Il est des gestes qui, sous l’apparente neutralité des convenances humaines, révèlent de profondes fractures dans l’architecture morale d’un Etat. Lorsqu’un Premier ministre, censé incarner l’impartialité de la loi et la rigueur des institutions, s’autorise à rendre visite à un individu poursuivi pour des faits graves, il ne commet pas un simple écart de protocole. Il trahit l’essence même de la République. Il trahit la légitimité dont il est le dépositaire..
Il ne s’agit pas ici d’un débat sur la compassion ou les élans du cœur, mais d’un principe fondamental : celui de la séparation entre la sphère des affections privées et les exigences impérieuses (les servitudes) de la fonction publique. En sa qualité de chef du gouvernement, le Premier ministre n’est plus un homme libre de ses élans : il est une institution vivante. Il est, comme l’enseignait le philosophe Spinoza, celui qui a «cédé sa liberté à la cité», pour ne servir que l’ordre, la rationalité, la règle.
En se rendant au chevet d’un inculpé -quel qu’en soit le mobile apparent-, le Premier ministre commet un acte politique d’une redoutable portée symbolique. Il contredit l’égalité de tous devant la loi. Il instille dans l’opinion -dans la populace- l’idée pernicieuse que certains bénéficient d’une indulgence supérieure, d’un accès personnel au pouvoir, d’un privilège d’humanité que d’autres, plus anonymes, plus pauvres ou moins liés, n’obtiendront jamais. Il envoie un message dévastateur : que la fidélité partisane ou les affinités d’un autre ordre peuvent suspendre les exigences de Justice. Cela s’appelle le favoritisme. Cela s’appelle la rupture du pacte républicain.
Ce geste n’est pas sans rappeler les compromissions que dénonçait déjà Rousseau lorsqu’il écrivait que «le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître s’il ne transforme sa force en droit». Ici, c’est l’inverse qui se produit : le Droit se mue en force, en complaisance, en exception. Le Premier ministre, garant de la légalité, devient complice tacite d’une illégalité tolérée..
Ce n’est pas tant l’homme qui est en cause, mais ce que son acte révèle de l’effritement des repères normatifs de notre démocratie. A l’heure où les citoyens doutent de la probité des élites, où la fracture entre le sommet et la base devient béante, un tel acte alimente le ressentiment civique, la défiance généralisée, et délégitime un peu plus l’autorité morale de l’Etat.
Un Premier ministre n’a pas le droit d’agir en ami. Il ne lui appartient pas de consoler, de compatir ou de soutenir un justiciable. Loin s’en faut. Ce rôle revient aux avocats, aux proches, aux militants, mais non au chef du gouvernement. Celui-ci doit demeurer froid (c’est le sociologue allemand Max Weber qui nous dit qu’un bon homme politique doit se comporter ainsi), distant, irréprochable. Il doit préférer l’injustice d’un silence impartial à l’apparente justice d’un geste partial, clanique.
La République ne se défend pas uniquement par les armes ou les discours. Elle se défend par les symboles qui, enseigne Paul Ricœur, donnent à penser. Elle se défend par la tenue et la retenue, par le respect de la forme autant que du fond. Elle se défend surtout par la fermeté morale de ceux qui prétendent la servir.
En trahissant cette exigence, le Premier ministre n’a pas seulement fauté, il a failli. Il n’a pas mesuré -et on a l’impression qu’il en sera ainsi pour les cinquante prochaines années- la portée et la symbolique de sa fonction.
Mais il serait illusoire de concentrer l’indignation sur le seul geste du Premier ministre, sans dénoncer avec la même ardeur la forfaiture, plus vaste, plus insidieuse, d’une Justice devenue sélective, inféodée, capricieuse. Une Justice qui, au lieu de trancher avec équité, manie son glaive au gré des allégeances, modulant sa rigueur en fonction de la couleur partisane du justiciable. Lorsque le même acte entraîne l’emprisonnement brutal de certains, mais suscite la compassion officielle pour d’autres, c’est le principe même de l’Etat de Droit qui se délite. Une République où la loi cesse d’être la même pour tous n’en est plus une ; elle devient un théâtre d’ombres où l’arbitraire –c’est-à-dire quand les foucades du Prince font office de loi- drape dans la toge du Droit.
La promesse initiale d’un sursaut éthique, brandie comme étendard au début de ce magistère, s’est abîmée dans une réalité de plus en plus intolérable : celle d’une Justice aux ordres, stipendiée, devenue l’instrument d’un pouvoir politique qui sanctionne moins les faits que les appartenances. La vertu tant proclamée a accouché d’une partialité manifeste. Elle a engendré une République cynique, où l’on feint l’impartialité pendant que l’on favorise les siens et que l’on sacrifie les autres -Assane Diouf et Abdou Nguer, pour ne citer que quelques pestiférés.
Il n’y a pas de démocratie durable sans une Justice respectée, indépendante, aveugle aux amitiés et sourde aux injonctions, fussent-elles de l’Exécutif. Or, en foulant aux pieds cette exigence sacrée, le pouvoir actuel ouvre la voie non pas à l’autorité, mais à l’abus ; non pas à la stabilité, mais à l’embrasement général. C’est ainsi que les démocraties meurent : non dans un fracas, mais dans le silence honteux et coupable des renoncements.
A persister dans cette dérive, c’est bien plus qu’un simple malaise institutionnel que l’on installe : ce sont les germes d’une révolte sourde que l’on sème, les fondations d’un rejet profond que l’on consolide. Car il n’est de Peuple qui supporte indéfiniment d’être témoin d’une injustice érigée en méthode de gouvernement. Charles Bukowski, un écrivain qui m’est cher, a écrit qu’«un homme finit toujours par ne plus supporter la souffrance».
Lorsque la balance de la Justice penche systématiquement du côté du pouvoir, lorsque les principes les plus élémentaires sont piétinés au gré des intérêts immédiats, c’est la confiance citoyenne ellemême qui se désagrège. Et dans ce vide moral laissé par les élites, prolifère une colère populaire dont nul ne pourra, demain, prédire les formes ni contenir les débordements.
La défiance devient alors le réflexe de survie d’une population qui ne se reconnaît plus dans ses institutions, qui voit dans chaque décision judiciaire non pas une expression du Droit, mais une mise en scène d’un pouvoir partial. Ce soupçon constant, ce sentiment d’injustice vécue, alimente le ressentiment et fracture le lien républicain. Loin d’apaiser, la duplicité des élites radicalise. Loin d’unir, la Justice à deux vitesses divise, exclut, marginalise, déshumanise. Ainsi naît la tentation de la rupture : celle qui pousse les peuples à désobéir, à contester, à rejeter en bloc un système qu’ils ne perçoivent plus comme protecteur mais comme oppresseur. La République, trahie dans ses principes, se retrouve menacée dans ses fondements. Et c’est à ceux qui la trahissent, tout en prétendant la défendre, qu’incombera demain le poids du chaos qu’ils auront eux-mêmes déclenché.
Le Premier ministre n’a pas seulement l’ambition manifeste de trahir l’esprit de la République, il veut aussi, en bon panafricaniste égaré, déconstruire l’imaginaire sénégalais de grandeur et de terre où s’épanouissent les libertés. En se rendant au Burkina Faso, il clame à tue-tête, non sans anachronisme, sa fascination tragique pour les pays de l’Aes. C’est une flétrissure quand une démocratie comme la nôtre participe à la légitimation de ces pouvoirs militaires dont la seule légitimité émane des baïonnettes.
LE JARAAF DEPOSE UNE EVOCATION, BUILDERS SOUPÇONNE UNE «MANŒUVRE»
Battu et éliminé jeudi dernier, en demi-finale de la Coupe du Sénégal par Builders FC, le Jaraaf de Dakar refuse d’abdiquer. L
Battu et éliminé jeudi dernier, en demi-finale de la Coupe du Sénégal par Builders FC, le Jaraaf de Dakar refuse d’abdiquer. Le club de la Médina a officiellement déposé une évocation auprès de la Fédération sénégalaise de football, pour contester la qualification d'un joueur de Builders. En attendant que le dossier soit vidé par l’instance fédérale, c’est un climat de tension qui entoure le dossier après que le club de Patte d’Oie a dénoncé une manœuvre et une tentative de manipulation.
Ecarté et privé à la surprise générale d’une place en finale de la Coupe du Sénégal par Builders FC, club évoluant en national, le Jaraaf a contesté son élimination. C’est à travers une évocation transmise officiellement à la fédération sénégalaise de football. Dans cette réserve, le club de la Médina conteste la qualification d’un joueur de Builders FC. Le dossier est désormais sur la table de la Commission de discipline de la FSF, qui devra statuer et prendre une décision. En attendant, le club de la Patte d’Oie n’a pas manqué de réagir sur sa page officielle de Facebook en dénonçant une tentative de manipulation t de déstabilisation. « Le Jaraaf manœuvre pour jouer la finale de la Coupe du Sénégal. Le Jaraaf de Dakar a franchi un cap regrettable en déposant une évocation infondée à l'encontre d'un de nos joueurs, régulièrement transféré depuis Dakar Sporting Club vers Builders FC, avec des documents conformes et validés", lit-on. « C’est une tentative de déstabilisation coordonnée en coulisses. Elle porte la signature de Léonard Diagne, secrétaire général du Jaraaf et de la Ligue de Dakar ; Builders FC dénonce fermement ces pratiques contraires à l’esprit sportif et appelle les autorités compétentes à faire prévaloir la vérité, la justice et le fair-play. À ce jour, aucun document officiel ne nous a été transmis, et la Ligue de Dakar, habituellement prompte à envoyer des courriers, reste silencieuse », conclut le club.
ADDICTION CHEZ LES JEUNES, UN PHENOMENE PREOCCUPANT, SANS VERITABLE PRISE EN CHARGE
La dépendance, qu’elle soit liée à une substance ou à un comportement, s’installe insidieusement, au point d’échapper au contrôle de la personne concernée, malgré ses effets délétères sur la santé et la vie quotidienne.
La dépendance, qu’elle soit liée à une substance ou à un comportement, s’installe insidieusement, au point d’échapper au contrôle de la personne concernée, malgré ses effets délétères sur la santé et la vie quotidienne. Selon la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (Dsme), les adolescents et jeunes sénégalais ne sont pas épargnés. Accros aux écrans, à l’alcool ou aux réseaux sociaux, ils en subissent les conséquences sur leur équilibre mental. Un constat alarmant, d’autant que le pays ne dispose toujours pas d’une structure sanitaire dédiée à la prise en charge de ces dépendances chez cette frange de la population.
Deux types d’addictions sont distingués : celles avec substances (alcool, tabac, cannabis, cocaïne, opioïdes) et les addictions dites comportementales, comme les jeux vidéo, les réseaux sociaux ou encore les paris en ligne. La Dsme, à travers une communication sur le sujet, alerte sur les impacts de ces pratiques sur la santé mentale des jeunes. Altération des fonctions cognitives, troubles émotionnels, isolement ou encore perception biaisée du réel sont autant de signes révélateurs d’un mal qui gagne du terrain. En 2019, près de 970 millions de personnes souffraient de troubles mentaux ou du comportement dans le monde, selon l’OMS. Parmi elles, 301 millions étaient touchées par un trouble anxieux, dont 58 millions d’enfants et d’adolescents ; 280 millions souffraient de dépression, dont 23 millions de mineurs ; 40 millions de bipolaire ; 24 millions de schizophrénie ; et 14 millions de troubles de l’alimentation, dont près de 3 millions de jeunes.
Les signes cliniques les plus fréquents chez les jeunes addicts vont de l’anxiété à la dépression, en passant par une baisse des performances scolaires, un isolement social et des comportements à risque, comme le passage à des drogues plus dures. À ces effets s’ajoutent souvent des démêlés avec la justice. Pour la Dsme, plusieurs facteurs de vulnérabilité peuvent favoriser ces addictions : une faible estime de soi, une impulsivité marquée, un environnement familial fragile, la consommation de substances par les parents, la négligence éducative ou encore la pression des pairs et l’accès facilité aux produits. La réponse, selon la direction, doit être précoce, globale et surtout adaptée à l’âge et au contexte des jeunes. Elle recommande une approche multidimensionnelle, allant du dépistage à l’accompagnement thérapeutique.
Pour enrayer la progression du phénomène, la Dsme appelle à renforcer la prévention, intégrer la sensibilisation aux addictions dans les programmes scolaires, impliquer davantage les parents et les enseignants, et miser sur les outils numériques, notamment à travers la télémédecine ou des plateformes d’écoute et d’assistance. Mais les défis restent considérables. Pour y faire face, la direction plaide pour une intégration de la santé mentale dans les autres programmes, un accroissement progressif des budgets alloués à cette problématique, une politique active de réduction des risques, et surtout une décentralisation de l’offre de soins en santé mentale.
Cette communication a été livrée à Dakar vendredi dernier, lors d’un atelier organisé avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), en vue de sensibiliser les médias sur ce fléau qui ronge de plus en plus la jeunesse.
L’ENJEU DU SECTEUR EXTRACTIF N’EST PAS SEULEMENT ECONOMIQUE
Ces propos sont du président de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) Thialy Faye. Il s’exprimait hier, lundi 19 mai, lors de l’atelier de présentation des conclusions du Rapport ITIE 2023
La Coalition publiez ce que vous payez, avec l’appui du programme PASC, a organisé hier, lundi 19 mai, un atelier de présentation des conclusions du Rapport ITIE 2023 et des activités du premier semestre 2024 à l’attention des parlementaires de l’Assemblée nationale du Sénégal. Au cours de cette rencontre, le président de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives Thialy Faye a relevé que l’enjeu du secteur extractif n’est pas seulement économique. Pour lui, il est aussi social, environnemental et générationnel.
«L’enjeu du secteur extractif n’est pas seulement économique, il est social, environnemental et générationnel ». Ces propos sont du président de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) Thialy Faye. Il s’exprimait hier, lundi 19 mai, lors de l’atelier de présentation des conclusions du Rapport ITIE 2023 et des activités du premier semestre 2024 à l’attention des parlementaires de l’Assemblée nationale du Sénégal.
« Notre ambition collective doit être claire : faire des ressources naturelles un levier de développement durable, et non une source de tensions ou d’inégalités », indique-t-il.
Pour lui, cela suppose une implication renforcée du Parlement, non seulement à travers les lois que vous votez, mais aussi dans le suivi régulier de l’exécution des recommandations issues de l’ITIE. Il invite par ailleurs les députés à s’approprier les données, à questionner les pratiques, et surtout à porter la voix des citoyens dans toutes les décisions qui concernent nos ressources extractives.
« Le Comité National ITIE est pleinement disposé à travailler à vos côtés pour approfondir ce dialogue. Car c’est ensemble : institutions, société civile, entreprises, communautés, que nous pourrons consolider les acquis et élever encore notre niveau de transparence et de gouvernance, à la hauteur des attentes du peuple sénégalais », lance-t-il.
Pour sa part, Papa Fara Diallo, Président de la Coalition publiez ce que vous payez Sénégal pense que le Parlement, en tant qu’organe de contrôle de l’action publique et d’orientation des politiques nationales, a un rôle essentiel dans la gouvernance des industries extractives.
« Nous souhaitons que cet atelier marque une étape décisive dans la consolidation du partenariat entre société civile et Parlement. Un partenariat fondé sur le respect mutuel, la complémentarité des rôles et l’engagement envers l’intérêt général », a-t-il laissé entendre.
AMADOU BA ET LA NOUVELLE RESPONSABILITE FAVORABLES A L’INVITATION DU CHEF DE L’ETAT
A l’instar d’autres partis de l’opposition comme l’ACT, le PIT… la Nouvelle Responsabilité a décidé de répondre favorablement à l’appel du Chef de l’Etat au Dialogue politique du 28 mai prochain.
A l’instar d’autres partis de l’opposition comme l’ACT, le PIT… la Nouvelle Responsabilité a décidé de répondre favorablement à l’appel du Chef de l’Etat au Dialogue politique du 28 mai prochain.
La décision de la Nouvelle Responsabilité de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, de participer au Dialogue politique du 28 mai prochain, à l’appel du Chef de l’Etat, constitue une réponse politique responsable face aux enjeux multiformes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté, explique le parti dirigé par l’ancien Premier ministre, par ailleurs candidat malheureux aux élections présidentielles de mars 2024.
«En parfaite cohérence avec ses valeurs républicaines et ses objectifs de développement économique et social, la Nouvelle Responsabilité (NR) a pris la décision de participer au dialogue national auquel elle a été conviée par le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye», indique, dans un communiqué, le parti la Nouvelle Responsabilité.
A en croire Amadou Ba et ses camarades, «Cette décision, mûrement réfléchie, constitue pour la Nouvelle Responsabilité une réponse politique responsable face aux enjeux multiformes auxquels notre pays est aujourd’hui confronté. Fidèle à son crédo, «Jamm Ak Njarin» (Paix et Prospérité partagée), la Nouvelle Responsabilité réaffirme son engagement en faveur d’un Sénégal uni, stable et prospère.»
Toutefois, trouvant insuffisante la thématique centrale proposée, face aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais, il appelle à y inclure les questions économiques et sociales d’intérêt national. «C’est pourquoi, soucieuse d’une approche globale et inclusive, la Nouvelle Responsabilité propose d’élargir les termes du débat à des questions économiques et sociales d’intérêt national. Il s’agit notamment, de la dette publique ; de la maîtrise du déficit budgétaire ; de l’équité fiscale ; de l’emploi et de l’employabilité des jeunes; des dynamiques migratoires ; du développement durable ; du pouvoir d’achat et de la cherté de la vie ; Ainsi que de la préservation des libertés fondamentales, tant individuelles que collectives», préconise le parti dirigé par l’ancien Premier ministre.
Aussi la Nouvelle Responsabilité considère «que le Dialogue national ne doit pas être conçu comme un simple cadre d’échanges entre acteurs politiques. Il doit plutôt s’imposer comme un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’Etat de droit. À ce titre, la confiance et le respect mutuel entre les parties prenantes en constituent la condition sine qua non de succès.»
Et la NR d’ajouter : «Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement», assure la NR. Donc, «En tant que force politique incontestable, la Nouvelle Responsabilité s’engage à prendre part à ce dialogue avec un sens élevé de l’intérêt général, dans le souci constant du bienêtre de nos concitoyens et du renforcement des acquis démocratiques. Elle le fera avec responsabilité, dans l’espoir d’un Sénégal libre, démocratique, uni et prospère», conclut-elle
Par Babacar P. Mbaye
NON, LE MALI N’EST PAS EN TRAIN D’ETRE «DENAZIFIE» PAR LA RUSSIE
En prétendant défendre la souveraineté du Mali tout en rompant toute coopération normale avec les démocraties, la junte s’isole et isole le pays, se militarise et plonge le Mali dans une instabilité chronique.
L e 11 mai 2025, le Général de Corps d’Armée Ismaël Wagué a affirmé publiquement : « avec cette coopération russe, nous sommes en train de dénazifier le Mali ». Cette déclaration, a été faite lors d'une réception organisée à l'ambassade de Russie à Bamako. Cet événement commémorait le 80e anniversaire de la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce propos qui emprunte le vocabulaire du Kremlin utilisé pour justifier la guerre contre de l’Ukraine, mérite une mise au point rigoureuse. Elle repose sur une inversion historique et factuelle d’une gravité inquiétante.
Tout d’abord, il faut préciser que Moscou a justifié l’agression de l’Ukraine par la volonté de dénazifier le pays, en 2022. Au plan intérieur, le Kremlin cite suffisamment le terme dénazification pour délégitimer les opposants et certains activistes de la société civile et des médias. L’usage ici du terme par un officier malien, un des piliers de la junte, dans un contexte où le pays est en partenariat renforcé avec la Russie interroge et inquiète, notamment au regard de la réalité idéologique des groupes paramilitaires russes actuellement actifs au Mali.
L’usage du terme dans le contexte malien prête presque à sourire tant le groupe Wagner qui y sévit sur ordre du pouvoir putschiste est une entreprise fondée par un sulfureux personnage, issu des rangs du néonazisme. En effet, Wagner, présent au Mali depuis le départ de la force française Barkhane, a été fondé par Dmitri Outkin, un ancien officier des forces spéciales russes et néo-nazi revendiqué et assumé. Outkin portait notamment sur le corps plusieurs tatouages nazis, dont les insignes de la Waffen-SS, et avait nommé le groupe Wagner en référence à Richard Wagner, compositeur préféré d’Adolf Hitler.
Les mercenaires russes utilisent aussi souvent les insignes runiques sur leurs théâtres d’opération. L'un des plus utilisés est la rune Othala, qui figurait auparavant sur un drapeau de l'infanterie SS pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce symbole incarnant le « patrimoine, l'héritage, les biens hérités » est devenu un signe favori des suprématistes blancs. Loin d’être un outil de lutte contre le nazisme, Wagner est en réalité un prolongement d’une idéologie xénophobe, suprémaciste et racialiste, dont les valeurs sont fondamentalement incompatibles avec toute vision républicaine ou anticolonialiste.
Depuis la disparition officielle d’Evgueni Prigojine dans un crash d’avion dont les contours et les circonstances demeurent très sombres, l’entité Wagner au Mali a été progressivement remplacée par l’« Africa Corps », sous l’autorité directe du ministère russe de la Défense. Le choix de cette appellation est tout sauf anodin. Elle fait référence au Deutsches Afrikakorps, l’unité de l’armée allemande commandée par le maréchal Erwin Rommel, qui mena des campagnes militaires en Afrique du Nord durant la Seconde Guerre mondiale sous les couleurs du Troisième Reich. Ce corps expéditionnaire nazi a été impliqué dans des exactions contre des soldats africains capturés et emprisonnés par les forces de l’Axe. Dans un article daté du 6 aout 2007 très fouillé, le média Jeune Afrique, reprenant un travail de l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, avait mis en lumière les persécutions des Africains sous le régime nazi. (Quand Hitler massacrait les Noirs, JA n° 2482). En effet, nombreux tirailleurs sénégalais faits prisonniers ont été massacrés par les troupes allemandes, dans des actes de guerre qui tenaient pour beaucoup du racisme.
Le fait qu’un officiel malien reprenne en 2025 cette terminologie relève d’un grand contresens historique. Mais il s’agit aussi d’une tentative visant à blanchir et réhabiliter un pan entier de l’histoire militaire nazie, dans un continent qui fut précisément l’une de ses victimes. Qualifier d’« opération de dénazification » la présence de forces russes, elles-mêmes liées à une idéologie néo-nazie explicite, constitue une insulte non seulement à l’intelligence, mais aussi à la mémoire des victimes africaines du nazisme. C’est faire fi de l’histoire, travestir les faits et manipuler l’opinion publique malienne à des fins de légitimation d’un pouvoir autoritaire et militarisé.
Au Mali, cette coopération s’est traduite par des violations graves des droits humains (notamment à Moura, en mars 2022), des pressions fiscales sur les opérateurs miniers pour financer la présence russe et un renforcement de la dépendance économique et sécuritaire envers Moscou, dans un contexte d’opacité totale.
Ainsi, la déclaration du Général Ismaël Wagué relève d’un renversement orwellien du réel et d’une manipulation populiste. Les faits sur le terrain racontent une tout autre réalité. Car contrairement au fait de « dénazifier » le Mali, la Russie y déploie des structures militaires issues d’un imaginaire autoritaire assumé. Les fondements de la souveraineté populaire dans le Sahel sont mis à mal, notamment dans les trois pays de l’AES. Car en substituant à un partenariat multilatéral un contrôle opaque, idéologiquement chargé, et historiquement blessant, on met à mal des décennies de souveraineté certes imparfaite mais réelle.
Le Mali est dans une situation préoccupante tandis que la junte actuelle au pouvoir s’emploie à fermer les espaces de liberté et à maintenir les citoyens sous une autorité aussi opaque que violente. Il n’est pas désormais exagéré au vu de la situation sécuritaire du pays, de la dissolution des partis politiques et du mandat de 5 ans taillé pour lui-même par Assimi Goïta en toute illégalité de douter de l’avenir du Mali, qui risque de sombrer dans l’amnésie et l’aliénation.
Le drame malien est profond. Les campagnes militaires menées en solitaire, par un pouvoir illégitime, se caractérisent par une forte brutalité. À Moura, en mars 2022, les forces maliennes, épaulées par le groupe Wagner – rebaptisé Africa Corps –, ont été accusées du massacre d’au moins 300 civils par un rapport de l’ONU et de Human Rights Watch. Dans le pays, les exécutions sommaires, violences sexuelles et déplacements forcés sont devenus monnaie courante. Face à son incapacité à tenir ses promesses sécuritaires et économiques, la junte mise sur la répression pour survivre. Le discours martial et nationaliste justifie les restrictions des libertés et l’érosion de l’État de droit. La suspension la semaine dernière de toutes les activités politiques est un élément révélateur de la dérive malienne. Des figures de la société civile, comme Abba Alhassane et El Bachir Thiam, ont été enlevées pour avoir osé critiquer le régime. Les médias indépendants sont traqués.
En prétendant défendre la souveraineté du Mali tout en rompant toute coopération normale avec les démocraties, la junte s’isole et isole le pays, se militarise et plonge le Mali dans une instabilité chronique. Le terrorisme s’enracine, les populations sont livrées à elles-mêmes, et la gouvernance est réduite à une logique de contrôle autoritaire. Ce n’est plus seulement l’échec d’un projet sécuritaire : c’est le risque de l’effondrement d’un ordre régional qui part de trois régimes putschistes. Seule une pression diplomatique internationale soutenue, accompagnée d’un véritable engagement en faveur de la restauration d’institutions civiles, pourrait encore enrayer cette dynamique mortifère. Et le Sénégal ne doit ni être dans l’admiration ni dans le jugement hâtif avec les pays de l’AES, mais il doit déployer une puissance diplomatique forte et persuasive pour aider le Mali et ses deux partenaires à recouvrer le chemin de la légalité et de la légitimité démocratique.
Babacar P. Mbaye
Expert en géopolitique
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE PRESSE DE CE MARDI 20 MAI 2025
L’actualité sénégalaise de ce jour est particulièrement riche et dominée par des secousses judiciaires, des interrogations politiques profondes, des scandales financiers et une actualité sportive animée.
(SenePlus) L’actualité sénégalaise de ce jour est particulièrement riche et dominée par des secousses judiciaires, des interrogations politiques profondes, des scandales financiers et une actualité sportive animée. Tour d’horizon des principaux titres de la presse nationale.
Gouvernance et tensions politiques : l’agenda trouble du pouvoir en place
Le climat politique sénégalais reste agité alors que les appels au dialogue se heurtent à des suspicions de manœuvres politiques. Tribune révèle "L’agenda caché du dialogue", laissant entendre que des tractations en coulisse pourraient modifier la carte politique actuelle.
Dans le même registre, Direct News affiche à sa une : "Amadou Ba assume, Macky et l’APR se cherchent", soulignant les divergences de lignes au sein de l’Alliance pour la République après les dernières joutes électorales et les départs en cascade.
Point Actu, pour sa part, s’interroge : "Vers un nouveau paysage politique ?", illustrant l’incertitude qui règne quant à la recomposition des forces politiques et l’avenir des coalitions.
De son côté, Yoor-Yoor met en exergue un message fort du Premier ministre Ousmane Sonko, titrant : "C’est l’heure pour l’Afrique de prendre son destin en main". Un appel panafricaniste prononcé dans un contexte de montée des souverainismes sur le continent.
Affaires judiciaires : une justice en ébullition
La justice sénégalaise connaît une activité soutenue ces derniers jours. De nombreux titres y consacrent leur une. Les Échos est formel : "La machine judiciaire à 100 à l’heure". Le quotidien revient aussi sur une affaire troublante : "Une saisie tumultueuse de billets noirs", suggérant une implication de figures influentes dans des réseaux financiers occultes.
Libération, fidèle à sa tradition d’enquêtes, parle d’une "présumée association de malfaiteurs traquée", ajoutant que de lourdes sommes d’argent ont été interceptées, relançant la question de la criminalité économique.
Sud Quotidien révèle que "Saliou Diop [est] sous contrôle judiciaire" dans le cadre d’une affaire de corruption liée à des marchés publics.
L’Évidence, quant à lui, tire la sonnette d’alarme avec ce titre : "250 emplois menacés, les travailleurs se mobilisent". Derrière cette alerte sociale, c’est une situation judiciaire qui fragilise une entreprise et ses salariés.
Dans un dossier retentissant, Bës Bi - Le Jour lâche : "Lat Diop, l’affaire de trop", pointant des soupçons graves autour de la gestion de la LONASE. Le journal évoque aussi la pression judiciaire croissante sur certains responsables d’organismes publics.
Le Témoin adopte une posture critique avec ce titre évocateur : "La caution contre la liberté", dénonçant une justice à deux vitesses où seule la capacité financière semble garantir une liberté provisoire.
Société : tensions et dérapages
WalfQuotidien aborde deux sujets brûlants. D’un côté, les débats autour de la succession à la tête du Conseil Constitutionnel : "Risques de bicéphalisme", et de l’autre, une inquiétude sanitaire criante : "Pourquoi tant de décès dans les stades ?" s’interroge le journal, après une série de morts subites enregistrées lors d’événements sportifs.
Kritik’ opte pour un angle plus humain avec un témoignage poignant en une : "Jean Koe Ntong à cœur ouvert", qui semble marquer un tournant dans un parcours judiciaire ou professionnel sensible.
Économie et finances : entre gabegie et prédation
EnQuête révèle un dossier inquiétant sur la gestion d’une caisse de dépôts avec ce titre corrosif : "La nouvelle vache à lait", mettant en lumière les soupçons de détournement dans une institution stratégique.
Dans une autre affaire, Tribune dévoile que "Ndeye Saly Diop décaisse 57 millions FCFA pour éviter la prison", ce qui pose encore une fois la question du rapport entre moyens financiers et traitement judiciaire.
Sport : entre exploits et scandales
Dans le domaine sportif, l’actualité ne manque pas de relief. Stades rapporte un fait marquant dans le volleyball sénégalais : "Le ministère des Sports condamne le comportement de Zarco", après des propos ou agissements jugés inappropriés du sélectionneur national.
Record braque ses projecteurs sur le jeune Himan, avec cette une interrogative : "Himan en métro… nommé des Lions ?", illustrant la progression spectaculaire du joueur vers la tanière.
Point Actu Sport revient sur la scène européenne avec ce titre : "Brighton renverse Liverpool et s’accroche à son rêve européen", soulignant une performance majeure dans la course aux compétitions continentales.
Rewmi Sports+ annonce la prochaine grande messe du football mondial avec : "Ballon d’Or 2025 : le successeur de Rodri connu le 22 septembre", tout en évoquant la montée en puissance de Mikayil Faye parmi les potentiels lauréats.
Culture et communication : une institution dans la lumière
Enfin, Le Soleil célèbre sa propre histoire avec une couverture spéciale : "Quinquagénaire et tout rayonnant", à l’occasion de ses 55 ans. Le journal revient sur son parcours, ses défis et sa place incontournable dans le paysage médiatique sénégalais.
LE MINISTÈRE DES SPORTS CONDAMNE LES AGISSEMENTS DE ZARCO EN CÔTE D’IVOIRE
Dans un communiqué, les autorités sportives fustigent un comportement jugé inacceptable, contraire aux valeurs du sport sénégalais, et annoncent des mesures à venir pour prévenir de tels dérapages.
Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (MJSC) a exprimé sa plus vive indignation suite aux actes de violence perpétrés par le lutteur sénégalais Aldiouma Diallo, alias « Zarco », lors de son combat de MMA contre le Nigérian Kabiru Adériran, tenu en Côte d’Ivoire le samedi 17 mai 2025.
Dans un communiqué officiel, le ministère a dénoncé un comportement « inacceptable » qui porte gravement atteinte à l’image du sport sénégalais et ternit la réputation du pays à l’international. Ces actes, largement diffusés sur les réseaux sociaux et dans les médias, vont à l’encontre des valeurs fondamentales de discipline, de maîtrise de soi et de respect qui doivent guider tout athlète, quel que soit son domaine d’activité.
Le MJSC a rappelé que cet incident regrettable survient à un moment où le Sénégal vient de célébrer dans la paix et la discipline la 25e édition du Drapeau du Chef de l’État à Ziguinchor, événement phare symbolisant l’unité, la citoyenneté et la régulation dans le monde de la lutte.
Le ministère a tenu à rappeler que les sportifs, en particulier ceux qui évoluent à l’étranger, sont des ambassadeurs de la nation. À ce titre, ils doivent incarner les valeurs de patriotisme, d’exemplarité et de respect des règles sportives et éthiques.
Face à cette situation, le MJSC appelle à une prise de conscience collective et à la responsabilité de tous les acteurs du sport sénégalais. Il annonce par ailleurs que des mesures appropriées seront examinées avec les instances compétentes pour prévenir de tels incidents à l’avenir et préserver l’honneur du sport national.
L’ITIE ANNONCE PLUS DE 600 MILLIARDS FCFA DE CONTRIBUTIONS VERSÉES À L’ÉTAT
Le président de la Commission de l’Énergie et des Ressources minérales de l’Assemblée nationale, exhorte lui l’Etat à se doter de mécanismes adéquats pour que les entreprises minières aient un impact dans les collectivités où elles sont installées.
Lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de présentation des conclusions du rapport ITIE 2023 et des activités du premier semestre 2024 ce lundi, Thialy Faye, le président de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, a annoncé que l’entité avait collecté une contribution de 616 milliards de FCFA dont 571 milliards versés directement dans les caisses de l’Etat, de 2023 et au premier semestre 2024.
« Pour 2023, nous avons pu regrouper une contribution globale de 380 milliards dont 346 directement versés au budget de l’Etat, mais également pour le premier semestre de 2024, nous avons pu obtenir 236 milliards dont 225 versés au budget de l’Etat », assure M. Faye, qui ajoute cela « augmente l’offre et la mesure d’année en année grâce aux efforts conjugués entre l’Etat du Sénégal, les entreprises mais également la société civile ».
Babacar Ndiaye, président de la Commission de l’Énergie et des Ressources minérales de l’Assemblée nationale, exhorte quant à lui l’Etat à se doter de mécanismes adéquats pour que les entreprises minières aient un impact dans les collectivités où elles sont installées. Cela devrait passer par des fonds de péréquation, la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), Le Fonds d’appui au développement local…
« Si tous ces mécanismes sont bien appliqués, les collectivités territoriales trouveront leurs comptes dans l’exploitation des ressources minières et permettront de booster l’économie », estime-t-il.
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SONKO POINTE LES ERREURS DE LA CEDEAO
Le Premier ministre n'a pas mâché ses mots concernant la gestion de la crise ayant conduit au départ des pays de l'AES, dénonçant une approche punitive et un manque de cohérence de la part de l'organisation
Le Premier ministre Ousmane Sonko, s'est exprimé sur le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger (formant l'Alliance des États du Sahel - AES) de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Il pointe directement du doigt les erreurs de l'organisation régionale. "Des erreurs ont été commises à la base, je pense que principalement des erreurs de la CEDEAO dans la gestion d'un certain nombre de situations", affirme-t-il sans détour.
Le Premier ministre critique particulièrement les mesures punitives adoptées par l'organisation : "L'embargo qui a été fait contre le Mali, c'est inacceptable et un pays comme le Sénégal n'aurait jamais dû l'accepter", souligne-t-il, ajoutant que son gouvernement n'aurait "jamais accepté cela" s'il avait été au pouvoir à l'époque.
Sonko dénonce également le "deux poids deux mesures" pratiqué par l'organisation régionale : "Pourquoi quand les gens font des tripotouillages constitutionnels, la CEDEAO ne parle pas ? Quand des gens briment des opposants, la CEDEAO ne parle pas". Il remet en question la cohérence de l'institution qui, selon lui, ne réagit que tardivement par "des communiqués, des embargos, des menaces d'intervention militaire".
Tout en regrettant cette rupture institutionnelle, le Premier ministre appelle la CEDEAO à "traiter tous les États de manière égale" et à s'attaquer aux causes profondes des crises politiques plutôt qu'à leurs symptômes : "On ne peut pas ignorer les causes réelles d'une maladie pour vouloir se pencher sur les symptômes. S'il y a coup d'État, qu'est-ce qui a amené les coups d'État ?"
Malgré ces critiques, Sonko reste optimiste quant à l'avenir des relations entre les États de la région, espérant qu'à terme, "les retrouvailles se fassent" car, selon lui, "nous avons un destin commun".