SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
8 juin 2025
AMADOU BA DÉMENT LES RUMEURS SUR L’ACHAT DE VÉHICULES PAR LES DÉPUTÉS
Face à la polémique sur l’acquisition de véhicules par les parlementaires, le député membre de Pastef affirme que chaque élu finance son véhicule via son indemnité de transport, sans dépenses supplémentaires pour l’Assemblée nationale.
Face à la polémique naissante autour de l’acquisition de véhicules par les parlementaires, le député Amadou Ba, membre de la majorité présidentielle, Pastef, a tenu à clarifier la situation. Dans un post sur les réseaux sociaux, il réfute toute idée de dépenses supplémentaires engagées par l’Assemblée nationale pour l’achat de ces véhicules.
Selon lui, « chaque député finance intégralement et entièrement son véhicule à travers son indemnité de transport, qui n’est plus versée directement mais utilisée à cet effet ». Il précise que cette indemnité découle d’un décret de l’ancien président Macky Sall, et que son cumul sur la durée du mandat équivaut précisément au coût du véhicule.
Amadou Ba insiste sur le fait qu’aucune rallonge budgétaire spéciale n’a été accordée à l’Assemblée nationale pour ces achats, qualifiant de « manipulation crapuleuse » les rumeurs évoquant un financement exceptionnel ou un gaspillage de fonds publics.
Le député évoque également une alternative initialement envisagée : le recours aux banques pour un achat à crédit des véhicules, sur la base d’un transfert direct de l’indemnité de transport. Une solution écartée, selon lui, en raison des taux d’intérêt jugés trop élevés.
Amadou Ba salue au passage les efforts de modernisation entrepris par le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, affirmant qu’ils ont permis une gestion plus transparente et rigoureuse du budget parlementaire, jusque-là marqué par une « opacité totale ».
Conscient des difficultés économiques que traverse la population, le député affirme qu’il serait « totalement irresponsable de céder à un gaspillage insolent ». Il appelle à un débat honnête, loin des polémiques politiciennes et des intoxications médiatiques.
NDEYE SALY DIOP PLACÉE SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
L’ancienne ministre de la Femme est la première ex-membre du gouvernement à être entendue dans le cadre de l’enquête sur la gestion du fonds Force Covid-19. Soupçonnée de détournement de fonds, elle a versé une consignation
L’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop, a été placée sous contrôle judiciaire ce lundi 19 mai 2025, après son audition par la commission d’instruction de la Haute Cour de justice. Elle devient ainsi la première ancienne membre du gouvernement à comparaître dans le cadre de la procédure ouverte à la suite des conclusions du rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds Force Covid-19.
D’après des sources proches du dossier, Mme Diop a versé une consignation de 57 millions de francs CFA avant de regagner son domicile. Elle est soupçonnée d’un détournement présumé de 52 millions de francs CFA, selon les résultats de l’audit mené par la Cour des comptes.
Cette audition marque le début d’une série de convocations visant d’anciens ministres épinglés dans le rapport. Ismaïla Madior Fall, Mansour Faye, Moustapha Diop et Sophie Gladima sont également attendus devant la commission d’instruction dans les prochains jours. Ils devront répondre à des accusations liées, entre autres, à des faits présumés de corruption et de mauvaise gestion des ressources publiques mobilisées pendant la pandémie de Covid-19.
L’ouverture de ces procédures judiciaires traduit la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds publics durant la crise sanitaire et d’instaurer une ère de reddition des comptes.
FESTIVAL DE JAZZ DE SAINT-LOUIS, “NDAR WEESUL” DÉVOILE SON AGENDA CULTUREL
Ce centre, dédié au patrimoine et à la culture, présente un programme d’activités du 28 mai au 1er juin 2025. Lectures, vernissages, spectacles traditionnels et expositions rythmeront cet événement phare.
”Ndar Weesul”, un centre dédié au patrimoine, à la culture et à la communication, a dévoilé sa programmation culturelle dans le cadre de la 33e édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis prévue du 28 mai au 1er juin 2025.
”L’équipe du centre ‘Ndar Weesul’ dédié au patrimoine, à la culture et à la communication de l’association Hahatay organise des activités culturelles à l’occasion du Festival de Jazz”, lit-on dans une note transmise à l’APS.
La première activité, prévue le mercredi 28 mai à partir de 17h, concerne la présentation du livre de Zoubida Fall intitulé ”Conversations féminines”.
Dans ce livre, 18 femmes sénégalaises qui s’expriment au travers de conversations touchantes, se dévoilent, partagent leurs vécus, leurs combats et leurs défis, renseigne un résumé de cette œuvre.
La deuxième activité porte sur le vernissage de l’exposition en art plastique d’Alioune Kébé sur le thème : ‘’griot de la peinture’’, une prestation de danse traditionnelle (Ndawrabine) mais aussi un spectacle faux lions. Elle est prévue le jeudi 29 mai à partir de 17h.
Le vernissage Cristina Saldaña prévu le vendredi 30 mai 2025 à 17h va clôturer cet agenda.
Dans le cadre de sa sortie de résidence après trois mois de travail, Cristina, confectionneuse de bijoux, expose ses créations avec le grand public, explique le document.
Ces activités entrent dans la promotion et la préservation du patrimoine culturel qui implique la participation de la population locale. Avec le rendez-vous du donner et du recevoir, ces pratiques vont permettre au patrimoine sénégalais d’avoir plus de visibilité durant le Festival, lit-on dans le document.
par Bougane Gueye Danny
L’ALIGNEMENT FARFELU DU SÉNÉGAL DERRIÈRE LES JUNTES
Depuis l’intronisation du président Bassirou Diomaye Faye flanqué de son super puissant et encombrant Premier ministre, un virage inquiétant semble s’opérer dans l’orientation diplomatique du Sénégal
Depuis l’indépendance, le Sénégal s’est forgé une tradition diplomatique exemplaire, bâtie sur la stabilité institutionnelle, le respect de l’ordre démocratique et l’engagement panafricain. À travers une diplomatie cohérente et respectée, le pays s’est imposé comme un acteur de premier plan dans les affaires régionales et internationales.
Une diplomatie d’excellence façonnée par des figures emblématiques
Le Sénégal a bâti sa réputation diplomatique sur la compétence, la légitimité républicaine et une constance dans le respect des normes internationales. Ce positionnement est l’œuvre d’un héritage porté par des personnalités de haut niveau :
• Léopold Sédar Senghor, chantre du dialogue des cultures et artisan d’une diplomatie de prestige.
• Abdou Diouf, promoteur de la Francophonie, devenu Secrétaire général de l’OIF, figure du multilatéralisme pacifique.
• Abdoulaye Wade, président visionnaire, co-fondateur du NEPAD, acteur clé de la création de l’Union Africaine et grand défenseur de l’intégration africaine. Wade a su allier ambition africaine, souveraineté politique et diplomatie stratégique.
• Macky Sall, président de l’Union Africaine en 2022, médiateur dans plusieurs crises régionales, fervent défenseur des intérêts africains sur la scène mondiale, notamment sur les enjeux de dette, d’énergie et de climat.
Parallèlement, des diplomates et technocrates sénégalais ont incarné ce leadership au sein des grandes organisations internationales :
• Le Professeur Ibrahima Fall, ancien Sous-secrétaire général des Nations unies, a porté la voix du Sénégal dans les plus hautes sphères de la diplomatie mondiale, notamment sur les questions de droits humains et de maintien de la paix.
• Jacques Diouf, Directeur général de la FAO de 1994 à 2011, a incarné le leadership africain dans la lutte contre la faim et la sécurité alimentaire à l’échelle planétaire.
• Amadou-Mahtar Mbow, Directeur général de l’UNESCO de 1974 à 1987, fut le premier Africain à diriger cette organisation. Il a profondément marqué la politique culturelle mondiale par son plaidoyer en faveur du “Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication”.
Ces figures ont consolidé l’image d’un Sénégal compétent, fiable et influent dans les arènes diplomatiques.
Une rupture de cap : la diplomatie parallèle du Premier ministre Ousmane Sonko
Depuis l’intronisation du président Bassirou Diomaye Faye flanqué de son super puissant et encombrant Premier ministre, un virage inquiétant semble s’opérer dans l’orientation diplomatique du Sénégal. L’un des épisodes les plus révélateurs de ce changement est sans doute le récent déplacement de Ousmane Sonko à Ouagadougou, capitale d’un pays aujourd’hui dirigé par une junte militaire. Ce geste diplomatique a des implications lourdes et appelle à une réflexion sérieuse sur l’image et la ligne historique de notre diplomatie.
Le Sénégal, de par sa trajectoire, est reconnu comme un sanctuaire démocratique en Afrique . Alternance pacifique, État de droit, respect des libertés publiques et des engagements internationaux : autant de principes qui font notre fierté collective. Les multiples transitions démocratiques depuis 2000 prouvent que, malgré les velléités des différents régimes, la démocratie sénégalaise est ancrée dans la maturité du peuple et de ses institutions.
Dès lors, une question s’impose : pourquoi ce besoin, presque obsessionnel, de se rapprocher de régimes militaires ? Quelle fascination pousse le Premier ministre à tourner le dos aux capitales démocratiques pour une alliance démoniaque avec des juntes adeptes de la baïonnette et hostiles à la carte d'électeur ?
Une incohérence stratégique
Sur le plan diplomatique, cette posture soulève une contradiction majeure. Alors que le Président Diomaye Faye effectuait une visite officielle à Abidjan, dans un esprit d’apaisement et tradition diplomatique, son Premier ministre faisait le choix, dans la foulée, de s’afficher à Ouagadougou ! Ousmane Sonko ne saurait ignorer les relations nauséeuses entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso marquées par des tensions sérieuses et alimentées au quotidien par des accusations d’ingérence. Quelle image veut-on donner du Sénégal ? Celle d’un pays qui joue sur deux tableaux ? Ou celle d’un État qui brise les ponts de la cohérence diplomatique au nom d’un agenda idéologique mal conçu et contre productif ?
Le Sénégal, un poids lourd régional. Il est bon de rappeler que sur le plan économique et politique, le Sénégal occupe une place stratégique dans la sous-région. Dans l’espace UEMOA, les pays dirigés par des juntes (Mali, Burkina, Niger), tous réunis, représentent moins de 10% du poids économique global. Dans la CEDEAO, la Guinée, le Mali, le Burkina et le Niger ne pèsent ensemble que 12% là où le Sénégal représente à lui seul près de 8% du poids économique et politique de l’organisation sous régionale. Ce déséquilibre devrait inciter à la prudence, à la retenue, et non à l’alignement précipité.
Ce que le monde attend du Sénégal, c’est une diplomatie qui inspire, qui guide et qui incarne l’exemple. Rien que la crise Ivoirienne de 2002 et le dossier Palestinien le prouvent à suffisance. L’alternance démocratique pacifique de mars 2024 en est également une parfaite illustration. Notre leadership régional s’est construit sur une vision claire, respectueuse des règles, des partenaires et des peuples. Il ne peut être dilapidé au profit d’une rhétorique révolutionnaire vide et vile, qui confond souveraineté avec repli, et insoumission avec provocation.
Un premier ministre incapable de percer les secrets des réussites diplomatiques saillantes de notre pays associé à un ministre des Affaires étrangères ignorante des ficelles utilisées pour faire élire des fils du Sénégal à la tête de grandes organisations internationales ne sont jamais à l'abri des péripéties de situations potentielles de "casus belli" diplomatique.
Notre pays est écouté et respecté parce qu’il est stable, démocratique et crédible. Cette diplomatie de prestige s’est construite grâce à des hommes d’État visionnaires. Elle ne saurait être sacrifiée sur l’autel d’une aventure politique sans boussole.
Bougane Gueye Danny est président du mouvement Gueum Sa Bopp « Les Jaambaars ».
CES SECTEURS ECONOMIQUES QUI FACILITENT LE BLANCHIMENT D’ARGENT
L’immobilier, les casinos, les loteries et les paris en ligne ou physiques et le commerce de détail, constituent les principaux moyens les plus classiques utilisés pour blanchir des fonds,
Dans le souci de diversifier les acteurs dans la lutte contre la criminalité financière, le forum du justiciable, en partenariat avec les journalistes réunis au sein de l’association des chroniqueurs judiciaires (ACJS), a organisé ce week-end un atelier de sensibilisation des professionnels des médias sur les mécanismes du blanchiment de capitaux ainsi que les secteurs pourvoyeurs.
Alors que le phénomène gagne du terrain dans le monde, le blanchiment de capitaux prend des ampleurs au Sénégal. Il ne se passe pas un jour sans que les médias ne donnent une information liée au détournement et au blanchiment de capitaux. Il s’agit d’un processus par lequel des fonds d’origine criminelle sont dissimulés ou transformés pour apparaître comme provenant d’activités licites. Un phénomène pernicieux facilité par certaines activités économiques, soit en raison de leur nature, soit en raison de leur vulnérabilité face à certaines pratiques illégales.
L’immobilier est un des moyens les plus classiques utilisés pour blanchir des fonds. En effet, il permet la légitimation de capitaux par l’achat ou la vente d’actifs. À travers la surévaluation des biens, les achats en espèces ou les sociétés écrans, les criminels peuvent facilement injecter des fonds illicites dans le circuit légal.
Ensuite, viennent les jeux de hasard. Les casinos, les loteries et les paris en ligne ou physiques offrent une opportunité de convertir de l’argent sale en gains apparemment légitimes. Pour ce faire, les «blanchisseurs» achètent des jetons de casino avec de l’argent sale, jouent une petite somme, puis échangent le reste contre un chèque, maquillant ainsi l’origine des fonds.
La troisième activité économique pourvoyeuse de blanchiment d’argent est le commerce de détail. Souvent utilisé pour “fractionner” les fonds, le commerce de détail permet de dissimuler des capitaux à travers de multiples transactions de faible montant. Ce secteur facilite aussi l’intégration progressive d’argent sale dans l’économie via des recettes faussement déclarées ou des achats de marchandises destinées à la revente.
LES PRINCIPES ET MECANISMES DU BLANCHIMENT D’ARGENT
Le blanchiment repose sur trois éléments fondamentaux, appelés TIM (Techniques, Instruments et Mécanismes). Ce processus comprend plusieurs étapes et stratégies, parmi lesquelles le raffinage. Il s’agit d’échanger de petites coupures contre de grosses, afin de réduire le volume physique de l’argent à déplacer et le rendre plus discret. Le schtroumpfage consiste à fractionner les dépôts en espèces en petits montants, en dessous des seuils de déclaration bancaire, et à les disperser sur plusieurs comptes. Pour cela, le blanchisseur mobilise souvent plusieurs individus chargés de déposer l’argent (les «smurfs»). Et enfin les mules financières qui consistent à payer des personnes pour transférer ou réceptionner des fonds sur leurs comptes bancaires, servant de relais dans la chaîne de blanchiment.
BABACAR BA : «NOUS VIVONS UNE PERIODE CHARNIERE AU SENEGAL, MARQUEE PAR UNE VOLONTE ACCRUE DE TRANSPARENCE ET DE REDDITION DE COMPTES»
Prenant en outre la parole, le Président du forum du justiciable a insisté sur l’importance pour les journalistes de se former. Selon Babacar Ba, notre pays vit une période charnière de son histoire, marquée par une volonté accrue de transparence et de reddition des comptes. Et le rôle des journalistes dans cette transition financière est plus que nécessaire. «La mise en place du pôle judiciaire financier vient renforcer le dispositif de lutte contre la prévarication des ressources publiques, la lutte contre la corruption, l'enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux», a-t-il indiqué.
A l’en croire, cela témoigne d'une avancée dans notre quête de justice et de bonne gouvernance. Toutefois, il est d'avis que cette dynamique doit être accompagnée d'une presse informée et responsable. «En tant que journaliste spécialisé sur les questions judiciaires, votre rôle est fondamental. Vous êtes les vigies de notre démocratie, les gardiens de l'information. Votre capacité à enquêter, à analyser et à rapporter avec précision les faits liés à la criminalité financière peut faire toute la différence», a lancé Babacar Ba à l’endroit des journalistes de l’ANCJ. Comme réponse, le président de ladite association, AliouDiouf, s’est engagé au nom de ses confrères à éclairer l'opinion publique et à contribuer ainsi à un environnement où la transparence n'est pas une option mais une norme, où la redevabilité n'est pas un conceptlointain mais une réalité quotidienne, où la voix de chaque citoyen est entendue et respectée
FATIMA HASSOUNA AURAIT DU ETRE LA
Fatima Hassouna est l’héroïne du documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, Put Your Soul on Your Hand and Walk (Mets ton âme sur ta main et marche).
Fatima Hassouna est l’héroïne du documentaire réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, Put Your Soul on Your Hand and Walk (Mets ton âme sur ta main et marche). Le film sélectionné par l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid), une section parallèle au Festival de Cannes, dévoile les échanges en visio entre la réalisatrice, réfugiée à Paris, et la photographe et écrivaine de 25 ans vivant à Gaza. Sa mort, et celle de toute sa famille, à l’exception de sa mère, dans la frappe qui a détruit sa maison, a suscité une immense émotion dans le monde du cinéma. Eentretien
La projection de votre documentaire dans la section parallèle, l’Acid, à Cannes, revêt une émotion très particulière. Vous avez filmé pendant plusieurs mois vos échanges avec la photo-reporter palestinienne Fatima Hassouna, qui témoigne de son quotidien à Gaza et qui a été tuée par une frappe israélienne en avril dernier. Dans quel état d’esprit vous sentez-vous alors qu’il y a une mobilisation depuis quelques jours autour de son nom ?
C’est en effet un moment très étrange pour moi. Aussi parce que je n’arrive pas du tout à l’intégrer. Pour moi, il y a quelque chose qui s’est passé le 16 avril 2025. Le temps s’est arrêté, le festival est arrivé, il fallait le préparer et il y a eu une sorte de dichotomie. C’est un grand moment de le présenter ici. Mais elle aurait dû être là. Le 15 avril dernier, c’était l’annonce officielle de la sélection. Ce jour-là, dans l’après-midi, j’ai réussi à l’avoir en vidéo pour le lui dire en face-à-face, et je l’ai filmée. C’est la dernière conversation filmée que l’on a eue ensemble. Elle était extrêmement contente. C’était très touchant parce qu’en plus, il y avait comme un aboutissement de tout ce qu’on avait fait ensemble. Je lui ai également annoncé qu’il y aurait aussi une exposition photos à Cannes et que j’y travaillais. Et elle était donc d’autant plus contente. Il y avait non seulement ce film, mais aussi cette exposition. Elle allait découvrir le film. Elle ne l’avait pas vu. Elle ne l’a jamais vu, en fait.
Et depuis, elle est devenue une icône, un visage de cette population de Gaza martyrisée.
Oui, j’ai l’impression que quelque chose de cet ordre-là est en train d’opérer. Alors, elle avait ça. Elle avait ce sourire déjà, et cette énergie, cette lumière. Elle était solaire. A chaque fois que je parle d’elle, il y a quelque chose lié à la lumière qui me vient à l’esprit. Et le fait qu’elle soit fauchée par un missile israélien, je pense que ça l’a transformée, effectivement. Elle est devenue un symbole de toutes les souffrances du Peuple palestinien depuis le 7 octobre.
Fatima Hassouna, vous ne l’avez jamais rencontrée physiquement ?
Non.
Ce que vous filmez, ce que vous montrez dans votre documentaire, ce sont vos échanges vidéo.
Le début de l’histoire, c’était en fait le compte rendu médiatique et la couverture de l’information par les médias auxquels j’avais accès. Les Gazaouis n’étaient pas interrogés. Je trouvais que leurs voix manquaient. Et puis, par hasard, un jeune Palestinien qui sortait de Gaza et qui savait que je cherchais quelqu’un de l’intérieur, me parle de Fatem. Puis, il nous met en contact et l’histoire commence comme cela.
Et vous avez, dès les premiers échanges, l’idée d’en faire un film ?
Dès ses premières réponses, en fait. Et je ne sais pas, il y a eu quelque chose. Un échange non verbal. C’est vraiment son sourire, sa façon d’être qui m’a frappée comme étant très spontanée, très décontractée, tout en étant avec le voile comme ça. Et ça m’a à la fois intéressée et interpellée, mais ça m’a rendue curieuse. Et très vite, puisque c’est à l’image en fait, je lui décris mon projet, je lui dis qui je suis, que je suis Iranienne. Elle me dit : «Ah, j’aimerais aller à Téhéran.» Elle était très curieuse. Je ne parle pas bien l’anglais, mais on commence à rigoler et immédiatement, le courant passe. Et dans ma tête, je réalise aussi que le film, c’est ça. C’est comme ça que ça va se passer. Chaque seconde, chaque minute d’échange vidéo entre nous, c’étaient des informations que je n’avais jamais entendues ou vues ailleurs. C’était unique. C’était un peu comme aller faire un reportage de guerre : pour chaque minute, chaque chose que vous couvrez, il n’y a pas de bis. Avec elle, c’était ça. On parlait, ça s’arrêtait parce que c’était coupé ou parce qu’on décidait d’arrêter, puisqu’on avait assez parlé ou que la connexion se coupait. Mais il n’y avait pas de bis. Et tout ça, c’était vraiment une matière fluide, très vivante. Et je crois que c’est ça qu’on sent dans le film, quand on le voit aujourd’hui.
Ce qui frappe effectivement, vous l’avez souligné à plusieurs reprises, Sepideh Farsi, c’est son sourire. Les moments de désespoir ou de déprime sont rares.
C’est rare parce que je crois que c’était quelqu’un de profondément optimiste, qui adorait la vie. Le courant passait aussi parce que quand elle parlait de quelque chose qui lui manquait ou qu’elle aimait, quand elle montre les chips, par exemple, c’est drôle quoi. Elle avait un côté à la fois très enfantin et très mûr.
Et elle dit qu’elle souhaitait une mort bruyante.
Elle ne me l’a pas dit à moi, mais elle l’a écrit, elle l’a dit à d’autres.
REFORME DE L’ADMINISTRATION : PLUS DE 350 PROPOSITIONS FORMULEES
Dans le cadre de la réforme du service public, plus de 350 propositions ont été formulées pour avoir une Administration plus performante, moderne et proche des citoyens.
Dans le cadre de la réforme du service public, plus de 350 propositions ont été formulées pour avoir une Administration plus performante, moderne et proche des citoyens.
Après avoir sillonné les 14 régions du pays pour approfondir les enjeux de la transformation de l’Administration sénégalaise, le ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public a procédé, vendredi, à la clôture de ces concertations avec les citoyens, qui ont porté sur la qualité du service public et la participation citoyenne, sur la gestion des ressources humaines, la modernisation organisationnelle et numérique, sur la transparence, le contrôle et la lutte contre la corruption, et sur le pilotage stratégique de la réforme. Les résultats obtenus au terme de ces concertations sont plus que satisfaisants, aux yeux de Olivier Boucal. «Plus de 350 propositions de réforme ont été formulées dont 45 pour améliorer la qualité du service public et renforcer la participation citoyenne, 141 pour optimiser la gestion des ressources humaines, 60 pour moderniser l’organisation administrative et accélérer la transition numérique, 108 pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption», assure le ministère de la Fonction publique.
Cette démarche inclusive n’a pas laissé de marbre le ministre de la fonction publique, Olivier Boucal, qui a magnifié «la qualité des débats et l’engagement des participants», issus de l’Administration, de la Société civile, du secteur privé, du monde universitaire, des syndicats et des collectivités territoriales. Selon lui, «réformer le service public, c’est bâtir une Administration plus performante, plus juste, plus proche du citoyen». Et c’est dans ce sens qu’il trouve que le pilotage stratégique «est la boussole qui oriente la réforme et en garantit l’efficacité». Car pour M. Boucal, il s’agit d’allier «vision, planification, coordination institutionnelle, mobilisation des ressources et culture du résultat» pour aboutir à un service public performant.
Le ministre Olivier Boucal ne fait pas la fine bouche. «Je suis particulièrement heureux de constater que cette réflexion stratégique intervient au moment où, lors du Conseil des ministres du 14 mai 2025, le Premier ministre a rappelé que l’Administration publique constitue le principal levier de mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050. Sa transformation et sa modernisation sont donc essentielles pour un service public performant et inclusif», a-t-il dit, manifestant toute sa joie lors de ce 5e atelier stratégique de la réforme du service public. Le ministre de la Fonction publique pense que «la réforme du service public ne saurait être une simple affaire de textes ou de procédures. Elle doit être une volonté collective, une responsabilité partagée et un engagement concret envers nos concitoyens».
Ce cinquième atelier vise donc à produire des recommandations opérationnelles, capables de structurer un cadre de gouvernance solide, durable et responsable pour conduire l’agenda de la réforme.
Les conclusions des échanges autour du cadre de gouvernance, des mécanismes de financement, du suivi-évaluation et de la responsabilisation des acteurs «seront consolidées pour alimenter l’Agenda national de réforme du service public, en cohérence avec la Vision Sénégal 2050 et l’Agenda de transformation nationale».
TOUS SAUF L’APR ET TAS
Prévu le 28 mai, le Dialogue national va cristalliser les attentions. Finalement, l’Alliance pour la République (Apr) et la République des valeurs risquent d’être les grandes absentes à ce raout.
Le boycott ne sera pas respecté par tous les partis de l’opposition. La Nouvelle Responsabilité, le Pit, l’Act, entre autres, ont décidé de participer au Dialogue national prévu le 28 mai. Même si chacun y va pour ses propres raisons, avec des doutes sur la sincérité du débat.
Prévu le 28 mai, le Dialogue national va cristalliser les attentions. Finalement, l’Alliance pour la République (Apr) et la République des valeurs risquent d’être les grandes absentes à ce raout.
La Nouvelle Responsabilité de Amadou Ba sera de la partie. «En parfaite cohérence avec ses valeurs républicaines et ses objectifs de développement économique et social, la Nouvelle Responsabilité (Nr) a pris la décision de participer au Dialogue national auquel elle a été conviée par le président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye», note le parti dans un communiqué. «Cette décision, mûrement réfléchie, constitue, pour la Nouvelle Responsabilité, une réponse politique responsable face aux enjeux multiformes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté. Fidèle à son crédo «Jamm ak njariñ» (paix et prospérité partagée), la Nouvelle Responsabilité réaffirme son engagement en faveur d’un Sénégal uni, stable et prospère», note la Nr. En attendant le Jour-J, elle émet des suggestions : «Toutefois, si la thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais.
C’est pourquoi, soucieuse d’une approche globale et inclusive, la Nouvelle Responsabilité propose d’élargir les termes du débat à des questions économiques et sociales d’intérêt national. Il s’agit notamment de la dette publique, de la maîtrise du déficit budgétaire, de l’équité fiscale, de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, des dynamiques migratoires, du développement durable, du pouvoir d’achat et de la cherté de la vie, ainsi que de la préservation des libertés fondamentales, tant individuelles que collectives.» Dans son communiqué, la Nouvelle Responsabilité considère que «le Dialogue national ne doit pas être conçu comme un simple cadre d’échanges entre acteurs politiques. Il doit plutôt s’imposer comme un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’Etat de Droit. A ce titre, la confiance et le respect mutuel entre les parties prenantes en constituent la condition sine qua non de succès».
Pour Amadou Ba, «notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement. En tant que force politique incontestable, la Nouvelle Responsabilité s’engage à prendre part à ce dialogue avec un sens élevé de l’intérêt général, dans le souci constant du bien-être de nos concitoyens et du renforcement des acquis démocratiques. Elle le fera avec responsabilité, dans l’espoir d’un Sénégal libre, démocratique, uni et prospère.
Depuis hier, les confirmations se multiplient. Le Pit, qui dénonce des restrictions sur les libertés, va aussi participer à la journée du 28 mai. Sans grand enthousiasme ? «Cette participation s’inscrit toutefois sans illusions particulières, car le régime en place a déjà démontré, de manière répétée, son incapacité à respecter ses engagements, ainsi qu’un mépris constant et inquiétant à l’égard de tous ceux qui ne partagent ni ses choix ni ses orientations. En définitive, le Pit-Sénégal, en participant à ce dialogue, entend prioritairement s’adresser aux Sénégalaises et Sénégalais, tout en prenant date vis-à-vis de l’Histoire», note le Pit. Dans le même sillage, l’Act «répondra présente, avec responsabilité et vigilance». Pour l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), «cette décision découle d’un choix réfléchi, motivé par notre volonté de répondre positivement à l’invitation du président de la République, dans un esprit d’ouverture et de responsabilité républicaine».
Plus de 150 groupes électrogènes saisis à Saraya
Une opération de démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin dans la commune de Bembou, dans le département de Saraya, a permis à la gendarmerie de mettre la main sur 158 groupes électrogènes, 09 motopompes, 116 marteaux piqueurs, 20 pompes à eau et 51 panneaux solaires. Cette opération qui a été menée ce samedi entre dans le cadre des efforts consentis par le Haut-commandement de la Gendarmerie pour la préservation des ressources naturelles notamment dans les zones frontalières. La Brigade territoriale de Saraya était appuyée dans cette opération par le Groupe d'Action Rapide de Surveillance et d'intervention nº2 (GARSI 2). A préciser que les gendarmes poursuivent leur travail dans ce secteur Sud-Est du territoire pour mettre un terme à ce fléau.
Mohamed Yakub Janabi élu patron de l'OMS en Afrique
Le Professeur Mohamed Yakub Janabi a été désigné Directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique lors d’une session extraordinaire du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique qui s’est tenue aujourd’hui 18 mai 2025, à Genève, en prélude à l’Assemblée mondiale de la Santé. La session extraordinaire du Comité régional au cours de laquelle les États Membres de la Région africaine de l’OMS ont désigné le prochain Directeur régional a été convenue et organisée à la suite du décès soudain et prématuré, en novembre 2024, du Dr Faustine Ndugulile, qui avait été désigné Directeur régional par la soixante-quatorzième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique. Les autres candidats étaient le Dr N’da Konan Michel Yao (proposé par la Côte d’Ivoire), le Dr Mohamed Lamine Dramé (proposé par la Guinée) et le Professeur Moustafa Mijiyawa (proposé par le Togo). Réagissant, le ministre de la Santé Dr Ibrahima Sy a félicité, au nom du Président Diomaye, Professeur Mohamed Yakub Janabi pour sa brillante élection au poste de Directeur régional de l'OMS pour l'Afrique. Il a indiqué que le Sénégal a réaffirmé sa volonté de collaborer avec le nouveau directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et de travailler avec l’ensemble des États membres pour une transformation profonde de nos systèmes de santé, au grand bénéfice de nos pays et de nos peuples.
Trafic de drogue à Dalifort
Suite à l’exploitation d’un renseignement sur l’existence d’un vaste réseau de trafic entretenu vers l’arrêt TER de Dalifort, le Commissariat d’arrondissement de Guinaw Rails a procédé à l’interpellation d’un individu pour trafic international de drogue, offre et cession de drogue. Cette interpellation s’est déroulée ce vendredi dans la soirée. Il faut signaler que cette opération s’est d’abord soldée par l’interpellation du suspect avec 5 cornets de chanvre indien. Et une perquisition a été effectuée, en second lieu, chez le mis en cause. Ce qui a permis de découvrir dans sa chambre vingt-huit (28) kg de chanvre indien dissimulés dans un sac ainsi que deux (02) paires de ciseaux, deux (02) couteaux, un (01) plateau et du papier, servant certainement à la confection de cornets. Le mis en cause a été placé en prison.
Arrestation d’un dealer à Dalifort
Habitant Yarakh et pêcheur de profession, A. Diop s'active à ses heures perdues dans le trafic de stupéfiants. Mais mal lui en a pris car le quidam est tombé entre les filets de la police de Guinaw rails. Les faits se sont produits, selon nos sources, vendredi dernier. Les hommes du Commissaire Pathé Gaye informés d'un trafic intense de chanvre indien à Dalifort aux abords de l'arrêt du Train express régional sont descendus sur les lieux pour y voir un peu plus clair. Et sur place, les flics de Guinaw rails dont les éléments de la Brigade de recherches ont constaté le déplacement suspect du mis en cause. Palpé par la suite, A. Diop a été retrouvé avec 05 cornets de chanvre indien. Une perquisition des limiers au domicile de A. Diop situé à Yarakh a permis de découvrir une importante quantité de chanvre indien comprenant 28 blocs d'un kilogramme de chanvre indien chacun et 250 grammes de chanvre indien et un important lot de matériel pour le conditionnement de la marchandise prohibée comprenant 02 paires de ciseaux, un couteau et du papier. Toutefois, des jeunes du quartier de Yarakh mis au parfum de la visite des limiers ont tenté de faire une résistance en jetant des projectiles de pierre avant de prendre la fuite. Mais peine perdue. Car les limiers vont saisir la marchandise prohibée et maîtriser A. Diop avant de le conduire dans leurs locaux. Interrogé par la suite, A. Diop a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de préciser se procurer la drogue en Gambie. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet pour trafic international de chanvre indien, rébellion contre des agents de police dans l'exercice de leurs fonctions.
Waly Diouf cogne Antoine Diome et Madior Fall
Le responsable du parti Pastef de Keur Massar, Waly Diouf Bodian, réclame la poursuite de la reddition des comptes et l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les violences politiques sur le régime de Macky Sall. Il fustige l'attitude de l'ancien ministre de la Justice Ismaël Madior Fall dont il invite à faire la lumière sur le marché des bracelets électroniques mais aussi celle d’Antoine Félix Diome qu'il accuse d'avoir une lourde responsabilité sur la gestion de Macky Sall.
Pr Moussa Diaw tacle les boycotteurs du dialogue
Spécialiste des relations internationales, Pr Moussa Diaw a fait une contribution pour se prononcer sur le dialogue national. Selon lui, contrairement aux précédents dialogues intervenus dans un contexte d’impasse politique et de stratégie de contournement pour une reprise en main de l’initiative par des marchandages ou négociations, ces nouvelles rencontres « ans arrière-pensée politique» ouvrent des perspectives consubstantielles au changement politique et aux réformes institutionnelles à venir. Le Professeur en Science politique estime que certains leaders politiques, habitués à des combines comme le pantouflage, recyclage ou «protocole», voire la transhumance, ne sont pas enclins à participer sans contrepartie au dialogue dans un contexte de reddition des comptes irréversible. Pour lui, ceux qui ont choisi délibérément la voie du boycott ou de la contestation tous azimuts semblent avoir tort d’adopter une telle attitude au moment où le pays s’engage dans la mouvance de la bonne gouvernance et de la transparence. Pr Moussa Diaw pense que la politique subit des mutations inexorables qui ont subrepticement pris de court des politiques qui ne s’attendaient pas à ce que le pouvoir leur échappe dans la mesure où ils l’ont construit dans un système de mobilisation clientéliste, fondé sur des pratiques distributives des ressources publiques.
Un avocat réclame des poursuites contre Zarko
Avocat établi au Canada, Me Pape Kanté a écrit au procureur de la République pour lui demander l’ouverture d’une enquête contre le lutteur Zarko. La robe noire fonde sa demande sur les vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux où l’on voit Zarko agresser, à l’arme blanche, son adversaire du jour Kabiru Adériran dans les coulisses lors d’un évènement sportif à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Selon lui, ces faits d’une extrême violence, inacceptables, ont à juste titre provoqué l’émoi dans les deux pays et terni l’image du Sénégal. Pour Me Pape Kanté, le code pénal sénégalais permet de poursuivre un ressortissant sénégalais pour des crimes ou délits commis à l’étranger et qu’il est crucial, dans ce contexte géopolitique et pour la crédibilité de nos institutions judiciaires, que de tels actes soient sanctionnés, même lorsqu’ils sont commis en dehors du territoire national.
Un adolescent poignardé à Tamba
Un drame s’est produit hier dans la commune de Tambacounda où un adolescent, âgé de 17 ans, a été mortellement poignardé. Les faits se sont déroulés au quartier Afia. Selon les témoignages, le défunt tentait de séparer une bagarre entre deux jeunes de son quartier. Après avoir été poignardé dans le dos, la victime a été évacuée d’urgence au Centre hospitalier régional de Tambacounda, mais malheureusement elle est décédée dans la structure sanitaire.
Le ministre Alioune Dione écrit un livre pour sa défunte femme
Le ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire était ce samedi à l’université Alioune Diop de Bambey pour présenter les deux livres qu’il a écrits. Mais ce qui a retenu le plus l’attention est celui dédié à sa défunte femme Sokhna Mame Diarra Tine, après une courte maladie. Dans cet ouvrage intitulé j’ai épousé une sainte : hommage aux femmes vertueuses», Alioune Dione décrit Sokhna Mame Diarra Tine comme une femme de sagesse, d’amour et d’engagement. Il a affirmé qu’en tant qu’expert en politique économique sensible au genre, il avait vu en elle un modèle de femme. «Mame Diarra était une femme autonome, exemplaire dans sa tradition sérère et mouride», a-t-il dit, précisant que rendre témoignage à son épouse défunte était un devoir, d’autant plus qu’en tant que son mari, il était profondément séduit par les valeurs qu’elle incarnait. Alioune Dione a déclaré qu’il souhaiterait être enterré à ses côtés, une fois son heure venue, expliquant qu’à travers le livre, il veut adresser à Sokhna Mame Diarra Tine, une reconnaissance posthume, accompagnée de prières.
Les accusations du STESU aux enseignants du Saes
La Coordination du syndicat autonome des enseignants du Supérieur (SAES) de l'Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès a récemment dénoncé «une fouille systématique du personnel(PER et PATS) à l’entrée du campus». Elle avait fait état d'une agression subie par un des siens, de la part des vigiles. Ce qui faisait partie d'ailleurs des points justificatifs de la grève de 72 heures qui s'achève ce lundi. Mais le Syndicat des Travailleurs des établissements scolaires et universitaires (STESU-UIDT) vient de donner sa version des faits, non sans accuser certains enseignants «d'actes de séquestration et d'agression». Et il a brandi la menace d'une plainte contre X. Après une Assemblée Générale tenue le vendredi 16 mai 2025, soit le lendemain des faits, le syndicat a «condamné avec la plus grande fermeté la séquestration et les agressions subies par nos collègues du Personnel Administratif, Technique et de Service (PATS) le jeudi 15 mai 2025, entre 15 h et 19 h, sur le campus de l’Université». Pour les camarades de FalyDiagne Secrétaire général de la section du STESU de l'Université de Thiès, ces violences ont été perpétrées lors d’un mouvement d’humeur initié par la coordination du syndicat autonome des enseignants du supérieur SAES–Section Thiès.
Un jeune tué après un match de football à Mbour
Le paisible quartier de la Zone Sonatel à Mbour a été, ce dimanche, le théâtre d’une scène horrible lors d’un match de football. Ce type de rencontre, souvent considéré comme un derby, est très pris au sérieux, et une défaite peut être très mal vécue. À la fin du match, alors qu’une des équipes fêtait sa victoire, une violente altercation a éclaté entre S. Camara (16 ans) et I. Kaddam (18 ans). La dispute a dégénéré en bagarre, au cours de laquelle le plus âgé, I. Kaddam, a pris le dessus en assénant plusieurs coups de poing à son adversaire. Humilié, S. Camara s’est rendu dans une boutique à proximité et a acheté un couteau pour 100 francs CFA. Revenu sur les lieux, il s’est dirigé vers I. Kaddam et l’a poignardé à plusieurs reprises. Grièvement blessé, ce dernier s’est effondré, succombant rapidement à ses blessures. Alertés, les éléments du commissariat central de Mbour, dirigés par le commissaire Bara Niang, se sont rendus sur les lieux, au terrain Deggo, espace sportif emblématique du quartier, finaliste malheureux du tournoi navétanes en 2024. Les sapeurs-pompiers, arrivés les premiers, ont évacué le corps sans vie après constat de la police.
LE BAL DES DÉMASQUÉS !
Ndèye Saly Diop Dieng ouvre, ce matin, le bal des ministres à être entendus par la Commission d’instruction de la Haute cour de justice pour une histoire de 50 millions dans le cadre de la gestion du Fonds Covid-19.
Ndèye Saly Diop Dieng ouvre, ce matin, le bal des ministres à être entendus par la Commission d’instruction de la Haute cour de justice pour une histoire de 50 millions dans le cadre de la gestion du Fonds Covid-19.
La machine judiciaire démarre, ce matin, avec la convocation de Mme Ndèye Saly Diop Dieng devant la Commission d’instruction devant la Haute cour de justice. L’ancienne ministre de la Famille, de la femme, du genre et de la protection des enfants est poursuivie pour une surfacturation supposée de 52 millions F Cfa révélée par la Cour des comptes dans le cadre de la gestion du Fonds Covid-19. C’est par lettre référencée n°0114 du 08 avril 2025 que le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar a transmis au Garde des sceaux, le procès-verbal n°567 en date du 18 juillet 2025 de la Division des investigations criminelles, afférent au ministère de la Femme, qui a ensuite saisi le président de l’Assemblée pour la levée de l’immunité parlementaire et la mise en accusation de Mme Ndèye Saly Diop Dieng. Selon le rapport de la Cour des comptes, le ministère a reçu une enveloppe de 150 millions F Cfa ouverts dans les livres de la banque Crédit du Sénégal. Il indique «que les justificatifs de dépenses d’un montant de 36 147 500 F Cfa supposées avoir été réalisées étaient les mêmes que ceux qui avaient été produits pour les opérations de la caisse «Aide et secours»». Il souligne que des aides et secours avaient été versés à des personnes ayant les mêmes prénoms et nom de famille avec des numéros de carte nationale d’identité similaires, et parfois les mêmes adresses, pour des montants différents évalués au total à la somme de 52 223 300 F Cfa. Entendu par les éléments enquêteurs, le Dage «a soutenu que certains de ces supposés bénéficiaires étaient, en réalité, des fournisseurs». Il a indiqué qu’une partie de ce montant avait servi au paiement de ces derniers et qu’une autre, s’élevant à la somme de 22 367 300 F Cfa, avait été distribuée à titre d’appui financier au profit des agents du ministère sur décision de «l’autorité». Alors qu’il reconnaissait que ces dépenses étaient initialement prévues pour la prise en charge des opérations de retrait des enfants de la rue. D’après le rapport, la Cour des comptes «avait relevé que l’utilisation d’un montant de 4 828 700 F Cfa n’avait pu être justifiée». En fin de compte, la Cour a retenu que le Dage «s’est retrouvé dans l’incapacité de produire des pièces justificatives des dépenses effectuées par le ministère de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants pour ce montant de 52 233 300 F Cfa».
Ndèye Saly Diop Dieng au banc des accusés pour 50 millions F Cfa à élucider
Dans le cadre de l’enquête, les fournisseurs Oumar Souleymane Thiaw, directeur du Centre éducation spécialisée d’expression et des loisirs, Khady Cissé trésorière du Gie Lawtaw, Ndèye Ngoye Lô, assistante sociale à la retraite, Chérif Diaw, Directeur administratif et commercial de «Dakar Actu», Thierno Amadou Sy, journaliste, et Béatrice Marième Mendy, Coordonnatrice administrative du Samu social, «ont affirmé n’avoir signé, chacun, qu’une seule décharge et ignorer la provenance des autres pièces qui leur sont prêtées et qui ont été produites par le Dage».
Dans la même enquête, les enquêteurs «ont relevé le paiement de primes aux agents du ministère sur les fonds Covid19 ou de la Caisse d’avance aide et secours», ajoutant aussi qu’il y a «d’autres paiements effectués au profit de tiers rattachés frauduleusement à des structures ou à des agents, à leur insu et avec imitation de signatures et usage de fausses références de carte nationale d’identité, et enfin, des prêts octroyés à des tiers et non remboursés».
Aujourd’hui, Mme Diop sera entendue sur ces présomptions d’association de malfaiteurs, de faux et d’usage de faux en écriture privée, de commerce ou de banque, de détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur des deniers publics. Lors de sa mise en accusation, la députée de la Nouvelle Responsabilité n’avait pas caché son amertume. Elle était presque vexée par ces accusations : «Ces accusations m’ont profondément blessée. C’est très difficile à vivre pour ceux qui me connaissent et savent ma droiture. J’ai travaillé avec loyauté. Ce projet a permis de retirer 5089 enfants de la rue. J’ai interrogé mon Dage qui m’a détaillé l’utilisation des fonds. On lui a demandé de cautionner, mais de quoi je me mêle ? En 40 ans de carrière, j’ai géré tous mes postes avec dignité. Qu’ai-je fait, sinon être une femme politique ? Est-ce un délit d’être dans l’opposition ? On a sali mon image, et je ne vous le pardonnerai jamais. La vérité est le début de la justice.» A la fin de la journée, elle sera édifiée…