KEEMTAAN GI – MIRAGES
Mais à quoi rime tout ce boucan dans le pays ? Du bruit et de la fureur pour se faire entendre du Chef né juste après les indépendances. Soixante hivernages, en excellente santé et pas sénile ni grabataire. Donc pas facile à lui faire prendre des vessies pour des lanternes. Mais on lui fait miroiter des mirages. Il pouvait rester insensible et les laisser braire et jouer aux guignols. Le peuple lui-même n’aurait rien dit si tous ces braves gens et dames n’étaient pas en train de dilapider les maigres ressources des caisses de leurs mairies, directions etc. Ils mobilisent, louent des stades, cars de transports en commun, payent des figurants. Plastronnent, roulent les mécaniques en défiant des adversaires invisibles. Attirent de pauvres hères à coup de billets de banque, sacs de riz ou de mil et qu’ils transportent de hameau à hameau pour soigner des misères qu’ils ont créés. Leur obsession, partout où ils passent, c’est de réussir le pari de la mobilisation pour leurs intérêts collectifs. Rien n’est gratuit dans leurs actes. Ces rentiers de la politique font entrevoir au Président « exemplaire » l’illusion d’un troisième mandat pourtant anticonstitutionnel alors que le peuple lui a lancé un sévère avertissement. C’est même à se demander s’ils ont compris les signaux d’alerte. C’est une indécence morale et intellectuelle de voir des autorités drainer tant de foules dans une période de crise sanitaire. Les mêmes qui édictent des lois et qui se dépêchent de les fouler au pied. Et voir un homme qui a traversé tous les régimes, de Senghor au jeunot, venir nous débiter des niaiseries du genre qu’on ne peut s’opposer au Président Sall parce que personne ne peut se rendre à Mbour sans passer par l’autoroute qu’il a construite. Tenir de tels discours ne reflète que la sénilité de son auteur qui pense qu’on peut bouffer du goudron pendant que le peuple meurt de faim. Apparemment, la bourrasque du mois de mars dernier ne leur a pas servi de leçon. Elle ne leur a servi à rien du tout ! Peut-être une deuxième dose de rappel, comme celle du vaccin anti-covid ? KACCOOR BI
LE PRÉSIDENT IDRISSA SECK AFFRONTE LES ÉTUDIANTS DE L’ENSTEP SUR LE TERRAIN
Ndamaal Kajoor est un vrai guerrier. Il a posé hier lundi 12 avril, sur son chemin, c’est-à-dire en allant au travail, un acte courageux en descendant de son véhicule pour aller à la rencontre d’étudiants en colère qui manifestaient violemment et se confrontaient aux forces de l’ordre. Ce lundi, donc, Idrissa Seck, président du Conseil Economique, Social et Environnemental, a croisé la route d’étudiants de l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique et professionnel (Enstep), qui manifestaient leur mécontentement sur la Corniche Ouest de Dakar où ils affrontaient les forces de l’ordre. Du coup, tous les véhicules étaient bloqués par les échauffourées entre étudiants et hommes de tenue. Y compris le cortège du Président du CESE. Idrissa Seck s’est informé auprès de sa sécurité et a pris la décision de descendre de son véhicule et d’aller parler aux étudiants. Ces derniers, très surpris de le voir venir à leur rencontre, ont formé un petit groupe et accepté de discuter avec lui et de lui exposer leur situation : pas d’eau dans les chambres, bourses en retard, mauvaise qualité de la restauration, des camarades blessés lors des affrontements d’hier, etc... Puis le Président du CESE s’est déplacé avec le groupe jusqu’à leurs nombreux camarades bloqués par les forces de l’ordre. M. Seck leur a prêté une oreille attentive, puis il leur a demandé de surseoir à leur mouvement d’humeur et de retourner au campus universitaire. Ce qu’ils ont fait, tout en demandant au Président du CESE de porter leurs doléances au plus haut sommet. Ce à quoi le médiateur de l’instant s’est engagé. Ce n’est pas fini. Une fois rentrés au campus, les étudiants ont formé une délégation restreinte chargée de venir rencontrer le Président du CESE à son bureau dans la foulée. A tête reposée, ils ont détaillé leurs préoccupations que leur interlocuteur s’est encore engagé à faire prendre en charge par l’Autorité. A l’issue de la réunion, il a été décidé de produire un mémorandum que le président Idrissa Seck remettra personnellement au Chef de l’Etat.
DIADIEUF MARA ! MACKY SALL AU CONGO-BRAZZAVILLE
Le président de la République sera vendredi prochain au Congo-Brazzaville. Un pays qui avait vécu en 1963 trois journées de manifestations violentes — entrées dans l’histoire sous le nom de « Trois glorieuses » — qui avaient abouti à la fuite du président de la République d’alors, un abbé fantoche placé à la tête du pays par la France. Il s’agissait de l’abbé Fulbert Youlou. Eh bien, Macky Sall, qui vient de vivre « Trois glorieuses » journées au début de ce mois de mars ne sera donc pas en terrain méconnu. Il pourra peut-être même profiter de son séjour dans ce pays pour visiter la place éponyme, si elle existe toujours, bien sûr. Mais le plus inquiétant c’est que le président de la République va assister à l’investiture de son homologue Denis Sasso Nguesso réélu pour un énième mandat et qui est à la tête de son pays depuis…36 ans. Espérons seulement que cette amitié et cette proximité de notre président avec des potentats se voulant présidents à vie ne pas lui donner de mauvaises idées ! Primes «Adji sArr»
LES POLICIERS DÉCROCHENT 60.000 CFA
Dans sa dernière édition, « Le Témoin » quotidien avait révélé les 30.000 CFA d’indemnité octroyée à chaque élément des forces de défense et de sécurité ayant pris aux opérations de maintien de l’ordre lors des émeutes dites de la résistance. Farceurs en diable, policiers, gendarmes et soldats s’accordaient spontanément à baptiser cette récompense « Primes Adji Sarr » du nom de la masseuse du salon «Sweet Beauty» dont la plainte avait déclenché les manifestations sur l’ensemble du pays. Si « Le Témoin » revient sur cette prime, c’est pour vous informer que les policiers ont reçu plus que leurs frères d’armes des autres corps c’est-à-dire 60.000 CFA. Ce trophée financier a provoqué des pas de danse et autres « pakargny » d’enfer dans les commissariats de police et autres casernes de Groupement mobile d’intervention (Gmi). Nous sommes convaincus que si les éléments de la Police ont perçu plus que les gendarmes et soldats, c’est parce qu’ils ont été au cœur des dispositifs du maintien de l’ordre avant, pendant et après les émeutes. Comme quoi, les gendarmes et les soldats ne sont venus qu’en renfort. Mais quoi qu’il en soit, il faut féliciter le président de la République Macky Sall, Chef Suprême des armées, pour l’octroi de primes et la rapidité du paiement qui ne font que remonter le moral des troupes ! « Koudef lou rey am lourey » comme le disait le président Abdou Diouf au lendemain du sacre continental en 1990 de la bande à Mame Maty Mbengue en octroyant aux basketteuses championnes du monde des appartements aux Maristes. Pour ce coup-ci, n’eussent été la sérénité, le sens de la retenue et le professionnalisme des forces de sécurité et de défense face à la furie des manifestants, ce serait le carnage !
DÉMARRAGE DU RAMADAN À DEUX VITESSES, MERCREDI POUR LA MAJORITÉ…
Le jeune du mois de ramadan va démarrer ce mercredi pour la majorité de la communauté musulmane du pays. Le Comité de pilotage transitoire de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc), à l’instar de Touba et de l’Aspa (Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie), n’a pas aperçu le croissant lunaire ce lundi. C’est Amadou Cissé Ndiéguène qui a officialisé la nouvelle au nom du Comité de pilotage transitoire en charge de l’observation du croissant lunaire. Ils étaient réunis à la grande mosquée de Dakar. Il faut ajouter que Touba et l’ASPA aussi, qui ont scruté le ciel ce lundi, n’ont pas aperçu le croissant lunaire. Et si la coordination des musulmans du Sénégal (ibadou rahmanes) aboutit à la même conclusion, les musulmans du Sénégal pourront, alors, à l’unisson, démarrer le mois béni du ramadan mercredi.
LA COORDINATION DES MUSULMANS DU SÉNÉGAL JEUNE CE MARDI
Les musulmans de notre pays ne démarreront malheureusement pas à l’unisson le mois béni du ramadan. Pour cause, la Coordination des musulmans du Sénégal a déclaré que c'est ce mardi qu'elle commence le jeûne, la lune ayant été aperçue, selon elle, à Vélingara. Selon un des dirigeants de la Coordination, Omar Sall, leurs informations font état de l’apparition du croissant lunaire «au Sénégal, dans la région de Kolda, au quartier Nasroullah de Vélingara». Il indique aussi que le croissant lunaire a été aperçu dans les pays voisins comme la Gambie, en Côte d’ivoire, au Burkina etc. «Nous déclarons donc que demain mardi, sera le 1er jour du mois lunaire du ramadan», en déduit-t-il.
CHAMBRE DE COMMERCE DE DAKAR LE PRÉSIDENT SOW ET SA DÉLÉGATION REÇUS PAR LE ROI D'OUSSOUYE
Le président de la Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture de Dakar, Abdoulaye Sow, et sa délégation ont rendu une visite de courtoisie au Roi d'Oussouye, Sibilumbaï Diédhiou vendredi dernier en fin de matinée. La visite s'inscrit dans le cadre de la mission de la CCIAD en Casamance pour la signature d'une convention de partenariat avec la chambre de commerce de Ziguinchor. Outre le président Sow, la délégation de la CCIAD était composée de membres du Bureau, du secrétaire général Mbaye Chimère Ndiaye, du conseiller du président et d'autres techniciens. Les visiteurs venus de Dakar étaient accompagnés par le président de la Chambre de Commerce de Ziguinchor, Jean-Pascal Ehemba, et ses collaborateurs. Les présidents Sow et Ehemba ont expliqué au Roi d'Oussouye et à sa Cour Royale, les grandes lignes de la convention de partenariat qu'ils ont signée hier. La convention vise à accompagner la CCIA de Ziguinchor dans le domaine de la réorganisation de ses services, la redynamisation du Port secondaire de la région, la formation professionnelle en faveur des jeunes et des agents des entreprises, l'accompagnement aux opérateurs économiques porteurs de projets, aux investisseurs.
ALSAR DE RACINE SY UN NOUVEL ÉLAN À THIÈS, PIKINE-OUEST ET GUÉDÉ...
C'est la remobilisation des troupes du côté du mouvement national And Liggey Sénégal ak Racine (Alsar). De Pikine au Fouta en passant par Thiès, c'est le branle-bas de combat en direction des toutes prochaines élections locales. À Thiès, Alsar a rebattu les cartes sous l'initiative de Mbaye Babacar Diène de Pout, l'ensemble des responsables Alsar du département de Thiès (Ciré Guangué, Mamadou Lamine Diop, Ndiaga Mbaye (Tivaouane), Sokhna Awa Kane Sy, Bouya Guèye, Ibrahim Sakho, Massamba Sall Dia...) se sont réunis pour relancer leurs activités. Plusieurs tours d'horloge leur ont permis de peaufiner ensemble des stratégies de remobilisation et de tracer une feuille de route. Ainsi ils comptent dans l'union et la solidarité poursuivre la massification, l'animation du mouvement à Pout, Thiès, Tivaouane, Mbour et les moindres recoins pour remobiliser les troupes en vue des prochaines échéances électorales. Une forte délégation composée du doyen Racine Wane, l'un des sages du mouvement, Mamadou Haby Ly Papis, coordonnateur Alsar Dakar et Madické Ba, a pris part à ce grand événement. Après avoir salué leur initiative, Papis Ly les a exhortés à s'unir davantage et mettre en place la fédération Alsar Thiès. Il a également fait part de la prochaine tournée nationale du président de Alsar Mamadou Racine Sy et invité l'ensemble des cellules à l'occupation du terrain pour remobiliser les nombreux militants et sympathisants. Après avoir réaffirmé le soutien sans ambages du mouvement au président Macky Sall, il a demandé aux différentes cellules de travailler en synergie avec la mouvance présidentielle pour préparer les élections à venir. Pendant ce temps, en banlieue dakaroise plus particulièrement à Pikine-Ouest, Alsar s'est fortement déployé sous la houlette de Bouba Khouma qui a publiquement déclaré sa candidature à la mairie de Pikine-ouest... A Guédé village et Saint Louis aussi de fortes mobilisations Alsar ont été constatées au cours de ce week-end très chargé.
CAHIER RAMADAN
« Le Témoin » compte encore respecter la tradition avec son « Cahier Ramadan ». Un défi que nous comptons relever. A partir de notre édition de ce jeudi 15 avril, vous pouvez retenir votre « Cahier Ramadan ». Nous vous proposerons des reportages , portraits, histoire de vous faire découvrir quelques coins du pays et ses hommes et femmes, mais aussi ses réalités à travers le ramadan. Cette année, le colonel Moumar Guèye met gracieusement à la disposition de nos lecteurs son best sellers, La malédiction de Raabi . Un cahier à archiver pour ne rien rater de ce chef d’œuvre littéraire.
Coauteur d’un rapport sur la restitution de l’art africain, économiste et philosophe mais aussi essayiste et romancier, poète et musicien, le Sénégalais est l’un des grands intellectuels de sa génération. Il vient de publier deux nouveaux ouvrages
Le Temps Afrique |
Eric Tariant |
Publication 12/04/2021
C’est une force tranquille. Une alliance peu commune de volonté, de détermination, d’humilité et de douceur. La crise sanitaire semble n’avoir pas eu de prise sur lui, comme en témoignent les distinctions qu’il a obtenues et ses projets qui ont pris forme en pleine pandémie de Covid-19. En décembre 2020, son nom est apparu – au côté de celui de Bénédicte Savoy, coautrice du rapport Restituer le patrimoine africain – au troisième rang du Power 100, un classement établi par l’Art Review des 100 personnalités les plus influentes du monde de l’art.
En juillet dernier, après treize années de bons et loyaux services à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis du Sénégal, il a rejoint l’Université Duke, à Durham, en Caroline du Nord, où il enseigne désormais la philosophie africaine contemporaine. En janvier, il a publié La Saveur des derniers mètres, le récit de ses pérégrinations à travers la planète, de ses rencontres et découvertes de paysages physiques ou intérieurs. Et ce mois de mars, les Editions Actes Sud sortent Traces, un texte théâtral sous-titré Discours aux nations africaines: un homme, de retour sur sa terre natale, enjoint à ses frères africains de «tourner à nouveau leur visage vers le soleil, de reconquérir leur liberté et leur dignité, de continuer à marcher et élargir les horizons». En septembre, enfin, il sortira chez Gallimard un nouveau roman, Les lieux qui habitent mes rêves, un récit sur «la métamorphose, la fraternité, la guérison et les chemins qui mènent à l’apaisement».
Un calme olympien
Fils d’un colonel de l’armée sénégalaise et aîné d’une famille de 12 enfants, Felwine Sarr est né il y a 48 ans sur une île, Niodor, plantée au sud de Dakar, face à la Gambie. Cette île est sa matrice, son point d’ancrage. Ses habitants – des pêcheurs et des agriculteurs – ont la réputation d’avoir un caractère bien trempé et un sens aiguisé de la solidarité. Des qualités qui semblent ne pas faire défaut à cet ancien professeur d’économie dont le rapport Restituer le patrimoine africain a essuyé le courroux et les attaques des directeurs de musées et marchands d’art français. Face aux critiques, l’homme, qui ne hausse jamais le ton, conserve un calme olympien.
«Il a un mental à toute épreuve qu’il s’est forgé en pratiquant les arts martiaux et la méditation zen», observe Mohamadou Boye, ami de trente ans, universitaire et juriste vivant à Saint-Louis du Sénégal. Felwine Sarr répond sur le fond, du tac au tac et sans ciller, à ses détracteurs. «Pourquoi les Africains, qui ont été privés de près de 90% de leurs œuvres conservées hors du continent, n’auraient-ils pas droit à leur patrimoine? A ces objets hérités de leurs ancêtres qui disent l’histoire du continent, de sa créativité et de son génie? C’est absolument essentiel car l’histoire et le patrimoine jouent un rôle essentiel dans la construction d’une société. Les Européens comprendront tôt ou tard que c’est dans le mouvement de l’histoire, qu’il faut changer d’époque, changer de paradigme», insiste-t-il.
Etre utile au continent
Après un bac scientifique obtenu à Dakar, Felwine Sarr part étudier l’économie en France à la Faculté d’Orléans. Un choix de raison pour le jeune homme féru de littérature et de philosophie. «J’ai choisi une discipline qui pouvait être utile au continent. On nous disait que l’Afrique était sous-développée. Mes études m’ont permis de décoder les secrets de l’économie, et, par la suite, de déconstruire le concept de développement», explique-t-il. Pendant ses temps libres, il lit les grecs anciens, Nietzsche, les sages et les philosophes indiens et chinois, les mystiques chrétiens, Krishnamurti, Kundera, Bobin, et Quignard. Et fonde un groupe de musique reggae, Dolé, avec lequel il multiplie les tournées en Europe et publie deux albums.
La rencontre entre la délégation gouvernementale et celle du Comité provisoire des ailes politiques et combattantes unifiées du MFDC s'est déroulée dans la capitale capverdienne, Praia, les 8 et 9 avril dernier
Des représentants de l'Etat sénégalais et de la rébellion indépendantiste de Casamance (sud) se sont rencontrés la semaine dernière au Cap-Vert, a indiqué lundi dans un communiqué le Centre Henry-Dunant pour le Dialogue humanitaire, dont le siège est à Genève. La rencontre entre une délégation du gouvernement et une délégation du Comité provisoire des ailes politiques et combattantes unifiées du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) s'est déroulée dans la capitale capverdienne, Praia, les 8 et 9 avril, a précisé cet organisme spécialisé dans la médiation de conflits armés. Il s'agit des premiers pourparlers rendus publics entre le Sénégal et la rébellion indépendantiste depuis ceux tenus à Rome en octobre 2017.
Le communiqué ne précise pas quelles branches du MFDC, divisé en factions politiques et militaires rivales, ont participé à ces discussions, ni si celle dirigée par Salif Sadio, le chef le plus radical de la rébellion, était représentée.Menée "dans le cadre de la recherche de la paix", la rencontre a débouché sur une déclaration conjointe définissant "les axes devant guider les négociations". Parmi eux : la "proclamation solennelle de la volonté des deux parties de résoudre le conflit en Casamance par le dialogue".
La Casamance, séparée de la majeure partie du reste du territoire sénégalais par la Gambie, est le théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique depuis que des indépendantistes y ont pris le maquis avec un armement rudimentaire après la répression d'une marche du MFDC en décembre 1982.Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie, le conflit a persisté à petit feu, avec des montées de tension épisodiques.
Malgré les opérations de déminage, les mines, enfouis par les militaires ou les rebelles, continuent à faire des victimes, civils ou combattants.L'armée sénégalaise a lancé fin janvier des opérations pour sécuriser le retour des personnes déplacées, répondre à des exactions commises par le MFDC contre des civils, selon elle, et mettre fin aux trafics de bois ou de cannabis. Elle a annoncé avoir repris au moins trois bases de la rébellion.
Les tractations de paix, rendues ardues par les divisions internes du MFDC, avaient été relancées après l'arrivée au pouvoir en 2012 du président Macky Sall. Mais elles n'ont pas abouti à un accord définitif.
UNE PLAINTE DE ADJI SARR CONTRE LES PROMOTEURS D'UNE SÉRIE
Me Elhadj Diouf compte porter plainte dès aujourd’hui contre les promoteurs de la série «Baline Coumba Baline». Il les accuse de vouloir décrédibiliser sa cliente, Adji Sarr
Me Elhadj Diouf compte porter plainte dès aujourd’hui contre les promoteurs de la série «Baline Coumba Baline». Il les accuse de vouloir décrédibiliser sa cliente, Adji Sarr, dans une de leur série.
«La procédure vise les gens qui ont fait le téléfilm pour le mois de ramadan dans lequel il y a ‘‘Adji Sarr’’ comme actrice principale, présentée comme une prostituée qui fait chanter les gens. On ne va pas laisser passer ça», a averti Me Elhadj Diouf, joint par iGFM.
Sur la plainte, la robe noire explique : «On incessamment la déposer, dans la journée. On est en train de la préparer». Pour lui, il s’agit ni plus ni moins d’une tentative de décrédibilisassion de sa cliente. C'est pourquoi il compte saisir le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) en plus de la Justice.
RESTITUTION DU PATRIMOINE CULTUREL AFRICAIN : UNE COMMISSION MISE EN PLACE
Le directeur général du Musée des civilisations noires (MCN), Hamady Bocoum, annonce la mise en place d’une commission pour la restitution, par la France, du patrimoine culturel africain
Le directeur général du Musée des civilisations noires (MCN), Hamady Bocoum, annonce la mise en place d’une commission pour la restitution, par la France, du patrimoine culturel africain.
"C’est une question qui est dans l’air du temps, a-t-il motivé, interrogé par Radio Sénégal. Ce qui est nouveau, c’est un État qui a de grandes collections comme la France qui s’engage dans la restitution. Cela change tout mais nous devons procéder de manière très ordonnée. Cela veut dire que la restitution est un aspect de ce que nous avons à faire pour la préservation de notre patrimoine. C’est pourquoi le ministre de la Culture a décidé d’instituer une commission pour la restitution. L’arrêté est déjà signé, et la commission sera composée de représentants, des démembrements de l’État, de la présidence de la République jusqu’à certains ministères de souveraineté, et d’experts qui sont hors ministère mais dont les compétences sont reconnues dans ce domaine."
Poursuivant, l’archéologue a fait remarquer que "l’idée est d’avoir un véritable agenda pour la restitution en tenant compte de plusieurs facteurs." Ainsi, a-t-il détaillé : "l’objectif est de savoir d’où viennent les (objets culturels), les espaces où ils ont été enlevés. Est-ce qu’il y a des communautés qui les revendiquent encore ? Si tel est le cas, il faut discuter avec tout le monde pour trouver les solutions les plus appropriées."
Déjà, a-t-il souligné : "les continuités culturelles, c’est la manière (façon) pour l’Afrique de se débarrasser des frontières politiques héritées de la colonisation. Tout le monde sait que le futur de l’Afrique est dans son unité qu’elle soit politique, économique, culturelle ou autre
IL FAUT ACCEPTER LA RÉALITÉ, MACKY SALL EST UN PRÉSIDENT EXEMPLAIRE
Prenant part dimanche à la réunion des élus de la coalition présidentielle, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass, par ailleurs, leader de l’AFP, s’en est pris aux détracteurs du chef de l’Etat
Prenant part dimanche à la réunion des élus de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass, par ailleurs, leader de l’Alliance des forces du progrès (AFP), s’en est pris aux détracteurs du chef de l’Etat, Macky Sall.
« On ne peut s’opposer au Président Sall, mais personne ne peut se rendre à Mbour sans passer par l’autoroute qu’il a construite. On ne peut pas s’opposer au président de la République au point de déployer ses ailes pour parcourir le Sénégal. Ce n’est pas possible. On est obligés de passer par les réalisations de Macky Sall », a dit Moustapha Niass devant Macky Sall, ajoutant qu’il faut être « réaliste et reconnaitre les efforts » de ce dernier envers son peuple ».
« Il faut se rendre à l’évidence et accepter la réalité. Le président Macky Sall est un président exemplaire. Il a fait beaucoup de réalisations depuis 2012. Et il faut souhaiter que cela aille de l’avant », a ajouté le président de l’Assemblée nationale.
Il a rappelé que c’est Dieu qui élève les siens et Il qui a élevé le président Macky Sall à cette position. N’en déplaise, dit-il ses détracteurs. «Dans chaque communauté où il y a des bipèdes pensants, il peut y avoir des scories et des résidus qui portent une singularité et violence et de méchanceté », a-t-il insisté invitant le peuple à la tolérance et les responsables de la coalition présidentielle à taire les divergences et les querelles internes pour cultiver la solidarité.
L’AFRIQUE PERD ANNUELLEMENT 89 MILLIARDS DE DOLLARS À CAUSE DES FLUX ILLICITES
89 milliards de dollars, c’est la somme estimée perdue par l’Afrique à cause des Flux financiers illicites (Ffi), selon l’inspecteur principal des impôts, Elymane Pouye
L’Afrique reçoit chaque année 44 milliards de dollars Us d’aide publique au développement. Une somme que les Etats africains peuvent financer si les Flux financiers illicites (Ffi) ne faisaient pas perdre 89 milliards de dollars Us chaque année, selon Elymane Pouye, inspecteur principal des impôts.
89 milliards de dollars, c’est la somme estimée perdue par l’Afrique à cause des Flux financiers illicites (Ffi), selon l’inspecteur principal des impôts, Elymane Pouye. Ce chiffre, qui est une estimation réduite, pourrait financer l’aide publique au développement et une bonne partie des Objectifs de développement durable (Odd).
En effet, l’Afrique reçoit annuellement, 44 milliards de dollars Us d’aide au développement, soit la moitié de la somme perdue à cause des Ffi. C’est au cours d’un atelier de renforcement de capacités organisé par le Forum civil à l’endroit des journalistes qu’Elymane Pouye a tenu ces propos. Si pour l’heure, des estimations par pays ne sont pas disponibles, l’inspecteur principale des impôts a expliqué que le Sénégal, qui a un déficit budgétaire de plus de 6%, est plus que préoccupé par la mobilisation de ressources financières en cette période de pandémie. «Il va falloir trouver les 600 milliards de déficit budgétaire, et en même temps continuer à financer le développement public et honorer des engagements avec la dette publique», a-t-il déclaré pour expliquer la complexité du problème des Ffi. Avec la crise sanitaire, le besoin de barrer la route aux flux financiers illicites pour capter ces ressources devient une nécessité. C’est à cet effet que les journalistes sont mis à contribution. Ils ont été sollicités pour faire des investigations sur les transactions commerciales.
Les Ffi désignent les fonds qui sont reçus, transférés ou utilisés de façon illégale au-delà de la frontière d’un pays. Ils peuvent prendre de multiples formes, allant d’un simple virement par un particulier vers une banque étrangère sans payer d’impôt, ou un transport physique par avion, d’argent liquide issu de la corruption, à des constructions financières très compliquées, structurées en plusieurs couches dans des juridictions différentes, afin de cacher l’identité du propriétaire.
Les Ffi sont regroupés habituellement, en trois catégories : les transferts illégaux dans le cadre des activités commerciales légales ; l’évasion fiscale internationale, notamment via les paradis fiscaux et la falsification des prix des transactions commerciales pour éviter ou minimiser les paiements des douanes et des impôts sont des activités clés.
Les transferts des capitaux d’origine illégale : il s’agit de blanchiment d’argent provenant du trafic d’êtres humains, de la drogue, des armes, des minéraux, de la corruption ou des contrefaçons. Les transferts de fonds utilisés à des fins illégales : pour alimenter la criminalité organisée (y compris le terrorisme) ou payer des pots-de-vin