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27 juillet 2025
GUEUM SA BOPP ANNONCE UNE MANIFESTATION À WASHINGTON LORS DE LA VISITE DE DIOMAYE
Alors que le président sénégalais entame une visite officielle aux États-Unis, le mouvement dirigé par Bougane Gueye Dany entend attirer l’attention sur ce qu’il considère comme une répression toujours en cours au Sénégal.
Lors d’une conférence de presse le mardi 8 juillet, la Cellule des cadres du mouvement « Gueum Sa Bopp » les Jambaars a annoncé la planification d’un rassemblement à Washington.
La mobilisation est programmée pour le 9 juillet, moment où le Président Bassirou Diomaye Faye débutera une visite officielle aux États-Unis, suite à l’invitation de son homologue américain Donald Trump.
« Nous avons saisi nos partenaires démocratiques basés à Washington enfin qu’ils organisent une manifestation pacifique le 9 juillet à l’occasion de la visite officielle du Président Bassirou Diomaye Faye aux États-Unis », ont déclaré les membres du mouvement.
D’après eux, cette action a pour but d’attirer l’attention internationale sur la « répression discrète qui continue au Sénégal malgré les promesses de changement et de renaissance démocratique ».
En ce sens, les dirigeants de Gueum Sa Bopp prévoient également une série de mesures diplomatiques à partir de ce jeudi. Un tour est programmé à l’intention des ambassades accréditées à Dakar, ainsi que des organisations internationales qui œuvrent pour la défense des droits de l’homme.
« Des délégations de haut niveau seront également dépêchées à l’étranger pour saisir les instances internationales et informer l’opinion mondiale avec l’appui décisif de nos cellules actives dans la diaspora », ont-ils fait savoir.
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GADIAGA DÉFIE SONKO AVANT SA CONVOCATION
Convoqué par la Division spéciale de la cybercriminalité ce mercredi, le chroniqueur en profite pour tacler le Premier ministre. Il promet de répondre à la justice "contrairement à celui qui l'a toujours fuie"
Le chroniqueur de TFM Badara Gadiaga est convoqué ce mercredi 9 juillet 2025 à 15h par la Division spéciale de la cybercriminalité. Dans une vidéo diffusée avant sa présentation aux enquêteurs ce mardi soir, il a annoncé qu'il répondrait à cette convocation tout en lançant une pique au Premier ministre Ousmane Sonko.
"J'ai toujours dit qu'il n'y a pas d'alternative à la justice. Je ne suis pas comme Ousmane Sonko qui a toujours fui", a déclaré Gadiaga, faisant référence aux anciennes procédures judiciaires du chef du gouvernement. Cette convocation intervient après des propos controversés tenus par Gadiaga sur le plateau de TFM où il a qualifié le Premier ministre et le député Amadou Ba de "menteurs". Ces déclarations ont provoqué une vive polémique et des réactions du parti Pastef qui dénonce ces "incivilités" et menace d'engager des actions légales.
Le chroniqueur critique régulièrement le gouvernement et estime qu'il est "extrêmement grave quand le Premier ministre du Sénégal jette le discrédit sur la justice". Des personnalités médiatiques comme Badara Gadiaga semblent visées par les déclarations récentes de Sonko concernant les critiques médiatiques.
La convocation de Gadiaga s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le pouvoir et certains chroniqueurs critiques du gouvernement actuel.
LE FRONT DE TROP
Après les politiques et les médias, le Premier ministre Ousmane Sonko devra aussi faire face à un vent de révolte qui souffle de plus en plus au sein de la magistrature
La pilule administrée par le Premier ministre Ousmane Sonko ne passe toujours pas en travers la gorge de certains magistrats. Hier, des médias sont revenus sur la rencontre avortée qui devait se tenir ce mercredi entre le Premier ministre et l’Union des magistrats sénégalais. L’organisation chargée de la défense des intérêts matériels et moraux des magistrats aurait décliné une demande en provenance de la primature. L’information, qui a barré la une de plusieurs journaux, n’a pas été du goût de certains collaborateurs proches du Premier ministre.
Chef de la Cellule médias et communication gouvernementale, Ibrahima Diallo n’a pas tardé à réagir sur sa page Facebook. “Le Premier ministre Ousmane Sonko n’a jamais demandé à rencontrer les magistrats”, lance-t-il d’emblée, avant d’ajouter : “Chacun est libre de se faire des films et d’en assumer la promotion. Aucune pression médiatique ne peut le faire fléchir.”
Les médias publics ont aussi été rappelés en renfort. Aussi bien ‘’Le soleil’’ que la RTS ont repris la version gouvernementale.
Mais alors que Diallo semble catégorique, la version livrée dans lesdits médias prête plutôt à confusion. Tout en soulignant que le Premier ministre n’est pas demandeur, ils parlent d’une “démarche personnelle de son conseiller juridique” qui est également magistrat et membre de l’UMS. Ce serait donc “de son propre chef” que ce dernier a estimé “qu’il serait utile, dans une dynamique républicaine, que le chef du gouvernement et chef de l’Administration puisse rencontrer les acteurs du secteur de la justice, et en particulier l’UMS”.
Un dossier qui accentue le malaise dans la justice
Si l’initiative est du conseiller juridique, il est à relever qu’elle avait été validée par le Premier ministre qui avait manifesté son accord pour rencontrer les magistrats le mercredi 9 juillet. C’est à la suite de cet accord que le conseiller a saisi le président de l’Union des magistrats sénégalais, qui a également donné “son accord de principe, sous réserve d’échanger avec ses collègues”.
Comme promis, Ousmane Chimères Diouf s’en est ouvert à ses collègues qui se seraient massivement exprimés contre une telle rencontre. “Les réactions ont été très violentes. La base, de manière générale, a été très hostile à l’idée d’une rencontre de l’UMS avec le Premier ministre. Certains magistrats ont même souhaité, en préalable à toute rencontre, des excuses publiques d’Ousmane Sonko”, a révélé ‘’Le Quotidien’’. Selon toujours le média, d’autres ont préconisé qu’il ne faille pas y aller sans une invitation formelle, pour se prémunir contre tout ‘’coup fourré’’ destiné à faire croire que c’est l’UMS qui serait à l’initiative.
Dans tous les cas, cette affaire révèle le malaise profond entre l’autre tête de l’Exécutif et une partie de ceux qui incarnent le pouvoir Judiciaire. Un malaise qui pourrait être lourd de conséquences dans le fonctionnement des institutions.
À l’origine, les déclarations incendiaires du Premier ministre présentant la justice comme le “grand problème” du Sénégal, accusant des magistrats d’être corrompus.
Justice et Exécutif : un ménage pas toujours heureux
Souvent accusée d’être complaisante envers les régimes, la magistrature a souvent connu des rapports conflictuels avec les pouvoirs. Le point d’orgue a été le magistère de Souleymane Téliko à la tête de l’Union des magistrats sénégalais, qui n’hésitait pas à aller au front pour en découdre avec les tenants de l’Exécutif. Sous Wade, on se souvient des batailles épiques avec l’UMS, notamment sous la présidence d’Aliou Niane, mais aussi sous Abdoulaye Ba.
Sous la présidence de Souleymane Téliko, la plupart du temps, c’était des combats pour renforcer l’indépendance de la justice. Dans certains cas, pour protester contre des affectations jugées illégales de magistrats. Sous Wade, les luttes avaient souvent des soubassements financiers, avec des magistrats qui réclamaient une amélioration de leurs conditions de travail.
Il est cependant rare de voir des heurts consécutifs à des attaques d’un chef de l’Exécutif contre des magistrats, à la suite de décisions défavorables.
Le débat de l’indépendance remis sine die
Pendant ce temps, la question de l’indépendance de la justice semble de moins en moins être la préoccupation, malgré les déclamations. Depuis 2017, des magistrats appellent de tous leurs vœux à une gestion plus transparente de leur carrière, mais l’Exécutif feint jusque-là, semblant ignorer cette requête. On préfère épiloguer sur la présence ou non du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Or, le vrai problème, conviennent les acteurs, c’est la mainmise de l’Exécutif sur la carrière des magistrats. Cela a été rappelé à toutes les assises sur la justice.
Souleymane Téliko faisait partie de ceux qui ont toujours estimé qu’il faut un renforcement de l’indépendance statutaire des magistrats. À ceux qui soutiennent que l’indépendance est une question de personnalité, il disait : “... Considérer que l’indépendance de la justice se résume à une question de comportement procède d’une approche très réductrice du sujet.”
Pour lui, il est essentiel de distinguer l’indépendance de la justice prise globalement en tant que corps, de l’indépendance des magistrats pris individuellement. “Les magistrats, pris individuellement, sont, dans leur écrasante majorité, des hommes et des femmes épris de justice et à cheval sur les principes. Mais, dans un État de droit, le plus important, ce n’est pas que des magistrats soient indépendants. Il faut aussi que la justice, en tant que pouvoir, soit indépendante des autres pouvoirs et en particulier de l’Exécutif. Et cela ne peut se faire que si le système judiciaire est organisé de telle sorte que l’Exécutif ne puisse, en aucune manière, l’instrumentaliser”.
LE FORUM CIVIL DÉNONCE UNE TENTATIVE DE MUSELEMENT APRÈS LA CONVOCATION DE MADIAMBAL
Face à l’interpellation du journaliste, l’organisation citoyenne hausse le ton. Son coordonnateur, Birahim Seck, parle d’abus grave et met en garde contre le climat de répression qui s’installe au détriment des libertés fondamentales.
La convocation de Madiambal Diagne devant la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité continue de soulever de vives vagues d’indignation. Voix de la société civile, journalistes et citoyens y voient une atteinte flagrante à la liberté d’expression. Ce jeudi, le Forum Civil est monté au créneau. Son coordonnateur, Birahim Seck, a dénoncé avec vigueur ce qu’il qualifie d’« énième forfaiture ».
«C’est une tentative manifeste de musellement de l’opinion publique », a fustigé Birahim Seck, devant les locaux de la cybersécurité. Selon lui, cette convocation ne repose sur aucun fondement sérieux, et révèle une volonté de réduire au silence les voix critiques du régime.
«Nous avons suivi cette affaire de très près, et la première question que nous nous sommes posée est simple : qu’a-t-il réellement fait ?», s’interroge le coordonnateur du Forum Civil.
«Au regard des éléments avancés, des tweets supposés, cette affaire n’a même pas sa place devant un chef de quartier, encore moins devant une unité spécialisée comme la cybersécurité», a-t-il dénoncé.
Selon Birahim Seck, le Forum Civil s’inquiète d’un climat de plus en plus hostile à l’expression citoyenne. « En tant que société civile, nous refusons de laisser s’installer ce climat de peur. Nous nous érigeons en rempart contre toute tentative de restriction des libertés et de rétrécissement de l’espace civique», a-t-il martelé.
Le Forum Civil a également réagi à la mise en demeure adressée par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) au Groupe Futurs Médias. Là encore, Birahim Seck dénonce une injustice flagrante.
«Les faits reprochés à la TFM se sont produits lors d’un débat télévisé en direct, entre deux interlocuteurs aux points de vue opposés. Chacun a eu son temps de parole. Où est donc la faute ?», s’est-il interrogé.
Par ailleurs, le coordonnateur du Forum Civil estime que cette mise en demeure constitue une pression inacceptable sur la liberté de la presse, et exprime son soutien à l’ensemble des professionnels des médias.
LE CDEPS DÉNONCE UN ACHARNEMENT DU CNRA CONTRE LE GROUPE FUTURS MÉDIAS
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal exprime son indignation après la mise en demeure adressée à la TFM. Il accuse le régulateur de parti-pris manifeste et d’atteinte à la liberté d’expression.
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a vivement réagi à la décision n°0001/CNRA du 7 juillet 2025, par laquelle le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a adressé une mise en demeure au Groupe Futurs Médias (GFM), avec la menace de suspendre partiellement ou totalement la diffusion des programmes de la chaîne TFM.
Dans un communiqué au ton ferme, le CDEPS exprime sa « profonde indignation » et accuse le régulateur de « parti-pris manifeste », dénonçant un « acharnement intolérable » contre le groupe de presse privé. Le CDEPS rappelle que cette décision survient dans un contexte de tensions croissantes entre le CNRA et certains médias, et après un précédent communiqué du 26 mars 2025, publié alors que le collège du régulateur n’était pas encore officiellement installé.
L’organisation professionnelle juge inacceptable que le CNRA semble condamner une partie au profit de l’autre, dans une affaire liée à un échange tendu entre un chroniqueur et un militant politique lors de l’émission Jakaarlo du 4 juillet. Pour le CDEPS, cette position porte atteinte au principe fondamental de pluralisme des opinions, socle de tout débat démocratique.
Le CDEPS accuse également le CNRA de s’inscrire dans une dynamique de soumission aux pressions politiques, pointant des appels récurrents d’un parti politique à museler les médias privés. Il dénonce une série d’atteintes répétées à la liberté d’expression, évoquant notamment : Les convocations de journalistes à la police, dont celle récente de Madiambal Diagne ; l’usage excessif du pouvoir judiciaire contre des professionnels des médias ; l’asphyxie financière des entreprises de presse par l’inquisition fiscale, la privation de publicité et les retards de paiement ; le blocage depuis deux ans du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) ; la coupure illégale de signaux de chaînes de télévision.
Face à ce qu’il qualifie de « tentative d’instauration d’une police de la pensée », le CDEPS affirme son soutien sans réserve au Groupe Futurs Médias et réclame une indépendance réelle du CNRA, une posture de mesure, d’équilibre et de retenue dans l’exercice de sa mission.
L’organisation lance un appel solennel au président de la République, à son gouvernement, à la société civile, aux autorités religieuses et coutumières, ainsi qu’aux partis politiques, pour la préservation de l’État de droit, de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, qu’elle considère comme des piliers de la démocratie sénégalaise.
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AMADOU SALL MET LE RÉGIME EN GARDE
L'avocat révèle que l'ONU et les institutions internationales scrutent désormais de près la situation des libertés au Sénégal, après la convocation de Madiambal Diagne ce mardi par la Division cybersécurité (Dsc) de la Police nationale
La libération du journaliste Madiambal Diagne après plusieurs heures d'audition à la Division spéciale de cybersécurité (DSC) n'a pas apaisé les inquiétudes de son conseil. Me Amadou Sall, ancien ministre et avocat du journaliste, a livré un message d'alerte sur l'attention internationale que suscite désormais la situation des droits de l'homme au Sénégal.
"La commission des droits de l'homme des Nations-Unies s'interroge et presque scrute ce qui se fait dans notre pays", a révélé Me Amadou Sall lors d'une déclaration à la presse. L'avocat a précisé que "les autres institutions des Nations-Unies et les institutions internationales regardent de plus près ce qui se fait chez nous".
Plus préoccupant encore, plusieurs instances judiciaires internationales sont déjà saisies. "La Cour de justice de la CEDEAO est saisie. Le comité des droits de l'homme des Nations-Unies est saisi sur les détentions arbitraires", a-t-il énuméré.
L'ancien Garde des Sceaux a rappelé une réalité souvent oubliée : "Il est temps que l'on sache que le Sénégal n'est pas une exception par rapport au reste du monde et que nous sommes insérés dans un village planétaire où tout se fait, tout se sait et tout est scruté."
Cette mise en garde intervient dans un contexte où Me Amadou Sall dénonce une "très forte régression" concernant l'exercice des libertés dans le système démocratique sénégalais.
Madiambal Diagne avait été convoqué ce mardi 8 juillet par la DSC pour un message publié sur les réseaux sociaux, dans lequel il ne faisait que reprendre les propos du député Amadou Ba tenus lors de l'émission Jakarlo Bi sur la TFM, vendredi, a expliqué Me Sall. L'avocat s'est interrogé sur la logique de cette convocation, estimant que c'est le député lui-même qui aurait dû être entendu.
Me Amadou Sall n'a pas mâché ses mots pour qualifier la situation actuelle. "Nous avons la désagréable sensation que les délits d'opinion sont devenus presque la panacée", a-t-il déclaré, dénonçant ce qu'il considère comme "une véritable dérive".
"Nous sommes en train de voir notre système politique démocratique se transformer d'un système de démocratie à un système autoritaire", a-t-il ajouté, appelant les autorités à "revenir à la raison".
L'ancien ministre a lancé un appel direct mais ferme au procureur de la République et au gouvernement : "Nous conseillons le procureur de la République et le gouvernement de s'arrêter et de s'arrêter là, de ne pas aller au-delà de ça parce que s'ils vont au-delà, cela peut avoir d'autres conséquences."
Il a rappelé que le Sénégal connaît "des alternances apaisées et démocratiques depuis 1993" et que le pays devrait "renforcer la démocratie et élargir les espaces de liberté" plutôt que de les restreindre.
L'affaire Madiambal Diagne s'inscrit dans une série de convocations de journalistes et d'acteurs de la société civile.
LENA TIMERA RACONTE SES LONGUES ANNEES D’ATTENTE
Confidences – Enfin éligible pour jouer avec le Sénégal - Après avoir attendu des années, Léna Timéra a finalement l’occasion de jouer sous les couleurs nationales. Une longue attente qui a vu même sa maman s’impliquer, à son insu.
Après avoir attendu des années, Léna Timéra a finalement l’occasion de jouer sous les couleurs nationales. Une longue attente qui a vu même sa maman s’impliquer, à son insu. Devenue enfin éligible, elle est revenue sur ses 4 années d’attente, de doutes. Aujourd’hui son objectif est d’abord de faire partie des 12 pour l’Afrobasket féminin, avec l’espoir de vivre sa première campagne africaine avec le Sénégal.
Comment se passe la préparation ?
La préparation se passe très bien. On a commencé avec les entraîneurs assistants avant l’arrivée du coach principal. On a fait beaucoup de physique et des tirs pour l’adresse. Maintenant, on fait beaucoup de révisions de systèmes pour les matchs.
Comment jugez-vous la qualité du groupe ?
La plupart des filles, je les connaissais déjà. Yacine Diop, Fatou Pouye, Fatou Diagne, Cierra Dillard. L’adaptation était donc assez facile. C’est pour ça qu’il y a une bonne intégration dès le début.
On sent que vous êtes soulagée de pouvoir enfin jouer pour la sélection après la décision de la Fiba vous rendant éligible ?
Ah oui ! Je suis soulagée forcément parce que cela traînait depuis 2021. Aujourd’hui la pression est redescendue, donc je suis contente. L’Afrobasket, c’est une compétition que je ne connais pas du tout et j’ai vraiment envie de la découvrir. C’est pour ça que je vais me donner à fond pour faire partie des 12, et après Inch’Allah aller en Côte d’Ivoire pour participer à l’Afrobasket.
Justement, après ces longues années d’attente, comment avez-vous vécu la bonne nouvelle ?
J’étais vraiment contente. Je me suis dit que je suis éligible et que je vais pouvoir me battre en tant que Sénégalaise et non pas en tant que naturalisée. Maintenant, ce sont les meilleures qui seront sur le terrain. Ce n’est pas parce que je suis éligible que je vais être forcément dans les 12. Je vais me donner à fond pour gagner ma place.
Comment avez-vous vécu ces longues années d’attente, d’incertitudes ?
La première année, je me doutais un peu de ne pas y être parce que la naturalisée, c’était Binetou Diémé. Elle était là depuis longtemps. C’était la meneuse dont le staff avait besoin. Ce qui était normal. Par contre, la deuxième année, je l’ai un peu mal vécue. Je me suis dit pourtant que c’était mon année. Mais au final, ce n’était pas le cas. Cela fait partie du jeu. Mais c’était compliqué de sortir du groupe à chaque fois, surtout qu’on ne te juge pas par rapport à ton niveau, mais par rapport à ta naturalisation. Je crois beaucoup en Dieu, alors je me suis dit que ça ne devait pas être mon année.
Vous vous êtes sentie étrangère…
Effectivement ! On se sent étrangère alors que je suis sénégalaise à 100%, avec des parents qui sont sénégalais aussi.
Justement, en parlant de la famille, votre maman est allée jusqu’à écrire une lettre à la Fiba. Est-ce que tout cela vous a aidée à continuer à vous battre ?
Je n’étais pas au courant quand ma mère a écrit cette lettre. Mais j’ai apprécié parce qu’elle ne l’a pas fait seulement pour moi, mais pour les Africains qui vivent en France, en Europe. Cela peut être une bonne chose pour tout le monde à l’avenir.
L’équipe n’a pas gagné le trophée depuis 2015, est-ce une pression sur le groupe ?
Oui, sur les réseaux, il y a beaucoup de commentaires par rapport à ça. Depuis 2015, l’équipe n’a pas gagné. On sent quand même une certaine pression. En tout cas, je pense que les coaches vont mettre en place une équipe pour essayer de remporter à nouveau ce titre-là.
UN RAPPROCHEMENT AUGUSTIN-MADY SE DESSINE !
Le patron de Génération Foot, Mady Touré, était face à la presse, hier dans les locaux du Stade Léopold Senghor. Fait marquant : la présence à cette cérémonie de proches de Me Augustin Senghor, candidat à sa propre succession
Candidat à la prochaine élection du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), le patron de Génération Foot, Mady Touré, était face à la presse, hier dans les locaux du Stade Léopold Senghor. Fait marquant : la présence à cette cérémonie de proches de Me Augustin Senghor, candidat à sa propre succession. Comme pour confirmer le rapprochement, agité depuis dans les coulisses, entre les deux principaux adversaires lors de l’élection présidentielle de 2021.
Ça bouge chez les candidats à l’élection du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), prévue le 2 août prochain. Hier, c’était au tour de Mady Touré de décliner son programme, à travers une «cérémonie de déclaration» qui a eu comme cadre le salon d’honneur du Stade Léopold Senghor. Et parmi les invités présents, certains ont attiré l’attention de l’assistance. Il s’agit de Mame Adama Ndour et de Samsidine Diatta. Deux Fédéraux bien connus comme étant des proches du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor, et qui sont venus le représenter. Ce dernier étant présentement au Maroc pour les besoins de la Can féminine de football.
Evidemment, une telle présence peut prêter à interprétation. Surtout au moment où bruissent des rumeurs de rapprochement entre Me Senghor et Mady Touré en vue de la prochaine élection de la Fsf du 2 août prochain.
Mady Touré : «Augustin c’est mon grand-frère, c’est un ami. Il n’y jamais eu d’animosité entre nous»
Mais à entendre l’un des représentants du patron du football sénégalais, MameAdama Ndour, tout indique qu’un rapprochement entre les deux principaux adversaires de l’élection présidentielle de 2021 prend forme. Confirmant ainsi ce que tout le monde susurrait…tout bas. «Augustin c’est mon grandfrère, c’est un ami. Il n’y jamais eu d’animosité entre nous», a précisé à son tour Mady Touré à l’endroit de Mame Adama Ndour. Comme quoi, les prochains jours devraient nous édifier sur la forme et le fond de cette alliance entre les deux meilleurs candidats des dernières joutes électorales de la Fsf, il y a 4 ans.
«Ensemble pour le changement du football sénégalais»
Pour revenir à son face-à-face d’hier avec la presse, Mady Touré a donné le ton de sa campagne à travers le slogan : «Ensemble pour le changement du football sénégalais.» Une manière de faire passer un discours fédérateur sur la base «d’un travail d’équipe». Qu’en est-il de son programme ? Il repose sur 7 axes : gouvernance rénovée, foot amateur renforcé, économie et marketing, formation technique et Dtn, leadership féminin, infrastructures et partenariats, football comme levier social. Tout en faisant un clin d’œil au football amateur à qui il compte confier le poste de premier vice-président de la Fsf (à la place de la Ligue Pro), le président de Génération Foot propose une vision nouvelle portée par la transparence, l’innovation et l’excellence à travers un renforcement des textes avec une gestion éthique et efficace, valoriser notre football local, moderniser les infrastructures sportives en collaboration avec l’Etat. En clair, le candidat Mady Touré plaide pour une Fédération recentrée sur les clubs, mais aussi ouverte à toutes les parties prenantes : femmes, jeunes, arbitres, amateurs, professionnels, supporters et médias. Et tout cela à travers un programme qui se veut participatif et qui s’appuie sur une large concertation, avec des priorités claires comme la formation, l’emploi, la compétitivité et les partenariats stratégiques pour un développement équilibré du football sénégalais.
TENDANCE BAISSIERE DE L’INFLATION POUR LE RESTE DE L’ANNÉE DANS LA ZONE UEMOA
Dans son rapport sur l’évolution des prix à la consommation, publié le 3 juillet, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prévoit une tendance baissière de l’inflation si la zone est épargnée par la tension et les méfaits de la crise
Dans son rapport sur l’évolution des prix à la consommation, publié le 3 juillet, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prévoit une tendance baissière de l’inflation si la zone est épargnée par la tension et les méfaits de la crise internationale.
La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a publié, le 3 juillet 2025, son rapport sur l’évolution des prix à la consommation. Le document indique que sur la base des calculs effectués à partir des modèles économétriques de projection de l’inflation, tenant compte des hypothèses, une décélération de l’inflation est attendue en 2025. Ainsi, pour le scénario central, le taux d’inflation en moyenne pour l’ensemble de l’Union se situerait à 2,2 % en 2025 contre 3,5 % en 2024. En 2026, l’inflation, selon la Bceao, devrait se maintenir dans la zone cible communautaire pour s’établir à 2,3 % pour l’ensemble de l’Union. Cette évolution sera essentiellement imprimée par l’absence de tensions sur les cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers projetés à cet horizon. Ainsi, la détente des prix, amorcée en 2023, s’est poursuivie en 2024.
Cette évolution est consécutive à la baisse des prix des composantes « logement » et « restauration » ainsi que des cours internationaux des produits alimentaires et du pétrole. La poursuite des actions des gouvernements en faveur de la préservation du pouvoir d’achat des populations a accentué la tendance. Toutefois, renseigne la Bceao, la détente de l’inflation a été atténuée par l’augmentation des prix des produits alimentaires locaux impactés par l’évolution défavorable de l’offre de céréales locales à l’issue de la campagne agricole 2023/2024. De même, les effets des perturbations dans les circuits d’approvisionnement, en relation avec la persistance de l’insécurité dans certaines zones de l’Union, ont constitué des sources de tensions sur les prix en 2024. Selon la Bceao, des risques peuvent perturber cette tendance.
Il s’agit notamment de la persistance de la situation sécuritaire difficile dans les pays du Sahel, surtout au Mali, au Burkina et au Niger, entraînant, du coup, des difficultés d’approvisionnement des marchés dans ces pays, induisant ainsi des tensions sur les prix. « L’Uemoa continue également de maintenir un différentiel d’inflation favorable vis-à-vis de ses principaux partenaires commerciaux. En 2024, ce différentiel est ressorti à 4,2 points de pourcentage par rapport à l’ensemble des partenaires, atteignant 29,7 points et 17,6 points, respectivement vis-à-vis du Nigeria et du Ghana », mentionne le rapport. Les autres facteurs de risque ont trait à une stagnation de la production céréalière au cours de la prochaine campagne agricole, laquelle pourrait se traduire par une accélération des prix.
La persistance des problèmes sécuritaires, particulièrement dans la zone sahélienne, pourrait perturber les circuits de commercialisation et entraîner in fine une progression de l’inflation. Aussi, des tensions pourraient, d’après le document, résulter de l’accentuation des crises géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, et entraîner une augmentation des prix des produits pétroliers. Les risques baissiers portent sur l’appréciation de l’euro vis-à-vis du dollar, dans un contexte de reprise de la croissance économique dans la zone euro. Les risques baissiers portent, par ailleurs, sur la révision à la baisse des prix à la pompe des carburants, en lien avec le recul des cours mondiaux du pétrole observé en 2024, combinée à une diminution plus forte que prévu des prix domestiques des produits alimentaires importés.
Par Malick CISS
LE COÛT ÉCONOMIQUE DU DJIHADISME
Le djihadisme, ce péril auquel sont confrontés des pays d’Afrique de l’Ouest et qui menace d’autres, a un coût économique immense souvent occulté par les confrontations entre armées régulières et terroristes.
Le djihadisme, ce péril auquel sont confrontés des pays d’Afrique de l’Ouest et qui menace d’autres, a un coût économique immense souvent occulté par les confrontations entre armées régulières et terroristes.
Pour y faire face, il faut des moyens colossaux dont nos pays ne disposent pas. La presse sénégalaise s’est faite récemment l’écho des dernières attaques simultanées des djihadistes, à l’aube du mardi 1er juillet dernier, contre les positions des Forces armées maliennes dans plusieurs localités à l’ouest de ce pays voisin, notamment le poste frontière de Diboli, situé à moins de deux kilomètres de Kidira, au Sénégal. Cette progression inédite illustre encore une fois les ambitions expansionnistes de ces groupes armées en quête d’ouverture sur la façade Atlantique. C’est ainsi qu’on note leurs fréquentes incursions transfrontalières au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire.
Associés jusqu’ici aux pays sahéliens continentaux, ces groupes ont besoin de se financer, donc l’accès à la mer constitue pour eux une grosse opportunité d’étendre leurs activités criminelles comme le trafic d’armes et l’infiltration de combattants, la contrebande, la piraterie, l’accès aux infrastructures telles que les ports. Avec leur forte densité démographique et leurs intenses activités économiques, les façades maritimes constituent un immense marché pour leurs forfaits. Mais pour que le djihadisme puisse étendre ses tentacules, il a besoin d’un terreau fertile que sont les conditions socioéconomiques des populations. Le fléau prospère plus facilement dans les zones où sévissent la pauvreté, le chômage des jeunes, l’inexistence de débouchés économiques, l’analphabétisme, l’ignorance…
Se présentant dans les habits d’alternatives crédibles, les djihadistes vendent leur projet de société et leur idéologie d’un islam radical pour mieux endoctriner et recruter leurs cibles souvent jeunes. Donc enrayer le fléau passe par la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Une fois en expansion, il devient très difficile de contenir le problème et ses déflagrations sur l’économie d’un pays. L’insécurité fait fuir les investisseurs, oblige les entreprises déjà établies à investir de fortes sommes dans la sécurité de leurs opérations, ce qui a un impact négatif sur leur rentabilité. À côté du coût humain, les attaques djihadistes désorganisent la circulation des personnes et des biens, perturbent les chaînes d’approvisionnement en ciblant les grands axes de communication ou en détruisant les infrastructures.
L’agriculture et l’élevage sont déstructurés par la violence des djihadistes qui poussent les ruraux à fuir leurs terroirs, aggravant l’insécurité alimentaire. Les États sont ainsi obligés de consacrer une bonne partie de leurs maigres ressources à des dépenses militaires pour assurer leur sécurité, au détriment de secteurs tels que la santé, l’éducation et les autres services sociaux. Un pays comme le Burkina Faso est obligé de prioriser la défense et la sécurité pour renforcer son arsenal militaire.
Ce qui l’a obligé à consacrer 27% de son budget 2025 (qui s’élève à 3.149,8 milliards de FCfa) à ces rubriques. Face à une menace transfrontalière, il est illusoire de venir à bout du problème sans une coopération renforcée entre États. Mettant de côté leurs divergences, les pays de l’Alliance des États du Sahel et ceux de la Cedeao, ont convenu, en mars dernier à Bamako, d’agir ensemble pour lutter contre le terrorisme.