Dakar, 24 juil (APS) – La pandémie de Covid-19 et les dernières décisions du Conseil constitutionnel sont au menu des quotidiens reçus samedi à l’APS.
Dans sa livraison du jour, L’As met en exergue ‘’la proportion inquiétante’’ de la Covid-19 avec 28 décès et 2288 nouvelles contaminations enregistrés en 3 jours et note que ‘’même les cliniques sont débordées’’.
Le journal cite le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr qui fait savoir que ‘’beaucoup de jeunes sont dans les centres de traitement des épidémies (CTE) et en cas graves’’.
A ce propos, Le Quotidien parle de ‘’péril +jeunes+’’ à cause des ‘’ravages’’ provoqués par le variant delta dans cette frange de la population.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré avoir recensé 1.041 nouvelles contaminations de Covid-19 et 8 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures.
Depuis le début de l’épidémie sur son territoire, le Sénégal a officiellement dénombré 55.861 cas positifs au nouveau coronavirus. Parmi les personnes ayant déjà contracté le virus 44.611 ont depuis recouvré la santé, 1.264 en sont mortes et 9.985 sont encore sous traitement.
S’agissant de l’évolution de la pandémie sur le territoire national, L’Observateur constate que Dakar, Mbour, Thiès, Mbacké et Saint-Louis ‘’sont ces départements à forts taux de contamination’’.
Le journal annonce que le ministre de la Santé a procédé vendredi au lancement de la vaccination avec le vaccin Johnson.
Les quotidiens reviennent largement sur la réaction de l’opposition après le rejet de ses recours par le Conseil constitutionnel qu’elle avait saisi suite aux modifications apportées aux Code pénal et de procédure pénal dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et au Code électoral. Toutefois, elle avait estimé que la juridiction ne pouvait pas délibérer faute de quorum.
En effet, le Conseil Constitutionnel est composé actuellement de quatre (4) membres sur sept. Un membre est décédé le 03 janvier 2021 et pour les deux autres nommés le 26 juin 2015, leur mandat de 6 ans, non renouvelable, a pris fin le 25 juin 2021.
Selon L’As, ‘’la composition du Conseil constitutionnel créé la polémique’’ étant donné que la juridiction ‘’ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres’’.
Vox Populi note que ‘’les Sages et leur président sont accusés d’usurpation de pouvoirs présidentiels’’.
Dans Sud Quotidien, le député Cheikh Bamba Dièye soutient que ‘’le Conseil constitutionnel s’est réuni en toute illégalité pour rejeter notre recours’’.
Le M2D (opposition) dénonce cette décision dans Le Quotidien, estimant que ‘’les juges démontrent leur allégeance à un homme plutôt qu’aux lois’’.
PAR PAPE FAYE
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« LETTRE À UN TUEUR » : LE POÈME QUI CONJURE LA PANDÉMIE
Artiste, conteur, comédien, très célèbre maître de cérémonies, Pape Faye a composé et déclamé avec brio cette œuvre qu’il a composée au plus fort de la pandémie de la Covid-19.
AfricaGlobe Tv |
Pape Faye |
Publication 24/07/2021
Maître de cérémonie talentueux, professionnel et défenseur du théâtre, mais également amoureux des Lettres, l’artiste Pape Faye est un homme multidimensionnel qui se consacre entièrement aux activités culturelles. Des casquettes multiples font de lui un grand passionné des arts. Au Sénégal sa voix ne ressemble à aucune autre. Au plus fort de la pandémie de Covid-19, en 2020, Pape a composé ce beau texte qu’il a déclamé comme pour conjurer le coronavirus. C’est beau, puissant et émouvant.
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DEPUIS NOVEMBRE 2020, AUCUNE EMBARCATION DU SÉNÉGAL N’EST ARRIVÉE AUX ÎLES CANARIES
Le Directeur général de la police nationale (DGPN)), l’inspecteur général Seydou Bocar Yague, a fait ces révélations ce vendredi, 23 juillet, à l’occasion de la cérémonie de remise du matériel roulant
Depuis le 2 novembre 2020, aucune embarcation en provenance du Sénégal n’est arrivée aux Îles Canaries. La révélation est faite par le Directeur général de la police nationale (DGPN)), l’inspecteur général Seydou Bocar Yague, ce vendredi, 23 juillet, à l’occasion de la cérémonie de remise du matériel roulant : 12 véhicules et 12 motos. Un geste de l’Union européenne (UE), visant à renforcer la police nationale dans sa lutte contre le fléau, qu’il a salué.
Avant, il a magnifié "le travail de la police qui a permis de faire face aux départs massifs de candidats à l’émigration irrégulière", précisant que "la lutte contre la criminalité transnationale organisée et particulièrement contre la traite et le trafic des migrants est une action prioritaire de la police nationale sénégalaise qui, à travers ces différentes unités classiques mais aussi spécialisées, obtient des résultats extrêmement satisfaisants."
Ainsi, "malgré la recrudescence des départs de pirogues à partir de nos côtes durant l’année 2020, l’action des services de police a sensiblement contribué à endiguer les velléités de départs. Depuis le 2 novembre 2020, aucune embarcation en provenance du Sénégal n’est arrivée aux Îles Canaries", a-t-il souligné.
Poursuivant, il ajoute que "la remise du matériel s’inscrit dans la continuité de ce qui a déjà été accompli, facilitant d’avantage l’opérationnalisation de nos unités de police. Sans baigner dans l’autosatisfaction, ces résultats nous confortent dans notre volonté à redoubler d’efforts pour endiguer le fléau de la migration irrégulière."
En outre, le DGPN a exprimé ses souhaits que "l’action de (l’UE) qui est dûment saluée permettra d’appuyer d’autres initiatives visant à offrir des alternatives sur le plan socio-économique aux candidats potentiels à l’immigration irrégulière. En tout état de cause, la volonté de l’État du Sénégal s’est illustrée dans ce sens avec la création du Comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine (CILEC)".
SUSPENSION DES VISITES FAMILIALES AUX DÉTENUS
Pour une meilleure protection sanitaire du milieu carcéral, L’administration pénitentiaire annonce avoir décidé de suspendre les visites familiales aux détenus à compter du lundi 26 juillet 2021
Dakar, 23 juil (APS) - L’administration pénitentiaire, suite à la "hausse progressive" des contaminations au nouveau coronavirus, annonce avoir décidé de suspendre les visites familiales aux détenus "à compter du lundi 26 juillet 2021 jusqu’à nouvel ordre pour une meilleure protection sanitaire du milieu carcéral".
"Avec la hausse progressive de la courbe épidémiologique au coronavirus, l’administration pénitentiaire informe l’opinion publique que les visites familiales aux détenus au sein des établissements pénitentiaires sont suspendues à compter du 26 juillet 2021 jusqu’à nouvel ordre pour une meilleure protection sanitaire du milieu carcéral", lit-on dans un communiqué.
L’administration pénitentiaire précise cependant que l’entrée des plats venant de l’extérieur reste valable les week-ends (samedi et dimanche), avant de remercier pensionnaires et familles "pour leur parfaite collaboration dans la mise en œuvre de cette mesure".
LOUISE MUSHIKIWABO SALUE LA FORMATION D’UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie encourage la recherche d’un consensus toujours plus large et réitère son appel à un dialogue inclusif pour la tenue d’élections présidentielle et législatives en Haïti
Dakar, 23 juil (APS) - La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo, saluant la formation d’un nouveau gouvernement cette semaine en Haïti, "encourage la recherche d’un consensus toujours plus large" et réitère son appel à un dialogue inclusif pour la tenue d’élections présidentielle et législatives "libres, fiables, transparentes et consensuelles", annoncent ses services.
La SG de l’OIF "s’associe au peuple haïtien pour rendre hommage" au défunt président Jovenel Moïse, "lâchement assassiné le 7 juillet, dont les funérailles nationales se tiennent aujourd’hui", vendredi, tout en "appelant les populations au calme en ce jour de deuil", rapporte un communiqué.
Aussi Mme Mushikiwabo salue-t-elle "la formation cette semaine du gouvernement conduit par" Ariel Henry, un chirurgien de 72 ans nommé Premier ministre par Jovenel Moïse deux jours avant son assassinat.
"Madame Mushikiwabo encourage la recherche d’un consensus toujours plus large et réitère son appel à toutes les parties pour qu’elles s’engagent dans un dialogue inclusif afin, notamment, de réunir les conditions à la tenue d’élections présidentielle et législatives libres, fiables, transparentes et consensuelles", ajoute le communiqué.
Il assure que la secrétaire générale de l’OIF "réitère la pleine disponibilité de la Francophonie à accompagner, aux côtés des pays amis et ceux de la région ainsi que des partenaires internationaux, les efforts conduits par les autorités et acteurs nationaux pour le bon déroulement de ces scrutins et soutenir la stabilité durable du pays".
Le nouveau Premier ministre haïtien a pris ses fonctions mardi, en promettant de rétablir l’ordre avant d’organiser des élections exigées par la population et la communauté internationale.
Ariel Henry, 7e Premier ministre de Jovenel Moïse en 4 ans, s’est également engagé à traduire en justice les responsables de l’assassinat du président haïtien, inhumé ce vendredi dans sa région natale à Cap-Haïtien, deuxième ville du pays et capitale nord, 15 jours après son assassinat.
Les exécutants, 18 mercenaires colombiens, anciens soldats de l’armée régulière démobilisés, ont été arrêtés, mais l’identité des commanditaires demeure inconnue, même après l’annonce de la police d’avoir mis à jour un complot organisé par un groupe d’Haïtiens ayant des liens avec l’étranger.
L’assassinat de M. Moïse, 53 ans, venu du monde des affaires et élu président en 2016 avant de prendre ses fonctions le 7 février 2017, ést intervenu dans un contexte où Haïti reste gangrené par l’insécurité et notamment les enlèvements contre rançon menés par des gangs.
Le président Jovenel Moïse, accusé d’inaction face à la crise, était confronté à une défiance d’une bonne partie de la population civile dont une large partie restait opposée à l’organisation d’un référendum constitutionnel, d’abord prévu le 27 juin et reporté au 26 septembre.
Ce référendum, voulu par le président était largement contesté par l’opposition et jusque dans le camp présidentiel, la procédure étant accusée de ne pas respecter les dispositions de l’actuelle Constitution.
Le texte de cette réforme constitutionnelle vise à renforcer l’exécutif, deux avant-projets déjà présentés proposant de supprimer le Sénat et d’ouvrir la possibilité d’effectuer deux mandats présidentiels successifs.
VACANCES SCOLAIRES: L’ETERNEL CASSE-TETE DES PARENTS
Entre le réveille-matin, les longues journées de classe, les devoirs et les activités parascolaires, les enfants sont parfois soumis à de rudes épreuves au quotidien pendant l’année scolaire
Les derniers sons de cloche ont sonné pour les enfants depuis quelques jours. C’est parti pour trois mois de vacances scolaires. Certains élèves sautent de joie, détruisant honteusement tout sur leur passage, juste à l’idée de ne plus aller à l’école pour acquérir le savoir. Pourtant, ils devraient plutôt être préoccupés par le calvaire qui les attend dans leur quartier. En tout cas, chez les parents, les grandes vacances constituent un casse-tête dans un pays où l’espace de distraction est quasi-inexistant.
Entre le réveille-matin, les longues journées de classe, les devoirs et les activités parascolaires, les enfants sont parfois soumis à de rudes épreuves au quotidien pendant l’année scolaire. Les vacances scolaires sonnent donc, pour eux, comme un moment de soulagement. Ils y sont depuis quelques jours voire des semaines. Mais si les petits écoliers sautent de joie à l’idée de raccrocher leurs sacs pendant les vacances et de souffler un peu, pour les parents, c’est une autre histoire. Pour cause, gérer les enfants en plein temps peut s’avérer fatigant et stressant, a fortiori quand les deux parents travaillent. Nombreux sont les parents qui ne savent pas où donner de la tête car ils cherchent de quoi occuper leur progéniture. Ils sont confrontés à de véritables cas de conscience. C’est le cas de Khady Diop. « J’ai deux filles âgées de 8 et 10 ans. Pour le moment, je ne sais pas encore quoi faire car, je travaille tous les jours de même que leur père. Pendant l’année scolaire, c’est la bonne qui les gérait, mais là, elle doit partir pour la Tabaski et va rester au village pendant deux mois. Ça me tracasse vraiment», argue la comptable de profession. Khady Diop pense à se tourner vers ses parents qui vivent hors de Dakar mais hésite encore. « Mes parents sont âgées. Si j’emmène mes filles chez eux, je vais juste les fatiguer à cause du bruit et personne ne va s’occuper d’elles. Je suis en train de voir en tout cas », lance-t-elle, dépitée. Quant à Ousmane Sow père de famille résident à Scat Urbam, sa décision est prise depuis longtemps.
ENTRE ECOLES CORANIQUES, LES GRANDS-PARENTS ET LOISIRS…
«Trois mois de cris et de bruits, c’est parfois insupportable. J’ai déjà inscrit mes garçons dans une école coranique tout près de chez moi. Là, ils ont même commencé les cours parce que je ne veux pas non plus les laisser trainer dans la rue », dit-il. Comme la comptable, il en est de même pour Ndéye Touré. Mère de deux garçons qui faisaient la classe de CP ET CE2, cette habitante du quartier des HLM trouve comme alternatif d’amener ses enfants au «daara». Elle explique : «HLM est un quartier populaire. Il faut bien s’occuper des enfants sinon c’est la rue. Je les ai déjà inscrits dans un daara et ils ont commencé les cours du matin au soir. Je ne peux pas les laisser ici toute la journée dans la maison».
Chez la famille Tall dans le quartier Scat Urbam également, pendant les vacances scolaires, il n’est pas question de laisser les enfants tournaient les pouces à longueur de journées. Mais ici, ce sont les grands-parents qui viennent à leur secours et se proposent de garder les enfants. « C’est vrai que je ne travaille pas à temps plein mais je préfère envoyer les enfants chez mes parents dans la banlieue de Dakar pour que nous puissions reposer un peu, mon mari et moi car làbas, il y a d’autres enfants et ils pourront jouer ensemble», nous dit Madame Tall. Elle ajoute : « ils sont tellement turbulents que s’ils passent la journée sans rien faire dans la maison, c’est la catastrophe. Mais je leur fais venir les weekends pour qu’on en profite. Parfois, je planifie des sorties et des visites dans quelques lieux, de quoi les rendre le sourire ». Les vacances sont également pour certains parents une occasion de passer de bons moments avec leur progéniture même si les choses se compliquent parfois.
Enseignante de profession, Madame Fall va en vacances en même temps que ses trois enfants. «C’est vrai qu’ils ne peuvent pas rester tranquilles mais c’est ma seule occasion de vivre pleinement avec eux et j’en profite vraiment», soutient-elle. Mais la jeune dame est fort consciente de la vigilance accrue qui est nécessaire lorsque les enfants ne sont pas à l’école. « C’est un grand plaisir d’être avec mes enfants mais il m’arrive vraiment d’être à bout parce qu’il faut les surveiller constamment surtout le plus petit. Ce qui est grave, c’est que quand je crie, ils se moquent de moi», fait savoir l’enseignante. N’ayant personne pour s’occuper de son enfant de 9 ans, Amy Diouf se voit dans l’obligation de l’emmener avec elle au marché Arafat de Grand-Yoff où elle vend des poissons. «Cela ne me plait pas, bien souvent, je n’ai pas le choix. Je ne peux pas le laisser seul à la maison. Je suis donc obligée de l’emmener au marché pour que je puisse travailler en toute quiétude», soutient-elle. Toutefois, ajoute-t-elle, «heureusement que je rentre vers 14 heures».
ENFANTS LAISSES A EUXMEMES
Au moment où des enfants sont occupés ou gardés à la maison pendant les vacances scolaires, il y en a d’autres qui sont laissés à eux-mêmes ou qui profitent du manque de vigilance de leurs parents. A Grand-Yoff par exemple, et comme dans plusieurs autres quartiers populaires, il n’est pas rare de voir des enfants déambuler dans la rue, avec tous les risques qui les guettent comme les cas de noyades dans les plages, d’accidents ou encore de disparitions. Des cas qui interpellent les parents à plus de responsabilité en cette période de vacances. Les vacances scolaires constituent donc un éternel casse-tête pour les parents qui cherchent à meubler le temps des petits et surtout qui s’en occupera lorsqu’ils sont au boulot. Pis, face à la montée des contaminations au coronavirus, il faut aussi veiller au grain.
VACANCES SCOLAIRES : Des enfants occupés aux petits métiers
Si pour certains élèves, les vacances scolaires sont un moment de repos et de détente, pour d’autres, il s’agit d’un laps de temps pour s’adonner au petit commerce ou d’apprendre des petits métiers pour mieux préparer la rentrée prochaine.
Il est 15 heures au «garage Guédiawaye» de Dakar en allant vers le marché HLM. L’ambiance de la préparation de la Tabaski se fait sentir, à travers la foule et les vas-et-viens. On aperçoit une jeune adolescente du nom de Fatou devant la route, tenant un seau contenant de sachets d’eau. Soudain, un taximan, au milieu des embouteillages, lui fait signe sans se garer. Elle se faufile entre les véhicules et lui remet deux sachets d’eau moyennant une pièce. Depuis une semaine, cette activité marque le quotidien de cette élève en CM2 qui vient tout juste de subir son examen d’entrée en sixième. Chaque jour, elle se pointe sur la route à la recherche de clients pour écouler ses sachets d’eau sur initiative de sa maman qui n’est pas loin et qui lui jette un coup d’œil par moment. Vendeuse de repas à son état, Amy Faye a habitué sa fille à l’activité depuis l’année dernière. Trouvée en train de laver les vaisselles, elle explique : « je travaille ici et puisqu’elle est en vacances, je viens chaque jour avec elle. Je lui donne des sachets d’eau à vendre C’est mieux que de rester à la maison et de ne rien faire ». Si la mère de famille a choisi de faire travailler sa fille, c’est pour préparer la prochaine rentrée scolaire. « C’est une façon pour les enfants d’apprendre à être responsables. Avec l’argent, je lui achète des fournitures scolaires et des habits », confie-t-elle.
Toutefois, Amy Faye dit surveiller sa fille face aux mauvaises tentations. C’est la raison pour laquelle elle lui demande de ne pas aller loin. « Je lui ai dit de rester là à côté de moi. Comme ça, je serai au courant de tout ce qui se passe », dit-elle. Elle a aussi fait savoir qu’elle a une autre fille âgée de 15 ans qui travaille comme bonne au quartier Ouest-Foire. Là-aussi, l’objectif est le même. « Avoir une occupation, se faire un peu d’argent et payer les fournitures scolaires », faitelle savoir. Autre lieu, autre activité. Au marché HLM, difficile de s’entendre à cause du bruit des couturiers. Pas de répit pour les tailleurs submergés par les commandes pour la fête qui s’approche. C’est d’ailleurs le fait pour lequel nous trouvons sur place Abdou Sèye. Elève en classe de sixième, il a accompagné son papa qui est tailleur. Ici, il est hélé de toute part pour de petits services. « Je l’ai emmené avec moi pour qu’il m’aide sur les petites choses comme aller acheter des boutons, de quoi manger, des garnitures mais aussi pour lui apprendre la couture », dit Serigne Sèye. Le père d’Abdou Sèye prépare déjà l’avenir de son fils. « On ne sait jamais ce qui va arriver. Aujourd’hui, c’est difficile de trouver un boulot dans le pays même si tu es diplômé. Donc, autant lui apprendre mon métier. Ou bien même au cas où il abandonnerait les études, il saura quoi faire même je ne cesse de l’encourager à poursuivre ses études », argue-t-il.
Abdou Cissé va donc saisir l’opportunité des vacances scolaires pour apprendre la couture. « Ça va me permettre de ne pas trainer dans la rue, me forger et ce métier peut me servir dans l’avenir», explique l’élève en classe de cinquième. En effet, si certains enfants sont laissés à eux-mêmes pendant les vacances scolaires, d’autres, par contre, sont occupés à faire les petits métiers même si parfois certains dénoncent le travail des enfants
«LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A VIOLE LA CONSTITUTION ET LA LOI ORGANIQUE RELATIVE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL»
Selon le professeur Mouhamadou Ngouda Mboup, la Conseil constitutionnel a violé la Constitution et la loi organique relative au Conseil constitutionnel » en statuant avec seulement quatre juges sur l’effectif de « 7 Sages » qui le compose.
Selon le professeur Mouhamadou Ngouda Mboup, la Conseil constitutionnel a violé la Constitution et la loi organique relative au Conseil constitutionnel » en statuant avec seulement quatre juges sur l’effectif de « 7 Sages » qui le compose. Interpellé par Sud quotidien hier, vendredi 23 juillet sur le rejet du recours en annulation de la loi portant sur la modification du code pénal et du code de procédure pénale déposé par l’opposition parlementaire, l’enseignant-chercheur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a indiqué que la délibération du Conseil constitutionnel concernant ce recours n’a pas de base légale.
L ’opposition parlementaire qui avait saisi le 30 juin 2021 dernier le Conseil constitutionnel d’une requête en annulation de la Loi n° 13/2021 du 25 juin 2021 modifiant la loi n° 65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale et Code de procédure pénale n’est pas seule à se démarquer de la décision de rejet rendue par les 04 juges qui composent actuellement cette haute juridiction sur un effectif de 07.
En effet, interpellé par Sud quotidien hier, vendredi 23 juillet, le professeur Mouhamadou Ngouda Mboup n’est pas allé par quatre chemins pour affirmer qu’en délibérant sur cette affaire le 20 juillet, le Conseil constitutionnel a tout simplement outrepassé ses prérogatives. «La délibération du Conseil constitutionnel concernant la loi modifiant le Code pénal et celle modifiant le code de procédure pénale n’a pas de base légale. Le Conseil constitutionnel a outrepassé ses prérogatives pour décider alors qu’il n’a pas de quorum, sa composition est irrégulière», a d’emblée affirmé ce spécialiste du droit constitutionnel avant d’ajouter : «l’article 89 de la Constitution précise que le Conseil constitutionnel est composé de sept (07) membres dont un président et un vice-président, tous nommés par le président de la République. L’article 23 de la loi organique relative au Conseil constitutionnel dit que le Conseil constitutionnel ne peut statuer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois (03) d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres. Seulement, il faut dire que nous ne sommes pas dans ce cas de figure ».
Poursuivant son explication, l’enseignant-chercheur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) de rappeler dans la foulée que « depuis le mois janvier 2021, une des juges est décédée et depuis le 25 juin dernier, deux autres membres du Conseil constitutionnel en l’occurrence le vice-président et un membre simple ont vu leur mandat expirer, ce qui a plongé le Conseil constitutionnel dans une situation inédite l’empêchant de délibérer » au regard notamment des dispositions de l’article 23 de la loi organique relative au Conseil constitutionnel précédemment citée.
Par ailleurs, estimant que l’article 52 de la Constitution exige du président de la République qu’il soit le garant du fonctionnement régulier des institutions de la République », le professeur Ngouda Mboup a imputé ce blocage au chef de l’Etat, Macky Sall « qui n’a pas pris les décrets nécessaires pour remplacer les personnes frappées par un empêchement définitif comme le prévoit la loi ». Revenant ensuite sur la décision d’irrecevabilité du recours de l’opposition parlementaire prise par le président Papa Oumar Sakho et ses trois autres collègues juges constitutionnels, le professeur Mboup a indiqué que cette décision est tout simplement un précédent dangereux. « Le Conseil constitutionnel a cherché notamment à travers le considérant 5 où il est dit qu’il lui revient de garantir le fonctionnement régulier des institutions, l’ordre public… essayé de trouver un leitmotiv pour donner une telle décision des arguments juridiques qui n’ont lieu d’être », a-t-il fustigé avant d’ajouter. «Si une minorité de juges est capable aujourd’hui de poser de tels actes dans un Etat de droit, cela signifie que demain, si le président de la République qui est le garant du fonctionnement des institutions est dans une situation d’empêchement, le Conseil constitutionnel qui doit statuer sur son élection et sur son empêchement, pourrait nous servir une décision similaire, je veux dire statuer en violation du droit ».
Concluant son propos, l’enseignant-chercheur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) préconise un respect de l’Etat de droit et la démocratie. « J’exhorte qu’on revienne aux fondamentaux, qu’on respecte l’Etat de droit et la démocratie. Ce qui é a été décidé par le Conseil constitutionnel viole la Constitution et la loi organique relative au Conseil constitutionnel. »
LA TASK-FORCE REPUBLICAINE RECADRE L’OPPOSITION
La task-force républicaine est formelle sur la décision d’irrecevabilité du recours en annulation : le Conseil constitutionnel n’a dit que le droit et l’opposition se trompe de combat.
La task-force républicaine est formelle sur la décision d’irrecevabilité du recours en annulation : le Conseil constitutionnel n’a dit que le droit et l’opposition se trompe de combat.
Dans un communiqué transmis à la presse, elle relève ainsi : « Par la décision numéro 2/c/2021 du 20 juillet 2021, le Conseil constitutionnel a rendu son délibéré relativement à la demande de députés de l’opposition pour qui, certaines dispositions des lois modifiant le Code pénal et le Code de procédure pénale sont contraires à la Constitution. Mais pour le Conseil constitutionnel, la demande de l’opposition est irrecevable et les articles visés ne sont pas contraires à la Constitution. L’opposition savait que les modifications apportées par l’Assemblée nationale le 25 juin 2021 sont conformes à notre Constitution.
En vérité, les députés de l’opposition voulaient naïvement profiter du fait qu’un juge constitutionnel est décédé et que deux autres juges avaient des mandats en expiration pour s’adonner à leur stratégie classique d’enfumage afin de semer le doute dans l’opinion », a déclaré la Task force République dans un communiqué hier, vendredi 23 juillet 2021, parvenu à la rédaction de Sud.
Et de poursuivre : « Les désinformations de l’opposition semblaient ignorer qu’au terme de la loi organique 2016-23 du 14 juillet, le Conseil constitutionnel pouvait délibérer avec quatre membres. En effet, pour la Task force républicaine, l’article 23 de la loi organique 2016-23 dit : « le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus dûment constaté par les autres membres ». Selon la Task force, c’est comme si ces opposants voulaient faire prendre l’ombre pour la proie en feignant d’oublier que la quintessence de la réforme pénale du 25 juin 2021 est surtout dans le remplacement des travaux forcés par la réclusion criminelle pour les infractions d’actes terroristes « commises intentionnellement lien avec une entreprise individuelle ou collective dans le but de troubler gravement l’ordre public ou le fonctionnement normale des institutions par l’intimidation ou la terreur ».
Dans la foulée, le communiqué note : « il faut être un terroriste ou potentiel naïf inculte pour s’ériger radicalement contre cette réforme majeure qui vise la protection des citoyens et la garantie de l’intégrité territoriale ainsi que le bon fonctionnement des institutions. Dans un monde globalisé avec le terrorisme (Sous toutes ses formes et motivations) qui a fini de s’internationaliser en s’appuyant sur des relais intérieurs dans quasiment tous les Etats, « l’opposition républicaine doit refuser de suivre les aventures qui n’ont pour ambition que la désinformation de notre pays », souligne pour finir la Task force républicaine.
L’OPPOSITION CRIE AU SCANDALE ET AVERTIT
Le rejet par le Conseil constitutionnel du recours en annulation des modifications apportées au Code pénal et au Code de procédure pénale le 25 juin dernier, a fait sortir l’opposition de ses gonds
Le rejet par le Conseil constitutionnel du recours en annulation des modifications apportées au Code pénal et au Code de procédure pénale le 25 juin dernier, a fait sortir l’opposition de ses gonds. Ne comprenant pas la décision prise par les 4 juges, en violation de la loi organique qui régit le fonctionnement dudit Conseil constitutionnel, en son article 23, le député Cheikh Bamba Dieye du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (Fsd/Bj), et le président du parti Action pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye, dénoncent l’illégalité de ladite décision n°2/C/2021, tout en prévenant d’une éventuelle instabilité sociale à cause des agissements des membres du Conseil constitutionnel.
CHEIKH BAMBA DIEYE DU FRONT POUR LE SOCIALISME ET LA DEMOCRATIE/BENNO JUBËL (FSD/BJ) : «Le Conseil constitutionnel s'est réuni en toute illégalité pour rejeter notre recours»
«En violation de l'article 23 de la loi organique n°2016-23 relative au Conseil Constitutionnel, le CC s'est réuni en toute illégalité pour rejeter notre recours sur les lois 10-2021 et 11-2021 portant code pénal et CPP. L'allégeance à un homme prime sur le droit et le respect des lois», a protesté sur son compte Twitter, le député Cheikh Bamba Dieye du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ). Le parlementaire auteur, avec ses collègues de l’opposition, du recours déposé à la Haute juridiction pour contrôler la conformité à l’esprit général de la Constitution et aux principes généraux du droit des lois 10-2021 et 11-2021 portant Code pénal et Code de procédure pénale adoptées le 25 juin 2021 par l’Assemblée nationale, n’en revient pas suite à la décision rendue par Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel avec seulement 4 magistrats. Joint hier, vendredi 23 juillet, par la rédaction de Sud quotidien, le député de l’opposition se demande «comment est-ce que le Conseil constitutionnel peut-il violer la loi organique et se prononcer sur des recours qui ont été déposés ? Ils auraient dû avoir la décence d’attendre qu’ils soient au complet pour pouvoir statuer sur ce cas-là». Très remonté sur ce qu’il qualifie de «décision prise en toute illégalité», donc «nulle et non avenue», l’ancien maire de Saint-Louis estime par conséquent que les Sénégalais devraient se poser des questions sur : «pourquoi certains individus peuvent-ils se prévaloir le droit d’être le Conseil constitutionnel alors que légalement, ils ne le sont pas ?». Ne s’en limitant pas là, il avertira que, si toutefois le pays s’enflammait, ce serait à cause des juges du Conseil constitutionnel qu’il accuse d’être les «premiers ennemis du pays», car ils n’ont eu «aucune vergogne à se retenir». Pour cause, l’honorable député prévient que «l’opposition ne restera pas les bras croisés. Nous n’allons pas assister les bras croisés à ce qu’une escroquerie constitutionnelle se passe dans ce pays». Cela, d’autant plus que, à son avis, «chaque Sénégalais doit savoir qu’on ne plus organiser d’élections crédibles dans ce pays parce que le Conseil constitutionnel s’est arrogé le droit de choisir les candidats, de choisir en toute illégalité qui faire et quoi faire». Qui plus est, note-t-il pour le déplorer, «nous avons constaté aujourd’hui que la volonté de Macky Sall prime sur le droit sénégalais». Pis, poursuit-il, «il (Macky Sall) est à la recherche de la personne rare qui sera à ses services, pour accepter n’importe quoi». Le député Cheikh Bamba Dieye n’a pas manqué d’annoncer, très prochainement, une conférence de presse de l’opposition, dans laquelle sera développée toute la panoplie de mesures à prendre.
ABDOUL MBAYE PRESIDENT DU PARTI ACT : «Le Conseil constitutionnel…usurpe des pouvoirs régaliens dévolus au Président de la République»
Le parlementaire de l’opposition, Cheikh Bamba Dieye n’est pas le seul à s’étonner de la décision n°2/C/2021 rendue le 20/07/2021, par le Conseil constitutionnel. Dans une note rendue publique hier, vendredi 23 juillet, Abdoul Mbaye, président du parti de l’Action pour la citoyenneté et le travail (Act) trouve d’une «gravité extrême» ladite décision du Conseil constitutionnel (CC) qui s’est attribué des pouvoirs dévolus aux législateur et au président en mettant sur pied une nouvelle règle de quorum. «En s’octroyant des pouvoirs éminemment politiques relevant d’une responsabilité qu’il s’octroie «au nom de l’intérêt général, de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions et du principe de la nécessaire continuité du fonctionnement des institutions», le Conseil constitutionnel, sous la houlette de son Président Papa Oumar Sakho, usurpe des pouvoirs régaliens dévolus au Président de la République», déplore l’ancien Premier ministre.
Pis, poursuit-il, «faisant fi du principe fondamental selon lequel en matière juridique il ne peut y avoir de compétence sans textes, le CC a lui-même produit ses nouvelles normes. Il s’est ainsi substitué à l’Assemblée nationale, ce que ne manqueront pas d’apprécier nos honorables députés.» Toute chose qui lui fera dire que «force est par contre de constater à quel point la sécurité juridique s’est affaiblie dans notre cher Sénégal. Les principes et règles les plus élémentaires du droit sont piétinés. Le processus inexorable d’une fin de séparation des pouvoirs est mis en branle par l’Exécutif depuis plusieurs années ; il prend désormais également naissance au niveau du pouvoir judiciaire». Il a par conséquent estimé que «le recul démocratique surgit de toutes parts, mettant en sérieux danger cette paix sociale qui fit longtemps de notre pays une belle exception africaine». Cela, non sans se demander «Mais peut-être le projet est-il devenu la recherche d’un chaos qui semble malheureusement s’affirmer chaque jour davantage».