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22 juin 2025
par Laurent Dicale
SANKARA ET LA DETTE
Lorsque Thomas Sankara mentionne « la ruse, la fourberie » de certains bailleurs de fonds, il ne connaissait pas les créanciers de la Grèce – en grande partie français et allemands – mais il parlait déjà d’eux
Figure quasi-mythique en Afrique, considéré comme le « Che Guevara Africain », T Sankara a laissé de nombreux discours expliquant ses pensées et ses actions. Dans celui-ci, il fait le lien entre le colonialisme et la dette qui, déjà il y a plus de 30 ans, étranglait certains pays africains. Mais surtout, il appelle les membres de l’OUA à constituer un front uni pour refuser de payer cette dette.
Thomas Sankara est une figure quasi-mythique dans son pays, le Burkina Faso – ‘Le Pays des hommes intègres’ comme il l’a rebaptisé lorsqu’il était au pouvoir ; il l’est tout autant dans l’ensemble du continent africain. Thomas Sankara est en effet considéré comme le « Che Guevara Africain ».
Socialiste, anti-impérialiste, démocrate, anticolonialiste ; mais aussi homme idéaliste, intègre, altruiste, rigoureux, plein d’humour. Les qualificatifs pour le nommer sont nombreux. Il a laissé à la postérité de nombreux discours expliquant ses pensées et ses actions lorsqu’il était à la tête du Burkina Faso.
Le discours qu’il a prononcé pendant le sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine du 29 juillet 1987 à Addis-Abeba est certainement le plus célèbre.
Thomas Sankara y fait le lien entre le colonialisme et la dette qui, déjà il y a plus de 30 ans, étranglait certains pays africains. Mais surtout, il appelle les membres de l'Organisation de l'Unité Africaine à constituer un front uni pour refuser de la payer.
Il n’y a, bien sûr, aucune relation de cause à effet entre ce discours et son assassinat, intervenu 3 mois plus tard, le 15 octobre 1987. Juste une fâcheuse coïncidence ! Coïncidence qu’il prévoyait peut-être lorsqu’il dit : « si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence ».
Certains passages de ce discours sont aujourd’hui d’une incroyable actualité.
Lorsque Thomas Sankara dit en 1987 que la dette fait « en sorte que chacun d’entre nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court, de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser », il aurait tout aussi bien pu le dire il y a 20 ans, il y a 10 ans ; il pourrait tout aussi bien le dire aujourd’hui.
Sont maintenant bien connues les ‘techniques’ mises en place depuis le début des années 1980 par les institutions financières internationales – principalement le FMI et la Banque Mondiale –qui ont conduit de nombreux pays de par le monde à la situation d’endettement très élevé, voire de surendettement, qu’ils connaissent aujourd’hui. Sans pour autant qu’ils ne soient sortis des graves difficultés économiques qui avaient nécessité la mise en place de ces prêts. Ces techniques sont connues sous le terme très ‘savant’ de ‘programmes d’ajustement structurel’.
Programmes d’ajustement structurels généralement extorqués par un chantage du type : « si vous voulez qu’on vous prête, vous devez / vous devez continuer / vous devez encore plus, faire de l’austérité, privatiser, libéraliser, flexibiliser, ouvrir vos frontières… Et donc ouvrir votre pays aux vautours entreprises multinationales qui vont acquérir des pans entiers de votre économie dans le seul but de leur propre enrichissement, sans viser celui de votre peuple et sans tenir aucun compte de ses besoins et de ses intérêts… Bien sûr, il faudra faire en sorte que ces sociétés paient le minimum d’impôts et aient toute latitude pour faire ce qu’elles veulent comme elles le veulent... Et qui dit austérité dit aussi coupes dans les services publics, la santé, l’éducation, les infrastructures… Ah oui ! Le prêt sera libellé en dollars… Oui, on sait, cela va vous obliger à privilégier les exportations au détriment des besoins directs de votre peuple… Mais c’est comme ça ! »
Caricaturale, cette présentation ? Très peu, en fait ; juste peut-être dans la formulation peu ‘diplomatique’. Les dégâts causés par ces programmes sont nombreux et ont amenés de très nombreux pays à demander de nouvelles aides, donc de nouveaux ajustements structurels, donc… Du néolibéralisme pur jus ! Reconnu, il faut le dire pour être totalement honnête, comme inadapté et abandonné par le FMI depuis quelques années – cette appréciation est, par contre, dite de façon fortement diplomatique.
L'AFRIQUE EST DANS UNE IMPASSE POUR SON APPROVISIONNEMENT EN VACCINS
De nombreux États africains dépendent des livraisons de vaccins AstraZeneca produits en Inde. Mais ce pays a annoncé fin mars qu'il allait retarder ses exportations pour lutter contre une nouvelle vague de contaminations
L'Afrique est "dans une impasse" pour son approvisionnement en vaccins contre le Covid-19, qui pourrait affecter les campagnes de vaccination dans certains pays, a déclaré jeudi le directeur pour l'Afrique des Centres de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). De nombreux pays africains dépendent des livraisons de vaccins AstraZeneca produits en Inde, notamment par le Serum Institute of India, et distribués dans le cadre du programme Covax qui vise à fournir un accès équitable en particulier aux pays les plus pauvres. Mais l'Inde a annoncé fin mars qu'elle allait retarder ses exportations pour lutter contre une nouvelle vague de contaminations."Nous sommes dans une impasse en tant que continent", a déclaré jeudi le Dr John Nkengasong lors d'une conférence de presse."L'accès aux vaccins a été limité pour nous en tant que continent et cela affecte la manière dont nous déployons notre programme de vaccination", a-t-il ajouté.
Lundi, les 55 États membres de l'Union africaine (UA), dont dépend l'Africa CDC, avaient acquis 34,6 millions de doses de vaccin et en avaient administré 13,9 millions, a détaillé M. Nkengasong. Plus de 12 millions de ces doses sont du vaccin AstraZeneca, a précisé jeudi dans un communiqué l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les contaminations sont en accélération dans 15 pays africains, tandis que 45 vaccinent déjà, a indiqué le Dr Richard Mihigo lors d'une conférence de presse virtuelle du bureau Afrique de l'OMS."Nous avons aujourd'hui un outil très puissant : le vaccin, cela nous permettra des sauver des vies (...) et de rouvrir nos économies", a affirmé le Dr Mihigo, coordonnateur du programme des maladies évitables par la vaccination pour l'OMS Afrique.Les autorités de santé africaines espèrent vacciner au moins 20% des plus d'un milliard d'habitants d'ici la fin de l'année. Le Dr Nkengasong a notamment évoqué le cas du Ghana qui a administré "70 à 80%" de son stock de doses, dont la plupart provenaient de Covax. "Même si le Ghana avait l'argent, il ne saurait pas où se procurer des vaccins", a-t-il souligné. AstraZeneca est un vaccin à deux injections, mais "nous ne pouvons pas prédire quand les deuxièmes doses arriveront", a-t-il poursuivi.
L'UA tente d'acquérir des vaccins de manière bilatérale, hors du programme Covax.Johnson & Johnson a annoncé en mars qu'il rendrait disponible pour l'Afrique jusqu'à 400 millions de doses de son vaccin à une injection, mais les premières livraisons ne devraient pas intervenir avant le troisième trimestre 2021.
L'Afrique du Sud a acquis de sa propre initiative des vaccins Johnson & Johnson, mais elle a suspendu leur administration après que les autorités américaines ont préconisé une pause en raison de doutes autour de cas de caillots sanguins. Aucun cas de caillot sanguin lié à ce vaccin n'a toutefois été enregistré en Afrique du Sud, a assuré M. Nkengasong. Pour lui, l'AstraZeneca reste un élément central de la stratégie de vaccination en Afrique, malgré les craintes qui existent également sur un possible lien avec de rares cas de caillots sanguins."La plupart des situations indésirables signalées après la vaccination n'impliquent que des effets secondaires légers à modérés. Aucun cas de troubles de la coagulation sanguine n'a été signalé après la vaccination", a assuré le bureau Afrique de l'OMS.
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LA VÉRITÉ SUR LE SÉNÉGAL
Voici le premier épisode de MOTHERLAND, un concept sur lequel je travaille depuis plus d'un an. Motherland signifie "terre-mère", et j'aurai pour but à travers ce nouveau format de découvrir et de vous faire découvrir avec moi l'Afrique
Voici le premier épisode de MOTHERLAND, un concept sur lequel je travaille depuis plus d'un an. Motherland signifie "terre-mère", et j'aurai pour but à travers ce nouveau format de découvrir et de vous faire découvrir avec moi notre Motherland :
l'Afrique. Cette année j'ai comme but de faire 5 pays, dont le Cameroun, le pays de mon père, et le Sénégal : ma première destination.
Je vous laisse avec le premier épisode.
LA GENDARMERIE RECRUTE 3000 GENDARMES ADJOINTS VOLONTAIRES
Les nouvelles recrues volontaires intègreront avec le grade de gendarmes adjoint. Un nouveau statut qui leur permettra de participer aux missions de la Gendarmerie sur le territoire national comme à l'étranger
Dans le cadre d'un recrutement spécial, la Gendarmerie nationale ouvre ses rangs à 3000 jeunes sénégalais. Les nouvelles recrues volontaires intègreront avec le grade de gendarmes adjoint. Un nouveau statut qui leur permettra de participer aux missions de la Gendarmerie sur le territoire national comme à l'étranger.
D'après le communiqué de la Gendarmerie, ils auront un contrat de 5 ans réparti en deux périodes respectives et 2 et 3 ans. Ce, avec possibilité d'intégration dans le corps des sous-officiers selon des modalités prévues, au bout des 5 années de contractualisation.
Les quotas sont ainsi répartis : 500 jeunes femmes parmi les civiles réunissant les conditions, 2000 jeunes hommes parmi les civils réunissant les conditions et enfin 500 anciens militaires libérés après la durée légale de service.
UCAD : SUSPENSION DES AMICALES D’ÉTUDIANTS ET FERMETURE DU CAMPUS SOCIAL
Le Conseil restreint a annoncé la mise en place d’une commission chargée de ’’réfléchir sur le statut d’amicales des étudiants et de proposer un règlement intérieur’’
Dakar, 15 avr (APS) - Le Conseil restreint de l’Assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop a décidé de suspendre toutes les amicales des étudiants ’’jusqu’à nouvel ordre’’ et invité le Directeur du COUD à ’’procéder à la fermeture totale du campus social jusqu’à la mise en place d’un nouveau système de gestion de la codification’’.
Ce Conseil restreint qui s’est réuni mercredi en visioconférence sous la présidence du Recteur Ahmadou Aly Mbaye a abordé la question de la violence survenue au campus social dans la nuit du jeudi 25 au 26 mars et ’’imputable à deux associations (Kekendo et Ndef leng)’’’, indique t-on dans un communiqué transmis à l’APS.
Ces violences s’étaient soldées par le décès du nommé Ismaïla Gaoussou Diémé le dimanche 11 avril 2021 des suites de ses blessures,
Toutefois, le Conseil dit constater que ’’le défunt n’était plus inscrit à l’université depuis 2015’’.
L’instance constate également ’’avec regret la présence au sein du campus social d’individus n’ayant aucun lien avec l’université’’ et partage ’’l’indignation de la communauté universitaire et condamne fermement ce phénomène récurrent de violence au niveau du campus social’’.
Il a invité le Directeur du COUD à ’’procéder à la fermeture totale du campus social jusqu’à la mise en place d’un nouveau système de gestion de la codification’’ et décidé de suspendre ’’toutes les amicales des étudiants jusqu’à nouvel ordre’’.
Le Conseil restreint a annoncé la mise en place d’une commission chargée de ’’réfléchir sur le statut d’amicales des étudiants et de proposer un règlement intérieur’’.
Il a réaffirmé ’’sa ferme volonté de promouvoir la paix et la stabilité au sein de l’université et de traduire en conseil de discipline tout étudiant responsable d’acte de violence’’.
VICTORINE NDEYE, SECRETAIRE D’ETAT CHARGEE DU LOGEMENT, SUR LES 100 MILLE LOGEMENTS
L’Etat voudrait rendre accessibles les prix des maisons issues du projet des 100 mille logements avec des prix jugés abordables. Selon la secrétaire d’Etat chargée du Logement, ils «ne vont pas dépasser 12 millions de francs».
L’accès à un toit est un casse-tête pour des millions de chefs de famille à cause du coût exorbitant du terrain et des matériaux de construction. Cette situation pourrait être conjuguée au passé, si l’on en croit les autorités, qui soutiennent que les Sénégalais répondant aux critères établis pourront bientôt disposer d’une maison.
Selon le ministre de l’Urbanis¬me et de l’hygiène publique, le projet des 100 mille logements est sorti des fondations. «Aujourd’hui, il faut se réjouir que le projet 100 mille logements est sorti de terre et l’ensemble d’instruments que le chef de l’état a mis à la disposition des Sénégalais, la loi sur l’habitat social, la Safri qui a été mise en place, le fonds pour l’habitat social, le guichet unique. Ces lois qui ont été mises en œuvre ont permis le démarrage de ce projet», avance Abdoulaye Sow, qui prenait part à une réunion avec le ministre des Collectivités territoriales et la secrétaire d’Etat chargée du Logement. D’après le ministre de l’Urbanisme, le chef de l’Etat «a déclaré le projet 100 logements d’utilité publique». Ainsi, pour disposer d’un logement, les Sénégalais n’auront pas à débourser plus de 12 millions de francs.
A en croire Victorine A. Ndèye, la secrétaire d’Etat chargée du Logement, l’Etat a accordé des facilités en donnant le foncier et en mettant un cahier des charges où les prix sont plafonnés. Selon elle, «les prix du logement social ne dépassent pas 12 millions». «Un Sénégalais qui paie 100 mille francs de loyer, l’année, est à 1 million 200 mille et les 10 ans, il est à 12 millions en dix ans. Il s’agit de transformer en fait cette location en vente tout simplement», explique-t-elle. D’après Mme Ndèye, l’ambition de l’Etat est d’accompagner les Sénégalais et de permettre au plus grand nombre d’entre eux d’accéder à la propriété mobilière. «C’est tout le sens du projet 100 mille logements», dit-elle.
Victorine Ndèye souligne qu’ils ont reçu des instructions du chef de l’Etat «qui tient à ce que ce projet soit déployé au niveau national». Elle dit : «C’est tout à fait normal qu’il soit adossé au Plan national d’aménagement et de développement du territoire. Ce projet ne se limitera pas à Dakar, mais il sera déployé partout sur le territoire national avec les mêmes commodités. Le concept, c’est d’éviter les cités dortoirs.»
Elle précise : «Il nous faut nous approprier ce concept Liguey deuk en ce sens que les logements seront construits dans les zones rurales où il y a une activité économique. Et qui parle d’activité économique fera référence au programme national d’aménagement et de développement du territoire. Il faut planifier, voir ce qui est prévu dans les différentes localités et retourner à l’épine dorsale qui est le Pse, qui est la charpente, et qui a intégré l’aménagement du territoire.»
Dans la réalisation de ce gigantesque projet, la secrétaire d’Etat chargée du Logement rappelle que «les 100 mille logements ne sont pas une commande publique et ce sont des promoteurs publics et privés qui vont construire les maisons».
LA RETENUE DES SÉNÉGALAIS FACE AU VACCIN FAIT L'AFFAIRE DES GENS PRESSÉS
"Les gens ne se pressent pas pour se faire vacciner. Une femme m'a dit qu'elle n'a pas confiance parce que c'est gratuit. Elle attend que ce soit vendu en pharmacie pour l'acheter", glisse une membre du personnel de santé
Alors que des candidats à la vaccination prennent leur mal en patience dans le monde, l'affaire peut être expédiée en quelques minutes gratuitement et sans rendez-vous au poste de santé de Mbao et semble-t-il ailleurs au Sénégal.
Pour autant, les Sénégalais ne se bousculent pas dans les centres où se sont rendus les journalistes de l'AFP.
Aux doutes nourris depuis le début par nombre d'entre eux quant à la gravité de la maladie, au scepticisme répandu vis-à-vis de la vaccination s'est agglomérée la crainte des effets secondaires du vaccin AstraZeneca, un des deux disponibles au Sénégal, révèlent des témoignages recueillis par l'AFP.
Au poste de Mbao, la salle de vaccination est vide et les infirmières devisent pour tromper leur désoeuvrement.
"Les gens ne se pressent pas pour se faire vacciner. Une femme m'a dit qu'elle n'a pas confiance parce que c'est gratuit. Elle attend que ce soit vendu en pharmacie pour l'acheter", glisse une membre du personnel de santé sous couvert d'anonymat parce qu'elle n'est pas autorisée à parler à la presse.
Des responsables de la vaccination dans la ville religieuse de Touba (Centre) disaient cette semaine dans la presse qu'après un bon démarrage le vaccin chinois Sinopharm et surtout l'AstraZeneca du laboratoire anglo-suédois peinaient à trouver preneurs. Ils mettaient en garde contre le risque de perdre une partie des 7.000 doses restantes d'AstraZeneca, sur les 8.000 livrées.
- Effet d'aubaine -
Le coordinateur national de la vaccination, le Dr Ousseynou Badiane, se veut mesuré quant à l'avancement de la campagne.
Le gouvernement avait prévu de vacciner en priorité les personnels de santé et les personnes âgées et atteintes de comorbidités, soit 3% de la population. "On a déjà administré plus de 70% des doses qu'on devait administrer", dit-il.
Mais rapidement le champ a été "élargi à 20% de la population" parce que "des gens prioritaires ne se présentaient pas", explique-t-il.
Les autorités avaient initialement instauré une prise de rendez-vous en ligne. Quand les services de vaccination appelaient les inscrits, certains "ont demandé si c'était AstraZeneca" et ont préféré attendre, rapporte le praticien.
Sans communication officielle, le mot a alors commencé à se répandre sur les réseaux sociaux qu'on pouvait se faire vacciner sans rendez-vous. Une aubaine pour certains.
"Je suis venue me faire vacciner pour me protéger. Mon époux, qui ne veut pas s'immuniser, a essayé de me dissuader", assure Rokhaya Samb, qui est passée outre et sort du centre de Ngor-Almadies à Dakar.
Ils sont une quinzaine ce jour-là à avoir fait de même, dont une bonne part d'expatriés, nombreux à vivre ou travailler dans le quartier. De quelques heures au début, l'attente est passée à quelques dizaines de minutes au maximum.
Le Sénégal a acheté 200.000 doses du Sinopharm, dont 10% cédées aux voisins gambien et bissau-guinéen, et reçu plus de 300.000 doses d'AstraZeneca dans le cadre du programme international Covax, destiné à assurer aux pays pauvres l'accès à la vaccination.
Plus de 362.000 personnes ont été vaccinées, pour une population d'environ 17 millions.
- Thèses complotistes -
"Il y a des réticences mais c'est difficile à mesurer", admet le Dr Badiane.
Le nombre de contaminations et de décès diminue au Sénégal depuis des semaines. En outre, la vie revient progressivement à une certaine normalité depuis que le pouvoir a levé le couvre-feu et les restrictions anti-Covid à la suite de graves troubles début mars.
L'urgence est davantage à gagner son pain, a fortiori parmi des Sénégalais dont les trois quarts ont moins de 35 ans et sont moins exposés aux formes graves du coronavirus.
Autant de raisons, avec la défiance envers AstraZeneca, qui tiennent les Sénégalais à distance d'une aiguille.
Le Dr Babacar Niang, chef de Suma Assistance, un service hospitalier national privé, raconte recevoir des appels de patients l'interrogeant sur la nécessité de se vacciner.
Certains sont "sceptiques" vis-à-vis d'AstraZeneca, dit-il. Mais d'autres sont sensibles à "l'histoire des nano-cellules qu'on va nous mettre (pour) nous surveiller, (ou à) l'histoire de la procréation selon laquelle l'Europe, l'Amérique veulent diminuer notre fécondité".
D'autres encore se demandent si la vaccination ne relève pas seulement d'un "corona-business" profitable aux autorités et entreprises pharmaceutiques, évoque-t-il.
Les stocks s'amenuisent malgré tout. Le Sénégal attend prochainement de nouvelles livraisons, dit le coordinateur national, le Dr Badiane. Mais il n'écarte pas le risque d'une rupture qui ralentirait encore la campagne.
PAR Déthié WANE
TERRITORIALISATION DES POLITIQUES PUBLIQUES
La responsabilisation par l’Etat des leaders de la société civile véritable et légitime que sont en réalité les conseils de quartiers urge.
La responsabilisation par l’Etat des leaders de la société civile véritable et légitime que sont en réalité les conseils de quartiers urge.
Le Conseil de quartier est une instance de démocratie participative : c’est un lieu d’expression, de concertation et d’initiatives citoyennes. Il donne l’occasion à chacun de s’informer des décisions municipales, d’intervenir dans leur élaboration et d’être acteur de son quartier. Il incite à une citoyenneté active et participative au renforcement du lien social entre tous les habitants de la commune. Aucun prosélytisme d’ordre religieux ou politique n’a sa place dans le Conseil de quartier.
Le Conseil de quartier est une commission consultative de la commune. Il peut être saisi par la Mairie sur des questions, dossiers ou projets concernant le quartier, plusieurs quartiers ou la commune, qui auraient une incidence directe sur son devenir. Ses organes sont le bureau exécutif, le comité directeur et l’assemblée générale du quartier. Il est composé des représentants des organisations communautaires de bases (associations et groupements) dont l’ASC, délégué de quartier, des lieux de culte (Imam, Curé etc..), du badienou GOKH, des relais communautaires, des magasins commerciaux, du 3ème âge, des femmes, conseiller municipal émanant du quartier ; et de tout habitant qui le désire pourvu qu’il en fasse la demande adressée au président du conseil en amont pour assister aux réunions qui l’intéresse.
Le Conseil de quartier a également un pouvoir d’initiative : il peut émettre des propositions, des suggestions, des vœux, élaborer des initiatives et des projets pour le quartier. Il a la possibilité d’adresser des questions écrites ou orales au maire de la commune qui fait le lien avec le Conseil municipal.
Le Sénégal est composé de quartiers (villages). Chaque sénégalais quelque soit la station qu’il occupe vit dans un quartier. Si le quartier est mal gouverné, ne se développe pas de lui-même, où que puisse être le citoyen il est dans une psychose permanente d’insécurité. Ce lieu premier de réalisation du bien-être général des populations se trouve en ce moment ankylosé dans ses progrès. A savoir, l’inexistence d’un décret portant organisation et fonctionnement des conseils de quartier, la nomenclature budgétaire des collectivités territoriales et l’article 7 du code des collectivités territoriales à réadapter au contexte actuel. L’évolution actuelle du pays l’exigeant du fait qu’un pays ne peut se développer que par ceux qui l’habite d’abord. Et, les gens habitent dans leur quartier. Les quartiers demandent à être associer de fait down/up et up/down dans la conception et l’accompagnement des projets et programmes en tant que bénéficiaires connaissant les réalités du milieu.
En effet, la problématique du préfinancement de l’auto-emploi des jeunes est à l’ordre du jour dans les foyers, les comités départementaux de développement (CDD) et la presse, voir journal le quotidien du mardi 30 Mars 2021. Dans chaque quartier du pays les jeunes attendent de visu leur part sur les 450 Milliards étalés sur 3 ans qui leurs sont alloués par l’Etat. « La bombe jeune » illustrée dans le livre du brillant journaliste sénégalais Cheikh Yérim Seck intitulé « Ces goulots qui étranglent le Sénégal » est en ce moment à désamorcer dans les locaux de la DER, l’ADPME et de l’ANEJ. Les jeunes, les préfets et les quartiers disent ne pas connaitre ou identifier de bénéficiaires des financements de l’Etat gérés par ces structures. Sur ce, nous saluons la sortie médiatique républicaine du Préfet de Rufisque Monsieur Serigne Babacar Kane.
Environ, dans chaque quartier du pays est attendue la somme de 18.510.510,5 FCFA brut (dix-huit millions cinq cent dix mille cinq cent dix virgule cinq) selon la proposition suivante de clés de répartition basée sur l’équité territoriale et le découpage administratif du pays.
C’est dire donc que les machines à calculer ont eu à fonctionner 14 régions : 450 Milliards FCFA
45 départements : 10 Milliards FCFA brut chacun
Exemples : Département de Rufisque avec ses 12 communes Chaque Commune : 833.333.333,3 FCFA brut Commune de Rufisque-Est qui compte 45 quartiers Ce qui revient à Les 18.510.510,5 FCFA brut Par Quartier
L’ANEJ, l’ADPME et la DER sont appelées à planifier des tournées dans les quartiers accompagnées du représentant de l’Etat, de la Commune et du conseil de quartier Le sous-préfet : avise chaque délégué de quartier du calendrier de ladite tournée. Le Conseil de quartier : convoque les jeunes qui s’entendent sur les projets à soumettre à la DER.
Le Conseil de quartier accompagne, suit et rend compte de l’évolution du projet.
La réussite du projet finance les projets des autres groupes de jeunes du quartier, suivant une planification préétablie consensuellement avec les jeunes, les femmes, l’ASC, le Badienou GOKH, des personnes ressources le représentant des commerçants et des entreprises du quartier, les expériences professionnelles des personnes retraitées etc.… qui eux tous sont membres du Conseil de quartier bras technique du délégué de quartier chargé de gouverner le quartier ensemble par la volonté générale et légitime des habitants.
Ainsi pour chaque jeune, réussir le projet devient d’abord une question d’honneur pour soi-même, pour les frères et sœurs, la maman et la famille dans un environnement culturel et communautaire où après échec, la honte appelée « GACE Pinth » est évitée. Cet esprit de démocratie, d’équité, de justice sociale, de transparence et de concertation se trouve dans nos valeurs culturelles négro africaines de civilisation, socle de notre mentalité vers le développement. Dialoguer est la voie du sénégalais qui va réussir son projet « le Sénégal pays de dialogue » Léopold Sédar Senghor.
Les blocages induits par l’article 7 du code des collectivités locales à réadapter
L’article 7 du code des collectivités territoriales éclate ou divise l’unité du quartier autour du Conseil de quartier, qui porte quotidiennement, 12 mois sur 12 la gouvernance, le progrès, le développement du quartier dans tous les secteurs d’activités par des actions et initiatives de développement.
Ledit article ci-dessus cité apostrophe les conseils de quartier. Les installations par le représentant de l’Etat ou par la collectivité territoriale de comités ad hoc de ciblage pour des actions publiques ponctuelles dans le quartier frustrent les habitants. Ledit comité fond dans la nature juste après plongeant les habitants dans des querelles, lamentations et dénigrements de l’autorité publique.
Cet article distingue l’ASC, le Badiénou GOKH etc sans prendre en compte que tous les acteurs de développement du quartier sont regroupés dans une seule et même institution qui est le Conseil de quartier, à saisir directement par le représentant de l’Etat et la collectivité territoriale ainsi la réussite et la paix sociale sont réalisées et de visu partagées par les habitants.
Dans les quartiers où le tire a été vite rectifiée à l’occasion de la distribution des denrées alimentaires octroyées par l’Etat et des mesures barrières de lutte contre le COVID 19, un taux de réussite de 100% a été obtenu avec l’implication des initiatives et avis du Conseil de quartier autour du délégué de quartier. Tous les ménages ciblés ont reçu leur dotation en vivre.
Le Conseil de quartier a reçu avec le délégué de quartier des dons additionnels de personnes ressources ou fils du quartier qui ont été stockés en amont. Cela a permis de compléter les dotations octroyées par l’Etat.
Mieux le quartier a été primé par l’ODCAV pour avoir réalisé les meilleures performances en actions de lutte contre la pandémie en est un exemple. Par civisme aucune action de violence n’a été enregistrée dans ces quartiers ou faites par leurs jeunes habitants à l’occasion des actes de vandalisme récemment constatés à travers certains endroits du pays récemment.
Le quartier Mérina à Rufisque en est un exemple vérifiable parmi tant d’autres, qui ont progressé en regain de civisme et de citoyenneté responsable Même si les Conseils de quartier portent le développement de proximité partout en Europe jusqu’en Amérique du Sud, ils ont eu à exister au Sénégal jusqu’à la période des indépendances en 1960 sous forme de Pinth ou arbre à palabre.
Pour l’histoire, nos recherches auprès des anciens nous ont informés que lesdits Pinth ou arbres à palabre qui sont les instances de concertation et de démocratie d’antan ont commencé à perdre leurs forces à partir de la seconde guerre mondiale 1939 – 1945. Durant cette période, les colons avaient institué des chefs de quartier et des chefs de village avec comme mission exclusive annoncée la distribution du courrier des tirailleurs sénégalais établis sur la ligne de front en Europe.
Alors que de fait, leur seule personne dans le quartier phagocyte depuis lors les prérogatives du pinth ou arbre à palabre devenu progressivement une coquille vide. Aujourd’hui au Sénégal, les délégués de quartier sont soulagés avec l’avènement des Conseils de quartier, dans lesquels ils siègent en tant que membres d’office et qui les aident et accompagnent en parfaite symbiose dans l’administration du quartier par des décisions et actions concertées en amont et en aval comme avant 1939 – 1945. Ainsi entre la commune et les populations existe tout un hiatus et une bonne entente républicaine tendant à combler le très grand fossé réel qui sépare la collectivité territoriale et les habitants du quartier.
En somme, pour nous habitants ou citoyens de ce pays, nous seuls d’abord pouvons développer le Sénégal.
A notre niveau de conseils de quartier, pour y parvenir ensemble avec l’Etat, les collectivités territoriales et les entreprises, nous attendons de son Excellence Monsieur le Chef de l’Etat dans sa prérogative constitutionnelle de définir la politique de la nation, les actions suivantes : décret portant organisation et fonctionnement des conseils de quartier au Sénégal : inclusion d’une subvention des conseils de quartiers dans la nomenclature budgétaire des collectivités territoriales ;
réadaptation de l’article 7 du code des collectivités territoriales avec l’avènement des Conseils de quartiers ;
Renforcement des moyens financiers, matériels, législatifs et réglementaires des Communes ; mesures étatiques de généralisation des conseils de quartiers au niveau de toutes les Communes du Sénégal Bientôt le Sénégal va retrouver sa place de Première démocratie africaine voire mondiale, au nom de l’idéal républicain et le sentiment d’appartenir tous à une seule et même nation.
POUR LES FEMMES EN AFRIQUE, LE POUVOIR DE DIRE NON RESTE À CONQUÉRIR
La part des femmes qui peuvent dire « non » a tendance à diminuer depuis dix ans sur le continent. Une soumission grandissante aux demandes des conjoints qui s’observe au Ghana, au Mali et au Sénégal, entre autres
Le Monde Afrique |
Martine Valo |
Publication 15/04/2021
Choisir leur propre contraception, accoucher dans de bonnes conditions, avoir accès à l’éducation sexuelle, échapper au viol ou aux mutilations génitales… Le chemin des femmes vers l’autonomie est encore long. Le rapport annuel du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) souligne qu’une sur deux n’est toujours pas en mesure de faire respecter son intégrité corporelle dans une soixantaine de pays en développement. Et à en croire le copieux document intitulé « Mon corps m’appartient » et publié mercredi 14 avril par l’agence onusienne, la situation est particulièrement mauvaise dans certaines régions du continent africain.
L’usage de moyens de contraception modernes a plus que doublé dans le monde depuis 1994, mais, pour mesurer la capacité des femmes en couple de 15 à 49 ans à choisir pour elles-mêmes, le Fnuap ne s’est pas contenté d’analyser l’évolution du contrôle des naissances. L’agence a notamment exploité des données qui découlent d’un des « objectifs de développement durable » adoptés en 2015, celui qui porte sur l’égalité entre les sexes. Trois questions ont été posées aux participantes : Qui prend généralement les décisions relatives à votre propre santé ? A votre contraception ? Pouvez-vous dire « non » à votre mari si vous ne souhaitez pas avoir de rapport sexuel ?
Au Mali, au Niger et au Sénégal, les réponses apportées reflètent une situation jugée « alarmante » par les auteurs. Dans ces trois pays, moins de 10 % des femmes prennent des décisions de façon autonome. La situation est plus nuancée en Ethiopie : 94 % des sondées disent avoir recours à la contraception, mais elles ne sont que 53 % à pouvoir opposer un refus à leur partenaire. Au Bénin, le pourcentage de celles qui décident elles-mêmes de contrôler le nombre de leurs enfants progresse ; par contre, la part des femmes qui peuvent dire « non » a tendance à diminuer depuis dix ans. Une soumission grandissante aux demandes des conjoints qui s’observe aussi au Ghana, au Mali et au Sénégal.
Le « prix de la fiancée »
D’après le Fnuap, l’Afrique se distingue surtout par son nombre élevé de naissances au regard de l’évolution de la démographie mondiale. Le taux de fécondité total (qui donne pour chaque pays un nombre moyen d’enfants par femme calculé par tranche d’âge) est de 4,9 dans l’ouest et le centre du continent, 4,2 dans l’est et le sud, alors que la moyenne mondiale se situe à 2,4. Le Niger est le seul pays du monde où l’indicateur de fécondité dépasse 6 (il s’y établit à 6,6). Viennent ensuite le Mali, la République démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Tchad, le Nigeria, le Burundi, le Burkina Faso et la Gambie, qui enregistrent tous au moins 5 enfants par femme.
Sur ce fleuron national dont nous sommes si fiers, on ne trouve pas la Téranga sénégalaise dans nos plateaux repas qui devraient être composé de spécialités sénégalaise
Sur notre compagnie nationale, la restauration est tenue par le groupe français Servair, le prestataire -catering . Ce groupe sert une nourriture industrielle.
Ainsi sur ce fleuron national, notre compagnie dont nous sommes si fiers, on ne trouve pas la Téranga sénégalaise dans nos plateaux repas qui devraient être composé de spécialités sénégalaise, ce qui vendrait bien la destination du Sénégal et valoriserait notre gastronomie.
Des plats comme de nielengue le thiére mboum le mbakhalou saloum ……et plusieurs d’autres mets peuvent être revisités et proposés sur la carte d’Air Sénégal. Mes expériences personnelles sur les vols air Sénégal : dans les assiettes beaucoup de produits ont un mauvais goût. Un émincé de bœuf avec des pâtes penné scandaleux avec une viande à la saveur de carton puisque la viande pas fraîche, c’est de la viande en carton importé depuis la France, ce qui ne fait même pas travailler les producteurs locaux.
Servair ne fait que vendre les produits français même l’eau sur les plateaux sont de la marque THONON, une eau produite dans les Alpes en France alors qu’au Sénégal, il y a plusieurs producteurs locaux qui font une très bonne eau de source. Un thiebou djeune fade, légume aucun goût (un petit morceau de navet et un petit morceau de carotte) poisson sans saveur puisqu’il est poché hors du bouillon sauce tomate sensé être une explosion de saveur dans lequel le riz est macéré qui n’a rien du thiebou djeune penda mbaye du Sénégal inscrit au patrimoine de l’Unesco. C'est le cas notamment pour la boule de pain qui fait très mal avec aucun gout comme si le chef boulanger ne connait pas le mot levain pour améliorer son pain et donner un meilleur gout et une chambre pousse dans la boulangerie du Servair le pain est bourré de mie.
Bref ce n'est pas génial. Un gâteau à la crème de coco pas terrible aussi trop de beurre avec un biscuit trop sec qui pouvait être imbibé d’un sirop. Le café n’est guère mieux et pourtant le café Touba a une bonne réputation et propre au Sénégal. Le thé peut aussi être varié avec le Kinkéliba.
En tant que citoyen sénégalais et professionnel de la gastronomie, je trouve que notre plat national devrait être très bien préparé, digne de la gastronomie sénégalaise et joliment dresser dans les barquettes beaucoup plus conformes comme ça se fait dans la compagnie air France qui ne fait que valoriser la gastronomie française dans ces avions.