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8 juin 2025
SUR 513 PERMIS MINIERS ACTIFS, 481 TITRES, SOIT 94%, NE SONT PAS CONFORMES
Au Sénégal, seuls 6% des permis miniers respectent une certaine conformité. Ce qui représente 32 titres miniers. C’est ce qui ressort des résultats de l’audit de la Direction des mines et de la Géologie.
La direction des Mines et de la Géologie a procédé au mois de novembre à l’audit des titres miniers actifs de la base de données cadastrale. Il ressort de l’étude que sur 513 permis actifs durant la période sous revue, 94% ne respectent pas les dispositions de la législation minière en vigueur.
Au Sénégal, seuls 6% des permis miniers respectent une certaine conformité. Ce qui représente 32 titres miniers. C’est ce qui ressort des résultats de l’audit de la Direction des mines et de la Géologie. En effet, sur 513 permis miniers actifs en 2024, 94% (soit 481 titres) ne respectent pas les dispositions de la législation minière. Pour ce qui est des permis de recherche, 64 sont non conformes contre 6. Dans le domaine de la petite mine, 28 titres miniers actifs sont jugés non conformes, 6 pour les permis d’exploitation, 21 pour les concessions minières, 115 pour les autorisations de permis d’exploitation minière semi-mécanisée et 248 pour les carrières.
Un tableau sombre qui appelle à un certain nombre de défis, notamment le renforcement de la bonne gouvernance des ressources, l’encadrement et la formalisation de l’exploitation artisanat, l’amélioration de la connaissance géologique du territoire national, la promotion d’un modèle minier responsable et durable, le renforcement des mécanismes et outils de suivi et de contrôle des activités minières. C’est dans cet élan que la direction des Mines et de la Géologie a initié un certain nombre de perspectives et projets phares. Il s’agit entre autres du projet de dématérialisation des procédures cadastrales, la constitution d’une base de données minières et géoscientifiques, le projet de recherches de matériaux de construction et de cartographies géologiques au 1/50 000, la mise en place d’un laboratoire national aux normes internationales (certifiés), le projet de réhabilitation des sites miniers abandonnés, la création d’un comptoir national d’approvisionnement et enfin le projet d’encadrement et de promotion de l’exploitation artisanale.
Il faut, en outre, préciser que le sous-sol sénégalais regorge d’un énorme potentiel de ressources. Occupant environ 80% du territoire, le bassin sédimentaire est recouvert de couches sablonneuses atteignant parfois plus de 50 mètres, sauf dans les zones de soulèvements tectoniques comme Bandia et le Horst de Diass. Son sous-sol contient une superposition de couches géologiques, du Mésoprotérozoïque au Cénozoïque, riches en Matériaux de construction (calcaires, argiles, kaolinite, dolomie, et coquillages; attapulgites, grès, quartzite, silex, latérites, basaltes, dolérites, sables) de minéraux industriels (phosphates, calcaires industriels, sels, barytine, sables siliceux, minéraux lourds), de combustibles (tourbes, lignite et houille) et d’hydrocarbures (pétrole et gaz).
LITIGE FONCIER A THIES UN ABBE, LA CLE DU DENOUEMENT DE L'AFFAIRE
Les familles Kane, Ndiaye, Guèye, Thiam propriétaires de parcelles à usage d'habitation dans le lotissement de Dakhar Mbaye sis à la commune de Notto Diobass, sont dans une grande inquiétude.
Les familles Kane, Ndiaye, Guèye, Thiam propriétaires de parcelles à usage d'habitation dans le lotissement de Dakhar Mbaye sis à la commune de Notto Diobass, sont dans une grande inquiétude. En effet, après avoir rempli toutes les formalités, elles peinent à prendre carrément possession de leurs parcelles. C'est un Abbé qui est au cœur de cette affaire, car étant le seul capable de la dénouer. Le dossier a finalement atterri au tribunal, mais les familles plaignantes sont toujours dans l'attente depuis 2023.
Une assiette foncière sise à Ndakhar Mbaye, qui était au nom de l'Abbé Bakary Mané, a fait l'objet d'un lotissement dénommé cité de la paix, dans la commune de Notto Diobass, suivant délibération N⁰ 07 en date du 12 octobre 2017, approuvé par arrêtéN⁰ 44 en date du 03 novembre 2017. Mais à l'époque, l'autoroute à péage n'était pas encore passée par là et aujourd'hui avec son passage, la terre est devenue plus valeureuse. C'est pourquoi les familles Kane, Guèye, Ndiaye, Thiam, etc., attributaires de parcelles dans ledit lotissement, soupçonnent une volonté de remise en cause, après qu'elles courent depuis lors derrière les parcelles, en vain. L'affaire a été portée devant le procureur depuis 2023, mais les propriétaires de terrains voulant faire certains investissements, sont toujours dans l'expectative. Parmi les familles confinées dans cette longue attente, il y a celle de cette fille vivant aux États Unis. C'est en effet en 2016 que la fille a exprimé le souhait d'acheter des parcelles à usage d'habitation à Thiès et c'est sa mère qui s'en est ouverte à une de ses connaissances. Il s'agit précisément d'un membre de la famille détenant cette assiette foncière située à Dakhar Mbaye, dans la périphérie sud de la ville.
L'interlocuteur de la maman de la fille rassure que la famille avait pris l'option de morceler l'assiette et qu'en ce qui le concerne, il avait personnellement pris la décision de céder ses parts. Un tel argumentaire a vite convaincu la maman de la fille vivant aux Etats-Unis et un accord a été scellé entre les deux parties, pour l'achat de deux parcelles de 225 m2 chacune, à raison de 4 millions de Fcfa soit 2 millions de Fcfa l'unité. Le marché étant conclu, la somme convenue est intégralement remise au cédant.
Le premier frisson glacé ayant traversé le dos de la maman a résulté de la longue attente, avant la réception des titres, alors que le morcellement a effectivement été opéré en 2017. Mais finalement, elle a pu obtenir les deux actes d'attribution, à la suite d'une délibération de la commune de Notto Diobasse.
Mieux, elle s'est acquittée des frais de bornage et obtenu des extraits de plan et des permis d'occuper. Mais entre-temps, l'autoroute à péage est passée par là, donnant du coup plus de valeur à la terre dans toute la zone. C'est ainsi que la fille a exprimé le désir de construire des magasins dans ses parcelles, ne serait-ce que pour en tirer des revenus si petits soient-ils, afin d'arrondir ses fins de mois. Et c'est là que les problèmes vont démarrer pour cette famille, car l'assiette foncière, malgré le morcellement de l'intérieur, est toujours fermée par un mur de clôture. Il s'agissait donc de faire des démarches au niveau de la famille, afin d'obtenir l'accès à ses parcelles, avant le début des travaux. Et là, la famille de l'abbé se renvoyait la balle, avant que l'un d'eux fasse une annonce à la mère de la fille et qui va lui faire froid dans le dos. Il lui fait savoir qu'en réalité, la partie qui lui a été cédée n'était pas destinée à la vente, car réservée aux petits enfants de la famille. Elle a lu à travers ce revirement une volonté de revenir sur le lotissement, d’autant plus qu’une proposition de remboursement lui a même faite. C'est ainsi qu'elle s'est résolue à porter plainte devant le parquet de Thiès, qui a imputé le dossier à la gendarmerie. Aujourd'hui, toutes les enquêtes ont été menées, mais l'affaire n'est toujours pas encore vidée, alors que la plainte date de 2023. Ces familles qui ne savent plus sur quel pied danser et qui ont hâte d’entrer en possession des parcelles, comptent aujourd’hui sur la diligence de la justice, afin que cette affaire soit tirée rapidement
L’armée française rend le quartier «Contre-Amiral Protêt»
L’armée française a remis hier aux autorités sénégalaises le quartier « Contre-Amiral Protêt » situé sur le port de Dakar. C’est l’ambassade de France au Sénégal qui l’a fait savoir à travers un communiqué. Selon le document, la remise a été faite conformément à la décision de la commission conjointe franco-sénégalaise, du 28 février 2025. Et ce, dans le respect de la procédure établie dans le traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre la République française et la République du Sénégal du 18 avril 2012. Ladite commission s’était réunie le 28 février 2025 pour examiner le calendrier et les modalités de remise à disposition du Sénégal des différentes emprises utilisées par les Éléments français au Sénégal. D’après le texte, cette commission conduit également les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité. Il faut rappeler que les emprises Maréchal et Saint-Exupéry ont déjà été restituées le 7 mars 2025 et les autres emprises seront restituées d'ici l'été 2025, selon le calendrier communément agréé.
Azoura Fall recouvre la liberté
Azoura Fall s’en est bien sorti hier au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Il s’est vu accorder une liberté provisoire par le juge en charge du dossier qui a invoqué son état de santé. Par contre, son ami El Hadji Ousseynou Kaïré est retourné en prison, en attendant le 21 mai 2025, la nouvelle date fixée pour le procès des deux Pastéfiens qui sont poursuivis pour «discours contraires aux bonnes mœurs». L’arrestation d’Azoura Fall fait suite à la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tenait des propos injurieux à l’endroit de l’ex Président Macky Sall et de Mame Mbaye Niang, ancien ministre. Durant l’audience, les avocats de Azoura Fall et de Kaïré ont plaidé pour la mise en liberté provisoire des deux hommes. Une demande à laquelle s’est opposé le procureur, expliquant : « On insiste sur l’état de santé d’Azoura, mais on oublie les circonstances de son interpellation. Les forces de l’ordre l’ont cherché comme un terroriste. » Il faut souligner que la mise en liberté de Azoura n’est pas une surprise pour beaucoup, qui voyaient en la visite de Sonko à Rebeuss une forme de pression sur la justice.
Pape Sarr dénonce une justice à deux vitesses
Le secrétaire général de la LdDebout est très préoccupé par le traitement judiciaire dans l’affaire Azoura Fall. « Ils ont donc osé !!! Nous avons combattu une justice à deux vitesses. On nous a vendu une justice équitable. Le traitement réservé à l'affaire Azoura Fall est véritablement problématique. Quoi qu'on en dise, les faits sont constants et têtus. Ainsi va le Sénégal, les régimes passent, le système et les mêmes pratiques politiques demeurent. Une pensée pieuse pour tous les compatriotes qui ont consenti au sacrifice ultime pour un Sénégal meilleur», a réagi Pape Sarr.
Premier vol Hajj 2025
L’édition 2025 du pèlerinage aux lieux saints de l'islam approche à grands pas. Le départ des premiers vols est prévu demain et le retour des pèlerins va se dérouler du 12 au 24 juin 2025. Pour cette édition, 12 860 pèlerins sénégalais effectueront le voyage vers les lieux saints de l’Islam. 80% de ces pèlerins seront pris en charge par des voyagistes privés. Le taux de conversion du franc CFA en riyal saoudien a été fixé à 168 FCFA pour 1 riyal, contre 162 FCFA l’année dernière. Cette augmentation s’explique par les tensions au Moyen-Orient et la fluctuation du dollar, a précisé la ministre. Le Hajj débute le 4 juin 2025.
5 suspects arrêtés dans l'attaque de l’hôtel Pélican
Trois suspects ont été arrêtés par la gendarmerie dans le cadre de l'attaque de l’hôtel Pélican à Ndangane. L’arrestation de ces cinq individus « fortement impliqués » dans cette affaire a eu lieu entre le mardi et le mercredi. La perquisition à leur domicile a abouti à la découverte d’objets et d'éléments reconnus sur les lieux au moment des faits. Une arme artisanale, accompagnée d’une munition, a également été saisie. Il faut rappeler que dans la nuit du 1er au 2 mai 2025, des individus encagoulés et armés ont fait irruption dans l’établissement hôtelier. À bord d’un pick-up de marque Toyota Hilux, les assaillants ont neutralisé les agents de sécurité avant de s’emparer d'une somme d'argent estimée à 3 191 500 francs CFA.
Deux trafiquants de drogue arrêtés à Kolda
A Kolda, deux individus ont été interpellés pour association de malfaiteurs, usage collectif de chanvre indien et offre et cession de chanvre indien. C’est à la suite de l’exploitation d’un renseignement opérationnel faisant état de l’existence d’un réseau de trafic de chanvre indien au quartier Hafia que le commissariat central de Kolda a procédé à ces interpellations. L’opération menée par les limiers a permis la découverte de 115 cornets de chanvres indiens et du matériel de conditionnement. Ces derniers ont été placés en garde à vue.
La fille de Fatou Laobé condamnée
Le verdict du procès opposant Ndèye Fatou Ndiaye, fille de la chanteuse Fatou Laobé, à Boury Ndiaye a été connu hier. Le Tribunal de grande instance de Rufisque a déclaré coupable la fille de la chanteuse et cette dernière a été condamnée à un mois de prison ferme pour escroquerie. Elle doit également verser 15 000 000 FCFA de dommages et intérêts à la plaignante, qui avait été flouée de 16 800 000 FCFA. Poursuivie pour escroquerie, Ndèye Fatou Ndiaye est accusée d’avoir trompé une infirmière sénégalaise basée en France, dans une tontine de véhicules lancée sur TikTok. Lors de l’audience du 8 mai 2025, le procureur de la République avait requis une peine de six mois ferme.
La LD Debout dit oui au dialogue
La Ligue démocratique Debout va participer au dialogue national prévu le 28 mai 2025. Son Secrétariat exécutif national l’a fait savoir à travers un communiqué parvenu hier « L’As ». Dans le texte, la LD Debout indique qu'il a officiellement transmis ses observations et propositions sur les termes de référence du dialogue national, précisant que le dépôt a été effectué auprès de la Direction générale des élections. Décidée à participer pleinement aux travaux, les jallarbistes espèrent que le processus va aboutir à un renforcement significatif et durable des fondements démocratiques du Sénégal.
Un fils de l’écrivaine Mariama Ba retrouvé mort à Paris
Macoudou Diop dit Ndiogou, un des fils de la célèbre écrivaine Mariama Ba, a été retrouvé mort dans son appartement situé au 13e arrondissement de Paris. Après une carrière de journaliste au Soleil, à Dakar, l’homme aurait été professeur en France jusqu’à sa retraite. Selon une source, c’est un appel venu du Sénégal qui aurait poussé les policiers à aller toquer à la porte de ce compatriote qui vivait seul dans son logement parisien. «Depuis dimanche, il n’aurait pas donné de signe de vie à sa famille qui avait l’habitude de l’avoir au téléphone. Face à ce silence, sa famille a appelé les policiers qui sont allés vérifier», a-t-elle confié. Seulement, le pire était déjà arrivé. C’est avant-hier, mardi 13 mai, que la découverte macabre a été faite. La dépouille, récupérée par les marins pompiers, est transférée à l’institut médico-légal de Paris. Vu les conditions de cette découverte macabre, les autorités judiciaires pourront ordonner une autopsie pour comprendre les causes de la mort de cet homme. A en croire des sources parisiennes de nos confrères de Kéwoulo, le défunt est aussi le fils de l’ancien ministre du régime socialiste, Obèye Diop.
Un chauffeur envoie son collègue dans le coma
Chauffeur de son état, Modou Fall va passer les douze prochains mois à la prison de Diourbel. Il a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires et condamné à un an de taule après avoir envoyé son collègue Djily Diop dans le coma. Marié et père d'un enfant de onze ans, Modou Fall, un chauffeur domicilié à Touba Darou Marnane, comparaissait hier devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel pour répondre du délit de coups et blessures volontaires ayant occasionné une indisponibilité temporaire de travail. Déjà condamné à cinq ans de prison à Saint-Louis pour viol, Modou Fall est cette fois-ci poursuivi pour avoir administré un coup qui a mis son collègue Djily Diop dans le coma pendant quatre jours. Les faits ont eu lieu à la gare routière Touba. Stationné derrière le véhicule de Djily Diop qui avait laissé ouverte sa portière gauche, Modou Fall était sorti de ses gonds. Alors, il descend de son véhicule et somme son collègue de fermer sa portière. Heurté par le ton employé par son antagoniste, Djily Diop l'envoie voir ailleurs. Et très vite, le ton monte entre les deux qui échangent des coups de poing avant d'être séparés par d'autres chauffeurs. Croyant que Modou Fall en avait fini, Djily Diop est parti à pied vaquer à ses occupations. Mais c'était sans compter sur la détermination et la colère de Modou Fall qui ruminait encore sa frustration. Il l'a surpris par derrière en lui administrant un violent coup de poing à la nuque. Quelques instants plus tard, Djily Diop tombe dans les pommes avant d'être transporté à l'hôpital Matlaboul Fawzeiny de Touba.
Démarrage des inscriptions sur Campusen
C'est officiel ! Désormais les candidats au baccalauréat peuvent s’inscrire sur campusen. La plateforme a été lancée hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf en présence du directeur de l'Office du bac et des membres de son cabinet. Ainsi les 166 400 candidats inscrits cette année ont jusqu'au 30 juin prochain pour choisir sur les 190 formations réparties dans les 8 universités publiques du Sénégal. D'après le ministre, l'idée de cette nouveauté est de permettre aux candidats de réussir leur orientation. Beaucoup de nouveaux bacheliers échouent tout simplement parce qu'ils n'ont pas été bien orientés par le système, mais aussi parce qu'ils se sont trompés eux-mêmes dans le choix de leur orientation. Une étude montre que dès la première année, il y a un quart des étudiants dans nos universités qui abandonnent pour diverses raisons. Mais on peut penser qu'une orientation non pertinente peut être à l'origine d'un abandon à l'université. Il annonce également la tenue de l'UniverSalon, qui se tiendra les 13, 14 et 15 juin au CICES. A l'en croire, pendant trois jours, toutes les universités du Sénégal, publiques comme privées et pour les privées, les écoles qui le désirent, vont se donner rendez-vous pour présenter les offres de formation. Il souligne qu'après le bac, les admis pourront s'ils le désirent modifier leurs orientations. Cette année, la date qu'il faut retenir pour l'orientation des nouveaux bacheliers, c'est le 29 août. Il annonce, par ailleurs, une tournée dans la région de Matam. L'année dernière, après le Bac, il se trouvait que la région Matam était la première. Pour les encourager, il y aura une tournée dans les centres du BAC, à partir du 1er juillet. Des femmes journalistes à l’école de la résilience Alors que le Sénégal subit de plein fouet les effets du changement climatique, les femmes en paient le plus lourd tribut. Pour mettre fin au silence médiatique sur cette réalité, le réseau de communication et de développement des femmes du Sénégal (RECODEF) a initié une formation à l’intention de dix femmes journalistes à Dakar. L’objectif est d’outiller ces professionnelles pour la production de reportages fouillés sur les impacts du climat sur les femmes sénégalaises, mais aussi mettre en lumière leurs stratégies d’adaptation. L’un des constats de RECODEF est que les médias sénégalais peinent à intégrer la question climatique dans une perspective du genre. Faute de formation spécialisée, peu de productions abordent en profondeur les impacts spécifiques du climat sur les femmes, et ne documentent pas les initiatives d’adaptation portées par elles.
LES COMBATS DU FÉMINISME À DAKAR
Du "patriarcat administratif" à l'exploitation des serveuses camerounaises, en passant par la recherche sur l'avortement au Sénégal : le symposium en hommage à Fatou Sow dresse une cartographie des fronts multiples de la bataille pour l'égalité des genres
Le Symposium international "La démocratie au féminin" qui se tient du 13 au 17 mai à Dakar en hommage à Fatou Sow offre un panorama saisissant des recherches féministes contemporaines en Afrique. Cette rencontre a mis en lumière la diversité des approches et des thématiques explorées par une nouvelle génération de chercheurs, tout en célébrant l'héritage intellectuel de cette pionnière sénégalaise.
La question du "patriarcat administratif" a constitué un axe majeur du symposium. Mam Penda Ba, directrice de LASPAD, a développé cette notion en s'appuyant sur les travaux précurseurs de Fatou Sow datant de 1972. "Les administrations sont un enjeu crucial pour le féminisme en Afrique car elles constituent un levier essentiel pour transformer les structures de pouvoir," a-t-elle affirmé, appelant à une refondation écoféministe des institutions africaines qui intégrerait les concepts de "bien vivre", de "soin" et de "convivialité".
Cette analyse institutionnelle a trouvé un écho dans la présentation de Da Toucan sur les masculinités sénégalaises. Sa recherche doctorale examine comment les sphères politique et religieuse perpétuent certaines formes de domination masculine, notamment à travers le traitement médiatique des affaires de violences sexuelles. "Les médias mainstream constituent aussi un lieu de renforcement de cette domination," a-t-elle souligné.
Plusieurs interventions ont abordé la question du corps féminin comme lieu de pouvoir et de résistance dans le cadre de l'atelier baptisé "Corps et Sexualités". Gannty Ouangmotching a présenté une étude pionnière sur les rapports de dépendance des serveuses de bar au Cameroun vis-à-vis de leur clientèle masculine. "Ces femmes naviguent dans des dynamiques complexes de genre, de pouvoir et de nécessité économique," a-t-elle expliqué, révélant comment ces espaces de sociabilité urbaine deviennent des microcosmes où se jouent des rapports de domination.
Georges Rouamba a exploré la beauté comme enjeu d'émancipation chez les jeunes étudiantes à Ouagadougou, dévoilant des pratiques parfois extrêmes comme des grossesses volontairement interrompues pour obtenir une poitrine plus forte. Sa recherche met en lumière "les inégalités sociales qui traversent les jeunes filles dans la quête de la beauté" et les violences qui sanctionnent celles dont l'apparence est jugée transgressive.
Santé reproductive et enjeux méthodologiques
La question de l'avortement a occupé une place importante dans les débats. Seinabou Sakho a présenté les défis méthodologiques rencontrés en tant que jeune chercheuse travaillant sur cette question au Sénégal. Elle a pointé les contradictions politiques d'un État qui a ratifié le protocole de Maputo tout en maintenant l'interdiction de l'avortement, et qui autorise la prise en charge des complications post-avortement tout en criminalisant la pratique.
Cette présentation a suscité de riches échanges sur la dimension endogène des pratiques d'avortement en Afrique et sur l'importance d'une approche réflexive dans la recherche. Comme l'a rappelé un participant, "nos sociétés ont longtemps pratiqué l'avortement bien avant la médecine moderne" - une réalité souvent occultée dans les débats contemporains.
Au-delà des analyses critiques, ce dare d'échange a été l'occasion d'explorer de nouvelles pistes pour l'avenir. L'appel de Mam Penda Ba à "de nouveaux imaginaires administratifs" a particulièrement résonné, invitant à repenser fondamentalement les institutions héritées de la colonisation. "Les administrations entrent dans l'âge numérique", a-t-elle alerté, soulignant l'urgence de questionner comment les inégalités pourraient se reproduire dans le monde digital.
La réflexion sur l'administration écoféministe proposée en clôture du symposium ouvre des perspectives novatrices pour transformer la démocratie africaine. Cette vision, qui allie savoirs féministes, approches décoloniales et préoccupations environnementales, témoigne de la vitalité intellectuelle du féminisme africain contemporain.
Ce début de symposium, rythmé par des intermèdes musicaux célébrant l'Afrique et la liberté, n'a pas seulement rendu hommage à Fatou Sow, mais a également démontré comment son héritage continue d'inspirer une nouvelle génération de chercheurs et de militants engagés pour repenser les rapports de pouvoir et construire des sociétés plus justes.
ABDOURAHMANE DIOUF S’ENGAGE A UNE ORIENTATION SANS FAILLE DES BACHELIERS
Face à la presse hier, jeudi 15 mai, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a annoncé l’ouverture de la plateforme « Campusen ».
Face à la presse hier, jeudi 15 mai, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a annoncé l’ouverture de la plateforme « Campusen ». En cette occasion, Dr Abdourahmane Diouf a détaillé toutes les nouveautés pour une orientation sans faille de tous les futurs nouveaux bacheliers dans les établissements publics d’enseignement supérieur du Sénégal.
Depuis hier, jeudi 15 mai, les futurs bacheliers peuvent avoir accès à la plateforme « Campusen » pour faire leurs demandes de préinscription et d’admission dans les établissements publics d’enseignement supérieur du Sénégal dans lesquels ils seront tous orientés jusqu’au 29 août 2025. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf, en a fait l’annonce lors d’un point de presse. « Donc aujourd’hui (hier) à 18 h, tous les candidats au Bac peuvent se connecter sur la plateforme pour commencer à faire leur choix, à faire leurs vœux », a fait savoir le MESRI. Selon lui, « c’est pour la première fois qu’on ouvre la plateforme avant l’organisation du baccalauréat général » qui se déroulera le 1er juillet. Et pour aider les futurs étudiants à « comprendre les tenants et les aboutissants » des filières à choisir, un salon dénommé « UniverSalon » sera organisé les 13, 14 et 15 juin prochain au CICES. A en croire Dr Abdourahmane Diouf, « au moins les 8 universités publiques, les 150 départements qui s'y trouvent, les écoles d'ingénieurs, les ISEP, et toutes les écoles privées qui le désirent vont se donner rendez-vous pendant 3 jours au CICES pour présenter les offres de formation »
« L'idée, c'est de réussir l'orientation de l'étudiant parce que beaucoup d'étudiants échouent tout simplement parce qu'ils n'ont pas été bien orientés, pas parce qu'ils n'ont pas été bien orientés par le système, mais parce qu'ils se sont trompés eux-mêmes dans le choix de leur orientation. Nous avons une étude qui montre que dès la 1ère année, il y a un quart des étudiants dans nos universités qui abandonnent pour diverses raisons. Mais on peut penser qu’une orientation non pertinente peut être à l'origine de l'abandon à l'université », a souligné Dr Abdourahmane Diouf. Ainsi, après le salon et le baccalauréat, les futurs étudiants auront la possibilité de changer leur choix de filières dans la plateforme..
En effet, l’année dernière, Matam a eu les meilleurs résultats au baccalauréat. Et pour les « couronner », la traditionnelle tournée dans les centres d’examen de bac aura lieu dans cette région.
Pour Dr Abdourahmane Diouf, l’objectif principal de tous ces engagements reste la stabilisation de l’année académique. Pour rappel, le nombre de candidats au baccalauréat 2025 est de 166 400 candidats.
LES ACTEURS DE LA FILIÈRE ARACHIDIÈRE DÉNONCENT UN ABANDON TOTAL
La campagne de commercialisation des noix d’anacarde s’ouvre dans un climat de psychose et d’inquiétude dans la région sud. Acteurs et collecteurs dénoncent une absence totale d’accompagnement de la part de l’État
La campagne de commercialisation des noix d’anacarde s’ouvre dans un climat de psychose et d’inquiétude dans la région sud. Acteurs et collecteurs dénoncent une absence totale d’accompagnement de la part de l’État, et plus particulièrement du ministre du Commerce et de l’Industrie. L’insécurité croissante sur les routes, marquée par des braquages à répétition, met en péril une filière vitale pour l’économie régionale.
«On ne sent pas la présence de l’État à nos côtés… », s’indignent les acteurs de la filière cajou, qui ont entamé une campagne sous haute tension. Le récent braquage perpétré à Boussoloum a fini d’installer la peur. Avant-hier, mardi, entre les villages de Niadio et Boussoloum, dans la commune de Boutoupa Camaracounda (Ziguinchor), des individus armés ont tendu une embuscade à des collecteurs de noix, repartis avec près de 30 millions de francs CFA. L’identité des assaillants reste inconnue : éléments armés ou simples bandits profitant de la campagne ? L’inquiétude est palpable.
Pour Boubacar Konta, président de l’Interprofession Cajou Sénégal, cet incident est la conséquence directe du manque de structuration de la campagne : « Cette année, aucun Conseil régional de développement (CRD) n’a été organisé autour de la filière. Or, cela aurait permis aux forces de l’ordre de connaître les trajets empruntés et d’assurer un accompagnement. » Autre absent noté : le ministre du Commerce, qui devait lancer officiellement la campagne mais tarde toujours à le faire.
Le président de l’interprofession déplore aussi l’absence d’un système d’agrément des collecteurs et exportateurs : « Cela faciliterait leur identification et permettrait de mieux gérer les enjeux de sécurité. Nous avons déposé des propositions sur la table du ministère, mais rien ne bouge. » Le constat est amer : « C’est une filière en détresse. On ne sent pas l’État. C’est un vide total. Résultat : des braquages, des acteurs menacés… »
M. Konta n’épargne pas le gouvernement : « Aucune politique de transformation ni de production n’est soutenue, alors que nous avions placé beaucoup d’espoir en ce gouvernement dirigé par un fils de la région, Ousmane Sonko, qui connaît pourtant les réalités. »
Le tableau qu’il dresse est sombre : « Cette année, c’est le KO total. La filière est à l’agonie. Et pourtant, le Premier ministre avait donné des instructions claires lors du Conseil interministériel pour sécuriser toute la chaîne d’exportation… Mais rien n’a suivi. Seul le ministre de l’Agriculture semble faire un effort avec un programme de développement de la production. »
Il y a quelques jours, les transformateurs de noix sont également montés au créneau, réclamant un stock de sécurité de 7.000 tonnes pour leurs unités installées dans la région. Un appel pressant pour préserver les milliers d’emplois menacés. À cela s’ajoute une chute brutale des prix. En une semaine, le kilo de noix est passé de 800 à 600 francs CFA. Une dégringolade qui risque de faire sombrer les collecteurs endettés auprès des banques. « Ce sera comme en 2022 : des pertes massives, des faillites et des collecteurs en prison. L’État aura laissé la filière s’effondrer », avertit M. Konta, qui parle d’un « désengagement incompréhensible » vis-à-vis d’un secteur qui pèse plus de 100.000 tonnes de production et génère 80 milliards de francs CFA. Une filière stratégique, livrée à elle-même, que ses acteurs appellent à sauver, avant qu’il ne soit trop tard
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CÉLÉBRATION NATIONALE DE LANDING SAVANÉ CE SAMEDI
Le fondateur d'AJ/PADS, acteur majeur de tous les combats démocratiques au Sénégal depuis plus de quatre décennies, sera honoré pour son parcours exemplaire et son influence déterminante sur la vie politique nationale
Un grand hommage sera rendu ce samedi 17 mai au théâtre Daniel Sorano à partir de 15h à Landing Savané, figure emblématique de la vie politique sénégalaise. Organisé par ses amis et les membres du parti AJ/PADS, cet événement vise à célébrer le parcours exceptionnel d'un homme qui a consacré sa vie à la consolidation de la démocratie au Sénégal.
"Nous avons décidé de magnifier ce parcours pour qu'il serve d'exemple aux jeunes générations," explique Dr. Massirin Savané, membre du secrétariat exécutif d'AJ/PADS, qui précise que l'originalité de cette célébration réside dans le fait qu'elle se déroule du vivant de Landing Savané, contrairement à la tradition d'attendre la disparition des grands hommes pour les honorer.
Fils de la Casamance, Landing Savané s'est illustré dès sa jeunesse comme un élève brillant au lycée Van Vollenhoven (actuel Lamine Guèye), avant de poursuivre ses études à Toulon où il découvrit les écrits de Mao et devint un acteur important de Mai 68. De retour au Sénégal, il fonda le mouvement clandestin "And-Jëf" (Les racines du peuple) qui a joué un rôle majeur dans le paysage politique sénégalais.
Sous la houlette de Landing Savané, le mouvement a contribué à l'éclosion d'une presse libre, à la création des premiers syndicats indépendants et à l'émergence du mouvement de libération des femmes. Il a également œuvré pour la promotion d'une culture alternative, l'alphabétisation fonctionnelle et la valorisation des héros nationaux comme Aline Sitoe Diatta, première femme chef d'État au Sénégal.
Concernant l'actualité politique, Dr. Savané confirme que le parti AJ/PADS, bien que moins visible ces dernières années, est en pleine restructuration avec une transition générationnelle en cours. "Nous mettons l'accent sur la construction du parti et nous révisitons nos concepts pour être plus opérationnels," affirme-t-il.
Le parti participera au dialogue politique national prévu le 28 mai prochain, refusant "la politique de la chaise vide". Dr. Savané souligne l'importance de débattre de réformes électorales comme le système à deux tours ou le bulletin unique pour améliorer la qualité de la démocratie sénégalaise.
Quant à un éventuel rapprochement avec le régime actuel de Pastef, Dr. Savané reconnaît des similitudes dans les visions, notamment concernant la souveraineté économique et le panafricanisme. Cependant, il maintient que le parti reste fermement dans l'opposition, insistant sur le fait que "la souveraineté est une conquête, pas une déclamation".
L'hommage de ce samedi, qui n'est pas un événement partisan mais citoyen, réunira des personnalités de tous bords politiques pour célébrer un homme qui, sans avoir jamais accédé au pouvoir, a profondément marqué l'histoire politique et sociale du Sénégal.
Cette révélation est du Directeur de Cabinet (DIRCAB) du ministère des Finances et du Budget. Bassirou Sarr, qui s’exprimait hier, jeudi 15 mai 2025, lors de l’ouverture de la 43ème réunion plénière de la Commission Technique, du GIABA à Dakar
Dans son rapport d’activités 2024, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes, dont 83% émanent des banques et établissements financiers. Cette révélation est du Directeur de Cabinet (DIRCAB) du ministère des Finances et du Budget. Bassirou Sarr, qui s’exprimait hier, jeudi 15 mai 2025, lors de l’ouverture de la 43ème réunion plénière de la Commission Technique, du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) à Dakar.
La 43ème réunion plénière de la Commission Technique, du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) s’est ouverte hier, jeudi 15 mai 2025 à Dakar. Prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture, Bassirou Sarr, DIRCAB du ministre des Finances et du Budget a mis en exergue les réalisations du Sénégal en matière de lutte contre la criminalité financière. Il en veut pour preuve le rapport d’activités 2024 de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) qui, selon lui, illustre de manière éloquente les avancées significatives du pays dans la lutte contre le blanchiment de capitaux.
A en croire au Directeur de Cabinet du ministre des Finances et du Budget, «En matière de vigilance, 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) faites par les assujettis et dont 83% émanent des banques et établissements financiers ont été enregistrés ainsi que 42,7 millions de déclarations de transactions en espèces (DTE), dépassant le seuil réglementaire de quinze (15) millions de francs CFA. Ces chiffres, en croissance significative, attestent d’une culture de conformité de plus en plus enracinée.» Ne s’en limitant pas en si bon chemin, M. Sarr ajoute que «2172 demandes d’informations nationales (DIN) ont été adressées aux acteurs clés (administrations, autorités de supervision, etc.), ainsi que dans les quarante-cinq (45) demandes d’informations étrangères (DIE) formulées à l’endroit des Cellules de renseignement financier des autres pays.»
Ces actes, souligne-t-il, «illustrent les capacités de la CENTIF à rechercher et analyser des données afin de produire du renseignement financier de qualité.»
C’est dans ce cadre que M. Sarr trouve importante cette 43ème réunion plénière de la Commission Technique, du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) «Dans notre combat commun pour des économies transparentes, sécurisées et résilientes face à la criminalité financière».
HAUSSE ALARMANTE DE LA CRIMINALITE NUMERIQUE… ET LA FRAUDE A L’ARGENT MOBILE
Prenant la parole à cette occasion, Edwin Harris, Directeur général du GIABA, a fait état de la «hausse alarmante de la criminalité numérique, notamment la compromission des courriers électroniques professionnels, les stratagèmes à la Ponzi et la fraude à l’argent mobile, qui sont tous de plus en plus utilisés pour blanchir les produits du crime et financer le terrorisme.»
Ce rapport, poursuit-il, «révèle des vulnérabilités systémiques en matière de lois, de capacités et de coordination, auxquelles il faudra remédier de toute urgence.».
De l’avis du Directeur du GIABA, «les deux études ne se contentent pas uniquement de diagnostiquer les menaces ; elles formulent également des recommandations claires, réalisables et adaptées à nos pays», souligne M. Harris Jr qui «exhorte par conséquent tous les États membres du GIABA à prendre ces conclusions au sérieux. » mais aussi d’intégrer «les recommandations dans nos évaluations nationales des risques, nos cadres stratégiques et nos stratégies de mise en œuvre de la loi.».
De son côté, Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, a appelé à «une réponse forte, structurée et, surtout, fondée sur la coopération régionale et l’entraide entre nos États», face à une menace d’une telle ampleur. Saluant, pour sa part, les progrès réalisés par les Etats membres en matière de Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), la représentante résidente de la CEDEAO, Hafsat Bakari, a tenu à encourager les Etats, «dans leurs efforts à corriger les insuffisances identifiées dans leurs dispositifs afin de mieux faire face…»
LE SENEGAL REPREND POSSESSION DU QUARTIER MILITAIRE «CONTRE-AMIRAL PROTET»
Utilisé jusqu’à présent par les Éléments français au Sénégal (EFS), ce site stratégique fait désormais partie intégrante du patrimoine militaire national sénégalais.
La France a officiellement remis aux autorités sénégalaises le quartier militaire « Contre-Amiral Protet », situé sur le port de Dakar. Cette opération marque une nouvelle étape dans l’évolution du partenariat bilatéral de défense et de sécurité entre les deux pays.
Utilisé jusqu’à présent par les Éléments français au Sénégal (EFS), ce site stratégique fait désormais partie intégrante du patrimoine militaire national sénégalais. La cérémonie de restitution, tenue ce jeudi 15 mai 2025, s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors de la commission conjointe franco-sénégalaise du 28 février dernier. Ce transfert est réalisé dans le strict respect des dispositions du traité de coopération militaire signé le 18 avril 2012 entre la République française et la République du Sénégal. Il fait suite au communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères des deux pays en date du 12 février 2025, témoignant d’une volonté commune d’adapter leur partenariat aux réalités géopolitiques actuelles.
Déjà, les emprises militaires Maréchal et Saint-Exupéry ont été restituées au Sénégal le 7 mars 2025. D’autres transferts sont à venir, avec un calendrier de rétrocession des sites encore occupés d’ici l’été 2025, selon l’ambassade de France à Dakar. Cette série de restitutions symbolise une redéfinition des relations de défense entre Paris et Dakar, dans un esprit de coopération rénovée et de souveraineté renforcée du Sénégal sur ses installations stratégiques.
MALICK NDIAYE DEVOILE UN VASTE PROJET DE REFORME DES TEXTES DU PARLEMENT
L’Assemblée nationale du Sénégal étrenne son nouveau site internet. La cérémonie de lancement officiel de cet outil de communication et d’information de l'institution monocamérale a été présidée hier, jeudi 15 mai
Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a présidé hier, jeudi 15 mai 2025, la cérémonie de lancement officiel du nouveau site internet de l’institution parlementaire. Lors de ce lancement, Malick Ndiaye a annoncé un vaste projet de réforme des textes de l'institution.
L ’Assemblée nationale du Sénégal étrenne son nouveau site internet. La cérémonie de lancement officiel de cet outil de communication et d’information de l'institution monocamérale a été présidée hier, jeudi 15 mai, par le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye.
S’exprimant lors de cette cérémonie de lancement à laquelle ont pris part des représentants des différents groupes parlementaires et le personnel de l’institution parlementaire, le président Malick Ndiaye, estimant que «notre peuple attend de nous une Assemblée nationale rénovée, accessible, rigoureuse dans sa manière de légiférer, exigeante dans sa mission de contrôle, innovation dans sa manière de communiquer, mais surtout proche des préoccupations réelles des citoyens», a annoncé un vaste projet de réforme des textes de l'institution monocamérale.
Le premier projet de réforme est relatif à l’insertion dans le Règlement intérieur du mécanisme d’évaluation des politiques publiques qui a été assignée à l’Assemblée nationale depuis le référendum de 2016. Outre le mécanisme d’évaluation des politiques publiques, le président de l’Assemblée nationale a également annoncé sa volonté d’apporter une réforme en profondeur, visant à renforcer les capacités de contrôle du parlement, à formaliser des pratiques jusque-là sans fondement juridique, et à inscrire durablement les principes de transparence, de redevabilité et de pluralisme dans le fonctionnement de cette Institution. Toujours dans le cadre de ces réformes, le président Malick Ndiaye a annoncé la mise à jour du Règlement financier en vigueur qui daterait de 1963 et qui évoque des institutions disparues et des procédures dépassées.
Ce règlement, a-t-il déploré, «ne prend pas en compte l’évolution du droit budgétaire et comptable ni les bonnes pratiques de gestion moderne».
Poursuivant son propos, il a assuré que la mise à jour de ce cadre stratégique, permettra une exécution du budget parlementaire plus transparente, plus rationnelle et plus performante. Le dernier chantier de réforme annoncé par le président de l’Assemblée nationale concerne la réforme du Règlement administratif et le Statut du personnel.
Estimant que l’actuel Règlement administratif date de 1985, le président de l’Assemblée nationale a assuré que celui-ci «est silencieux sur nombre d’évolutions importantes survenues depuis, notamment en matière de gestion des ressources humaines, de conditions de travail, de mobilité et de reconnaissance institutionnelle».