Après son premier succès face au Togo, à domicile, l'équipe du Sénégal a enchaîné, hier mardi, en épinglant sa deuxième victoire à Brazzaville. Les Lions se sont imposés face au Congo (3-1), pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Bousculés lors de la première période, Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers ont réussi à faire la différence grâce aux buts des trois attaquants Boulaye Dia (27e), Ismaïla Sarr (82e) et Sadio Mané (87e). Cette victoire permet au Sénégal de reprendre la première place de ce groupe, devant la Namibie.
Après avoir lancé les éliminatoires du Mondial Qatar 2022 par une victoire contre le Togo (0-2), à domicile, le Sénégal a poursuivi sa dynamique par une deux victoires épinglée, hier mardi, contre le Congo, à Brazzaville, en match comptant pour la deuxième journée du groupe. Face à une équipe des Diables Rouges, très approximatifs, les Lions assoient d'entrée leur jeu. Mais Ismaïla Sarr et ses coéquipiers ne mettront assez d'impact et trouver la faille. L'adversaire congolais ne parviendra à mettre en danger la défense sénégalaise qu'au début du match, avec ce face-à-face manqué de leur attaquant avec le portier Edouard Mendy. La domination sénégalaise va se concrétiser à la 27e minute, suite à un ballon introduit dans le dos de la défense par Kalidou Koulibaly.
Boulaye Dia se détache et ouvre la marque par un tir tendu. L'attaquant de Villarreal inscrit ainsi son premier but en sélection et montre dans la foulée à son équipe la bonne voie. Les Diables Rouges vont toutefois se démener et parviennent, au bout de leurs assauts, à surprendre la défense. Ils bénéficient, à la 45e minute, d’un penalty généreux et peu évident, suite à un contact avec le défenseur Ibrahima Mbaye.
Au retour, les Congolais s'accrochent sur ce score (1-1) et mettent en échec toutes les tentatives de Sadio Mané. A la 75e minutes, Aliou Cissé donne du sang neuf à l'attaque, en lançant Famara Diedhiou, à la place du buteur Boulaye Dia. Les Lions réussissent à trouver la brèche à moins de dix minutes de la fin. L'attaquant de Watford a profité du centre et une hésitation pour aggraver la marque (2-0) à la 82e minute. Sans baisser le pied, les Lions ne lâchent par leur proie et s'offrent, à la 87e minute, un penalty. Sadio Mané se charge de le transformer. Mais aussi de décrocher les trois points de la victoire (3-1). Après ce deuxième succès, le Sénégal (6 points) reprend la première place du groupe H, devant la Namibie, le Togo et le Congo Brazzaville.
REACTIONS
ALIOU CISSÉ, SELECTIONNEUR DES LIONS : «On a été combatif»
«D’abord on va garder la victoire. Forcément. Parce que gagner en Afrique, ce n’est jamais évident. C’est un combat de tous les jours. C'est cette mentalité là qu’on veut inculquer à nos joueurs et ils sont en train de l’adopter. Je parlais avec certains joueurs qui me disaient qu’il y a peut-être 3 ans 4 ans, ils n’auraient pas gagné ce genre de match. Je crois qu’on a été combatif. On a réussi à ouvrir le score et ils ont égalisé sur un penalty que j’ai toujours du mal à comprendre. Mais je ne vais pas revenir sur les décisions arbitrales que je n’ai pas beaucoup appréciées tout au long de ce match. Je tiens vraiment à féliciter mes gars et leur souhaiter de bien rentrer dans leurs clubs. On va préparer la 3ème journée contre la Namibie. Ces deux victoires là renforcent notre mental et notre cohésion de groupe. Et c’est très important. C’est vrai que, quand on calcule le nombre d’occasions qu’on s’est créé en première mi-temps, je crois que si, je peux être satisfait de ce match là, ce sera surtout ça. Je crois qu’on ne peut pas se créer autant d’occasions et ne pas marquer de but. On risquait de se compliquer davantage la tâche. Je pense qu’à ce niveau-là on a encore des progrès à faire. Mais sur le plan tactique, je pense que les joueurs ont répondu présent et ont su faire ce que je leur ai demandé. On s’est donné un challenge avec les joueurs, c’est les 6 matches. Essayer de les gagner tous. Effectivement là, avec ces deux victoires, on se met vraiment sur le bon bout. Maintenant contre la Namibie, si nous venons à gagner, ça nous mettra un peu à l’abri.
LES TROIS ATTAQUANTS DECISIFS
Une très bonne chose que les trois joueurs de l’attaque marquent. Même si je continue à penser qu’on aurait pu en marquer beaucoup plus, si on était un plus adroit et si on faisait les bons choix. Mais, je pense que le football c’est deux zones importantes : la zone défensive et la zone offensive. Et défensivement, on a été quand même assez costaud, bien organisé. Sur le plan offensif ce n’est pas mal ; mais je reste sur ma faim. Je pense qu’on peut marquer davantage de buts. C’était le moment de lancer Krépin Diatta, dès lors qu’on a eu le feu vert du garçon et du médecin. J’en profite pour féliciter nos médecins car ça prouve vraiment la qualité de notre staff médical. On aurait même pu mettre Nampalys ; mais on a décidé de le laisser de côté. On a voulu donner à Krépin 15 à 20 minutes, et c’est ce qu’on a fait.»
KALIDOU KOULIBALY, CAPITAINE DES LIONS : «Un bon départ pour les qualifications»
«On savait que ça allait être un match difficile. Le Congo voulait absolument gagner ce match pour espérer quelque chose. Et on a réussi à ouvrir le score très rapidement. Après, on a pris ce but sur un épisode malheureux. Voilà, on ne va pas le juger, je ne sais pas s’il y a penalty. Mais on doit faire plus attention à ça, quand on sait qu’on est susceptible de concéder ce genre de penalty en Afrique. Après, on a eu ce sursaut d’orgueil. On était plus fort que cette équipe du Congo et on l’a montré sur nos individualités. Je pense que les joueurs offensifs ont fait leur travail et nous aussi derrière. Donc, aujourd’hui, on peut être content d’avoir les 3 points. La manière était un peu difficile, avec le terrain aujourd’hui. Mais le plus important, c’était de gagner et c’est fait. Oui, c’est un bon départ pour les qualifications de la Coupe du monde. On sait qu’on veut y aller. Ça va passer par des matches comme ça, des matches où ça sera très difficile. Toutes les équipes veulent gagner, on l’a vu aujourd’hui avec le Congo. Ils ont été très offensifs. Après voilà, nous on sait qu’on a nos forces, qu’on est capable de bien défendre et de bien attaquer. On la fait aujourd’hui et c’est de bon augure pour la suite. Il y aura deux matches contre la Namibie, on sait que ça va être très important. Mais on sera bien présent le mois prochain. Je ne pense pas qu’il y avait de la timidité. On prenait juste la température du match. Les 15 premières minutes, c’est très difficile d’aller vite vers l’avant. Mais je pense qu’on a bien contrôlé et tenu le ballon, le faire tourner de gauche à droite. On a su jouer à l’intérieur, ce qui nous a permis de marquer ce premier but. C’est difficile de jouer avec une intensité très haute pendant tout le match. Donc voilà, je pense qu’on a bien géré le match. Surtout qu’ils avaient des attaquants dangereux, notamment leur numéro 3 qui est très bon. On peut donc être content ce soir.»
BOULAYE DIA, APRES SA PREMIERE REALISATION : «J’ai lancé ma carrière en sélection avec ce but»
«C’est vraiment une fierté, j’attendais à fond ce moment. Et je suis très content d’ouvrir mon compteur. Je savais que ça allait venir, il fallait juste rester patient. Mes coéquipiers et le coach m’ont montré leur soutien en me disant que ça allait arriver. Aujourd’hui, c’est fait, et on est tous très contents. Je n’ai jamais douté, même si ça avait duré 20 ans. Après 5 matches, 4 titularisations, il n’y avait pas le feu. J’espère que j’en marquerai d’autres aux prochains matches. Oui, j’ai lancé ma carrière en sélection avec ce but.»
LA GUINEE SOUS LA MENACE DE SANCTIONS DE LA CEDEAO
Les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunissent, ce mercredi, pour un sommet virtuel extraordinaire. Au menu bien évidemment : la Guinée, après le coup d’Etat du dimanche 5 septembre qui a renversé le Président Alpha Condé. La junte au pouvoir a dissous le gouvernement ainsi que les institutions et aboli la Constitution qu’avait fait adopter Alpha Condé en 2020 et dont il s’était servi pour briguer la même année un troisième mandat, malgré des mois de contestation meurtrière.
Dans un communiqué publié le même jour, l’institution ouest africaine avait déjà condamné ce coup de force, exigeant un retour à l’ordre constitutionnel et la libération immédiate du Président déchu.
A cette réprimande, les militaires emmenés par le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont donné des gages de bonne volonté en accélérant la libération des opposants emprisonnés par l’ex homme fort de Conakry et en annonçant la tenue prochaine d’une "concertation" nationale pour définir les modalités de la transition politique. “La concertation sera ouverte et les modalités seront définies. Le gouvernement à installer sera celui d’union nationale et va assurer cette transition politique”, a indiqué le nouvel homme fort de Conakry. Il a aussi assuré qu’il n’y aurait pas de "chasse aux sorcières" contre l’ancien pouvoir.
Mais malgré ces garanties, la nouvelle équipe dirigeante en place à Conakry risque de subir des sanctions de la part de la CEDEAO comme ce fut le cas avec le Mali après un putsch similaire en août 2020. La CEDEAO avait pris des sanctions, essentiellement économiques, jusqu’à ce que les militaires s’engagent sur la voie d’une transition de 18 mois maximum pour rendre le pouvoir à des dirigeants civils issus d’élections.
Mbour, 7 sept (APS) – Les médias communautaires, dans un contexte de problèmes économiques qui frappent les pays sous-développés, demeurent un moyen de préserver les cultures positives locales en vue de relever les défis du développement, a déclaré mardi à Saly Portudal (Mbour), le président de l’Union des radios associatives et communautaires (URAC), Talla Dieng.
"Au-delà des problèmes économiques que traverse globalement le monde sous-développé, l’enjeu de taille, aujourd’hui, pour les médias communautaires, gardiennes des valeurs positives traditionnelles, c’est la préservation des cultures positives locales des pays africains’’, a-t-il notamment indiqué.
M. Dieng intervenait à l’ouverture d’un forum d’échanges et de partage sur la régulation du secteur, une rencontre qui se tient à Mbour avec la participation de près de 60 journalistes, professionnels de l’information ainsi que des représentants d’organisations et de structures de régulation des médias, en plus des membres du collège de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), organisatrice de la rencontre.
La rencontre qui se déroule jusqu’à jeudi, s’inscrit dans le cadre de la célébration cette année des 20 ans de régulation de l’ARTP, sur le thème : "ARTP, Bilan de deux décennies de régulation au service du numérique".
Il a rappelé que les radios communautaires, ‘’médias de proximité, gardienne des valeurs positives traditionnelles’’, ont une mission de développement économique, social et culturel.
‘’Les radios communautaires joueront leur rôle en y ajoutant les nouvelles techniques de communication. Cela permettra de ressourcer et d’attacher à nos valeurs, nos compatriotes au-delà des frontières nationales pour rester avec nous sur ce qui se fait dans les défis de développement’’, a ajouté le président de l’URAC.
Il a assuré que sa structure accorde une importance capitale aux langues locales, pour le développement économique et social du pays.
L’URAC, souligne M. Dieng, regroupe 127 radios communautaires.
BOUGANE GUEYE CLAQUE LA PORTE, AVEC SA COALITION
Clap de fin du compagnonnage entre Bougane Gueye, président de la ‘’Grande coalition Gueum Sa Bopp’’ et la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi
Clap de fin du compagnonnage entre Bougane Gueye, président de la ‘’Grande coalition Gueum Sa Bopp’’ et la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi. Après avoir signé, sous réserve, la Charte de ladite coalition, le patron de Dmedia a pris la décision de se retirer avec la coalition de l’opposition, non sans tendre la main à «tous ceux qui ne sont dans la politique politicienne».
C’est un Bougane Gueye toutes griffes dehors qui a fait face à la presse hier, mardi 7 septembre, pour annoncer son retrait de la coalition ‘’Yewwi Askan Wi’’. En effet, le président de la grande coalition Gueum Sa Bopp dénonce le choix du nom de la coalition de l’opposition, tout comme les couleurs du logo de ladite entité, sans l’avis de leur coalition et d’autres leaders de l’opposition. Il pense, en fait, que Khalifa Sall et compagnie ont agi de manière «cavalière» pour l’imposer aux «suiveurs».
Revenant sur les péripéties qui entourent cette affaire, Bougane Gueye rappelle que lors de la cérémonie de lancement de ladite coalition, le 2 septembre dernier, il avait apposé sa signature sous réserve de discussions ultérieures sur les dénominations, couleurs et logo de la coalition. Toute chose que lui avait acceptée le leader de Taxawu Sénégal, qui lui aurait promis des discussions prochaines sur lesdites remarques. Malheureusement, se désole-til, Khalifa Sall aurait retourné sa veste car, lors de leur rencontre d’hier, il lui aurait intimé l’ordre de retirer la réserve apposée à sa signature.
Estimant qu’il ne fait pas partie des «politiciens professionnels» «qu’on tire», Bougane Gueye, qui s’en est d’abord ouvert à sa coalition Gueum Sa Bopp qui a pris une décision unanime, a préféré se retirer de Yewwi Askan Wi, considérée comme «antidémocratique». Pour étayer son propos, il renseigne que lors de leur assemblée générale, Khalifa Sall et ses camarades avaient voulu instaurer une présidence tournante entre les leaders initiateurs de la coalition, à savoir Pastef, Taxawu Sénégal et Pur.
Pis, il souligne aussi que ses désormais ex-alliés voulaient qu’un comité composé des partis initiateurs de la coalition se charge de l’arbitrage, lors des investitures. Des propositions, à son avis, qui ont été toutes rejetées par certains, à l’image de Déthié Fall et autres, parvenus à faire changer la donne. Conscient, par ailleurs, de la nécessité de former de grandes coalitions pour faire face au régime en place, Bougane et ses camarades de La grande coalition Gueum Sa Bopp tendent la main à «tous ceux qui ne sont pas dans la politique politicienne».
PRIX GONCOURT : UN ROMAN DE L’ÉCRIVAIN MBOUGAR SARR EN LICE
’La plus secrète mémoire des hommes’’, le roman de l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr paru chez les éditions ‘’Philippe Rey’’, figure dans la première liste de 16 œuvres littéraires en lice pour le Prix Goncourt, récompense littéraire convoitée
Dakar, 7 sept (APS) – ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’, le roman de l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr paru chez les éditions ‘’Philippe Rey’’, figure dans la première liste de 16 œuvres littéraires en lice pour le Prix Goncourt, la récompense la plus convoitée de la saison en France, a appris l’APS.
L’académie Goncourt a dévoilé ce mardi, une première liste de 16 romans en lice pour la récompense la plus convoitée de la saison, dont le roman Mohamed Mbougar SARR ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’.
Selon le site livreshebdo.fr, ‘’Les Goncourt n’ont toutefois pas sélectionné de primo-romanciers cette année’’.
L’académie Goncourt, présidée par Didier Decoin, se compose d’Eric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner, Paule Constant, Patrick Rambaud, Tahar Ben Jelloun, Camille Laurens, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel et Pierre Assouline.
Les deux prochaines sélections du prix Goncourt 2021 auront lieu les 5 et 26 octobre. Le 3 novembre sera dévoilé, chez Drouant, le nom du successeur d’Hervé Le Tellier, lauréat en 2020 pour ‘’L’anomalie’’ (Gallimard).
Voici la liste complète des 16 romans sélectionnés et les noms de leurs auteurs :
• Christine ANGOT, Le Voyage dans l’Est, Flammarion
• Anne BEREST, La carte postale, Grasset
• Sorj CHALANDON, Enfant de salaud, Grasset
• Louis-Philippe DALEMBERT, Milwaukee Blues, Sabine Wespieser
• Agnès DESARTHE, L’éternel fiancé, L’Olivier
• David DIOP, La porte du voyage sans retour, Seuil
• Clara DUPONT-MONOD, S’adapter, Stock
• Elsa FOTTORINO, Parle tout bas, Mercure de France
• Patrice FRANCESCHI, S’il n’en reste qu’une, Grasset
• Lilia HASSAINE, Soleil amer, Gallimard
• Philippe JAENADA, Au printemps des monstres, Mialet-Barrault
• François NOUDELMANN, Les enfants de Cadillac, Gallimard
• Maria POURCHET, Feu, Fayard
• Abel QUENTIN, Le voyant d’Étampes, L’Observatoire
• Mohamed Mbougar SARR, La plus secrète mémoire des hommes, Philippe Rey
• Tanguy VIEL, La fille qu’on appelle, Éditions de Minuit
YEWWI ASKAN WI DEBOUTE BOUGANE GUEYE
Le compagnonnage entre leader de la coalition Gueum Sa Bopp et Yewwi Askan Wi n’a duré que le temps d’une rose.
Le compagnonnage entre leader de la coalition Gueum Sa Bopp et Yewwi Askan Wi n’a duré que le temps d’une rose. Ou du moins, les réserves que Bougane Gueye avait émises lors du lancement et la signature de la Charte de ladite coalition de l’opposition, notamment sur les couleurs du logo et la dénomination, ont été rejetées par la conférence des leaders de cette jeune coalition de l’opposition.
Rien de l’appellation et des couleurs du logo de la coalition Yewwi Askan Wi ne sera changé. Ou du moins, les réserves émises par Bougane Gueye, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, lors du lancement de la coalition de l’opposition, le 2 septembre dernier, ne feront pas l’objet de discussions ultérieures, comme l’avait souhaité le patron du groupe de communication Dmédia, qui avait signé, sous réserve, le protocole.
Ainsi en ont décidé les leaders qui composent ladite coalition de l’opposition portée sur les fond baptismaux pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais, aux élections locales du 23 janvier prochain et éventuellement lors des législatives de 2022 et de la présidentielle de 2024.
Dans une note parvenue à la rédaction de Sud Quotidien hier, mardi 7 septembre, Ousmane Sonko et ses camarades de la Conférence des leaders de ladite coalition informent que la coalition a examiné, lors de sa réunion d’hier, la question préalable soulevée par Bougane Gueye «qui, lors de la cérémonie de lancement du 2 septembre passé, a apposé sa signature sous réserve de discussions ultérieures sur les dénomination, couleurs et logo de la coalition».
Comme sentence, ladite note renseigne que «cette réserve a été rejetée, à l'unanimité des leaders présents, à l'exception de son auteur. Les symboles incriminés restent donc inchangés et ne sont susceptibles d'aucune remise en question». Une décision qui risque de mettre un terme à ce compagnonnage qui n’a pas encore dé marré. En tout cas, la Conférence des leaders laisse le choix au leader de Gueum Sa Bopp de décider de ce qu’il en sera, non sans sembler lui dire que «c’est à prendre ou à laisser».
En effet, dans le communiqué, ils indiquent que «Monsieur Bougane Gueye est libre d'en tirer toutes les conséquences dans le sens de la confirmation, sans réserve, ou du retrait de sa signature». Khalifa Sall, leader de Taxawu Senegal et ses camarades de Yewwi Askan Wi ont, par ailleurs, mis en place «des instances et structures que sont la Conférence des Leaders, le Conseil de Conciliation et d’Arbitrage et les Commissions techniques», en rapport avec l’accord-cadre portant organisation, structuration et fonctionnement de la Coalition ainsi que les règles d’investitures à tous types d’élections.
Faisant dans le «fast tract», ils comptent, dès maintenant, se déployer à l’intérieur du pays. Pour ce faire, renseigne toujours la source, ils ont décidé d’entamer «dès demain (Ndlr : aujourd’hui), le processus d’implantation de la Coalition dans toutes les communes et départements du Sénégal». Ils n’ont pas manqué d’inviter l’ensemble de la base «à poursuivre la supervision et la sensibilisation sur la révision des listes électorales en cours et à rester vigilantes durant la période contentieuse ; à faire preuve de dépassement et à s’investir pleinement dans la recherche de consensus lors des investitures ; à s’ouvrir à toute entité de l'opposition, membre de la société civile et tout mouvement citoyen au niveau local et sans exception pour des listes plurielles et gagnantes dans toutes les collectivités territoriales», lit-on sur la note sanctionnant leur première assemblée générale.
UN PLAN D’ACTION RÉGIONAL POUR L’AGRICULTURE EN GESTATION
Un atelier de restitution et de validation sur des études de vulnérabilité du secteur de l’agriculture s’est ouvert mardi à Louga, à l’initiative du projet dénommé "Sécurité alimentaire : une agriculture adaptée" (SAGA)
Louga, 7 sept (APS) - Un atelier de restitution et de validation sur des études de vulnérabilité du secteur de l’agriculture s’est ouvert mardi à Louga, à l’initiative du projet dénommé "Sécurité alimentaire : une agriculture adaptée" (SAGA), en vue d’aider les parties prenantes à élaborer en commun une proposition de plan d’action régional d’adaptation au changement climatique.
"Cet atelier entre dans le cadre d’un processus que nous avons initié avec la région de Louga, Thiès et Kolda depuis plus d’un an pour appuyer l’élaboration du plan national d’adaptation pour le secteur de l’agriculture", a expliqué la coordonnatrice nationale du projet SAGA au niveau de la FAO, Ndèye Yacine Badiane Ndour.
Elle s’exprimait lors de l’atelier de restitution et de validation des études de vulnérabilité du secteur de l’agriculture et d’identification d’options d’adaptation face aux changements climatiques pour les régions de Louga et de Thiès.
Ces études partagées ont été réalisées par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) au niveau des régions de Kolda, Thiès et de Louga
Selon Mme Ndour, "ce plan d’adaptation est important du fait des contraintes liées aux phénomènes des changements climatiques et l’impact qu’ils ont sur le secteur agro-Silvio pastoral et halieutique".
"L’objectif de ces études est d’accompagner les acteurs régionaux à identifier des options d’adoption pour faire face à ces changements climatiques. Ce qu’on peut attendre est que ces acteurs régionaux puissent prendre connaissance des résultats de l’étude et puissent les valider en y apportant des compléments si besoin et s’approprier ces résultats", a-t-elle dit.
La coordonnatrice nationale du projet SAGA a assuré qu’une fois l’étude validée, les parties prenantes seront accompagnées vers un plan d’action régional pour l’adaptation aux changements climatiques pour le secteur agricole.
Pour Ndeye Yacine Badiane Ndour, le défi est de réussir à dérouler un plan d’action au niveau régional pour faire face aux effets du changement climatique.
Il s’agit aussi d’avoir des options, des pratiques et surtout une stratégie qui va aider à "limiter les risques liés aux changements climatiques qui ont des impacts aussi bien pour la production agricole et sur les revenus des populations vulnérables", a-t-elle fait savoir.
Dans le cadre du plan de suivi du projet SAGA, se tiendra jeudi, un atelier de renforcement de capacités des acteurs du Comité régional sur les changements climatiques (COMRECC) de Louga. Il s’agit ainsi de les former à l’élaboration de projets fonds vert climat, afin d’accéder aux finances climatiques pour pouvoir mettre sur pied des projets assez conséquents.
Le Sénégal, à l’instar d’autres pays, s’est lancé en 2015, dans l’élaboration de son Plan national d’adaptation afin d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans les processus de planification et de budgétisation des projets et programmes.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le gouvernement du Québec, soutenus par le gouvernement du Sénégal, ont développé un projet de collaboration multi-acteurs de renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition intitulé SAGA.
Ce projet vise une transformation profonde des systèmes alimentaires afin de faire face aux effets du changement climatique dans ce domaine.
L’objectif principal de ce projet est de renforcer la résilience des secteurs agricoles face au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition de deux pays francophones (Haïti et Sénégal).
CHRONIQUE D’UNE RÉVISION TUMULTUEUSE DES LISTES ÉLECTORALES
Ouvertes depuis le 31 juillet dernier, les demandes d’opérations sur les listes électorales prévues par l’article 3, formulées par les électeurs auprès des Commissions administratives, prennent fin ce mercredi 8 septembre 2021
Ouvertes par décret présidentiel n°2021-976, depuis le 31 juillet dernier, les demandes d’opérations sur les listes électorales prévues par l’article 3, formulées par les électeurs auprès des Commissions administratives, prennent fin ce jour, mercredi 8 septembre 2021. Place alors à la période contentieuse, du jeudi 9 septembre au mardi 14 septembre 2021, durant laquelle seules les décisions de justice sont prévues. Durant plus d’un mois, le pays a vécu au rythme d’une ouverture/révision exceptionnelle des listes électorales tant soit peu mouvementée.
«Ce transfert d’électeurs a été cautionné par le sous-préfet de Grand-Dakar qui n’est pas une autorité mais un autorisé. Il s’est permis aujourd’hui d’exclure le représentant de notre coalition, comme dans une garderie d’enfants, en disant que c’est lui qui décide à titre personnel». Ces propos sont du tonitruant maire de Mermoz Sacré-Cœur qui s’était rendu, le samedi 4 septembre dernier, à la Sous-préfecture de Grand-Dakar pour faire l’état des lieux sur «la campagne de transfert d’électeurs» qu’il a dénoncée.
Très en verve contre le comportement de l’autorité administrative locale, Barthélémy Dias promet de sévir. «Nous l’avons constaté par voie d’huissier et nous allons le prendre en compte dans le contentieux. Nous sommes descendus pour faire comprendre à l’autorité qu’il n’a pas le monopole de la bêtise. Aucune autorité n’est outillée pour mettre à la porte d’une commission un représentant d’un parti politique», a promis ce responsable de Taxawu Sénégal, membre de la coalition de l’opposition dénommée «Yewwi Askan Wi».
Des sorties et accusations de «fraudes» du genre sont le lot quotidien des dénonciations, depuis le lancement, le 31 juillet dernier, de la révision exceptionnelle des listes électorales, dont les demandes d’opérations effectuées par les électeurs prennent fin aujourd’hui, mercredi 8 septembre 2021. En effet, depuis le jour de démarrage de ces opérations sur l’ensemble du territoire national, opposition et pouvoir se livrent à une véritable guerre d’opinion, sur fond d’accusations et de récriminations dans la délivrance des certificats de résidence, toute chose qui serait opérée de manière discriminatoire. Pas un jour ne passe sans que la presse ne fasse écho de tensions autour de l’octroi de ce document exigé par le Code électoral à tout citoyen qui voudrait opérer des modifications sur son adresse électorale.
A Pikine Nord, des incidences violentes ont opposé des militants du mouvement politique République des valeurs (Rv) de Thierno Alassane Sall à l’équipe municipale du maire Amadou Diarra, membre du PDS, qui a récemment rejoint le parti au pouvoir. Les membres de la Rv dénoncent «l’impossible obtention de documents aussi simples qu’un certificat de résidence ou un extrait de naissance». L’affaire est entre les mains de la justice.
Dans la région de Dakar, les problèmes de «délivrance de manière discriminatoire des certificats de résidence» notés ont poussé le chef de l’exécutif régional à rappeler aux différents acteurs politiques les «principes qui fondent l’action publique». Saisi par des responsables de l’opposition, le gouverneur Al Hassan Sall, dans une Lettre circulaire datée du 3 août dernier, a invité tout le monde à avoir le «sens élevé des valeurs de la République pour un retour à l’orthodoxe administrative, en délivrant l’acte demandé par le citoyen, dès que ce dernier satisfait aux conditions d’obtention prévues par les lois et règlements.»
Toujours dans la capitale sénégalaise, plus précisément au niveau de la commune de Dakar-Plateau, les partisans du leader de Pastef, Ousmane Sonko, et leurs camarades d’autres formations de l’opposition n’ont cessé de dénoncer des «pratiques antirépublicaines du maire de Dakar-Plateau», Alioune Ndoye, par ailleurs ministre des Pêches et de l’Economie maritime. Ce dernier, à leur avis, «sans aucune base légale, s’est autoproclamé seul signataire de ce document administratif», en «dessaisissant de facto les officiers d’état civil, les Commissariats de Police, les Brigades de Gendarmerie ainsi que les Préfectures de leur compétence à délivrer les certificats de résidence». Une accusation, tout naturellement, démentie par le mis en cause qui précise qu’«aucun certificat de domicile n’a à ce jour enregistré un refus de délivrance. Même si certaines demandes restent étonnantes, aucun refus n’a été enregistré dans la commune du Plateau».
Ailleurs, c’est le maire de Thiès, Talla Sylla, qui est accusé par ses détracteurs «d’instrumentaliser la loi pour empêcher les électeurs d’avoir le certificat de résidence, après une fermeture de 15 jours de l’état civil, en pleine période de révision des listes électorales». Il en est de même dans la commune de Matam où le maire Mamadou Mory Diaw est incriminé de faire un transfert d’électeurs et de refuser la délivrance de certificats de résidence à ses administrés qui ne sont pas acquis à sa cause. Le 15 août dernier, le site d’information en ligne du groupe Walfadjri (walfnet) a fait état de l’arrestation d’une jeune femme âgée de 24 ans qui serait impliquée dans une histoire de confection de faux certificats de résidence par la Brigade de Gendarmerie de la localité. Que dire des dénonciations de «fraudes», de «blocages» et de présence de Commissions administratives illégales chez des responsables de la mouvance présidentielle, faites par le parti Pastef à Joal Fadiouth, à Dakar, à Ziguinchor, tout comme à Linguère ?
Ou encore de l’insuffisance desdites Commissions administratives dans certaines localités, comme le département de Kaffrine qui n’en compterait que 4, dont 2 à Kaffrine commune, 1 à Nganda et l’autre à Gniby, selon le responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Kaffrine, Abdoulaye Sow ? Cette tension notée durant les opérations sur les listes électorales présage d’une période contentieuse houleuse. Du jeudi 9 au mardi 14 septembre, l’électeur qui a fait l’objet d’une radiation d’office, pour d’autres causes que le décès, ou celui dont l’inscription est contestée, reçoit de la part de l’autorité administrative compétente, notification écrite de la décision de la Commission administrative à sa dernière résidence connue. Ils peuvent, dans les cinq (05) jours qui suivent, intenter un recours devant le président du Tribunal d’Instance, qui statue dans un délai de 10 jours suivant ladite déclaration.
Par Fadel DIA
ALPHA CONDÉ OU DE MANDELA À MUGABE
Il est plus court, sa pente plus glissante qu’on ne croit, le chemin qui mène de Mandela à Mugabe et la brutale chute d'Alpha Condé. Illustration de cette vérité selon laquelle le pouvoir change un homme et le pouvoir absolu le change absolument
Il est plus court, sa pente plus glissante qu’on ne croit, le chemin qui mène de Mandela à Mugabe et la brutale chute d'Alpha Condé. Illustration de cette vérité selon laquelle le pouvoir change un homme et le pouvoir absolu le change absolument, nous plonge dans la perplexité et dans une grande tristesse.
PARADOXAL ET PREVISIBLE ?
Sa chute est un paradoxe parce qu’elle est le fait de celui qui, au propre (si l’on se fie à l’image le montrant tenant un parapluie au-dessus de la tête du président guinéen) comme au figuré, était chargé de lui servir de bouclier contre ses potentiels ennemis. Mamady Doumbouya commandait en effet ce qu’on pourrait appeler la garde prétorienne de Condé , une unité d’élite mieux équipée que le reste de l’armée , choyée par le président de la République qui vantait l’efficacité et la séduction de son chef. Doumbouya était si sûr de ses pouvoirs qu’il aurait, nous dit-on, cherché à s’émanciper de son ministre de tutelle pour ne plus relever que de la seule autorité du chef de l’exécutif.
Pourtant, si sa rébellion (sa trahison diront certains, qui oublient que lorsque la trahison réussit on lui donne un autre nom) constitue un paradoxe, elle n’est pas une exception dans le monde politique, comme le montrent les déboires rencontrés par le roi Hassan II avec les généraux Oufkir et Dlimi, élevés l’un et l’autre au rang de maires du Palais .On peut même dire que ,dans le cas du colonel Doumbouya, cette rébellion était prévisible et que c’est plutôt Alpha Condé qui a manqué de vigilance ou qui a fait trop confiance à sa bonne étoile, peut-être parce que, comme le disait De Gaulle, « la vieillesse est un naufrage ».
L’ancien président guinéen ne pouvait pas ignorer les prises de position vigoureuses exprimées par celui qui n’était encore que le Commandant Doumbouya à l’occasion d’un colloque organisé en 2017 par l’Etat-major français sur le thème « Prise en compte de l’inter culturalité (sic) dans les actions militaires ».
Seul Africain à présenter une communication devant un aréopage de haut gradés français, celui qui était désigné par l’appellation « stagiaire à l’Ecole de Guerre », n’avait caché ni sa frustration ni ses critiques devant ceux qu’il appelait les « Blancs » et qui étaient peu coutumiers à ce ton de la part de leurs partenaires africains, civils ou militaires. Il avait exprimé son dépit de voir que ses homologues français qui étaient en mission dans son pays, et passaient une bonne partie de leur temps à faire du tourisme, étaient reçus et consultés par le président de la République qui les traitait en conseillers avisés, alors qu’aucun officier africain ne pouvait avoir un accès direct auprès du président de la République française. Il avait même, d’une certaine manière, annoncé les couleurs en s’étonnant que les militaires français appelés à des taches de formation en Guinée obtiennent systématiquement du pays hôte tous les moyens nécessaires à leur mission , alors que lui, officier supérieur guinéen, se voyait refuser les armes et les munitions nécessaires à l’entraînement de ses troupes, au motif qu’il pourrait s’en servir pour faire un coup d’Etat !
Malgré tout, la semonce du Commandant Doumbouya n’avait pas été pas été prise au sérieux et, quatre ans plus tard, le Colonel Doumbouya est donc passé à l’offensive, justifiant par la même occasion les craintes de ses supérieurs. Les armes dont il déplorait l’insuffisance suffisaient pour l’occasion, surtout qu’il a fait un coup d’Etat low cost, sans grandes démonstrations de forces, sans morts, d’après ce qu’on en sait, se contentant de capturer le Chef, ce qui est la meilleure illustration que dans nos pays le pouvoir repose entre les mains d’un seul. Après cette prise majeure, les ministres et chefs des institutions ont préféré déférer à sa convocation plutôt que de passer pour des « rebelles »,au risque de se faire huer par les badauds et moquer par les journalistes, la télévision nationale a fait comme si rien ne s’était passé, pendant vingt-quatre heures on parlait toujours de « tentative » de coup d’Etat, et ce sont les « jakartas » de Conakry qui serviront d’escorte à la première sortie des putschistes!
Si Alpha Condé avait le cœur à regarder les images de cette journée du 6 septembre, il verrait les membres de son gouvernement, dont beaucoup avaient retourné leur veste pour bénéficier de ses faveurs, alignés en rangs d’oignons pour écouter la tirade de son bourreau et invoquer la volonté divine pour expliquer ce brutal changement…
QUE DE REGRETS ET QUEL GACHIS !
Mais le coup d’état du 5 septembre est d’abord une source de tristesse. Parce que la prise des rênes de l’Etat par les armes n’est jamais une bonne solution et que la destitution de Condé brise encore notre rêve d’une passation de pouvoir en Afrique par la seule voie des urnes, pacifique et démocratique. Parce que sa déconfiture met à mal une autre de nos illusions, celle qui nous faisait croire qu’en élevant le niveau de recrutement de nos chefs d’Etat nous avions plus de chance de voir éclore des régimes attachés aux droits des citoyens et au respect de nos différences.
Dans cette épreuve, le perdant, ce n’est ni Idy Amin Dada ni Yahya Jammeh, ce n’est pas un affreux brutalement propulsé à la tête de l’Etat sans aucune initiation ni bagage politique, mais un universitaire, un acteur de la vie politique de son pays qui en a subi les affres, connu la prison et le bannissement et même peut-être risqué la mort. Non content d’accéder au pouvoir dans des conditions pour le moins troubles, il a vite renié les idéaux dont il se réclamait dans sa jeunesse quand il militait au sein de la FEANF, et plus tard comme opposant aux régimes de Sékou Touré puis de Lassana Conté. On espérait qu’il serait Mandela, sans la légende, il aura été Mugabe, sans la hargne nationaliste, le Mugabe de la fin, qui n’avait plus d’autre ambition que celle de durer. Il aura gouverné la Guinée pendant plus longtemps qu’aucun président américain n’a dirigé les Etats-Unis, à une exception près, mais les images que l’on gardera de sa chute et de celle d’un autre universitaire, Laurent Gbagbo, pour illustrer les revers de fortune de nos dirigeants politiques, pourraient se réduire à celles distillées par les réseaux sociaux et les montrant incrédules et solitaires, habillés de chemises de couleur , faussement décontractées…avec cette différence que l’ancien président ivoirien avait l’air moins désinvolte et n’était pas houspillé par un soldat qui le sommait de reconnaître qu’il n’avait pas été maltraité.
Alpha Condé n’a pas transformé le sort de ses concitoyens, il n’a pas su tenir tête aux manœuvres d’affairistes comme Bolloré, il n’a pas su faire front aux démons de l’ethnicisme et de la corruption, il n’a pas vidé ses prisons de leurs détenus politiques, il a réprimé les manifestations dans le sang, il s’est mis à dos ses voisins en fermant ses frontières sur des allégations mensongères… Et puis il y a eu la faute de trop : il n’a pas pu résister au démon du troisième mandat ! Mais, ce qu’il ne savait pas et que l’expérience nous a appris, c’est que le troisième mandat, on le commence, mais on ne le termine jamais…
KEEMTAAN GI - Politicards à la petite semaine
Faut-il en rire ou en pleurer ? Parce que nak, l’on se demande quand est-ce qu’on aura une vraie rupture au sein de la classe politique nationale. On espérait qu’avec l’arrivée de Ousmane Sonko, qui prétendait lutter contre le Système, un renouveau de la classe dirigeante nationale allait s’opérer. Que les vieux politiciens allaient être remisés au rayon des objets de musée. Tout ce qu’ils ont pu faire, c’est d’avoir rempli leurs poches et enrichi leurs seconds bureaux. Lesquels conduisent les véhicules les plus rutilants de ce pays. L’on se demande d’ailleurs comment ces femmes qui conduisent ces très bagnoles ont pu les acquérir. Mais bon, on dévie de notre trajectoire. Revenons à notre curseur pour dire que, finalement, Ousmane Sonko qui voulait lutter contre le système est un homme du même système. A preuve, il fait alliance à des hommes du même système qu’il prétend combattre, à travers la coalition Yewwi Askan Wi. Tout aussi suspect est le ngaralé de Bougane qui disait qu’il assortissait de réserves sa signature d’adhésion à Yewwi Askan wi … pour des questions de choix de couleurs, de logo et de nom de la coalition ! A moins que Bougane Guèye ne prenne les Sénégalais pour des demeurés. Parce que réserver sa signature …pour des couleurs, c’était vraiment une manière d’annoncer depuis longtemps sa volonté de prendre la tangente à la moindre occasion pour dérouler son propre calendrier. Avec l’ancien maire de Dakar, Pape Diop ? Dire qu’en jouant à ce jeu de yoyo, certains politiques pensent développer la sympathie des populations ou des électeurs à leur endroit... Billahi c’est peine perdue parce que, finalement, ils ne sont vus que comme des manœuvriers à la petite semaine le temps que les senteurs du matin disparaissent avec les premiers rayons du soleil. Ce qui est sûr, il faut se lever très tôt, bien avant la prière de l’aube, pour espérer berner les Sénégalais. Un politique averti en vaut mille. Conseil de Kaccoor qui ne dort jamais tôt et qui se lève avant même le premier chant du coq ! KACCOOR BI
COALITION «YEWI ASKAN WI» RUMEUR D’UN PROTOCOLE ENTRE SONKO ET KHALIFA
Après le protocole de Rebeuss, un autre fameux protocole dit de « Keur Gorgui », en référence au domicile d’Ousmane Sonko, fait grand bruit ! Intoxication politique ou réalité d’une coalition ? « Le Témoin » quotidien donne sa « plume » au chat. En tout cas, ce soi-disant protocole brandi par des détracteurs et frustrés risque de faire voler en éclats la coalition au centre de toutes les conversations. D’abord, il est dit que la conférence des leaders de « Yewi Askan Wi » sera présidée de façon tournante entre Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Moustapha Sy. Selon certains, Khalifa Sall aurait également imposé un droit de préemption sur les communes qu’il avait gagnées en 2014 histoire de les conserver. L’ennui, c’est que la plupart des maires qu’il avait fait gagner ont transhumé. Khalifa aurait aussi demandé au leader de Pastef, Ousmane Sonko, de l’introduire dans le milieu socialiste français. Mais ça, ce n’est pas crédible puisque Khalifa Sall, tout le monde le sait, est proche de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a de fortes chances d’être la candidate du Ps à la présidentielle française de mai prochain ! Il a aussi d’excellents rapports avec le prédécesseur de celle-ci, à savoir Bertrand Delanoe. Il n’a donc pas besoin d’Ousmane Sonko pour être introduit auprès des socialistes français. C’est plutôt l’inverse qui serait plausible ! En retour, Ousmane Sonko, qui croit dur comme fer pouvoir battre Macky Sall en 2024, aurait assuré à l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall une amnistie. Le Pur ne sachant pas dans quelle sauce va-t-il être mangé se cherche dans les méandres et entrailles de la coalition. Les modalités imposées aux grands mouvements et petits partis ayant rejoint le train de « Yewi Askan Wi » coalition font grincer les dents. Certains comme Dethie Fall ont eu le courage de taper sur la table tandis que d’autres ont préféré faire dans le « maslaha » stratégique pour bénéficier des largesses des pères fondateurs et initiateurs de l’Armée « Yewi Askan Wi ». Ce afin de bénéficier des armes politiques et des munitions financières au moment des investitures.
MAIRIE DE PODOR LE CHANT DU CYGNE DE MME AISSATA TALL SALL ?
Les actes de sabotage perpétrés par les partisans de l’actuelle maire de Podor, Me Aissata Tall Sall, sont décryptés comme un chant du cygne. Autrement dit, ils sont destinés à faire entendre une mélodie de désespoir annonçant une éventuelle défaite aux prochaines élections locales. On apprend en tout cas que la maire sortante et son mouvement « Osez l’avenir » sont vus de mauvais œil par certains leaders de la mouvance présidentielle. Des leaders qui préfèrent un Racine Sy qu’une Aissata Tall Sall capable de changer de « moussor » au gré de ses intérêts personnels et des circonstances géographiques. Se sentant éjectée de la mairie de Podor par la puissante machine politique de Mamadou Racine Sy, Mme Aissata Tall Sall est accusée d’avoir convoyé des électeurs-mercenaires de Dakar vers Podor pour les inscrire sur les listes électorales. Un triste constat « constaté » samedi dernier par voie d’huissier par les militants du mouvement « Ande Ligguey Sénégal ak Racine (Alsar) » de Mamadou Racine Sy. D’où les échauffourées et attroupements devant la préfecture de Podor pour dénoncer l’arrivée et l’ingérence des mercenaires dakarois dans la politique locale. Pire, certaines mauvaises langues disent que la commission de révision des listes électorales n’ayant jamais travaillé le week-end aurait grandement ouvert ses portes aux recommandés du ministre des Affaires étrangères, Me Aissata Tall Sall. En tout cas, la bataille de Podor aura bel et bien lieu comme en 2014 où Mme Aissata Tall et Racine Sy étaient en ballottage serré. Car trois (03) voix seulement les séparaient. Au finish, la Cour d’appel de Saint-Louis avait déclaré Mamadou Racine Sy vainqueur. Hélas, contre toute attente, le Conseil constitutionnel avait filé l’écharpe de maire à la grande Dame de Podor.
PERMANENCE DE L’UFDG ASSIEGEE (CONAKRY) LES GENDARMES ONT DECAMPE !
Depuis 20 octobre 2020, l’ancien président Alpha Condé avait fait assiéger la permanence nationale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) du principal opposant Cellou Dalein Diallo, située à Conakry. C’était au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle donnant évidemment la « victoire » au vieux président dictateur. Après avoir évacué manu militari les personnels et les militants du Qg, les gendarmes guinéens avaient saccagé les locaux avant de les fermer. Ensuite, ils les ont assiégés. Depuis lors, ils montent la garde devant le siège de l’Ufdg et les alentours. Avant-hier dimanche, dès les premiers coups de feu du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya sonnant la fin de l’ère Alpha Condé, les gendarmes ont décampé du Qg de Cellou Dalein Diallo. Ce sans attendre la moindre instruction.
ME ALIOUNE BADARA CISSE, L’HOMMAGE DE LA PRESIDENTE INNOCENCE NTAP NDIAYE
Assurément la présidente du Haut Conseil pour le dialogue social (HCDS), Mme Innocence Ntap Ndiaye, est très affectée par la disparition de Me Alioune Badara Cissé. Et on était surtout loin de soupçonner la proximité liant les deux personnes. Hier, en marge de la signature du protocole d’accord portant recrutement des travailleurs intérimaires de C2K à Dangote Cement, la présidente de l’institution a fait observer une minute de silence à l’assistance pour la mémoire du défunt médiateur. Les deux partageaient le champ de la médiation. Me Alioune Badara Cissé gérait la médiation entre l’administration et ses usagers alors que la présidente Innocence Ntap Ndiaye s’illustrait plus entre les mandants tripartites (Gouvernement/patronat et partenaires sociaux). « Dans une complicité totale, nous menions nos missions. Je n’ai pas voulu me perdre dans ce flot d’hommages qui ont suivi ton décès. Tu n’aurais pas reconnu ta soeur. J’ai préféré être aux côtés de ma soeur Néné Diane NDAO. Que dis-je ma consoeur à l’université de Dakar. Ton confrère Maître Laity NDIAYE lui a consacré quelques lignes moi je lui consacre mon hommage. L’adage ne dit-il pas que derrière un grand homme il y a toujours une grande dame ? Oui hommage à Néné. Cette épouse discrète mais forte qui a su partager sa vie avec un homme public, de surcroit politique connu et reconnu pour son humanisme. Rest In Peace, Maitre. LUCE AETERNA » écrit la présidente Innocence Ntap Ndiaye
IMPOTS ET DOMAINES UN INSPECTEUR ASSIS SUR UN PARC AUTOMOBILE ENTRE 500 MILLIONS A UN MILLIARD
Nous pensions hier bien dire qu’un inspecteur des impôts et domaines s’était payé une bagnole de 80 millions de frs. Cela a bien fait rire à l’avenue Thiong. Parce qu’au niveau des couloirs de la DGID, les gens ont affiché un rictus moqueur à notre endroit. Du fait qu’au lieu de 80 millions de frs, on parle plutôt de bagnoles… à 200 millions de frs. Des langues fourchues disent qu’un inspecteur des impôts ne voulant pas attirer l’attention gare son véhicule… du côté de la direction générale du Port de Dakar avant de faire le reste du trajet à pied ou en taxi. Mais tenez vous bien parce que ce qui va venir est encore plus hallucinant. Ces mêmes langues fourchues disent qu’un inspecteur des impôts et des domaines ayant le titre de directeur détient un parc automobile valorisé entre 500 millions de frs et un milliard. A un proche qui le conseillait pour qu’il fasse preuve de sobriété dans ses achats de véhicules, notre directeur arriviste lui aurait dit simplement que c’est son vice. Thiey Yalah. Mais le vice ne s’arrête pas à ce niveau puisque le bonhomme a chez lui trois chiens de race dont la ration alimentaire avoisinerait les 500.000 frs par mois. Incroyable, mais vrai hélas. En tout cas ce qui se passe au niveau de la DGID est unique dans toutes les directions de l’Etat. On vous disait que le tong-tong foncier au niveau des terrains de l’aéroport de Yoff est proprement scandaleux. Des musiciens, un comédien, une danseuse, un puissant homme de presse, un célèbre chroniqueur… la liste est longue, mais retenez votre souffle. Encore une fois, patience, patience, les déballages sont à venir. Puisque Bassirou samba Niasse aurait, paraît-il, promis de faire sa fête au « Témoin », on va bien s’amuser !
DIC « KILIFEU » PLACE EN GARDE A VUE
Le rappeur de Y En A Marre, « Kilifeu », a été placé en position de garde à vue hier par la Division des investigations criminelles (DIC). Arrêté hier en début de matinée, il a été entendu par les limiers de la DIC suite à une plainte pour escroquerie au visa et trafic. Nos confrères de Libération online ont confirmé le placement en position de garde à vue du rappeur. On estime que ce dossier pourrait faire beaucoup de dégâts même au sein de la majorité présentielle de Benno Bokk Yakaar.
MAIRIE DE VELINGARA QUATRE CANDIDATS DE BENNO DANS LA COURSE
À Vélingara, pour les locales prochaines, quatre candidats de BBY sont en lice pour la candidature à la mairie. Ainsi, il y a Mamadou Oury Baïlo Diallo, El Hadj Kabiné Diané de l’APR, Ibrahima Diawadou Barry du RCD et Tabara Diallo de Rewmi. Selon DakarActu, tous ces quatre candidats appartiennent à la même coalition et veulent briguer le fauteuil municipal tandis que les partis de l’opposition observent. Comment a-t-on pu arriver à ce trop-plein au niveau du parti au pouvoir ? En sus, il faut signaler qu’il y a au sein du département deux coalitions de Bby conduites respectivement par Mamadou Oury Baïlo Diallo et Ibrahima Diawadou Barry avec Kabiné Diané et Me Aliou Sow ex-DG de la SAPCO.
PARTENARIAT FORUM MONDIAL DE L’EAU / MAIRIE DE DAKAR
Une cérémonie de signature de Protocole d’un partenariat entre le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau et la Ville de Dakar aura lieu ce mercredi 8 septembre 2021 à 10 h 30 dans la salle des délibérations de l’Hôtel de Ville de Dakar sous la présidence de Monsieur Abdoulaye Sène, Secrétaire exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, et Madame Soham El Wardini, Maire de la Ville de Dakar. Le Protocole de partenariat a pour objet de définir les modalités de collaboration stratégique entre les Parties, dans le cadre de la préparation et de l’organisation du 9ème Forum mondial de l’Eau ainsi que du suivi des résultats qui en seront issus. Le 9ème Forum Mondial de l’Eau qui aura lieu à Dakar du 21 au 26 mars 2022 sous le thème de ‘’La sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’ est le plus grand évènement rassemblant les différents acteurs de la communauté de l’eau. Il est organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil Mondial de l‘Eau, en partenariat avec un pays hôte et offre une plateforme unique où la communauté de l’eau et les décideurs clés peuvent collaborer et établir des plans d’action à long terme sur les défis de l’eau autour du monde.