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8 juin 2025
UN MODELE ECONOMIQUE IDENTIFIE LA MEILLEURE COMBINAISON POUR 10 PAYS AFRICAINS
L'Afrique est confrontée à des défis en matière de réduction de l'extrême pauvreté et des inégalités. En 2024, 8,5 % de la population mondiale vivait dans l'extrême pauvreté (avec moins de 2,15 dollars/jour). 67 % de ces personnes vivaient en Afrique...
L 'Afrique est confrontée à des défis en matière de réduction de l'extrême pauvreté et des inégalités. En 2024, 8,5 % de la population mondiale vivait dans l'extrême pauvreté (c'est-à-dire avec moins de 2,15 dollars par jour). Près de 67 % de ces personnes vivaient en Afrique subsaharienne.
Pour lutter contre ces problèmes importants que sont la pauvreté et les inégalités, il est essentiel d'identifier les zones où vivent les personnes les plus démunies. Cela permet de concentrer les investissements sur la croissance et la productivité, dans une optique inclusive et durable.
Environ 70 % des personnes pauvres en Afrique subsaharienne vivent dans des zones rurales. La plupart (65 % à 70 %) travaillent dans l'agriculture. L'agriculture contribue également à hauteur de 30 % à 40 % au produit intérieur brut (PIB). Malgré son importance, l'agriculture est sous-financée. Les pays africains ne disposent pas de ressources suffisantes pour financer l'agriculture, et les financements extérieurs se font de plus en plus rares.
La région a donc désespérément besoin d'un plan innovant pour financer l'agriculture en vue du développement économique. Dans une étude récente, nous avons analysé comment différents modes de financement des investissements agricoles pourraient influer sur la croissance inclusive et l'économie en général dans dix pays africains. Nous avons examiné différentes options de financement, notamment l'augmentation des impôts, la réduction des budgets et l'aide extérieure.
Nous avons créé des modèles économiques destinés à aider les pays aux budgets serrés à comprendre les compromis et à choisir les meilleures options. Notre étude a montré qu'investir davantage dans l'agriculture, en particulier avec des financements extérieurs, était le meilleur moyen d'augmenter les revenus et de réduire la pauvreté, surtout dans les zones rurales. Le financement extérieur évite les coûts plus élevés du financement national. Mais une combinaison des deux est également efficace. Quel que soit le pays, toutes les options de financement ont entraîné une augmentation des revenus ruraux, une réduction de la pauvreté et de la faim. Cela montre que les investissements dans l'agriculture ont un impact positif tant au niveau national que dans les zones rurales.
LE MODELE
Notre étude utilise un modèle de simulation économique qui examine la situation dans son ensemble, mais aussi dans le détail. L'objectif était de mesurer l'impact des variations des dépenses agricoles sur les ménages (en termes de revenus et dépenses) et sur l'économie dans son ensemble.
Les pays étudiés sont l'Angola, le Mozambique, la Namibie, le Botswana, le Rwanda, le Gabon, le Malawi, l'Eswatini, le Lesotho et le Zimbabwe. Nous les avons choisis en fonction de la disponibilité et de l'accessibilité des données requises.
Le modèle a calculé les résultats de différentes stratégies de financement :
• Augmentation des impôts (directs, tels que l'impôt sur le revenu des ménages et l'impôt foncier, ou indirects, tels que la TVA ou la taxe sur les ventes). L'idée est que l'augmentation des dépenses agricoles serait compensée par une hausse des recettes fiscales. Celles-ci proviendraient de l'augmentation des revenus des ménages et des impôts fonciers.
• Réduction des dépenses d'investissement non agricoles. Dans ce cas, la part des investissements publics consacrés à l'agriculture reste fixe. Ce qui implique une baisse des investissements dans d'autres secteurs.
• Augmentation des emprunts extérieurs ou de l'aide au développement accordés par le gouvernement.
PRINCIPALES CONCLUSIONS
Nous avons constaté que le financement extérieur était le facteur qui stimulait le plus les revenus nationaux et ruraux. Cependant, les fluctuations du taux de change peuvent entraîner une augmentation des prix intérieurs et, par conséquent, une baisse des volumes d'exportation. Ce qui risque de nuire à la compétitivité économique du pays.
Malgré cet incovénient, ses coûts restent généralement inférieurs à ceux du financement interne, à l'exception des résultats obtenus au Mozambique en matière de revenus ruraux.
Parmi les deux mécanismes de financement interne testés, l'option consistant à réduire les investissements non agricoles s'est révélée plus efficace pour accroître les revenus nationaux et ruraux à l'exception de l'Eswatini..
Cette option apparaît donc comme un levier important à combiner avec le financement extérieur
Cette conclusion est encourageante pour les pays soumis à des contraintes budgétaires, car la modélisation a montré que le financement intérieur améliorait la capacité d'action des pays en matière de croissance durable. Une dernière phase de modélisation a permis d'évaluer comment ces interventions politiques peuvent influer sur la pauvreté et les inégalités. Pour ce faire, ils ont suivi l'interaction complexe entre la dynamique des revenus et celle des prix. Après une forte augmentation des investissements agricoles à la suite des scénarios politiques, les résultats ont montré une réduction plus marquée des taux de pauvreté et d'inégalité dans tous les pays étudiés. Il y a eu une exception notable : l'Angola. Dans ce pays, les investissements dans le secteur des services ont entraîné les baisses les plus importantes de la pauvreté et des inégalités, grâce à l'interconnexion profonde entre les services et son industrie pétrolière en pleine expansion. Même une légère augmentation des investissements publics a entraîné une nette baisse de la pauvreté, les investissements dans l'agriculture ayant eu le plus grand impact, suivis par ceux dans l'industrie et les services. Le Malawi a enregistré la réduction la plus importante de la pauvreté. Des effets notables ont également été observés au Rwanda, au Botswana, en Eswatini et en Angola. D'autres pays ont enregistré des effets modérés, maintenant des niveaux de pauvreté faibles.
CE QU'ON PEUT FAIRE
La modélisation de scénarios peut fournir des informations précieuses pour l'élaboration des politiques, car elle permet d'anticiper les impacts. Elle met également en évidence les implications des priorités stratégiques.
Les conclusions de l'étude montrent que pour parvenir à une croissance économique inclusive, les pays doivent investir massivement dans l'agriculture, en combinant des sources de financement externes et internes. Sur la base de ces conclusions, nous avons formulé les propositions suivantes.
Les gouvernements africains dépendent de l'aide au développement en raison de leurs finances publiques limitées et de leurs faibles perspectives de croissance. Cela entrave leur capacité à lever des fonds sur les marchés. Toutefois, si des financements concessionnels sont accessibles et que les effets sur les taux de change sont maîtrisables, le financement extérieur devrait rester une option privilégiée pour financer les investissements agricoles.
À moyen terme, les gouvernements doivent se concentrer sur :
• la réduction des dépenses non productives hors agriculture
• l'élimination du gaspillage
• la garantie de la rentabilité. Les économies réalisées devraient être réorientées vers l'agriculture.
À moyen terme, l'accent devrait être mis sur la réforme des politiques fiscales. Les impôts directs et indirects devraient être augmentés afin de financer les investissements agricoles. Il est toutefois essentiel de maintenir la transparence dans l'utilisation des recettes fiscales. Cela encourage le soutien du public et l'appropriation locale des réformes fiscales en démontrant leurs avantages.
À long terme, les gouvernements devraient synchroniser leurs plans de développement nationaux avec des initiatives ambitieuses de croissance agricole.
Par Bachir FOFANA
DIALOGUE COPIE-COLLÉ
L’urgence n’est pas à un dialogue politique, mais socio-économique. Nos hommes d’affaires sont persécutés
«Lettre au président Diomaye : Gagnons du temps, passons-nous des Assises de la distraction!» C’est le titre de la contribution que j’avais signée dans Le Quotidien du 27 mai 2024. Par cette contribution à la veille des «Concertations sur la Justice», nous attirions l’attention du président de la République sur l’inutilité de disserter sur un segment qui a fait l’objet de tant de discussions par le passé. «Pour les Assises de la Justice, il serait bien d’inviter Monsieur le président de la République et les 263 invités à éviter de perdre leur temps, en allant dépoussiérer «le Rapport du Comité de concertation sur la modernisation de la Justice» d’avril 2018. Tout y est, il ne reste qu’à les appliquer pour une Justice réconciliée avec les citoyens», disions-nous. Non sans ajouter : «Avec les Assises de la Justice, le président Diomaye devrait s’éviter de tomber dans une démarche qui ne tient pas compte du sens des urgences ni de l’ordre des priorités, et surtout de nous faire perdre du temps en voulant réinventer la roue. Evitons de faire de ces assises une arme de distraction massive pour détourner l’attention du Peuple des vraies questions et des vraies urgences. Tout est dans ce rapport de 2018 élaboré sous le magistère de Souleymane Téliko, président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums).»
Les Assises de la Justice pour acter le reniement de Diomaye
Le temps semble nous donner raison sur plusieurs points. D’abord, les conclusions issues des conclaves sous l’égide du nouveau pouvoir ressemblent textuellement à celles issues des concertations de l’Ums, de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) et des Assises nationales. Les mêmes points d’accord et les mêmes points de désaccord. Mieux, la seule chose que ces concertations ont permis de constater, c’est le reniement du président de la République quant à sa volonté de quitter le Conseil supérieur de la Magistrature comme il s’y était engagé dans son programme de campagne. Recevant les conclusions des Assises, le chef de l’Etat dira : «Il m’est revenu que des magistrats ne sont pas d’accord pour que le président de la République quitte le Conseil supérieur de la Magistrature. Je tiens à préciser que je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis neutre par rapport au Conseil supérieur de la Magistrature.» Non sans ajouter : «Si les arguments du plus grand nombre ont plus de poids par rapport à la pertinence, sachez que je ne resterai plus dans le Csm. Et je n’en fais pas une obsession. Mais, je pense qu’il y a lieu de prêter une oreille attentive aux magistrats qui veulent que le président de la République reste au Csm, parce qu’après tout, il est question de leur indépendance. Mais, même si on les écoute, et que leurs arguments ne sont pas convaincants, je ne resterai pas. Donc, je ne tiens absolument pas à rester là-bas, mais je ne tiens pas non plus à en sortir.» Le 5 avril dernier, recevant des journalistes au Palais, il fera davantage montre de réserve sur cette sortie du Cms. Il dira que ce qu’il a vu après une année d’exercice du pouvoir le pousse à rester. On aura beau trouver des contorsions, le reniement est acté
L’autre élément qui consacre la distraction que ces Assises de la Justice ont constituée, est le suivi des recommandations. Depuis une année, rien de ce qui avait été retenu de ces conclaves n’a connu un début d’exécution. La Cour constitutionnelle promise en remplacement du Conseil constitutionnel n’est toujours pas installée. Le procureur de la République a toujours trop de pouvoirs. Le juge de détention et des libertés n’est toujours pas l’organe qui doit arbitrer entre le Parquet et le juge d’instruction. Pourtant, lors du Conseil des ministres du 10 juillet 2024, le Président Diomaye demandait au Premier ministre, au ministre de la Justice et aux ministres concernés, de «lui proposer un calendrier de mise en œuvre des réformes du secteur de la Justice en droite ligne du programme législatif du gouvernement». Le communiqué du Conseil des ministres disait en effet que «cet agenda législatif (devait) viser notamment la révision de la Constitution et des codes spécifiques». Le chef de l’Etat avait aussi demandé au Premier ministre et au ministre de la Justice, de «faire une communication mensuelle en Conseil des ministres sur l’état de mise en œuvre des recommandations et décisions issues des Assises de la Justice et de tenir compte, dans cet exercice, de leur conformité avec les valeurs de notre société, notre culture et nos croyances». Jusque-là, aucune communication en Conseil des ministres, ni aucune réforme issue des Assises proposée.
C’est dans ce contexte que le prochain Dialogue national sur le «système politique» sonne comme une nouvelle distraction. «Ce dialogue concerne le système politique devant être compris comme tous les mécanismes par lesquels la dévolution du pouvoir doit se passer au Sénégal et qui est soustendue par le contrat social sénégalais. Donc toutes les composantes de la Nation sont d’égale dignité», précise Dr Cheikh Guèye, Facilitateur général. Il insiste que «nous sommes vus un peu partout comme un exemple, mais nous tous ne sommes pas satisfaits de l’état de notre démocratie. Une démocratie qui génère autant de violences et de morts est une démocratie malade. Donc, il faut oser l’ausculter et la soigner. C’est le sens de ce dialogue». Sauf que la démocratie sénégalaise n’a pas généré «autant de violences et de morts». C’est plutôt une affaire privée qui a eu lieu dans un lieu sordide, opposant un opposant politique à une jeune innocente, qui est en réalité l’élément qui a causé autant de violences et de morts. L’origine des morts n’est pas politique, mais la politisation d’une affaire privée.
Vingt-cinq (25) points d’accord lors du dialogue de 2020 avec le Général Niang
Pourquoi dialoguer sur un «système politique» qui a généré trois alternances ? En effet, le Sénégal a connu des avancées démocratiques depuis le Code électoral consensuel de 1992 sous l’égide du magistrat Kéba Mbaye. Les alternances au sein des collectivités territoriales ou à la tête de l’Etat sont devenues une banalité. Le fichier électoral n’est plus un enjeu car sa fiabilité n’est plus à démontrer. Le professionnalisme de l’administration organisatrice des élections (commandement territorial, Direction générale des élections, Commission électorale nationale autonome…) n’est plus un sujet de suspicion entre pouvoir et opposition.
Toutes ces questions, et bien d’autres, ont pourtant été déjà abordées en août 2020 dans le dialogue conduit par feu le Général Mamadou Niang, ancien président de l’Observatoire des élections (ancêtre de la Cena) et ancien ministre de l’Intérieur. Déjà, il est à souligner que les Termes de référence (Tdr) du dialogue de 2025 sont identiques à ceux conduits par Général Niang. Ce qui n’a pas échappé à l’expert électoral Alioune Souaré, ancien député : «Malgré tout le tintamarre autour, ils n’ont fait que copier les termes de références du dialogue de 2020», a-t-il notamment déclaré dans les colonnes du quotidien Les Echos. Et d’ajouter : «Il suffisait d’évaluer le dialogue de 2020 au lieu de mobiliser encore des millions de francs Cfa» pour un exercice déjà réalisé.
Selon le «Rapport spécial à Monsieur le président de la République» produit par la Commission cellulaire du dialogue politique du dialogue national, vingt-cinq (25) points ont fait l’objet d’un accord entre les différents acteurs politiques dont Pastef représenté par Aldiouma Sow (aujourd’hui ministre conseiller du Président Diomaye). Entre autres points qui ont fait l’objet d’accord, la modification de la loi 81-17 du 06 mai 1981 relative aux partis politiques, le renforcement des conditions de création d’un parti politique, le principe du financement public des partis politiques, le principe de financement des coalitions de partis politiques. Les acteurs politiques se sont même entendus sur la nécessité de conformer la loi 78-02 du 29 janvier 1978 relative aux réunions à la Constitution actuelle, en y intégrant la marche pacifique et le droit de marche.
Le Sénégal a toujours été un pays de dialogue, donc rien de neuf sous le soleil, les priorités et les urgences sont ailleurs. Nous avons connu les Assises nationales en 2008, les travaux de la Cnri en 2014 et le dialogue politique de 2020. Le pouvoir actuel dispose d’assez d’éléments pour renforcer les institutions de ce pays. Il suffit juste d’en prendre les conclusions et de les appliquer pour redonner un souffle nouveau à notre démocratie. Le Sénégal n’est pas né un 24 mars 2024 ; vouloir occulter les avancées majeures de notre démocratie et tenter une réécriture de notre histoire politique est peine perdue.
Goorgorlu fait face à des problèmes beaucoup plus sérieux qu’un «waxtaane national»
Le Sénégal peut bien se passer d’un dialogue sur des questions déjà évacuées. Les autorités ont mieux à faire que de vouloir nous faire perdre du temps et de l’argent. Les priorités sont là et attendent leur prise en main. L’économie sénégalaise est agonisante, malgré le pétrole et le gaz dont les retombées ne sont pas encore visibles. La précarité et la paupérisation grandissantes des populations des grandes villes doivent vous alerter. Le Goorgorlu fait face à des problèmes beaucoup plus sérieux qu’un «waxtaane national» qui ne lui apporte pas son pain quotidien. La Tabaski est dans moins d’un mois ; et point de moutons à l’horizon, encore moins de l’argent pour l’acheter. Les vagues de licenciements sont passées par là. Les étudiants sont dans la rue.
L’urgence n’est pas à un dialogue politique, mais socio-économique. Nos hommes d’affaires sont persécutés. Les investisseurs semblent préférer d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest, car le pouvoir Pastef a fait sauter toutes les garanties de sécurité juridique des investissements avec un règlement de comptes déguisé en reddition des comptes. Il est devenu dangereux, sous le régime Pastef, d’être un homme d’affaires et de gagner des marchés de l’Etat.
LA LONGUE MARCHE DE LANDING SAVANE
Porte-drapeau de la gauche révolutionnaire, d’une génération très politisée dans sa jeunesse, Landing Savané, 80 ans, aura droit, ce samedi, à un “sargal”, un hommage que lui rendront ses amis, au théâtre Daniel Sorano,
Porte-drapeau de la gauche révolutionnaire, d’une génération très politisée dans sa jeunesse, Landing Savané, 80 ans, aura droit, ce samedi, à un “sargal”, un hommage que lui rendront ses amis, au théâtre Daniel Sorano, une occasion pour eux de revenir sur ses combats dans le cadre des conquêtes démocratiques au Sénégal.
Mao Tse Toung a fait sa ‘’Longue marche’’ d’un an. Landing Savané, 80 ans, aura fait lui aussi sa longue marche… vers le pouvoir. Et même s’il n’a pas atteint son but, force est de noter qu’il aura tout de même été de tous les combats ayant conduit à la première alternance politique au Sénégal en 2000. Il y a aussi qu’il a contribué à la formation de plusieurs cadres et leaders politiques, syndicaux et de la société civile. La mine sérieuse, le regard grave, Landing Savané, drapé dans un grand boubou blanc, est à la bonne place dans ce présidium de Wade qui fit face à la presse au second tour de la présidentielle de 2000.
Le secrétaire général de And Jëf/PADS était avec Moustapha Niasse, faiseur de l’alternance avec ses 17 % décisifs et déterminants pour ‘’achever’’ un Abdou Diouf groggy. La gauche révolutionnaire a choisi la droite, le Libéral Wade, pour prendre le pouvoir. Pour lui ‘’confier’’ le pouvoir serait-on tenté de dire. Par pragmatisme politique, elle venait d’abattre le mur idéologique qui la séparait du libéralisme, à cause du combat contre Diouf et son régime. Son rêve de renverser Abdou Diouf à travers ‘’Folli’’, Landing le réalisera ainsi avec le ‘’Jallarbi’’ de Bathily et le ‘’Sopi’’ de Wade.
S’il n’a pas réussi à conquérir le pouvoir, c’est parce que Landing Savané peinait à mobiliser dans un contexte d’hégémonie socialiste. AJ/PADS était, cependant, une ‘’usine de fabrication’’ de cadres sur lesquels les différents régimes, de Wade à Diomaye, en passant par Macky Sallun de ses produits- ont pu- et même dû- compter pour gérer le pays.
Sa directrice de campagne, Aminata Touré (Mimi), en 1993, avait admis ‘’les petites lacunes’’, soulignant que ‘’sa force, c’est sa simplicité’’. Au regard de son parcours, Savané mérite bien cet hommage qui lui sera rendu ce 17 mai. Plus que cette contribution à la première alternance, c’est un homme qui a combattu pour des idéaux progressistes durant toute sa vie.
‘’Rendre hommage à Landing, c’est rendre hommage à des générations de combattants jeunes et moins jeunes qui sont montées sur le front de la résistance depuis les années 1970 au lendemain de la répression violente qui disloqua le Parti africain pour l’indépendance (PAI), après l’interdiction qui l’a frappé dès 1960’’, déclare Mamadou Diop Decroix, ancien numéro 2 de AJ/PADS, dans un entretien avec l’APS.
Bref, Decroix qui dirige depuis une quinzaine d’année AJ/PADS après sa séparation avec son ancien secrétaire général, dépeint Landing Savané en ces termes : ‘’C’est un leader politique, un travailleur culturel et un producteur scientifique’’.
80 ANS COMME COHN-BENDIT
A vrai dire, le géant Landing -physiquement et historiquement- a gardé son bagout. Pourtant, comme une autre figure emblématique de ‘’Mai 68’’ en France, Daniel Cohn-Bendit, il vient de fêter ses 80 ans. Cette fougue de révolutionnaire, il dit l’avoir piquée depuis le lycée, à l’occasion de ‘’petites grèves’’ qu’il dirigeait. ‘’Mais tout cela vous prépare à contester les choses et à vous exercer à un leadership’’, confie-t-il.
Disciple de Mao Tse Toung, il déclare, dans un entretien avec la chaine YouTube ‘’Le Blog du griot’’, n’avoir pourtant ‘’jamais visité la Chine’’. ‘’La première grève dans l’histoire de ce lycée [Van Vollenhoven] avait été aussi dirigée par Landing. C’était l’année scolaire 1961-62. J’étais en 5ème et lui en Terminale’’, confie Decroix.
”Quand j’étais jeune, j’étais l’antisystème de cette époque. (…) Le progrès, c’est le changement, et non la continuité. Il faut peu de continuité et beaucoup de changement. Donc, les jeunes doivent s’impliquer dans le combat démocratique’’, conseillait Landing Savané, ancien ministre, ancien député, dans un entretien avec SenePlus TV en mars 2019. Il se retrouvait presque dans le ‘’combat’’ de Ousmane Sonko contre le système !
‘’Sonko incarne la Gauche nouvelle contemporaine’’, avait affirmé, en 2021, Madièye Mbodj, une autre figure de And Jëf, devenu aujourd’hui membre de PASTEF, l’actuel parti au pouvoir créé par M. Sonko.
Landing Savané est né le 10 janvier 1945, à quelques mois de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Autant dire à l’aube de l’âge d’or du communiste et qu’il était comme prédestiné à embrasser ce courant idéologique. Pas étonnant donc de le voir devenir marxiste-léniniste et diriger l’Association des étudiants sénégalais en France (AESF, section de la FEANF). C’est au sein d’ailleurs de l’AESF qu’il rencontre sa future femme, Marie-Angélique Sagna à l’état civil, qu’il épousera à son retour au Sénégal en 1969.
UN COMBATTANT SURDOUE
Rien ne prédestinait l’enfant de Bignona, en Casamance (Sud), à un parcours de crack. Et c’était d’ailleurs davantage moins évident pour un jeune homme venu de Bambadion, dans le Pakao. Ce village était ‘’réputé comme celui où ne peut aller l’administration coloniale, ni plus tard celle du Sénégal indépendant du fait, diton, d’un sort jeté par un marabout’’, selon une notice de Françoise Blum et Martin Mourre, sur maitron.fr, un dictionnaire biographique.
Ce fils de garde-cercle de l’administration coloniale doit sa chance à ‘’l’attachement’’ de son père aux études de ses enfants. ‘’C’est à la fin de cette année scolaire de 1961, au moment de la cérémonie de distribution des prix qui était présidée par le président de la République, Léopold Sédar Senghor, que j’ai entendu pour la première fois le nom de Landing. A l’époque, on appelait les gens en commençant par leur nom de famille. A la distribution des prix, on entendait les haut-parleurs égrener son nom : Mathématiques, premier prix, Savané Landing ; Physiques, premier prix, Savané Landing ; français, premier prix, Savané Landing, etc. Une autre particularité au lycée Van Vollenhoven et qui va vous étonner probablement : on donnait un prix pour le meilleur élève sénégalais des grandes classes (1ère et terminale si je ne me trompe). En tout cas, cette année 1961, les haut-parleurs de la cérémonie ont dit : ‘’Prix du meilleur élève sénégalais des classes de première, Savané Landing’’’, raconte Mamadou Diop Decroix. Si pour lui ‘’Landing n’était sûrement pas encore un savant, il était déjà un sujet particulièrement brillant’’. Ses performances lui vaudront une bourse pour la France après son baccalauréat en 1963. Mais le virus révolutionnaire est encore dans les veines de Savané qui devient un lecteur assidu des écrits de Mao-Tse-Toung.
Beaucoup comme lui goûteront au ‘’petit livre rouge’’, qui influença nombre d’intellectuels nourris au maoïsme. Ils s’en inspireront pour leurs discours. Mais Landing ira plus loin. ‘’C’est lui qui organise, fin mai 1968, l’occupation de l’Ambassade du Sénégal en France pour soutenir les étudiants sénégalais en lutte’’, soulignent Blum et Mourre.
Le mathématicien, le scientifique, n’est en rien perturbé par son statut de révolutionnaire. ‘’Donc, j’ai retenu de lui ces deux caractéristiques : il était brillant et c’était un combattant. Plus tard, nous appellerons cela être ‘’rouge et expert’’, c’est-à-dire être brillant dans les études et dans son travail technique, et être un révolutionnaire’’, explique Mamadou Diop Decroix. Après son diplôme à l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs (ENSI), Savané brille aussi au Centre européen de formation des statisticiens économistes des pays en voie de développement (CESD) affilié à l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Landing Savané, c’est aussi la plume de nombreuses publications dont ‘’Le grand tournant du XXe siècle’’, ‘’Errances et Espérances’’, ‘’Luttes et Lueurs’’.
DECROIX-LANDING, LA DOULOUREUSE SEPARATION
Dans une contribution intitulée ”Le Sargal Landing Savané du 17 mai prochain”, publiée le 8 mai dernier, Mansour Aw demandait à Landing : ”Mamadou Diop Decroix…, personnage symbolique de cette Gauche révolutionnaire, membre fondateur et Secrétaire général de And Jëf/MRDN puis PADS, qui a toujours été à tes côtés sans jamais penser un seul instant te bousculer, qui t’a toujours secondé et considéré comme un grand frère, où est-il ? Sera-t-il du ‘’sargal’’ ?”. A priori la réponse ne parait pas si évidente à cause du divorce inattendu entre Savané et Decroix, des frères presque siamois et dont la séparation en 2009 fut douloureuse.
L’argent, comme souvent, serait le mobile mais tous les deux s’en défendent. Les ambitions aussi ? Le choix entre la continuité avec Wade ou l’émancipation de AJ de la coalition dirigée par le PDS ? D’autres parleront de divergences dans la voie de construction du parti. Landing accusait son second, Decroix, d’avoir été utilisé dans ”une entreprise de déstabilisation et de fragilisation du Parti pour saper son autonomie et le livrer pieds et poings liés à d’autres forces politiques”. Pour Decroix, ”ce qui s’est passé transcende les deux dirigeants et pointe ce que nous appelions la +lutte de lignes+ en notre sein”, précise le secrétaire général de AJ dans un entretien avec l’APS
JARAAF-US GOREE, LE CHOC DES LEADERS
Le derby entre le Jaraaf et l’Us Gorée de ce dimanche 18 mai au stade municipal de Yoff sera l’affiche phare de la 24e journée du championnat de Ligue 1.
Eliminé à la surprise générale en demi- finale de la Coupe du Sénégal par Builders FC, équipe de National 1, le Jaraaf a désormais l’objectif fixé sur le titre de champion. Mais il y a encore du chemin à faire pour les «Vert Blanc » qui engagent, ce dimanche, la 24e journée avec le duel au sommet qui l’opposera à son co-leader l’Us Gorée. Un choc qui s’annonce crucial. Une victoire permettrait de conforter le fauteuil mais aussi de se redonner confiance à sept journées de la fin. La bataille pour le maintien sera encore très disputée aussi bien entre les équipes de milieux que celles du bas du tableau qui se tiennent actuellement de près au classement.
Le derby entre le Jaraaf et l’Us Gorée de ce dimanche 18 mai au stade municipal de Yoff sera l’affiche phare de la 24e journée du championnat de Ligue 1. Un duel qui promet entre les deux co-leaders du championnat qui occupent respectivement la place de leader et celle de dauphine avec le même nombre de points. Eliminés, contre toute attente, ce jeudi en demi-finale de la Coupe du Sénégal par la modeste équipe de Builders FC de la Patte d’Oie, évoluant en national 1, les « Vert et Blanc » tombent de haut. Une élimination des moins attendu pour le tenant du record des trophées glanés en Coupe du Sénégal. Surtout si l’on sait que le club du président Cheikh Seck avait subi le même sort lors de la saison en se faisant écarter par les Lougatois de Férus de foot.
Le rêve de réaliser le double championnat- coupe envolé, le Jaraaf devra désormais batailler ferme pour s’imposer devant son dauphin de l’Us Gorée. Ce qui lui permettra de prendre sa revanche sur les Insulaires qui s’étaient imposés à l’aller (2-0) et de consolider son fauteuil. Un succès participera également à redonner confiance dans le rang des supporters qui se sont montrés extrêmement déçus de cette contre-performance. Les enjeux de cette journée seront aussi cruciaux pour le club insulaire qui entend poursuivre la bonne dynamique enclenchée depuis deux journées. Un nouveau succès sera précieux dans le dernier sprint qui mène au titre, parti encore pour être des plus indécis.
Sur le podium, le Wally Daan de Thiès ( 3e; 37 points) aura également un coup à jouer lors du déplacement qu’il effectue lundi chez les Banlieusards de Guédiawaye FC ( 9e; 30 points). Cette 24e journée de Ligue 1 démarre par le choc très prometteur qui opposera samedi au stade Ngalandou Diouf, le Teungueth FC (10e; 28 points) à l’As Pikine ( 8e; 30 points). Les rencontres se poursuivront le dimanche sur le stade rufisquois entre l’AJEL ( 4e; 35 points) et la Sonacos de Diourbel ( 12e; 26 points). Au même moment Dakar Sacré cœur (11e; 28 points) accueillera le duel des académiciens qui l’opposera à Génération Foot( 7e; 32 points). La Linguère (6e; 33points) entre en lice lundi en accueillant sur sa pelouse du stade Issa Mbaye Samb de Kébémer l’ASC HLM ( 14e; 23 points)-La 24e journée prend fin mercredi 21 mai avec l’affiche qui opposera au stade Aline Sitoé Casa Sports ( 13e; 24 points) à la Jamono de Fatick ( 15e; 21 points)
SAMEDI 17 MAI
Oslo Football Academy-US Ouakam
Teungueth FC-Pikine
DIMANCHE 18 MAI
AJEL- Sonacos
Dakar SC- Génération Foot
Jaraaf- US Gorée
LUNDI 19 MAI
Guédiawaye FC- Wally Daan -
Linguère- ASC HLM
MERCREDI 21 MAI
Casa Sports-Jamono de Fatick
LE FDDR EMBOITE LE PAS A YEWWI ASKAN WI, AU FRN ET AU FPDR
À l’approche du dialogue national prévu le 28 mai par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les partis membres du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République, né en février dernier, peinent à s’entendre sur leur participation.
À l’approche du dialogue national prévu le 28 mai par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les partis membres du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République, né en février dernier, peinent à s’entendre sur leur participation. Une cacophonie qui illustre une fois encore les fragilités de l’opposition sénégalaise face aux grandes questions politiques, à l’image des divisions qui avaient miné le FRN, Yewwi Askan Wi ou encore le FPDR sur ce même enjeu.
À peine lancé en février dernier comme nouveau cadre unitaire de l’opposition face à ce qu’elle qualifie de « dérive autoritaire » du régime Pastef, le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) semble déjà rattrapé par les vieux démons qui ont conduit à l’éclatement de nombreuses plateformes politiques ces dernières années. La question de la participation ou non au dialogue national du 28 mai prochain, convoqué par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, cristallise en effet les divergences au sein des partis membres du FDR.
À quelques jours de ce premier grand rendez-vous entre le chef de l’État et la classe politique depuis la présidentielle du 24 mars 2024, aucune position commune ne se dégage au sein du Front. D’un côté, l’Alliance pour la République (APR) de l’ancien président Macky Sall et la République des Valeurs de Thierno Alassane Sall défendent le boycott. De l’autre, plusieurs formations du même front, à l’image de la Ligue Démocratique (LD), de l’Alliance des forces de progrès (AFP) et, dans une certaine mesure, du Parti socialiste (PS), affichent leur volonté de répondre à l’invitation présidentielle. Porte-parole du PS, Abdoulaye Wilane a d’ailleurs déclaré dans un entretien à WalfQuotidien que « l’APR, le PDS et le PS n’ont pas le droit de faire dans l’hommerie ». Ce manque de cohésion n’est pas une première. Depuis 2016, chaque tentative de rassemblement de l’opposition s’est heurtée à la même ligne de fracture sur la question du dialogue avec le pouvoir. Une réalité qui a miné l’efficacité et la longévité de plusieurs fronts.
Le plus récent en date, Yewwi Askan Wi, a connu une montée fulgurante avant de buter, lui aussi, sur l’écueil du dialogue national. Créée le 2 septembre 2021 autour du Pastef, de Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et du PUR, cette coalition s’était imposée comme la principale force d’opposition, raflant de grandes villes lors des élections locales de 2022, puis obtenant avec Wallu Sénégal, 80 députés sur 165 à l’Assemblée nationale.
Mais la dynamique a été brisée par le dialogue du 28 mai 2023. Alors que la conférence des leaders de Yewwi dénonçait dans un communiqué un « faux dialogue » orchestré par Macky Sall, Khalifa Sall prenait le contrepied en y participant. Son objectif : une réforme du code électoral permettant à lui-même et à Karim Wade de retrouver leur éligibilité. Cette divergence provoqua l’exclusion de Taxawu Dakar de la coalition. En retour, les 16 députés proches de Khalifa Sall quittèrent le groupe parlementaire Yewwi, entraînant une perte d’influence à l’Assemblée au profit de l’ancienne majorité.
Avant Yewwi, le Front patriotique pour la défense de la République (FPDR), réunissant plusieurs partis dont le PDS, fut le premier à se fracturer sous le poids du dialogue national. Le 28 mai 2016, lors de la toute première édition convoquée par Macky Sall après le référendum du 20 mars, le FPDR volait en éclats. Mamadou Diop Decroix, coordonnateur du front, et le PDS décidèrent d’y participer, tandis que Rewmi d’Idrissa Seck, Bokk Gis-Gis de Pape Diop et le Grand Parti de Malick Gakou boycottaient. Le désaccord scella le sort de ce cadre politique, précipité dans l’inaction.
Le Front de Résistance Nationale (FRN), créé à la veille du vote sur le parrainage, subira le même sort le 28 mai 2019. Cette fois, c’est la décision de participer au dialogue qui provoqua le retrait du PDS. Le parti de Me Wade accusa certains leaders du front de « compromission » avec le régime de Macky Sall. Résultat : un front vidé de sa substance et des ambitions d’union avortées. Ainsi, le FDR semble déjà confronté à un dilemme historique : s’unir ou répéter les mêmes erreurs.
UN PILOTAGE STRATEGIQUE STRUCTURE ET PARTAGE
Face à une insatisfaction grandissante des citoyens sur la qualité des services publics, l’État du Sénégal a engagé une réforme en profondeur de son administration
Face à une insatisfaction grandissante des citoyens sur la qualité des services publics, l’État du Sénégal a engagé une réforme en profondeur de son administration. Dans cette dynamique, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public a clôturé, ce vendredi 16 mai 2025, les concertations thématiques dédiées à la transformation du service public.
À cette occasion, le ministre de tutelle, Olivier Boucal a réaffirmé que cette réforme ne saurait aboutir sans une volonté collective, une responsabilité partagée et un engagement concret au service des citoyens. Cette étape nationale s’inscrit dans la continuité d’une phase régionale inclusive, tenue dans les quatorze régions du pays. Elle a permis d’approfondir les grands axes de transformation de l’administration sénégalaise, structurés autour de cinq thématiques clés : l’amélioration de la qualité du service public et la participation citoyenne ; la gestion des ressources humaines ; la modernisation organisationnelle et la transition numérique ; la transparence, le contrôle et la lutte contre la corruption ; le pilotage stratégique de la réforme.
DES CONCERTATIONS INCLUSIVES ET RICHES EN PROPOSITIONS
Fruit d’un processus participatif associant l’administration publique, les partenaires sociaux, la société civile, le secteur privé, le monde universitaire et les collectivités territoriales, ces concertations ont abouti à la formulation de 354 propositions concrètes. Parmi celles-ci, on dénombre : 45 recommandations portant sur l’amélioration de la qualité du service public et le renforcement de la participation citoyenne ; 141 mesures pour optimiser la gestion des ressources humaines ; 60 propositions destinées à moderniser l’organisation administrative et à favoriser l’accélération numérique ; 108 actions en faveur de la transparence, de la lutte contre la corruption et du renforcement du contrôle interne. Le cinquième atelier, tenu hier a été spécifiquement dédié au pilotage stratégique de la réforme. Les échanges ont porté sur les mécanismes de gouvernance, les modalités de financement, le système de suivi-évaluation, ainsi que la responsabilisation des acteurs impliqués dans la conduite du changement.
UN CHANTIER STRUCTURANT POUR LA VISION SENEGAL 2050
Dans son discours de clôture, le ministre Olivier Boucal a salué la richesse des débats ainsi que l’implication des participants. Il a souligné l’importance de cette réflexion stratégique, qui s’inscrit en parfaite cohérence avec les orientations exprimées lors du Conseil des ministres du 14 mai 2025. À cette occasion, le Premier ministre avait rappelé que l’administration publique constitue le principal levier de mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050. « Réformer le service public, c’est bâtir une administration plus performante, plus équitable, et véritablement au service du citoyen », a déclaré le ministre. Il a également insisté sur le rôle central du pilotage stratégique, qu’il a qualifié de boussole de la réforme, garantissant sa cohérence, son efficacité et sa durabilité. Les propositions issues de ces travaux seront consolidées pour nourrir l’Agenda national de la Réforme du service public, en parfaite adéquation avec les ambitions de la Vision Sénégal 2050 et les priorités de l’Agenda de Transformation nationale.
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REVUE DE LA PRESSE SENEGALAISE DE CE SAMEDI 17 MAI 2025
L’actualité sénégalaise de ce samedi est dominée par les remous du dialogue national, les affaires judiciaires aux allures politiques, des tensions dans l’opposition, sans oublier des sujets de société et des performances sportives notables.
(SenePlus) L’actualité sénégalaise de ce samedi est dominée par les remous du dialogue national, les affaires judiciaires aux allures politiques, des tensions dans l’opposition, sans oublier des sujets de société et des performances sportives notables. Tour d’horizon des grandes "unes" qui font vibrer la presse nationale aujourd’hui.
Dialogue national : entre participation contestée et lignes de fracture
Le dialogue national, initié par le président Diomaye Faye, s’installe durablement dans le débat public. Mais au lieu de rapprocher les positions, il semble creuser davantage les fossés entre les acteurs politiques.
EnQuête en fait son titre principal avec : "Le dialogue qui divise", soulignant les nombreuses critiques qui entourent cette initiative. Le journal met en lumière les hésitations, voire les boycotts de certains partis, et les prises de position contrastées dans l’opinion.
WalfQuotidien s’intéresse particulièrement à la posture de Barthélémy Dias et titre : "Barth, les pieds dans le plat du Dialogue". Le maire de Dakar, fidèle à sa verve incisive, n’a pas mâché ses mots pour critiquer la forme et le fond de cette rencontre nationale.
De son côté, L’Info charge sévèrement l’opposant Ousmane Sonko, titrant : "Sonko, sponsor leader des insulteurs du Pastef", accusant le fondateur du parti de cultiver la violence verbale comme stratégie d’opposition.
Justice & politique : Sonko, Racine Sy et la Haute Cour en pleine ébullition
Le front judiciaire n’est pas en reste. Plusieurs journaux reviennent sur des affaires sensibles impliquant des figures politiques de premier plan.
Libération annonce l’ouverture de nouveaux fronts judiciaires avec le titre : "La DIC passe à l’action", en référence à une enquête sur un scandale financier d’une valeur de 312,125 millions FCFA. Le journal évoque également les nombreuses interpellations récentes d’hommes d’affaires et de responsables politiques.
Dans Les Échos, on retrouve une nouvelle accusation contre Ousmane Sonko, cette fois en lien avec un supposé soutien à "une meute d’insulteurs publics". Le journal revient aussi sur les révélations judiciaires concernant Farba Ngom et Tahirou Sarr.
Tribune consacre sa une au collectif Jamra, très critique envers Sonko, avec ce titre évocateur : "Jamra ouvre le feu sur Ousmane Sonko".
Pendant ce temps, L’Évidence rapporte le début du grand procès devant la Haute Cour de Justice, qui pourrait bien redistribuer les cartes dans les hautes sphères de l’État. Son titre : "Début du grand déballage devant la Haute Cour", suggère une session explosive.
Opposition : des rangs éclatés et des ambitions contrariées
Sur le terrain politique, Sud Quotidien note une dispersion stratégique au sein de l’opposition avec un titre limpide : "L’opposition en rangs dispersés". Le journal revient sur les tensions internes entre les partis d’opposition, notamment autour du dialogue national et des stratégies électorales à venir.
Société & religion : sermons, tribunes et réflexions citoyennes
Au cœur des préoccupations sociales, Direct News publie "L’analyse citoyenne de Moustapha K. Seck", une réflexion sur l’état de la gouvernance, la morale publique et le rôle des intellectuels dans la vie politique.
Sur le plan religieux, Source A met en lumière un discours marquant sous le titre : "Sermon de feu de l’Imam Ratib de Grand Mbao", dans lequel le guide religieux condamne fermement les dérives sociales et appelle à un retour aux valeurs.
Affaires & révélations : chute et tourments
Toujours dans Source A, un autre dossier défraie la chronique : "Le ciel tombe sur Nguer". L’ancien DG de la Senelec serait impliqué dans une nouvelle affaire, aggravant encore plus son cas judiciaire.
Bés Bi – Le Jour s’intéresse à un revers judiciaire dans l’affaire contre l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall, titrant : "Les accusateurs de Ismaïla Madior Fall tombent". Le journal révèle que les principaux plaignants ont été arrêtés à leur tour par la DIC.
POP revient sur la mise en liberté de Racine Sy, figure de l’hôtellerie nationale, grâce à une caution de 797 millions FCFA. Le journal titre : "Racine Sy : une caution de 797 millions FCFA pour la liberté".
Le Soleil, de son côté, s'intéresse à l’environnement avec : "Le Lac Rose déjà sous pression", mettant en lumière les effets de la surexploitation touristique et industrielle sur ce site emblématique.
Sport : Sadio Mané et le duel du week-end en Ligue 1
Dans le domaine sportif, Rewmi Sports rend hommage à Sadio Mané, classé parmi les 50 meilleurs joueurs du monde, et surtout le seul Africain de ce top prestigieux. Titre du jour : "Sadio Mané, seul Africain dans le top 50 mondial".
Record consacre sa une au choc du championnat sénégalais : "Jaraaf – US Gorée, duel pour le fauteuil", une rencontre décisive pour le haut du tableau.
Enfin, Stades donne la parole à l’athlète Cheikh Tidiane Boye, qui affiche de grandes ambitions pour Paris 2024 : "Je souhaite que ces JO soient les meilleurs de toute l’histoire !".
PAR Abdou Aziz Cissé
OUSMANE SONKO, DÉFENDEZ LA LIBERTÉ AU BURKINA
EXCLUSIF SENEPLUS - Ils sont nombreux à avoir subi et continue de subir les foudres d’un pouvoir allergique à la contradiction. Il s’agit de s'ériger contre l’autoritarisme dont vous connaissez les effets dévastateurs
Lettre ouverte à Monsieur le Premier ministre du Sénégal, M. Ousmane Sonko.
À l’occasion de votre visite au Burkina Faso pour prendre part entre autres activités diplomatiques à la cérémonie d’inauguration du mausolée de Thomas Sankara, figure de proue de la souveraineté en Afrique, je tiens à vous adresser ce message avec respect, mais aussi avec une profonde inquiétude face à la situation que vit nos amis.
Vous le savez sans doute déjà : votre avocat, Maître Guy Hervé Kam, défenseur infatigable des droits humains, est toujours détenu de manière arbitraire depuis le 10 juillet 2024 par les autorités militaires burkinabè. Cette détention injuste, dénoncée à de nombreuses reprises par des organisations de la société civile et par des défenseurs des droits humains, constitue une violation flagrante des libertés fondamentales et de l’État de droit.
Petit rappel des faits. Le coordonnateur national du mouvement politique "Servir et non se servir" (Sens) avocat et cofondateur du collectif Balai Citoyen, Me Guy Hervé Kam, est emprisonné sous des accusations de "complot et association de malfaiteurs" sans aucun fondement et hors de toute procédure régulière.
Nous vous appelons solennellement à porter sa cause et si le protocole le permet à vous exprimer publiquement en faveur de sa libération, ainsi que celle de tous les militants pro-démocratie, journalistes, activistes et citoyens emprisonnés pour avoir simplement exercé leur liberté d’expression. Ils sont nombreux à avoir subi et continue de subir les foudres d’un pouvoir allergique à la contradiction. La liste est longue. Toutefois, je tiens à citer quelques noms de militants et de journalistes enlevés et envoyés soit au front soit dans des endroits inconnus :
Le 24 mars 2025, trois journalistes, Guézouma Sanogo, Boukari Ouoba et Luc Pagbelguem, ont été enlevés dans les locaux du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ). Ils ont été conduits vers une destination inconnue par des individus se présentant comme des agents des services de renseignement. Cet enlèvement est survenu trois jours après leurs dénonciations publiques concernant de la situation de la liberté de la presse et l’ingérence croissante du pouvoir dans les médias. Et comble du désarroi, au lendemain de leurs arrestations, le gouvernement a décidé de dissoudre l’Association des journalistes du Burkina (AJB), justifiant cette mesure par une non-conformité avec une loi de 2015 régissant les associations.
Par ailleurs, en 2024, plusieurs journalistes et figures des médias ont déja été enlevés et portés disparus, parmi lesquels Atiana Serges Oulon, Bienvenu Apiou, James Dembélé, Mamadou Ali Compaoré, Kalifara Séré, Adama Bayala. Tous étaient connus pour être critiques envers la junte au pouvoir.
Le Burkina Faso bénéficiait jusque-là d'un paysage médiatique dynamique, professionnel et pluraliste. Le pays comptait plus de 80 journaux (Sidwaya, L'Événement, Le Pays), 185 radios (Omega FM), une trentaine de chaînes de télévision (Radiodiffusion Télévision du Burkina, BF1) et plus d’une centaine de sites d’information (faso.net, Faso 7, Burkina 24, faso check...). Dans le dernier classement de Reporters Sans Frontières, le pays occupe la 105eme place sur 180. Et comme le dit les rédacteurs de ce rapport, « le traitement patriotique de l’information cher au capitaine Ibrahim Traoré, président de transition, a pris le pas sur la possibilité d’exercer un travail journalistique rigoureux. »
La répression ne se limite pas aux journalistes. Des militants politiques, des défenseurs des droits humains et des artistes sont soit enlevés, soit contraints à l’exil. Le 18 mars, le journaliste Idrissa Barry, membre de Sens, a été enlevé en plein jour après que son organisation a dénoncé des massacres de civils, attribués à l’armée. Le 22 mars, quatre autres membres du mouvement ont subi le même sort.
Le 30 mars, le Secrétaire exécutif du mouvement Balai Citoyen, Ousmane Lankoande, a été enlevé par la junte militaire à son retour d'un événement à Cotonou, au Bénin. Quelques jours auparavant, un autre activiste de Balai Citoyen, Amadou Sawadogo, avait également été kidnappé à Ouagadougou. Beaucoup d’autres ont quitté le pays.
Pour votre information, le Balai citoyen est un mouvement issu de la société civile, qui a pris part de manière active à l'opposition au soulèvement populaire en 2014 qui a fait échec à la tentative de Blaise Compaoré de faire un 5ème mandat. Aujourd’hui ces militants sont muselés et traqués.
La liste est loin d’être exhaustive. Mais au risque de tirer en longueur je vais m’en arrêter-là. Votre engagement en faveur de la démocratie et de la souveraineté populaire vous place dans une position privilégiée pour rappeler à nos États que la liberté d’opinion n’est pas un crime, et que la justice ne saurait être sélective entre les pro et les « traïitres à la nation ».
Pour finir, nous vous adressons cette lettre que nous espérons que vous lirez, parce que nous croyons, que vous êtes l’un des leaders politiques, [LN1] les plus légitimes en Afrique pour porter ce combat qui dépasse les frontières, car il s’agit de respect et de défense des libertés fondamentales et contre l’autoritarisme dont vous connaissez les effets dévastateurs bien plus que nul autre.
En vous remerciant pour votre attention et votre engagement pour les valeurs de justice et de l’État de droit, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre haute considération.
Abdou Aziz Cissé est chargé de plaidoyer, AfricTivistes.
* AfricTivistes est un réseau panafricain qui rassemble des défenseurs de la démocratie et des libertés fondamentales.
par Adama Dieng
DE NOS DIFFÉRENCES JAILLIT LA PAIX
EXCLUSIF SENEPLUS - Chacun de nous a le pouvoir de semer les graines de la coexistence pacifique dans nos familles, nos communautés et nos nations. N'oublions jamais que nous sommes les maillons d'une chaîne de fraternité humaine
À l'occasion de la Journée internationale du vivre-ensemble en paix, Adama Dieng, envoyé spécial de l'Union africaine pour la prévention du génocide, appelle dans le message ci-après prononcé au Conseil des sages musulmans à Abu Dhabi, à transformer les différences en forces pour bâtir un monde de coexistence pacifique. L'ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies nous invite à devenir des "ambassadeurs de la paix" dans les communautés, soulignant que cette mission exige non seulement la fin des conflits, mais aussi compréhension, empathie et engagement collectif.
"Frères et sœurs en humanité,
En cette Journée internationale du vivre-ensemble en paix, nous sommes unis dans un esprit d'amour, d'harmonie et de respect mutuel. C'est un profond honneur de repenser au chemin parcouru, en particulier aux efforts inlassables de visionnaires comme Cheikh Bentounes, dont la sagesse a inspiré notre engagement collectif en faveur de la paix.
La Journée internationale du vivre-ensemble en paix repose sur des principes philosophiques fondamentaux tels que la tolérance, l'inclusion, la compréhension et la solidarité. Elle vise à promouvoir la coexistence pacifique en encourageant l'acceptation des différences et le respect mutuel. Pour concrétiser cette vision, plusieurs actions sont nécessaires : enseigner dès le plus jeune âge l'importance du respect et du dialogue interculturel ; Encourager les échanges entre les communautés et les cultures pour renforcer la compréhension mutuelle ; lutter contre les discriminations et les injustices sociales qui alimentent les conflits ; et mettre en œuvre des politiques favorisant la paix et la réconciliation.
Cette journée n'est pas seulement une reconnaissance de nos idéaux communs, mais un appel à l'action. Vivre en paix ensemble exige plus que la simple cessation des conflits ; elle exige compréhension, empathie et un engagement en faveur de la coexistence au sein de nos diverses cultures et croyances. Nous devons considérer nos différences comme des atouts, favorisant le dialogue et la coopération qui enrichissent notre communauté mondiale.
Relevons le défi de devenir des ambassadeurs de la paix, en favorisant des environnements qui célèbrent la paix et promeuvent la justice. Chacun de nous a le pouvoir de semer les graines de la coexistence pacifique dans nos familles, nos communautés et nos nations.
Ensemble, réaffirmons notre engagement à bâtir un monde où chaque individu se sent en sécurité et valorisé, quelles que soient ses origines. Aujourd'hui, nous célébrons non seulement les principes de paix, mais aussi les actions qui les transforment en réalité.
En ce jour, prenons tous un moment pour réfléchir à la manière dont nous pouvons contribuer à la paix dans nos vies et celles de ceux qui nous entourent. Inspirons le changement par nos actions, éduquons les générations futures aux valeurs de tolérance et poursuivons l'œuvre essentielle d'unification de l'humanité dans la quête de la paix. Ensemble, par des actions concrètes et une volonté collective, nous pouvons construire un monde où vivre ensemble en paix est plus qu'un idéal, mais une réalité quotidienne. N'oublions jamais que nous sommes les maillons d'une chaîne de fraternité humaine.
Que Dieu nous bénisse !"
"Brothers and sisters in Humanity,
On this International Day of Living in Peace Together, we stand united in the spirit of love, harmony, and mutual respect. It is a profound honor to reflect on the journey that led us here, particularly the relentless efforts of visionaries like Cheikh Bentounes, whose wisdom inspired our collective commitment to peace.
The International Day of Living Together in Peace is based on fundamental philosophical principles such as tolerance, inclusion, understanding, and solidarity. It aims to promote peaceful coexistence by encouraging the acceptance of differences and mutual respect. To make this vision a reality, several actions are necessary: teaching from an early age the importance of respect and intercultural dialogue; encouraging exchanges between communities and cultures to strengthen mutual understanding; combating discrimination and social injustices that fuel conflict; and implementing policies that promote peace and reconciliation.
This day is not merely a recognition of our shared ideals but a call to action. Living in peace together requires more than just a cessation of conflict; it demands understanding, empathy, and a commitment to coexistence amidst our diverse cultures and beliefs. We must embrace our differences as strengths, fostering dialogue and cooperation that enrich our global community.
Let us challenge ourselves to become ambassadors of peace, fostering environments that celebrate peace and promote justice. Each one of us has the power to sow the seeds of peaceful coexistence in our families, communities, and nations.
Together, let us reaffirm our dedication to building a world where every individual feels secure and valued, regardless of their background. Today, we celebrate not just the principles of peace, but the actions that transform those principles into a lived reality.
On this day, may we all take a moment to reflect on how we can contribute to nurturing peace in our lives and the lives of those around us. Let's inspire change through our actions, educate future generations on the values of tolerance, and continue the vital work of uniting humanity in the quest for peace. Together, through concrete actions and collective will, we can build a world where living together in peace is more than an ideal, but a daily reality. We shall never forget that we are the links of a chain for human fraternity.
God bless us !"
BUILDERS ELIMINE LE JARAAF ET RETROUVE G. FOOT EN FINALE
L’aventure s’arrête pour le Jaraaf de Dakar. Hier, au stade municipal de Ngor, les Vert et Blanc de la Médina ont été éliminés par Builders, une équipe qui évolue en National 1 (2-2, tab 5- 3)
Le Jaraaf de Dakar a chuté en demi-finale de la 64e édition de la Coupe du Sénégal. Hier, l’équipe de la Médina a été éliminée par Builders FC à la séance des tirs au but. par contre, Génération Foot a réussi à barrer la route à Guelewars de Fatick au stade Massène Sène.
L’aventure s’arrête pour le Jaraaf de Dakar. Hier, au stade municipal de Ngor, les Vert et Blanc de la Médina ont été éliminés par Builders, une équipe qui évolue en National 1 (2-2, tab 5- 3). Pourtant, dès l’entame de la partie, le club de la médina montre carrément ses intentions dans cette partie.
Dominateurs, les Vert et Blanc déroulent et se créent beaucoup d’occasions sans pour autant trouver la faille. Mais, après 20 minutes de jeu, Ababacar Sarr est fauché dans la surface après une action d’école rondement menée par les Vert et Blanc. Fallou Fall va exécuter la sentence et ouvrir le score sur penalty (1- 0).
Galvanisés par ce but, les partenaires de Cheikh Lo multiplient les attaques. Éloigné des terrains depuis le mois de janvier, l’arrière latéral marque dès son troisième match (dont deux en tant que titulaire). Adama Wade, sur un coup franc de Rémi Bocandé, pense doubler la mise (29e). Mais l’arbitre de touche signale une position de hors-jeu. A la fin de la première mi-temps, les hommes de Malick Daf mènent au tableau d’affichage.
Au retour des vestiaires avec les consignes apportées, Builders montre un autre visage. Les joueurs de Patte d’Oie misent sur l’attaque pour revenir au score. Et c’est Pape Thiaw qui va sonner la révolte de ses partenaires. Nous jouons la 50 minute, l’attaquant Thiaw voit sa frappe déviée en corner. Quelques minutes plus tard, sur une belle action collective, Adama Keita tente de tromper la vigilance du portier adverse, mais ce dernier voit sa tête repoussée. Alors que le club de la Médina pensait gérer la partie, Bouly Lô remet les deux équipes à égalité (1-1) à dix minutes de la fin de la partie. Les deux équipes se rendent alors en prolongations où le Jaraaf prend encore l’avantage grâce à Mouhamed Niang (2-1, 95e). Mais la joie n’est que de courte durée pour les hommes de Malick Daf qui se font une nouvelle fois rattraper après un penalty concédé (2-2, 100e).
Finalement, le club de la Médina va s’incliner lors de la séance fatidique des tirs au but (3-5) devant l’équipe héroïque de Builders FC. Le club de Patte d’Oie accède pour la première fois de son histoire à ce stade de la compétition.
G. FOOT ÉCARTE GUELEWARS DE FATICK
Comme l’année dernière, Jaraaf s’arrête en demi-finales. Lors de la précédente édition, le club médinois a été sorti aux tirs au but par Académie Férus Foot, une formation évoluant en régional. Dans l’autre demi-finale, Génération Foot a battu Guelewars (1-0). L’unique but de la partie a été inscrit par Alassane Sy. Vainqueur de la coupe du Sénégal en 2018, Génération Foot retrouve la finale de la compétition pour la troisième fois de son histoire