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22 juin 2025
ABABACAR FALL DU GRADEC ETALE SES CRAINTES
Le Secrétaire général du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec) étale sa préoccupation concernant le nouveau redécoupage de la région de Dakar
Le Secrétaire général du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec) étale sa préoccupation concernant le nouveau redécoupage de la région de Dakar qui consacre la départementalisation de Keur Massar et de nouvelles limites de certaines communes dans le départements de Keur Massar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque. Interpellé par la rédaction de Sud Quotidien, Ababacar Fall estime que l’opportunité et le moment choisi pour mettre en œuvre cette réforme posent des problèmes auxquels il faudra trouver réponses.
Le nouveau redécoupage de la région de Dakar avec la départementalisation de Keur Massar et la correction supposée de certaines incohérences territoriales opérés par le président de la République, le 28 mai dernier, continue de susciter des réactions aussi bien au sein des acteurs politiques que de la société civile. Dernière en date ; la sortie du Secrétaire général du Groupe de Recherches et d’Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec).
Interpellé par la rédaction de Sud Quotidien, Ababacar Fall a tenu à estimer : « de mon point de vue, l’érection de Keur Massar en département est une chose tout à fait normale et compréhensible dans la mesure où c’est une doléance des populations, compte tenu de son urbanisation galopante et du poids démographique qu’il représente (il est plus peuplé que le département de Pikine qui l’englobait) ».
Néanmoins, il reconnait tout de même que « la question qu’on peut légitimement se poser, c’est l’opportunité et le moment choisi du fait de la proximité des élections locales et de l’impact du découpage sur la carte électorale ». Et pour cause, poursuit le Secrétaire général du Gradec, « il va s’en dire que ce découpage aussi bien de Keur Massar et la correction supposée de certaines incohérences territoriales pour ce qui concerne les départements de Pikine et de Rufisque va entraîner l’édition de nouvelles cartes d’électeurs pour les citoyens qui seront impactés par cette réforme ». « En outre, selon lui, il s’y ajoute les modifications sur le nombre de députés aux prochaines élections législatives car il faudra bien affecter des sièges de député au nouveau département de Keur Massar. « Dans ce cas, est-ce qu’il faudra répartir le nombre de députés dont bénéficier Pikine (05) entre les deux départements ou est-ce qu’il faudra en fonction de la taille démographique de chaque département faire une autre répartition ; tout cela bien entendu pose des problèmes auxquels il faudra trouver réponses », insiste encore le responsable de la société civile.
Par ailleurs, donnant son avis sur l’impact que ce redécoupage administratif de Dakar pourrait avoir sur l’organisation des prochaines élections municipales et départementales, Ababacar Fall estime qu’il est difficile de présager de ce qui va se passer. « Tout dépend de la planification des différentes opérations à faire. En matière électorale, les facteurs temps et planification sont des paramètres essentiels à maîtriser pour une bonne gestion du processus électoral », a-t-il précisé.
Pour rappel, le chef de l’Etat, Macky Sall, a signé le 28 mai dernier deux décrets consacrant un nouveau redécoupage administratif de la région de Dakar. Il s’agit des décrets décret n°2021-687 du 28 mai 2021 portant, création du département de Keur Massar et décret n°2021-687 du 28 mai 2021 consacrant de nouvelles limites de communes dans les départements de Keur Massar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque (). Cependant, cette décision du fait des changements qu’elle va apporter sur la carte électorale de la région de Dakar en cette période de préparation des prochaines élections municipales et départementales fixées le 23 janvier 2022 après quatre reports successifs a suscité une controverse. En effet, certains voient dans cette décision, une stratégie du gouvernement du président Sall qui vise juste à créer les conditions d’un nouveau blocage du dispositif d’organisation de ces prochaines locales en vue de justifier un autre énième report de ces élections.
KEEMTAAN GI – GIFLE
Tout ce qui touche à la France, touche ce charmant pays. Ce cordon ombilical qui nous lie à l’ancienne puissance coloniale ? Allez savoir… En tout cas, la retentissante gifle administrée au président français, Emmanuel Macron, a créé une véritable onde de choc à Galsen. Pourquoi rigolez-vous? On exagère à peine hein ! Le soufflet a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Cependant, cette claque « macronienne », aussi retentissante qu’elle fut, n’a pas fait oublier celle administrée à notre Chef par son beau-frère. Pour les deux actes, on peut dire que le coup a bien porté. Vlan! A Paname, ça fait déjà des vagues, la classe politique ayant condamné cet exploit dont l’auteur serait un militant de l’extrême droite. Bon, ça ne nous change pas de notre ennui mortel avec le coup de chaleur qui s’est installé dans la capitale. Gifle pour gifle, celle servie au Chef est diversement « appréciée » par ses flagorneurs. L’un, qui a été sévèrement lynché, il y a quelques mois, pour son appel à la prise de machettes pour exterminer ceux qui s’opposeraient à un troisième mandat du Chef, voit à travers les insultes du beau-frère du Chef un manque d’éducation. L’autre, grassement servi après ses accès de colère à l’encontre du frère du Chef — l’un et l’autre ayant en commun d’être proches de la Première dame ! — parle d’un manque de loyauté et de dignité. C’est en tout cas leur conception de l’engagement politique. Eux, ils voient la vie en rose et ne peuvent être déloyaux à l’endroit de celui par la volonté de qui ils existent. La claque à Macron pourrait bien inspirer le mouvement « Fouta Tampi » qui doit s’arracher les cheveux après la gifle que leur a administrée le boss de l’Astre national. Le Fouta qu’il peint est aux antipodes de celui crayonné par ces égarés. Leur réponse pourrait être énergique. Mais la belle Fatoumata Ndiaye de « Fouta Tampi » pourrait se servir d’autres artifices pour faire savoir au Chef que sa région va vraiment mal. Et loin du tableau idyllique peint par ceux qui veulent transformer un bled pauvre en Eden. KACCOOR BI
GESTION BUDGETAIRE LES MISES EN GARDE DU FMI
Reparlons de la perfusion financière des institutions de Bretton Woods à notre pays.. Eh bien si ce lundi le FMI a accordé au Sénégal 350 milliards de frs, l’institution de Bretton Woods n’a pas manqué de recadrer le Gouvernement. Les perspectives macroéconomiques à court terme se sont détériorées en raison notamment de la pandémie prolongée de COVID-19, de la hausse des prix des matières premières et des besoins de financement plus élevés pour le déploiement du vaccin. Une reprise progressive est attendue en 2021, bien qu’elle soit soumise à d’importants risques à la baisse, notamment une troisième vague de la pandémie de COVID-19 » selon M. Mitsuhiro Furusawa directeur général adjoint du FMI. Ce dernier ajoute que « Le programme de réformes des autorités, soutenu par l’instrument de coordination des politiques, reste approprié pour atteindre l’objectif du programme de croissance forte et inclusive tout en maintenant la stabilité macroéconomique. La stratégie budgétaire prend entièrement en charge les coûts de la campagne de vaccination et, avec le nouveau financement du Fonds au titre du SCF/SBA, le soutien supplémentaire des donateurs et l’extension de l’Initiative de suspension de la dette du G-20, contribuera à résorber le solde réel mais à court terme. -de-paiements besoin ». « La politique budgétaire doit rester ancrée dans un assainissement crédible basé sur les recettes vers un déficit budgétaire de 3 % du PIB d’ici 2023, conformément à la norme de l’UEMOA. L’identification de mesures fortes de mobilisation des recettes pour la période du programme et le plein engagement des autorités à la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme sont essentiels à cet égard. Les dépenses supplémentaires pour le nouveau programme d’emploi des jeunes et des femmes devraient être bien ciblées et efficaces, et accompagnées de réformes visant à soutenir la création d’emplois dans le secteur privé. La dette publique n’a cessé d’augmenter ces dernières années et les risques pesant sur la viabilité de la dette doivent être soigneusement surveillés et les financements concessionnels doivent être prioritaires » conclut M. Furusawa.
POSTE LA GESTION NEBULEUSE DE ABDOULAYE BIBI BALDE DENONCEE PAR LES SYNDICATS
Abdoulaye Bibi Baldé va tuer la Poste sénégalaise. En tout cas sa gestion, en plus d’être qualifiée de « nébuleuse », est jugée « ni sobre, ni vertueuse » par le Syndicat National des Travailleurs des Postes et Télécommunications (SNTPT) avec à sa tête son secrétaire général Ibrahima Sarr. Ce dernier, entouré de son staff, a, au cours d’un point de presse, mis à nu les pratiques peu orthodoxes du directeur général de La Poste, Abdoulaye Baldé. Les syndicalistes dénoncent l’adoption d’un nouvel organigramme avec 42 postes ayant rang de directeur (plus que la taille du gouvernement !) et 7 postes d’assistants du DG ayant rang de chef de département avec avantages « indus » en nature et en numéraires, sans compter le nombre important de conseillers techniques, l’installation d’un cabinet « ministériel » pour caser une clientèle politique, à l’exclusion de tous les postiers. Il y a aussi la signature de contrats de prestataires de service au profit de ses partisans politiques avec des salaires indécents (le premier adjoint au maire de Kolda perçoit 590.000 FCFA/mois et bénéficie d’une dotation en carburant de 322 litres/mois estimés à 250.000 FCFA soit un montant total de 840.000 FCFA/mois sans aucune contrepartie pour La Poste). Selon les syndicalistes de la SNTPT, Bibi Baldé a nommé un conseiller technique du ministère du Commerce qui cumule le poste de responsable de la communication et des relations publiques de La Poste (comme s’il n’y avait pas suffisamment de journalistes et de professionnels de la com dans ce pays !) avec rang de directeur et un budget global de plus de 600 millions. Non, vous ne rêvez pas ! L’image de Bibi Baldé doit être plus précieuse et plus chère à gérer que celle du président de la République ! Le comble, c’est que ce responsable de la communication et des RP soumissionne et gagne des marchés. Du moins, selon les syndicalistes du Sntpt. En outre, il assiste à l’octroi de marchés dans différents domaines au beau-frère du DG sous le couvert de GKS dont la somme des montants attribués se chiffre à 96.320.000 FCFA entre octobre 2019 et 2020. Telles sont entre autres les pratiques peu orthodoxes que les syndicalistes de la Poste ont relevé dans la gestion du Directeur général, Abdoulaye Baldé. Mais puisqu’il est un responsable de l’APR
… POSTE LA GESTION NEBULEUSE DE ABDOULAYE BIBI BALDE DENONCEE PAR LES SYNDICATS (BIS)
Autres griefs soulevés par Ibrahima Sarr et ses camarades, l’octroi de subventions « exagérées » (entre 1 million et 5 millions) à des associations généralement basées dans la zone politique de Bibi et dont l’existence juridique est douteuse ; des marchés de prestation de services intellectuels non nécessaires et parfois fictifs (paiement intégral d’un montant de plus de 25 millions au cabinet Impaxis pour la titrisation des créances sur la DGPSN (Délégation Générale à la Protection sociale et à la Solidarité Nationale) sans que les services soient effectués ; recrutement d’un cabinet pour accompagner La Poste à trouver des partenaires stratégiques ; la démolition/reconstruction inopportune des carreaux du hall de la direction générale pour 22 millions ; la construction de nouveaux bureaux à la direction générale pour un montant global de plus de 100 millions ; l’utilisation des moyens logistiques de La Poste à des fins personnelles et politiques pour ses multiples déplacements dans son fief politique, entravant gravement les besoins d’exploitation et occasionnant des charges indues en indemnités de déplacement (pour sa cour politique) et en carburant ainsi que leur prise en charge dans les réceptifs hôteliers. Bref, à en croire ces syndicalistes, le roi Bibi serait tout simplement en train de faire du « nguuru » au sein de la société nationale La Poste dont la situation financière n’est pourtant pas reluisante !
INCENDIE A L’HOPITAL MAGATTE LO L’EX-DIRECTEUR DR ABOU SARR ET CIE INCULPES
L’ex directeur de l’hôpital Magatte Lô de Linguère, Dr Abou Sarr, Dr Fatou Sy, chef du service Pédiatrie, et Khady Seck, aide-infirmière, ont été inculpés hier par le juge du tribunal de grande instance de Louga suite à l’enquête déclenchée dans l’affaire des cinq nouveau-nés décédés dans l’incendie du 24 avril dernier. Après avoir été entendus par le juge du tribunal, ce dernier a décidé de les inculper pour homicide involontaire. Cependant, il ne les a pas placés sous mandat de dépôt. Cette décision de la justice survient après qu’une enquête ait conclu à une «négligence du service de néonatologie». Suffisant pour pousser les autorités judiciaires à ouvrir une enquête approfondie. Pour rappel, le 24 avril dernier, un incendie avait coûté la vie à cinq nouveau-nés à l’hôpital Magatte Lô de Linguère. Dans un communiqué, le procureur de la République de Louga avait annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre Khady Seck, aide-infirmière chargée de la surveillance de la salle où étaient hospitalisés les nouveau-nés, Fatou Sy, chef du service Pédiatrie et Abdou Sarr, ex-directeur de l’établissement.
TRANSFERT D’ARGENT VERS UNE TAXATION DES SERVICES OFFERTS AUX CLIENTS
– Le Cadre permanent de concertation des prestataires (CPCP) de transfert d’argent a annoncé sa décision de ‘’définir un barème de taxation des services offerts aux clients’’ dans les points de service de ses différentes structures membres face à l’impossibilité pour ces dernières d’engranger des revenus leur permettant de faire face à leurs charges selon l’APS. ‘’En attendant que l’Etat prenne ses responsabilités, nous prestataires de transfert d’argent du Sénégal réunis dans les trois organisations, Renapta, Asata et Noo Lank, avons pris la décision de préserver notre outil de travail’’, a déclaré le coordonnateur de ‘’Noo Lank’’, Mansour Tambédou, lors d’un point de presse. Il a précisé qu’‘’il s’agit de définir un barème de taxation des services offerts aux clients’’ dans les différents points de service de ses structures membres. ‘’Cette mesure de préservation s’applique à tous les points de service du Sénégal et prendra effet à compter de cette date’’, a-t-il indiqué. Néanmoins, il précise qu’‘’il ne s’agit nullement de modifier les tarifs des opérateurs mais uniquement la taxation du service rendu dans nos espaces de travail en ce qui concerne le travail d’argent’’. Il a déploré ‘’la concurrence que se livrent les deux mastodontes actuels du transfert d’argent au Sénégal qui, selon lui, ‘’en sont arrivés à un niveau de concurrence tel qu’aucune règle n’est plus respectée’’. ‘’Cette concurrence fait certes des heureux, à savoir le client que chacun d’eux courtise , mais elle fait des malheureux qui, malheureusement, font le gros du travail, à savoir le prestataire d’argent’’, a-t-il relevé. ‘’Pour servir le client, nous avons loué un local, engagé des employés, nous payons l’eau, l’électricité et l’internet sans compter l’investissement en mobilier et matériel de bureau’’. Il déclare que les prestataires de transfert d’argent se sont aujourd’hui rendu compte qu’’’il ne faut plus espérer des opérateurs des revenus pouvant’’ leur ‘’permettre de faire face’’ à leurs charges. Selon lui, il est par conséquent devenu ‘’impératif de taxer les frais de service pour continuer de satisfaire’’ les clients. Il dit être convaincu que les clients les accompagneront dans cette décision pour leur ‘’permettre de continuer à servir jusqu’aux endroits les plus reculés du Sénégal’’.
Double drame à Touba
Un enfant âgé d’un an a été retrouvé mort dans le bassin de leur domicile au quartier «Gouy you Sew» de Touba. C’est ce lundi, vers 17 heures, que les sapeurs-pompiers de la cité religieuse ont été alertés à propos de ce drame. Arrivés sur les lieux, les soldats du feu ont constaté que le bébé est mort noyé. Mise en parfum, la police est allée dans la maison pour constater le décès. Pour le moment, aucun suspect n’est arrêté mais la thèse de la négligence des parents est privilégiée. Une enquête est ouverte et le corps sans vie est actuellement à la morgue de l’hôpital Matlaboul Fawzeyni où se trouve également la dépouille d’un homme, d’une quarantaine d’années environ, qui s’est écroulé en pleine rue à Touba et a rendu l’âme sur le champ, ce lundi.
Usage de diluants cellulosiques
Les éléments de la brigade de recherches de la Police de Grand Yoff ont surpris, lors d’une opération de sécurisation dans la zone de Captage, Aliou S. âgé de 19 ans, plombier de profession, et les charretiers Ibrahima C et Bamba. S en train d’inhaler des produits cellulosiques. Les limiers ont trouvé par devers Aliou S. 02 flacons de produits cellulosiques, 01 flacon dans les proches d’Ibrahima C. et un autre avec Bamba. S.Ils sont déférés au parquet après leur garde à vue.
Fumeur de chanvre indien
Fumeur de chanvre indien, Abdoulaye K. âgé de 40 ans a eu la malchance de tomber sur une patrouille de Police. Interpellé et palpé à cause de son comportement suspect, les limiers ont trouvé dans ses proches un cornet de chanvre indien. Conduit au commissariat de Police de Grand-Yoff, il a été ensuite déféré au parquet pour détention et usage de chanvre indien.
Grogne au marché de Sicap Mbao
Les commerçants du marché Sicap Mbao déplorent la lenteur des travaux de leur site de recasement après l’effondrement d’une dalle du marché. Installés pour la plupart en plein soleil après la fermeture du bâtiment du marché en état de délabrement avancé, ces commerçants demandent aux autorités locales de Diamaguène Sicap Mbao d’accélérer la cadence pour l’aménagement du site retenu. Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Puisque l’édile de Diamaguène Sicap Mbao a promis de solutionner le problème devant le Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiaroye.
Djidah Thiraoye Kaw divisé
Le rattachement du marché «Bou Bess» à Guédiawaye, plus précisément à la commune de WakhinaneNimzaat, divise le conseil municipal de la Commune de Djidah Thiaroye Kaw. Après la sortie au vitriol du maire et de ses lieutenants contre le Président Macky Sall, des conseillers municipaux comme Mme Oulimata Guèye sont montés au créneau pour apporter la réplique au maire Cheikh Dieng à qui ils reprochent de les avoir mis à l’écart. Une attitude qui montre, selon eux, le mépris du maire à l’endroit de ses collaborateurs.
Niodior et Bettenty réclament des communes
Tout de rouge vêtus, les habitants de Niodior et de Bettenty ont envahi les rues hier, pour réclamer la communalisation de leurs localités. Ils estiment avoir rempli tous les critères et attendent une décision du Président Macky Sall qui avait promis d’ériger leurs villages en communes. Niodior, chef-lieu d’arrondissement des îles du Saloum, polarise 19 des îles. Niodior fait partie de la commune de Dionewar. Un mémorandum a été remis au Sous-préfet, Balla Moussa Mané qui promet de faire passer le message au chef de l’Etat.
Le collectif «Ànd Sàmm Jikko yi»
Après le succès de son rassemblement, le 23 mai dernier, contre l’homosexualité au Sénégal, le collectif «Ànd Sàmm Jikko yi» (ASJ) soupçonne une tentative de membres du LGBT de les diviser. Le coordonnateur national du collectif, Ababacar Mboup, alerte que certaines forces tentent de saper leur unité. A l’en croire, ce qui se trame et qu’ils ont clairement décodé, c’est une volonté sourde de diviser le collectif afin de l’affaiblir. Mais c’est peine perdue, dit-il. Selon lui, le collectif est plus que jamais déterminé à mener ce combat jusqu’au bout avec tous les sacrifices que cela requiert pour protéger notre société contre les périls liés à l’agenda LGBT. M. Mboup appelle les Sénégalais à la vigilance car les puissances dominatrices ont toujours procédé ainsi : diviser pour mieux régner.
Echec de la conciliation a Sen Eau
Les relations entre la Direction générale de Sen’Eau et les travailleurs sont tendues. Leur bras de fer a fini d’atterrir à l’inspection régionale du travail de Dakar. Cette dernière avait d’ailleurs organisé une réunion de conciliation entre les deux parties, lundi dans l’après-midi. Les syndicalistes qui n’attendaient que cette occasion ont tiré à boulets rouges sur la directrice de Sen’Eau qu’ils accusent d’avoir détruit leur espoir. Sous l’arbitrage des inspecteurs du travail, les discussions ont été par moments très houleuses, selon nos sources. Les échanges ont commencé à 15h pour être arrêtés vers 19h, sans résultat. Finalement, la tentative de conciliation s’est soldée par un échec. Toutefois, les deux parties ont convenu de se retrouver pour une dernière chance, lundi prochain, en vue de trouver une solution. Après l’échec de la rencontre de conciliation entre les syndicalistes et la direction générale, les délégués du personnel ont tenu un conseil hier qui a été suivi d’une assemblée générale. Les délégués ont rendu compte à leurs mandants de leur rencontre avec la direction générale en présence des inspecteurs du travail. Ainsi, disent-ils, la balle est dans le camp des travailleurs qui doivent décider de la suite à donner au plan d’actions. Les syndicalistes ont reçu hier le feu vert des travailleurs pour continuer la lutte. Ils ont reçu l’aval des travailleurs de poursuivre les discussions avec la Direction générale, en présence des inspecteurs du travail. Les syndicats ont reçu mandat, en cas d’échec de la conciliation, de le faire constater et de déposer un préavis de grève. Les travailleurs de Sen’Eau vont plus loin en réclament le départ de Mme Jany Arnal de la tête de la boite.
Deux morts dans un accident à Kébémer
Le carnage se poursuit sur les routes. La récurrence des accidents reste une préoccupation des autorités qui peinent à trouver la solution. Hier, deux personnes ont perdu la vie dans la région de Louga. Selon des sources de «L’As», l’accident s’est produit entre Kébémer et Lompoul. Il a impliqué un véhicule de transport en commun appelé car «Ndiaga Ndiaye» et un camion. Le bilan du choc est de deux morts et trois blessés. Les victimes ont été acheminées au district sanitaire de Kébémer.
Un accident fait 02 décès à Kaffrine
Les pertes en vies humaines sont nombreuses sur nos routes ces dernières semaines. Hier, sur la route de Mbirkilane, une voiture de type «7 places» est entrée en collision avec un camion-citerne en partance pour le Mali. Le bilan est lourd. Le conducteur du véhicule de transport en commun de type «7 places» et un passager y ont péri. On dénombre aussi 05 blessés qui sont évacués à l’hôpital de Kaffrine. Le conducteur du camion, lui, a été arrêté.
Les résultats de l’élection de l’amicale de la fac de droit annulés
Après le saccage des deux restaurants au campus social par des étudiants de la liste perdante et un blocage de la circulation sur l’avenue Cheikh Anta Diop hier, la commission électorale de la faculté des Sciences juridiques et politiques a annulé les résultats du renouvellement de l’amicale. La commission a pris cette décision après constat de résultats invraisemblables. En effet, la coalition «article 118 et 119 du COCC» a obtenu 99,68% des voix contre 0,312 voix pour la coalition «article 118-Lux-mea-lex essentielle». Quant à la «coalition gagnante», elle a été la perdante avec 0% des voix. En vérité, ces résultats n’ont rien à voir avec la réalité. Les conclusions du rapport technique de Campusen révèlent des défaillances techniques liées à l’ajout de sous listes devant les noms des coalitions. En fait, les rajouts demandés par l’ensemble des coalitions ont empêché l’enregistrement des suffrages pour la grande coalition. La commission électorale annonce un nouveau scrutin dans les meilleurs délais. La date sera fixée d’un commun accord avec les coordonnateurs des coalitions. Tout est rentré dans l’ordre.
Dr Abdou Sarr, Dr Fatou Sy et Khady Seck sous contrôle judiciaire
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a-t-il sauvé ses collègues de Linguère de la prison ? En tout cas, tout porte à le croire. La radicalité avec laquelle le syndicat a défendu ses collègues dans l’affaire de l’incendie à l’unité néonatale de l’hôpital Magatte Lô de Linguère a fini par prendre le dessus sur la détermination du pouvoir de sanctionner sévèrement ces médecins et infirmiers impliqués. Le Sames avait entamé un mouvement d’humeur qui avait paralysé le système. Hier, le juge d’instruction du 2e cabinet de Louga qui a hérité du dossier a placé sous contrôle judiciaire le désormais ex-directeur de l’hôpital, Dr Abdou Sarr, l’ex-chef du service de pédiatrie, Fatou Sy et l’aide soignante Khady Seck.
1 416 femmes violées par des rebelles entre 1992 et 2010
Le résultat de l’enquête réalisée par l’association «Touche pas à ma sœur» sur les viols perpétrés par les rebelles est tout simplement ahurissant. Cette étude menée entre 1992 et 2010 révèle que 1 416 femmes ont été violées par des rebelles entre la Casamance, la Guinée Bissau et la Gambie. Selon le président de «Touche pas à ma sœur», Ismaila Kamby, le viol est devenu monnaie courante dans les zones de conflit et la Casamance n’a pas dérogé à la règle. M. Kamby et son équipe ont investigué pendant sept mois (novembre à mai) pour retracer l’histoire horrible vécue par des femmes. A l’en croire, bien que l’armée sénégalaise soit aux aguets pour le démantèlement des réseaux rebelles établis en Casamance, beaucoup d’entre les déplacées hésitent à rentrer au bercail, de peur de faire l’objet de nouvelles violences physiques et de violences sexuelles. Il dit constater que les 1 416 victimes de viols sont toujours hantées par cet épisode tragique de leur vie. Elles n’osent pas adresser la parole à toute personne qui évoquerait le sujet, de peur d’être démasquée, identifiée et ensuite même tuée, indique Ismaila Kamby. Par ailleurs, M. Kamby encourage l’armée sénégalaise à aller jusqu’au bout en démantelant toutes les bases des rebelles qui ont détruit la Casamance, décimé des familles et mis un frein au tourisme.
Faible enregistrement des déclaration de naissance
Les Sénégalais n’ont pas encore le reflexe des déclarations de naissance, décès ou autres actes d’état civil. La révélation est de la Direction du développement du capital humain (DDCH) du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération. Elle a présenté hier l’étude sur les déterminants socioculturels du faible enregistrement des faits d’état civil, lors d’un atelier de partage, en collaboration avec le réseau des parlementaires pour la population et le développement (RPPD) et l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). Les résultats révèlent des taux importants de non-enregistrement des naissances, de mariages et surtout de décès. Cette situation est causée par l’éloignement des centres d’état civil, la disponibilité du personnel, entre autres facteurs bloquants. La région de Kaffrine est la plus touchée. Le Directeur de la DDCH, Assane Ndiaye, annonce une campagne de sensibilisation des populations parce que sans un acte d’état civil, on est presque inexistant.
LES COMBATS DE FATIME RAYMONDE HABRÉ
La deuxième épouse d’Hissène Habré, condamné à la perpétuité pour des faits commis alors qu’il était à la tête du Tchad entre 1982 et 1990, a depuis longtemps fait sien le combat de son époux
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 08/06/2021
Fatime Raymonde Habré est le premier soutien de son mari, condamné à la prison à perpétuité au Sénégal pour crimes contre l’humanité. Portrait d’une femme influente et volontiers offensive, qui continue de se battre pour son époux.
Ça a été le cas dès leur arrivée au Sénégal lorsque, chassé par les hommes d’Idriss Déby, Hissène Habré se réfugie à Dakar. Et ça l’est encore davantage depuis qu’il a été incarcéré (en juin 2013) puis condamné (en mai 2016) pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité », « tortures » et « viols ». Aujourd’hui, c’est elle qui porte, devant les médias et auprès de ses avocats, la parole de son mari.
Ce 25 avril, devant les caméras du média sénégalais Dakar matin, elle revient longuement sur les conséquences, pour le Tchad et la sous-région, du décès d’Idriss Déby Itno, sans cacher sa joie de voir enfin mort celui qui provoqua la chute de son mari et qui fut sans doute, avec le Libyen Mouammar Kadhafi, son pire ennemi. Très en verve, Fatime Raymonde Habré poursuit en accusant le défunt – et une bonne partie de la classe politique sénégalaise – d’être des « pions » et des « valets » de la France, qui auraient ensemble comploté contre son époux.
Théorie du complot
« Comme d’habitude, elle a la bouche qui crache du feu », résume El Hadj Diouf. Lui-même réputé pour avoir le verbe haut, l’avocat sénégalais connaît bien Fatime Raymonde Habré pour l’avoir côtoyée pendant plusieurs années, alors qu’il défendait son époux. « Elle se dit sans doute que la meilleure des défenses, c’est l’attaque, poursuit l’avocat qui a aujourd’hui pris ses distances avec le couple. C’est sa stratégie : diaboliser les autorités et dire qu’elles sont inféodées à la France. Cette théorie du complot, selon laquelle le monde entier conspire contre son mari, c’est elle tout craché. Elle vit dans une sorte de psychose permanente. »
À l’aise devant les médias, prompte à lancer des piques à ses ennemis dès qu’elle en a l’occasion, cette juriste de formation est décrite comme intelligente et cultivée, et pas uniquement par ses proches. « Elle est aussi très informée et bien introduite, notamment auprès des rebelles tchadiens », assure le défenseur des droits humains, Reed Brody. Le « chasseur de dictateurs » américain est l’un de ceux qui ont porté le combat pour que Hissène Habré soit jugé et Fatime Raymonde Habré, qui l’a d’ailleurs surnommé « Reed Bloody » (Reed le Sanglant), lui voue une haine tenace.
Fatime Raymonde Habré et son époux n’ont jamais reconnu la légitimité du tribunal qui jugea et condamna l’ancien président. Tout au long de son procès, Hissène Habré s’est d’ailleurs muré dans le silence. Et si sa première épouse se rendait fréquemment aux audiences, Fatime Raymonde Habré n’y allait pour ainsi dire jamais. Du procès de son mari, qu’elle qualifia « d’inique », elle ne reconnut pas non plus le verdict. Et lorsqu’elle critiqua la justice sénégalaise, le garde des Sceaux d’alors, Sidiki Kaba, rétorqua qu’elle était tout simplement « une bonne épouse qui défend bien son mari ».
Comment peut-on détenir le tiers des réserves mondiales tout minerais confondu et rester le continent le plus pauvre du monde ? Pourquoi le pétrole serait-il une bénédiction pour les pays du Golfe, et une malédiction pour l'Angola, le Nigeria, le Tchad ?
Elles ont bénéficié à la fois de l’ignorance de nos aînés, de leur naïveté, mais également de la cupidité de certains d’entre eux, pour s’accaparer l’immense patrimoine minier dont l’Afrique est dotée, elles ont abusé de leur faiblesse pour leur faire signer des contrats léonins et s’accaparer cette richesse naturelle. Cuivre, cobalt, coltan de RDC, bauxite, or de Guinée, pétrole du Gabon....
L’heure est venue de récupérer ces biens. C’est une urgence. Mais comment ? Quelle est la stratégie ?
VIDEO
EMMANUEL MACRON GIFLÉ PAR UN HOMME LORS D'UN DÉPLACEMENT DANS LA DRÔME
Emmanuel Macron a reçu une gifle de la part d'un homme mardi, alors qu'il était en déplacement dans la Drôme, pour la deuxième étape de son "tour de France des territoires"
Emmanuel Macron a reçu une gifle de la part d'un homme mardi, alors qu'il était en déplacement dans la Drôme, pour la deuxième étape de son "tour de France des territoires".
Emmanuel Macron a été giflé par un homme lors d'un déplacement à Tain-l'Hermitage, dans la Drôme, mardi 8 juin, à la mi-journée, a confirmé l'entourage du chef de l'État, en attestant auprès de l'AFP de l'authenticité d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Deux personnes ont été interpellées, a annoncé la préfecture peu après les faits.
Dans l'extrait diffusé sur Twitter, Emmanuel Macron est vu s'approchant d'un groupe de personnes massées derrière des barrières, puis échanger brièvement avec un homme. Saisissant l'avant-bras du président, l'individu semble lui porter ensuite un coup sur la joue, l'entourage d'Emmanuel Macron évoquant une "tentative de gifle". Le chef de l'État a poursuivi sa visite, a indiqué l'Élysée.
Dans cette même vidéo, juste avant la gifle, est hurlé le cri de guerre royaliste "Montjoie Saint-Denis !", ainsi que "À bas la macronie".
Deux personnes interpellées
Deux personnes, dont l'auteur de la gifle, ont immédiatement été interpellées et étaient entendues "par la brigade de gendarmerie de Tain-L'Hermitage", a indiqué la préfecture de la Drôme.
"Les deux hommes interpellés sont deux Drômois âgés de 28 ans, inconnus de la justice", précise Alex Perrin, procureur de la République à Valence. "À ce stade des gardes à vue, leurs motivations ne sont pas connues", a ajouté le magistrat, sans préciser davantage le profil des suspects.
Selon cette source, l'incident s'est produit "vers 13 h 15" après qu'Emmanuel Macron a visité le lycée hôtelier de Tain-l'Hermitage, où il a échangé avec des acteurs de la restauration sur le grave manque de main d'œuvre dans le secteur, à la veille de la réouverture des restaurants en salle.
S'il est parfois pris à partie verbalement durant ses sorties, voire hué et insulté avec virulence comme en 2018 par des Gilets jaunes au Puy-en-Velay, Emmanuel Macron n'avait jamais été agressé physiquement depuis son arrivée à l'Élysée.
Jean Castex appelle "à un sursaut républicain"
Rapidement, les réactions politiques se sont multipliées. Dès le début des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Jean Castex, a pris la parole pour dénoncer cette agression. "La politique ça ne peut en aucun cas être la violence, l'agression verbale, et encore moins l'agression physique. J'en appelle à un sursaut républicain, nous sommes tous concernés, il en va des fondements de notre démocratie", a-t-il déclaré."Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l'acte ? Je suis solidaire du Président", a réagi sur TwitterJean-Luc Mélenchon. Lundi, le leader de la France insoumise avait dénoncé un appel au meurtre à son encontre après la publication, sur YouTube, d'une vidéo d'un militant d'extrême droite dans laquelle il s'en prend avec armes à feu et arme blanche à un mannequin qui symboliserait un militant de la France Insoumise.
"J'exprime toute ma solidarité avec le président de la République", a poursuivi le député Insoumis Eric Coquerel, rappelant avoir "été agressé en 2018 par des gens qui disaient 'Montjoie Saint-Denis', de l'Action française".
"Je considère ce genre de comportement comme inadmissible", et "profondément condamnable dans une démocratie", a pour sa part déclaré la dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen. "Il est inadmissible de s'attaquer physiquement au président de la République, à des responsables politiques, mais plus encore au président qui est le Président", a-t-elle insisté, en déplacement à Laxou, en Meurthe-et-Moselle.
"Gifler le Président, c'est gifler la République. Intolérable, inacceptable", a de son côté estimé le patron des députés Les Républicains, Damien Abad.
par Hamidou Anne
GÉNÉRATION CÉSAIRE
Les énarques ont choisi Aimé Césaire comme nom de leur promotion alors que le racisme, la xénophobie et l’islamophobie sont de plus en plus décomplexés en France
L’École nationale d’administration française a une vieille tradition, qui est d’organiser un séminaire d’intégration pour les nouveaux élèves de chaque promotion. Celui-ci se déroule dans la station de ski de Ventron, dans le massif des Vosges. Durant quelques jours, entre pratique de sport et autres activités festives, les impétrants apprennent à faire connaissance. Le clou de ce séjour est le choix du nom de la promotion. Durant toute une nuit, des centaines de noms sont proposés, et à la fin un seul est retenu à l’issue de débats houleux, de discours enflammés et d’un vote pour départager les élèves. Ma promotion avait choisi le nom de Marie Curie, au terme de joutes oratoires épiques qui ont commencé à 22h pour s’achever à 6h le lendemain.
Cette année, les énarques ont choisi Aimé Césaire comme nom de leur promotion. Selon le communiqué de l’école, «en choisissant Aimé Césaire, les élèves souhaitent se placer sous le patronage de ce combattant infatigable de l’égalité, défenseur des invisibles et des sans-voix. Homme de lettres, il s’est battu avec les ‘’armes miraculeuses’’ des mots, et une croyance indéfectible dans les pouvoirs de la parole politique et poétique».
Pour rappel, Emmanuel Macron, lui-même ancien élève de l’Ena, est issu de la promotion Léopold Sédar Senghor. Nous assistons à un clin d’œil de l’histoire. Sous la présidence Macron et après sa décision de fermer l’école, les élèves actuellement en formation s’honorent de la figure de Aimé Césaire, compagnon de Senghor.
Il s’agit aussi d’un choix important en ces temps incertains, où partout la parole raciste, xénophobe et identitaire prend de l’ampleur, où l’autre est déshumanisé et réduit à sa couleur de peau ou à sa foi, où les frontières sont des mouroirs, symboles d’une humanité amputée de la raison, du cœur et de ce que Orwell appelait la «common decency».
Les élites actuellement en formation à l’Ena, malgré les procès d’intention, les raccourcis et les approximations sur le supposé conservatisme de l’école, lancent un message clair qu’il faut savoir décoder. Ils ont choisi Aimé Césaire alors que la France, dans une Europe qui se soumet aux sirènes du nationalisme, surfe sur un climat d’intolérance et d’indexation de l’autre, qui rappelle les tristes années 30. Ils ont choisi Aimé Césaire alors que Eric Zemmour parade quotidiennement à la télé, que les digues politiques entre les partis républicains et l’extrême-droite ont sauté, que Marine Le Pen marche vers l’Elysée, que le racisme, la xénophobie et l’islamophobie sont de plus en plus décomplexés dans le pays. Ce choix des futures élites politiques et économiques rappelle qu’il y a encore un espoir sur la capacité, par le haut, de structurer une réponse à l’intolérance, à la bêtise humaine.
Nos jeunes camarades mesurent la personnalité de Césaire. Ils connaissent l’immensité de ses combats pour la dignité des hommes, notamment les Noirs et toutes les victimes de l’oppression. Militant communiste, poète humaniste, artisan de la Négritude, Césaire peut inspirer un réarmement moral européen, cette Europe dont il disait qu’elle était, par rapport à la colonisation, «moralement, spirituellement indéfendable».
Macron a décidé de faire disparaître l’Ena. Décision aussi curieuse qu’impertinente qui répond davantage à des considérations populistes que rationnelles ; d’où le caractère encore plus historique du choix des élèves qui rendent cet hommage à la figure universelle qu’est Césaire. Le rôle des élites est de se saisir des tumultes de leur époque pour proposer une poétique de l’humanité, qui sacralise, comme le faisait Césaire, l’éthique de l’engagement aux côtés des plus précaires. Cette «Génération Césaire» devra repenser à cette phrase de Césaire, dont elle se réclame de l’héritage : «Je suis de la race de ceux qu’on opprime.»
Demain en responsabilité, pour bâtir un monde plus juste, les élèves de la promotion Césaire ne doivent pas non plus oublier ces mots du poète martiniquais dans le Discours sur le colonialisme : «Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.»