SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 septembre 2025
ANGERS CONDAMNE A VERSER 450 000 EUROS A CHEIKH NDOYE
La justice a tranché en faveur de l'actuel joueur du Red Star, et a condamné le SCO à s'acquitter de 450 000 euros en faveur de l'international sénégalais.
La justice a tranché en faveur de l'actuel joueur du Red Star, et a condamné le SCO à s'acquitter de 450 000 euros en faveur de l'international sénégalais. Ndoye s'était blessé en mars 2019 avec sa sélection, alors qu'il avait paraphé quelques mois plus tôt une prolongation devant prendre effet à l'été 2019, jusqu'en 2021.
En revenant de blessure à l'automne, le club angevin lui avait adressé une fin de non-recevoir. Et Angers n'est peut-être pas au bout de ses peines : Ndoye et son avocat projettent de faire appel, eux qui réclamaient trois millions d'euros en dédommagement. « On est satisfait sur le principe de base, mais pas sur les effets qui sont tirés sur la situation.
Le conseil de prud’hommes ne tire pas les conséquences légales sur sa propre décision. C’est la raison pour laquelle nous allons faire appel de la décision » , a déclaré l'avocat de Ndoye, rapporte Ouest France. Le club en tort n'a pas encore réagi à la décision. Un gros chèque en vue pour Ndoye.
Par Nioxor TINE
LE CODE CONFLICTUEL
Finalement, le dialogue politique controversé aura laborieusement accouché d’un code conflictuel, en droite ligne de la démarche clivante de son initiateur, loin du consensus de 1992.
Finalement, le dialogue politique controversé aura laborieusement accouché d’un code conflictuel, en droite ligne de la démarche clivante de son initiateur, loin du consensus de 1992. Cela n’a rien de surprenant, au vu des rapports exécrables entre les acteurs de la vie politique et quand on connaît l’aversion des cadres dirigeants de l’APR, depuis leur accession miraculeuse au pouvoir, pour la totalité du processus de refondation institutionnelle, tel que proposé par les Assises Nationales et la C.N.RI.
Par ailleurs, presque tous les partis d’opposition ont assisté aux travaux du dialogue politique, à l’exception notable de certains d’entre eux, comme le FSD/BJ, la République des Valeurs, le PDS...,
Ce faisant, ils cherchaient peut-être, à remettre sur les rails la vie politique de notre pays, mise à mal, lors du premier mandat, par sept années de politique du fait accompli et de gouvernance tyrannique, avec comme faits majeurs, l’emprisonnement arbitraire de concurrents politiques, des entorses notées sur le processus électoral, une loi scélérate sur le parrainage citoyen...etc.
Mais ce noble souci d’assainir le climat politique national ne semblait pas répondre à la conception du président Macky Sall, qui bien qu’ayant rempilé pour son second et dernier mandat, n’en continue pas moins de dérouler ses manœuvres ténébreuses, censées garantir la conservation du pouvoir à son clan familial ou à sa formation politique et peut-être pour lui-même.
On en a eu un aperçu avec le débauchage surprenant de l’ex-chef présumé de l’Opposition ou quand des officines obscures de son administration ont monté, de toutes pièces, une cabale contre celui qu’eux-mêmes considèrent comme l’adversaire le plus antagonique à leur projet de mise en place d’une autocratie pétrolière, à savoir le leader du PASTEF. Actuellement, le camp présidentiel déploie d’énormes efforts pour crédibiliser leur scénario improbable et alambiqué, qui trouve preneur dans des cercles insoupçonnés, auxquels l’ascension trop fulgurante du PASTEF a fait de l’ombre.
Il en est ainsi de certains segments de l’opposition politique traditionnelle, qui ne voient leur raison d’être que sous le prisme déformant des questions électorales.
Promptes dans l’invective et la dénonciation des innombrables scandales auxquels le régime actuel nous a habitués, ces formations politiques semblent surtout chercher à se positionner en ersatz, à leur propre profit et non pour améliorer les difficiles conditions d’existence des masses laborieuses (hausse des prix des denrées, pénurie d’eau, pandémie de COVID-19). Elles ne proposent pas non plus de programme alternatif véritable, adoptant volontiers une posture populiste, allant même jusqu’à rivaliser avec le pouvoir sur des thématiques ayant pour finalité de flatter les sentiments religieux de nos concitoyens.
C’est cette attitude électoraliste, qui les a conduits à légitimer un prétendu dialogue politique, qu’elles ont rejoint sans poser de préalables, servant ainsi de faire-valoir aux manœuvres politiciennes du président de la coalition Benno Bokk Yakaar auquel, comble d’ironie ou de naïveté, elles vont même reconnaître la prérogative d’arbitrer les points litigieux issus des concertations.
Contrairement à leurs aînés, les nouvelles organisations de la jeunesse patriotique ont le mérite d’être moins électoralistes et d’essayer de se rapprocher du peuple, se faisant l’écho de ses préoccupations quotidiennes, que ce soit dans le monde du travail, sur les questions de pouvoir d’achat, du service public, du patriotisme économique, d’accaparement des terres...
Elles devront simplement veiller davantage à aider le mouvement populaire à préserver son autonomie de pensée et d’action et à se doter d’outils organisationnels de défense permanente de ses intérêts matériels et moraux, hors des tiraillements politiciens. À ce propos, elles devraient pousser les travailleurs à mettre fin à l’apathie et à l’excès de bienveillance de certains de leurs dirigeants syndicaux vis-à-vis du pouvoir et du patronat.
Au total, l’opposition politique manque de cohésion, mettant trop en avant leurs intérêts politiciens étroits et des logiques d’appareil au détriment de plateformes programmatiques.
C’est dire donc que le nouveau code conflictuel porte en lui les germes d’une instabilité politique durable, d’autant que les élections locales de janvier 2022 risquent de constituer le point de départ de toute une série de consultations électorales rapprochées, entre lesquelles, les passions partisanes et les contestations belliqueuses vont prendre le pas sur des concertations sereines et réfléchies.
VIOLENCES SUR DES ENSEIGNANTS, LA TUTELLE REAGIT ENFIN
Depuis quelques semaines, les élèves s’adonnent à des actes de vandalisme et d’agression sur des enseignants.
Depuis quelques semaines, les élèves s’adonnent à des actes de vandalisme et d’agression sur des enseignants. Ces dérapages notés dans plusieurs établissements publics du Sénégal font enfin réagir le ministère de l’Education nationale qui, jusque-là, s’était muré dans un silence incompréhensible, selon les syndicalistes du système éducatif. Ainsi, suite à l’agression de M. Hamady Diawara, surveillant du premier cycle au lycée de Sanghé par El Hadj Malick Maodo Ndione, élève en classe de 5e, le Conseil de discipline dudit lycée s’est réuni le 17 juillet 2021 pour statuer sur le cas.
Selon la note parvenue hier à ‘’EnQuête’’, après avoir étudié le rapport d’incident, le rapport d’audition de l’élève et le certificat médical de constatation de blessures du surveillant, le conseil, en toute souveraineté, a pris la décision d’exclure définitivement de l’établissement El Hadj Malick Maodo Ndione, né le 14 avril 2006 à Sanghé.
Pour sa part, le ministère signale qu'il n’acceptera pas que la fonction enseignante soit désacralisée et tout élève auteur d’actes d’indiscipline sera traduit en conseil de discipline et les mesures appropriées prises. La note de la tutelle précise que ''le ministère de l’Education nationale, soucieux et garant de l’intégrité physique et morale des travailleurs du secteur ainsi que de tous les élèves de tous les ordres d’enseignement, se solidarise avec la décision prise au niveau du lycée de Sanghé''.
Par ailleurs, la tutelle constate que, depuis quelques moments, comme un effet entraînement, des élèves se lancent un challenge d’actes d’indiscipline inqualifiables. ''De telles pratiques ne pourront jamais continuer à prospérer au niveau de nos écoles et établissements. Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, en appelle au sens de responsabilités de tous les acteurs'', indique la note.
Pour le ministère, ''l’exemplarité dans la conduite doit être érigée en règle dans tout l’espace scolaire. En inscrivant sa démarche sur un dialogue social inclusif, le ministre a, dès sa prise de fonction, placé l’éducation aux valeurs parmi ses cinq priorités. Les valeurs cardinales de la société sénégalaise doivent, par conséquent, être adoptées par tous et particulièrement par nos élèves''.
PAPE ALIOUNE NDIAYE FILE EN GRECE !
Libre suite à son départ de Stoke City, Pape Alioune Ndiaye s’est trouvé un nouveau point de chute dans le championnat grec
Libre suite à son départ de Stoke City, Pape Alioune Ndiaye s’est trouvé un nouveau point de chute dans le championnat grec.
Le milieu de terrain international sénégalais de 30 ans a signé jeudi en faveur de l’Aris Salonique. L’ancien joueur de Bodø/Glimt, d’Osmanlispor, de Trabzonspor, de Galatasaray ou encore du Fatih Karagümrük, qui a passé six mois de prêt à Al Ain FC, en Arabie Saoudite, a paraphé un bail de trois années avec l’écurie grecque, soit jusqu’en juin 2024.
« Je viens ici avec beaucoup d’appétit et très impatient de commencer. Mon objectif est d’aider Aris à se développer encore plus, car au cours des trois dernières années, ils ont réalisé de très belles choses. J’ai joué dans de grandes ligues dans ma carrière et ce que je peux dire, c’est que, entre autres, je vais beaucoup aider ma nouvelle équipe avec mon expérience », a déclaré Badou Ndiaye.
CA DISCUTE TOUJOURS POUR KALIDOU KOULIBALY
C'est une information qui peut surprendre au regard du recrutement de Sergio Ramos, mais le Paris Saint-Germain continue bel et bien de discuter avec les représentants de Kalidou Koulibaly selon nos informations.
C'est une information qui peut surprendre au regard du recrutement de Sergio Ramos, mais le Paris Saint-Germain continue bel et bien de discuter avec les représentants de Kalidou Koulibaly selon nos informations.
Le défenseur sénégalais a déjà été lié à plusieurs reprises au club de la capitale par le passé. Cela n'a jamais abouti, mais le contact existe toujours. Des contacts récents ont encore eu lieu.
Sous contrat jusqu'en 2023 avec Naples, le défenseur central âgé de 30 ans pourrait-il accentuer encore un peu plus l'énorme concurrence qui règne dans ce secteur à Paris (Marquinhos, Kimpembe, Ramos et à un degré moindre Kehrer et Diallo) ? Cela pourrait accréditer la thèse d'une future défense à 3 (qui n'a pas été essayée pour l'instant en match de préparation) et de la volonté de vendre un ou plusieurs éléments dans cette catégorie de l'effectif.
MOUSSA NDIAYE A JOUE SES PREMIERES MINUTES AVEC L’EQUIPE PREMIERE
Le défenseur sénégalais a participé à la large victoire du FC Barcelone contre Nàstic (4-0), lors de son premier match de pré-saison.
Moussa Ndiaye a joué ses premières minutes sous les ordres de Ronald Koeman. Le défenseur sénégalais a participé à la large victoire du FC Barcelone contre Nàstic (4-0), lors de son premier match de pré-saison.
Sans les internationaux qui ont disputé la Copa América et l’Euro, et avec plus de jeunes joueurs que de joueurs de l’équipe première, le FC Barcelone de Ronald Koeman a affronté son premier test estival avant la saison 2021-2022.
Sur la pelouse du stade Johan Cruyff, avec plus de 2000 spectateurs dans les tribunes, les Blaugrana se sont imposés 4- 0 face à une équipe du Nàstic de Tarragone qui n’a pas fait le poids. Moussa Ndiaye récemment intégré dans l’effectif du Barça B, a participé à ce large succès. Il est entré en seconde période à la place de Samuel Umtiti.
BOULAYE DIA BUTEUR DES SON PREMIER MATCH… CONTRE LYON
Fraichement recruté par Villarreal, où il s’est engagé jusqu’en juin 2026, l’attaquant international sénégalais de 24 ans n’a pas mis beaucoup de temps pour s’illustrer.
Bueno Dia. Muy bien Boulaye. Juste les salutations. L’adaptation espagnole. Arrivé il y a un peu plus d’une semaine, Boulaye Dia disputait un match amical avec ses nouveaux coéquipiers de Villarreal. Titularisé contre l’Olympique Lyonnais, il a claqué un joli but de la tête en première période. Premier match, premier.
Fraichement recruté par Villarreal, où il s’est engagé jusqu’en juin 2026, l’attaquant international sénégalais de 24 ans n’a pas mis beaucoup de temps pour s’illustrer.
Face à un Olympique Lyonnais qu’il maitrise bien pour l’avoir affronter dans le Championnat de France avec le Stade de Reims, le joueur a fait trembler les filets ce jeudi lors d’un amical. ¡Que cabezazo! S’éclate le commentateur.
Absolument, quelle merveille de coup de tête ! Aligné à la pointe de l’attaque par Unai Emery dans un système en 4-4-2, Boulaye Dia n’aura disputé que la première période mais les supporters du Sous-Marin Jaune auront certainement apprécié. Magnifiquement servi par l’arrière latéral droit Ruben Peña, Dia s’arrache dans la défense lyonnaise et claque une tête à bout portant pour Julian Pollersbeck.
IDRISSA GUEYE FIER D’ETRE CAPITAINE
Lors de trois amicaux du Paris Sg depuis le début de la préparation estivale, Idrissa Guèye (31 ans) arborait le brassard de capitaine.
Lors de trois amicaux du Paris Sg depuis le début de la préparation estivale, Idrissa Guèye (31 ans) arborait le brassard de capitaine.
Une fierté pour le milieu international sénégalais, comme il l’a confié au micro de PSG TV, repris par Footmercato, à l’issue du match contre Augsbourg. «Le capitanat ? C’est important pour moi de transmettre toute l’expérience que j’ai accumulée pendant ma carrière. C’est juste un plaisir pour moi», a lancé le Lion de la Teranga, content de la victoire des siens face aux Allemands (2-1).
«LA FORCE ET LE CHARME DE LA CULTURE DU WALO RESIDENT DANS SA DIVERSITE»
Mustafa Naham, auteur-compositeur, est initiateur du «Dialawaly festival de Dagana» qui se tiendra les 23, 24 et 25 juillet de cette année à Dagana, sa ville natale, il a piqué le virus de la musique dès son plus jeune âge.
Mustafa Naham, chanteur et compositeur sénégalais basé en France depuis quelques années, compose la guitare en bandoulière. Initiateur du «Dialawaly festival de Dagana» qui se tiendra les 23, 24 et 25 juillet de cette année à Dagana, sa ville natale, il a piqué le virus de la musique dès son plus jeune âge. A 13 ans déjà, il écrivait des textes et chantait avec brio, était bercé par Ismaïla Lô, Baba Maal, Omar Pène, Youssou Ndour, Thione Seck, Les frères Guissé et inspiré par ses amis. Avec Le Quotidien, il nous plonge dans son royaume d’enfance, Dagana, où va se tenir cet évènement et qui se veut être le lieu de rassemblement de toutes les cultures du Walo. Des spectacles sont prévus pour cette 3ème édition afin de rendre visible la diversité culturelle dont regorge sa ville, en valorisant la culture du Walo et en montrant à la face du monde la spécificité de chacune d’elles.
C’est quoi «Dialawaly festival de Dagana» ?
Dialawaly, si on parle du nom, est lié à l’histoire de la localité de Dagana, le Walo. Tout le monde parle de Nder. Nder, ce sont des femmes qui se sont immolées parce qu’elles ne voulaient pas être des esclaves des Maures. Mais au fond Nder est une défaite, même si à la fin sont sorties des héroïnes dans l’histoire du Sénégal. Après, il y a eu l’histoire de Dialawaly. Qui est un lieu où il y a une victoire des Walo-Walo sur les Peuls. Donc naturellement mes amis et moi, avec l’association qui est devenue Dialawaly, avons eu l’idée. Et j’étais très trempé par ce nom très symbolique. Aussi l’équipe de football l’Asc Dagana, on l’appelait à l’époque Dialawaly. Donc, ça s’est marqué à l’esprit pour toujours. Et c’est naturellement que j’ai voulu que ce festival s’appelle «Dialawaly festival de Dagana». Un festival dont la spécificité est de montrer toutes les facettes des ethnies qui se partagent une même localité, Dagana (les Maures, les Peuls, les Wolofs, les Bambados). C’est aussi une journée pour le festival qui est dédiée à la musique traditionnelle et qui montre toute la particularité de Dagana. Il y a aussi les chanteurs de hiphop qui ont une journée spéciale dénommée Dialawaly hip-hop où slameurs, spécialistes du graffiti et rappeurs se retrouvent pendant toute la journée pour égayer la population. Et enfin, il y a une journée dédiée à la musique moderne.
Comment est né «Dialawaly festival de Dagana» ?
En tant qu’artiste hors du pays, j’ai la chance de faire des festivals. J’ai eu aussi l’opportunité d’organiser dans le cadre d’une structure qui s’appelle «Only french» et où on arrivait à organiser un festival qui se fait à Paris. Et avec l’apport de mon producteur, on l’a amené au Sénégal pendant plusieurs années. C’est avec l’expérience que je me suis dit qu’il était temps d’organiser quelque chose chez moi au Sénégal. Mais où exactement ? Chez moi à Dagana forcément. Ainsi est né le festival que je voulais petit en tant que festival. Mais on voit qu’il grandit, prend son envol et tout le monde l’attend dans la localité. Avec ce festival, j’ai eu la chance d’aider pas mal de mes amis artistes sénégalais à jouer, mais aussi pour qu’ils aient une date à Paris. Parce que quand ils jouent au Sénégal, l’artiste sénégalais ou les artistes retenus sont invités à faire le spectacle, l’édition suivante à Paris, dans une super belle salle.
Quelles sont les grandes lignes du programme de cet évènement ?
C’est surtout ces trois jours où il y aura une journée hiphop, la musique traditionnelle qui prend sa place et qui est la spécificité du festival, et enfin la musique moderne. Maintenant, la particularité de cette année est qu’on va initier une caravane où la reine Ndatté Yalla est sur sa calèche, le roi sur son cheval et toute la troupe royale derrière, avec les percussions et l’accoutrement qu’il faut pour faire le tour de la ville. On l’appelle cette année «caravane», mais à l’avenir, ça va être un vrai «carnaval». Et c’est cela le but, faire le tour de la ville en montrant le Walo d’il y a très longtemps, le Walo en tant que royaume parce que dans l’histoire on dit «tey la Walo wayé ay reew lawoon». Cela veut dire que le «Walo était un Etat ; comment ça fonctionnait, tout cela...» Mais l’avantage que l’on a pour que toute la ville en profite, c’est de faire un carnaval où l’on peut faire son tour pendant toute une journée. Et cela va être un programme spécial collé au festival, comme si c’était labélisé par le festival et géré par une entité dans le festival. Mais pour le moment, on a fait une caravane pour faire l’esquisse cette année. Et dans les réseaux sociaux, les gens verront que ça va être extraordinaire. Et je pense que c’est l’avenir du festival. Et puis, il y aura l’orchestre Gouneyi de Saint-Louis, de la localité et sans oublier Khalifa Mbodj, un jeune de Dagana, originaire de Saint-Louis et vivant à Dakar et moi-même, Mustafa Naham. D’ailleurs c’est une opportunité pour moi de jouer à Dagana pour que mes parents puissent découvrir ce que je fais.
Vous dites que le festival commence à prendre son envol. Alors, que peut-on attendre de cette 3ème édition ?
Oui, déjà la surprise c’est la caravane. Par exemple, elle ne faisait pas partie de nos projets. La surprise, c’est d’allier l’utile à l’agréable en parlant du reboisement, de l’investissement humain qui se fera parce qu’on ne va pas continuer éternellement à ne faire que jouer, chanter et égayer la population pour trois jours et ensuite partir. Il faut qu’on essaye de contribuer au rayonnement de la ville. Quand je vois l’avenue Bourguiba, il y avait de beaux arbres et je vois aujourd’hui que c’est démoli. Je me dis il y a un problème. Les gens ne comprennent pas, parce que si on est dans un pays désertique et surtout le Nord du Sénégal, si on ne fait pas de reboisement mais, mon Dieu, nous sommes condamnés à vivre l’enfer sur terre. Et c’est à nous humains de poser des actes, pas simplement de construire des bâtiments ou de faire des routes sans arrêt, mais créer de la verdure. La verdure ne viendra pas comme ça. C’est à l’humain de le faire et c’est possible. Et nous, c’est ce qu’on va faire. Notre idée est de primer tous ceux qui, pendant un an, ont pu préserver et entretenir l’arbre planté par le festival à hauteur de 50 mille francs Cfa par famille. Une façon naturelle de préserver l’arbre, sans pour autant qu’on fatigue qui que ce soit. C’est un projet à long terme et on va y arriver.
Vous parlez de valorisation de la culture Walo. Est-ce bien cela ?
Oui, déjà c’est la chance qu’ont les Walo-Walo. Tu vas me dire que c’est ce que nous sommes, les Sénégalais. Mais le Walo, moi en tant qu’artiste, je me rends compte que là où j’ai grandi il y a les Peuls qui ont leur propre culture et qui n’a rien à avoir avec celle des Wolofs. Les Maures aussi, c’est la même chose. Et toutes ces particularités font la force, le charme du festival. Et c’est cela également la force de la culture du Walo-Walo.
Pourquoi le choix de Woz Kali comme parrain de cette 3ème édition ?
La deuxième édition, c’était Yoro Ndiaye qui s’était déplacé avec son groupe et qui avait égayé toute la population de Dagana. Il a fait une carrière magnifique que tout le monde doit valoriser. Et je pense que Woz Kali, c’est pareil. En tant que Walo-Walo de Rosso, il a une part énorme dans le festival. Donc c’est l’occasion de l’amener à Dagana, la terre de ses origines. On a vécu ensemble en France. C’est un immense talent. C’est quelqu’un qui a fait une super belle carrière. Et c’est l’occasion de leur rendre hommage en leur disant venez jouer. C’est vrai, mais dans le festival on va faire comprendre aux gens que c’est vous qui êtes le parrain de cet édition. C’est pour vous rendre honneur. C’est juste rendre à césar ce qui lui appartient.
Qui avez-vous comme partenaires pour cette édition ?
Bon, concernant les partenaires je ne vais pas vous cacher. Les festivals au Sénégal ont souvent des soucis pour avoir un partenaire ou un sponsor. Dès le départ, on ne s’est pas basé sur des sponsors. Moi qui ai eu l’initiative, je ne me suis pas basé sur un sponsor. J’ai cherché par mes maigres moyens, en plus de mes amis en tant que mécène parce que ce sont eux qui font surtout les festivals. Le sponsor, s’il ne trouve pas son compte, ne vient pas. Mais le mécène, il croit au projet, il t’apporte son soutien financier et matériel. Et c’est comme cela qu’on a commencé le festival. C’est à partir de cette année qu’on a eu le contact avec l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), la direction des Arts, entres autres. Mais jusqu’ici, c’est juste des contacts noués pour le futur parce qu’ils ont compris que le festival grandit. Et qu’un festival qui se développe ne doit pas éternellement se baser sur 2 ou 3 personnes financièrement. Jusqu’ici, c’est la mairie de Dagana qui nous apporte son soutien matériellement. Mais il y a les mécènes, mes amis, mon entourage et moi en tant qu’initiateur. Je les fatigue à longueur de journée pour qu’ils participent au rayonnement de ce projet.
Un message ?
Dire à mes frères et sœurs Walo-Walo que ce festival n’appartient pas à Mustafa Naham ou à un membre de l’Association Dialawaly, mais à toute la population du Walo. Que personne n’hésite à venir apporter son soutien, se joindre à nous et contribuer au rayonnement de ce festival parce que c’est pour le bien du Walo, de Dagana. Ce sont des étrangers qui viennent avec leurs moyens investir dans la localité. Dagana est une ville touristique. Et ce sont des gens qui découvrent la ville. Donc autant de choses qui me poussent à dire que ce festival a besoin du soutien de tout un chacun parce qu’il a déjà pris son envol et a juste besoin d’être épaulé pour être comme tous les autres festivals.
LE MOT D’ORDRE LEVE
La grève de la faim entamée lundi dernier par 6 délégués du Syndicat national des travailleurs et techniciens de l’agriculture du Sénégal (Synttas) n’aura duré que 24 heures.
24 heures, c’est le temps qu’a duré la grève de la faim des délégués du Syndicat national des travailleurs et techniciens de l’agriculture du Sénégal, depuis lundi dernier. Les 6 délégués devraient être reçus par le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural aujourd’hui vendredi.
La grève de la faim entamée lundi dernier par 6 délégués du Syndicat national des travailleurs et techniciens de l’agriculture du Sénégal (Synttas) n’aura duré que 24 heures.
Protestant contre des «affectations arbitraires» destinées à «démanteler le Synttas», ces délégués ont reçu l’assurance du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural de les recevoir ce 23 juillet. «Les 6 membres du Synttas qui avaient entamé la grève de faim viennent de suspendre leur grève ce mardi 20 juillet 2021 à 15h suite aux négociations avec le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Pr Moussa Baldé», a informé un communiqué.
Le document a précisé que le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural a «donné des instructions à son Secrétaire général de continuer les travaux du comité du dialogue social le lundi 26 juillet 2021 à la sphère de Diamniadio». Il faut rappeler que le secrétaire administratif du syndicat en question, M. Cheikh Abba Diémé, déclarait que «Alassane Ba, Djibril Diagne, Pape Diéry Bodian, Mor Diouf et moi sommes victimes d’affections arbitraires. C’est nous qui représentons le syndicat au comité du dialogue. Pour le démanteler, notre syndicat, ils ont décidé d’affecter tous les délégués syndicaux. Certains ont même été affectés 3 fois en l’espace de 2 mois et sans frais de déplacement».
La grève générale décrétée pour 10 jours sur l’étendue du territoire avait commencé le lundi dernier. Le Synttas réclamait, dans sa plateforme revendicative, des indemnités de logement, de risque, de prise en charge agricole et de technicité. Il déclarait que depuis plus de 2 ans, ces travailleurs du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural courent après la satisfaction de leurs revendications. Ce à quoi, en son temps, sur la Rfm, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, le Pr Moussa Baldé, rétorquait le 29 avril dernier : «Des agents se sont rassemblés pour dire qu’ils sont un syndicat. Mais je vous dis qu’ils ne le sont pas.
Pour fonder un syndicat, il faut un récépissé, donc ce n’est pas reconnu officiellement comme étant un syndicat (...) J’ai obtenu l’autorisation de travailler avec le ministre des Finances pour essayer de voir ce qu’on pouvait faire, parce que j’avais réussi à économiser beaucoup d’argent par rapport aux intrants, environ 20 milliards F Cfa.»