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28 juillet 2025
LES DOUANES SENEGALAISES REAJUSTENT LEUR CODE
L’objectif est, selon Bassirou Sarr, de refonder le cadre juridique du pays en cohérence avec les objectifs de redressement des finances publiques et de promotion d’une économie plus résiliente, plus compétitive et plus durable.
L’État du Sénégal a lancé jeudi les travaux sur la réforme du Code des Douanes. L’objectif est, selon le Directeur de Cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, de refonder le cadre juridique du pays en cohérence avec les objectifs de redressement des finances publiques et de promotion d’une économie plus résiliente, plus compétitive et plus durable.
Après dix ans d’application, la loi 2014-12 du 14 février 2024 portant Code des Douanes va être revue malgré son mérite d’apporter des innovations majeures dans l’action du Service public des Douanes. « La réforme du Code des Douanes s’inscrit dans une logique de refondation de notre cadre juridique, en cohérence avec les objectifs de redressement des finances publiques et de promotion d’une économie plus résiliente, plus compétitive et plus durable », a indiqué le Directeur de Cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr.
Aligner la législation avec l’agenda Sénégal vision 2050
Selon lui, elle accompagne ainsi les ambitions du gouvernement en matière de transformation systémique dans, une logique de performance, d’efficacité, de redevabilité et d’adaptation aux mutations contemporaines. Parmi les constats qui fondent cette exigence, M. Sarr a relevé la nécessité d’aligner la législation avec l’agenda Sénégal vision 2050.
Le Directeur de Cabinet du ministre des Finances et du Budget de Cheikh Diba a indiqué que plusieurs dispositions actuelles freinent encore la pleine valorisation des ressources du pays. Or, il souligne que le code des Douanes devrait faciliter l’intégration dans les chaînes de valeur mondiale, la transition écologique et numérique et améliorer la transparence dans les opérations douanières.
Mais, aussi, il y a un besoin d’encadrement juridique face aux mutations technologiques telles que l’essor de l’intelligence artificielle, de la blockchain, de l’e-commerce, de l’Internet des objets ou du cloud computing.
Bassirou Sarr, DC ministre Finaces : « La réforme du Code des Douanes ne saurait se limiter à une simple mise à jour réglementaire »
« La réforme du Code des Douanes ne saurait se limiter à une simple mise à jour réglementaire. Elle doit être pensée comme un véritable catalyseur de performance économique au bénéfice direct de ses usagers, au premier rang desquels figurent les opérateurs économiques », a-t-il dit.
Pour atteindre cette ambition, M. Sarr estime qu’il faudra une « simplification audacieuse » des procédures, accompagnée d’une dématérialisation intégrale des formalités et d’une automatisation avancée des opérations douanières.
« En éliminant les étapes administratives superflues et en limitant significativement les interventions physiques, la réforme permettra d’enlever les goulots d’étranglement, de limiter les tracasseries administratives et d’optimiser la fluidité des flux commerciaux », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, en instaurant un cadre plus lisible, plus transparent et juridiquement sécurisé, la réforme favorisera, selon lui, une planification logistique et financière optimisée des opérations commerciales.
« Elle posera ainsi les bases d’un rapport modernisé, plus équitable et résolument professionnel entre l’Administration des Douanes et les usagers. Une telle alliance stratégique contribuera, de manière durable, à renforcer la confiance mutuelle entre l’ensemble des parties prenantes », a-t-il affirmé.
Reformer pour se conformer aux recommandations de l’OMD
Pour sa part, le Directeur général des Douanes, Babacar Mbaye a relevé qu’en effet, la matière douanière est « dynamique et très évolutive ». Elle doit en permanence se conformer aux standards internationaux et aux meilleures pratiques recommandées par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).
« Dans cette perspective et tenant compte de notre environnement national, l’Administration des Douanes est appelée à actualiser et à mettre à jour ses stratégies et dispositifs opérationnels, en vue de faire face avec efficience à ces nouveaux enjeux et d’améliorer en même temps ses performances dans l’exercice de ses missions fiscales, économiques et sécuritaires », a-t-il renchéri.
Ainsi, poursuit M. Mbaye, conformément à la vision de la Douane déclinée dans la carte des Actions prioritaires, il sera procédé à une relecture et une réécriture de certaines dispositions du cadre juridique et réglementaire.
« Cette initiative prend également en charge les préoccupations de tous nos partenaires. Elle sera menée en toute transparence et dans la tradition continue de concertation de manière à optimiser les résultats qui en sont attendus », a-t-il fait savoir.
Dans cette dynamique, soutient Etienne Sarr, représentant du Secteur privé, ils apporteront leur contribution afin que les objectifs fixés soient atteints. « Je formule le vœu que les préoccupations de l’entreprise qui s’articulent autour d’aspects qui nous sont chers telles la célérité des opérations, la simplification de procédures rationnalisées et transparentes, la promotion de partenariat économique avec le privé, seront grandement prises en charge », a-t-il lancé.
LEVEE DE BOUCLIERS DES OPPOSANTS ET DE LA SOCIETE CIVILE
Sa voix à la Tfm lui a valu une certaine sympathie des téléspectateurs. En tout cas, alors qu’il était convoqué hier devant la Division spéciale de la Cyber sécurité, Badara Gadiaga a été accompagné presque en «guest star».
Des leaders de l’opposition notamment des députés, des acteurs de la société civile et de défense des valeurs religieuses ont envahi hier la Division spéciale de la Cyber sécurité où le célèbre chroniqueur de télévision, Badara Gadiaga, a été convoqué suite à sa passe d’armes, vendredi dernier, au cours d’une émission à la Tfm où il intervient.
Sa voix à la Tfm lui a valu une certaine sympathie des téléspectateurs. En tout cas, alors qu’il était convoqué hier devant la Division spéciale de la Cyber sécurité, Badara Gadiaga a été accompagné presque en «guest star». Des responsables de la chaîne de télévision où il intervient, des acteurs politiques et de la Société civile et des journalistes etc se sont mobilisés pour soutenir le chroniqueur. Le Directeur des programmes de la Tfm s’est aussi déplacé. Toutefois, Bouba Ndour ne s’est pas prononcé devant la presse. Le rappeur Malal Talla, chroniqueur à la même émission Jakaarlo, a été aussi aperçu dans la foule qui s’est massée, en début d’après-midi d’hier, aux alentours de la Division spéciale de la Cyber sécurité. De même que l’acteur du Show-biz, Pape Oumar Diop dit POD. Parmi les acteurs politiques de l’Opposition, l’ancien de l’Apr, Oumar Sow, a dénoncé une atteinte à la liberté d’expression. «Le régime Pastef, au lieu de s’occuper de la vie chère et de la campagne agricole qui profile à l’horizon, menace les libertés individuelles et publiques par des emprisonnements et des convocations. C’est une atteinte à la liberté d’expression», a-t-il déclaré.
Le pouvoir Pastef, à en croire l’opposant Thierno Bocoum, veut imposer un débat sur les futilités pour escamoter les interrogations sur le budget, les finances publiques etc. «Incapable de respecter ses promesses faites au peuple, le régime se met à éteindre la liberté d’expression. Mais, il est illusoire de penser qu’il peut réussir ce pari en emprisonnant les voix discordantes. S’il y a quelqu’un à incriminer dans cette affaire, c’est bien sûr le député Amadou Ba qui a parlé de client et de prostitué», a tonné le leader du parti Agir.
Le député non inscrit, par ailleurs, leader de la République des valeurs, Thierno Alassane Sall, est catégorique sur la convocation de Badara Gadiaga. «Tout le monde savait que Badara Gadiaga était une cible du régime. Mais ce que nous ne savions pas, c’est quand et pour quel prétexte. Donc cette convocation ne doit surprendre personne. Parce que, l’Adn du Pastef, c’est de vouloir terroriser et de faire pression. D’ailleurs, le chef de l’Etat a explicitement dit qu’on doit faire pression sur la Justice. Donc, le régime veut faire de la Justice sa main armée contre les citoyens», a dénoncé l’opposant.
PAPE MALICK NDOUR : «PASTEF VEUT IMPOSER UN DEBAT DE BAS ETAGE AU DEBAT D'IDEES»
Pour son collègue à l’Assemblée nationale, Papa Djibril Fall, Ousmane Sonko et Diomaye Faye ont trahi les aspirations du peuple sénégalais. «Du fait de leur incompétence économique, le régime crée un problème politique. Il cherche un bouc émissaire. Ce qui explique la convocation de Badara Gadiaga devant la Cyber sécurité. Nous n’avons pas de dirigeants responsables. Ils ne sont pas des démocrates. Le régime veut étouffer le débat public. J’ai pitié du ministre de la Justice et du Procureur de la République. Résistez à Ousmane Sonko et à ses affres. Il s’est toujours attaqué à la Justice et à toutes les institutions. Il faut faire face à cette forfaiture qui est en train de se passer au Sénégal», s’est-il époumoné. «L’Etat de droit est menacé par rapport à cette convocation», tonne l’ex ministre de l’Intérieur sous Macky Sall, Mbaye Ndiaye non sans rappeler que le citoyen Badara Gadiaga n’a fait que répondre à des propos outrageants portés à son encontre par son vis-à-vis lors d’un débat. «Cette convocation n’est qu’une pression exercée sur la Justice. J’invite le régime à faire attention aux principes d’un Etat de droit qui est une caractéristique d’une démocratie. C’est normal que des gens soient convoqués mais on ne doit pas l’ériger en règle de droit , a pesté l’ex ministre.
Pour l’ex ministre Pape Malick Ndour, le régime Pastef veut imposer un débat de bas étage au débat d’idées. «Au lieu de discuter sur la dette qui est en hausse, la mauvaise tenue des Finances publiques, la croissance de l’économie, le pouvoir Pastef fait tout pour instaurer un débat de personnes afin de masquer son incompétence. J’appelle la Justice à ne pas se laisser instrumentaliser par les politiques. Tout le monde est en sursis car une analyse critique sur la gestion du pays peut mener en prison», a-t-il tonné.
MOUNDIAYE CISSE, DIRECTEUR EXECUTIF DE L’ONG 3D : «LE SENEGAL CONNAIT UN RECUL DEMOCRATIQUE»
Également dans la foule, des acteurs de la Société civile dont Moundiaye Cissé. Pour le Directeur exécutif de l’Ong 3D, le Sénégal, en matière de démocratie, doit avancer et non regarder dans le rétroviseur. «Ce que nous sommes en train de vivre montre que le Sénégal connaît un recul démocratique avec une menace sur les libertés notamment d’expression et d’opinion. On ne peut pas comprendre que la Justice se comporte comme un bras armé du pouvoir en exécutant des commandes politiques. On ne peut pas demander à ce qu’on emprisonne un individu et que la Justice s’exécute», fulmine l’acteur de la Société civile. Abdou Karim Guèye, coordonnateur du mouvement citoyen Nitu Deug Valeurs n’y va pas par quatre chemins. «C’est une grosse déception que d'avoir à revivre ça dans notre pays alors qu’on croyait que cette page était définitivement tournée. Malheureusement, nous sommes là encore pour revendiquer nos acquis démocratiques. Le Pastef veut réduire la liberté d’expression au Sénégal. Le peuple est souverain. Mais, le peuple a choisi la démocratie», plastronne-t-il.
Dans ce même sens, Mame Makhtar Guèye, de Jamra, une organisation de défense des valeurs, appelle le régime à prendre du recul. «Je suis venu soutenir un ami de longue date depuis l’époque où je travaillais au CICES. Mais, je dois dire que les emprisonnements ne sont pas une solution. Car, le Sénégalais, il a la révolte dans le sang. C’est peine perdue de vouloir l’aliéner. Le Sénégal vit un recul des libertés démocratiques. Personne n’acceptera pas que la démocratie soit remise en cause», avertit-t-il avant d’appeler le régime à «faire attention».
Le procès d’Abdou Nguer renvoyé au 22 octobre
L’affaire Abdou Nguer contre l’enseignant Ibrahima Barry Gassama a été enrôlé hier, par le tribunal Correctionnel deDakar. Le mis en cause est poursuivi pour diffamation. Le dossier n’a pas été débattu dans le fonds car Abdou Nguer n’a pas été extrait de sa cellule mais aussi, la partie civile était absente. Le tribunal a renvoyé le dossier au 22 octobre prochain. Pour rappel, lauréat du prix de l’enseignant de l’édition 2025, Ibrahima Barry Gassama accuse Abdou Nguer de diffamation suite à des propos tenus lors d’une émission sur SenTV. Le chroniqueur avait remis en cause sa nomination au Grand prix du chef de l’État.
Le juge d’instruction saisit les comptes de Tahirou Sarr
Le juge d’instruction financier a ordonné la saisie des comptes de l’homme d’affaires, Seydou Sarr, dit Tahirou, domiciliés à NSIA Banque. Les conseillers juridiques de Tahirou Sarr ont fait appel devant la Chambre d’accusation financière pour contester cette ordonnance de saisie pénale des soldes créditeurs. L’audience qui était prévue hier a été renvoyée au 23 juillet 2025. Pour rappel, Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt le 28 février 2025 dans le cadre d’une enquête de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) sur des transactions douteuses de 125 milliards FCFA. Il est inculpé pour association de malfaiteurs en groupe criminel organisé, escroquerie sur les deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur 91 milliards FCFA.
Bibich Ndiaye dans le viseur de la justice
Malgré ses excuses publiques après la vague d'indignation sur les réseaux sociaux, l’artiste Bibich Ndiaye est dans le viseur de la justice. À l’origine, un clip qui montre Bibich Ndiaye à moitié nue. Serigne Bassirou Mbacké Cheikh Astou Fall et Cie ont déposé une plainte contre elle, à la Division spéciale de cyber sécurité et au parquet. Ils dénoncent ces images, jugées contraires aux bonnes mœurs.
Guy Marius entame une médiation
Pour mettre fin à la grève dans le secteur de la Justice, Guy Marius Sagna a reçu hier Me Aya Diop, Me Abdoulaye Mboup, Me Tanor Diamé et Me Ameth Touré pour leur disponibilité et leur générosité. Tous ces quatre greffiers sont membres du SYTJUST et de l'UNTJ. Selon le parlementaire, leurs discussions ont duré deux tours d'horloge et ont porté sur leur grève et leurs revendications. Interpellé par des citoyens et par des greffiers, explique Guy Marius Sagna, il n'avait d'autres choix que de s'impliquer afin de contribuer à la résolution de cette grève.
Talla Sylla avertit le régime
Suite à la convocation de Badara Gadiaga, Talla Sylla a écrit une note pour réagir. Selon lui, si le régime du Président Macky Sall a été sanctionné, c'est principalement en raison de ce qui a été perçu comme son bilan immatériel. Cela démontre clairement, explique-t-il, que les Sénégalais accordent une importance capitale à leurs libertés et à la justice. Il ne faut jamais confondre un peuple silencieux avec un peuple qui se tait. Selon lui, le Sénégal n'est pas né en 2014 et que le pays est à sa troisième alternance démocratique, fruit du combat et des sacrifices de générations entières face à des adversités bien plus grandes. À titre personnel, dit-t-il, il a été interpellé, arrêté, emprisonné et même victime de tentatives d'assassinat à plusieurs reprises. Malgré cela, ajoute-t-il, il est toujours resté inébranlable aux côtés des authentiques républicains et démocrates. Talla Sylla invite ainsi les nouvelles autorités à tourner le dos à une approche vouée à l'échec. Celle qui consiste, selon lui, à soumettre les Sénégalais. Pour Talla Sylla, le peuple sénégalais ne suivra que pour des avancées concrètes et palpables.
Station touristique de Mbodiène
La SAPCO-Sénégal a officiellement lancé ce 08 juillet les travaux d’aménagement de la station touristique de Mbodiène, un projet ambitieux qui illustre la vision du Sénégal pour un tourisme durable, inclusif et innovant. Selon Serigne Mamadou Mboup, Directeur Général de la SAPCO, cet événement marque un tournant décisif pour le Sénégal, en matière d’aménagements touristiques durables, inclusifs et innovants. Le projet comprend 3 000 chambres hôtelières, 2 000 résidences haut de gamme, un village artisanal authentique, une promenade en bordure de lagune, des équipements sportifs de haut niveau et un théâtre de verdure. Il y aura également un centre commercial moderne et des allées commerçantes pour dynamiser l’économie locale. D’après les sources officielles, avec un investissement global de 665 milliards FCFA, dont 600 milliards provenant du secteur privé, Mbodiène est un moteur économique majeur qui va générer près de 45 000 emplois directs et indirects, notamment pour les jeunes et les femmes.
Le préjudice de la grève des travailleurs de la justice
Le mouvement d’humeur des travailleurs de la justice qui est en train de perdurer porte un préjudice énorme aux populations. Babacar Ba du Forum du justiciable estime que le renvoi systématique des délibérés cause un sérieux problème aux prévenus. Il invite l’Etat, garant du bon fonctionnement du service public de la justice, à prendre ses responsabilités pour faire cesser cette situation qui porte atteinte aux droits des personnes en attente de jugement ou de délibéré.
Sonko réitère le soutien du Sénégal à la Palestine
Le Premier ministre Ousmane Sonko a reçu en audience hier les membres du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Ces derniers sont venus participer à la conférence sur la question de Jérusalem qui s'est tenue hier, à Dakar. Sonko a réitéré le soutien indéfectible du Sénégal à la cause palestinienne et témoigné la solidarité du peuple sénégalais au peuple palestinien frère. La délégation est composée de plusieurs ambassadeurs dont le président du Comité, l’Ambassadeur Coly Seck, ainsi que Riyad Mansour, représentant de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies. Ce dernier a remercié le chef du gouvernement pour le soutien à la cause palestinienne et pour les efforts du Sénégal en faveur de la Palestine au sein des Nations unies.
Le Sénégal co-organise la conférence des NU sur l’Eau
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement prend part à l’Assemblée générale desNations unies à l’occasion de la réunion préparatoire de validation des thèmes des Dialogues interactifs de la Conférence des Nations unies sur l’Eau de 2026, que le Sénégal co-organise avec les Émirats arabes unis. Dr Cheikh Tidiane Dièye a souligné que la crise mondiale de l’eau et l’accès à des services d’assainissement constituent une urgence humanitaire, économique, climatique et sécuritaire. A l’en croire, nous devons y répondre avec ambition, cohérence et solidarité. Le ministre n’a pas manqué d’insister sur l’inclusivité du processus ayant permis de définir les 6 thèmes structurants des Dialogues interactifs de la Conférence ; l’importance de faire de la Conférence de 2026 un tournant décisif, orienté vers des actions concrètes et des solutions transformatrices et la nécessité de renforcer les coopérations régionales et multilatérales, et de placer l’eau au cœur des politiques de résilience. A cet effet, il a informé de la réunion préparatoire de haut niveau à Dakar, prévue fin janvier 2026. Elle sera une étape jalon et stratégique avant la Conférence de décembre 2026 aux Émirats arabes unis.
Descente musclée de la gendarmerie à l’ancienne piste
Après une bagarre pendant laquelle un individu a été poignardé, la gendarmerie de Ouakam a effectué hier une opération de sécurisation à l’ancienne piste de Dakar. L’opération a permis l’interpellation de plus de 200 personnes et des saisies d’armes blanches. Les pandores ont nettoyé cette zone réputée dangereuse, un repaire de bandits et un lieu de prédilection des agresseurs pendant la nuit.
Visite du Dg de l'Onas à Saint-Louis
Le Directeur général de l'Office national de l'Assainissement du Sénégal, Séni Diène, était hier à Saint-Louis dans le cadre de la tournée de préparation de l’hivernage. Il était venu avec son équipe pour faire l'évaluation des travaux enclenchés depuis quelques semaines. Les résultats sont satisfaisants. Malgré tout, le patron de l'Onas invite les parties prenantes à jouer leur partition pour amoindrir les risques. Selon lui, le curage des canaux progresse très positivement avec un taux d'approximation de 90%. A l’en croire, tout sera bouclé avant le 15 juillet. Toutefois, il a signalé que des efforts doivent être consentis pour régler le problème des inondations. Il sollicite l'intervention de la mairie et des autorités pour former un comité. En attendant les premières pluies, le Directeur général de l'Onas signale que toutes les dispositions sont prises pour prendre en compte les préoccupations des populations.
Premier congrès du Pastef avant fin 2025
Le Secrétaire d’État au Développement des PME/PMI, Ibrahima Thiam, par ailleurs membre du parti Pastef-Les Patriotes, était l’invité de la Rts/radio. Il a profité de cette tribune pour faire le point sur la vie du parti, en particulier sur sa restructuration interne en cours et l’organisation à venir du tout premier congrès national de Pastef. A l’en croire, le parti prépare depuis plus de six mois le renouvellement de son bureau politique, en étroite collaboration avec le président du parti, rapportent nos confrères de la Rts. Selon lui, l’installation du Conseil national, instance chargée de valider les propositions du bureau politique, est prévue très prochainement, peut-être même avant la fin de la semaine. Cette nouvelle phase de réorganisation comprendra également la relance des secrétariats nationaux, de nouvelles nominations, ainsi que la reprise des activités politiques sur le terrain. Concernant le président du parti, Ibrahima Thiam a indiqué que ce dernier dispose d’un agenda politique, sans pour autant en dévoiler les détails, évoquant notamment des tournées prévues. Point d’orgue de cette dynamique de relance, ditil, la tenue du premier congrès de Pastef.Il se tiendra avantla fin de l’année, a annoncé Ibrahima Thiam. Ce congrès marquera une étape majeure dans la structuration du Pastef.
LE SÉNÉGAL, UNE DÉMOCRATIE QUI TOURNE EN ROND
Comme Sisyphe condamné à pousser éternellement son rocher, le Sénégal reprend les mêmes débats démocratiques après chaque alternance sans jamais avancer vers l'émergence, déplore Yoro Dia dans son livre-diagnostic
Malgré les alternances qui se suivent depuis 2000, le Sénégal reste enfermé dans des débats puérils, politiciens, avec une classe politique qui a du mal à s’emparer des questions essentielles de développement. L’espoir suscité par la dernière alternance s’amenuise jour après jour. Cette thématique plus que d’actualité est au cœur de l’un des deux ouvrages de Yoro Dia, "Le Sénégal, une démocratie de Sisyphe".
Présenté comme une exception démocratique en Afrique, le Sénégal semble pourtant enfermé dans un cycle sans fin. De 2000 à aujourd’hui, malgré les alternances successives et la solidité apparente de ses institutions, le pays n’échappe pas à l’éternel débat sur les règles du jeu électoral et le respect des libertés fondamentales. Journaliste et ancien ministre sous Macky Sall, Yoro Dia décrit ce paradoxe dans deux ouvrages qu’il vient de publier aux éditions L’Harmattan et qui seront présentés samedi prochain : “Le Sénégal, une démocratie de Sisyphe” ainsi que “Les intellectuels sénégalais dans la marche vers la première alternance”.
Comme Sisyphe condamné à pousser indéfiniment son rocher, le Sénégal s’échine, après chaque changement de régime, sur les mêmes chantiers démocratiques : Code électoral malgré trois alternances; maintien ou révision des articles 254 et 80 du Code pénal ; sortie du président de la République du Conseil supérieur de la magistrature…. Tel un serpent de mer, ces sujets continuent d’alimenter le débat public après chaque alternance, malgré les promesses mirobolantes des nouveaux gouvernants, qui oublient très vite leur passé en tant qu’opposants.
“De 1962 jusqu’aux dernières législatives, le Sénégal semble se complaire oisivement dans ces débats”, constate l’ancien ministre pour s’en désoler. Au lieu de profiter de ces acquis démocratiques et de sa stabilité, il s’enferme dans des débats puérils et sans fin. L’auteur se désole : “Cette démocratie de Sisyphe est un frein à la marche vers l’émergence économique”, regrette M. Dia.
Dialogues puérils, arrestation et poursuites tous azimuts, politisation excessive de l’administration
Avec la dernière alternance, sanctionnée par l’arrivée au pouvoir de jeunes leaders ayant toujours prôné une rupture systémique, l’espoir était grand. Malheureusement, certaines pratiques s’accentuent et continuent de polluer le débat public, d’empêcher de mobiliser les énergies autour de l’essentiel.
Entre les arrestations et convocations tous azimuts, les dialogues répétitifs et infructueux sur des questions politiques, les attaques contre la justice, le pays semble plutôt opter pour le surplace, au lieu de profiter de la stabilité de ses institutions. Au grand dam de l’auteur qui déplore : “Nos élites politiques gaspillent énergie et intelligence dans des querelles électorales stériles, au lieu de se concentrer sur la marche vers l’émergence économique… Même les questions sécuritaires comme la crise casamançaise ou la menace terroriste sont reléguées au second plan.”
Au-delà des questions économiques, le docteur en sciences politiques semble bien conscient que notre démocratie est encore à parfaire. Quelques points d’attention retiennent l’attention dans son ouvrage ‘´Une démocratie de Sisyphe’´. Parmi ces points, la Justice… “Seul service de l’État qui porte le nom d’une vertu, la Justice est paradoxalement le maillon faible du système démocratique sénégalais fondé sur l’État légal. Sa réforme est un prérequis pour renforcer l’État de droit dont il est le pilier”, plaide le politologue.
De l’indépendance à nos jours, les différents présidents ont utilisé ce pilier comme un instrument de combat contre leurs adversaires, plutôt qu’un cadre pour créer les conditions d’un État émergent. Opposant, explique Yoro, on est prompt à promettre des réformes audacieuses, mais une fois au pouvoir on s’en sert. Intellectuel très rigoureux dans l’analyse des faits, Yoro Dia n’a pas épargné la justice sous le règne de son ex-patron.
La Justice: le maillon faible du système démocratique
Malgré les limites, le Sénégal reste perçu comme une vitrine démocratique en Afrique. Mais, alerte Yoro Dia, il ne faudrait surtout pas s’enfermer dans ce confort illusoire. Car bien que cités en exemple, les mêmes blocages demeurent, rendant chaque alternance presque vaine.
La question centrale reste donc entière, selon lui. Jusqu’à quand le Sénégal va-t-il tourner en rond autour de son mythe démocratique sans affronter les vrais défis économiques, sociaux et sécuritaires ? À un moment, il faudra bien choisir entre: continuer à faire du surplace ou briser enfin le cycle de Sisyphe, l’éternel recommencement.
Le mal du système sénégalais que décrit le ministre Yoro Dia c’est aussi “l’État prébendier”, avec ses éternels prédateurs issus notamment de la classe politique, mais pas que. C’est aussi cette déstructuration de l’administration notée en particulier depuis les années 2000 avec l’avènement des libéraux. Pendant longtemps, renseigne-t-il, des fonctions stratégiques qui étaient une sorte de chasse gardée pour les hauts fonctionnaires. “Il était impensable qu’on y nommât un politicien”, renseigne l’auteur.
Un système robuste malgré les limites
Il en fut ainsi des postes de : secrétaire général du Gouvernement; secrétaire général des Affaires étrangères, mais aussi les régies financières. ‘´La politisation de ces fonctions est contreproductive’´, estime l’ancien ministre qui précise : ‘´Notre administration est soumise au pouvoir politique dont elle est l’instrument d’exécution. C’est cette culture de soumission légale de l’administration au pouvoir politique qui permet au Sénégal de réaliser la prouesse mondiale de faire des transitions d’une semaine entre deux présidents de la République.’´
Ce modèle, c’est aussi des fondements solides posés depuis le début des indépendances avec le président Senghor. Il a été renforcé avec l’avènement des 1974 d’une opposition légale avec Wade. Le défi aujourd’hui c’est de bâtir une démocratie plus moderne, tournée vers l’essentiel.
BADARA GADIAGA EN GARDE À VUE
Le chroniqueur, auditionné suite à une polémique avec un député Pastef, était accompagné d'une foule compacte de soutiens
Accompagné d’une foule de sympathisants, le chroniqueur Badara Gadiaga a été placé en garde à vue à la Dsc.
Badara Gadiaga… Badara Gadiaga… Badara Gadiaga… Ce refrain balancé par l’ancien rappeur de Keur Gui, Mollah Morgun, devenu activiste, a été repris en chœur par des soutiens de Badara Gadiaga qui l’ont accompagné pour son audition à la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc). Ce fut une démonstration de force populaire. Une foule compacte, constituée de chroniqueurs, de membres de la Société civile et de l’opposition, est venue l’escorter jusqu’à la Cité police où se trouve la Dsc.
Evidemment, l’arrivée de Gadiaga a provoqué un embouteillage au niveau de la route qui mène vers la Corniche-ouest. Les Forces de l’ordre, visiblement dépassées par l’affluence inattendue, ont eu du mal à contenir la foule et à dégager la voie. Et son audition fait suite à une passe d’armes avec le député Amadou Bâ, membre du parti Pastef, sur le plateau de l’émission Jakaarlo diffusée sur la Tfm vendredi dernier. Un échange houleux qui a visiblement débordé sur le plan judiciaire avec aussi la convocation de Madiambal Diagne. Auditionné pendant quelques heures, Badara Gadiaga a été placé en garde à vue et sera fixé dans quelques heures. Cette polémique a même éclipsé le voyage de Diomaye aux Usa pour un sommet à la Maison Blanche avec Donald Trump, en compagnie des présidents libérien, gabonais, mauritanien et bissau-guinéen.
Le Pds dénonce les convocations en série
Cette nouvelle arrestation a fait réagir le Pds, qui exprime «sa vive préoccupation face à la multiplication des arrestations et convocations de citoyens sénégalais dans le cadre de simples prises de position ou débats politiques». Pour l’ancien parti présidentiel, «ces pratiques, qui rappellent les dérives d’un pouvoir autoritaire, traduisent une volonté manifeste d’instrumentalisation de l’appareil judiciaire à des fins de répression des voix dissidentes».
En tout cas, le Pds «rappelle avec force que la liberté d’opinion et d’expression constitue l’un des piliers fondamentaux de toute démocratie véritable». «Ce droit inaliénable ne peut être sacrifié au profit d’une volonté de contrôle ou de silence imposé. En tant que parti profondément attaché à la consolidation démocratique du Sénégal, le Pds réaffirme sa détermination à défendre ces libertés fondamentales, conquises de haute lutte par les générations précédentes.»
Les Libéraux appellent le président de la République «à prendre ses responsabilités pour mettre un terme immédiat à ces convocations et arrestations injustifiées. Garantir un climat d’expression libre et apaisé est une condition essentielle à la cohésion nationale».
Aujourd’hui, ils invitent «le gouvernement à se recentrer sur les véritables priorités du pays : la flambée du coût de la vie, la précarité sociale, le chômage des jeunes, la crise des systèmes éducatif et sanitaire, ainsi que la nécessité d’une relance économique audacieuse. Fidèle à son héritage et à son combat pour les libertés, le Pds apporte son plein soutien au chroniqueur Badara Gadiaga, convoqué ce jour (hier) à la police, et exige la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion. Le respect des droits fondamentaux n’est pas une option, c’est une exigence de l’Etat de Droit».
LE SUPPLICE CONTINUE POUR BACHIR FOFANA ET MOUSTAPHA DIAKHATÉ
Le verdict du procès du journaliste et de l'ancien député, initialement attendu mercredi, a été reporté au 16 juillet en raison de la grève des greffiers
Le journaliste-chroniqueur Bachir Fofana et l’ancien député Moustapha Diakhaté devront encore patienter. Le verdict de leur procès, initialement attendu hier, a été renvoyé au 16 juillet prochain. Ce, en raison de la grève du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust).
Le chroniqueur Bachir Fofana et l’ancien député Moustapha Diakhaté vont devoir rester en prison. Verdict dans une semaine. Peut-être. Le Tribunal des flagrants délits de Dakar, qui devait rendre son verdict ce mercredi, a repoussé l’échéance au 16 juillet prochain. Le report du verdict s’explique par des retards administratifs, notamment la grève des greffiers.
Pour le chroniqueur Bachir Fofana, la mésaventure judiciaire commence à ressembler à un tunnel sans fin. Jugé le 2 juillet dernier, le journaliste est poursuivi pour «diffusion de fausses nouvelles». En cause : une sortie médiatique dans laquelle il affirme que le marché des véhicules de l’Assemblée nationale aurait été attribué à Cheikh Guèye, lui-même mêlé à une affaire de corruption impliquant l’ex-ministre Ismaïla Madior Fall. Pour rappel, sa demande de liberté provisoire a été rejetée. Le Parquet a requis 6 mois de prison dont 3 mois ferme, et une amende de 200 mille F Cfa. Alors que ses avocats ont plaidé pour la relaxe pure et simple de Bachir Fofana, qui a balayé à la barre les accusations de diffusion de fausses nouvelles. Quant à Moustapha Diakhaté, il est poursuivi pour «offense au chef de l’Etat et à une personne exerçant une partie des prérogatives présidentielles».
Le Parquet a requis 6 mois de prison dont 3 mois ferme, et 200 000 F Cfa d’amende. Arrêté le 10 juin, il a été placé sous mandat de dépôt, puis jugé le 18 juin dernier. A rappeler également que les poursuites de l’ancien président du Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby) font suite à des propos tenus, dans lesquels il aurait traité les plus hautes autorités de l’Etat de «gougnafiers».
DAKAR SOLLICITÉ POUR ACCUEILLIR DES EXPULSÉS AMÉRICAINS
Pendant que Diomaye rencontrait Trump à la Maison Blanche, le département d'État transmettait discrètement au Sénégal une demande d'accueil de migrants. Le Wall Street Journal révèle cette pression exercée en parallèle des discussions officielles
(SenePlus) - Pendant que Bassirou Diomaye Faye rencontrait Donald Trump à la Maison Blanche, l'administration américaine proposait discrètement au Sénégal d'accueillir des migrants expulsés dont les pays d'origine refusent le rapatriement.
La diplomatie de façade masquait des négociations plus sensibles. Alors que le président Bassirou Diomaye Faye participait mercredi au sommet avec Donald Trump sur les questions économiques et sécuritaires, le département d'État américain avait déjà transmis au Sénégal une demande pour héberger des migrants expulsés, révèle le Wall Street Journal.
"Avant que les dirigeants du Libéria, du Sénégal, de la Mauritanie, du Gabon et de la Guinée-Bissau arrivent à la Maison Blanche pour le sommet sur les questions économiques et sécuritaires, le département d'État a envoyé à chaque pays des demandes pour accueillir des migrants", rapporte le quotidien américain, citant "un document interne et des responsables américains actuels et anciens".
Cette révélation éclaire d'un jour nouveau les discussions entre Trump et les dirigeants africains. Le président américain avait d'ailleurs fait allusion à ces demandes lors du sommet : "J'espère que nous pourrons faire baisser les taux élevés de personnes qui dépassent la durée de leurs visas, et aussi faire des progrès sur les accords de pays tiers sûrs", avait-il déclaré lors de ses remarques d'ouverture.
Le document du département d'État, consulté par le Wall Street Journal, détaille les modalités de cette proposition. "La proposition américaine demande aux pays d'accepter le 'transfert digne, sûr et en temps opportun depuis les États-Unis' de ressortissants de pays tiers", précise l'enquête.
Les pays concernés, dont le Sénégal, devraient s'engager à ne pas renvoyer les migrants transférés "vers leur pays d'origine ou pays de résidence habituelle précédente jusqu'à ce qu'une décision finale ait été prise" sur leurs demandes d'asile aux États-Unis, selon le document.
La présence de Stephen Miller, "chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche et architecte de la campagne d'expulsions de Trump", lors de la table ronde avec les dirigeants africains confirme l'importance accordée à cette question migratoire. Il était accompagné de "Massad Boulos, conseiller principal pour les affaires africaines".
Le WSJ révèle que "les diplomates américains ont été priés de dire à leurs homologues ouest-africains que l'hébergement de ressortissants de pays tiers était la question la plus importante pour Trump". Plus explicitement encore, "les responsables ont dit aux gouvernements que l'aide à la migration était critique pour améliorer les liens commerciaux avec les États-Unis".
Le Sénégal dans la stratégie migratoire américaine
Cette pression exercée sur le Sénégal s'inscrit dans une politique plus large de l'administration Trump. "L'administration recherche des pays supplémentaires pour accueillir des migrants depuis la conclusion d'un accord avec le Panama en février, dans le cadre duquel un avion de plus de 100 migrants, principalement du Moyen-Orient, a été envoyé vers la nation d'Amérique centrale", contextualise le Wall Street Journal.
Le quotidien précise que "les États-Unis poursuivent des accords migratoires avec d'autres pays, notamment la Libye, le Rwanda, le Bénin, l'Eswatini, la Moldavie, la Mongolie et le Kosovo".
Pendant que ces négociations secrètes se déroulaient, Bassirou Diomaye Faye déployait ses arguments de séduction. Le président sénégalais "a exhorté Trump à construire un nouveau terrain de golf dans le pays africain", rapporte le Wall Street Journal, illustration d'une diplomatie plus légère contrastant avec les enjeux migratoires sous-jacents.
Cette approche s'inscrit dans la nouvelle doctrine américaine : "L'administration promeut des liens commerciaux élargis, plutôt que l'aide étrangère, avec les pays africains après avoir dissous plus tôt ce mois-ci l'Agence américaine pour le développement international."
À ce jour, "il n'est pas clair si l'un des pays qui ont rencontré Trump mercredi ont accepté la proposition américaine. Aucun des dirigeants africains ne l'a mentionnée lors de la partie publique de la réunion", note le Wall Street Journal.
Les ambassades du Sénégal, du Libéria, de la Mauritanie, du Gabon et de la Guinée-Bissau "n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires", précise l'enquête.
Par Ibou FALL
L’HONORABLE AMADOU BA, UN SACRÉ… CLIENT !
J’avoue exagérer : je ne sais pas combien ses cours de Droit auront coûté au contribuable, mais pour ce que ça donne, on aurait mieux fait d’économiser sur ce coup-là
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye va répondre à la convocation, pardon, l’invitation du potentat à la houppe américain Donald Trump, en compagnie de quatre autres présidents de «pays de merde», ainsi qu’il les qualifie lors de son précédent mandat. Ils ont en commun, tous ces braves Africains qui vont répondre à la convocation du locataire de la Maison Blanche, d’être de la façade atlantique de l’Afrique.
Là, c’est certain, il quitte chez lui pour aller chez quelqu’un d’autre, malgré les trente mille Sénégalais qui y résident. Hormis la ruée vers l’Amérique par le Nicaragua, pour laquelle il serait dénombré près de vingt mille compatriotes en situation irrégulière, nous autres, Sénégalais, sommes le dernier verrou pour freiner le djihadisme en marche vers l’Occident.
Aux dernières nouvelles, l’Etat malien est au bord du gouffre et la dernière attaque des rebelles s’est perpétrée à deux kilomètres de la frontière sénégalaise. Des pays occidentaux conseillent actuellement à leurs résidents au Sénégal d’éviter l’Est.
Faut-il le rappeler ? L’or, le fer sénégalais se situent dans cette zone. Pour parler crûment, il y a là de quoi financer généreusement toutes sortes d’irrédentismes. En Casamance, malgré l’accalmie apparente, un regain d’optimisme du Mfdc ne serait pas exclu avec une jonction des démolisseurs de républiques laïques venus de l’Est…
Le rêve d’un «Grand Mandingue» qui fait fureur dans les années quatre-vingtdix, pour regrouper la Gambie, la Casamance et la Guinée-Bissau, pourquoi pas avec le Mali, le Burkina et le Niger, pourrait ressusciter, avec les odeurs de pétrole au large de la Casamance qui enivrent tous ces agités du bocal.
Pour dire les choses simplement, le temps n’est pas au chahut… Bien sûr, pour que la façade atlantique africaine ne s’effondre pas au profit de l’Orient, il faudra bien aux Américains lâcher des faveurs, histoire d’éviter que les Chinois, les Russes et les islamistes ne s’implantent davantage sur la côte africaine qui leur fait face. Bon, revenons à nos moutons survivants des attentats aux couscous de la Tamkharite.
Distribution de bracelets électroniques : Sophie Gladima, Madame le maire de Joal, vient d’être attributaire d’un beau bijou offert par le Parquet. La bonne nouvelle : elle sort de détention provisoire et peut vaquer à ses occupations ordinaires entre Dakar et Joal…
Ceci dit, c’est la semaine durant laquelle l’actualité s’embrase du côté de la cybercriminalité. A l’origine, une punchline de Badara Gadiaga qui répond à l’honorable député Amadou Bâ, l’éléphant dans le magasin de porcelaines, celui de Pastef, le même qui présente une loi interprétative sur l’amnistie et se voit renvoyé à ses chères études, il y a peu.
J’avoue exagérer : je ne sais pas combien ses cours de Droit auront coûté au contribuable, mais pour ce que ça donne, on aurait mieux fait d’économiser sur ce coup-là.
Et donc, la première convocation chez les policiers 2.0 est destinée à Madiambal Diagne, qui a le mauvais goût d’appeler, via son compte X, à un face-à-face entre Badara Gadiaga et deux pontes de Pastef, Wally Diouf Bodian et Fadilou Keïta.
Précision à l’intention de la Cybercriminalité : un compte X n’a rien à voir avec un film X. Je dis ça, je dis rien…
Le duel est inégal et je soupçonne Madiambal d’avoir transhumé : deux éminences grises de Pastef, actuels directeurs de respectables sociétés nationales, qui se distinguent pour leurs posts tout de lucidité et empreints d’un indéfectible souci patriotique, qui font face à un monsieur dont on débat du diplôme, le Bfem.
On nous dira toujours qu’en d’autres temps et mœurs, comme le remarque Babacar Fall sur la Rfm, ça a fait confiance à Adji Raby Sarr, une jeune femme à peine sortie de l’adolescence, dont on ignore tout des diplômes, pour redresser une cinquième lombaire, avec la Sweet qu’on connaît…
Rien n’arrêtera le progrès, encore moins l’évolution des espèces. Puis surviennent les convocations, toujours au siège de la police 2.0, de Badara Gadiaga et de Amadou Bâ, le sacré… client des plateaux qui, comme le note un internaute amoureux du foot, «marque un but contre son camp à la dernière minute». Faire semblant d’être intelligent n’est pas une très bonne idée ? Il faudrait peut-être envoyer cet honorable député de la majorité comme taupe chez les gens normaux pour qu’il coule la barque des Sénégalais qui vivent tranquilles, travaillent du matin au soir, se posent des questions existentielles, éduquent leurs enfants, lisent des livres, vont au restaurant, au cinéma, visitent des musées, écoutent de la musique, voyagent dans le monde, savent conduire et nager, ne se fâchent contre personne pour un oui ou un non.
Parti comme c’est, avec le Cnra devenu d’une émouvante pudibonderie et le Parquet d’une redoutable susceptibilité, les convocations vont s’enchaîner dans les temps à venir. Les citoyens ordinaires de notre acabit, nous autres, Sénégalais ordinaires, comme les plus spéciaux, auront fortement besoin de protections cabalistiques. Je serais du Club des investisseurs, je miserais toute ma fortune sur les ndombos de «Cheikh» Bara : c’est vrai, la ceinture miraculeuse de sa confection ne lui a certes pas évité la détention provisoire…
Le négociant en miracles recyclé en politicien se retrouve, néanmoins, par un inexplicable hasard, député avec quasiment un salaire de haut fonctionnaire, qui va tutoyer du ministre de la République, se trimballer en Tout-terrain à cinquante millions, voyager avec passeport diplomatique au nom du peuple des 54%, voir se pâmer des midinettes devant tant de gloire et aura le droit de diffamer impunément le citoyen ordinaire, et bien plus encore au besoin.
Le fameux «ndombo» anti-prison serait-il une bienheureuse erreur d’alchimie ?
UN SITE D’ORPAILLAGE CLANDESTIN DEMANTELE, 23 INTERPELLATIONS
Selon le commandant de la brigade territoriale de Saraya, joint par nos soins, les mis en cause sont des orpailleurs opérant sous la conduite du chef de village de Kharakhéna. Ils avaient installé un site artisanal d’or dans le périmètre d'Afrigold
Vingt-trois personnes ont été arrêtées à Kharakhéna, localité située à 30 km de Saraya, à la suite du démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin. Elles sont poursuivies pour exploitation illicite de substances minérales et association de malfaiteurs.
KÉDOUGOU – Selon le commandant de la brigade territoriale de Saraya, joint par nos soins, les mis en cause sont des orpailleurs opérant sous la conduite du chef de village de Kharakhéna. Ils avaient installé un site artisanal d’or dans le périmètre d’une société minière privée, Afrigold.
« Ils exploitaient illégalement là-bas depuis un bon moment. Suite à une plainte déposée par la société, une descente a été effectuée par la gendarmerie sur le site. Vingt-trois personnes ont été interpellées, dont le chef de village. D’après certains travailleurs, il ferait partie des organisateurs », a déclaré le commandant Boubacar Ndiaye.
L’officier a précisé que les personnes arrêtées seront probablement transférées à Kédougou dès la clôture de la procédure, attendue ce jeudi.
L’opération de démantèlement a été menée conjointement par la brigade de gendarmerie de Saraya et le Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI). Un nombre important de matériels divers a également été saisi lors de l’intervention.
Interrogé sur place, Djiby Dia, orpailleur établi à Kharakhéna et membre du bureau des orpailleurs de la localité, accuse la société minière de s’accaparer des terres des populations locales : « Elle dispose de centaines d’hectares, alors que nous exploitons à peine un hectare. D’ailleurs, Afrigold n’a qu’un permis d’exploration, mais elle se permet d’exploiter en recrutant uniquement des non-Sénégalais. L’État doit se pencher sur cette question, car nous sommes totalement dépossédés de nos terres », a alerté Djiby Dia.
IL NOUS FAUT UNE POLITIQUE LINGUISTIQUE AUDACIEUSE A L’ECOLE
Invité à prononcer le cours inaugural du colloque international « Multilinguisme et diversité à l’école : regards croisés entre recherche, pratique et institutions », Mamadou Ndoye a livré un vibrant plaidoyer pour une politique linguistique audacieuse
Invité à prononcer le cours inaugural du colloque international « Multilinguisme et diversité à l’école : regards croisés entre recherche, pratique et institutions », Mamadou Ndoye, ancien ministre de l’Alphabétisation et des Langues nationales sous le régime du Président Abdou Diouf, a livré un vibrant plaidoyer pour une politique linguistique audacieuse à l’école.
« L’enfant ne vient pas à l’école pour apprendre à parler sa langue, il vient pour en comprendre le fonctionnement », a martelé Mamadou Ndoye, ancien ministre de l’Alphabétisation et des Langues nationales. Il prononçait le cours inaugural du colloque international « Multilinguisme et diversité à l’école : regards croisés entre recherche, pratique et institutions » (8 au 10 juillet).
L’ancien secrétaire exécutif de l’Adea (Association pour le développement de l’éducation en Afrique) a lancé un vibrant plaidoyer pour une politique linguistique cohérente et ambitieuse à l’école, plaçant les langues nationales au cœur de la réussite éducative et du développement national. Pour lui, il est temps de construire un véritable écosystème linguistique au service du savoir, de la culture et de l’identité.
À l’en croire, l’éducation sénégalaise est confrontée à deux défis structurels majeurs. D’abord, celui de la massification de l’accès à l’école, pour permettre à chaque enfant d’être scolarisé dans de bonnes conditions. Ensuite, celui de la qualité de l’apprentissage, indissociable de la maîtrise de la langue d’enseignement.
« La langue est le principal vecteur de l’acquisition du savoir. C’est par elle que se construisent les concepts, que s’organise la pensée et que se transmettent les connaissances », rappelle-t-il.
Autrement dit, l’amélioration des performances scolaires passe inévitablement par une réforme de l’enseignement des langues à l’école. « Comprendre sa langue, découvrir la culture qu’elle porte, affirmer son identité : voilà les clés pour transformer l’éducation en levier de développement », a-t-il dit.
Créer un véritable écosystème linguistique
Mais, Mamadou Ndoye refuse toute approche superficielle. Il ne suffit pas, selon lui, d’introduire les langues nationales dans les curricula ou de les afficher sur les murs des classes. Il faut aller beaucoup plus loin : créer un véritable écosystème linguistique, dans lequel les langues nationales seront valorisées dans tous les espaces de la vie sociale.
Pour l’expert, cette présence sociale de la langue est essentielle pour en faire un outil viable d’apprentissage. Il appelle ainsi à l’émergence d’une industrie linguistique libre, avec des productions culturelles, artistiques, médiatiques et scientifiques dans les langues nationales. L’un des malentendus que Mamadou Ndoye veut dissiper concerne la fonction de la langue maternelle à l’école. Trop souvent, elle est perçue comme un simple outil de transition ou de facilitation.
Or, insiste-t-il, « l’enfant parle déjà sa langue ». L’objectif n’est donc pas de lui apprendre à parler, mais de l’amener à comprendre le fonctionnement de sa langue : morphologie, syntaxe, lexique. Ce travail de structuration de la pensée linguistique est crucial, et va de pair avec la découverte de la culture portée par la langue.
« Chaque langue est porteuse d’une vision du monde, d’une représentation de la réalité, d’un rapport particulier à l’environnement », souligne Mamadou Ndoye. C’est pourquoi il appelle à une révision des curricula pour intégrer pleinement ces dimensions culturelles et identitaires.