Macky Sall chez Diagna Ndiaye
La ronde des personnalités se poursuit chez Diagna Ndiaye après le décès de son frère la semaine écoulée. Ce week-end, le chef de l’Etat s’est rendu au domicile de M. Ndiaye pour présenter ses condoléances. Le Président Macky Sall n’a pas tari d’éloges à l’endroit du président du Comité national olympique et sportif du Sénégal (CNOSS) qu’il qualifie de discret et efficace. Auparavant, il y a eu un ballet de personnalités de l’opposition, notamment le leader du Grand Parti, El hadji Malick Gakou, Pr Abdoulaye Bathily puis celle des ministres. «L’As» y a aperçu le ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, ses collègues des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et des Affaires Etrangères, Me Aïssata Tall Sall mais aussi et surtout l’ancien Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne qui est sorti de l’ombre pour aller présenter ses condoléances à son ami. Il faut aussi signaler la présence de dignitaires de Touba et de Tivaouane chez DiagnaNdiaye. C’est aussi cela le Sénégal…
Une sœur de boy djinné en garde à vue à la SU
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur l’évasion spectaculaire de Boy Djinné suivie de son arrestation à Missirah sur la route de Kédougou à 32 kilomètres de Tamba, «L’As» a appris de sources concordantes qu’une sœur de Baye Modou Fall, alias «boy djinné» est en garde à vue au commissariat central de Dakar depuis avant-hier. Pour cause, elle s’est faufilée entre les véhicules sur l’avenue Léopold Sédar Senghor avant de forcer le passage vers le Palais de la République. Mais la dame a été stoppée net par les forces de l’ordre à l’affût. Elle a été arrêtée et remise à la Sûreté urbaine qui a ouvert une enquête pour savoir les véritables raisons de son acte.
Le bureau du maire de Sinthiou Malem prend feu
Le bureau du maire de Sinthiou Malem (Département de Tambacounda) est parti en fumée. Un incendie s’est déclaré dans la mairie, plus précisément au bureau de l’édile, dans la nuit du vendredi au samedi, consumant tous les dossiers sur la table ainsi que le mobilier et le climatiseur. Le maire de Sinthiou Malem, Mamadou Saliou Ba est convaincu qu’il s’agit d’un incendie criminel surtout qu’il esttrès contesté. Il annonce qu’il va porter plainte contre X.
Macky Sall en phase avec le G7
Le Président Macky Sall est en phase avec les dirigeants des pays du G7 sur les sanctions pécuniaires aux multinationales qui sont les plus grands pollueurs. Ainsi le chef de l’Etat a salué la décision historique du G7 de fixer un impôt minimum de 15% pour les multinationales. Pour le Président Sall, c’est un geste d’équité et de solidarité mondiale.
Réception d’équipements pour les daara modernes
Le ministère de l’Education national a réceptionné des équipements administratifs destinés aux daara modernes. Le coordonnateur du programme d’appui à la modernisation des Daara modernes (PAMOD), Mamadou Mbodj Diouf, a effectué, du 31 mai au 5 juin, une mission de réception des équipements des Daara modernes publics comme privés dans les inspections d’académie de Louga et de Diourbel. Le matériel est constitué de bureaux, de fauteuils, de chaises, de fauteuils semi confort, de chaises métalliques, de stores, de tables de conférence, de tables périphériques, de chaises du maître, de rangements en ossature, de moquettes, de plinthes en tapis, de tables-bancs et de supports de lecture de Coran. Au total, ce sont 10 daara qui ont été équipés dans les deux académies dont 4 publics et 6 privés. Le coordonnateur a pu constater aussi l’état des bâtiments et le démarrage des enseignements apprentissages qui sont effectifs dans plusieurs daara dont celui de Linguère. Mamadou Mbodj Diouf était accompagné par un inspecteur des Daara, un représentant de la direction des constructions scolaires, de la direction des Équipements scolaires et de l’AGETIP.
La Marine saisit du haschisch
La Marine nationale a compris que les grands trafiquants de drogue passent par la mer pour livrer leurs marchandises. Il nous revient de sources sécuritaires que la Marine sénégalaise a saisi une importante quantité de haschisch dans la nuit du samedi au dimanche. La saisie a été effectuée au large de Dakar, à 140 km. L’opération a été conduite par les patrouilleurs Kédougou et Anambé et les forces spéciales de la Marine, avec le soutien aérien de l’avion de patrouille maritime de l’armée de l’air. Une enquête est ouverte pour déterminer la quantité exacte, l’origine et la destination de la cargaison de drogue ainsi que les commanditaires. Les membres de l’équipage sont tous arrêtés. Il s’agit de 4 Indiens, un Mauritanien, un Syrien et un Lybien.
La gendarmerie interpelle 87 personnes
La gendarmerie a nettoyé le quartier dénommé Ancienne Piste à Mermoz et Ouakam qui est un nid de bandits, selon le colonel Abdou Mbengue, commandant de la légion Ouest de la gendarmerie. La descente musclée des pandores a été motivée par les nombreux cas d’agressions perpétrées dans la zone entre 19h et 07h du matin. Le colonel Mbengue avait fait recours au groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), au Cyno groupe et à la Légion de gendarmerie d’Intervention (LGI). L’opération, bien planifiée, les pandores ont effectué une descente sur les lieux qui accueillent des mécaniciens et autres, le samedi vers 06h du matin. Ainsi, 873 personnes sont interpellées dont 496 hommes 314 femmes et 63 enfants. Parmi ces derniers, 22 sont des talibés qui ont été mis à la disposition du centre Guindi. Tout ce beau monde est conduit dans les locaux de la gendarmerie pour audition. Il nous revient de sources concordantes que parmi les 873 personnes interpellées, 12 sont déjà placées en garde à vue. Les hommes en bleu ont collecté 02,4 millions d’amendes forfaitaires. Parmi les individus appréhendés, il y a un bon nombre d’étrangers. Les pandores ont également saisi 08 cornets de chanvre indien, des poignards, des cisailles, des burins, des marteaux, des rase-clous, des machettes, deux uniformes militaires, 03 motos scooters retrouvés chez un délinquant notoire. L’opération a aussi permis le démantèlement d’un débit clandestin de boisson alcoolisée et 03 dépôts de reconditionnement de diluant et d’acide cellulosique. Les 12 personnes placées en garde à vue ne vont pas tarder à être déférées au parquet.
Baïla : les restes d’un enfant retrouvés 7 mois après sa disparition
Samedi dernier, des jeunes du village de Baïla (département de Bignona), qui étaient partis à la chasse ont fait une découverte macabre. Ils ont retrouvé les restes d’un enfant 7 mois après sa disparition. Âgée de 6 ans, Rokhaya Julie Traoré, qui vivait avec ses grands parents à Kalolaye (quartier de Baïla), a été portée disparue depuis le 23 novembre 2020. Tout le village s’était alors mobilisé pour sa recherche. Mais celle-ci n’avait pas produit de résultat. Selon une source proche de la famille, même le lieu où les restes ont été retrouvés avait été fouillé par les populations sans résultat. C’est la robe qu’elle portait le jour de sa disparition qui a permis de l’identifier. Ses restes sont remis à la famille pour les besoins de l’inhumation, après le constat de la gendarmerie.
Keur Massar félicite le chef de l’Etat
Les habitants de Keur Massar village applaudissent des deux mains l’érection de la commune en département et la prise en compte de leurs doléances dans le tracé géographique des communes. Ils ont tenu hier un rassemblement pour remercier le Chef de l’Etat Macky Sall, mais aussi étaler quelques doléances. Selon le notable Seyni Pathé Ndour, le chef de l’Etat a répondu favorablement à une vieille doléance des populations de Keur Massar village. Cette décision traduit, à ses yeux, une volonté de mettre en place une gouvernance de proximité pour une meilleure prise en charge des préoccupations des populations. Le village est rattaché à la commune de Keur Massar Nord. Le Jaraaf de Keur Massar, Matar Diop, se réjouit de la décision du chef de l’Etat de maintenir intact le village traditionnel en y rajoutant même d’autres quartiers. Toutefois, ils réclament des mesures d’accompagnement, notamment la construction d’une caserne des sapeurs-pompiers, un palais de justice, un stade et un service des impôts et domaines.
Détention illégale d’arme blanche
Mb. Sow, artiste peintre de son état, habitant à Grand Yoff, est d’un genre bien particulier. Il a été surpris nuitamment à Grand Yoff dans une maison avec une arme blanche. Maîtrisé par les occupants de la maison, il est conduit à la police de Grand Yoff avant d’être déféré au parquet pour détention illégale d’arme blanche, au terme de sa garde à vue.
Flagrant délit de vol en réunion
Le présumé agresseur F. Seck croupit en prison pour vol en réunion commis la nuit. Il a été appréhendé à hauteur de la passerelle de Grand-Yoff après avoir agressé un marabout en tentant d’emporter son portable. Mais ce dernier lui a opposé une résistance farouche jusqu’à ce que F. Seck laisse le portable pour échapper au lynchage. Seulement, il a été alpagué et conduit à la police de Grand-Yoff, avant d’être déféré au parquet pour vol en réunion commis la nuit.
Violences et voies de fait
Les limiers du Commissariat de Grand Yoff ont déféré au parquet M. C. Fall pour violences et voies de fait. Le mis en cause a été appréhendé suite à la dénonciation d’un passager dans un car de transport en commun, lorsqu’il a voulu subtiliser le portable d’un autre passager. Furieux, M. C. Fall s’est retourné contre sa dénonciatrice pour lui administrer une gifle. Les autres passagers, choqués par la violence de M. C. Fall, n’ont pas tardé de le maîtriser pour le livrer à la Police de Grand Yoff. Après audition, M. C. Fall est déféré au parquet.
Senelec regrette les désagréments
Les désagréments causés par la coupure d’électricité lors du match Sénégal - Zambie sont vivement regrettés par la Senelec. Les responsables de la boite se sont fendus d’un communiqué pour promettre l’ouverture d’une enquête par des experts afin de déterminer les causes de cette défaillance.
Me Babou valide la troisième candidature de Macky
Après Me Doudou Ndoye, c’est au tour de Me Abdoulaye Babou de valider la candidature de Macky Sall pour un troisième mandat. Invité de l’émission Grand Jury de la «RFM» hier, l’avocat a indiqué de prime abord avoir travaillé sur la réforme constitutionnelle de 2016 qui a ramené le mandat de 7 à 5 ans. Néanmoins, rappelle-t-il, le Président Sall a fait 7 ans. Parce que, dit-il, le Conseil constitutionnel a estimé que le mandat du peuple donné à Macky Sall est de 7 ans. La juridiction a eu raison de dire qu’elle ne pouvait pas toucher la volonté populaire, ajoute Me Babou. Aujourd’hui, le mandat est de 5 ans et nul ne peut faire plus de deux mandats successifs, rapporte Me Babou qui reprend le texte constitutionnel sur la question. Ainsi, la robe noire pense qu’à partir du moment où la Constitution de 2016 entre en vigueur, les compteurs sont à zéro. Cela veut dire que Macky peut faire deux mandats de cinq ans, mais plus jamais, at-il conclu à ce propos.
Un accident fait 3 morts à Kaolack
La route a décimé une famille, samedi dernier, vers Keur Socé. Trois membres d’une même famille sont décédés sur le coup après une collision entre un véhicule particulier et une voiture de type «7 places». Le conducteur du véhicule particulier qui a tenté de dépasser une moto s’est retrouvé en face de la voiture «7 places». Il s’en est suivi un choc violent. En plus des trois décès, plusieurs blessés sont dénombrés
ÉCLAIRAGE SUR LES CIRCONSTANCES DE LA MORT DU CHEF DE BOKO HARAM
Abubakar Shekau s'est suicidé lors de combats contre le groupe jihadiste rival de l'Iswap, a affirmé le chef de ce groupe dans un enregistrement audio publié deux semaines après de premières informations faisant état de sa mort
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, est mort lors de combats contre le groupe jihadiste rival de l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), a affirmé le chef de ce groupe dans un enregistrement audio. Il aurait trouvé la mort autour du 18 mai après avoir déclenché un explosif lorsqu'il était poursuivi par des combattants d'Iswap à la suite de combats.
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, s'est suicidé lors de combats contre le groupe jihadiste rival de l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), a affirmé le chef de ce groupe dans un enregistrement audio publié deux semaines après de premières informations faisant état de sa mort.
Il aurait trouvé la mort autour du 18 mai après avoir déclenché un explosif lorsqu'il était poursuivi par des combattants d'Iswap à la suite de combats.
"Shekau a préféré l'humiliation dans l'au-delà à l'humiliation sur Terre. Il s'est donné la mort en déclenchant un explosif", déclare en langue kanuri une voix semblant être celle du chef de l'Iswap, Abu Musab Al-Barnawi, dans cet enregistrement remis à l'AFP par une source relayant habituellement les messages du groupe.
Boko Haram ne s'est pas exprimé sur la mort annoncée de son chef et l'armée nigériane dit enquêter.
"Coupable d'un terrorisme et d'atrocités inimaginables"
Dans son enregistrement, Iswap décrit comment ses troupes, envoyées dans l'enclave de Boko Haram, dans la forêt de Sambisa, ont découvert Shekau assis dans sa maison et ont engagé le combat.
"Il a battu en retraite et s'est échappé, errant à travers la brousse pendant cinq jours. Néanmoins les combattants (de l'Iswap) ont continué à le chercher et à le traquer jusqu'à ce qu'ils soient capables de le localiser", raconte la voix.
Après l'avoir débusqué dans la brousse, les combattants d'Iswap l'ont sommé, lui et ses partisans, de se repentir, mais Shekau a refusé et s'est donné la mort, poursuit-elle.
"Nous sommes tellement heureux", souligne la voix, ajoutant que Shekau est "quelqu'un qui s'est rendu coupable d'un terrorisme et d'atrocités inimaginables".
L'Iswap, reconnu par l'organisation État islamique, est né en 2016 d'une scission avec Boko Haram. Après être monté en puissance, il est désormais le groupe jihadiste dominant dans le Nord-Est du Nigeria.
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LA RUSE PERMANENTE CHEZ LES RÉPUBLICAINS
Point USA aborde cette semaine : l'opposition du parti républicain à la création d'une commission d'enquête indépendante sur l'insurrection du Capitole, la question du droit de vote des minorités au Texas et la visite historique de Biden à Tusla
Les républicains, voulant effacer de la mémoire des Américains de mauvais souvenirs, enterre la loi portant création d’une commission indépendante sur l’insurrection du 6 janvier. Mais l’enquête n’est pas morte.
Le Texas s’ajoute à la liste déjà longue des Etats qui veulent rendre plus difficile aux minorités de voter. Mais les démocrates se sont rebellés, quittant l’hémicycle au moment du vote, bloquant ainsi l’adoption de la loi faute du quorum nécessaire. Victoire symbolique, mais de courte durée.
Joe Biden s’est rendu à Tulsa, dans l’Oklahoma, à l’occasion du centième anniversaire du massacre du quartier noir, le 31 mai et le 1er juin 1921. Comment compenser les derniers survivants et les descendants des victimes ? Le président s’engage à tout faire pour que le Congrès adopte 2 importantes lois sur les droits civiques.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie et Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain. Présentation Claude Porsella. Le montage et la réalisation sont assurés par Serge Ndjemba.
"Point USA" est une émission de French Buzz TV, basée à San Francisco en Californie.
ACHILLE MBEMBE RELÈVE LE DÉFI DE MACRON
Il n'y a pas si longtemps, c'est lui qui reprochait à Emmanuel Macron une "absence d'imagination historique" dans sa politique africaine. Pourtant, il a accepté la tâche controversée de préparer les débats du prochain sommet Afrique-France
Taxé de naïveté ou d'opportunisme, mais ça lui est égal. Choisi par le président français Emmanuel Macron pour préparer le sommet Afrique-France en octobre, Achille Mbembe, penseur majeur du postcolonialisme, relève le défi avec appétit.
L'intellectuel camerounais est connu et reconnu.En Afrique et bien au-delà.Le professeur Mbembe, 63 ans, qui enseigne l'histoire et la politique à la prestigieuse université Witwatersrand de Johannesburg, est une des voix fortes des faits et méfaits du colonialisme.
Il n'y a pas si longtemps, c'est lui qui reprochait à Emmanuel Macron une "absence d'imagination historique" dans sa politique africaine, l'accusant d'ignorer "la vertigineuse perte d'influence" de la France en se contentant de mener des "opérations marketing" sur le continent.
Pourtant, il a accepté la tâche controversée confiée par le chef d'Etat de préparer les débats du prochain sommet Afrique-France, prévu à Montpellier (sud), critiqué à chaque édition par une grande part de l'intelligentsia africaine pour être une expression surannée de la "Françafrique".
Depuis près de quatre mois, M. Mbembe organise des débats à travers douze pays africains, une soixantaine en tout sont prévus, en "présentiel" quand c'est possible ou en ligne.
Abordant l'intervention militaire française, la francophonie, l'avenir du franc CFA ou encore la gouvernance des ressources naturelles, il interroge la société civile sur la place de la France en Afrique.
"Les grandes questions qui fâchent", résume lors d'un entretien à l'AFP l'auteur de "Critique de la raison nègre".
"Le président Macron m'a demandé de l'accompagner dans l'objectif qu'il s'est fixé de refonder les rapports entre l'Afrique et la France", dit-il d'une voix posée."Pourquoi dire non?"
Déjà reporté deux fois à cause du Covid, le sommet aura un format inédit: aucun chef d'Etat, une rencontre entre représentants de la société civile.
- Relation "endommagée" -
"Après trois mois et demi d'écoute, je crois que la principale question qui se pose a trait à ce que la jeune génération d'Africains perçoit comme le soutien de la France à des tyrannies", pointe M. Mbembe.
Le soutien à la junte militaire au Tchad ou la présence française au Mali sont les sujets récents qui suscitent beaucoup de passion au sein de l'opinion africaine et un fort sentiment anti-français, dépeint l'intellectuel.
"Beaucoup estiment que le moment est venu de mettre fin à ce genre d'attitude, d'investir dans les institutions, au lieu de penser que la stabilité et la sécurité seront maintenues par des hommes forts", décrit-il.
Est-ce qu'un 29e sommet réussira à révolutionner des pratiques héritées de l'époque coloniale?
"Ca ne va pas se faire du jour au lendemain", admet Achille Mbembe.Mais Montpellier pourrait être "le premier moment d'une très longue étape, sur une ou deux générations", pour dépoussiérer une relation "endommagée".
Quant à l'éventuel enjeu électoral pour M. Macron, qui ouvrira le sommet à un peu plus de six mois de la présidentielle en France, "ça ne me concerne pas", coupe-t-il court.
"Son engagement africain n'a pas commencé à la veille des élections", dit-il du chef d'Etat de retour d'un voyage historique au Rwanda, où il a reconnu les responsabilités de la France dans le génocide des Tutsi de 1994.
Balayant d'un geste toute idée de manipulation, il réplique: "On n'écrit pas l'histoire uniquement par le soupçon (...) Il faut se mettre en jeu".
Quand "Nelson Mandela négocie avec le régime de l'apartheid, personne ne s'attend à ce que ça marche", rappelle-t-il. "C'est comme ça que l'histoire se fait, c'est pas de la sorcellerie".
Mbembe aurait-il été "mieux placé à conseiller les siens" pour "sortir de la postcolonie que de conseiller le maître de la postcolonie" ?, comme le suggère l'écrivain camerounais Gaston Kelman, qui lui reproche sa "naïveté".L'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop trouve aussi que sa mission relève de la "mauvaise plaisanterie".
Mais l'intéressé ignore ces critiques pour relever le défi.Avec un "comité Mbembe" composé d'intellectuels, d'artistes ou d'économistes, chargés d'articuler des propositions concrètes: "Ce ne sera pas que des idées", assure le philosophe.
GRAND ORAL POUR ASSIMI GOÏTA LUNDI AU MALI
Le colonel doit être officiellement investi lundi président de la transition, l'occasion pour l'auteur de deux coups d'Etat en neuf mois de tenter de rassurer sur ses intentions, au-delà des frontières de son pays
La cérémonie d'investiture doit se dérouler au Centre international de conférence de Bamako (CICB) à partir de 10H00 (GMT et locales).
Le discours que devrait tenir à cette occasion Assimi Goïta, habituellement peu loquace, est "très attendu", a indiqué à l'AFP une source diplomatique à Bamako ayant requis l'anonymat.
"Ce sera le moment pour lui de rassurer et de solennellement prendre des engagements clairs sur le déroulement des huit mois restants de la transition", a-t-elle ajouté.
Les ambassades occidentales seront représentées, mais "généralement au niveau collaborateur", un rang inférieur à celui d'ambassadeur qui "traduit un signal politique", mais n'est "ni un boycott ni une sanction", selon la même source.
Le Mali, un pays crucial pour la stabilité du Sahel, vient d'être le théâtre d'un deuxième coup de force en neuf mois de la part d'Assimi Goïta et de son groupe de colonels.
Après son premier putsch le 18 août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, la junte s'était engagée, sous la pression internationale, à une période de transition limitée à 18 mois et conduite par des civils.
Le 24 mai, le colonel Goïta, resté le véritable homme fort de la transition, a foulé aux pieds cet engagement en faisant arrêter le président et le Premier ministre, deux civils.
L'officier de 37 ans s'est depuis fait déclarer président de la transition par la Cour constitutionnelle.
- Ex-rebelles attendus -
Depuis ce coup de force, la France et les autres partenaires du Mali réclament des garanties qu'un nouveau Premier ministre civil serra nommé et que des élections auront bien lieu en février 2022 en vue d'un retour des civils au pouvoir.
Pour le poste de Premier ministre, cela devrait être fait dans la foulée de l'investiture d'Assimi Goïta, selon les acteurs politiques maliens.
Sauf surprise, il s'agira de l'ex-ministre Choguel Kokalla Maïga, figure du collectif qui avait ébranlé la présidence Keïta, finalement emportée par le putsch du 18 août.
Lors d'un rassemblement vendredi, M. Maïga, 63 ans, a assuré que son pays tiendrait ses engagements internationaux.Il a rendu hommage aux soldats français tués au Mali mais a aussi estimé que "les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation".
Pour le Mali, pays pauvre dont les forces manquent de moyens, le maintien des partenariats internationaux est un enjeu crucial.
Echaudée par le nouveau coup d'Etat, la France a annoncé la suspension de ses opérations communes avec l'armée malienne, après huit ans de coopération étroite contre les jihadistes.
Jusqu'à nouvel ordre, sa force Barkhane, qui intervient dans plusieurs pays du Sahel, ne sortira plus de ses bases pour des opérations sur le terrain au Mali, même si elle continuera à frapper, si l'occasion s'en présente, les chefs jihadistes.
La situation dans la zone d'action de Barkhane reste pourtant préoccupante.
Cette semaine, au moins onze membres d'une communauté touareg ont été tués par des assaillants non identifiés près de Ménaka (Nord-Est), alors que plus de 150 civils ont été tués lors de deux attaques dans le Nord-Est du Burkina Faso voisin.
Les hommes au pouvoir à Bamako s'emploient dans le même temps à rassurer les ex-rebelles indépendantistes du Nord, réunis dans la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), signataire d'un accord de paix en 2015.
Après avoir exprimé des réticences, ses dirigeants se sont dits prêts à accompagner ce nouveau chapitre de la transition et plusieurs d'entre eux assisteront à l'investiture, selon une source au sein de la CMA.
Le déroulement précis de la cérémonie n'a pas été annoncé.
Pour le constitutionnaliste Mamady Sissoko, tout le processus s'écarte d'ailleurs de la légalité."Nous sommes devant un coup de force et cette prestation (de serment) n'a pas de raison d'être.Goïta aurait pu continuer à gouverner illégalement", estime le juriste.
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OBJECTION AVEC MANSOUR NDIAYE
L'expert financier et président de Dooley Yakaar est l'invité de Baye Omar Gueye sur l'émission dominicale de Sud FM
L'expert financier et président de Dooley Yakaar est l'invité de Baye Omar Gueye sur l'émission dominicale de Sud FM.
REPORT DU TIRAGE AU SORT DE LA CAN
Le Comité local d’organisation a accepté de reporter le tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, initialement prévu le 25 juin, ’’pour des raisons logistiques liées à la pandémie de Covid-19’’
Le Comité local d’organisation a accepté de reporter le tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, initialement prévu le 25 juin, ’’pour des raisons logistiques liées à la pandémie de Covid-19’’, annonce la CAF sur son site officiel.
Une nouvelle date sera annoncée en temps opportun, a ajouté la même source.
Le Comité local d’organisation a accepté ce report à la demande de la Confédération africaine de football (CAF).
’’La CAF continue de travailler avec ses partenaires, le gouvernement camerounais et le Comité local d’organisation dans l’optique de faire de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, un événement réussi et une grande célébration du football africain’’, assure t-on dans le communiqué.
Initialement prévue en 2021, la CAN a été reportée en janvier prochain pour cause de pandémie du coronavirus.
Le Cameroun, en dépit du Covid, avait réussi, en janvier-février dernier, l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations, une compétition mettant aux prises les joueurs évoluant sur le continent.
BEAUCOUP D'HYPOTHÈSES ET PEU DE CERTITUDES SUR LES ORIGINES DU COVID
Même s'il n'y a pas eu de nouveaux éléments probants, les appels à considérer plus sérieusement l'hypothèse d'un accident de laboratoire à Wuhan se multiplient On fait le point sur ce que l'on sait à ce jour, et, surtout, sur ce que l'on ne sait pas
Depuis le début de la pandémie de Sars-Cov-2, virus du Covid-19, nombre de théories et hypothèses autour de ses origines ont fleuri. De nombreux experts ont livré leurs analyses et beaucoup de responsables politiques ont donné leur avis. Le rapport publié fin mars 2021 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a pas percé définitivement le mystère des origines, posant finalement plus de questions qu'il n'en a résolues. Et même s'il n'y a pas eu de nouveaux éléments probants, les appels à considérer plus sérieusement l'hypothèse d'un accident de laboratoire à Wuhan se multiplient aujourd'hui.
A ce jour, de nombreuses inconnues subsistent, exploitées par le complotisme et la désinformation, et encore compliquées par les enjeux géopolitiques majeurs qui opposent les Etats-Unis et la Chine autour de cette question.
De la chauve-souris au pangolin, de l'accident de laboratoire à la théorie d'un virus fabriqué, l'AFP Factuel fait le point sur ce que l'on sait à ce jour, et, surtout, sur ce que l'on ne sait pas (et que l'on ne saura peut-être jamais) sur les origines d'un virus qui a tué plus de 3,5 millions de personnes dans le monde en près de 18 mois.
Les animaux
Déterminer comment le virus est passé à l'homme est jugé crucial pour tenter d'empêcher la prochaine pandémie.
Dès son émergence, les scientifiques ont pointé du doigt la chauve-souris: le 21 janvier 2020, une étude génétique dans la revue de l'Académie chinoise des sciences la désigne comme "le réservoir" probable du virus. Rien d'étonnant, tant la chauve-souris est un réservoir majeur pour les coronavirus en général. Mais d'emblée ils ajoutent que le Sars-CoV-2 a dû passer par une autre espèce, un "hôte intermédiaire" pas encore connu, avant d'atteindre l'homme.
Le 7 février 2020, des chercheurs de l'Université d'agriculture du sud de la Chine vont désigner un autre animal, qu'ils vont sortir du même coup de l'anonymat : le pangolin.
Selon ces scientifiques, c'est ce petit mammifère à écailles, menacé d'extinction, qui pourrait être l'intermédiaire ayant facilité la transmission du virus à l'humain. Cet insectivore nocturne fait en effet partie des animaux sauvages qui étaient vendus au marché de Huanan de Wuhan, auquel la plupart des premiers cas connus de Covid-19 étaient liés.
Une enquête conjointe d'experts de l'OMS et de scientifiques chinois envoyée à Wuhan en janvier 2021 était chargée d'éclaircir la question des origines et de la transmission à l'homme mais ses conclusions publiées fin mars et disponibles ici (en anglais) ne tranchent pas, plaidant en faveur d'une origine naturelle, probablement la chauve-souris mais sans déterminer l'éventuel "hôte intermédiaire". Ont aussi été évoqués le vison ou le blaireau- furet.
Les experts n'ont par ailleurs pas exclu une autre hypothèse, celle d'une transmission par de la viande surgelée.
Laboratoires, accident, fabrication
Dès les premières semaines de la pandémie début 2020, ont fait surface des théories selon lesquelles le Sars-CoV-2 ne serait pas naturellement passé de l'animal à l'homme mais aurait été fabriqué et/ou se serait échappé accidentellement d'un laboratoire de haute sécurité de Wuhan, connu pour travailler sur des agents pathogènes.
Cette théorie a été relayée très largement sur les réseaux sociaux et même par l'ancien président des Etats-Unis Donald Trump et son administration, en place jusqu'à janvier 2021 et son remplacement par Joe Biden. Cette thèse a donné lieu à des variantes, voulant que le virus aurait même été fabriqué par l'homme et diffusé volontairement, par exemple à des fins de dépopulation.
Avant le Sars-CoV-2, le SRAS de 2003 ou encore Ebola avait aussi fait l'objet de théories similaires.
Un virus fabriqué ?
Le réseau de fact-checking de l'AFP a consacré des dizaines d'articles par exemple (1, 2,3) à des publications qui, sur les réseaux sociaux, affirmaient avoir des "preuves" montrant que le Sars-CoV-2 avait été fabriqué en laboratoire et même breveté par des Américains ou des scientifiques français. Comme expliqué par exemple dans cet article, ces publications présentaient des brevets antérieurs à fin 2019 portant la mention "coronavirus", oubliant qu'il s'agit d'une famille de virus et qu'il existe d'ailleurs de nombreux coronavirus animaux.
Ces publications oubliaient aussi le double sens du mot "inventeur", qui ne veut pas forcément dire "créateur" au sens commun du terme. Même si le terme de brevet évoque le concept d'invention et porte le nom de "l'inventeur" de ce pour quoi on sollicite un brevet, le mot "inventeur" à deux sens.
Selon le Larousse, un "inventeur" est la "personne qui par son ingéniosité invente, imagine, créé quelque chose d'original, (comme) l'inventeur du téléphone" mais aussi celle "qui découvre un trésor, un objet, etc".
Ainsi, quand on parle des "inventeurs" de la grotte de Lascaux, on parle bien des quatre jeunes gens qui l'ont découverte en 1940 et non pas des hommes préhistoriques qui en ont orné les parois. Dans le secteur des brevets et de la propriété intellectuelle, le terme "inventeur" désigne celui qui demande le brevet, par exemple pour protéger une technique de diagnostic à propos d'un virus existant. Le site de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) explique ici ce qu'est un brevet et à quoi il sert.
En mars 2020, une vidéo extrêmement virale avait attribué, avec là encore des brevets mal interprétés, la fabrication du Sars-Cov-2 à l'Institut Pasteur.
PLONGÉE DANS UNE COMMUNAUTÉ SÉNÉGALAISE FACE À L'ISLAM RADICAL
En amont de la sortie de son premier long-métrage "Le Père de Nafi" le 9 juin au cinéma, le réalisateur Mamadou Dia revient au micro d'Arnaud Laporte sur les motivations qui l'ont conduit à faire ce film tourné dans sa ville natale, au Sénégal
Après avoir été longtemps journaliste photographe, Mamadou Dia signe son premier long-métrage, Le Père de Nafi, qui sort en salles de cinéma le mercredi 9 juin. Tourné dans la ville natale du réalisateur, Yonti, au sud du Sénégal, ce film suit deux frères qui s'affrontent alors que l'islam radical menace de violemment changer les moeurs locales et que leurs enfants s'apprêtent chacun à se marier, rêvant d'ailleurs.