C'est actuellement la consternation sur la plage de Malibu. Plusieurs vies y ont été emportées par les eaux.
C’est un après-midi de dimanche des plus dramatiques sur la plage de Malibu. Neuf personnes y ont perdu la vie. Elles sont mortes noyées. Deux personnes sauvées par les pompiers, ont été évacuées à l'hopital de Keur Massar. Et les recherches se poursuivent puisque 3 autres personnes sont introuvables. Nous y reviendrons.
LA COMMISSION DE LA CONCURRENCE DE L’UEMOA HERITE DU DOSSIER
Les prolongations du contentieux opposant Wave à Orange Money en matière de tarifs des solutions de transfert d’argent se jouent à la Commission de la concurrence de l’Uemoa
Les prolongations du contentieux opposant Wave à Orange Money en matière de tarifs des solutions de transfert d’argent se jouent à la Commission de la concurrence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). C’est ce qu’à fait savoir Oumar Diallo, directeur du commerce extérieur du Sénégal.
L ’énorme écart de frais de transfert entre le service de transfert d’argent Wave à celui d’Orange Money a enclenché une véritable guéguerre entre les deux opérateurs. En effet, en position dominante sur le marché, Orange n’a pas usé du droit de la concurrence sur les prix et les coûts. Or, fait savoir Oumar Diallo, directeur du commerce intérieur « Orange, par rapport à Wave sur un segment de la tarification n’a pas appliqué les mêmes règles qu’elle aurait appliqué vis-à-vis de ses filiales».
M. Diallo de mettre en exergue le communiqué de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui, sur le différend entre Wave et Orange à propos de l’achat de crédit Orange via l’application Wave a préconisé à titre conservatoire à l’accusé (Sonatel Sa) d’appliquer, sans réserve, les principes d’égalité et de traitement, de transparence et de non-discrimination, en accordant au plaignant (Wave mobile money) les mêmes conditions que celles appliquées à ses filiales ou ses associés, notamment Orange Finances mobiles, conformément à l’article 76 du Code des télécommunications électroniques. Une manière pour le directeur du commerce intérieur de se référer à la « Commission de la concurrence de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa), qui est habilitée à trancher sur ces contentieux », a-t-il dit.
Selon lui, «il nous appartient au niveau national d’enquêter et de mettre les éléments d’enquête à la disposition de la commission nationale ». Pour rappel, à cause du service de transfert d’argent Wave, dont le frais d’envoi s’élève à 1 %, Orange money a vu son chiffre d’affaires baissé drastiquement en faveur de l’opérateur américain. Ce constat l’avait amené aussi à baisser considérablement les frais de transfert d’argent.
Ainsi, pour les envois des sommes entre 3 001 et 5 000 F Cfa, l’envoyeur doit désormais payer 25 F Cfa au moment où le récepteur doit se charger des frais de retrait estimés à 50 F Cfa. Néanmoins, l’envoyeur peut aussi se charger à la fois des frais de transfert et de retrait. Ce qui fait un total de 75 F Cfa de frais pour un envoi de 5 000 F Cfa, au lieu de 350 F Cfa auparavant. Pour les transferts entre 3 0001 et 50 000 F Cfa, les frais d’envoi s’élèvent désormais à 200 F Cfa et ceux du retrait à 450 F Cfa. Ce qui fait en tout 650 F Cfa au lieu de 1 700 F Cfa avant les nouveaux barèmes. Une concurrence encouragée par les consommateurs qui, eux, y trouvent leur compte.
AVIS DE TEMPÊTE À MATAM
A quelques heures de l’arrivée du président, l’ambiance est à son effervescence à Matam et est fortement teintée par l’apparition de luttes de préséance et de positionnement de certaines sommités politiques de l’APR
A quelques heures de l’arrivée du Président, l’ambiance est à son effervescence à Matam et est fortement teintée par l’apparition de luttes de préséance et de positionnement de certaines sommités politiques de l’APR.
Les leaders du coin qui rivalisent d’ardeur pour montrer au chef «leur suprématie», multiplient les initiatives en déroulant plusieurs stratégies de communication qui passent par la mobilisation, l’attache de banderoles, la distribution de tee-shirts et le collage d’affiches.
Dans les communes de Nabadji, Matam, Ogo, Bokidiawé, Ranérou, Kanel, Orkadiéré, Kanel, Semmé et cie, plusieurs centaines d’affiches à l’effigie du Président et des leaders du coin pavoisent les artères. A Ourossogui, la guerre des affiches et la pose de banderoles ont été à l’origine d’échauffourées entre les partisans du maire de la commune, Me Moussa Bocar Thiam et Samba Alassane Thiam, Secrétaire général de l’ARTP, qui ne cache pas ses ambitions pour la mairie. Cet opposant affiché du maire a vu les affiches qu’il avait mises au carrefour être enlevées par la Gendarmerie qui avait reçu un arrêté du premier magistrat de la ville.
Un arrêté en date du juin 2021 (les affiches ont été collées le 12 juin) informe en effet dans son article premier qu’«il est fait interdiction de banderoles, affiches et accessoires sur les édifices, équipements communaux et panneaux de signalisation routière, sauf ceux à titre de régie publicitaire ou autorisée par le maire». Le Secrétaire général de l’Artp qui insiste à «décorer un espace au couleur de l’APR et à l’effigie de Macky Sall s’est replié sur les façades d’une de ses propriétés en menaçant contre «toute tentative de violation de propriété privée(…)».
LES MOUVEMENTS DE CONTESTATION, EN EMBUSCADE
«Mouvement Président Yeejo Fouta», «Fouta Tampi», «Fouta Insoumis», «Matam dit Non», «Collectif des jeunes du Fouta», «Dande Mayo Émergent», qui sont tous des mouvements de contestation et d’alerte qui partagent presque les mêmes objectifs selon les priorités des uns et des autres, ont décidé de s’inviter à l’accueil du président de la République. A travers les réseaux sociaux, ces différents mouvements qui ne veulent plus discuter avec les hommes politiques, ont sonné la mobilisation en initiant des stratégies de communication pour interpeller le président sur «le mieux-être des populations». En bandoulière, c’est notamment «le déficit d’électrification, le manque d’emploi des jeunes, l’autonomisation des femmes, l’hydraulique rurale, le désenclavement, la pauvreté extrême et la construction d’infrastructures socio-économiques de bases», qui motiveront leurs slogans. Autant dire que l’ambiance d’être électrique dans le Fouta.
150 MILLIONS DÉDIÉS À L’ACCUEIL DU PRÉSIDENT
Le président Macky Sall est attendu ce lundi dans la région de Matam où il va inaugurer plusieurs infrastructures sanitaires, éducatives et routières et procéder au lancement de travaux dans divers secteurs. Un évènement de haute portée, selon certains observateurs qui apprécient cette venue comme «une opportunité pour la région». En ce sens que Macky Sall va présider un Conseil présidentiel de développement le mardi et un Conseil des ministres le mercredi. Ces deux rencontres s’orienteraient, selon certaines informations, à «la mise en place de nouveaux programmes d’investissement orientés au développement de la région à partir de la valorisation du potentiel de divers secteurs». A l’occasion, les responsables politiques de l’Apr et de Bennoo ont déjà sonné le glas de la mobilisation. Dans le département de Matam, les ministres, les députés, les membres du Cese, les maires, les directeurs de société et PCA ainsi que de nombreux cadres, ont mis la main à la poche pour concocter un pactole de 150.000.000 de F Cfa, uniquement dédié à l’accueil du président. Ce qui a permis à chacune des dix communes du département de se retrouver avec un budget qui avoisine 12.500.000 millions de francs Cfa.
GESTION DES DONNÉES PERSONELLES, DE LA NÉCESSITÉ D’EN FAIRE UNE QUESTION DE SOUVERAINETÉ
Face à l’évolution du numérique, la collecte et le traitement des données personnelles peuvent constituer des risques pour la vie privée
Face à l’évolution du numérique, la collecte et le traitement des données personnelles peuvent constituer des risques pour la vie privée. Alors que la plupart des données personnelles des sénégalais sont stockées à l’étranger, se pose alors un défi pour une utilisation à bon escient de ces informations.
Qu’il s’agisse d’un simple nom, d’une date de naissance ou encore d’un identifiant numérique, les données à caractère personnel que nous fournissons au quotidien, sont aspirées par des entreprises privées spécialisées dans la collecte de ces informations et stockées dans les Data Center de ces sociétés. Quid donc du lieu de stockage des données personnelles des Sénégalais ? «A cette question, la réponse se trouve dans le registre de déclaration de mise en conformité au niveau de la CDP (Commission de protection des données personnelles). Avant un traitement concernant les données personnelles, il y a des formalités à accomplir au niveau de la CDP, à ce jour, seule cette dernière peut répondre à cette question. La réponse que vous aurez ne sera même pas fiable eu égard à l’existence de traitement non déclarés », a déclaré le spécialiste en droit numérique, Emmanuel Maurice Diokh. Quant au chef de la Division du contentieux de la CDP, Siradiou Ba, il soutient : «Dans la pratique, nous avons constaté par rapport aux dossiers que nous avons eus à traiter que la plupart des entreprises sénégalaises et même de l’administration, exportent les données à l’étranger. Ce n’est pas interdit par la loi. Il faut juste vérifier si le lieu d’hébergement de ces données respecte les mesures de sécurité».
En effet, les données personnelles qui sont récupérées par les Gafam (Google, Facebook, Amazone…), peuvent être vendues à un annonceur pour faire de la publicité ciblée. «Il s’agit du carburant de l’économie numérique, aujourd’hui, les GAFAM sont devenus de grandes puissances rivalisant avec les Etats grâce à l’exploitation des données personnelles», explique Emmanuel Maurice Diokh. Il est donc possible aujourd’hui de tout savoir sur une personne à travers les données et nos informations les plus privées peuvent être diffusées plus ou moins à notre insu. Ce qui porte des menaces sur la protection de la vie privée et des données personnelles. En atteste, le scandale de Facebook et Cambridge Analytica sur l’utilisation abusive de données personnelles recueillies auprès de millions d’utilisateurs de Facebook et vendues à une tierce partie dans le but d’influencer des élections à l’échelle internationale. «Les risques liés à une mauvaise protection des données, c’est l’exposition des citoyens, des clients. Nous avons, entre autres, l’usurpation d’identité numérique, l’atteinte à la dignité humaine, tous des faits prévus et punis par le code pénal. Enfin, nous avons la manipulation de masse que ce soit par les politiques ou les entreprises», explique Emmanuel Maurice Diokh.
«IL FAUT UNE SENSIBILISATION ET LA FORMATION POUR QUE TOUS LES CITOYENS-CLIENTS PUISSENT EVOLUER DANS LE NUMERIQUE»
Face au développement galopant du numérique, il est devenu difficile de se protéger. «Le traitement des données personnelles ira crescendo, il est impossible de stopper la transition. Ce qu’il faut, c’est une sensibilisation et la formation pour que tous les citoyens-clients puissent évoluer dans le numérique avec une bonne connaissance de cet environnement», soutient le spécialiste en droit numérique. En effet, pour une utilisation légale des données personnelles des citoyens, le Sénégal dispose de la loi 2008-12 du 25 Janvier 2008 sur les données à caractère personnel et la CDP s’inscrit dans une démarche de protection mais également de responsabilisation des acteurs récoltant des données personnelles. A la question de savoir si le Sénégal est à un niveau adéquat de protection des données personnelles, voici la réponse d’Emmanuel Maurice Diokh: «Au regard du cadre juridique et des instances, Oui. Par ailleurs, dans la mise en place, pour donner vie à ces textes, il reste beaucoup à faire. Pour une meilleure visibilité, il faut regarder les organismes dont les traitements sont conformes pour comparer avec le reste des entreprises traitant des données personnelles pour mieux comprendre ce qui reste à faire, c’est énorme». Il faut dire que les données personnelles sont aussi des gages de sécurité du fait de la possibilité de traçage des personnes mues par d’autres intérêts pour parer à toute éventualité.
DROITS DES CITOYENS AFIN DE GARDER LA MAITRISE DE LEURS DONNEES
C’est le chapitre 4 de la loi 2008- 12 du 25 Janvier 2008 qui traite les droits conférés aux personnes dont les données font l’objet de traitement. Selon Emmanuel Maurice Diokh, «il s’agit du droit à l’information de l’article 58 dans lequel nous avons par exemple, l’identité du responsable du traitement qui doit être communiqué et, le cas échéant, de son représentant, là ou les finalités déterminées du traitement auquel les données sont destinées, les catégories de données concernées, le ou les destinataires ou les catégories de destinataires auxquels les données sont susceptibles d’être communiquées».
L’article 62 donne aussi aux citoyens le droit d’accès aux données. «Toute personne physique justifiant de son identité a le droit de demander, par écrit, quel que soit le support, au responsable d’un traitement des informations sur ses données personnelles». Quant à l’article 68, il « permet aux personnes dont les données font l’objet de traitement de s’opposer, pour des motifs légitimes, à ce que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement». «Le droit de rectification et de suppression permet à toute personne physique justifiant de son identité d’exiger du responsable d’un traitement que soient, selon les cas, rectifiées, complétées, mises à jour, verrouillées ou supprimées les données à caractère personnel la concernant, qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées, ou dont la collecte, l’utilisation, la communication ou la conservation est interdite. Son exercice est défini à l’article 69 de la loi susmentionnée», a dit le spécialiste en droit numérique.
DATA CENTER DE DIAMNIADIO : GAGE D’UNE SOUVERAINETE NUMERIQUE
Aujourd’hui, face au transfert des données des citoyens à l’étranger, le nouveau Data center de Diamniadio qui sera inauguré en juillet prochain, va être d’un grand apport dans la protection des données personnelles. «L’Agence de l’Informatique de l’Etat avait un data center mais parfois il rencontre certaines difficultés pour héberger beaucoup de données. C’est pour cela que la plupart des structures publiques hébergeait les données à l’étranger mais vu qu’on a construit un nouveau Data Center à Diamniadio, c’est l’occasion pour que les structures publiques hébergent leurs données là-bas dans le cadre de la souveraineté numérique», a soutenu le chef de la Division contentieux de la CDP, Siradiou Ba. Et d’ajouter, «ça ne suffit pas seulement d’avoir des locaux mais derrière, il faut veiller sur la sécurité». Sur ce point, Emmanuel Maurice Diokh embouche la même trompette. «Stocker les données personnelles en locale peut être un gage de sureté, un moyen d’inspirer confiance en l’économie numérique et une manifestation de souveraineté si toutefois le facteur humain demeure étanche et fiable dans l’application des politiques de protection des données», dit-il.
SECURISATION DES DONNEES PERSONNELLES :Les assurances de la CDP
Au Sénégal, la commission de protection des données personnelles (CDP) est à l’avant-garde pour s’assurer que les données personnelles sont stockées sur des serveurs sécurisés à l’accès réglementé. Les entreprises qui manipulent les données personnelles, sont obligées d’effectuer des «formalités préalables» à la CDP. Elles font ainsi des déclarations d’honneur auxquelles se fie la CDP. Toutefois, elle estime ne pas avoir «vraiment de visibilité sur le traitement pour le début»
A en croire la juriste au sein de la Direction des affaires juridiques du contentieux et de la conformité de la CDP, Angèle Kandé, il peut s’agir, soit d’une «déclaration pour les traitements simples ou d’une demande d’autorisation si les données sont sensées aller à l’étranger et lorsque le traitement a déjà commencé, l’entreprise se conforme et fait une régularisation». Ce, à travers des formulaires où les responsables de traitements de données personnelles répondent à plusieurs questions relatives à la sécurité et à la confidentialité des données. Ainsi, la CDP va d’abord vérifier si l’entreprise garantit toutes les mesures de sécurité des données en fonction du type de traitement avant de prendre une décision. «On n’a pas vraiment de visibilité sur le traitement pour le début. Donc, on croit que la déclaration. A postériori, la CDP a un droit de contrôle. Elle peut, soit notifier l’entreprise pour lui dire qu’elle va venir la contrôler, soit elle peut faire une contrôle inopinée. Maintenant lorsque l’entreprise fait une formalité et que c’est arrivé à la CDP et qu’on instruit le dossier et que ça va jusqu’à la session plénière, les commissaires peuvent, même sans avoir besoin d’aller contrôler, demander d’auditionner l’entreprise. Ça veut dire qu’on peut appeler le responsable de traitement et lui dire de venir se présenter devant la session plénière pour dire c’est quoi son activité ? Pourquoi il fait ce traitement ?...», a expliqué Angèle Kandé.
Sur les «formalités préalables», le chef de la Division du contentieux de la CDP, Siradiou Ba renchérit : «nous pouvons prévoir d’aller sur place et vérifier comment l’entreprise garantit la sécurité et la confidentialité des données et si l’entreprise ou l’administration ne le fait pas, nous pouvons sanctionner». Parmi les sanctions, il y a d’abord la «mise en demeure à présenter à la structure pour lui dire de se conformer dans un délai», «l’avertissement» et la «sanction pécuniaire» à l’encontre des entreprises. «A l’état actuel, il n’y a qu’une décision de sanction pécuniaire à l’encontre d’une entreprise mais il y a beaucoup d’avertissements et de mise en demeure parce que pour sanctionner une entreprise, il y a toute une démarche qui doit être faite. On a constaté que lorsqu’on met en demeure une entreprise, cette entreprise vient se conformer à la loi. Mais l’entreprise qu’on a eu à sanctionner dans le passé, c’est parce qu’elle a été un peu récalcitrante», a expliqué Siradiou Ba.
Dans le cadre de l’audit du fichier électoral, la CDP rassure quant aux dispositions de protection des données personnelles. «Nous avons reçu dans nos locaux les experts qui devaient faire l’audit du fichier électoral et dans le cadre de nos échanges, ils ont formulé des recommandations pour améliorer le fichier électoral notamment analyser certaines informations qui semblent un peu sensibles, c’est-à-dire le numéro d’identification nationale et aussi avoir un délégué à la protection des données personnelles, demander à la DAF de désigner quelqu’un à long terme qui sera chargé uniquement de la protection des données à caractère personnel», a laissé entendre M. Ba.
Dans le cadre de la sensibilisation sur le respect de la vie privée, la CDP mène une campagne sur le comportement à avoir sur l’Internet avec le ministère de l’Education nationale à travers un programme intitulé «Ma vie en ligne» et fait aussi des «formations à la demande sur tout ce qui est protection des données personnelles». Pour lutter contre les atteintes à la vie privée sur les réseaux sociaux, la CDP et la Division spéciale de la cybercriminalité mutualisent les forces. La loi du 8 novembre 2016 sur la cybercriminalité interdit le fait d’enregistrer une personne à son insu, de filmer une personne sur un lieu privé et de faire un photomontage et prévoit des sanctions pénales pour les auteurs de ces actes. «Dans ce cas d’espèce, la CDP à elle seule, ne résout pas ce problème-là. Elle est obligée de collaborer avec le parquet et dans le cadre de nos rapports avec le parquet, nous impliquons la division spéciale de la cybercriminalité et on transfère le dossier mais néanmoins derrière, nous faisons tout pour accompagner la dans le cadre de la suppression de ces contenuslà », nous explique le chef de la Division Contentieux de la CDP
PAR MARIAME DJIGO
Par Abdoulaye THIAM
DES TOURNÉES ÉCONOMIQUES ET/OU POLITIQUES À LA CONQUÊTE DE LA JEUNESSE
Macky devrait aussi pousser ses ministres, surtout ceux qui gèrent certains départements à sillonner le pays de fond en comble. Notamment, celui de l’Agriculture, avec les programmes et autres projets DAC, qui sont de véritables réservoirs de main d’œuvre
Le Président Léopold Sédar Senghor, aimait le Sénégal des profondeurs, devenu son bastion électoral où il enregistrait des résultats-records pour diverses raisons. La plus connue était le zèle de certains gouverneurs qui n’hésitaient pas à lui confectionner des résultats brejnéviens à une époque où la démocratie sénégalaise était au stade de balbutiement. Seul le Parti démocratique sénégalais (PDS), de Maitre Abdoulaye Wade lui tenait réellement tête ; surtout dans certaines capitales régionales. La vraie opposition au président-poète était plutôt les élèves et les étudiants. Nonobstant cet état de fait, le Premier président du Sénégal indépendant aimait tâter le pouls de la population, rencontrer les éleveurs, les paysans, la chefferie traditionnelle et coutumière. D’aucuns parlaient du «pays réel». Le Sénégal d’alors étant d’inspiration soviétique avec les systèmes de coopératives chers au président Mamadou Dia, Léopold Sédar Senghor y multipliait les visites pour consolider son électorat. Ça a porté ses fruits jusqu’à son départ de la tête de la magistrature suprême en décembre 1980. Son successeur, Abdou Diouf va s’inspirer de cette même stratégie de consolidation de son électorat via des tournées dites économiques. Mais, elle fera vite long feu.
WADE ET LES AUDIENCES FOLKLORIQUES
Le 19 mars 2000, Me Abdoulaye Wade arrive au pouvoir. C’est la première alternance démocratique au Sénégal après 40 ans de régime socialiste. Le pape du Sopi mène à sa façon, une politique toute nouvelle. Plus populiste que ses prédécesseurs, le secrétaire général du PDS entame sa «révolution» avec notamment, les grands chantiers (routes et autoroutes), sans occulter des collèges et autres lycées de proximité. Ce qui a permis de rapprocher davantage les villes des villages. Toutefois, ses déplacements à l’intérieur du au Sénégal se font rares. Ils sont presque inexistants.
Exceptées les périodes de campagne électorale. A la place, il initie des audiences au Palais où marabouts, chefs de village et autres chefs traditionnels et coutumiers sont conviés. Ces derniers se plaisaient d’ailleurs de repartir avec des enveloppes remplies de liasses comme «titre de transport». Une boite de Pandore ouverte et qui tarde à se refermer. Mais, contrairement à Me Abdoulaye Wade, Macky Sall va «cloner» Senghor. Et ce, dès sa rupture avec le PDS à la suite de la célèbre loi Sada Ndiaye. Le président de l’Alliance pour la République (APR), va sillonner le pays, visitant les villages et les hameaux pour la conquête du pouvoir. Ce qui, selon plusieurs observateurs, lui aurait permis de mettre son ancien mentor en ballotage avant de le battre au second tour le 25 mars 2012.
Et depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir, le Président Sall veut rester collé au Sénégal des profondeurs. D’où les conseils des ministres décentralisés que le régime initie comme «une nouvelle forme de gouvernance de proximité» à travers une présence plus marquée des plus hautes autorités, et en première ligne le Chef de l’Etat. Ils sont le plus souvent d’ailleurs précédés de conseils interministériels et de visites de terrain. Ce qui offre une opportunité de dialogue direct avec les acteurs de base et des prises en charge des urgences. Sauf qu’au lieu de répondre à la vision stratégique de l’Acte III de la décentralisation, c’est-à-dire bâtir «des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable», pour la plupart, on a eu droit à des milliards sur papier. Les nouvelles tournées dites économiques déjà entreprises devraient donc permettre à évaluer les promesses et surtout à changer de perspectives.
ENVOYER LES MINISTRES AU CHARBON
Les partisans de Macky Sall ne devraient pas réfuter l’étiquette «politiques» des tournées dites économiques du Chef de l’Etat. Au contraire ! La politique n’est autre que l’art de gérer la cité. Par conséquent, nous devrions tous comprendre qu’on ne devrait pas vouloir diriger un pays tout en restant cloitrer dans son palais et se contenter des rapports des autorités déconcentrées et autres agents de renseignements. Un ancien Premier ministre du Sénégal nous confiait d’ailleurs, que ce serait la «pire des erreurs». Et pour cause, confiait-il : «ils ont tous des intérêts à défendre. Souvent, ils produisent même de faux rapports pour faire tomber un adversaire. C’est pourquoi, le Chef de l’Etat, en dehors des canaux officiels, dispose d’autres canaux officieux qui eux, aussi, ne savent pas qu’ils sont suivis etc.». Donc, c’est cette descente sur le terrain qui permettrait au président de la République, qui dispose la légitimité populaire, de constater de visu, au milieu de la cohorte de «militants» et autres crieurs publics transportés de Dakar à Matam; de Saint-Louis à Kédougou, de tâter le pouls de sa population. Il pourra alors parler à ceux qui estiment que «Fouta Tampi*» et d’autres qui réclament à leur manière, des pistes de production ; des femmes qui n’arrivent plus à écouler leurs sacs d’oignon à cause d’un enclavement ou d’un marché inondé par les importations liées par les règles draconiennes de la mondialisation etc.
Par ailleurs, le Président de la République devrait aussi pousser, voire contraindre de ses ministres, surtout ceux qui gèrent certains départements à sillonner le Sénégal de fond en comble. Notamment, celui de l’Agriculture, avec les programmes et autres projets DAC, qui sont de véritables réservoirs de main d’œuvre. Celui du Commerce pour constater la capacité de notre pays à produire ce que nous consommons et faciliter l’accès aux récoltes dans les grandes agglomérations ; au lieu de favoriser les importations des produits bas de gamme qui ont fini de faire du Sénégal un souk à ciel ouvert. Last but not least, c’est le département de l’Urbanisme et surtout des logements sociaux qui devraient s’étendre jusque dans les coins les plus reculés du pays.
CLONER MACRON MAIS AUTREMENT
«Je ne vous comprends pas, cela me fait de la peine», disait Jacques Chirac qui faisait face à quelques jeunes français. Le président de la République française d’alors avait engagé une opération de charme pour faire voter la constitution de l’Union européenne par les jeunes de 18 à 30 ans. Sa campagne sur le référendum européen va tourner presque au fiasco. C’est dire la difficulté de cet exercice. Sauf que, face à une jeunesse de plus en plus exigeante, il faut aussi savoir s’adapter. C’est d’ailleurs, ce que semble comprendre le président Emmanuel Macron, qui a presque une obsession pour la jeunesse de son pays. Ce qui d’ailleurs, l’a poussé à l’affronter en décembre 2020, en pleine crise de covid-19, sur le media ligne Brut. La pandémie, la laïcité et l’identité entre autres, seront au cœur de l’interview. Son homologue du Sénégal l’imitera le 22 avril 2021. Un peu plus d’un mois après les émeutes qui ont éclatés sur l’ensemble de l’étendue du territoire et dont l’élément déclencheur a été l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. Mais, contrairement à Macky Sall, Emmanuel Macron est un friand des réseaux sociaux. Le constat est clair : la plupart des jeunes ne s’informent plus via les médias traditionnels. Pour mieux coller à sa jeunesse, Macron confie le porte-parolat depuis 2020 à Gabriel Attal. Un jeune de 32 ans, pétri de talents pour ne pas dire un très grand tribun qui multiplie les «stories» sur Instagram. Et ça marche ! Pendant ce temps, le gouvernement macroniste, mise sur les «influenceurs» du web.
Du Twitch à Instagram, rien n’est épargné pour tenter de garder le lien avec une génération touchée par la crise de la covid-19. Au Sénégal, on semble pourtant être traumatisé par les «insulteurs» qui se cachent derrière leur clavier pour verser à longueur de journée, des insanités sur les citoyens. Un terrorisme «intellectuel» qui ne dit pas son nom et sur lequel, le régime voudrait s’appuyer pour limiter la liberté de la majorité des Sénégalais qui utilisent les réseaux sociaux en bon escient.
L’Armée récupère cinq bases du MFDC
Le démantèlement des bases des éléments du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) par l’armée sénégalaise se poursuit de plus belle. Après avoir chassé les bandes armées de leurs bases de Badiong et de Sikoun vers la frontière Bissau guinéenne, l’armée maintient les opérations de sécurisation, cette fois-ci dans la forêt des Bayottes dans la commune de Nyassia. Ce qui a permis au colonel Souleymane Kandé, commandant la zone militaire n° 5, et ses éléments de conquérir d’autres bases du MFDC dans la frontière Sud-ouest. Ainsi, les bases du Mfdc à Ahinga, Badem, Bagam, Bouniack et Djileor sont tombées. D’ailleurs, le colonel Kandé s’y rend aujourd’hui. Le commandant de la zone n°5 fera une communication sur les opérations en cours dans les secteurs 51 et 53 qui ont permis la conquête des bases du MFDC. Le Colonel fera la situation générale de la conduite des opérations avant de procéder à une visite dynamique des bases du MFDC nouvellement conquises avec la presse.
La Gendarmerie interpelle 25 prostituées et 12 enfants de la rue
Les gendarmes tiennent le bon bout dans le secteur de l’ancienne piste-Ouakam-Mermoz-Vdn. Au cours de leur seconde opération de sécurisation dans ces localités et environs, une semaine après la première, les pandores ont interpellé 25 dames qui se prostituaient à l’air libre sur les rochers de la plage du Virage. Elles ont été arrêtées pour outrage public à la pudeur. Par ailleurs, 12 enfants de la rue ont aussi été interpellés et regroupés à la brigade de gendarmerie de Ngor avant d’être confiés au centre d’accueil village Polite de Deni Birane Ndao.
Incendie au service de réanimation de l’hôpital de Saint-Louis
Un début d’incendie a été constaté hier, au service de réanimation de l’hôpital régional de Saint-Louis. Mais il y a eu plus de peur que de mal.. Il n’y avait au moment du constat que 07 malades internés . Ces derniers ont été évacués de justesse. Informé, le Directeur de l’hôpital, Thierno Seydou Nourou Ndiaye s’est dépêché sur les lieux. Il annonce l’ouverture d’une enquête pour savoir les véritables causes de cet incendie qui aurait pu avoir des conséquences incommensurables. Les locaux du service date de la période coloniale et les installations sont vétustes. Ce qui constitue une réelle menace pour les patients et leurs accompagnants.
L’Artp rectifie la Sonatel
L’Autorité de Régulation des Télécommunications et Postes (Artp) rappelle à l’ordre le groupe Sonatel dans le contentieux l’opposant à la société Wave Sénégal. Cette dernière qui se sent lésée par la Sonatel avait saisi l’Artp pour arbitrage. L’Artp a tranché à titre provisoire. L’Artp a demandé à la Sonatel d’appliquer sans réserve les principes de traitement et d’accès, de transparence et de non-discrimination, en accordant à Wave mobile money Sa les mêmes conditions que celles appliquées à ses filiales ou à ses associés notamment Orange finances mobiles, conformément à l’article 76 du Code des communications électroniques.
Décès du libéral Abdoulaye Faye
Me Abdoulaye Wade a perdu samedi un compagnon de lutte de longue date. L’administrateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Abdoulaye Faye est décédé samedi à Dakar. L’ancien ministre, Khalidou Diallo rendant hommage à Abdoulaye Faye, dira que c’est une icône du combat pour la démocratie qui est parti à jamais. Il renseigne que le défunt responsable libéral qui est né 1943 à Dakar, est le fils de Mme Thioumbé Thiam, première présidente des femmes PDS de la région de Dakar. Abdoulaye Faye s’est engagé aussi très tôt avec la jeunesse libérale. M. Faye a eu à occuper plusieurs postes électifs. Il a été député et 2e Vice-président à l’Assemblée nationale de la 10e législature en 2003, maire de Dieuppeul-Derklé et président du Conseil régional de Dakar. Il a été aussi nommé ministre d’État et administrateur général du PDS. Le Président Macky Sall dit avoir appris avec peine le décès de son ancien compagnon, Abdoulaye Faye qui était militant engagé pour la liberté. A l’en croire, M. Faye était un homme pétri de courage et d’intégrité.
La Police de Thiaroye interpelle une bande de 03 malfrats
Dans le cadre de sa croisade contre l’insécurité, la Police de Thiaroye a mis fin aux agissements d’une bande de trois agresseurs qui écumaient les abords de la station Texaco de Pikine-Est. Il s’agit de M.S âgé de 19 ans et ses acolytes M. H. âgé de 19 ans et M. Nd âgé de 20 ans. Les limiers de Thiaroye ont été informés de la présence de la bande qui agresse des passants. Les hommes du Commissaire Salif Kamara effectuent une descente sur les lieux. Dès que les agresseurs ont aperçu les limiers, ils ont pris un taxi pour prendre la fuite. Il s’en est alors suivi une course poursuite dans les rues de Pikine et de Guédiawaye jusqu’à hauteur de la célèbre boite de nuit «Le Ravin de Guédiawaye » où les trois malfrats ont été interpellés. Ils avaient par devers eux deux couteaux, deux cornets de chanvre indien, un téléphone portable IPhone. Ils sont envoyés en prison pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage d’armes blanches, détention de chanvre indien et détention illégale d’armes blanches.
Mary Teuw Niane absent
Le divorce semble être consommé entre le président du comité électoral de Bby, Mary Teuw Niane et les autres notamment le coordonnateur départemental, Amadou Mansour Faye. Absent à l’accueil du chef de l’Etat à l’étape de Saint-Louis, Pr Mary Teuw Niane est sorti de sa réserve pour se disculper. Le candidat déclaré à la mairie de Saint-Louis réfute toute idée de sabotage durant cette visite. «Je ne suis à l’origine d’aucun faible engouement à Saint-Louis lors au passage du Président Macky Sall qui y démarrait sa tournée. Je suis un républicain. Je respecte les institutions du pays. Vous ne me verrez dire des paroles déplacées à l’endroit des institutions. Si je n’ai pas participé à l’accueil, c’est parce qu’on ne m’a pas impliqué», a-t-il révélé. Durant cette visite, plusieurs citoyens sont sortis brandir des brassards rouges et des pancartes et autres banderoles avec des discours hostiles.
Des nervis perpètrent la barbarie à Saint-Louis
Aïda Sall, une jeune fille résidant à Ndellé Boye, a passé un sale temps entre les mains des nervis qui accompagnent le cortège du chef de l’Etat. «Des nervis sont descendus des véhicules, nous ont trouvés avec des brassards rouges. Ils nous ont malmenés, ont déchiré nos tee-shirts et pris nos pagnes. Ils m’ont trouvée sur mon lit et ont pris mon portefeuille qui contenait 21.000 Fcfa , ma carte nationale d’identité et ma carte Wave. Ces agresseurs ont ameuté tous les autres villageois en tirant des coups de feu», a raconté la demoiselle. Un acte de barbarie a condamné par le Pr Mary Teuw Niane et les membres de sa plateforme. « Ceux qui ont fait ceci à cette brave dame de Ndellé et aux autres habitants de Khar Yalla doivent être identifiés et sanctionnés. Notre démocratie et les droits que donne notre Constitution aux citoyens ne tolèrent pas le régime de terreur qu’on essaie d’installer à Saint-Louis pour imposer le silence aux populations victimes de violences de leurs droits», a dénoncé l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur avant d’inviter les autorités à «mettre un terme à ces exactions sur les populations démunies». Les membres de sa plateforme ont apporté soutien et réconfort aux victimes.
Macky Sall et les étudiants de l’UGB
Restons avec la tournée économique du chef de l’Etat dans le nord du pays pour dire qu’il a été interpellé par les membres de la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (Cels) à hauteur de l’Université Gaston Berger. Les étudiants ont saisi cette occasion pour échanger avec le Président Macky Sall. C’est ainsi que le coordonnateur de la Cesl a passé en revue leurs différentes revendications avant de remettre un mémorandum au chef de l’Etat qui a promis d’apporter, dans les meilleurs délais, des solutions à leurs problèmes.
Cheikh Omar Gaye, candidat à la mairie de Dagana
Le directeur des Transports Routiers, Cheikh Omar Gaye veut terrasser le baobab de Dagana, Oumar Sarr, qui trône sur le fauteuil de maire depuis les locales de 1996. Manifestement ragaillardi par la mobilisation de ses partisans pour accueillir le Président Macky Sall en tournée économique à Dagana, Cheikh Omar Gaye a annoncé sa candidature à la mairie de la capitale du Walo. Il compte défier le ministre maire Oumar Sarr dans cette localité qui l’a vu naître et grandir. En tout cas, il a réussi une grand mobilisation tout comme le Dage du ministère des Collectivités locales Faly Seck lui aussi candidat pour la mairie de Ross Bethio.
Saliou Samb, candidat à la mairie de Mbour
Le maire socialiste de Mbour, Serigne Fallou Sylla, doit surveiller ses arrières. Le fauteuil qu’il occupe aiguise des appétits au sein de la mouvance présidentielle. Le responsable de l’Alliance pour la République (Apr) et président du Conseil départemental de Mbour, Saliou Samb a annoncé hier, sa candidature pour la mairie. Il a profité d’une manifestation politique organisée par ses sympathisants pour décliner ses ambitions une fois à la tête du conseil municipal. Saliou Samb préfère de loin la mairie de Mbour au Conseil départemental qu’il dirige. Il faut signaler que Saliou Samb est également le directeur général de la Société des Infrastructures de Réparation navale de Dakar (Sirn).
Cas-Cas réclame un département
En tournée dans les régions de Matam et Saint-Louis, le président de la République s’est rendu hier, à Cas-Cas dans l’île à Morphil. Se réjouissant de la visite du chef de l’Etat, la population de Cas-cas a profité de l’occasion pour lui exposer une kyrielle de doléances dont l’érection de l’ile à Morphil en département et Cas-Cas, comme chef-lieu dudit département. Dans le mémorandum transmis au Président Macky Sall, les habitants justifient cette requête par le fait que la localité polarise plusieurs hameaux, connait un enclavement interne et externe prononcé. En dépit de l’existence du pont de Madina Ndiathbé, certains villages sont toujours inaccessibles pendant l’hivernage. Outre l’érection de l’ile à Morphil en département, les habitants de Cas-Cas exigent l’achèvement des travaux du centre de Santé, en construction depuis 2005, ainsi que l’aménagement d’une cuvette rizicole dans la localité.
Cinq personnes mortes par noyade à la plage de Malika
La mer a fait des dégâts hier, à la plage de Malika. Cinq personnes ont été retrouvées mortes à la plage. Par ailleurs, trois autres individus en vie ont été repêchés par des secouristes. Pourtant, la baignade est interdite à cette plage très prisée en cette période de canicule par les jeunes.
Crise à l’institution de microfinance FDEA
Le torchon brûle entre la direction l’institution de microfinance, Femme Développement Entreprise en Afrique (FDEA) et ses employés affiliés à la centrale syndicale, Union des travailleurs du Sénégal (Uts). Ces derniers mécontents de la gestion de la Directrice qui fait aussi office de Présidente du Conseil d’Administration (Pca), ont déploré samedi les retards permanents de paiements de salaires dans certaines localités, le non versement des cotisations sociales et l’absence de couverture maladie. Autant de maux qui font que les travailleurs de la Fdea par la voix d’El Hadji Malick Samba, menacent d’aller en grève dans les prochains jours.
Candidature du maire Abdoulaye Pouye à Mbao
La commune de Mbao vit actuellement dans une ambiance de campagne électorale. Le maire Abdoulaye Pouye a été investi hier, par ses proches, comme candidat à sa propre succession aux prochaines élections locales. Lors de cette forte mobilisation initiée par les jeunes en présence des notables et délégués de quartiers et des imams, le maire de Mbao a répondu favorablement à l’appel de ses militants et sympathisants. Abdoulaye Pouye a déclaré sa candidature à la mairie de Mbao avant de déplorer l’attitude de ses détracteurs qui jettent le discrédit sur l’institution municipale.
DECLARATION DE L’IMAM RATIB DE DAKAR, ALIOUNE MOUSSA SAMB A LA SUITE DE LA RESOLUTION DE LA COMMUNAUTE LEBOU EN COMMUNION
Intervenant pour conclure la journée de communion des Lebou ce 12 juin à la Mosquée de la Divinité, l’Imam Ratib de Dakar, Alioune Moussa Samb a fait cette déclaration
Intervenant en dernier pour conclure la journée de communion des Lebou tenue ce 12 juin à la Mosquée de la Divinité, en présence des représentants des 121 villages du terroir lébou, des villages de Tank (Ngor, Ouakam et Yoff), et des 12 Pencc de Dakar, l’Imam Ratib de Dakar, Alioune Moussa SAMB a déclaré :
1. Nous voici encore une fois réunis au sein de cette illustre Mosquée de la Divinité ce 12 juin 2021, revitalisés par le souffle des ancêtres portant le serment de Laakoon, Faakoon, Ñaakoon ;
2. Le Lebou doit être véridique et ne devrait, pour rien au monde, s’adonner au mensonge. Il y’a un adage qui dit « Qui te prête des yeux, tu regardes où il veut », le Lebou doit refuser de tomber dans ces travers et connaître la honte.
3. La faillite de l’intelligentsia lebou, est due aux nouveaux intellectuels lebou qui n’ont pas été fidèles aux ancêtres trahissant leurs mémoires ;
4. L’organisation sociale des lébou est bâtie autour du peuple qui gouverne directement par l’entremise de ses représentants qui sont le Djaraf, le Ndeye ji Rew le Saltigué, et le Serigne Ndakaru. A chacun d’entre eux, il a été confié des missions bien précises, sous le contrôle de deux assemblées : le Jambour et l’assemblée des Frey (Frai). Lorsque des circonstances exceptionnelles l’exigent, le peuple peut librement et démocratiquement les destituer. Nous n’avons donc pas de Chef dans notre communauté lébou et encore moins de chef supérieur. Parmi tous ces dignitaires, seul le Serigne Ndakaru prête serment parce qu’il n’est que le porte parole de. la collectivité et ne saurait être investi du titre de Chef supérieur de la collectivité.
5. Nos terres ont été spoliées par l’Etat du Sénégal; la loi sur le domaine national a été dévoyée par les différents gouvernements pour aboutir à un code du domaine de l’Etat qui a permis au gouvernement et à ces fonctionnaires véreux, de se partager les terres de la presqu’île du Cap vert au détriment du peuple lebou. Cette spéculation foncière qui laisse le sentiment et la réalité d’une dépossession créant des frustrations et des rancœurs dans les 12 Pencc et les 121 villages lébou, nous devons puiser dans nos valeurs profondes certes, de paix, de dépassement de soi, d’honneur mais aussi de rigueur et de solidarité, devant nous permettre désormais, de constituer le bouclier sans lesquels nous continuerons d’être piétinés ;
6. Pour les élections locales qui se préparent, les lebou n’accepteront plus qu’on leur impose des candidats. Ils défendront dans chacun de leurs villages et penc, leurs candidats. Et aujourd’hui, pour la Commune de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye est notre candidat. Pour la mairie de la ville de Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr est notre candidat.
Par Nous, membres de la Communauté lébou
RESOLUTION DE LA COMMUNAUTE LEBOU EN COMMUNION
Nous publions la résolution finale de la communauté lebou en communion ce 12 juin à la Mosquée de la Divinité
Nous, membres de la Communauté lébou |
Publication 14/06/2021
Nous, membres de la Communauté lébou, dépositaires d’un patrimoine matériel et immatériel qui a traversé l’épaisseur du temps depuis le XVIe siècle dans la Région du Cap-Vert ; terroir à cheval sur les régions de Dakar et de Thiès ;
Nous voici réunis sur la Place de la Mosquée de la Divinité où repose le Mohammed Seyni GUEYE Sang bi, en face des îles que couve Ndeuck Dâwour Mbaye, génie protecteur de Dakar sur les terres de Youmbour Yâta qui jouxtent la Grotte bercée par la lumière du millénaire de Seydina Limamoul Mahdiyou Al Mountazar, Sangoub Sowou bi ;
Nous voici encore une fois réunis, revitalisés par le souffle des ancêtres portant le serment de Laakoon, Faakoon, Ñaakoon ;
Rappelant que les Lébou ont construit, dans cette longue marche, un havre de paix et un système démocratique stable qui a toujours cohabité harmonieusement avec, et le pouvoir colonial et le pouvoir post-colonial ;
Considérant que la force de la Communauté lébou repose sur son unité et qu’il ressort d’un constat unanime qu’elle se fragilise de jour en jour, à cause des dissensions internes ; racine du mal qui se traduit par des usurpations de fonctions que rien ne saurait justifier à part un appétit insatiable de pouvoir et d’avoir ;
Considérant que cette instabilité institutionnelle gangrène le tissu social lébou et nuit gravement aux intérêts de la Communauté lébou ;
Considérant que le principe de l’antériorité de l’occupation du sol par les primoarrivants que sont les Lébou a fait naître des droits que la Loi de 1964 sur le domaine national a tenté d’ignorer ;
Considérant que les terres des lébou, objet d’une spéculation foncière qui laisse le sentiment et la réalité d’une dépossession créant des frustrations et des rancœurs dans les 12 Pencc et les 121 villages lébou ;
Conscients que même si des progrès ont été réalisés dans la stabilité de ces droits fonciers, les revendications portant, entre autres, sur l’ancien site de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et les terres de Ouakam restent préoccupantes ;
Convaincus que la défense des intérêts matériels et moraux nécessite un nouveau paradigme dans la gouvernance de nos territoires qui laissera intacts les modes traditionnels de gestion de nos cités ;
Considérant que les vives tensions sur la tenure foncière au sein de l’ensemble du Terroir lébou, de Dieuleuke (côté Nord Cayar aux Almadies) à Dialaw (côté Sud), et en particulier au sein de Ouakam qui nous reçoit ce jour historique, sont lourdes de conséquences incommensurables ;
Considérant que justement ce conflit de Ouakam, qui n’est qu’un exemple de ce qui se passe ailleurs sur le Terroir lébou, porte essentiellement sur son patrimoine foncier privé, le Super plateau 5007/ DG, avec seulement 5 hectares résiduels, actuellement inoccupés, soit 142 parcelles à vouloir partager entre 46 000 personnes, sans compter la population à venir, sachant que ce bien a été immatriculé sur le livre foncier colonial en indivis, en 1936 ;
Considérant que seule une des parties, se considérant investie de tous les pouvoirs et attributs pour disposer librement et à sa guise du partage de ce bien ;
Considérant que, contrairement aux lotissements ayant permis l’affectation consensuel des 750 premières parcelles qu’aucun quartier traditionnel n’a eu à prendre connaissance, encore moins, n’a été associé à une quelconque concertation sur un patrimoine commun, estime à 32 milliards de francs ;
Déterminés à prendre notre part du programme de résilience économique et sociale, initié par le Chef de l’Etat, tout en améliorant la situation socioéconomique des 12 Pencc et 121 villages lébou ici représentés ; Déterminés en outre, à honorer nos engagements envers la Communauté lébou qui nous a mandatés ;
Décidons d’adopter une position commune sur l’impérieuse nécessité de réunir les Lébou dans la concorde et la paix sans lesquelles rien de viable ne sera construit dans la sérénité et la pérennité ;
En conséquence, décidons ce qui suit :
- Mettre en place un Comité Ad hoc, chargé d’aplanir les différends entre les différentes autorités traditionnelles lébou ;
- Créer un organe permanent de défense des intérêts matériels et moraux de toute la Communauté lébou, Unique interlocuteur vis-à-vis des autorités de la République, chargé entre autres de procéder à un audit du foncier lébou ;
- Demander aux autorités de la République de prendre des mesures conservatoires sur tout le patrimoine foncier de la communauté lébou dont celui des 121 Villages, de Tànka et des Douze Pencc, le temps de leur permettre d’être plus amplement informées,
- Demandons, pour le cas urgent de Ouakam, en dehors de ces mesures conservatoires, la mise en place d’une commission de travail, dans les meilleurs délais, sous l'autorité du Gouverneur de Dakar, de celle des autorités coutumières de la presqu'île du Cap vert, de chacune des parties en conflit, à faire, dans la sérénité, afin de ramener la paix à Ouakam.
- Créer un environnement propice à l’investissement et au développement économique grâce à la promotion de nos terroirs. Pour ce faire, la communauté lébou et les collectivités qui la composent s’engagent à déployer tous les moyens à leur disposition pour une meilleure exploitation de leurs ressources maritimes notamment la pêche et leur patrimoine immatériel et matériel pour la création d’emplois additionnels pour les jeunes ;
- Mobiliser des ressources additionnelles pour le financement de projets structurants en lien avec la diaspora lébou, afin de mettre en place un système de partenariat juste et équitable facilitant l’accès des Lébou aux marchés internationaux.
Nous, membres de la Communauté lébou
1. prenons note des recommandations du Comité scientifique ;
2. adoptons sans réserve les positions du Comité scientifique pour leur mise en œuvre ;
3. félicitons le Professeur Ismaïla DIAGNE pour sa disponibilité et sa clairvoyance dans la direction des travaux du Comité scientifique ;
4. félicitons le Ministre Abdoulaye DIOUF SARR pour avoir mis en place, sous l’autorité du Chef de l’Etat, une riposte efficace, selon l’étude du magazine américain Foreign Policy, classant le Sénégal, deuxième, sur 36 États passés au crible, pour sa gestion de la crise du coronavirus, basée sur une batterie de critères, derrière la Nouvelle-Zélande mais devant le Danemark, l’Islande, la France ou les États-Unis ;
5. demandons à la Communauté de rester vigilante et d’assurer une veille active pour la préservation et la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des Pénc et villages lébou ;
6. exhortons en outre la Commission scientifique à renforcer ses membres dans une approche interdisciplinaire afin de mener la réflexion sur la production d’un modèle de charte de la coutume adaptable à chaque contexte pour limiter les dérives constatées ;
7. décidons que désormais rien ne sera plus comme avant pour sortir la Communauté lébou de sa crise institutionnelle qui dure et perdure.
8. réaffirmons notre conviction qu’avec la mise en œuvre de ces stratégies la Communauté lébou pourra redorer son blason et retrouver son lustre d’antan comme force de propositions pour l’émergence économique, sociale et culturelle de notre pays le Sénégal.