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28 juillet 2025
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DES DIRIGEANTS AFRICAINS SUGGÈRENT TRUMP POUR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX
L'idée fait son chemin chez les dirigeants africains, qui saluent les efforts du président américain pour pacifier les conflits régionaux en Afrique centrale
(SenePlus) - Lors d'une rencontre historique à la Maison Blanche, plusieurs présidents africains ont exprimé leur soutien à une éventuelle nomination de Donald Trump pour le Prix Nobel de la Paix, saluant ses efforts de médiation dans les conflits régionaux.
Donald Trump a reçu cinq présidents africains dans le cadre d'une initiative diplomatique visant à renforcer les relations entre les États-Unis et le continent africain. Cette rencontre, décrite comme "historique" par un journaliste africain présent, marque un tournant dans l'approche américaine envers l'Afrique, privilégiant les partenariats commerciaux équitables plutôt que la seule aide humanitaire.
Les dirigeants africains ont particulièrement salué le rôle de Trump dans la résolution des tensions en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Un président gabonais Brice Oligui Ngema a souligné que Trump avait réussi à "ramener la paix dans une région où cela n'était jamais possible auparavant", faisant référence aux accords signés entre la RDC et le Rwanda.
Son homologue bissau-guinéen Embalo a rappelé avoir été le premier chef d'État à se rendre à la fois en Russie et en Ukraine depuis le début du conflit, rencontrant Vladimir Poutine puis effectuant un voyage de 12 heures en train pour s'entretenir avec Volodymyr Zelensky. Il a cependant reconnu que "le poids du président Trump est quelque chose d'autre", exprimant son soutien total aux initiatives de paix américaines.
Interrogés directement sur une éventuelle nomination de Trump au Prix Nobel de la Paix, les dirigeants africains ont répondu favorablement. Tous ont déclaré ne voir "aucun problème" avec cette proposition, estimant que Trump "mérite" cette distinction pour ses efforts de pacification, notamment dans la région Afrique centrale et orientale.
Trump a exprimé son intention de se rendre en Afrique "à un moment donné", soulignant son intérêt pour découvrir "de première main" le potentiel des pays africains. Cette annonce s'inscrit dans une stratégie plus large de renforcement des liens économiques et diplomatiques entre Washington et les capitales africaines.
La réunion s'est déroulée dans une atmosphère détendue, Trump se déclarant "surpris d'être traité si gentiment" et suggérant que de telles rencontres pourraient se multiplier à l'avenir.
PAR EL MALICK NDIAYE
GARDONS LE CAP !
Depuis quelques jours, un vacarme est opportunément entretenu sur les réseaux sociaux et dans certains cercles médiatiques. Il ne vise ni à informer ni à éclairer l’opinion : il cherche à distraire, à détourner l’attention des Sénégalais sur les enjeux...
Depuis quelques jours, un vacarme est opportunément entretenu sur les réseaux sociaux et dans certains cercles médiatiques.
Il ne vise ni à informer ni à éclairer l’opinion : il cherche à distraire, à détourner l’attention des Sénégalais sur les enjeux véritables, ceux qui doivent aujourd’hui mobiliser notre énergie collective : la transformation profonde et durable de notre nation qui est en train de s’opérer.
Les procédés sont bien connus : attaques personnelles, insinuations malveillantes, soupçons distillés avec soin et à dessein. Leur cible ? Le lien fraternel fort, politique et humain, qui unit le President de la République, Bassirou Diomaye Faye à son frère et Premier ministre, Ousmane Sonko.
Un tandem historique que ces pourfendeurs rêvent de briser, persuadés que leur retour dépendra d’une faille dans cette complémentarité assumée. Vieille stratégie : diviser pour freiner, affaiblir pour revenir.
Mais cette manœuvre échouera dans les dédales de l’histoire.
Ce qui lie ces deux hommes ne relève ni de l’opportunité ni de l’ambition personnelle. Il s’agit d’une vision commune, fondée sur l’éthique, façonnée par la rigueur, animée par une ambition et un amour sincères pour le Sénégal. Cette cohésion est réelle. Elle incarne une gouvernance nouvelle, qui inquiète ceux dont le seul outil politique reste le bruit et la confusion.
Pendant que certains s’agitent dans les marges, le pays avance.
Le gouvernement, sous l’impulsion de ce tandem, agit avec méthode et efficacité.
Les premiers résultats, en quelques mois à peine, sont déjà visibles :
• Une accélération notable de l’électrification rurale ;
• Un meilleur accès à l’eau potable et à l’assainissement dans plusieurs localités ;
• Une distribution équitable et rigoureuse des semences et fertilisants ;
• Des renégociations courageuses de contrats léonins, au service de l’intérêt national ;
• Une maîtrise progressive du coût de la vie ;
• Une gouvernance saine, transparente et responsable ;
• Une diplomatie proactive, respectée, qui repositionne le Sénégal sur l’échiquier africain et mondial.
Ce vacarme n’est pas anodin : il trahit une peur.
La peur de voir émerger, pierre par pierre, un Sénégal souverain, juste et équitable. Une peur, probablement, légitime pour ceux qui, pendant longtemps, ont prospéré dans l’opacité et l’inertie.
Mais cette peur ne doit ni nous ralentir ni nous distraire.
L’heure est à la vigilance, à la concentration, à la mobilisation autour des chantiers fondamentaux : justice sociale, souveraineté économique, refondation des institutions, équité territoriale, renforcement de l’État de droit.
À toutes celles et à tous ceux qui croient et qui ont accompagné la promesse du 24 mars 2024, un mot d’ordre : rester unis, solidaires et debout.
Chaque minute accordée à la polémique est une minute volée à la reconstruction nationale. Et le Sénégal, lui, n’a pas une seconde à perdre.
TRUMP SURPRIS PAR L'ANGLAIS DU PRÉSIDENT LIBÉRIEN
Le président américain a interrogé son homologue Joseph Boakai sur ses compétences linguistiques, ignorant que ce pays fondé en 1822 par des Noirs américains libres a toujours eu l'anglais comme langue officielle
(SenePlus) - L'incident diplomatique de ce mercredi illustre parfaitement les limites des connaissances géographiques de Donald Trump. Lors de sa rencontre avec cinq dirigeants africains, le président américain a interrogé son homologue libérien sur ses compétences linguistiques, ignorant visiblement que l'anglais est la langue officielle du Libéria depuis sa fondation.
La scène s'est déroulée pendant que "le président Donald Trump se délectait des éloges d'un groupe de dirigeants africains mercredi, beaucoup d'entre eux parlant une langue différente, quand le président libérien a pris son microphone et a parlé en anglais - la langue officielle de son pays", rapporte Reuters.
Joseph Boakai avait déclaré avec conviction : "Le Libéria est un ami de longue date des États-Unis et nous croyons en votre politique de rendre l'Amérique à nouveau grande. Nous voulons juste vous remercier beaucoup pour cette opportunité."
La réaction de Trump ne s'est pas fait attendre : "Trump était impressionné et s'est enquis d'où Boakai tenait ses compétences linguistiques", précise l'agence Reuters.
"'Un si bon anglais', a dit Trump. 'Où avez-vous appris à parler si magnifiquement ?'", a poursuivi le président américain, selon Reuters. Face à cette question, "Boakai a semblé glousser".
L'échange s'est prolongé de manière encore plus embarrassante : "'Au Libéria ?', a demandé Trump. 'Oui monsieur', a dit Boakai." Trump a alors commenté : "'C'est très intéressant. J'ai des gens à cette table qui ne peuvent pas parler aussi bien.'"
Une méconnaissance historique flagrante
Cette ignorance révèle une méconnaissance totale de l'histoire libérienne. Reuters rappelle que "le Libéria a été fondé en 1822 comme une colonie pour les Noirs américains libres, l'idée géniale d'Américains blancs essayant de résoudre ce qu'ils voyaient comme un problème - l'avenir des Noirs aux États-Unis une fois l'esclavage aboli."
L'agence précise que "l'anglais est la langue officielle du Libéria, bien que plusieurs langues indigènes y soient également parlées". Cette réalité historique rend d'autant plus surprenante l'interrogation du président américain.
Le Libéria entretient des relations particulières avec les États-Unis depuis sa création. Fondé par d'anciens esclaves américains, le pays a toujours maintenu l'anglais comme langue officielle et conservé des liens politiques et culturels étroits avec l'Amérique.
Cette méconnaissance de Trump contraste avec les déclarations du président Boakai, qui avait souligné que "le Libéria est un ami de longue date des États-Unis" et avait plaidé "pour l'investissement américain dans son pays".
Un incident diplomatique révélateur
Cet épisode s'inscrit dans une série d'incidents révélant les lacunes géographiques et historiques du président américain concernant l'Afrique. Il illustre également le contraste entre les efforts déployés par les dirigeants africains pour séduire leur homologue américain et la méconnaissance de ce dernier concernant leurs pays.
L'incident souligne les défis diplomatiques que peut poser l'ignorance géographique dans les relations internationales, particulièrement lors de sommets censés renforcer les partenariats entre les États-Unis et l'Afrique.
Cette question malheureuse de Trump au président libérien restera probablement comme l'un des moments les plus embarrassants de ce sommet destiné à promouvoir les relations commerciales américano-africaines.
UNE NOUVELLE VAGUE DE CANDIDATS À L’ÉMIGRATION INTERPELLÉE À MBOUR
Ces arrestations, survenues à terre et au large de la Petite Côte, marquent une reprise notable des départs clandestins après une période d’accalmie.
Après une période d’accalmie, l’émigration irrégulière semble reprendre de l’ampleur dans le département de Mbour. Ce mercredi 9 juillet 2025, pas moins de 39 personnes ont été interpellées alors qu’elles tentaient de rallier l’Europe par voie maritime.
Dans la matinée, les éléments de la brigade de gendarmerie de Mbour ont procédé à l’arrestation de 20 individus. Ces derniers s’apprêtaient, selon des sources sécuritaires, à embarquer à bord d’une pirogue à destination de l’Espagne.
Quelques heures plus tard, dans l’après-midi, une opération conjointe menée en mer par la vedette du service de surveillance des pêches, en coordination avec le commissariat urbain de Saly, a permis d’intercepter 19 autres candidats à l’émigration irrégulière. L’embarcation a été arraisonnée à environ 50 kilomètres au large de la plage de Golfe.
Les 39 personnes arrêtées ont été entendues dans le cadre de l’enquête en cours, qui vise à identifier les organisateurs de ces voyages clandestins. Elles ont toutes été relâchées à l’issue de leur interrogatoire, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Ces nouvelles interpellations illustrent la recrudescence du phénomène migratoire dans la capitale de la Petite Côte, après une période de trêve relativement longue.
TRUMP PRÔNE LE PASSAGE DE "L'AIDE AU COMMERCE" FACE AUX DIRIGEANTS AFRICAINS
Le président américain vend sa vision économique aux leaders du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Libéria, de la Mauritanie et du Sénégal, tout en intensifiant sa guerre tarifaire contre leurs pays
(SenePlus) - Donald Trump a reçu ce mercredi cinq dirigeants africains à la Maison Blanche pour leur présenter sa vision d'un partenariat fondé sur le commerce plutôt que sur l'assistance traditionnelle. Cette rencontre intervient alors que son administration "a frappé l'Afrique avec des coupes drastiques dans l'aide étrangère ainsi qu'une guerre tarifaire contre les partenaires commerciaux américains", rapporte Reuters.
L'administration Trump revendique ouvertement ce changement de paradigme. "De hauts responsables américains ont déclaré que Washington voulait donner la priorité au commerce et à l'investissement plutôt qu'à l'assistance basée sur la charité et se concentrerait sur la création de plus d'opportunités pour les entreprises américaines", précise l'agence Reuters.
Cette nouvelle approche se concrétise par des annonces d'investissement. "La U.S. International Development Finance Corporation a déclaré plus tôt dans la journée qu'elle fournirait un financement de développement de projet pour la mine de potasse de Banio à Mayumba, au Gabon", illustrant cette stratégie axée sur les projets rentables.
Le virage vers le commerce s'accompagne d'une réduction drastique de l'aide humanitaire. Selon des recherches publiées par la revue médicale The Lancet citées par Reuters, "ces coupes pourraient entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d'ici 2030".
Malgré ces projections alarmantes, l'administration justifie sa politique par une logique d'efficacité économique. Conor Coleman, responsable des investissements de la DFC, explique : "Les efforts de la DFC ne profitent pas seulement aux pays et communautés où ils investissent, mais font également progresser les intérêts économiques américains en ouvrant de nouveaux marchés, en renforçant les relations commerciales et en promouvant une économie mondiale plus sûre et plus prospère."
Des partenaires stratégiques aux ressources convoitées
Le choix des cinq pays invités révèle les priorités américaines. "Tous les cinq pays invités ont d'abondantes ressources naturelles, notamment du manganèse, du minerai de fer, de l'or, des diamants, du lithium et du cobalt, qui sont essentiels pour une utilisation dans les technologies actuelles", souligne Reuters.
Cette approche s'inscrit dans une rivalité géopolitique assumée : "La Chine a fait d'énormes percées en Afrique ces dernières années, investissant massivement à travers le continent, en particulier dans l'extraction de ressources."
Paradoxalement, Trump présente sa doctrine du commerce tout en durcissant ses politiques tarifaires. "Le gouvernement de Trump continue d'envoyer des lettres notifiant aux partenaires commerciaux des taux tarifaires plus élevés prenant effet le 1er août et a lancé un nouveau front dans sa guerre commerciale contre les membres du groupe BRICS des pays en développement", rapporte Reuters.
Cette contradiction inquiète les responsables africains qui "questionnent comment l'Afrique pourrait approfondir les liens commerciaux avec les États-Unis sous ce qu'ils ont appelé des propositions tarifaires 'abusives' et des restrictions de visa ciblant largement les voyageurs d'Afrique".
La rencontre se déroule dans un contexte de relations tendues. Reuters rappelle que "certains politiciens africains ont qualifié Trump de raciste en 2018 après qu'il ait été rapporté qu'il avait décrit certains immigrants d'Afrique et d'Haïti comme venant de pays 'de merde'". Plus récemment, "en mai, Trump a confronté le président sud-africain Cyril Ramaphosa avec de fausses accusations explosives de génocide blanc et de saisies de terres lors d'une réunion tendue à la Maison Blanche".
Cette rencontre constitue "le dernier effort des administrations américaines successives pour contrer les perceptions de négligence américaine d'un continent où la Chine a de plus en plus fait des percées économiques", analyse Reuters. Les experts africains attendent que Trump annonce les dates d'un sommet plus large avec les dirigeants africains, "possiblement en septembre autour de l'Assemblée générale des Nations Unies".
LES LIONNES BATTUES PAR LA ZAMBIE
La sélection féminine du Sénégal devra jouer sa qualification pour les quarts de finale de la CAN 2025 samedi face au Maroc. Une rencontre décisive après une prestation marquée par des errements défensifs et un manque de maîtrise collective.
L’équipe nationale féminine du Sénégal s’est inclinée (2-3) face à la Zambie ce mercredi lors de son deuxième match de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025. Malgré une entame prometteuse, les Lionnes n’ont pas su conserver leur avantage et devront désormais disputer une véritable « finale » contre le Maroc samedi pour espérer atteindre les quarts de finale.
Le match avait pourtant bien commencé pour les Sénégalaises avec l’ouverture du score dès la 5e minute par Nguenar Ndiaye, déjà auteure de son troisième but dans la compétition. Mais la réaction zambienne n’a pas tardé : à la 12e minute, la Ballon d’Or africaine Barbra Banda a profité d’un flottement défensif pour remettre les deux équipes à égalité.
Visiblement désorganisées, les Lionnes ont ensuite subi la pression des Zambiennes, notamment dans l’entrejeu, où elles ont manqué de rigueur et de maîtrise. La Zambie, plus agressive et plus appliquée, a su faire la différence et prendre l’avantage au tableau d’affichage.
Malgré une réaction tardive en fin de match, le Sénégal n’est pas parvenu à arracher le nul, qui aurait suffi pour une qualification directe. La défaite est frustrante, mais pas imméritée, au vu des errances défensives et du manque de maîtrise collective.
Les regards sont désormais tournés vers le dernier match de groupe face au Maroc, prévu samedi à 19h00 GMT. Un duel décisif pour la suite de l’aventure continentale des Lionnes.
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TRUMP ET LE QUINTET AFRICAIN
René Lake salue la "boutade fine" de Diomaye sur le golf tout en pointant les lacunes géographiques de son homologue américain. L'analyste observe une diplomatie de la séduction où chaque camp cherche ses avantages dans un jeu transactionnel
René Lake, journaliste et analyste politique installé à Washington, livre son analyse du sommet qui réunit depuis ce mercredi 9 juillet Donald Trump et les présidents du Sénégal, du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Libéria et de la Mauritanie. Pour l'ancien de Voice of America, le choix de ces pays interroge autant que la stratégie déployée par les dirigeants africains.
"C'est la grande question. C'est même un peu une énigme", confie René Lake sur TV5 Monde concernant la sélection de ces cinq États. L'analyste souligne un paradoxe : "Si on parle de business, si on parle de minerais, aucun de ces pays ne fait partie des 15 plus grosses économies africaines en termes de PIB. Aucun de ces pays ne fait partie des 10 plus grands exportateurs vers les États-Unis et vice versa".
Les points communs révèlent cependant une logique géostratégique : "Ce sont tous des pays côtiers. Ce sont tous des pays qui sont sur la façade ouest du continent africain. Ce sont tous de petits pays en superficie, en termes démographiques, mais également en termes de poids économique".
Malgré leur taille modeste, ces pays entretiennent de bonnes relations avec Washington. René Lake précise : "Ce sont tous des pays qui ont une relation plus ou moins bonne avec les États-Unis au plan économique et commercial. Sur les cinq pays, quatre sont bénéficiaires de l'AGOA. Seul le Gabon ne l'est pas".
Cette proximité n'empêche pas certaines tensions, notamment sur la question migratoire : "Certains de ces pays dont le Sénégal sont menacés par le travel ban de Trump, soit l'interdiction à certains ressortissants d'entrer aux États-Unis".
Une diplomatie transactionnelle
L'analyste anticipe des négociations pragmatiques : "L'administration de Trump est une administration de la transaction. On est dans une politique transactionnelle." Cette approche privilégie le bilatéral : "Donald Trump ne croit pas au multilatéralisme. Il est dans une dynamique des négociations bilatérales."
René Lake évoque même une hypothèse surprenante concernant l'immigration : "Il n'est pas à exclure que parmi aussi les calculs de la Maison-Blanche, c'est de voir parmi ces pays-là s'il y en a qui seraient intéressés pour accueillir quelques expulsés des États-Unis".
Les déclarations dithyrambiques des présidents africains, notamment leur proposition de prix Nobel de la paix pour Trump, n'étonnent pas René Lake : "C'est la diplomatie de la flatterie. C'est connu maintenant à travers le monde, que ce soit en Europe. Vous avez vu au sommet de l'OTAN, le secrétaire général de l'OTAN appelé Donald Trump, 'Daddy', 'Papa'."
René Lake salue particulièrement l'approche du président sénégalais : "J'ai bien aimé et j'ai trouvé assez amusant, et j'ai trouvé ça assez fin, la boutade du président sénégalais quand il a dit à Donald Trump, écoutez, Dakar, ce n'est pas bien loin, c'est à 6 heures de vol de New York, et il y a un projet à mettre en œuvre, un bon terrain de golf, et vous pourrez venir tester vos capacités".
L'incident avec le président libérien révèle les lacunes de Trump : quand le président américain demande au dirigeant libérien où il a appris l'anglais - alors que le Liberia est un pays anglophone - René Lake reste diplomatique : "Il doit certainement avoir quelques difficultés par rapport à la géographie et à l'histoire, sans doute."
DIOMAYE PROPOSE PÉTROLE ET GOLF À TRUMP
950 milliards de mètres cubes de gaz, une ville tech de 40 hectares face à la mer, un golf à six heures de New York : le chef de l'État a présenté le Sénégal comme un eldorado pour les investisseurs américains à la Maison Blanche ce mercredi
(SenePlus) - En visite officielle à Washington du 9 au 11 juillet avec quatre autres dirigeants africains, Bassirou Diomaye Faye a saisi l'opportunité de plaider directement la cause sénégalaise devant Donald Trump. Dans un discours prononcé ce mercredi à la Maison Blanche, le président sénégalais a multiplié les arguments pour attirer les capitaux américains.
"J'ai été président pendant quelque 15, 16 mois maintenant, et je veux rassurer tous les investisseurs américains sur la stabilité politique de notre pays et notre environnement réglementaire favorable, que nous améliorons continuellement afin d'attirer plus d'investissements", a déclaré Bassirou Diomaye Faye.
Cette présentation intervient dans un contexte où le Sénégal traverse une période économique délicate, avec une dette publique estimée à 111,4% du PIB selon le FMI.
Le chef de l'État sénégalais a mis en avant les découvertes énergétiques récentes du pays : "Grâce aux entreprises américaines, nous avons pu découvrir du pétrole et du gaz, quelque 950 milliards de mètres cubes de gaz que nous pouvons exploiter pour soutenir notre économie. Et encore une fois, ici, nous avons pu le faire avec une entreprise américaine."
Ces ressources représentent un atout majeur pour l'économie sénégalaise et constituent un argument de poids pour séduire les investisseurs américains.
Bassirou Diomaye Faye a également présenté un projet ambitieux de transformation digitale : "Un autre projet que j'aimerais mentionner, et encore une fois, j'aimerais inviter les investisseurs américains à y participer, c'est pour une ville numérique. Nous avons identifié un espace dans la ville de Dakar. Il a une vue sur la mer. Il fait quelque 40 hectares, et c'est une grande opportunité pour les entreprises technologiques américaines de venir faire de Dakar une ville technologique ouverte à l'Afrique."
Cette proposition s'inscrit dans la stratégie de positionnement du Sénégal comme hub technologique régional.
Dans un registre plus personnel, le président sénégalais n'a pas hésité à flatter son homologue américain : "Je me demandais quel était votre secret pour résoudre toutes ces crises complexes, et je sais que vous êtes un formidable joueur de golf. Le golf exige de la concentration et de la précision, qualités qui font aussi un grand leader."
Cette approche l'a conduit à proposer un projet touristique original : "Le Sénégal a des opportunités exceptionnelles à offrir, notamment dans le domaine du tourisme. Alors peut-être qu'un investissement pourrait être fait dans un terrain de golf au Sénégal. Il ne serait qu'à six heures de vol de New York, de Miami, d'Europe, ou du golf, et ce serait une opportunité pour vous de montrer vos compétences sur le terrain de golf aussi."
Au-delà des enjeux bilatéraux, Bassirou Diomaye Faye a salué l'action diplomatique de Donald Trump : "Je voulais aussi vous féliciter pour votre engagement pour la paix dans le monde entier et l'incroyable succès diplomatique que vous avez eu avec la RDC, comme mes collègues l'ont mentionné. Vous avez dit que cela mettait fin à une longue guerre qui a fait de nombreuses victimes."
Le président sénégalais a également exprimé le soutien de l'Afrique aux efforts de paix : "L'Afrique soutient tous les efforts pour ramener la paix au Soudan, en Libye et au Sahel."
PAR El Malick Ndiaye
RESTONS FOCUS
Pendant que certains s’agitent dans les marges, le pays avance. Ce vacarme n’est pas anodin : il trahit une peur. Une peur, probablement, légitime pour ceux qui, pendant longtemps, ont prospéré dans l’opacité et l’inertie
Depuis quelques jours, un vacarme est opportunément entretenu sur les réseaux sociaux et dans certains cercles médiatiques.
Il ne vise ni à informer ni à éclairer l’opinion : il cherche à distraire, à détourner l’attention des Sénégalais sur les enjeux véritables, ceux qui doivent aujourd’hui mobiliser notre énergie collective : la transformation profonde et durable de notre nation qui est en train de s’opérer.
Les procédés sont bien connus : attaques personnelles, insinuations malveillantes, soupçons distillés avec soin et à dessein. Leur cible ? Le lien fraternel fort, politique et humain, qui unit le président de la République, Bassirou Diomaye Faye à son frère et Premier ministre, Ousmane Sonko.
Un tandem historique que ces pourfendeurs rêvent de briser, persuadés que leur retour dépendra d’une faille dans cette complémentarité assumée. Vieille stratégie : diviser pour freiner, affaiblir pour revenir.
Mais cette manœuvre échouera dans les dédales de l’histoire.
Ce qui lie ces deux hommes ne relève ni de l’opportunité ni de l’ambition personnelle. Il s’agit d’une vision commune, fondée sur l’éthique, façonnée par la rigueur, animée par une ambition et un amour sincères pour le Sénégal. Cette cohésion est réelle. Elle incarne une gouvernance nouvelle, qui inquiète ceux dont le seul outil politique reste le bruit et la confusion.
Pendant que certains s’agitent dans les marges, le pays avance.
Le gouvernement, sous l’impulsion de ce tandem, agit avec méthode et efficacité.
Les premiers résultats, en quelques mois à peine, sont déjà visibles :
• Une accélération notable de l’électrification rurale ;
• Un meilleur accès à l’eau potable et à l’assainissement dans plusieurs localités ;
• Une distribution équitable et rigoureuse des semences et fertilisants ;
• Des renégociations courageuses de contrats léonins, au service de l’intérêt national ;
• Une maîtrise progressive du coût de la vie ;
• Une gouvernance saine, transparente et responsable ;
• Une diplomatie proactive, respectée, qui repositionne le Sénégal sur l’échiquier africain et mondial.
Ce vacarme n’est pas anodin : il trahit une peur.
La peur de voir émerger, pierre par pierre, un Sénégal souverain, juste et équitable. Une peur, probablement, légitime pour ceux qui, pendant longtemps, ont prospéré dans l’opacité et l’inertie.
Mais cette peur ne doit ni nous ralentir ni nous distraire.
L’heure est à la vigilance, à la concentration, à la mobilisation autour des chantiers fondamentaux : justice sociale, souveraineté économique, refondation des institutions, équité territoriale, renforcement de l’État de droit.
À toutes celles et à tous ceux qui croient et qui ont accompagné la promesse du 24 mars 2024, un mot d’ordre : rester unis, solidaires et debout.
Chaque minute accordée à la polémique est une minute volée à la reconstruction nationale. Et le Sénégal, lui, n’a pas une seconde à perdre.
El Malick Ndiaye est Secrétaire national à la Communication Pastef – Les Patriotes.
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CHAOS SUR L’AVENUE MAMADOU DIA
Occupation anarchique, commerce envahissant, stationnement sauvage... Cette artère emblématique de Dakar, théâtre traditionnel de la fête de l'indépendance, est devenue invivable pour ses riverains
À Dakar, l'ancienne avenue du Centenaire, rebaptisée avenue président Dia, connaît une anarchie totale qui compromet la sécurité et l'ordre public. Commerce envahissant, stationnement sauvage et insalubrité transforment cette artère emblématique en véritable "ghetto".
L'avenue président Dia, jadis considérée comme les "Champs-Élysées de Dakar", offre aujourd'hui un spectacle désolant. Cette artère emblématique où se déroule traditionnellement la fête de l'indépendance du Sénégal est devenue le théâtre d'une occupation anarchique sans précédent.
Commerce sur la voie publique, extensions sauvages de magasins, stationnement non réglementaire de véhicules, motos et charrettes pousse-pousse sur les trottoirs : la liste des infractions est longue. À cela s'ajoute la prolifération de restaurants de fortune qui accentuent l'insalubrité générale.
Les habitants du quartier dénoncent une situation devenue insupportable. "L'occupation anarchique déborde jusque devant la porte des maisons", témoigne un riverain. Les véhicules, notamment les conteneurs, stationnent pendant des jours entiers sans respect pour les résidents, causant des nuisances sonores dès 4 heures du matin.
La circulation piétonne devient un parcours du combattant. Même pendant les fêtes, les passages piétons sont occupés par des tentes et des bâches, compromettant la sécurité des usagers. "On ne peut pas circuler", déplorent les habitants qui évoquent l'impossibilité d'éduquer leurs enfants dans cette ambiance chaotique.
Face à cette situation, les responsabilités sont multiples et partagées entre l'État, la mairie et les propriétaires des maisons. Malgré les pressions exercées et les plaintes déposées à la mairie, aucune suite concrète n'a été donnée aux doléances des riverains.
Le problème se complexifie par le fait que les commerçants paient leurs taxes et impôts. "Connaissant l'esprit sénégalais, si tu viens lui dire qu'il n'a pas le droit de faire ça, il va te dire qu'il a payé ses impôts", explique un témoin, illustrant la difficulté de faire respecter la réglementation.
Malgré les initiatives entreprises - sensibilisation, pétitions, plaidoyer - la situation reste préoccupante. Les observateurs appellent à un changement de comportement généralisé et à une plus grande rigueur de l'État avec des sanctions effectives.
Une coordination renforcée entre les différents acteurs apparaît essentielle. La gestion de l'espace public et la planification urbaine devront désormais prendre en compte les besoins réels des populations pour aboutir à des solutions durables.