EXCLUSIF SENEPLUS – Les années Covid-19 ont bouleversé nos vies - Capturons pour l’Histoire la création intellectuelle du moment - Disons nos états d’âme, nos espoirs… Un projet de réflexion et d’action individuelle et collective
SenePlus lance un nouveau projet d’écriture et de création. Votre site d’information, d’analyse et de réflexion sollicite des productions écrites de leaders d’opinion du Sénégal, mais aussi d’ailleurs. Il invite le grand public également à participer à cette aventure, lui qui s’exprime à foison sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le projet consiste à capturer les réflexions transformatrices et les créations de ce moment historique pour tous.
#SilenceDuTemps - La survenance de l’épidémie du coronavirus et les mesures prises pour la contenir au Sénégal ont créé une situation inédite : couvre-feu, réductions du temps de travail, mesures de sauvegarde, lavage systématique des mains, distanciation physique et sociale, port de masque, fermeture des mosquées et des églises, confinement partiel pendant plusieurs semaines… Le cours de la vie personnelle, professionnelle et sociale de chacun d’entre nous en est encore profondément bouleversé, d’une manière tout à fait singulière et inattendue.
Le Sénégal sous état d’urgence, le temps semble ralenti, le monde à l’arrêt. Des peurs, des craintes, mais aussi des rêves et des espoirs germent dans les esprits et apparaissent dans quelques œuvres éparses. Titille visiblement les consciences, le désir de partage des effets transformateurs et les actions salvatrices de la crise multiforme dans laquelle les humains se retrouvent comme piégés.
Consciences et subconsciences d’un moment historique porteur de transformations profondes font glisser les éditeurs que nous sommes vers de multiples questions : comment capturer ce moment ? Comment dire et rappeler ce temps ? Comment mobiliser pour transformer en mieux les réalités, la réalité ? Temps de réflexion, de critique et d’autocritique ainsi que de créativité unique sans doute. Par l’écriture, l’analyse journalistique et politique ? La réflexion philosophique, sociologique et historique ? Par l’art, la fiction, le dessin, l’image filmée, le montage vidéographique ?
Ce silence du temps fige "le moment philosophique". Un moment identique dans tous les recoins du globe, mais un ressenti et une solution micro-individuels. Dans ce silence du confinement, de l’éloignement social, de la distance à l’autre pour d’abord le protéger et ensuite se prémunir d’un invisible potentiel danger, comment capitaliser la créativité transformatrice de l’un et de tous ?
Le silence, cette odeur qui transporte, qui transplante, qui propulse. Cette senteur qui fait rêver et fait emmagasiner l’énergie de l’action. Le temps, cette abstraction qui devient l’horloge de la vie. Cette pierre qui porte les pas du mouvement de l’individu et du groupe qui s’élance vers la lumière tout en regardant la lune derrière qui se couche, mais éclaire les sentiers qui s’illuminent au petit matin d’une nouvelle épopée pleine de vie et pleine d’espoirs.
Le silence du temps, c’est le réveil de l’esprit empli d’espoir qui s’élance dans l’action transformatrice. "Capturer pour transformer ", c’est l’objectif de #SilenceDuTemps, ce projet de réflexion, d’écriture, de production, de diffusion, de systématisation et de sensibilisation.
- Capturer la réflexion intellectuelle de transformation et la création artistique au temps de l’épidémie du Coronavirus -
Ce moment d’écriture et de création artistique de SenePlus a pour objectif de répondre en partie à des questions qui peuvent avoir un impact majeur sur l’Afrique en général et sur le Sénégal en particulier. Dans une Afrique un tantinet désertée par la pensée autour d’un développement endogène ou d’une réflexion sur de vrais projets de sortie de la misère, les vents semblent tourner et offrir des opportunités de voir les cent fleurs de l’espoir fleurir à nouveau, comme à l’époque des indépendances. Le projet consiste à solliciter des productions écrites de leaders d’opinion du Sénégal, mais aussi d’ailleurs. Le grand public est aussi invité à participer à cette aventure, lui qui s’exprime à foison sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le projet consiste à capturer les réflexions transformatrices et les créations de ce moment historique pour tous.
Il s’agit à la fois de documenter le moment pour l’histoire, de solliciter l’imagination pour d’éventuelles créations nouvelles et revisiter les conditions de notre développement à la lumière de la situation historique inédite provoquée par la survenance de la pandémie. Projet à la fois de réflexion, d’écriture, de production, de diffusion, de systématisation et de sensibilisation, il s’agit de tenter de renouveler la réflexion sur un véritable développement endogène.
Dans une tribune publiée le 28 avril 2020 sur SenePlus, l’essayiste Fatoumata Sissi Ngom définit bien le cadre dans lequel ce projet #SilenceDuTemps va se déployer : « La pandémie de Covid-19 fera basculer le monde dans un autre régime. En plus de la tragédie humaine qu’il est en train de générer à mesure qu’il se propage, le Coronavirus tend au monde un gigantesque miroir. Il nous pousse à nous examiner. Nous-mêmes, nos économies, nos aspirations, nos modes de vie, notre façon de prodiguer les soins. Cet examen de nous-mêmes est déjà extrêmement douloureux et nécessite une grande quantité de courage pour l’affronter, mais il constitue, aussi, une opportunité pour se relever plus forts. Pour le continent africain, il devient vital de saisir cette opportunité pour s’embarquer sur une nouvelle trajectoire de développement durable véritablement endogène et souverain. Dès lors, définir la bonne algèbre de priorités et d’approches relève aujourd’hui d’une absolue nécessité. Mais avant de commencer l’écriture de nos nouveaux romans nationaux et d’unir nos forces aux niveaux sous régional et continental, factoriser nos réelles aspirations en matière de développement constituent une première étape cruciale qu’on ne doit pas manquer ».
En quelque sorte, ce projet a déjà été lancé par la diffusion le 3 juin 2020 sur SenePlus d’une bien riche conversation sur "Le silence du temps " à laquelle ont participé le philosophe et chercheur Souleymane Bachir Diagne, l’ancienne ministre française Rama Yade, l’expert en prospective Alioune Sall Paloma, l’écrivain de renom Mohamed Mbougar Sarr, l’historienne et ancienne ministre de la Culture Penda Mbow, le journaliste et sociologue Elgas, l’experte en développement Marie-Angelique Savané, le politologue Ousmane Blondin Diop, l’ancien patron d’Amnesty International Pierre Sané, l’historien et universitaire panafricaniste Babacar Buuba Diop, l’écrivaine et analyste politique Fatoumata Sissi Ngom et l’artiste et musicien Didier Awadi.
Le projet sollicite des articles d’analyse et de réflexion aussi bien que des essais, des poèmes, de courtes fictions et de dessins et esquisses. Chaque auteur publiera sur SenePlus une contribution en deux parties. Chaque partie d’une longueur comprise entre 1.000 et 3.000 mots environ. Certains auteurs préféreront peut-être publier deux articles séparés. Dans un cas comme dans l’autre, la première partie devra tourner autour d’un développement sur "Nos états d’âme Covid", et la seconde sur "Nos espoirs collectifs post-Covid". Deux poèmes et 6 planches et dessins ou d’esquisses seront proposés selon le même développement.
Sous le même modèle que "#Enjeux2019-2024, Sénégal, réflexions sur les défis d’une émergence" publié il y a moins d’un an aux éditions L’Harmattan, nous ferons une sélection et une compilation de ces contributions dans un ouvrage collectif dont tous les droits d’auteur iront au bénéfice d’une association sénégalaise s’occupant des enfants de la rue. Cette publication sera dédiée à la mémoire de quatre frères, amis et partenaires de la famille SenePlus, Babacar Touré, Mohamed Sall Sao, Jean-Meissa Diop et Charles Owens Ndiaye.
Dans le même temps, nous publierons un deuxième ouvrage, mais cette fois individuel, toujours dans le cadre du projet #SilenceDuTemps" qui sera une compilation des chroniques réactualisées "Notes de terrain", de l’éditorialiste de SenePlus Paap Seen.
À vos ordis, vos tablettes, vos plumes, vos crayons, vos micros, vos caméras. À vite.
Le numérique est un secteur très dynamique, ne pas en maîtriser les usages peut se révéler handicapant tant il s’est répandu dans nos vies et dans tous les domaines d’activité, il permet de réinventer le monde, de lui donner plus d’interaction
Le numérique est un secteur très dynamique, ne pas en maîtriser les usages peut se révéler handicapant tant il s’est répandu dans nos vies et dans tous les domaines d’activité, il permet de réinventer le monde, de lui donner plus d’interaction. C’est le cas des réseaux sociaux qui nous mettent souvent en contact avec toutes sortes de réalités différentes de la nôtre et nous poussent à prendre conscience de plusieurs enjeux auxquels nous n’étions pas confrontés avant. Ces réseaux sociaux sont une tribune pour plusieurs causes importantes et cela nous permet de nous ouvrir sur le monde.
La page Facebook, twitter, instagram, Signal ou Linkdn doit être un espace de communication ou d’échanges autrement dit un porte-folio où l’on doit démontrer un savoir-faire, montrer qu’on fait partie de groupes d’intérêt en lien avec notre domaine d’activité. Néanmoins, les médias sociaux nous incitent à être de plus en plus multitâches. Nous regardons souvent notre compte Facebook alors que nous sommes en train de travailler sur autre chose. On pourrait croire que cela nous permettrait d’accomplir deux choses en même temps, mais au contraire, notre concentration diminue et notre rythme de productivité baisse. Ils sont devenus des outils puissants pour sensibiliser un grand nombre d’individus à l’action solidaire et écoresponsable, nous avons le cas des diffusions d’avis de recherche de personnes disparues, campagnes de don ou de soutien à des causes humanitaires.
Avec l’arrivée massive des médias sociaux, nous avons un meilleur accès à l’information et la qualité de celle-ci est supérieure à ce que nous connaissions avant. Nous avons accès beaucoup plus facilement à toutes sortes de connaissances qui nous étaient naguère difficiles d’acquérir. Nous pouvons aussi avoir accès à ces informations partout où nous allons. Les réseaux sociaux peuvent être une bonne réponse à la solitude et à l’isolement des personnes âgées. Beaucoup de ces personnes âgées à mobilité réduite souffrent d’une rupture de liens sociaux.
En permettant de communiquer sans bouger, Internet s’avère particulièrement efficace. Permettant ainsi de garder contact avec leur famille, de faire des recherches simples, de retrouver de vieux amis ou de consulter des photos de leurs petits enfants. De nos jours, beaucoup d’employeurs utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour dénicher des candidats mais aussi pour vérifier leur profil avant un entretien et consultant Facebook et compagnie ont déjà écarté des candidats à cause du contenu de leur page personnelle ou photos osées ou propos indécents. On pourrait alors songer à tous nos contacts sur Facebook, Linkedin, Twitter ; des contacts qui ont des contacts.
En publiant un CV, on multiplie nos chances à l’infini de dénicher notre futur employeur. La plupart des adolescents sont connectés à Internet toute la journée sur les plateformes et leur attention n’est pas monopolisée par un seul réseau social, mais souvent par trois, quatre ou même plus. Avec le cyberharcèlement qui revêt plusieurs formes comme : la création de faux profils, l’usurpation d’identité, la diffusion de rumeurs infondées ou encore l’envoi de messages d’insultes, ces agressions répétées sur le long terme peuvent prendre des proportions importantes et impacter directement la vie des victimes. De plus, ces messages, photos et vidéos publiés et échangés via les canaux numériques à grande échelle, laissent des traces même après que le harcèlement cesse. Les adolescents sont beaucoup plus touchés par ce phénomène.
Avec cette nouvelle facilité d’accès à l’information, il faut aussi faire un travail plus sérieux de vérification des données et des faits sur ce que nous dénichons sur Internet. L’information est accessible très rapidement, mais il est aussi très facile de diffuser soi-même toutes sortes de publications sans que nous ne soyons des experts sur un sujet particulier. Il se peut alors que l’information que nous trouvons sur les réseaux sociaux ne soit pas exacte. Certains outils de la technologie civique ou Civic Tech déjà développés ailleurs sont utilisés par les gouvernements pour entrer en contact avec les citoyens, mais d’autres outils sont aussi utilisés indépendamment des gouvernements par des organisations de la société civile ou même des citoyens indépendants.
Les avantages de Civic Tech sont faciles à voir : en aidant les citoyens à se connecter les uns aux autres et à parler avec leur gouvernement, il autonomise les citoyens et alimente le changement social. Cela peut également aider les gouvernements à mieux comprendre ce que veulent leurs citoyens et ce dont ils ont besoin.
Aboubekr THIAM
Enseignant-Chercheur à l’Université Virtuelle du Sénégal
Par Mody NIANG
CE TER TOUT DE MENSONGES ET D’ESCROQUERIE
Notre patrimoine ferroviaire se réduit, pour le moment tout au moins, à un ‘’petit train bleu’’ à l’arrêt et à un TER dont personne ne sait quand il va démarrer
Le 14 janvier 2019, à quelques encablures de l’élection présidentielle du 24 février de la même année – il convient de le rappeler –, notre président-politicien procédait à la réception de la première phase du projet du Train Express régional (TER), allant de Dakar à Diamniadio. Á l’occasion, le comédien national déclarait : « Aujourd’hui, 14 janvier 2019, le temps de l’action nous rassemble devant la majestueuse et emblématique gare de Dakar ; cette gare qui, après sa rénovation complète et son extension, a l’allure fière et rajeunie des œuvres qui défient le temps. Nous sommes réunis ici pour honorer un rendez-vous et tenir une promesse ; une promesse faite il y a exactement deux ans et un mois, le 14 décembre 2016, quand nous avions procédé à Diamniadio, au lancement du grand chantier de Train Express Régional Dakar-AIBD, sur 55 Km. J’avais alors donné rendez-vous le 14 janvier 2019 pour la réception de la première phase du projet, allant de Dakar à Diamniadio, sur un linéaire de 36 km.
Ainsi dit, ainsi fait. Nous y voilà ! » Et notre président-politicien de poursuivre son cinéma, sa comédie : « Avec cette cérémonie, nous réceptionnons la première phase du TER, mais aussi le tout premier projet ferroviaire de l’histoire du Sénégal indépendant ; soit 136 ans après l’ouverture, en 1883, du tronçon Dakar-Rufisque, qui faisait partie du projet ferroviaire de l’ère coloniale, Dakar-Saint-Louis. » Ce train vaut donc vraiment 656 milliards de francs CFA, le coût qu’il a déclaré à l’occasion de cette cérémonie ‘’solennelle’’. Pour nous en convaincre, il annonce que le TER contribuera à « décongestionner Dakar et ses environs ; réduire considérablement les embouteillages et la pollution due au trafic routier ; valoriser les zones traversées ; renforcer la vocation des pôles de développement comme Diamniadio, la Zone économique de Diass, le nouvel Aéroport International Blaise Diagne et les localités environnantes. » Sans sourcilier, il ajoutera : « Et comme le TER ira au-delà de Diamniadio, pour gagner du temps, nous avons déjà réalisé les études de faisabilité détaillées de la phase II, sur le linéaire de 19 km qui le mènera jusqu’à l’Aéroport international Blaise Diagne. Nous allons nous atteler sans tarder à la mobilisation des ressources pour le financement de cette phase. » Et ce n’est pas tout. Lui-même l’exprime, en ces termes : « Et ce n’est pas fini, car notre ambition, étape après étape, c’est de connecter le TER à nos autres régions, pour donner plein sens à sa vocation de Train Express Régional. Cette ambition est fidèle à la vocation du TER : être une figure emblématique du Sénégal émergent, mais aussi être un train populaire, un train accessible à toutes les bourses et à toutes nos localités ; bref être le train de tous les sénégalais et de toutes les sénégalaises. »
Enfin, le rideau du théâtre tombe sur cette phrase : « C’est cela aussi le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous. » Ce président-politicien, ce comédien a une chance inouïe, celle de régner sur un peuple qui passe rapidement sur les événements. Rappelons que cette cérémonie avait lieu le 14 janvier 2019. Nous sommes aujourd’hui le 13 mars 2021, soit deux ans deux mois après. Nous attendons toujours la mise en service de ce TER qui nous a déjà coûté les yeux de la tête. Des dates nous ont toujours été avancées : janvier 2019, juin 2019, décembre 2019, avril 2020, décembre 2020, avril 2021 et, aujourd’hui, décembre 2021, selon un certain Mayacine Camara, Secrétaire d’État auprès du Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement chargé du Réseau ferroviaire, qui a accordé une longue interview au quotidien L’AS du samedi 10 avril 2012 (pages 7 et 8). Avant de nous arrêter sur cette interview, nous nous posons quand même la question de savoir de quel réseau ferroviaire il est le Secrétaire d’État. Notre patrimoine ferroviaire se réduit, pour le moment tout au moins, à un ‘’petit train bleu’’ à l’arrêt et à un TER dont personne ne sait quand il va démarrer. Revenons à la longue interview ! Á la première question, ‘’Quand est-ce qu’on pourra espérer la relance de tous les trains à l’arrêt’’, il répond : « Cette situation n’est jamais arrivée au Sénégal. C’est très difficile. » Heureusement qu’il le reconnaît. Il rappelle la première consigne reçue du Chef de l’État « qui était d’organiser le secteur qui était un peu sens dessus dessous (et) de faire du secteur ferroviaire un véritable levier pour la croissance et l’emploi ».
L’atteinte de cet objectif n’est sûrement pas demain la veille, en tout cas pas avec eux. Mais il rassure en évoquant un document stratégique qui devait régler tous les problèmes. « Le processus qu’on a mené pour arriver à cette stratégie est très inclusif », précise-t-il. « Très inclusif » ! Il est inclusif ou ne l’est pas. Ce ‘’très’’ n’y a pas sa place. Notre Secrétaire d’État prend vraiment son travail très au sérieux. Nous retenons sa réponse définitive à la première question posée. C’est celle-ci : « Nous travaillons d’arrache-pied pour que le trafic ferroviaire hors train Express régional (TER) démarre définitivement, parce qu’il ne faut plus qu’il s’arrête. » Et il ajoute : « En tout cas, l’objectif, c’est de relancer le train d’ici à décembre pour aller au moins jusqu’à Tambacounda. » Encore un rendez-vous ! En tout cas décembre, c’est dans huit mois au plus.
La gestion sobre de la gouvernance de Macky Sall…
Une deuxième question lui est posée, celle-ci : ‘’ Redémarrer le trafic ferroviaire d’ici décembre, cela veut-il dire que tout est fin prêt ?’’ Il répond que « le tronçon DakarTamba est au cœur de la stratégie, la dorsale sur laquelle il faut travailler à fond, que toute la politique ferroviaire est adossée à cette dorsale ». Et notre Secrétaire d’État de poursuivre : « Nous allons totalement réhabiliter cette dorsale. Il s’agit de mettre des trains assez confortables, des wagons de marchandises, des locomotives capables de tirer beaucoup de marchandises. » Quand on parle de train Dakar-Tambacounda, il comporte tout cela. Donc, il s’agit plutôt de trains confortables avec . . . . .
Et il se rend compte que « pour tout cela, il faut des rails solides et de charges à l’essieu élevées, (tout cela risquant) d’être une réhabilitation complète qui peut prendre quatre ans » Peut-on attendre quatre ans, se demande-t-il ? Il pense que non et c’est la raison pour laquelle ce sera l’urgence, le ‘’fast track’’ sur ce tronçon Dakar-Tambacounda. Nous verrons. Á la question de savoir si les travailleurs qui sont un peu dégoûtés de cette situation continueront de percevoir leurs salaires, il répond oui et révèle que « dix milliards ont été votés dans la loi de finances ». Laquelle ? Ensuite, peut-on savoir depuis combien de temps reçoivent-ils leurs salaires sans travailler et jusqu’à quand ? La question mérite quand même d’être posée. Une autre question du journaliste : ‘’Vous parlez souvent de la stratégie des trois axes stratégiques avec des projets pour le maillage du pays. Où en êtes-vous ?’’ Il répond qu’ils ont défini la stratégie (encore) et que c’est la première phase qu’ils sont en train d’exécuter en urgence. « Ainsi, poursuit-il, en 2020, nous avons finalisé la stratégie (encore la stratégie) et réglé les conditions, à savoir le cadre institutionnel, en créant la société nationale des chemins de fer (SNCF), en mettant sur orbite aussi les grands trains du Sénégal (GTS), et la partie TER ». Il est déjà Secrétaire d’État au réseau ferroviaire et va donc cohabiter avec un Directeur général de la Société nationale des Chemins de Fer (SNCF) devenue, je crois, la Société des Chemins de fer du Sénégal (projet de loi voté le 22 mai 2020) et un Directeur général des Grands Trains du Sénégal (GTS). Quels grands trains vraiment ? Le grand TER a, naturellement, une gestion autonome. Il a été créé, pour sa prise en charge, la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SEN-TER). Toutes ces structures fonctionnent certainement avec un personnel pléthorique et nous coûtent sûrement les yeux de la tête, pour presque rien, en tout cas pour le moment. C’est aussi cela la gouvernance sobre du président-politicien. Revenons à l’interview de notre Secrétaire d’État.
Á la même question, il répond : « Nous travaillons aujourd’hui à la préparation de la connexion entre le dispositif du TER et celui du chemin de fer. Des commissions sont mises en place pour réaliser ces programmes, à savoir la liaison sur le trafic voyageur Dakar-Diamniadio. Ainsi, à partir de Diamniadio, voir comment faire pour faire rallier les passagers au reste du Sénégal par train.1 » Connexion du TER avec quel chemin de fer ? Et puis, mettre en place des commissions qui vont travailler sur des programmes dont personne ne sait quand leurs conclusions seront mises en œuvre ! Notre Secrétaire d’État poursuit : « Mais, il faut travailler sur des rails sécurisés, des trains assez confortables, pas comme ceux du TER évidemment. En tout cas pour qu’on ne soit pas choqué si on descend du TER pour prendre le train du Sénégal. Et tout cela demande aujourd’hui des études préalables. Mais en attendant que le TER démarre dans le semestre qui va suivre et qu’on mette aussi sur orbite les grands trains du Sénégal. » C’est terrible ce qui nous arrive avec cette gouvernance du comédien Macky Sall. Nos ‘’grands trains’’ auront donc beau être confortables, ils ne le seront jamais comme le TER. Nos amis travailleront donc pour que le voyageur qui descend du TER pour prendre le train du Sénégal ne soit pas choqué.
Pour prendre le train du Sénégal ! Ce TER sera donc si confortable qu’il ne sera pas un train du pays. Il le sera peut-être de la France. C’est fort probable. ‘’Á quand l’exploitation commerciale du TER’’, lui demande le journaliste ? Réponse de notre très compétent Secrétaire d’État : « La polémique de la date de démarrage du TER est très positive. C’est une sorte de motivation pour le gouvernement et les entreprises qui y travaillent. Mais, ajoute-t-il, malgré le retard, le Sénégal a fait beaucoup d’efforts par rapport à beaucoup de pays développés. Malheureusement, à chaque fois, il y a des couacs qui interviennent ou des chocs externes. » Je laisse le soin au lecteur d’apprécier ces efforts immenses, qui le sont plus que dans les pays développés. L’interview est longue, et notre Secrétaire d’État a répondu à d’autres questions. Nous en retenons une, avant de passer à la cérémonie de décoration de retraités présidée par le Directeur général des ‘’Grands Trains du Sénégal (GTS)’’ et couverte par une journaliste de Sud quotidien du 9 avril 2012, page 2. La question est celle-ci : ‘’Qu’est devenu le petit train bleu qui ne roule plus à Dakar ?’’ Et il répond : « L’exploitation de l’ex-Petit Train bleu qui est devenu les Grands Trains du Sénégal (GTS) est dans le schéma institutionnel considéré comme l’opérateur public de transport voyageur. » L’ex-Petit Train bleu qui est devenu comme par enchantement les ‘’Grands Trains du Sénégal (GTS)’’ ! Que le lecteur apprécie ! Qu’il apprécie aussi un peu plus bas ceci : « Et progressivement, à l’avenir, reconstruire les rails jusqu’à Saint-Louis pour le bonheur des populations. » Progressivement à l’avenir ! Dommage que le Pr Sankharé ne soit plus en vie !
Des autorités qui ne parlent pas le même langage
Donc, profitant de la cérémonie qu’il présidait, le Directeur général des ‘’Grands Trains du Sénégal (GTS)’’, M. Mame Samba Ndiaye « annonce la reprise des activités du chemin de fer en fin d’année ». Il explique ainsi le retard de la relance : « Il y avait les travaux du TER qui nous avaient obligé (?) à garer les trains. Les travaux étaient terminés, aujourd’hui notre volonté est de faire en sorte que les trains puissent sortir d’ici et qu’on puisse les mettre sur les rails (sic). Une fois sur les rails, nous voulons construire le nouveau hub ferroviaire, il s’agira en effet de faire en sorte que la ville de Thiès retrouve son lustre d’antan. Á partir de Thiès, nous voulons desservir l’ensemble du territoire nationale.2 » Arrêtons-nous un peu sur cette réponse ! Pour construire vraiment un nouveau hub ferroviaire à Thiès, pour faire en sorte que la ville retrouve son lustre d’antan, il fallait y investir les certainement plus de mille (1000) milliards engloutis par ce TER mobilisé. Avec autant d’argent, il serait bien possible de reconstruire ce qu’on appelait le ‘’Dépôt’’ et, à partir de cet important existant, changer carrément les deux voies ferrées Thiès-Dakar, réhabiliter à neuf toutes les gares se trouvant entre les deux villes, et acheter des trains modernes qui se croiseraient de six heures à 24 heures. Il serait alors aisé pour des milliers de travailleurs d’habiter Thiès, Pout, Sébikotane, Diamniadio et de travailler à Dakar. De Diamniadio, un embranchement mènerait à l’AIBD pour 19 kilomètres. Dans une seconde étape, les voies ferrées de l’intérieur seront réhabilitées et, pourquoi pas, le grand projet du train Dakar-Ziguinchor enfin réalisé. Revenons, après cette parenthèse, sur la cérémonie de décoration ! Monsieur le DG révèle que la relance se fera par étape, que dans un premier temps, les activités commenceront par les axes qui desservent la Région de Thiès. Ils ne sont vraiment pas très significatifs, ne concernant que l’axe Thiès-Tivaouane puis celui Thiès-Touba.
Selon lui, les rails sur le premier axe se portent très bien et ceux du second seront rapidement réhabilités. Mais, ce qui retient surtout son attention, du moins en apparence, c’est le transport des voyageurs vers Diamniadio. « Enfin bien entendu, expliquet-il, et c’est le cœur du système ferroviaire du Sénégal, nous comptons aussi transporter les voyageurs vers Diamniadio. Comme vous le savez, la gare emblématique de Diamniadio est celle au niveau de laquelle le Ter va terminer sa destination. Á ce niveau, il est important que nous puissions pourvoir le Ter en passagers. Nous allons convoyer les passagers de Thiès vers Diamniadio, afin de leur permettre de regagner Dakar ». Il convient de noter d’abord que le Secrétaire d’État et le Directeur général ne parleraient pas le même langage. Pour le premier, la dorsale Daka r-Tambacounda serait la priorité, le cœur du système ; pour le second, ce serait plutôt Thiès-Diamniadio, Diamniadio-Dakar. Le Secrétaire d’État présent à la cérémonie de décoration insiste sur la relance des activités ferroviaires. « Cette relance, explique-t-il, est imminente, mais il faut la préparer dans la mesure où les chemins de fer bien qu’étant un levier important du transport, devraient pouvoir se développer dans un contexte sécurisé. C’est la première fois au Sénégal que l’on redémarre quelque chose qui s’est endormi (sic). » Et notre Secrétaire d’État de terminer sa savante explication de texte par ces mots : « Nous allons lancer la réfection des rails entre Dakar et Tamba, TambaKidira, préparer des ponts, des rails. Tous ces travaux peuvent finir à la fin de l’année et nous pourrons alors relancer le train. » Tous ces travaux pourront finir à la fin de l’année ! Comment ces gens-là peuvent-ils finir autant de travaux en neuf (9) mois, alors qu’ils ne sont pas capables de terminer la construction du fameux TER en plus de cinq ans ? Basta !
Des investissements de prestige aux investissements de développement.
Il est temps de conclure cette longue balade au cœur des chemins de fer du Sénégal ou de ce qu’il en reste, ces chemins de fer à plusieurs visages. L’impression, peut-être même la certitude qu’elle me laisse, c’est que l’homme qui nous dirige préfère de loin, en politicien pur et dur qu’il est, les investissements de prestige aux investissements de développement. Les milliards que ce TER tout de mensonges et d’escroquerie a engloutis, pourraient bien être plus utilement investis ailleurs. Enfin, en lisant mon texte, mes amis de l’Alliance pour la République (APR), du Parti socialiste (PS), de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), du Parti pour l’Indépendance et le Travail (PIT), de la Ligue démocratique (LD) piafferont d’impatience à me tomber lourdement dessus. Je les supplie de prendre d’abord le temps de lire intégralement l’interview du Secrétaire d’État au Réseau ferroviaire et la relation que la journaliste de Sud quotidien a faite de la cérémonie de décoration des retraités.
Mody NIANG
1 J’invite le lecteur à s’arrêter sur la troisième phrase. J’espère qu’il y comprendra quelque chose.
2 J’ai cité fidèlement. Le lecteur attentif constatera dans la réponse des problèmes. Á qui les imputer ? Á la journaliste ou à l’éminent Directeur général ? Je n’en sais rien
100 MILLE LOGEMENTS : LA S2I PROMET D’EN LIVRER 200 EN JUILLET
La S2I est la première structure à avoir signé une convention avec le ministère de l’Habitat, du Logement et du Cadre de vie, pour la construction de 2000 maisons sur un site de 57 hectares, dans la commune de Bambilor
Bambilor, 13 avr (APS) - La Société immobilière d’investissement (S2I) va livrer, en fin juillet, 200 maisons dans le cadre du programme des 100 mille logements sociaux, a assuré, lundi, son directeur général, Babacar Chimère Diouf.
La S2I est la première structure à avoir signé une convention avec le ministère de l’Habitat, du Logement et du Cadre de vie, pour la construction de 2000 maisons sur un site de 57 hectares, dans la commune de Bambilor.
"Nous avons signé une convention en janvier 2021, avec l’Etat du Sénégal pour une construction de 2000 maisons", a rappelé le directeur général de S2I, au terme d’une visite de chantiers, en présence de la Secrétaire d’Etat chargée du Logement, Victorine Ndey.
"A date, nous avons démarré un lot de 200 logements dont quelques uns sont prêts et d’autres en cours de réalisation. La livraison est prévue en fin juillet", a promis le promoteur.
La Secrétaire d’Etat chargée du logement Victorine Ndèye a appelé à une mobilisation générale pour la concrétisation du projet quinquennal initié par l’Etat sénégalais pour la construction de 100.000 logements sur l’ensemble du territoire national.
LES 25 DÉTENUS MENACENT D’ENTAMER UNE GRÈVE DE LA FAIM
René Capain Bassène et camarades, inculpés dans la tuerie de Bofa-Bayotte, exigent l'ouverture d'un procès et protestent contre les mauvaises conditions de détention à la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor.
Les 25 détenus dans l’affaire Bofa-Bayotte vont entamé, lundi, 19 avril 2020, une grève de la faim. Pour cause : ils exigent l’ouverture d’un procès. René Capain Bassène et camarades, inculpés dans la tuerie, protestent aussi contre les mauvaises conditions de détention. Ils sont détenus à la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor.
Pour rappel, des exploitants forestiers, essentiellement des jeunes, avaient été pris à partie le 6 janvier 2018 par un groupe d’hommes fortement armés, dans la forêt de Bofa-Bayotte, non loin de la frontière sénégalo-bissau-guinéenne, située dans la commune de Niassya. Le bilan était lourd : 13 exploitants forestiers assassinés, 7 autres blessés dont 3 évacués à Dakar.
Au moins 16 présumés auteurs de cette tuerie ont été arrêtés. Après un séjour carcéral de 2 ans au camp pénal et à la maison d’arrêt de Rebeus, ils ont été transférés à Ziguinchor pour nécessité d’enquête.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
DES DOOR MARTEAU POUR ENDORMIR MACKY SALL
Comme un essaim d’abeilles, les responsables de l’APR se ruent dans leurs localités respectives pour y animer des méga-meetings dont les coûts vont souvent au-delà d’une centaine de millions de francs
Comme un essaim d’abeilles, les responsables de l’APR se ruent dans leurs localités respectives pour y animer des méga-meetings dont les coûts vont souvent au-delà d’une centaine de millions de francs. Pourtant pendant la période du 5 au 8 mars, lorsque le président de la République avait eu le plus besoin d’eux, ils s’étaient tous terrés dans leurs bunkers s’ils n’avaient pas tout bonnement déménagé dans des hôtels et évacué leurs familles à l’étranger pour échapper à la colère des jeunes furibards. Ces jours de braise ont montré la lâcheté des compagnons de Macky Sall.
En effet, rares parmi eux ont été ceux qui ont eu le courage, à leurs risques et périls, de braver la rue ou de se présenter sur les plateaux de télés ou dans les studios de radios pour défendre le président de la République en même temps que leader de leur parti. Les rares apéristes qu’on a vu monter courageusement au front et se transbahuter de plateau en plateau, c’est Yakham Mbaye, Lamine Bara Gaye et Abdou Mbow.
Toutes les autres grandes gueules salonnardes de l’APR ou de Benno Bokk Yaakar s’étaient effacées de la scène politique et médiatique en mettant leurs téléphone hors ligne. Ces jours de feu ont sans doute permis au président Macky Sall de savoir sur quel responsable il compter ou ne peut pas compter. Début mars, on a assisté à l’image métaphorique des rats qui sortent du navire au moment où il commence à couler. Heureusement pour le président Macky Sall que le bateau a tangué mais ne s’est jamais renversé en dépit de la houle provoquée par la colère des jeunes qui l’a violemment secoué. Aujourd’hui, l’idée de sanctions administratives ou politiques planant comme une épée de Damoclès sur la tête de certains responsables, on assiste à un rush vers l’organisation de meetings dans l’unique but de vouloir montrer une fidélité, qui n’est en réalité que de façade, au Président. Lequel n’est évidemment pas dupe.
D’ailleurs, le maire de Guédiawaye, par ailleurs frangin du Président, a violemment chapitré les collaborateurs et compagnons qui, pendant les événements sanglants de mars, s’étaient éclipsés et n’avaient plus donné signe de vie. Mais c’est l’hôpital qui se moque de la charité puisque lui, Aliou, avait complètement disparu de la nature au point qu’il était « wanted » par les jeunes de Guédiawaye. Aujourd’hui, il faut s’attendre d’un moment à l’autre à ce que le président de la République secoue le cocotier gouvernemental et coupe impitoyablement des têtes. Ceux qui s’agitent craignent donc pour leurs postes ou leurs responsabilités au sein de l’APR.
Les premiers à donner le ton, c’est le maire de Agnam-Civol Farba Ngom avec ses ouailles Moussa Bocar Thiam, Agent judicaire de l’Etat, et maire de Ourossogui et Malick Sall, ministre de la Justice. Leur méga-meeting aurait coûté plus de 100 millions de francs même si Farba Ngom fait état d’un coût moindre. En tout cas, ce qui est politiquement incorrect, c’est que ce meeting s’est tenu à un moment où le Président parlait justement du financement d’emplois pour les jeunes. Et ce qui est socialement et moralement inacceptable, c’est que ce méga-meeting s’est tenu dans un terroir, le Fouta, démuni de tout. La seule grande activité qui y est ouverte aux jeunes, c’est le transport avec les motos Jakarta.
Dans un Fouta « Tampi » où le chômage est la règle pour tous les jeunes, organiser un meeting de plus cent millions, c’est manquer de respect à cette couche importante de la population, c’est aussi rester insensible voire se détourner des vrais problèmes qui assaillent les jeunes Foutankés. Dans le même Fouta « Tampi », plus précisément dans le département de Podor, cette foisci, les ministres Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Hann, alliés de circonstance, se sont ligués pour faire une démonstration de force en faveur du Président Macky Sall. En ce moment de doute où les fidélités déclinent, il faut essayer de rameuter les troupes, ressouder les rangs même si c’est situationnel et donner des gages de fidélité au Président.
A Dakar, le meeting organisé par le ministre de l’Environnement a fini par des échauffourées entre militants apéristes de tendances différentes. Amadou Ba, récemment défenestré, a tenu un meeting dans un endroit clairsemé. Le ministre Oumar Guèye n’a pas été en reste dans son fief de Sangalkam. Les responsables casamançais tels que Doudou Ka et Aminata Assome Diatta ont organisé des meetings dans des endroits où deux pelés et trois tondus essayaient en vain de dissimuler l’absence du public. Les alliés au sein de Bennoo Bokk Yaakaar, pour continuer de jouir de leurs privilèges et sucer en toute sérénité leur loukoum, sont obligés, à travers des meetings contraints, de prouver leur ancrage dans la mouvance présidentielle. Tous ces rassemblements nullement spontanés de responsables politiques apéristes peuvent constituer des moyens de chantage ou des mises en garde adressées à Macky Sall pour lui signifier que leurs forces populaires restent intactes malgré tous les événements qui se sont déroulés. Par conséquent, ce serait un pari risqué avant les locales et les législatives de se séparer d’eux en tant que responsables dont la popularité est indéniable. Pourtant le moment, du côté de la majorité présidentielle, n’est ni propice ni opportun pour des rassemblements politiques. La préoccupation présidentielle est de trouver les voies et moyens pour satisfaire les revendications et maux qui ont essentiellement poussé les jeunes à investir la rue pendant 120 heures. Et ces revendications et maux ont pour nom : EMPLOIS.
Dans un tel contexte, est-il décent d’organiser à coup de dizaines de millions des meetings qui risquent d’aggraver la propagation du coronavirus ? Que nenni ! Macky Sall sait bien que tous ces meetings de responsables politiques maires ou de ministres ne sont que des « door marteau » pour dire que ce sont des stratagèmes hypnagogiques pour endormir le Président-décideur pour conserver leurs passe-droits dans l’actuel gouvernement. Ou, pour d’aucuns, faire leur entrée dans le prochain attelage ! Mais connaissant la détermination et l’esprit vindicatif du chef de l’Etat et chef de l’APR, ces meetings trompeurs ne le dévieront indubitablement pas de sa volonté de mettre sur le billot les têtes des responsables fuyards face à l’adversité. Sa Majesté va d’abord se consacrer sans doute sur le Conseil présidentiel pour l’emploi des jeunes avant de conduire au peloton d’exécution les fugitifs et les déserteurs. Et qu’importe qu’ils aient organisé des meetings de soutien ou pas !
MÉGA-MEETINGS DE LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE
Les analystes dénoncent une «efficacité douteuse» et alertent quant à un effet-boomerang
Le constat est que la mouvance présidentielle a engagé une grande opération de séduction de l’électorat depuis la levée de l’état de catastrophe sanitaire doublé de la brise d’apaisement qui a soufflé après les émeutes de début mars. En effet, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, des méga-meetings ont été organisés par les pro-Macky, pour, disent-ils, démontrer que leur mentor est toujours le préféré des populations qui voient en lui l’incarnation des solutions à leurs multiples difficultés. Cependant, des analystes politiques émettent des avis contraires à cette conviction des responsables et militants de Benno Bokk Yakaar. Selon nos interlocuteurs, ces rassemblements politiques ne sont pas un cadre pour répondre aux exigences des Sénégalais. Mieux, avec les extravagances constatées lors de ces meetings, dans un contexte de chômage aigu des jeunes et une crise sanitaire sévère, ces rassemblements ne peuvent que nuire à l’image des responsables Bby et à celle de leur mentor en premier.
Les multiples sorties politiques de la mouvance présidentielle pour séduire les populations ne produiront pas les effets escomptés. C’est la conviction de l’enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, Moussa Diaw. En effet, sans mettre de gants, le spécialiste des questions politiques au regard du contexte de crise politico-économique, liée à l’affaire Sonko-Adji Sarr, « les Sénégalais n’ont toujours pas un reçu un discours rassurant cohérent et qui met en valeur leurs préoccupations quotidiennes ». A l’entendre analyser le phénomène des méga meetings de Benno Bokk Yakaar, Pr Moussa Diaw sert une très mauvaise note au régime qui, à travers des rencontres politiques de différents formats, tente de faire croire aux Sénégalais que le poids électoral du président Macky Sall « est resté intact ». A en croire notre interlocuteur, la stratégie de riposte politique après les événements malheureux de début mars a été maladroite puisque les tenants du pouvoir ont tenu « des discours qui ne répondent pas du tout aux attentes des populations, mais plutôt des discours purement politiques ou plutôt politiciens qui n’emballent pas les Sénégalais qui sont toujours au même niveau de vie ». Pr Diaw se focalise sur le meeting tenu au Grand théâtre où l’on se croirait en période de campagne électorale et au cours duquel tous les propos tendaient « à présenter le président Macky Sall comme celui qui incarne l’espoir du peuple sénégalais, celui que nous devrons suivre au doigt et à l’œil alors qu’en vérité les populations sénégalaises, notamment les jeunes, ont d’autres préoccupations restées insolubles jusqu’ici ».
PR MOUSSA DIAW ENSEIGNANT CHERCHEUR À L’UGB : « Ces meetings et autres rencontres de Bby ne serviront à rien puisque…»
L’enseignant-chercheur estime que ces grands événements politiques ne sont organisés que pour asseoir une probable victoire de BBY aux prochaines élections. Mieux, ajoute-til, « ces responsables politiques de Bby ont occulté les messages de la jeunesse lancés au chef de l’Etat lors des émeutes récentes. Ce qui veut dire que ces meetings et autres rencontres ne serviront à rien politiquement puisque les paramètres de la jeunesse et ceux des populations en général ont été relégués au second plan car il n’y a pas eu de solutions concrètes aux souffrances des Sénégalais ». Parlant de la sortie présidentielle du 03 Avril, il soutient que « ce discours qui n’est pas audible s’explique par des effets d’annonces, loin d’une politique économique murie à court et à long termes, surtout que les jeunes continuent à croire qu’ils n’ont et ne seront pas impliqués dans quoi que ce soit ». Selon Pr Moussa Diaw, les jeunes sans emplois croient dur comme fer que, en plus de la sortie du chef de l’Etat Macky Sall promettant une enveloppe de 350 milliards, les sorties politiques de Bby sont assimilables à des promesses non tenues encore qu’elles sont vides.
IBRAHIMA BAKHOUM : « Les meetings ne sont pas un cadre pour créer de l’emploi… Ce n’est pas la meilleure réponse aux préoccupations des sénégalais»
Pour le journaliste et formateur Ibrahima Bakhoum, ce qu’il y a lieu de comprendre à travers ces rassemblements de la mouvance présidentielle, c’est que les personnes qui y participent ne sont pas en réalité de vrais militants mais plutôt « des gens payés à raison de 5000 frs pour habiller les rencontres ». Donc, selon ce vétéran de la presse, ces meetings ne servent à rien d’autre qu’à « changer l’impression que les Sénégalais ont déjà du régime, traduite par les émeutes ayant éclaté dans l’affaire Sonko-Adji Sarr ». En d’autres termes, Ibrahima Bakhoum pense que l’objectif principal de ces rassemblements politiques de la mouvance présidentielle est d’essayer de convaincre les Sénégalais que, malgré les événements tragiques survenus le mois dernier, le président Macky Sall est toujours dans le cœur des Sénégalais. D’après notre interlocuteur, même si cela est une stratégie qu’on leur concède, il n’en demeure pas moins que, à ses yeux, « même Macky sait que ces meetings ne traduisent pas son poids électoral, mais juste un pas pour tourner la page des émeutes. SSans quoi, il lui sera difficile de prospérer en politique prochainement en ce sens que la perception d’un échec du pouvoir va définir le choix du peuple dans les prochaines échéances électorales ». C’est d’ailleurs, selon Ibrahima Bakhoum, ce qui donne un caractère purement politicien à ces manifestations politiques. Par contre, estime-t-il, par rapport aux préoccupations des Sénégalais, « les meetings ne sont pas la meilleure réponse de Macky Sall qui dit avoir compris le message lancé lors des émeutes. Par conséquent, il devrait poser des actes forts comme un remaniement du gouvernement avec de nouvelles têtes pour dire aux populations que « puisque vous n’avez pas été satisfaits des résultats de mes politiques, je nomme d’autres personnes pour régler vos problèmes puisque les meetings ne sont pas un cadre pour créer de l’emploi… ». Bakhoum est aussi d’avis qu’à travers ces meetings, les responsables à la base veulent démontrer, en vue des élections locales, que le camp du pouvoir est toujours présent même si, relativise-t-il, « cela ne saurait suffire pour remporter des élections ».
PAPE DIAKHATE, ANALYSTE POLITIQUE : « Avec les extravagances constatées lors des meetings, dans un contexte de chômage aigu des jeunes et d’une crise sanitaire sévère, ces rendez vous politiques n’ont fait que nuire à l’image des organisateurs et à celle de leur mentor »
A en croire l’analyste politique Pape Diakhaté, ces rencontres politiques ne sont que des astuces politiciennes qui ne sont d’aucune utilité pour le président Macky Sall. Si l’on se fie à ses explications, en voulant ameuter les populations dans le but de les ranger du coté du régime suite aux émeutes, les responsables politiques de Bby ont finalement joué un mauvais tour à leur mentor. En effet, explique-t-il, « avec les extravagances constatées lors des meetings, dans un contexte de chômage aigu des jeunes et d’une crise sanitaire, ces rendez-vous politiques n’ont fait que nuire à l’image des organisateurs et à celle de leur mentor ». Selon Pape Diakhaté, au moment où les Sénégalais s’attendaient à des réponses claires à leurs préoccupations, voilà que les pro-Macky leur démontrent qu’ils sont animés par des intérêts crypto-personnels purement politiciens qui rament à contre courant de ce que les populations espèrent de leurs gouvernants. Rien de nouveau sous le soleil, d’après notre interlocuteur qui estime que ces sorties répétées des leaders de Bby « ne garantiront qu’un essai visuel aux allures de tape-à-l’œil, avec comme toile de fond plusieurs millions de nos francs gaspillés comme d’habitude pour satisfaire la clientèle politique »…
TROP D'EUROPÉENS PENSENT QUE LA MODE AFRICAINE SE RÉSUME AU WAX
Imane Ayissi fut le premier styliste d’Afrique subsaharienne inscrit au prestigieux calendrier officiel de la haute couture à Paris, en janvier 2020. Ses collections reflètent l’immense diversité des savoir-faire du continent noir
Imane Ayissi a eu plusieurs vies avant d’être créateur de mode, mais le corps a toujours été au cœur de ses activités. Mannequin cabine pour Yves Saint Laurent et Pierre Cardin, danseur du Ballet national du Cameroun puis collaborateur de Patrick Dupond, mais aussi boxeur amateur, le couturier place la liberté de mouvement au cœur de ses créations. « L’expression corporelle est un élément central dans la construction d’un vêtement. J’essaie tous mes prototypes sur des mannequins plutôt que sur des Stockman, je drape les tissus sur la personne, j’aime assister à la naissance de nouvelles formes, les voir prendre vie. »
Né au Cameroun en 1968 d’un père boxeur et d’une mère hôtesse de l’air, première Miss Cameroun post-indépendance en 1960, Imane Ayissi a toujours eu un faible pour les vêtements. Enfant, il dessine des silhouettes à même le sol et habille sœurs et cousines avec ce qu’il trouve. « J’ai des souvenirs incroyables de ma mère, tous les week-ends, à Yaoundé, les gens affluaient à l’aéroport en espérant la voir passer. On venait admirer sa silhouette perchée sur des talons aiguilles et son chignon très sixties, c’était l’attraction. Je me disais : ce n’est pas ma maman, c’est une fée qu’on a placée chez moi. »
De Mbaye Dia, arraché à notre affection il y a dix jours, on peut dire qu’il avait non pas une certaine idée, mais un rapport certain avec la République. Ne serait-ce que par la date hautement symbolique du 4 Avril
De Mbaye Dia, arraché à notre affection il y a dix jours, on peut dire qu’il avait non pas une certaine idée, mais un rapport certain avec la République. Ne serait-ce que par la date hautement symbolique du 04 Avril !
En effet, né le 04 avril 1938, il est tombé malade le 04 Avril 2013, une longue maladie qui l’a cloué au lit huit ans durant jusqu’à cette funeste aube du 04 Avril 2021 où il a poussé son dernier soupir dans une clinique de Dakar. Il avait donc le même anniversaire que celui de notre pays puisque le Sénégal a accédé à la souveraineté internationale le 04 Avril 1960. C’est ce qui fait sans doute que cet homme dépositaire de secrets d’Etat redoutables était une sorte de mémoire vivante de notre pays. Ce n’est pas pour rien qu’il fut très proche à la fois du président Léopold Sédar Senghor mais aussi du tout-puissant ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Jean Collin. Mbaye Dia a vécu énormément de choses, connaissant de l’intérieur le fonctionnement de l’Etat mais se livrait très difficilement. Homme de réseaux, il était une tombe qui a emporté ses secrets dans sa tombe de Touba.
Des liens très forts unissaient le défunt à la capitale du mouridisme, à la confrérie mouride et surtout, surtout, à la famille de Serigne Mouhamadou Fadilou Mbacké alias Fallou qui a été sans doute le plus populaire — en tout cas celui qui compte le plus d’homonymes — des khalifes du fondateur du mouridisme, Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Sa grande sœur ayant été l’une des épouses du saint homme, Mbaye Dia, tout-petit, l’avait suivie dans la maison de Serigne Fallou. Lequel s’était pris d’affection pour le petit Mbaye Dia qu’il chérissait par dessus tout et emmenait avec lui partout où il allait. C’est ainsi que l’homme qui vient de tirer sa révérence a vécu dans la cour du vénéré marabout et a été éduqué par lui. De cette période datent les liens indéfectibles qu’il a entretenus avec la famille de Serigne Fallou.
D’ailleurs, tout le monde ne le surnommait-il pas « Mbaye Dia bou Serigne Fallou » ? C’est pourquoi, à sa mort, la famille de ce dernier au grand complet a tenu à l’accompagner à sa dernière demeure. Il était très proche de Serigne Bara Mbacké, également khalife de Serigne Touba et aussi de Son Excellence Abdou Lahad Mbacké, ambassadeur du Sénégal au Koweït jusqu’à il y a un mois lorsqu’il a été appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
C’est bien simple d’ailleurs : je crois que les deux seules fois où j’ai vu Mbaye Dia dans tous ses états c’est lorsque « Le Témoin », alors hebdomadaire, avait écrit un article sur une visite controversée que Aladji Bara avait rendue à Idrissa Seck alors Premier ministre (ou ministre d’Etat, directeur de cabinet du président Abdoulaye Wade je ne sais plus tellement). Cette visite avait ému une partie des Mourides qui disaient ne pas comprendre qu’un dignitaire du rang d’Aladji Bara puisse se déplacer pour voir un collaborateur du Président.
L’article que nous avions consacré à l’affaire avait fait du bruit et Mbaye Dia nous avait demandé de faire… une édition spéciale pour rectifier. Bien évidemment, ce n’était pas possible car le journal était un hebdomadaire. Néanmoins, il m’avait passé au téléphone Aladji Bara qui, de manière courtoise et en bon français (j’étais surpris) m’avait expliqué les raisons pour lesquelles il était allé voir Idrissa Seck en me disant notamment que c’est le citoyen qui s’était déplacé. La seconde fois, c’est lorsque nous avions écrit que des soirées dansantes bruyantes étaient organisées au domicile de l’ambassadeur Abdou Lahad Mbacké aux Almadies et que le voisinage se plaignait.
Cette fois-là, c’est de bonne heure que Mbaye Dia, furieux, nous avait réveillés, Pape Ndiaye et moi, pour non seulement protester mais aussi nous demander de rectifier dès le lendemain ! Bien évidemment, le brave ambassadeur n’y était pour rien. Résidant au Koweït, il avait confié sa villa à une agence qui l’avait louée à quelqu’un…qui y organisait des soirées. Dès la parution de notre article, le bail était résilié !
La générosité personnifiée !
Evidemment, si Mbaye Dia pouvait se permettre de nous tirer les oreilles, c’est parce que c’était notre grand-frère. Malgré la grande différence d’âge qui nous séparait, nous étions des amis très proches. Il m’a ouvert d’innombrables portes et beaucoup appris sur l’histoire de notre jeune pays. Il m’a fait l’honneur et l’amitié de me confier au compte-gouttes quelques-uns de ces secrets lourds à garder. Ceux qui le connaissent savent que Mbaye Dia a passé toute sa vie à aider les autres, à régler leurs problèmes au point de s’oublier bien souvent. Cet homme extrêmement généreux donnait sans compter.
Dans les administrations ou aux sièges des ministères où il se rendait, c’est toujours une haie d’honneur constituée du petit personnel qui l’accueillait et l’accompagnait car Mbaye Dia donnait toujours : de l’argent (il avait toujours dans la poche une grosse enveloppe remplie de billets de banque) puis, quand il n’y en avait plus, des tickets d’essence ou des cartes téléphoniques mais il ne laissait personne partir les mains vides. C’était sa nature d’être généreux et il ne pouvait s’empêcher de mettre la main à la poche. L’ancien ministre d’Etat, ministre des Finances, Abdoulaye Diop, qui était son jeune frère et qu’il a connu depuis que ce dernier était étudiant à l’UCAD n’en revenait pas de voir qu’à chaque fois qu’il offrait un terrain à Mbaye Dia, ce dernier le vendait et distribuait l’argent à des nécessiteux !
Abdoulaye Diop, dont les gestes philanthropiques sont toujours entourés de discrétion, ne m’en voudra sans doute pas de révéler qu’il a toujours été présent sur tous les plans durant les huit ans qu’a duré la maladie de son grand-frère Mbaye Dia ! Abdoulaye Diop qui a tenu à l’accompagner jusqu’à Touba en même temps d’ailleurs qu’un autre ministre des Finances, Amadou Ba. Tous deux étaient des petits frères de Mbaye Dia mais la relation de l’actuel vice-gouverneur de la BCEAO avec le défunt était unique car ayant survécu aux épreuves du temps. Je suis bien placé pour en témoigner. Pour en revenir à la générosité proverbiale d’El Hadj Mbaye Dia, elle a été immortalisée par la diva Kiné Lam dans une chanson sublime que les radios diffusent beaucoup ces jours-ci d’ailleurs.
Derrière tout grand homme, il y a une grade dame, a-t-on l’habitude de dire et en ces temps douloureux, je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée pieuse pour la grande saint-louisienne — « NdarNdar bou mag bi » comme dit Adja Kiné Lam —, Adja Kiné Diop qui n’est autre que la fidèle assistante de la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) depuis le temps du président Abdou Diouf. Adja Kiné qui, des décennies durant, particulièrement pendant sa longue maladie, n’a jamais cessé d’être aux petits soins avec notre « grand », Mbaye Dia. Bref, c’est un grand homme, un monument, un Seigneur comme on n’en fait plus, El Hadj Mbaye Dia, qui a quitté ce bas-monde à l’aube du 04 avril dernier, au moment où notre pays s’apprêtait à célébrer le 61ème anniversaire de son accession à l’indépendance.
En cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » présente ses condoléances émues à la famille du défunt, particulièrement son fils Khadim, et aussi à Adja Kiné Diop Mbaye Dia. Puisse Dieu l’accueillir dans Son Paradis et l’installer à côté de Serigne Touba Cheikh Mouhamadou Falilou Mbacké et de Serigne Fallou qu’il a toujours vénérés. Adieu Mbaye Dia !