunes qui seraient, selon cette même source, payés 5000 FCFA par jour et les agents recruteurs 50 000 FCFA chacun seront mobilisés pour accueillir le chef de l’Etat à toutes les étapes de cette tournée économique.
LE M2D ACCELERE LA CADENCE
Alors que le président Macky Sall se met en branle pour sa tournée dite économique dans le Nord du Sénégal, son opposition ou du moins une bonne partie de son opposition sonne la mobilisation à Dakar.
La Place de la Nation (ex-Obélisque) a été hier, vendredi, le point de ralliement des divers partis politiques et mouvements membres du M2D, parti en croisade contre le régime de Macky Sall pour la libération de certaines personnes détenues depuis les émeutes de mars dernier. Sous la surveillance de forces de l'ordre armées jusqu'aux dents pour encadrer la manifestation, les principaux leaders du M2D, présents à la manifestation, ont déversé leur courroux sur le régime en place.
Alors que le président Macky Sall se met en branle pour sa tournée dite économique dans le Nord du Sénégal, son opposition ou du moins une bonne partie de son opposition sonne la mobilisation à Dakar. La Place de la Nation (ex-Obélisque) a été ainsi hier, vendredi, le point de jonction des divers partis politiques et mouvements membres du M2D (Mouvement pour la défense de la démocratie).
La mobilisation entrait dans le cadre des actions menées par ledit mouvement composé d’activistes comme de membres de l’opposition politique pour dénoncer les arrestations de huit des leurs retenus dans les différentes prisons du pays. Surtout à Diourbel.
Sous la surveillance alerte des forces de l'ordre armées jusqu'aux dents pour quadriller toute la zone, le rassemblement s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, comme a tenu à le souligner le coordonnateur du M2D, le docteur Cheikh Tidiane Dièye. « Une manifestation pacifique, nous sommes là pour discuter avec le peuple et le pouvoir. Une manifestation si elle est autorisée, c’est seulement la paix qu’il y aura et vous le voyez, l’ambiance est bon enfant. On ne peut pas brimer la liberté des populations. Aucun manifestant ne devrait être en prison », a-t-il fait savoir. Quant à Ndèye Fatou Ndiaye Blondin Diop, autre leader du M2D, elle a tenu à indiquer que «cette mobilisation constitue un pas très important pour la démocratie du Sénégal…
Nous sommes venus pour lutter pour la liberté de la démocratie mais également pour libérer les prisonniers ». Seulement au-delà de la revendication liée à la libération de ceux que les acteurs du M2D appellent « otages politiques », la mobilisation de la Place de la Nation d’hier, vendredi, a été l’occasion pour les participants de dresser un réquisitoire sans complaisance contre le régime en place (Voir par ailleurs).
Parmi ces participants, on a noté la présence d’Ousmane Sonko de Pastef-les Patriotes, Barthélémy Dias de Taxawu Dakar, Guy Marius Sagna de Frapp France dégage et plusieurs autres membres de la société civile. Pour rappel, la manifestation du M2D dont le point catalyseur est lié aux émeutes de mars dernier, intervient selon ses promoteurs après que le gouvernement a refusé de jouer sa partition pour l’apaisement général du climat social tendu, né des dites émeutes.
Pourtant, selon le M2D, le pouvoir de Macky Sall s’était engagé à lâcher du lest, suite à la médiation du Khalife général des mourides qui s’était investi à calmer les ardeurs et arrêter les manifestations afin de lui permettre d’amorcer le dégel. La situation n’ayant pas sérieusement évolué, surtout avec la non-libération de certaines personnes interpellées au temps, le M2D a décidé de descendre sur l’ensemble du territoire pour reprendre la série de manifestations.
REACTIONS…REACTIONS…
OUSMANE SONKO SUR LA PRESIDENTIELLE 2024 «Une seule personne ne peut pas se présenter, c'est Macky Sall»
« 100 personnes comme Macky Sall ne peuvent pas m'empêcher de me présenter à la présidentielle de 2024 …Tout le monde sait que la seule personne qui ne peut pas se présenter, c'est Macky Sall…L'État de grâce est fini. Il y a des choses que nous ne pouvons plus accepter : prendre nos véhicules, nos carburants et notre argent pour faire une tournée politique qu'il appelle tournée économique », a ajouté Sonko qui a invité la jeunesse à « s'inscrire sur les listes électorales afin de participer massivement aux élections locales de janvier 2022», tout en concluant que «c'est fini pour le président Macky Sall»
BARTHELEMY DIAS, TAXAWU DAKAR « On doit se mobiliser pour la libération de la démocratie »
« Je vous jure que si vous ne vous mobilisez pas, au mois de septembre, Ousmane Sonko sera arrêté et incarcéré. Je m’adresse à tout le peuple, mobilisez-vous le 23 juin. Que tout le monde se mobilise. C’est la démocratie qui est en jeu. À partir d’aujourd’hui, le seul otage de ce pays, c’est le président Macky Sall qui veut prendre en otage la démocratie. Je réaffirme que Macky Sall a décidé de ne pas organiser les élections. Je vous dis que tout est mensonge. Depuis deux ans, aucune commission électorale n’est installée dans le pays et 400.000 électeurs sont enregistrés durant ce temps. En 2024, présidentielle ou pas tu pars. On doit se mobiliser pour la libération de la démocratie ».
SIMON KOUKA DE Y’EN A MARRE « Président Macky Sall, vous n’avez pas respecté votre parole donnée aux chefs religieux et coutumiers…»
« En 2011, vous étiez là avec nous avec votre nappe pour lutter contre le pouvoir de Wade qui dirigeait mal et ton gouvernement fait pire. Est-ce que vous vous mirez dans une glace et que vous vous dites que vous êtes fier de vous. Ce n’est pas normal que 8 jeunes soient incarcérés alors que vous aviez donné votre parole aux guides religieux et coutumiers pour leur libération. Vous n’avez pas respecté votre parole…la lutte continue».