KEEMTAAN GI – CONTESTATIONS
Croyez-nous, on ne va pas s’ennuyer ! Ce charmant pays sera sens dessus-dessous dans les jours voire mois à venir. Et c’est l’autorité du Chef qui va en souffrir. Face à l’incertitude d’un troisième mandat et la détermination du peuple à s’y opposer, personne ne voudra se faire hara-kiri. Sourds à l’appel de celui qui nomme aux fonctions civiles et militaires, lequel demande l’unité au sein de sa troupe et d’éviter des listes parallèles pour les Locales de janvier prochain, y en a qui vont passer outre. Déjà, des voix, et pas des moindres, se font entendre. Celles de ceux pour qui, sans oser le crier, le Chef est à son dernier mandat. Et eux, les récalcitrants, veulent exister après le Chef. Et la contestation ira crescendo. La voix la plus audible reste celle de son beau-frère. Pas le ministre, mais le trouble-fête qui crèche dans le populeux quartier de Grand Yoff et qui n’hésite pas souvent à donner de la voix. Et sa dernière sortie, c’était pour résumer ce que tout le monde sait du Chef et que ses flagorneurs et courtisans taisent. Que ça plaise au Chef ou non, lui, Adama, sera candidat et n’a que faire des états d’âme du « dictateur qui se comporte en monarque ». Ces propos sortiraient de la bouche d’un opposant, que les répondeurs automatiques lui sauteraient dessus, l’insulte à la bouche. Mais l’auteur est le frère de l’épouse du Chef. On passe… A Ndar, un éminent professeur et ancien ministre, consolé par un poste de PCA, a déclaré sa candidature à la mairie de la ville. Il fera face à un autre beau-frère du Chef. Et pendant que Boy Djinné est sous les verrous, c’est un faux monnayeur ayant bénéficié d’une liberté provisoire qui s’oppose au maire de Guédiawaye et frère du Chef. Et le mec dit avec assurance que personne ne le fera revenir sur sa décision. A moins que le Chef n’actionne sa Justice. Pour le moment, ce sont ces trois voix qui se font entendre. En attendant que tout s’emballe et que la coalition d’affamés explose. La démocratie ne s’en portera que mieux ! KACCOOR BI
DÉFILÉ CHEZ DIAGNA
Le défilé des autorités et des personnalités, mais aussi des citoyens humbles et anonymes, s’est poursuivi durant le weekend chez Mamadou Diagna Ndiaye, le président du CNOSS et administrateur du Groupe Mimran, qui est sans conteste l’homme le plus connecté du Sénégal ! Ce aussi bien à l’intérieur de notre pays qu’à l’international. Un homme au carnet d’adresses si épais et impressionnant que le président de la République, qui lui a rendu visite chez lui samedi dernier où il est resté deux heures, a déclaré, admiratif, à son propos : « C’est dommage qu’il n’aime pas la lumière, sinon les choses se passeraient autrement pour lui… » Assurément, plus bel hommage ne pouvait être rendu à Diagna venant surtout de la plus haute autorité du pays ! Et c’est l’homme d’affaires Mamadou Racine Sy, présent aux côtés de son cousin depuis l’annonce du décès de son frère, mardi dernier, qui a répondu au nom de la famille. Comme nous l’indiquions dans ces colonnes vendredi dernier, c’est toute la République, dans ses diverses composantes, qui a compati avec le sympathique Diagna à l’occasion du deuil qui le frappe. Encore une fois, parler des personnalités qui ont fait le déplacement reviendrait à feuilleter un Bottin mondain. Donnons donc la suite très incomplète de ce ballet, voire ce défilé incessant. En plus du président de la République, donc, l’ancien Premier ministre Aminata Touré dite Mimi est allée présenter ses condoléances tandis que son lointain prédécesseur aux fonctions, Mamadou Lamine Loum, absent du territoire national, a dépêché son frère, Afia, et son fils. Le successeur direct de Mimi, Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui entretient des liens étroits avec Diagna, a fait le déplacement avec toute sa famille, sortant de son hibernation volontaire pour l’occasion. Citons aussi l’ancien chef d’état-major général de l’Armée (Cemga) et ex-ambassadeur en Chine, le général Pape Khalil Fall, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Pape Ousmane Sakho, père avec Mamadou Lamine Loum du fameux Plan « Sakho-Loum », lui aussi sorti de son splendide isolement car on le voit rarement, pour ne pas dire jamais, dans les cérémonies familiales. POS, donc, est venu présenter ses condoléances à Diagna. Naturellement, l’actuel ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a compati lui aussi avec un « diakhal » balèze, de même que la ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, leur collègue de l’Education, Mamadou Talla. Bref, une réunion du Conseil des ministres aurait pu se tenir chez Diagna ! Le ministre conseiller et star planétaire, Youssou Ndour, a été le dernier à avoir été reçu avant que Diagna ne file à l’Aéroport pour voyager au bout du monde s’acquitter d’obligations internationales. Mais avant cela, le juge Malick Lamotte et ses collègues étaient venus, de même que des représentants de la communauté libanaise et…les employés de l’hôtel Lagon ainsi que les gardiens de l’immeuble où réside Diagne. Preuve du caractère décidément social et multidimensionnel de l’homme ! Last but not least, l’avocat Me Bacre Wally Ndiaye, qui a travaillé au bureau des droits de l’homme de l’Onu à Genève pendant plus de 10 ans a été aperçu sur les lieux… tandis que le banquier Pape Diouf, fils de l’ancien président de la République, Abdou du même nom, a appelé longuement l’administrateur du groupe Mimran… Admirable et très éclectique Diagna !
KAYAR UNE MALADIE MYSTÉRIEUSE APPARUE CHEZ UNE CENTAINE DE PÊCHEURS
Les 174 personnes touchées par une maladie mystérieuse apparue à Kayar, dans la région de Thiès, ont été toutes reçues en consultation dans des structures sanitaires de la zone. La situation a connu une évolution avec 117 guéries et 17 cas encore sous traitement. Des diarrhées aigües avec de fortes fièvres et des vomissements, tel est le tableau clinique qui s’est présenté le week-end chez une centaine de pêcheurs à Kayar, dans la région de Thiès. Ce sont les symptômes inquiétants d’une maladie mystérieuse détectée dans cette zone de pêche où 174 cas ont déjà été recensés. Les premiers symptômes sont apparus le 02 juin dernier avec, en deux jours, plus de 70 cas. Puis, les cas se sont multipliés dans le weekend pour franchir la barre des 100 et plus. Les personnes ont été reçues aux postes de santé de Kayar et Bère. Un autre cas a été référé au centre de santé de la commune de Pout dans la même région. Le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui donne le point sur l’évolution de cette maladie mystérieuse, parle de 117 guérisons, 17 patients sous traitement et zéro décès signalés.
KAYAR LE DIRECTEUR DE LA PRÉVENTION RASSURE
Le directeur de la Prévention écarte la cause virale d’après les résultats effectués par l’Institut Pasteur. N’excluant aucune piste, le ministère de la Santé est en train d’examiner toutes les possibilités : bactériologiques comme environnementales. « Nous avons eu un foyer qui a été signalé dans la zone de Kayar où un total de 137 personnes initialement ont été examinées au niveau du poste de santé de Kayar et 37 autres, dans le poste de santé de Bère. La maladie est apparue le 02 juin dans un tableau de diarrhée aigüe. Une diarrhée survenue de manière brutale. Des patients ont même présenté une fièvre. Des prélèvements ont été faits. Certains ont été mis en observation. Il n’y a pas eu de décès, et 117 personnes ont pu bénéficier d’une consultation médicale, puis elles sont retournées chez elles. Aujourd’hui, seules 17 personnes sont mises en observation au niveau de ces postes de santé Kayar et de Bère. Tandis qu’un malade a été référé au centre de santé de Pout », a expliqué Dr El hadj Mamadou Ndiaye, selon qui des prélèvements ont été faits, et que les résultats des tests réalisés par l’Institut Pasteur écartent la thèse virale. D’après ses dires, les premiers prélèvements qui ont été effectués n’ont pas retrouvé une cause virale. « Ce n’est pas lié à un virus », dit-il avant d’informer que les autorités sanitaires poursuivent d’autres investigations pour rechercher d’autres bactéries. Elles ont aussi envisagé des activités de santé publique, notamment la prise en charge correcte et de renforcer la surveillance pour voir un peu l’ampleur de la maladie. Mais aussi voir, sur le plan environnemental, qu’est ce qui peut l’expliquer.
LUTTE AGRESSIONS DE RIVERAINS DE LA RUE 10 ET DE THIOSSANE
Les habitants de la Rue 10 et Thiossance sont très en colère contre les organisateurs du face-à-face entre les lutteurs Tapha Tine-Boy Niang organisé par le promoteur Pape Thialis dimanche nuit. Le face-à-face n’a pas pu avoir lieu. Tapha Tine a quitté les lieux en arguant le défaut de forces de l’ordre pour encadrer la cérémonie. Le désordre qui a suivi a été vivement ressenti par les riverains de la Rue 10 et de la fameuse boite de nuit Thiossane du chanteur Youssou Ndour. En effet, une violence inouïe a été vécue par les populations de cette zone qui ont été littéralement agressées par des supporters des deux lutteurs. « Nous, habitants de la Rue 10 et des environs de Thiossane, nous avons vécu une nuit d’horreur ce dimanche. Nos voitures ont été caillassées, des scooters volés. Le réveil a été difficile ce lundi matin pour les riverains qui ont fortement déploré cette ruée de violences du fait de supporters qui se sont transformés en agresseurs et la plupart de ces derniers n’habitent pas le quartier » indique Akou Cissé un habitant du coin. Ce dernier a demandé à ce que Youssou Ndour, propriétaire de la TFM qui relayait l’événement, prenne les dispositions sécuritaires idoines en de pareilles situations.
DROGUE LA MARINE SAISIT UNE IMPORTANTE QUANTITÉ AU LARGE DE DAKAR
Le Sénégal continue d’être une route de la drogue. La marine nationale a intercepté le 06 juin dernier, à 140 km au large de Dakar, un navire dénommé « ASSO 6 », un cargo d’une longueur de 66 mètres sur 06 mètres battant pavillon togolais avec à son bord une grande quantité de haschich. L’opération, selon un communiqué de la DIRPA, a été conduite par les patrouilleurs « Kédougou » et « Anambé » et les Forces spéciales de la Marine avec le soutien de l’avion de patrouille maritime de l’armée. Le navire, les 7 membres de l’équipage et la cargaison ont été escortées vers la base navale Amiral Faye Gassama de Dakar où ils sont arrivés le 06 juin à 20h 05. Les tests effectués aussitôt par les services de la Division de la Police technique et scientifique de la Direction générale de la Police, en présence de l’Ocrtis, de la Gendarmerie nationale et de la Marine Nationale ont révélé une cargaison de plâtre et de haschisch à bord. A l’issue des opérations de comptage et de pesage, il a été dénombré 279 sacs contenant chacun 30 kg de haschisch en moyenne, soit un poids total de 8370 Kg. En outre, 340 gros sacs contenant chacun 1000 kg de plâtre ont été trouvés dans les cuves du navire, pour un poids total de 340 tonnes. Le navire, l’équipage et la cargaison sont à la disposition de l’OCRTIS pour les besoins de l’enquête.
SOLIDARITE LE CLUB DES AMIS DE LÉRAL DONNE À CHAQUE FAMILLE DE VICTIMES 7 MILLIONS
On continue à parler encore de la mort tragique des reporters de Leral à Kédougou le 31 mai 2021. Mamadou Yoro Diallo, Abou Mamadou Sy, et Ousmane Ndiaye continuent à marquer les esprits, mais aussi la solidarité des tiers. Le Club des amis du groupe Léral, composé de personnes qui aiment le Groupe et son Pdg depuis ses débuts à maintenant, ont réuni une somme de 27 millions 796 000 FCFA en 72 heures. Le Pdg, très généreux a décidé de redistribuer cette somme, ce lundi (8e jour) du décès accidentel des trois reporters. En plus de 3 millions de FCFA par blessé…, chaque famille de victimes a bénéficié de 7 millions de FCFA, destinés aux femmes et enfants directs des défunts reporters. Le PDG de Leral, Dame Dieng, avait pris en charge le transfert des corps de l’hôpital vers les différents lieux où ces défunts reporters reposent désormais, en paix. En outre pour accompagner les parents à faire le deuil, Dame Dieng avait offert un million de francs à chaque famille de victimes et 500 000 FCFA à chaque blessé, en plus d’une assistance médicale. De cet élan de solidarité, il a été relevé l’assistance financière de la presse en ligne (Appel), à travers son président, Ibrahima Lissa Faye qui a donné une somme de 1 580.000 FCFA, reversée directement aux familles. Ailleurs, les téléspectateurs de Léral Tv ont envoyé des sommes de 500 FCFA à 30 000 ou plus… Sur cette liste, des personnes spéciales y figurent. C’est le cas de ce gérant de Wari, Alioune Badara Diop qui a envoyé 50.000 FCFA pour avoir été un fidèle téléspectateur de Léral Tv …
Le SG adjoint du Gouvernement à l’assaut de la mairie de Bargny
Le secrétaire général adjoint du gouvernement et ancien Préfet de Dakar se jette dans la mare politique. L’administrateur civil, Alyoune Badara Diop, veut briguer les suffrages des populations de Bargny. Sa candidature est portée par le mouvement «Bargny Ca Kanam» à l’issue d’une assemblée générale tenue hier dans la soirée à Bargny. Le candidat déclaré promet d’arracher la mairie de Bargny des mains de l’actuel édile, Abou Ahmed Seck actuel Directeur de Cabinet de Omar Gueye. Il promet de mettre Bargny sur les rampes de l’émergence. A l’en croire, rien ne le déviera de son engagement pour le développement de Bargny qui a trop souffert de comportements indignes. M. Diop promet une bonne gestion de la collectivité territoriale et s’engage à restaurer sa crédibilité. Il appelle les populations de Bargny à prendre en main leur destin en choisissant une équipe de valeur. Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du gouvernement veut rétablir la confiance entre les populations de Bargny et l’Etat du Sénégal. Selon lui, certains font croire que l’Etat combat la ville.
Révisions des listes électorales, une fake news
Depuis quelques jours, une information circule sur la toile faisant croire que la période de révision des listes électorales est fixée à la date du 15 juin prochain. Sur les réseaux sociaux, certains leaders politiques sont entrés dans la danse en invitant leurs militants à aller s’inscrire sur les listes. Mais, tout cela relève d’une fake-news. Joint au téléphone par «L’As», le chargé de communication du ministère de l’Intérieur, qui ne sait pas jusqu’à présent d’où provient cette information, a assuré que que le département dispose de canaux officiels pour informer. Ainsi, invitant à plus de vigilance, Maham Kâ a indiqué que le moment venu, le Ministère communiquera officiellement par les mêmes canaux.
Leral offre 27 millions Fcfa aux familles des victimes
Le directeur général de Leral tient à apaiser la douleur des familles de ses agents disparus lors de l’accident sur la route de Kédougou et des deux rescapés. Le club des amis de Leral, composé des animateurs du site et du directeur général Dame Dieng, a remis 07 millions FCFA à chacune des trois familles des agents décédés et 03 millions à chacun des deux blessés. Au total, le club des amis de Leral a déboursé une enveloppe de 27.000.000 Fcfa pour les familles des victimes de l’accident lors de la tournée économique du chef de l’Etat. L’Association de la Presse en Ligne (Appel) a donné 1,580 million Fcfa aux familles éplorées. Des téléspectateurs de Leral ont contribué également des montants allant de 500 Fcfa à 30.000 Fcfa. Un gérant de «Wari» du nom de Alioune Badara Diop, amateur du site, a aussi envoyé 50.000 Fcfa. C’est le même cas pour de nombreux partenaires du site. Pour que nul n’ignore la provenance de cette enveloppe financière, Dame Dieng a précisé que ce sont des personnes de bonne volonté, des institutions et des fan’s de Leral TV qui ont réuni cette somme. Le partage de l’argent collecté a été fait en présence des familles des victimes.
8370 kg de haschich et 349 tonnes de plâtre saisis
On en sait un peu plus sur la quantité de drogue (haschisch) saisie par la Marine nationale sénégalaise le 06 juin 2021 au large de Dakar. Ce navire impliqué dans un trafic international de drogue, dénommé «ASSO 6» de type cargo avec une longueur de 66 mètres sur 08 m, battant pavillon togolais, avait à son bord 279 sacs contenant chacun 30 kg de haschisch en moyenne, soit un poids total de 8370 Kg. En outre, 340 gros sacs contenant chacun 1000 kg de plâtre ont été trouvés dans les cuves du navire, pour un poids total de 340 tonnes. Le navire, l’équipage et la cargaison sont à la disposition de l’Ocrtis pour les besoins de l’enquête. A rappeler que l’opération a été conduite par les patrouilleurs “Kédougou” et “Anambé” et les Forces spéciales de la Marine, avec le soutien de l’avion de patrouille maritime de l’armée de l’Air.
La Fondation Sonatel modernise le village Déguerre
La Fondation Sonatel a inauguré son 6e projet «village» au bénéfice des populations de Déguerre, un village de la Commune de Mbar (Département de Gossas) en présence du gouverneur de la Région de Fatick, Mme Seynabou Guèye et de Sékou Dramé, Directeur Général de Sonatel et président du conseil de Fondation. Ces infrastructures entièrement financées par la Fondation Sonatel vont contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations. Le coût global des travaux s’élève à 300 millions Fcfa. Il s’agit pour la Fondation Sonatel de poser les jalons d’un accès durable aux services sociaux de base dans cette localité. La Fondation a réhabilité et équipé de l’école élémentaire de six classes, construit un bloc administratif comprenant le bureau du directeur, une salle polyvalente pour servir de bibliothèque et d’espace numérique, des blocs d’hygiène pour les élèves et enseignants, un mur de clôture. Les travaux sont constitués de l’aménagement de la cour intérieure de l’école, de l’installation d’une aire de jeu ainsi que d’espaces verts et zone de maraîchage. En plus de cela, il y a la réhabilitation, l’équipement et la mise aux normes d’un Daara de 2 salles de classes. Les élèves du village ont aussi pu bénéficier dans le cadre du Programme Education Numérique d’un important kit périscolaire servant à donner accès à du contenu éducatif, indépendamment de la qualité de l’accès à internet.
La Fondation Sonatel modernise le village Déguerre (bis)
Restons avec la Fondation Sonatel qui n’a omis les volets santé et énergie dans son projet «village». Sur le plan de la santé, la Fondation a doté le village de Deguerre d’un nouveau poste de santé entièrement équipé et accompagné d’un logement pour l’Infirmier Chef de Poste (Icp). Le forage du village a été réhabilité pour une disponibilité de l’eau pour la réalisation des activités dites «vertes» avec l’appui de l’amicale de la Direction des Ressources humaines de Sonatel. Des panneaux solaires sont installés pour l’alimentation en énergie de toutes les infrastructures construites par la Fondation Sonatel. Pour ce qui est de l’autonomisation des femmes qu’elle encourage, la Fondation a mis en place un espace maraicher agro-écologique d’une superficie de 5000 m² afin de permettre aux femmes de Déguerre de contribuer pleinement à la vie économique de la zone. Le manque d’infrastructures qui est un trait caractéristique des zones rurales est aussi une particularité à Déguerre qui polarise onze autres hameaux pour une population de près de 6000 habitants.
150 millions pour accueillir Macky Sall
Les leaders apristes du Fouta n’ont pas lésiné sur les moyens pour réserver un accueil triomphal au chef de l’Etat qui s’y rend le week-end prochain dans le cadre de ses tournées économiques. Réunis autour de Farba Ngom, les leaders ont mobilisé 150 millions. C’est dire que le Fouta restera encore marronbeige tant que Macky Sall le voudra.
Motion de Soutien à Djimo Souaré
Visiblement, le parlementaire Djimo Souaré, coordonnateur de Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans le département de Goudiry, bénéficie toujours de la confiance de ses camarades de la coalition présidentielle. Dans la localité, les élus nationaux, maires et coordonnateurs des partis membres de la coalition au pouvoir, ainsi que les coordonnateurs communaux et les coordonnateurs de structures et nommés de BBY, ont tenu une assemblée générale extraordinaire. A l’issue de la rencontre tenue ce 05 juin, ils ont fait une motion de soutien pour lui apporter leur « appui ». D’après eux, leur démarche s’explique par le fait que Djimo Souaré a consenti beaucoup d’efforts avec l’ensemble des responsables et militants de la coalition depuis 2012, et que depuis cette date, BBY a obtenu des résultats électoraux positifs à Goudiry. Les auteurs de la motion de soutien, rappelant les prises de position maintes fois exprimées par le président de la République et la base électorale en faveur de Monsieur Djimo Souaré et de toute l’équipe qui l’accompagne, appellent les responsables nationaux et toutes les structures de la coalition Benno Bokk Yaakaar à apporter un soutien actif et leur reconnaissance à Djimo Souaré, en le considérant comme le seul coordinateur départemental de la coalition.
Le «new deal» de Macky Sall
Après l’épreuve de la crise sanitaire qui a secoué le monde entier, le Président Macky Sall pense que les pays doivent aller vers un «new deal». «Face à la pandémie, le moment est venu de nous projeter dans un cadre nouveau, dont l’ambition et l’audace doivent être comparables à celles d’un “new deal », a écrit le chef de l’Etat sur Twitter, dans une tribune qu’il a cosignée avec ses homologues français, rwandais et sud africain.
Nouveaux cas Covid-19
Le bilan du jour du point Covid19 fait état de 33 personnes positives au covid-19, soit un taux de positivité de 2,41% sur 1368 tests réalisés. Ces nouveaux cas sont compris entre les cas contacts qui sont au nombre de 17 tandis que les 16 autres patients sont issus de la transmission communautaire. De ce dernier lot, les 15 cas sont enregistrés à Dakar et le 16e, à Matam. De même, 17 patients suivis par les services du ministère de la santé, ont été testés négatifs et déclarés guéris. Le point précise qu’il y a eu 02 nouveaux décès et 05 cas sont encore en réanimation. Depuis le début de la pandémie jusqu’à présent, le Sénégal a déclaré 41 713 cas positifs dont 40 298 sont guéris, 266 sous traitement et 1148 décès. À ce jour, le nombre de personnes qui sont vaccinées depuis le début de la campagne de vaccination s’élève à 464 542.
Le Sg du ministère du Pétrole
En voilà un haut fonctionnaire qui gagnerait quand même à communiquer un peu. Dire que peu de gens savent en effet que Adama Diallo , le Sg du ministère du Pétrole est le président du conseil départemental de Gossas. Pourtant le week-end dernier, il a fait son bilan à la tête de l’institution en égrenant une longue liste de réalisations. Cerise sur le gâteau, il sera candidat à sa propre succession. À moins que Mohamed Boun Abdallah Dionne exprime ses ambitions…
MACKY SALL OFFRE DIX MILLIONS À CHAQUE LION DU BEACH SOCCER
Le président Sall en a fait l’annonce en recevant cette équipe nationale, vainqueur, le 29e mai dernier, de l’édition 2021 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de beach soccer aux dépens du Mozambique (4-1)
Le président de la République, Macky Sall, a décidé lundi d’élever les joueurs de l’équipe nationale de beach soccer au grade de chevalier dans l’Ordre national du Lion et d’octroyer 10 millions de francs CFA à chacun d’entre eux ainsi qu’au staff technique.
Le président Sall en a fait l’annonce en recevant cette équipe nationale, vainqueur, le 29e mai dernier, de l’édition 2021 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de beach soccer aux dépens du Mozambique (4-1).
"Mes chers Lions, vous nous avez comblés de joie, honorés et rendu fiers. Il est juste que la nation vous honore. C’est le sens de cette cérémonie", a dit Macky Sall.
Selon lui, la présente cérémonie est donc une "dette de reconnaissance que la nation" devait aux Lions de beach soccer depuis longtemps.
"Je suis heureux de m’acquitter de cette dette, aujourd’hui, au nom de la République et de la nation. Ce n’est que justice. En effet, de 2008 à ce jour, votre parcours, comme un trait de lumière, illumine les plages africaines et du monde, éblouit vos adversaires, enchante vos supporters et fascine tous les amateurs du beach soccer", a souligné le chef de l’Etat.
Il a rappelé le palmarès élogieux de l’équipe nationale de beach soccer, six fois championne d’Afrique en 2008, 2011, 2013, 2017, 2019 et 2021, quart de finaliste de la Coupe du monde, à quatre reprises (2007, 2011, 2017 et 2019) et vainqueur de nombreux tournois aux Etats-Unis, en Europe et sur le continent africain.
Pour Macky Sall, les succès des protégés de l’entraineur Ngala Sylla, méritent "d’être offerts en exemple à tous les sportifs de notre pays et à sa jeunesse".
"Voilà pourquoi je souhaite qu’une place de choix vous soit réservée au musée Pape Bouba DIOP qui sera aménagé dans l’enceinte du futur Stade du Sénégal de Diamniadio", a indiqué le président Sall.
Les Lions ont remporté les trois dernières éditions de la CAN de beach soccer et seront avec les Mambas du Mozambique les représentants africains à la Coupe du monde de la discipline.
LE FESTIVAL DE JAZZ DE SAINT-LOUIS EN HOMMAGE À GOLBERT DIAGNE
La 29e édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis, prévue du 18 au 20 juin prochain, sera dédiée à la mémoire du journaliste et comédien décédé le 3 avril 2020
La 29e édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis, prévue du 18 au 20 juin prochain, sera dédiée à la mémoire du journaliste et comédien Alioune Badara Diagne "Golbert", décédé le 3 avril 2020, a appris l’APS des organisateurs, lundi.
Selon Fara Tall, vice-président de l’Association Saint-Louis Jazz, organisatrice de l’évènement, Alioune Badara Diagne avait fait du festival son cheval de bataille et assurait à chaque édition le rôle de maître de cérémonie lors des séances d’ouverture et de clôture.
"Alioune Badara Diagne Golbert est une icône de Saint-Louis, mais c’est surtout quelqu’un qui a participé à l’émergence de ce festival, un homme d’une dimension culturelle incommensurable pour Saint-Louis", a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
"Il savait ce que le festival représentait comme patrimoine pour Saint-Louis et pour le Sénégal. Il l’a soutenu, il a porté le festival et l’a accompagné, il a été la cheville ouvrière du festival", a dit Fara Tall.
Il a témoigné qu’il était arrivé à Alioune Badara Diagne ’’Golbert’’ de faire des plaidoyers en faveur de l’évènement, à des moments où le festival "était confronté à beaucoup de difficultés".
Le Festival de Jazz de Saint-Louis a par conséquent décidé de dédier cette "édition spéciale" à la mémoire de ’’Golbert’’ Diagne qui selon lui "n’hésitait pas à utiliser ses propres moyens" pour la promotion de l’évènement dont l’édition 2020 n’a pu se tenir en raison de la pandémie de la maladie à coronavirus.
"Malgré les conséquences liées à la pandémie dans le monde, nous comptons tenir l’édition 2021 à Saint-Louis du Sénégal", avaient indiqué les organisateurs en mai dernier.
Le Festival international de Jazz de Saint-Louis "ne peut pas rester deux années consécutives sans être organisé", a soutenu M. Tall, précisant que l’affiche de cette "édition spéciale" de trois jours a été d’ores et déjà dévoilée avec au programme des artistes locaux pour la majorité.
Il s’agit des artistes Awa Ly, en ouverture le 18 juin, de Baba Maal, le lendemain, et du groupe "Missal" de la Patte-d’Oie de Dakar, récemment reconstitué et qui se produira en clôture.
Le chanteur malien Vieux Farka Touré sera aussi de la partie avec un trio de musiciens, le 19 juin, avant la montée sur scène de Baaba Maal.
"Il n’y a pas une seule tête d’affiche, mais plusieurs. Baaba Maal est une tête d’affiche, le groupe +Missal+ qui s’est reconstitué n’a pas encore joué nulle part, il y a Awa Ly qui était là en 2018 et qui marque son retour, de même que Vieux Fara Touré", a souligné le vice-président de l’Association Saint-Louis Jazz.
Habituellement organisé à la place Faidherbe de Saint-Louis aujourd’hui en chantier, l’évènement va se dérouler cette année à l’Institut Français.
Les organisateurs feront face à la presse samedi prochain pour plus de détails sur cette édition, selon Fara Tall.
LOYER À DAKAR, L'INFERNALE SPIRALE
Se loger dans la capitale est devenu un casse-tête pour les jeunes familles qui cherchent à fonder leur cocon. Malgré les ajustements législatifs, le mal persiste. Comment en est-on arrivé là ? Enquête autour d'un phénomène aux multiples soubassements
Se loger à Dakar est devenu un casse-tête pour les jeunes familles qui cherchent à fonder leur cocon. Comment en est-on arrivé là ? La question est sur toutes les lèvres. La culpabilité, en bonne patate chaude se passe entre les mains des acteurs : bailleurs, agences, courtiers … et même locataires. Chacun cherche à se donner bonne conscience et incriminer l’autre. Malgré les ajustements législatifs, le mal persiste.
Une loi sur le loyer, sept ans après…
En 2014, le président de la République mettait fin à plus d’une décennie marquée par la hausse du prix du loyer. L’Assemblée nationale avait voté la loi portant sur la baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. La loi sur la baisse des loyers énonce que « les prix des loyers des beaux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés. La baisse des loyers s’applique en fonction des tranches établies comme suit : une baisse de 29% pour les loyers inférieurs à 150 000 FCFA, 14% pour ceux compris entre 150 000 F CFA et 500 000 FCFA et 4% pour ceux supérieurs à 500 000 FCFA ».
Cette loi, promulguée par le Chef de l’Etat, est entrée en vigueur après sa publication au Journal Officiel daté du 22 janvier 2014. L’intention manifeste du Président sénégalais s’est heurtée à la ruse de certains propriétaires.
Tripatouiller la loi pour augmenter à nouveau
Une hausse considérable s’est déclarée sur beaucoup de maisons en location depuis 2014, année d’adoption de la loi sur la baisse. Ceci a été l’œuvre de bailleurs qui ont décidé d’interpréter la loi.
L’article premier de la loi dispose : « A compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés… »
Tous les loyers qui n’étaient pas établis selon le calcul de la surface corrigée devraient à présent être soumis à la loi. Il s’agissait de baux à usage d’habitation en cours.
Des propriétaires ont certes acceptés et ont diminué, une autre catégorie a décidé de réévaluer leurs maisons sur la base de la surface corrigée et donc de fixer le loyer sur cette base. Ce qui a rendu cher car la majeure partie se basait sur les prix qui se pratiquait.
Bien que des sanctions soient prévues par la loi de 2014, ces actions ne sont pas prises en compte.
Le prix du loyer dépend… de la valeur de l’immeuble
L’article 572 du Code des Obligations Civiles et Commerciales, se basant sur la loi 84-12 du 4 janvier 1984 modifiée par la loi n°98-21 du 25 mars 1998 stipule « Que le bail soit à durée déterminée ou à durée indéterminée, le montant du loyer est fixé par rapport à l’évaluation faite de la valeur de l’immeuble ». Une valeur qui est calculée selon les barèmes cadastraux.
Comment Dakar est devenu si cher ?
2000, l’année de déclic
Avec l’alternance politique et l’avènement du siècle nouveau, d’importants projets ont vu le jour notamment ceux immobiliers. Il faut retenir que bien avant, dans les années 80, le loyer à Dakar connaissait une instabilité des prix. Sur ces entrefaites, une loi avait été adoptée pour sanctionner tout contrevenant.
Mais, dans la première décennie des années 2000, l’enjeu économique est notable et des investisseurs envahissent le champ de l’immobilier.
A côté, le boom démographique a rythmé la capitale en forte croissance. La concentration des services et sièges sociaux a participé à rassembler plus de personnes à Dakar.
A l’heure où la location devient de plus en plus chère, Dakar compte plus de 3 millions d’habitants en janvier 2021.
En 2004, une enquête de la Direction de la prévision et de la statistique faisait état du taux de ménages en location. Ainsi, en 2005, une enquête de l’Ansd révèle que sur les 176.602 ménages en location, la région de Dakar vient de loin en tête avec 71%.
En mai 2013, 45,4% des ménages dakarois et 18,5% de ceux des autres villes sont locataires tandis que seulement moins de 2% des ménages ruraux est locataire.
Dans l’exposé des motifs de la proposition de loi de 2014 portant baisse des loyers qui n’étaient pas calculés selon la surface corrigée, il est noté que « la hausse du coût des loyers est de l’ordre de 256,06% dans la région de Dakar de 1994 à nos jours, tandis que le coût moyen de construction des logements n’a connu qu’une augmentation de 44,04% ».
« Le loyer a augmenté de 200% entre 2014 et 2021 »
Les agences immobilières pullulent à Dakar. Ceci n’est pas un facteur de résolution de la problématique de la cherté de la location dans la capitale. En effet, la libéralisation du secteur dans les années a jeté les bases du dérèglement du métier. Dans cet entretien, Abdoul Kambane Diedhiou, fondateur de l’agence « Mon agent immobilier » et par ailleurs, vice-président de la Fédération des agences et courtiers immobiliers du Sénégal (Facis), revient sur les dérives du métier.
Quelle est la part des agences immobilières dans la problématique du loyer cher à Dakar ?
Un petit rappel s’impose avant d’aborder le fond de la question. En 1982, une loi relative aux activités de promotion, de transaction et de gestion immobilières, d’études et de conseil en organisation et en gestion d’entreprises et de conseil juridique a été adoptée. Ainsi, avec les décrets d’application, le métier était bien encadré. Pour ne pas être exhaustif, la loi obligeait une assurance de responsabilité civile, une caution de départ de 6 millions et une maîtrise en Droit.
Mais depuis les années 2000, avec la libéralisation du secteur, il faut juste s’inscrire comme société de prestation de service en immobilier dans le registre de commerce. Ceci marque le début de la déréglementation. Les agences ont commencé à pousser comme des champignons dans Dakar. La plupart d’entre elles exerce dans l’informel. Ces dernières sont créées par certains spéculateurs qui l’utilisent dans le but de rentabiliser leur investissement en moins de 10 ans. Sans éthique et formation professionnelle, motivés par le gain rapide, ces acteurs de circonstances contribuent énormément au jeu spéculatif par méconnaissance des lois et de la déontologie qui régissent le métier.
Personnellement, la responsabilité des agences est beaucoup plus dans la diffusion d’information à caractère spéculative sous le couvert d’investisseurs véreux.
Plusieurs propriétaires préfèrent créer des soi-disant agences immobilières pour influer sur les prix et avoir un meilleur taux de rentabilité. Une chose que nous dénonçons en tant que professionnel de l’immobilier.
Les agences immobilières ne sont, en réalité, que des acteurs intermédiaires entre le marteau du propriétaire et l’enclume du locataire mais le problème est ailleurs.
Il vient d’où alors ?
Pour rappel, le Sénégal se base toujours sur la surface corrigée, confirmée par la loi sur la baisse du loyer de 2014. Cette loi avait pour objectif de faire baisser les loyers en imposant un certain taux de réduction aux propriétaires n’ayant pas fixé le loyer par la surface corrigée.
En attente d’une baisse, nous avons tous assisté à un effet contraire qui a fait boule de neige. Les loyers se sont envolés de manière incontrôlée.
Le réel problème responsable de cet effet papillon réside dans la méthode de calcul du loyer. La surface corrigée, étant une méthode cadastrale de calcul de loyer, empruntée de la colonisation, a toujours eu pour objectif de définir le loyer taxable par les impôts. Cette loi est plus un instrument fiscal d’aide à la taxation qu’un régulateur de loyer.
Dans ce mode de calcul, le taux de rentabilité locative de 14% est imposé pour le calcul du loyer. Ledit taux est carrément en déphasage avec la réalité du marché sénégalais, car la rentabilité locative est bien inférieure.
La loi de 2014 est intervenue au moment où le taux de rentabilité locatif réel était stable autour de 6 % à 8% pour les loyers à usage d’habitation après une hausse vertigineusement entre 2000 et 2012. En appliquant le barème de 14% requis par la surface corrigée, les propriétaires réussissent à gagner délibérément 8% de plus sur le taux de rentabilité soit une augmentation de près de 80% du loyer.
Les propriétaires ayant découvert ce levier financier pour augmenter leur loyer du simple au double.
Même les propriétaires, n’étant pas dans la logique spéculative, se sont alignés pour éviter d’être les victimes de la loi. Ce qui s’en suit est vécu par tous, préavis propriétaire, rafistolage de propriété et augmentation par la surface corrigée et le tour est joué. Les loyers flambent.
Le président de la République, voulant bien faire et soulager la masse sociale, a pris une décision salutaire d’une baisse du loyer pour une partie vulnérable de la société. Néanmoins, certains acteurs ont trouvé des voies et moyens pour la contourner. Dans ce genre de situation, Il faut avoir l’œil d’expert pour une analyse parfaite.
Tant que nous nous baserons sur la surface corrigée pour le calcul du loyer au Sénégal, le loyer sera toujours élevé parce que le foncier est très spéculatif, les constructions très couteuses et le financement est très abusif avec des taux de 10% TTC en moyenne inférieure au taux de rentabilité réel du marché.
Les chiffres sont parlants : avant 2000, il y avait 54% de propriétaires contre 46% de locataires en se référant l’étude de l’ANDS de 2010 sur les loyers. De nos jours, nous observons un taux 64% de locataires contre 36% de propriétaires en 2021. La cherté du loyer est le principal obstacle de l’accès à la propriété du sénégalais lamda.
Quelles sont les solutions pour bloquer les inflations futures ?
Les inflations immobilières au Sénégal peuvent être régulées en impactant de manière fortes et systématiques sur le secteur, les acteurs, les politiques. Les solutions primordiales sont au nombre de tris :
Il y a d’abord, la régulation du secteur et l’accès au métier d’agent immobilier. L’Etat se doit de contrôler l’accès au métier d’agent immobilier au Sénégal sous l’égide d’organisation telle que la FACIS qui regroupe plus de 300 agences et courtiers immobiliers. Dans cet élan de régulation, nous avons depuis 2017, soumis au ministère du Commerce un document basé sur une étude rigoureuse des membres de la FACIS avec des experts renommés et en conformité aux réalités du métier, une proposition sur le nouveau cadre réglementaire de l’agent immobilier au Sénégal. Nous sommes toujours en attente d’une suite favorable.
L’autre solution est relative au mode calcul basé sur un indice de loyer national. Ainsi, le calcul du loyer doit se faire sur une analyse pertinente du marché avec l’appui de l’ordre des experts immobiliers, des notaires et la chambre d’agences immobilières, la FACIS et non des associations consuméristes qui ne maîtrisent rien en matière immobilière. Seul cet indice de loyer publié périodiquement pourra faire foi dans le calcul de loyer.
La troisième et dernière solution concerne la politique de loyer social. En effet, l’Etat du Sénégal doit mettre en place une politique de loyer social en partenariat avec les agences immobilières et les structures étatiques telles que la Sicap, SNHLM et la CDC.
Dans tous les pays occidentaux, les loyers sociaux représentent au moins 34 % du parc locatif pour contrecarrer les offres du privé. Ceci permettra de stabiliser l’offre locative et réduire l’impact du secteur privé dans la spéculation immobilière.
Enfin, nous lançons un appel au gouvernement de bien vouloir interagir avec les vrais acteurs du métier pour un impact réel des politiques gouvernementales en matières immobilières.
A noter, par ailleurs, que les agences immobilières doivent toucher entre 4 et 6% de commissions selon la valeur du loyer mensuel.
UN ANIMAL POLITIQUE POUR DIRIGER LE GOUVERNEMENT MALIEN
Le nouveau Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga, est un personnage au parcours sinueux, appelé par le chef d'une junte qu'il critiquait encore récemment à diriger le gouvernement d'un pays meurtri
M. Maïga, 63 ans, a été nommé lundi par décret présidentiel par le colonel Assimi Goïta, lui-même investi chef de l'Etat quelques heures plus tôt, deux semaines après son deuxième coup d'Etat en neuf mois.
Avec un groupe de colonels, Assimi Goïta a d'abord renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, puis il a écarté le 24 mai le président et le Premier ministre de la transition censée ramener les civils au pouvoir début 2022.
M. Maïga aura dans un premier temps la délicate tâche de former une nouvelle équipe gouvernementale aussi consensuelle que possible, lui qui était plutôt versé ces dernières années dans les petites phrases assassines envers le pouvoir.
Le nouveau chef du gouvernement est une figure du Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), coalition hétéroclite d'opposants politiques, de chefs religieux et de membres de la société civile, qui a orchestré en 2020 la contestation contre le président Keïta, parachevée par le putsch.
Marginalisé par la junte et tenu à l'écart des organes de la transition pendant des mois, le M5-RFP, Choguel Maïga en tête, a alors dirigé ses flèches contre le colonel Goïta et son groupe d'officiers, véritables détenteurs du pouvoir.
En décembre, il qualifiait les institutions de la transition de "régime militaire déguisé".
Mais cinq mois plus tard, la proposition d'Assimi Goïta d'octroyer le poste de Premier ministre au M5-RFP lui est allée "droit au coeur", a-t-il confié après le second coup d'Etat.
M. Maïga a su convaincre certains membres du M5-RFP qu'il fallait s'engager dans la transition.D'autres, sceptiques sur les intentions de la junte, ont préféré s'éloigner du mouvement.
- Clivant et fin stratège -
Fort d'une carrière de plus de 30 ans, M. Maïga est un "animal politique", une personnalité "clivante", mais aussi, "qu'on le veuille ou non, un stratège", estime le rédacteur en chef du site d'information malien Benbere, Bokar Sangaré,
D'ancien supporteur du dictateur Moussa Traoré (1968-1991), à l'allié des militaires aujourd'hui, M. Maïga aura aussi soutenu et été le ministre du président Keïta avant d'en devenir un détracteur virulent.
Après avoir étudié les télécommunications en Union soviétique dans les années 1970, il a occupé divers postes à la Société des télécommunications du Mali (Sotelma).
Il débute en politique au sein de la formation de Moussa Traoré et, après le renversement du dictateur par un mouvement populaire en 1991, il se réclame --à l'inverse d'une immense majorité de la classe politique d'aujourd'hui-- de son héritage.
Depuis 20 ans, Choguel Maïga a été de toutes les luttes de pouvoir, souvent à la marge: candidat aux présidentielles de 2002, 2013 et 2018, il ne recueille qu'entre 2 et 3% des voix.
Entre-temps, il a soutenu le président Amadou Toumani Touré (2002-2012), dont il a été ministre de l'Industrie. En 2013, il se rallie au second tour à Ibrahim Boubacar Keïta ("IBK"), dont il sera le ministre de la Communication de 2015 à 2016, avant de s'ancrer dans l'opposition.
"Il n'a jamais digéré le fait d'avoir été mis sur la touche par IBK", estime un diplomate africain.
Ces dernières années, M. Maïga a aussi régulièrement critiqué l'accord de paix signé en 2015 entre l'ex-rébellion du Nord et le camp pro-Bamako, dont l'application reste très partielle.
Avant même d'accéder à ses nouvelles fonctions, il a cherché à rassurer les signataires de cet accord et les partenaires du Mali, affirmant que son pays respecterait ses engagements internationaux, tout en avertissant que "les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation".
Comme opposant, M. Maïga appelait à un "changement total du système" et à une "refondation de l'Etat".
Il va enfin pouvoir "se mettre à l'ouvrage", mais il reste à voir s'il "aura les coudées franches" face aux militaires, estime le politologue Boubacar Haidara.
LE GOUVERNEMENT DÉTERMINÉ À LUTTER CONTRE LES ABUS
Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara, a assuré lundi de la volonté du gouvernement de faire son possible pour mettre fin aux abus constatés dans l’usage des réseaux sociaux
Saly-Portudal (Mbour), 7 juin (APS) - Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara, a assuré lundi de la volonté du gouvernement de faire son possible pour mettre fin aux abus constatés dans l’usage des réseaux sociaux, au risque de voir ce phénomène déstabiliser l’harmonie sociale.
"Le gouvernement du Sénégal est résolument engagé contre tous les abus sur les réseaux sociaux et pour cela, tous les moyens seront mis en œuvre", a-t-il déclaré à l’ouverture d’un atelier de lancement du cadre de concertation sur l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique du secteur des TIC.
"L’abus que certains font de l’utilisation des réseaux sociaux tend à s’exacerber et si l’on n’y prend pas garde", ce phénomène "peut déstabiliser notre harmonie sociale fondée sur la paix et la fraternité", a-t-il dit dans le cadre de cette rencontre de trois jours (7-9 juin) dont il présidait le démarrage officiel des travaux.
Selon Yankhoba Diattara, le numérique ne doit pas être utilisé comme un moyen d’attenter aux valeurs morales et sociales, il doit être plutôt "un outil privilégié pour bâtir une personnalité économique et sociale, à travers un usage responsable".
"Malgré toutes les lois votées et les mesures prises, certains persistent à vouloir faire des réseaux sociaux une arme de destruction de la dignité humaine", a souligné le ministre.
Il estime que l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique des technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues une ’’nécessité absolue’’ pour le développement de l’écosystème du numérique sénégalais.
La Stratégie Sénégal numérique 2025 (SN2025) ne saurait selon lui "induire les mutations profondes à valeur ajoutée pour le secteur des TIC sans une revue exhaustive des décrets et lois en vigueur qui le régissent".
Il a rappelé que le Sénégal a adopté, depuis 2008, un ensemble de lois portant sur le cyberespace, dont la loi relative aux transactions électroniques et la loi d’orientation sur la société de l’information (LOSI).
Le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications a également cité la loi sur la cybercriminalité, celle sur la protection des données personnelles et sur la cryptologie.
Seulement, face aux mutations et évolutions technologiques, "beaucoup de problématiques" identifiées telles que la cybersécurité, les paiements en ligne et l’intelligence artificielle ne sont pas prises en compte dans ces différents textes.
Aussi cet atelier intervient-il "à un moment crucial" de l’évolution de la société sénégalaise, surtout que le président de la République Macky Sall n’a eu de cesse "depuis quelques mois", d’attirer l’attention des Sénégalais sur "les usages peu recommandables" des réseaux sociaux, a-t-il relevé.
Pour Yankhoba Diattara, la mise sur pied d’un cadre de concertation sur l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique du secteur des TIC "trouve tout son sens dans la mesure où elle reflète l’ambition réelle du gouvernement, déclinée dans la SN2025 actualisée".
LA FAMILLE DU SUBSTITUT DU PROCUREUR DE DIOURBEL SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Les policiers veillent au grain pour parer à toutes représailles des disciples mourides. Cette situation, selon le frère de M. Diao, a entraîné le stress chez les parents du procureur
À Diourbel, la famille de Mamadou Seydou Diao, du nom du substitut du procureur, est sous haute surveillance. Les policiers veillent au grain pour parer à toutes représailles des disciples mourides. Cette situation, selon le frère de M. Diao, a entraîné le stress chez les parents du procureur. « La crainte qu’il y ait des représailles n’est pas encore écartée. Avec les policiers qui sont là et qui nous surveillent, c’est stressant », a laissé entendre Issakha Diao.
Tout est parti de l’audience, sur fond d’un litige foncier, qui a lieu, le 1 juin passé au Tribunal de grande instance de Diourbel. Me Abdoulaye Babou, qui défendait la partie civile, accuse le substitut du procureur d’avoir tenu des propos outrageants envers le fondateur du mouridisme, Serigne Touba.
Mais, selon le porte-parole de la famille Diao, la robe noire n’a pas dit ce qui s’est réellement passé. D’ailleurs, il lui suggère de retirer ses propos pour qu’il y ait un apaisement. « Je n’aimerais pas que les choses s’empirent. Me Babou pourrait revenir sur ses propos », a déclaré Issakha Diao qui note que, jusque-là, sa famille s’est gardée de porter plainte. Ce qui n’est pas le cas pour l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) qui a décidé de saisir la justice.
UNE TRÈS FORTE DEMANDE À SATISFAIRE AU SÉNÉGAL
Ce sixième Forum sur la Finance islamique est d’une importance capitale, il nous incite à nous inspirer du modèle malaisien afin de tirer des avantages et des produits qu'il offre a déclaré Abdoulaye Diallo
"Malaisie-Afrique de l’Ouest : Bâtir le pont et l’industrie de l’économie islamique" est le thème du 6e forum international sur la finance islamique, ouvert ce lundi, 7 juin, à Dakar. D’après le rapport 2020 d’Islamic Financial Board, la Malaisie détient les 11.1% des actifs financiers islamiques derrière l’Iran avec 28.6% et l’Arabie Saoudite avec 24.2%, sur un total de 2 438.6 milliards de dollars.
D’où l’appel du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, présidant l’ouverture, à saisir, par les pays africains, les opportunités offertes par l’expertise malaisienne dans la promotion de la micro-finance islamique.
"Ce sixième Forum sur la Finance islamique est d’une importance capitale, il nous incite à nous inspirer du modèle malaisien afin de tirer des avantages et des produits offerts par le financement islamique. En effet, ce pays est devenu incontestablement le hub mondial dans le domaine de la finance islamique", a-t-il dit.
L’EXPERTISE MALAISIENNE OFFERTE EN EXEMPLE
L’argentier de l’État de poursuivre : "la Malaisie abrite, en outre les meilleurs instituts de formation à l’image du International Centre for Education and Islamic Financial, ainsi que des organes de régulation de la finance islamique de renommée mondiale tel que le Islamic Financial Services Board."
Par ailleurs, a-t-il fait savoir, "au-delà de l’expérience et de l’expertise malaisienne, il est constant que la finance islamique s’est posée comme le segment de l’industrie financière la plus innovante et la plus dynamique du 21e siècle, au moment où le système financier international est bouleversé par une série de crises. Cet indice a fini d’affirmer son leadership dans beaucoup de pays asiatiques et du Moyen Orient. Les expériences vécues sur le continent africain nous renseignent aussi que certains pays s’essaient à cette finance en privilégiant une démarche pragmatique d’optimisation des opportunités s’offrant à eux pendant que d’autres définissent de véritables stratégies pour bâtir une industrie financière islamique."
Selon Diallo, l’Afrique ne doit pas rester en marge de cette belle dynamique internationale, "surtout qu’elle dispose en la matière d’avantages comparatives à faire valoir".
Cependant, au Sénégal, un effort doit être fait, a souligné Mouhamadou Lamine Mbacké, Directeur général de l’Institut finance islamique. "Il y a une très forte demande et il y a un taux de croissance énorme. Mais comme on l’a dit dans le discours, le potentiel est énorme parce qu’on parle d’un business de plus de 4 000 milliards et dont l’Afrique de l’Ouest ne détient pas plus de 5%. Donc, ça marche mais il y a beaucoup à faire. Il y a une très forte demande à satisfaire".