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22 septembre 2025
LE VILLAGE D'ITATO, UN IMPORTANT MARCHÉ AUX ESCLAVES
Y étaient regroupés les esclaves venus de la sous-région pour ensuite être emmenés sur l’île de Gorée avant d’être vendus et de traverser l’Atlantique. Une histoire orale et collective qui a attiré l’attention d’archéologues américains et sénégalais
Au sud du Sénégal, non loin de la frontière avec la Guinée, le petit village d’Itato est réputé pour avoir abrité un important marché aux esclaves à l’époque de la traite négrière. Y étaient regroupés les esclaves venus de la sous-région pour ensuite être emmenés sur l’île de Gorée avant d’être vendus et de traverser l’Atlantique. Une histoire orale et collective qui a attiré l’attention d’archéologues américains et sénégalais qui ont fait des fouilles dans la région.
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Experte dans le développement de stratégies de marketing et communications, Djenaba Bathily est Managing Director de DB Consulting, une agence panafricaine Conseil en relations publiques et communications. Elle a exercé son leadership à partir du Sénégal, de l’Afrique du Sud et du Kenya où des entreprises opérant aux plans régional et international ont pu capitaliser sur son expertise continentale.
Par Moustapha DIAKHATE
UN NOUVEL ORDRE FISCAL PLANETAIRE, LES GAFAM A LA TRAPPE
Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont régulièrement accusés de contourner l’impôt via des stratégies complexes d’optimisation fiscale.
A toute chose malheur est bon ; les pays les plus riches de la planète, en proie à une relance économique qui ne voit pas le jour, ont enfin réussi à tordre la main aux Gafam, ces géants du numérique dont les activités ne connaissent ni continent ni pays, pour leur appliquer une taxation minimale de 15% sur leurs bénéfices colossaux portées par une explosion de leurs chiffres d’affaires grâce au commerce électronique expansif et outrageusement profitable.
Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont régulièrement accusés de contourner l’impôt via des stratégies complexes d’optimisation fiscale. Leurs activités ne connaissent pas de limite géographique, donc pas de domiciliation fiscale précise. Ainsi avec les brèches que représentent les paradis fiscaux ou les différentes législations fiscales dans les pays où ils opèrent, les géants du digital, nouveaux monopoles de l’économie mondiale dans les domaines des services immatériels, sont passés maîtres de l’invasion et la dissimulation fiscale pour optimiser leurs bénéfices et leurs profits.
L’administration Biden, qui réclamait initialement une taxation minimum d’au moins 21%, et les pays de l’Ocde ont exercé une pression extraordinaire aux nouveaux maîtres du monde parce que leurs économies, comme celles de l’Afrique et d’Asie, cherchent de nouvelles recettes fiscales après une pandémie qui a mis à rude épreuve les ressources publiques en obligeant les gouvernements à mettre en place de vastes plans de soutien. C’est un pactole de 25 milliards de dollars que va rapporter cette nouvelle taxe aux pays de l’Ocde sur dix ans. Une bouffée d’oxygène pour ces pays où la croissance économique reste atone. Il y a quelques années, chacune des entreprises du Gafam disposait de son propre marché : la publicité sur les recherches pour Google, sur les réseaux sociaux pour Facebook, l’ecommerce pour Amazon et les produits électroniques pour Apple. Aujourd’hui, ce temps semble révolu puisque les géants du numérique débordent à présent de leurs secteurs initiaux et de leur pays d’origine où ils étaient pourtant en quasi-monopole.
A coups d’inventivité et de niveau de capitalisation boursière jamais égalés dans l’histoire du capitalisme financier, ils investissent et transforment tous les segments d’activités tels que les services de paiement avec les Fintechs ; ils offrent de comptes courants et cartes de crédit, et même de la crypto-monnaie d’ailleurs ne sont-ils pas en concurrence avec les banques centrales pourtant souveraines. Ce n’est pas tout, le streaming, les objets connectés, la santé, le cloud ; la prochaine révolution digitale en gestation est déjà celle des Gafam qui impose de nouvelles règles même aux Etats les plus puissants de la planète ; ceux du G7 notamment. Mark Zuckerberg de Facebook est reçu sur le parvis de l’Elysée à Paris et Jeff Bezos, le fondateur d’Amazone, est célébré à Wall Street comme l’homme le plus riche de la planète.
La valeur boursière d’Amazone, qui fluctue aux environs de 3 400 milliards de Usd, est presque quatre fois le Produit intérieur brut de tous les pays d’Afrique au Sud du Sahara. Microsoft, avec son système d’exploitation, est un monopole têtu sur les Pc et autres serveurs de plus de 50 ans. Le chiffre d’affaires global des Gafam, c’est quinze fois le Pib des deux géants économiques de continent : le Nigeria et l’Afrique du Sud.
Facebook, qui est propriétaire de WhatsApp, réclame 400 millions de comptes actifs en Afrique et fait consommer autant de bande passante à nos opérateurs. Amazone est l’hébergeur de 30% des données en Afrique et constitue le premier employeur du secteur des centres d’appel, même ici à Dakar. Amazone, via ses filiales de prise de participation, investit dans les startups, dominant ainsi le secteur du commerce électronique sur le continent.
Apple et Samsung sont les leaders incontestés des marques de terminaux ou smartphones ; c’est 230 millions d’Africains qui utilisent les services de ces deux marques, avec Apple en première position pour les applications téléchargeables. Les autorités et législateurs africains ont une opportunité historique d’anticiper sur le potentiel fiscal des Gafam, car l’époque où ils évoluent dans un environnement échappant à toute réglementation sera bientôt révolue en Occident. De fait, les pays émergents d’Afrique sont devenus pour ces entreprises des marchés cibles, car moins matures et moins régulés.
L’Afrique compte déjà 600 millions de consommateurs actifs et devrait atteindre dans dix ans un milliard d’usagers internet actifs. La connectivité augmente partout en Afrique et la pénétration de l’internet mobile bat des records. Les géants du net et du digital le savent : en 2050, un quart de la population mondiale vivra en Afrique.
Bâtir dès à présent des bases solides avec les décideurs de ce marché gigantesque, c’est miser sur le futur. Il est donc logique que les Gafam y avancent leurs pions. Les réglementations mises en place sont plus souples, la main-d’œuvre est moins chère et la concurrence est moins rude que dans le reste du monde.
Les futurs vaccins Covid-19 manufacturés en Afrique, les nouvelles propositions de Dts du Fmi, et bien sûr cette nouvelle législation fiscale imposée aux plus grandes entreprises du monde préfigurent d’une redistribution des cartes au niveau mondial en faveur des Etats. Et si notre continent pouvait tirer son épingle du jeu !
Moustapha DIAKHATE
Ex Cons. Spécial Premier Ministre SG Restic Expert et Consultant
LES FORTES RECOMMANDATIONS DU CA DE LA COSYDEP
A travers une résolution sur plusieurs points, la Cosydep demande à ce que la priorité soit accordée aux candidats titulaires d’un diplôme professionnel dans le recrutement de 5000 enseignants.
A travers une résolution sur plusieurs points, la Cosydep demande à ce que la priorité soit accordée aux candidats titulaires d’un diplôme professionnel dans le recrutement de 5000 enseignants. Elle considère aussi que la question de la gestion de l’école devrait être directement prise en charge par le président de la République en personne.
Dans le cadre du recrutement en cours de 5000 enseignants par le ministère de l’Education nationale, la priorité doit être accordée aux candidats titulaires d’un diplôme professionnel. C’est la proposition de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) qui a sorti, hier, une résolution sur plusieurs points à la suite de la réunion du Conseil d’administration ordinaire du 30 juin 2021. A cet effet, la structure réitère son appel à la transparence et à l’observance de critères objectifs écartant toute démarche «complaisante et partisane». En outre, Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Cosydep, demande au président de la République, Macky Sall, de prendre lui-même à bras-le-corps la question du dialogue social dans le secteur éducatif. Il considère que c’est une question majeure qu’il faut vider en soldant le passif existant entre les syndicats et le gouvernement.
Prise en charge du dialogue social par le chef de l’Etat en personne
Pour y arriver, il estime qu’il faut reprendre le monitoring des accords gouvernement syndicats, qui est «paralysé depuis plus d’un an». «Puisque ce sont des questions qui reviennent chaque année, une difficulté qui semble être très complexe, qui traverse plusieurs ministères où on note aussi qu’il n’y a plus de Premier ministre, nous pensons que c’est une question qui devrait être directement prise en charge par le président de la République en personne», explique-t-il au bout du fil.
Par ailleurs, à travers sa résolution produite à l’issue de la dernière réunion de son Conseil d’administration, la Cosydep condamne «vigoureusement» les violences constatées dans les établissements scolaires, ces derniers temps, qui «brutalisent et humilient les enseignants». Elle pense que l’Etat doit prendre des mesures vigoureuses contre toute forme de violence dans l’espace scolaire et universitaire. «Cette violence est l’expression d’une crise sociétale profonde. Une crise de l’autorité clairement établie. L’autorité religieuse, politique, coutumière, associative est défiée. Le parent, face à ses enfants, n’y échappe pas non plus. Par ailleurs, l’école est concurrencée par d’autres instances non contrôlées. Il s’agit de la rue, des médias, des réseaux sociaux qui sont des écoles ouvertes», pointent du doigt Cheikh Mbow et ses camarades.
Relativement à la psychose d’une troisième vague du Covid-19, la Cosydep rappelle que les leçons apprises de la pandémie exigent des mesures fortes pour assurer la sécurité des établissements. Mais aussi pour pérenniser le dispositif de lutte contre le virus dans les écoles, renforcer les capacités des enseignants et des élèves dans l’utilisation des ressources numériques, améliorer l’approvisionnement en eau et l’hygiène dans les écoles, entre autres.
Par TRIBUNE SUR LE STADE ASSANE DIOUF
NOUS CITOYENS DE DAKAR-PLATEAU ET DE DAKAR
Nous leaders de partis politiques de l’opposition sénégalaise Nous acteurs de la société civile Nous représentants du collectif René Sanchez Nous initiateurs de la plateforme Dakar-Plateau Biniu Beug
TRIBUNE SUR LE STADE ASSANE DIOUF |
Publication 06/07/2021
Nous leaders de partis politiques de l’opposition sénégalaise Nous acteurs de la société civile Nous représentants du collectif René Sanchez Nous initiateurs de la plateforme Dakar-Plateau Biniu Beug
Nous responsables associatifs et culturels, exigeons le respect scrupuleux des engagements souscrits par le président de la République, lors du conseil des ministres décentralisé à Dakar en 2016, concernant la restitution et la restauration du stade Assane Diouf, à la jeunesse dakaroise. En effet, nous avons appris par voie de presse l’adoption de l’acte de vente conclu entre l’état du Sénégal et la société ACCI SARL, (acte de vente : loi 9464 du 22/08/1994 /décret : 95737 du 31/07/95 et vendu le 4/12/2020 par l’Etat du Sénégal à la SACI SARL), et ce pour la modique somme de 85 520 000 millions de francs. Quid alors du maire fantôme de Dakar-plateau ? Ce maire ; sans aucune vision sportive, et qui vocifère urbi et orbi un excédent budgétaire de 13 milliards CFA, annonçant par ailleurs avoir débloqué 7 milliards pour la reconstruction du marché Sandaga.
Alors même que la triste réalité locale nous renvoie des faits assez têtus !
En effet le maire Alioune Ndoye après plus de dix ans à la tête de la Commune de Dakar Plateau ; et alors même qu’il avait fait en 2009 de la question du Stade Assane Diouf son cheval de bataille politique, a choisi dès son élection de trahir (en habitué du reniement) toute la composante des populations de Dakar Plateau, parmi lesquelles, d’importantes franges de ceux qui l’ont élu, en faisant le profil bas afin de préserver sa juteuse situation de prébende dans le pouvoir. Mais que le maire Alioune Ndoye, se le tienne pour dit : les populations de Dakar Plateau ne sont pas dupes !
Nous fustigeons la nébuleuse et les mics -macs autour du stade visant à spolier un patrimoine commun et l’acharnement contre les populations, surtout la jeunesse de leur droit absolu à une pratique sportive. Par ailleurs est-il besoin de rappeler la figure emblématique d’Assane Diouf (né le 02 juin 1912 à Conakry et décédé le 24 septembre 1963 à Dakar. Non, le champion ne doit pas mourir une deuxième fois) ? Il fût un immense boxeur plusieurs fois champion de France des poids moyens et des poids milourds.
Assane Diouf, est également un ancien soldat qui a participé à la bataille de France en 1939, il a été fait prisonnier et libéré en décembre 1940. Nous appelons la jeunesse du Dakar-Plateau, les sportifs et anciennes gloires, les associations Sandial, Diamono, Sfax, Niayes Tiocker, l’Asc Khandalou de la Medina, ainsi que la société civile et tous les citoyens de Dakar ; soucieux de la défense de leur mémoire, leur patrimoine et ce cœur battant de la nation qu’est la jeunesse!
À se dresser debout comme un seul homme pour arrêter cette forfaiture.
Ensemble nous disons: Non à la spoliation patrimoniale Non au viol mémoriel Non au bradage du Stade Assane Diouf Non au mensonge d’état sur le Stade Assane Diouf Non au piétinement de la jeunesse
Ont signé la présente tribune :
-Collectif René Sanchez, Pape Cheikh Niang, Dakar-Plateau Biniu Geug, Abdou Aziz Diop, Parti démocratique sénégalais (Pds), Hawa Abdoul Ba, Abdou Khadre Gaye(Ong Emad), Book Guis-Guis, Moussa Diakhate, Taxawu-Dakar Plateau, Pape Diouf conseiller municipal, Pastef, Alpha Nabe, Urv/Guem Sa Bopp, Mohamed Diallo, Republique des Valeurs, Alioune Badara Tabane, Pass, Djibril Sylla, Pur, Abdou Aziz Ndiaye, Moussa Ndiaye juriste ACT, El Hadj Fall, Bess Du Niak, Mame Fagueye Diop conseillère municipale, Jengu Tabax, Dieynaba Diallo, Pvd, Assane Bissichi, Cheikh Ahmed Tidiane Sall conseiller municipal
«POURQUOI ON DEMANDE DES PIECES JUSTIFICATIVES AUX GENS AYANT DES NOMS D’ORIGINE ETRANGERE»
Selon Me Mass Kane, greffier au tribunal de grande Instance de Thiès, l’autorité en charge de la nationalité sénégalaise doit avoir la garantie qu’elle a délivré ce document judicaire à un Sénégalais d’origine.
Selon Me Mass Kane, greffier au tribunal de grande Instance de Thiès, l’autorité en charge de la nationalité sénégalaise doit avoir la garantie qu’elle a délivré ce document judicaire à un Sénégalais d’origine. Ce magistrat juge sur pièce.
Notre interlocuteur jure qu’il y a eu plusieurs trafics de certificats de nationalité sénégalaise et des gens ont été arrêtés à Dakar. Parce que beaucoup de gens veulent avoir la nationalité sénégalaise. A défaut du dossier, on demande au prétendant des pièces qui sont de nature à justifier qu’il est bien de nationalité sénégalaise. Cela concerne souvent les patronymes parce que la plupart sont d’origine d’étrangère. « Elles nous viennent du Mali, de la Guinée, de la Gambie ou ailleurs. Sur le principe, tous les demandeurs du certificat de nationalité ont les mêmes droits. Si vous vous nommez Coulibaly, on vous demande de produire la nationalité sénégalaise de votre père. Si vous l’avez, ça ne cause aucune difficulté, parce que vous êtes issu d’un parent sénégalais », a précisé Me Mass Kane.
Et le greffier de poursuivre : « Est sénégalais au premier degré celui qui est né d’un parent sénégalais. Si votre père est de nationalité sénégalaise et que vous êtes né au Sénégal, vous avez droit à la nationalité sénégalaise. Si vous êtes marié à une Sénégalaise, au bout d’une période de 5 ans, vous avez droit à la nationalité sénégalaise. Même chose si vous avez un époux sénégalais. Si votre ascendant direct a eu la nationalité par décret, tous les enfants mineurs ont droit à une nationalité sénégalaise. Si vous venez pour demander un certificat de nationalité, vous déposez une demande, un certificat de résidence et un extrait de naissance sénégalais et l’extrait de naissance de votre ascendant au premier degré, votre père ou votre mère. Si vous parvenez à le faire, on vous délivre le certificat de nationalité. Si vous ne parvenez pas à fournir ces pièces, on vous demande si votre père est de nationalité sénégalaise, parce que vous vous nommez Sissoko, Coulibaly ou Diakhaté. Si vous êtes en mesure de rapporter la nationalité de votre père, il n y a aucun souci, on vous délivre le certificat de nationalité » a expliqué Me Mass Kane, greffier au tribunal de grande instance de Thiès.
A l’en croire, il existe un autre moyen permettant à la personne d’obtenir le document demandé si elle ne parvient à ramener les pièces d’état civil de ses parents. Dans ce cas de figure, soutient-il, on peut lui délivrer la nationalité en possession d’état. Me Kane rassure qu’il n’y a pas des gens qui sont ciblés comme n’étant pas des Sénégalais et à qui on voudrait créer exprès des difficultés pour leur délivrer telle pièce ou telle autre pièce d’état civil. « Cela dit, très souvent, il y a un problème lié à l’état civil des gens.
La nationalité par possession d’état veut dire que la personne réside au Sénégal, a une carte d’identité sénégalaise, paie des impôts au Sénégal, participe à des élections sénégalaises. On présume qu’elle est de nationalité sénégalaise. L’amalgame se trouve un peu du côté de nos parents qui viennent du Mali, de la Guinée ou du Burkina Faso ou ailleurs. Quand votre nom a une consonance étrangère et que vous venez me demander un certificat de nationalité sénégalaise et que vous vous nommez Ouédraogo, par exemple, je suis en droit de vous demander de me rapporter la preuve que vous avez un ascendant sénégalais. C’est juste pour m’assurer de délivrer un certificat de nationalité à un Sénégalais d’origine.
Les gens faisaient un trafic, des agents du ministère de la Justice ont été même poursuivis pour cela. Le magistrat qui délivre la nationalité doit s’entourer de garantie pour être sûr d’avoir délivré la nationalité sénégalaise à un Sénégalais d’origine. C’est simplement cela », a précisé le greffier Me Mass Kane.
LE RAS-LE-BOL DES SÉNÉGALAIS AUX PATRONYMES ÉTRANGERS
Ils sont Coulibaly, Fofana, Sidibé, Sangaré, Diallo, Baldé, Diarra, Goloko, Mballo etc. et éprouvent d’insurmontables difficultés pour obtenir un certificat de nationalité sénégalaise. Qu'est-ce qui explique cet état de fait ?
Au Sénégal il existe plusieurs noms de familles qui sonnent étrangers. Ils sont Coulibaly, Fofana, Sidibé, Sangaré, Diallo, Baldé, Diarra, Goloko, Mballo etc. Les personnes qui portent ces patronymes éprouvent d’insurmontables difficultés pour obtenir un certificat de nationalité sénégalaise. Pour jouir de ce document administratif, on leur demande d’abord de prouver que leur ascendant direct est de nationalité sénégalaise. Ce qui fait que beaucoup d’entre eux dénoncent très souvent une discrimination dont ils feraient l’objet dans la délivrance de pièces d’état civil sénégalaises.
En ce début de matinée d’un jour ouvrable du mois de juin, quelques personnes squattent le service annexe situé en face du Palais de Justice de Dakar. Dans cet endroit sont délivrés les certificats de nationalité et les permis de visites aux détenus des différentes prisons du pays. Le personnel observait la pause lors de notre passage. Des personnes attendaient donc la reprise du service pour se procurer les pièces qu’elles étaient venues chercher en ce lieu. Mouhamadou Diallo est étudiant en deuxième année à la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) de l’université Cheikh Anta Diop. Le jeune homme court depuis des mois pour se procurer un certificat de nationalité sénégalaise. Un document dont la non présentation l’aurait empêché de se présenter au concours d’entrée à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (Fastef). L’étudiant s’est familiarisé malgré lui avec le personnel de ce service du Palais de justice par ses va-etvient pour obtenir le certificat de nationalité. « Cela fait des mois que je peine à ce document administratif. Parfois même, je me pointe dans ce lieu avant le personnel. Ceci uniquement pour pouvoir prouver ma nationalité sénégalaise. Pourtant, je suis un Sénégalais bon teint. Mes descendants sont tous des Sénégalais. Mon nom de famille Diallo n’a rien à voir avec la Guinée. J’ai fourni toutes les pièces requises pour l’obtention de ce document prouvant ma nationalité sénégalaise. Je croyais que je l’aurais avant la clôture des dépôts de dossiers pour le concours de la Fastef. Malheureusement, je n’ai pu me présenter à ce concours », se désole Mouhamadou Diallo. Se joignant à la discussion, le nomme Mamadou Baldé explique qu’il se trouve dans la même situation que l’étudiant à la Faculté des Lettres. Il dénonce une discrimination dans la délivrance des pièces d’état civil. Car, à l’en croire, il y a des gens dont le nom de famille sonne bien étranger mais qui arrivent à se procurer une carte d’identité sénégalaise en quelques jours « Il n’y a pas de raison valable qui puisse justifier une enquête fiable sur la procédure d’attribution du certificat de nationalité sénégalaise. J’ai un ami dont le nom de famille est Barry. Son frère est un camarade de promotion du président du juge départemental d’une localité. Par cette connaissance, il a réussi avoir son certificat de nationalité en moins d’une semaine. Dans notre pays, la connaissance prime sur tout autre chose. Et c’est malheureux » se lamente le jeune homme assis sur les bancs en attendant la reprise du service. Selon qui, il s’agit tout juste d’avoir des connaissances dans le milieu judiciaire pour avoir la nationalité. M. Baldé soutient que ce n’est pas dans ce secteur seulement que le service camarade ou les bras longs existent. Il estime que ’est tout le système qui est ainsi. Mamadou espère que ce jour serait un jour d’exception s’il rentrait enfin à la maison avec son certificat de nationalité, un certificat dont il a fait la demande depuis six mois.
« Discrimination sur le principe d’attribution ! »
Beaucoup de personnes portant des patronymes à consonance étrangère, alors qu’étant des Sénégalais pur jus, se sentent stigmatisés voir touchés au plus profond de leur chair par la discrimination dont elles font l’objet. Selon elles, qu’on le veuille ou non, il existe deux catégories de Sénégalais à savoir les nationaux de souche et les nationaux d’emprunt voire frauduleux ! Ils exigent donc la fin de cette discrimination de masse. « Un Aïdara né à Baghere (Ndlr, en Casamance) m’a une fois confié qu’il s’est senti humilié, blessé et atteint dans son honneur quand on lui a demandé dans un commissariat de police de prouver sa nationalité sénégalaise. Nous sommes nombreux à vivre cette discrimination culturelle au Sénégal. La langue Wolof ou les patronymes Wolof ne sont pas les baromètres de la nationalité ou la citoyenneté sénégalaise. Cette discrimination risque d’engendrer des conflits entre individus d’une même nation. Ce qui est à éviter » s’indigne Mamadou Lamine Ba. « J’ai su l’existence de cette réalité le jour où je me suis pointé pour la première fois dans un commissariat pour chercher une carte d’identité nationale. Quand j’ai tendu mon extrait de naissance et mon certificat de résidence, l’agent de police m’a retourné les documents en moins de 30 secondes en me disant que pour les patronymes Barry comme moi ou Diallo, il faut un certificat de nationalité pour obtenir une Cni. A l’époque, j’étais au lycée et je ne savais même pas à quoi ressemblait un certificat de nationalité. Voilà une discrimination fondée uniquement sur des subjectivités. C’est très humiliant de faire la queue devant une administration et qu’on te réserve un traitement différent des autres citoyens » confie un interlocuteur.
Un juge de la Cour d’appel de Dakar « Ce sont des pratiques de jugements que font certains. La loi ne fait pas de distinction »
Discrimination! Un mot dont ne veulent pas entendre parler les autorités qui délivrent les certificats de nationalité. Ils expliquent que si l’autorité a senti la nécessité d’exiger un tel document pour la délivrance des CNI, c’est pour éviter des fraudes sur la nationalité. Ils se défendent aussi de toute discrimination dans l’attribution du sésame aux ayants. Une source à la Cour d’Appel de Dakar ajoute qu’on n’a pas besoin de chercher ou d’enquêter sur l’origine d’un nom pour pouvoir délivrer un certificat de nationalité sénégalaise. Ceci même si la consonance est étrangère. Ceci n’est pas prévu par la loi. La personne a bel et bien le droit à une nationalité sénégalaise quel que soit le nom patronymique dès l’instant qu’elle prouve que ses parents ont acquis la nationalité sénégalaise ou sont nés ici au Sénégal. « Les critère définis par la loi sont clairs : nationalité, le lien de parenté ou par possession d’état. Parce qu’avant le changement législatif, la parenté était uniquement liée à l’homme. C’est ce lien de parenté qui pouvait donner la nationalité. Maintenant ça a été étendu et la femme peut donner la nationalité. Moi, en tant que magistrat, je suis contre l’idée de discrimination fondée sur l’origine d’un nom. Exemple : parce que telle personne se nomme Fofana, Diallo etc. Ce que les gens font, ça c’est des pratiques de juge. Ce n’est pas ce qui est prévu par la loi. Ce sont des simples pratiques de juge. Ils pensent à certains de nos parents qui sont originaires des pays limitrophes. Parce que le tronc commun, ce sont ces noms-là. Les Diallo, on les retrouve au Sénégal, en Guinée peut être au Mali et dans d’autres pays. Les Fofana également. La loi n’a pas fait des distinctions. Dès l’instant que le parent de celui qui dépose le dossier est de nationalité sénégalaise, j’estime qu’on ne doit plus en rajouter. Quand la loi vous dit que vous pouvez acquérir la nationalité sénégalaise de par votre père ou de votre mère, dès l’instant que vous déposez des pièces prouvant la nationalité de votre parent, on ne doit plus vous imposer d’autres procédures. La loi dit d’ascendant né au Sénégal. Quel que soit le nom patronymique, dès l’instant qu’on peut prouver que ses parents ont acquis la nationalité sénégalaise ou sont nés ici au Sénégal, le critère défini par la loi est respecté » renseigne notre source.
Les trois sources de la nationalité : filiation, possession d’état et naturalisation
Le plus important, selon notre interlocuteur, c’est de savoir si les critères définis par la loi sont réunis par la personne qui se présente pour obtenir le certificat de nationalité. La loi ne fait pas de distinction entre patronymes ayant une consonance sénégalaise et d’autres sonnant étranger. Le critère c’est la filiation. « Maintenant, si le père ou la mère sont nés au Sénégal, est ce qu’on a le droit de rechercher leur origine ? La nationalité peut s’acquérir par une autre voie qui est la possession d’état. La possession d’état peut concerner des gens qui ne sont pas Sénégalais d’origines mais qui vivent comme des Sénégalais pendant des années et qui ont des habitudes sénégalaises. Parce que c’est prévu par le Code de la famille. C’est la loi elle-même qui ouvre la brèche. Il y a d’autres personnes qui sont naturalisées par voie de décret. Un Sénégalais d’origine n’a pas besoin d’être naturalisé. Seul un étranger peut être naturalisé. Un Sénégalais d’origine n’a pas non plus besoin de la possession d’état pour acquérir la nationalité. La possession d’état, c’est le juge qui ordonne une enquête. Cette enquête détermine si effectivement cette personne vit au Sénégal depuis des années ou a acquis toutes les habitudes des Sénégalais pour prétendre avoir la nationalité sénégalaise. C’est régi par la loi. Mais quand il s’agit de filiation d’origine, dire à une personne votre nom c’est Diallo, donc j’ordonne une enquête, je crois que c’est excessive et c’est discriminatoire », ajoute notre juge à la Cour d’Appel de Dakar.
«LA PAROLE DOIT REVENIR AUX INTELLECTUELS…»
Le débat national sur la politique et le modèle de gouvernance au Sénégal interpelle des intellectuels surtout ceux de la diaspora. Mohamed Mboup, enseignant-chercheur vivant aux USA, est de ceux-là
Le débat national sur la politique et le modèle de gouvernance au Sénégal interpelle des intellectuels surtout ceux de la diaspora. Mohamed Mboup, enseignant-chercheur vivant aux USA, est de ceux-là. Selon lui, « le Sénégal doit penser autrement », notamment par rapport à la gouvernance et à la politique d’emploi des jeunes. Surtout, estime-t-il, le débat national doit prendre une tournure saine et sereine. L’enseignant qu’il est milite pour que la parole soit donnée aux ayants droit et non aux insulteurs ou repris de justice. Lesquels, selon M. Mboup, n’ont aucun bagage intellectuel.
Ancien de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Mohamed Mboup est membre du regroupement, « Les amis d’Allo-radio Dakar ». Une émission animée par Modibo Diagne aux Etats-Unis et qui traite de l’actualité sénégalaise. Dans cet entretien, il donne son avis sur les grandes questions qui ont agité l’actualité ces derniers mois. Il se prononce notamment sur l’emploi des jeunes, l’état de la démocratie, l’instauration d’un débat sérieux entre intellectuels pour ne pas céder la place à des repris de justice. Last but not least, il parle aussi du modèle de développement et de la question du numérique. Autant de questions abordées par l’enseignant-chercheur qui se dit persuadé qu’un nouvel élan est bien nécessaire pour la bonne marche du pays. Il pense que c’est un faux débat de parler de recul démocratique non seulement dans le monde, mais plus particulièrement au Sénégal, pays dont, selon lui, certaines valeurs sont mises à l’écart à cause des comportements de ses citoyens. En ce sens, il parle « de régressions humaines ». Car, selon l’enseignant sénégalais travaillant aux EtatsUnis, l’être humain est tombé dans la barbarie. Ce, étant donné que c’est lui qui a créé le concept de démocratie en le ponctuant de lois et de règles qui doivent le codifier. De ce fait, pense-t-il, c’est le comportement humain qui est à déplorer et l’homme gagnerait à changer de mentalité et de philosophie pour son bien-être. A en croire M. Mboup, le Sénégal souffre de plusieurs maux et si des efforts sont faits, surtout au niveau humain, tout va aller de l’avant.
« Se mettre au rythme du peuple »
« Ceux qui nous dirigent gagneraient à se mettre au rythme de la population. On est bien installé dans le monde du numérique et nous avons une population qui est essentiellement composée de jeunes. Lesquels sont dynamiques et connaissent bien les contours de l’internet. De ce fait, je crois qu’ils ont dépassé les gouvernants en ce sens », soutient M. Mohamed Mboup. Selon le chercheur, l’élite gouvernementale dirige ce pays d’une manière dépassée voire archaïque. Car, elle utilise des modèles de gouvernance à ce point obsolète qu’elle n’a pas pris le temps et la vision nécessaire pour comprendre dans quel monde vivent ces jeunes qu’elle prétend vouloir aider à s’épanouir. Prenant comme exemple l’avènement du « ThiakThiak », c’est à dire la livraison par motos, mis en place par des jeunes qui peinaient à trouver du travail, M. Mboup explique que les dirigeants n’ont pas pu trouver ce genre de solution et continuent à ne guère encadrer ce phénomène qui, bien géré, devrait pourtant permettre un épanouissement concret face à la vague déferlante de chômage qui frappe la jeunesse sénégalaise.
«La digitalisation du commerce doit faire partie des priorités de l’Etat »
Le Sénégal gagnerait à se mettre au rythme des autres nations. Cela passe bien sûr par la digitalisation du commerce qui fait partie des moyens les plus sûrs et les plus utilisés ces dernières années. Car l’internet et l’informatique sont de nos jours des outils de développement, si l’on sait s’en servir », pense Mohamed Mboup qui se désole du retard du gouvernement « face aux nouvelles méthodes de gouvernance et de développement. Cela se confirme par le fait qu’ils n’ont pas informatisé le gouvernement », soutient-il. Un problème qui pourrait être résolu avec l’arrivée du « data center » installé à Diamniadio.
« Une gouvernance partagée pour s’en sortir »
Selon toujours M. Mboup, le gouvernement doit s’adapter aux réalités sociétales qui sont la base d’une reconstruction, voire d’un nouvel élan de progression économique. Il doit aussi considérer les différents segments de la population et avoir une approche inclusive. C’est-à-dire inviter tous les acteurs à partager un même idéal de développement communautaire. « Je crois beaucoup plus à la gouvernance partagée, à la distribution du pouvoir. Et pour que cela soit effectif, certaines bonnes volontés à l’instar des marabouts, qui aident et font du social, doivent participer à la prise de décision. Il faut une gouvernance où le pouvoir est distribué entre les forces vives de la Nation », préconise ce compatriote vivant aux USA. Il donne comme exemple le modèle « Mouride » dont la notion « du un pour tous et du tous pour un » serait une idéologie partagée par l’ensemble des talibés de Bamba et qui serait adaptée au système que doit prendre le Sénégal, selon lui. « Avec ces nombreux dons que le khalife général des Mourides a faits non seulement au gouvernement mais aussi à la population, il a participé d’une manière directe au développement de la Nation », magnifie M. Mboup. Des actions qu’il définit comme une gouvernance partagée pour le bien de tous
« Les intellectuels certifiés ne critiquent plus le gouvernement »
« Il fut un temps où les intellectuels parlaient aux gouvernants. Ils les critiquaient quand il le fallait dans le but de les remettre sur les bons rails afin qu’ils puissent gouverner dans la droiture sachant qu’il y a des gens qui veillent vraiment sur ce qu’ils font et jouent un rôle d’alerte » regrette Mohamed Mboup en évoquant ce temps béni. Une pratique qui n’a plus en cours car, estime-t-il, le débat intellectuel n’est plus d’actualité au Sénégal. « La tendance qui se dégage depuis plusieurs années maintenant ne met pas le Sénégal sur la bonne orbite. Le culte de la médiocrité s’accentue de plus en plus dans ce pays qui était réputé par le niveau affiché par des gens comme Kéba Mbaye ou encore Cheikh Anta Diop. Ce qui faisait la force de ce pays en dehors de nos frontières. Aujourd’hui, la parole est donné aux insulteurs et repris de justice qui n’ont aucun background et rien à offrir à la population », se désole Mohamed Mboup qui pense que le pays gagnerait davantage à installer un débat sain et serein sur les grandes questions de l’heure.
DES MEDECINS ACCUSENT LES POLITIQUES D’AVOIR REPANDU LE VIRUS
Le virus du Covid-19 circule activement dans notre pays. Ce n’est plus un secret.
Du simple au centuple, les cas de Covid-19 explosent dans notre pays. En moins d’une semaine, plus de 1000 personnes ont été contaminées. Les médecins imputent la responsabilité de cette augmentation des cas aux politiques, pouvoir comme opposition, qui auraient « perturbé » les données liées aux stratégies de lutte et à la politique préventive.
Le virus du Covid-19 circule activement dans notre pays. Ce n’est plus un secret. Le Sénégal est en plein dans sa troisième vague de contamination avec une vitesse de propagation beaucoup plus rapide que les deux précédentes vagues. Est-ce l’œuvre du variant indien dénommé Delta par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) et qui continue de progresser partout dans le monde ? Dr Thierno Birahim Dièye tente de répondre. D’après lui, ce nouveau variant qui a fait des ravages en Inde est « très contagieux » et « plus virulent que la souche initiale ». Or, la présence de ce terrible variant indien a été signalé dans notre pays en fin juin dernier. Et depuis lors, les cas ne cessent d’augmenter.
1002 cas en six jours
ires ont eu à recenser plus de 1000 nouvelles contaminations. Plus exactement, il y a eu 1002 cas en six jours seulement. Soit, en moyenne, 167 cas par jour. « Cette nouvelle flambée est à imputer exclusivement aux politiciens, le président de la République Macky Sall et ses alliés en tête. Et c’est malheureux. Ce pays souffre de discipline, d’ordre mais surtout de méthode. Or, rien de bon et de bien ne pourra se faire sans ces vertus. Pendant ce temps, les pays qui ont payé un lourd tribut au Covid-19 se sont faits violence en se privant de tout pour, aujourd’hui, sortir la tête de l’eau », s’indigne Cheikh Doudou Mbaye. Un autre médecin renchérit, mais sous le couvert de l’anonymat, que « quand les cas diminuent, on laisse les gens faire ce qu’ils veulent. Alors que la maladie est toujours là. Conséquence, le virus se dissémine jusqu’à arriver à une explosion des cas. Ce qui fait qu’on assiste à un éternel recommencement dans le processus de gestion de la crise sanitaire. Voilà les résultats quand on fait face à des dirigeants qui ne respectent rien ! Il fallait s’attendre à cette troisième vague. Le mal est déjà fait et cette troisième vague de contamination pourrait être la pire depuis le début de la pandémie au Sénégal. Ce ne sont pas seulement les cas positifs qui ont augmenté. Les cas graves aussi, de même que les décès. C’est d’autant plus préoccupant que la limitation des déplacements est impensable voire impossible. Aucune mesure de restriction ne sera désormais respectée par la population. L’Etat n’a pas su donner le bon exemple. Il a probablement contribué à la propagation de la maladie. Ce qui plombe nos efforts concernant surtout l’acceptation du vaccin. Les tournées et meetings des hommes politiques non seulement favorisent la transmission du virus mais encore encouragent aussi la réticence face au vaccin ».
BBY, M23 et M2D auraient activé le feu viral…
Un nouveau rebond des cas qui inquiète les spécialistes de la santé qui imputent la responsabilité de cette dissémination aux hommes politiques, du pouvoir comme de l’opposition, avec leurs rassemblements qui drainent un monde fou. « Les pouvoirs publics et l’opposition sont responsables de cet échec des politiques préventives et de lutte contre le virus malgré les efforts déployés par le personnel médical. Le président de la République a allumé et activé le feu … des cas en bafouant les règles de distanciation. Réponse du berger à la bergère, l’opposition lui a emboité le pas en organisant de grands rassemblements elle aussi. Toutes ces manifestations monstres participent naturellement à une dissémination d’un virus. Il faut oser le dire, le président de la République s’est permis de faire inutilement le tour du pays en pleine crise sanitaire. Il n’a jamais été constant dans ses démarches. Aussi bien lui que les leaders de l’opposition mobilisent des milliers de personnes sans masques, sans aucun respect de la distanciation physique et des mesures barrières ». Pendant que ce médecin s’indigne de cette recrudescence des cas, un autre de ses collègues s’emporte. « Sincèrement, je ne suis plus l’évolution de la pandémie. Au Sénégal, il est difficile de comprendre le gouvernement et ses différents communiqués. C’est à l’image du président qui semble nous envoyer ceci comme message : « faites ce que je dis, et ne faites pas ce que je fais. Les tournées économico-politiques font partie du cocktail qui a abouti à une explosion des cas. Mais à quelles proportions ? Même en Europe, l’épidémie connaît une recrudescence avec le relâchement et le retour des rassemblements. Le Sénégal est un pays très spécial. Les autorités devraient plutôt orienter les efforts sur la sensibilisation afin d’amener la population à se faire vacciner au lieu de continuer les rassemblements ».
La vaccination pour casser la chaine de transmission
Pour casser la chaine de transmission, Dr Thierno Birahim Dièye invite les populations à aller se faire vacciner « c’est efficace et ça protège contre les formes graves. Ce même si l’efficacité est différente d’un vaccin à un autre. Dans tous les cas, allez vous faire vacciner pour vous protéger et protéger vos proches », recommande ce médecin. Surtout que la maladie est devenue endémique, selon les explications scientifiques obtenues de nos spécialistes. « J’avais dit que la maladie est devenue endémique alors qu’il n’y avait pas encore de troisième vague. Ce sera toujours comme ça. On assistera parfois à une hausse des cas, parfois à une baisse. Mais il est impensable de parler d’élimination de la maladie », estime pour sa part un médecin officiant dans le privé. Selon notre consultant en santé, Dr El Hadj Ndiaye Diop, « on parle d’endémie quand la maladie est permanente, et ne disparait pas avec le temps. La maladie à coronavirus a démontré son caractère non saisonnier et sa persistance. A partir de ce moment-là, on peut dire qu’elle est endémique » explique ce médecin travaillant à l’hôpital Ndamatou de Touba.
«L’OBJECTIF, C’EST D’ALLER BATTRE LE SENEGAL POUR CE PREMIER MATCH»
L'entraîneur des Togolais se penche déjà sur les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.
Logé dans le groupe H en compagnie du Sénégal, du Congo et de la Namibie, le Togo compte jouer pleinement ses chances pour les éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022. Face à l'équipe nationale du Sénégal pour le compte de la 1ère journée, le sélectionneur des Togolais, Pablo Duarte, veut jouer un vilain tour à Aliou Cissé et ses hommes.
L'entraîneur des Togolais se penche déjà sur les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. A deux mois de la rencontre face à l’équipe nationale du Sénégal, Pablo Duarte prévient les Lions. Pour le compte de la 1ère journée de la poule H, il entend mettre toutes les chances de son côté pour remporter la victoire. «On doit préparer notre équipe avec un objectif en tête. L’objectif, c’est d’aller battre le Sénégal lors du premier match et montrer que le Togo a un avenir, de bons joueurs et est capable de faire de grosses choses», a dit Paulo Duarte sur la chaîne Football 365.
Considérant l’équipe sénégalaise comme la favorite de la poule H, le sélectionneur des Éperviers ambitionne de barrer la route aux hommes de Aliou Cissé. «C’est clairement le candidat favori du groupe pour la Coupe du monde. C’est la meilleure équipe d’Afrique aujourd’hui. Comme avant la Côte d’ivoire, le Ghana et l’Egypte étaient plus les forts ; aujourd’hui, c’est le Sénégal qui est le plus fort», a-t-il ajouté.
Battu par Aliou Cissé en 2017 lors des éliminatoires de la Can, alors qu’il était sur le banc du Burkina Faso, Pablo Duarte n’a pas oublié cette défaite. Pour lui, la rencontre prévue au mois de septembre constitue une belle opportunité de prendre sa revanche. «Il y a quelques mois, je suis tombé sur cette équipe et on a raté la qualification pour deux points, quand la FIFA a décidé de faire rejouer un match après un an. Si ce n’était pas ce match, c’est le Burkina Faso qui allait se qualifier pour la Coupe du monde», a ajouté le sélectionneur.
Revenant sur la prestation de ses joueurs, il estime que lors de la fenêtre Fifa, ces derniers ont montré un comportement exemplaire sur le terrain. «C’est une équipe jeune et renouvelée. Ils ont montré que tout le monde pouvait jouer. Un bon premier match avec une belle victoire, un deuxième pas mal, mais il n’y avait pas d’efficacité. Ce qui a profité à la Gambie. Mais il s’agissait de matchs de préparation, le résultat n’était pas important. L’important était de voir le comportement des joueurs, voir la tactique, la stratégie et je crois que c’était bien dans l’ensemble», a-t-il conclu