Reportage* saisissant que celui de Roméo Langlois, Nicolas Germain et Yi Song au cœur de la Chinafrique par sa fenêtre Zambie. Ce pays d'Afrique de l'Est de 17 millions d'habitants, dont 55 % de la population est rurale, est celui où les investissements directs étrangers chinois ont été les plus importants sur le continent en 2020 : 440 millions de dollars. Par ailleurs, il abrite la première zone de coopération économique chinoise en Afrique à la suite d'une décision prise en 2006 au Forum économique organisé par l'empire du Milieu. Situé à Chambishi sur 11,58 kilomètres carrés à 70 kilomètres de la frontière congolaise, le site de la ZCCZ est une zone d'investissement multifonction où « on ne parle pas politique » et où se trouve la plus grande fonderie de cuivre d'Afrique qui est en même temps la plus grande fonderie chinoise dans le monde. À ce jour, il a attiré pour 2,7 milliards de dollars d'investissement. Il compte 74 entreprises qui ont créé quelque 10 000 emplois. Ces données devraient satisfaire les parties zambienne et chinoise. Au fil du reportage, on voit que c'est loin d'être évident. Approchée à hauteur d'hommes et de femmes, la présence chinoise en Zambie évoquée dans ce documentaire révèle le décalage entre la perception qu'en ont les Chinois et celle observée par les Zambiens.
Des Chinois en conquête et entreprenants
Les ressortissants de l'empire du Milieu, rattachés à la structure publique qu'est la ZCCZ ou à une entreprise privée, industrielle ou agricole, semblent visiblement satisfaits de l'environnement que leur offre le gouvernement zambien : achat de terres et de sols riches, accès à une main-d'œuvre bon marché, cadre de vie agréable, stress moindre par rapport à la Chine, opportunités d'investissement, plateforme multifonction, etc. Au-delà, forts de leurs capitaux, ils construisent poste de police, résidence pour leur personnel, mais aussi des fermes et des usines, d'autant plus faciles à rentabiliser qu'elles répondent aux demandes du marché local, régional, voire international. « Ce pays est sous-développé », avance un entrepreneur chinois. « Si tu as de l'argent pour investir, il y a beaucoup d'opportunités », poursuit-il, expliquant ensuite son parcours avant d'être à la tête de l'entreprise qu'il dirige actuellement dans le pays présidé par Edgar Lungu depuis 2015.
À la question de savoir si la Chine ne prend pas trop d'importance en Afrique, la réponse est toute trouvée pour le patron de la ZCCZ et représentant de l'État chinois à la tête de la plateforme : « Nous sommes là pour nous intégrer, pour créer des emplois, contribuer aux ressources fiscales du pays, créer de la valeur », explique-t-il. Et de conclure conscient des sous-entendus de rivalité avec les pays occidentaux contenus dans l'interrogation : « C'est du gagnant-gagnant au cœur d'un maillage général. » Dans le sillage de ce haut responsable, l'un des entrepreneurs, présent en Zambie depuis 10 ans et qui a pu faire venir ses parents, indique que l'écart culturel se réduit entre Chinois et Zambiens. « Je préfère vivre ici », explique-t-il avant de conclure : « Si je devais rentrer en Chine, ce serait difficile. »
PAS DE DÉVELOPPEMENT SANS AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Mamadou Djigo indique qu’il a comme objectif de développer le Sénégal à partir de ses territoires par une bonne structuration de l’espace et une valorisation intelligente de toutes les ressources territoriales.
Le directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire Mamadou Djigo est catégorique. Selon lui, sans aménagement du territoire, il ne peut pas avoir de développement. Il a fait la déclaration, ce dimanche, devant le Jury du dimanche. Tous les pays développés ont un plan d’aménagement du territoire. Maintenant, il y a des pays qui ont des plans qui les cachent. Un plan d’aménagement, c’est une stratégie. Point de développement sans aménagement du territoire », dit-il.
Donnant un exemple, il révèle que la Mauritanie avait un bon plan d’aménagement territorial. Lequel avait comme stratégie, à son avis, de couper toutes les lignes économiques avec le Sénégal qui est un pays « concurrent ». Et le développement était centré sur Nouakchott.
Revenant sur le nouveau plan, il indique qu’il a comme objectif de développer le Sénégal à partir de ses territoires par une bonne structuration de l’espace et une valorisation intelligente de toutes les ressources territoriales.
« SI ON TUE DAKAR, ON RISQUE D’AIDER SES CONCURRENTS DIRECTS »
« Il faut désenclaver le pays, il faut desservir toutes les grandes agglomérations. C’est la raison pour laquelle, dans le plan, il est défini une autre armature urbaine parce que celle que nous avons, nous l’avons hérité de la colonisation. Nous allons aérer Dakar, faire de telle sorte que Dakar soit une métropole internationale qui sera en compétition permanente avec les grandes capitales de ce monde », explique-t-il.
Avant d’ajouter : « On n’hypertrophie pas Dakar. Si on tue Dakar aujourd’hui, si on lui enlève son économie, on lui enlève sa culture et autres, on risque d’aider ses concurrents directs. Diamniadio fait partie de ce qui va désengorger Dakar. On va mettre en place des infrastructures à Diamniadio pour soulager un peu Dakar. On va avoir d’autres centralités afin que la périphérie change un peu par rapport à l’organisation spatiale que nous avons ».
LE VILLAGE DE THIOUBALBÉL RACCORDÉ AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE
Dans ce village, le PUDC a réalisé un linéaire réseau MT de 0 ,3 km et linéaire réseau BT de 2,796 km et une puissance transformatrice de 50 Kva.
Thioubalbél (Matam) - Le village de Thioubalbél, dans la commune de Nabdji Civol ( département Matam, nord) a été raccordé, samedi, au réseau électrique par le Programme d’urgence pour le développement communautaire (PUDC), a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Situé dans une zone enclavée, où les habitants éprouvent d’énormes difficultés pour accéder au chef-lieu de commune Nabadji et à Matam, Thioubalbél a reçu samedi des hôtes de marque.
La délégation conduite par le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a parcouru plus d’une heure des sentiers sablonneux pour accéder au village.
Elle a traversé des champs de riz et des périmètres maraichers et affronté la poussière, avant de voir les premières habitations.
Sur place, une foule l’attendait malgré la forte chaleur. Persone ne voulait manquer l’évènement appelé à être gravé dans la mémoire des plus de 600 habitants de ce village de pêcheurs.
Pendant des décennies, les populations ont rêvé d’avoir de l’électricité. Ils ont gardé leur mal en patience, jusqu’aux travaux du PUDC.
Samedi, ils étaient très pressés de pouvoir bénéficier en fin de l’électricité. La sonorisation défectueuse, alimentée par deux batteries, n’a pas découragé les populations.
Des cris de joie ont accompagné, le déclenchement du système d’électrisation par le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.
La lumière émanant des premières lampes ont galvanisé les habitants de Thioubalbél.
Dans ce village, le PUDC a réalisé un linéaire réseau MT de 0 ,3 km et linéaire réseau BT de 2,796 km et une puissance transformatrice de 50 Kva.
Dans le cadre du projet, plusieurs raccordements d’électricité sont prévus. Il s’agit de la mosquée, de l’école primaire, 112 abonnements entre autres.
Le PUDC compte aussi doter le village d’équipement post récolte quatre pompes pour l’irrigation, la construction d’une station de pompage pour l’irrigation de 520 hectares et du poste de Santé.
S’adressant aux populations, Samba Ndiobène Kâ a fait savoir qu’avec le raccordement de Thioubalbél au réseau électricité, ‘’ une promesse a été réalisée’’.
Il a salué l’attitude des populations qui ont patienté pendant longtemps, en vantant les avantage de l’électricité.
M. Ka a rappelé que le nombre de villages à raccorder au réseau électrique était important et assuré qu’il le seront dans les meilleurs délais par le biais du programme mis en oeuvre par le PUDC
L'INTELLECTUALISME AFRICAIN EN QUESTION
Souvent nostalgiques des pères des indépendances, les populations ironisent sur des intellectuels à l’engagement limité. Qui sont les intellectuels africains et quel rôle doivent-ils jouer dans la société ?
Au moment des indépendances, c’était une priorité : former des cadres africains, des diplômés qui prendraient en main la gestion des administrations et des entreprises des pays nouvellement autonomes. Pari réussi puisque les universitaires sont désormais des nationaux, et les Etats sont pour la plupart gérés par des grands diplômés. Insuffisant pour les populations, souvent nostalgiques des pères des indépendances, qui ironisent sur des intellectuels à l’engagement limité. Qui sont les intellectuels africains et quel rôle doivent-ils jouer dans la société ?
Avec nos invités :
Mossadeck Bally, fondateur et président du groupe hôtelier Azalaï
Maître Fatoumata Sidibe Diarra, avocate au Barreau de Paris et du Mali
Youba Sokona, scientifique malien, vice-président du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat)
Karim Sy, fondateur et président du réseau panafricain dédié à l’innovation Jokkolabs, ancien président de Digital Africa.
L'émission Point USA se penche cette semaine entre autres, sur la question des fusillades meurtrières incessantes aux États-Unis, avec : René Lake, Claude Porsella, Dennis Beaver et Herman Cohen
Après la fusillade d’Atlanta du 16 mars qui a fait 8 morts dont six femmes d’origine asiatique, pourquoi cette vague de violence contre la communauté asiatique ? Témoignage de Khiem Bui, vietnamien américain.
- Moins d’une semaine, après Atlanta, nouvelle fusillade à Boulder au Colorado. Il y aura de nouveau des prières pour les victimes, mais probablement peu de changements, la culture des armes étant profondément ancrée dans le pays.
- Politique étrangère : A la question, Poutine est-il un tueur, Joe Biden répond « oui », alors que son secrétaire d’Etat fait un bras de fer avec l’envoyé de Pékin. La diplomatie américaine ne fera pas de cadeaux à ses deux principaux adversaires.
- Israel : Jamais trois sans quatre, les élections se succèdent, mais sans jamais pouvoir sortir de l’impasse
- Cinéma : René Lake a commencé à regarder tous les films selectionnés pour les Oscars : il a été particulièrement impressionné par « Promising young woman » et « Minari ».
- Point USA est une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie et Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain.
La présentation est assurée par le journaliste Claude Porcella depuis Washingon, la réalisation et le montage par Serge Ndjemba, à partir de San Francisco via French Buzz TV.
UNE COLÈRE ANTIFRANÇAISE TRÈS CIBLÉE
Quatre entreprises ont particulièrement fait les frais des troubles qui ont agité le pays après l’arrestation d’Ousmane Sonko : Eiffage, Total, Orange et Auchan
Le Monde Afrique |
Cyril Bensimon |
Publication 27/03/2021
Peint sur un mur de Dakar, le graffiti est sans nuance. On y voit le président Macky Sall, pistolet au poing, abattre de sang-froid un manifestant. La manche de son costume est aux couleurs de la France. Mais la fresque montrant le chef de l’Etat en bras armé de l’ancienne puissance coloniale n’a pas tenu longtemps : elle a été rapidement recouverte. Une couche de peinture blanche après une flambée de protestations comme le Sénégal n’en avait jamais vécu.
Le pays a connu entre le 3 et le 8 mars un nombre de morts inédit – entre dix et treize selon les bilans du pouvoir et de l’opposition – et a vu exploser les interrogations sur le devenir de sa démocratie, soulevées par l’arrestation, puis la remise en liberté sous contrôle judiciaire, d’Ousmane Sonko, opposant iconoclaste accusé de viols par une jeune employée d’un salon de massage.
Somme de ressentiments
Une autre question s’est posée dans les jours qui ont suivi les émeutes : le pays de la Teranga (« l’hospitalité », en wolof) est-il saisi par une poussée de fièvre anti-française, ce sentiment diffus qui a gagné certains pans de la jeunesse africaine ? Des enseignes venues de l’Hexagone ont subi la foudre directe des manifestants, sans que le sens de cette vindicte ait pu être identifié.
A l’exception peut-être de celle entretenue avec la Côte d’Ivoire, la relation entre la France et le Sénégal est sûrement la plus complexe d’Afrique francophone.
Nourrie par une histoire dont les plaies n’ont pas toujours cicatrisé et une somme de ressentiments qui vont d’une politique des visas à sens unique à la croyance d’une soumission permanente des dirigeants nationaux, la défiance toujours latente contre la France dans le débat public a été alimentée ces dernières années par des militants comme Guy Marius Sagna, du mouvement Frapp-France Dégage, dont l’actualité alterne entre entrées et sorties de prison, ou le Franco-Béninois Kémi Séba, expulsé du pays en 2017 après avoir brûlé en public un billet de 5 000 francs CFA (7,60 euros), une monnaie qui est, selon lui, le symbole de « l’impérialisme économique » français.
Violences et Injustices. Où en est l’enquête ? En mode fast ou low track ? De toutes façons, le ministre n’est pas là pour compter les morts…C’est vrai, si on a mis les 2 000 morts du Joola sous le tapis, pourquoi en compter 400 ?
« La plus dangereuse création de toute société, quelle qu’elle soit, est l’homme qui n’a plus rien à perdre. » James Baldwin
Violences et Injustices. Ils ont 14 jeunes Sénégalais tués lors du soulèvement populaire de Mars 2021. Et on pourra y ajouter les centaines de jeunes Sénégalais qui ont péri dans l’océan ou dans le désert dans la quête d’un ailleurs meilleur. Et aussi ces dizaines de Sénégalais qui meurent chaque jour parce que leurs familles n’avaient pu acheter à temps ce médicament de moins de 10 000 Francs CFA qui aurait sauvé, ou parce que l’ambulance n’était pas venue à temps faute de carburant, ou parce que cette ambulance n’existait et que la femme enceinte avait dû être transportée par charrette, ou parce que le service des urgences n’en était que de nom. Et cet homme, victime collatérale d’une opération de liquidation politique qui perdra la vie à sa sortie de prison. Que Dieu sauve les autres qui ont subi la violence de l’arrestation ou de l’emprisonnement parce qu’ils distribuaient des tracts ou préparaient une marche au Sénégal, en 2021 !
Même le président Senghor n’y aurait cru. Et pourtant si, dans le Sénégal d’aujourd’hui, les portes de tous les centres et autres espaces publics se ferment à l’opposition et à la société civile : le peuple des Assises confirmera…Et le peuple a faim malgré l’autosuffisance en riz prévue en 201…non 202…allez 2035, avec Inch Allah, et puis ne nous fatiguez pas parce que les objectifs sont faits pour être atteints ou ne pas être atteints. En attendant, vous les pauvres puisque votre nombre ne cesse d’augmenter, apprenez à partager une poignée de riz, un bout de pain, et puis il y a la femme au bout du coin qui vend le ndambé et du fondé... C’est vrai qu’il n’y a plus de poisson parce que j’ai vendu la mer aux bateaux venus d’ailleurs…et la terre aussi pendant qu’on y pense…toujours aux venus d’ailleurs sans bien sûr m’oublier ni mes proches… quand même, qui peut résister à l’air pur du littoral et au gibier foncier de l’ancien aéroport ? Mais quand même les gars foutez-moi la paix, attendez 2035 parce que je … je veux dire nous…n’avons plus d’argent puisque j’ai mis tout ce que nous avions dans les aéroports, avions, routes et stades pour que vous puissiez voir mes réalisations…N’est-ce pas beau tout ça ?
Violences et Injustices. Où en est l’enquête ? En mode fast ou low track ? De toutes façons, le ministre n’est pas là pour compter les morts…C’est vrai, si on a mis les 2 000 morts du Joola sous le tapis, pourquoi en compter 400 ? En attendant, permettez-moi d’aller soigner mes oreilles à l’hôpital Neuilly de Paris à mes propres frais…bien sûr que non, je blaguais ; à vos frais bien sûr, pauvre sot de contribuable sénégalais.
Et, au fait, pas besoin d’ambulance, puisqu’il n’y en a pas de toute façon ; mon arbitrage budgétaire avait opté pour ma 8X8, et elle fera bien l’affaire. Oups, j’allais oublier : il faut que je me vaccine, sans oublier mes proches et un peu autour de mes proches…les médecins attendront, avec ces vieillards issus de la dernière classe. Et puis ces contribuables n’ont pas à se plaindre parce que le vaccin de toute façon est gratu…euh…je veux dire cher. Circulez, il n’y a rien à voir. Et ce ne sera pas aussi à la télé que vous allez voir ces émeutes de ces jeunes terroristes-sans emploi-pas concernés par la politique-qui ne veulent que de l’argent-et à qui, pour les faire taire, on va distribuer 350 milliards soutirés de leurs parents contribuables sans que ces derniers ne le comprennent jusqu’à la prochaine élection. Ah oui, ce ne sera pas sur ma télé-parti-Etat qui est en fait mon agence de com même si c’est vous qui la finançait, pas sur Walf et Sen Tv, clap, ciao, et pas sur les autres aussi parce qu’on a leur télécommande. Par contre, vous pouvez montrer la rencontre de BBY au siège du Conseil départemental ou celle du parti au Palais de la République…Mais n’oubliez pas d’ajouter la patrie avant le parti dans le commentaire…Et ne montrez surtout pas le reportage de BBC sur les 6 000 milliards de FCFA de Franck Timis et Aliou Sall : ça ferait désordre. Oui, même avec un commentaire la patrie avant la famille, ça ne le ferait pas. Et circulez, il n’y a rien à voir…ni 400 000 ni rien…la fast track justice, c’est pour les opposants et maldisants…pour nous, c’est no track ou coude sur le dossier, en français facile.
Violences et Injustices. Oui ils ont faim ; oui ils n’ont pas d’emploi ; mais oui aussi, ils sont, et nous sommes, écœurés de vos violences et de vos injustices. Vous avez compris, certainement. Mais ils, et nous, sont sans illusion. Ces forces obscures, ils les ont reconnues. De Patrice Lumumba à Mamadou Dia, en passant par Thomas Sankara, les peuples africains ont subi leur sort depuis trop longtemps pour ne pas les reconnaître. Ils ont été, sont et continueront d’être sans pitié pour nous peuples africains, nous le savons. Mais nous continuerons le combat pour la justice, car seule la justice peut garantir une paix durable. Gare à vous si nous échouons, car la prochaine fois…
LE CORED CONDAMNE MADIAMBAL POUR UNE DE SES CHRONIQUES
Des propos aux relents ethnicistes et régionalistes manifestes, dans un contexte socio-politique marqué par des violences extrêmes, relèvent d’une totale irresponsabilité de la part de leur auteur - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), daté du 27 mars 2021, condamnant certains propos tenus par le journaliste Madiambal Diagne, dans sa chronique du 22 mars dernier.
"Dans sa chronique « Les lundis de Madiambal », parue le 22 mars 2021 dans le journal Le Quotidien, sous le titre ‘’Le prix de l’honneur d’un +fils de Casamance+’’, Monsieur Madiambal Diagne a tenu des propos graves de nature à saper la cohésion sociale.
Voici ce qu’écrit le chroniqueur : « On aura noté que les rares personnalités politiques de l’Apr et originaires de la Casamance qui ont osé afficher une position publique critique à Ousmane Sonko et/ou favorable au Président Macky Sall sont des ethnies peulh (Moussa Baldé, Doudou Kâ), mancagne (Victorine Ndèye), manjack (Dr Ibrahima Mendy). Il reste curieux que les personnalités politiques «diola» les plus en vue dans le camp présidentiel sont encore aux abonnés absents dans le débat public sur cette affaire. La question serait encore plus inquiétante si cette attitude n’était que le fait de personnes d’ethnie «diola». Pourrait-on se consoler de retrouver des personnes appartenant à d’autres ethnies qui soutiennent aveuglément Ousmane Sonko ? ».
L’auteur du texte ne s’en limite pas là, puisqu’il affirme que « dans cette situation, c’était comme un point d’honneur, pour ne pas dire un devoir sacré pour les ressortissants de la Casamance, de manifester un soutien aveugle à Ousmane Sonko ».
Ces propos aux relents ethnicistes et régionalistes manifestes, dans un contexte socio-politique marqué par des violences extrêmes, relèvent d’une totale irresponsabilité de la part de leur auteur, qui, par ailleurs, a déjà fait l’objet d’un avertissement par le Tribunal des Pairs pour des déclarations de même nature.
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) condamne fermement ces écrits et signale à l’opinion que le Tribunal des Pairs, qui s’est autosaisi, est en train d’instruire cette affaire.
C’est l’occasion pour le CORED de mettre en garde les médias contre l’usage d’expressions tendant à stigmatiser une communauté ou un groupe social ou mettant en péril la cohésion sociale. "
Dans sa chronique « Les lundis de Madiambal », parue le 22 mars 2021 dans le journal Le Quotidien, sous le titre ‘’Le prix de l’honneur d’un +fils de Casamance+’’, Monsieur Madiambal Diagne a tenu des propos graves de nature à saper la cohésion sociale.
FINANCEMENTS DE LA DER AUX JEUNES DE FATICK , DES ENSEIGNANTS PARMI LES BENEFICIAIRES
Le responsable de la jeunesse de la région de Fatick met en cause la «politisation des financements de la Der» qui aurait favorisé l’octroi des financements à des personnes qui n’en n’auraient pas droit, comme des enseignants.
Le responsable de la jeunesse de la région de Fatick met en cause la «politisation des financements de la Der» qui aurait favorisé l’octroi des financements à des personnes qui n’en n’auraient pas droit, comme des enseignants.
Dans la région de Fatick, des enseignants ont pu bénéficier des financements octroyés par la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der).
A en croire le président du Conseil régional de la jeunesse (Crj) de Fatick qui a fait cette révélation, hier vendredi 25 mars, lors d’une réunion du Comité régional de développement (Crd) consacrée à la situation de la demande d’emplois des jeunes et à l’examen des offres d’emplois, cette situation a été rendue possible par la politisation de ces financements. Ce qui est aux antipodes du discours que le patron de la Der, Papa Amadou Sarr, n’a eu de cesse de seriner au cours de ses tournées à travers le pays. «Nous savons tous qu’il y a une politisation des financements de la Der. J’étais présent dans la salle où on faisait la sélection, qui n’était qu’une de nom parce qu’il y avait de hautes autorités fatickoises qui étaient venues avec leurs listes. Ce qui a fait qu’ils se sont trompés de cibles», a renseigné Cheikh Day Faye. Qui déclare avoir compris maintenant pourquoi le responsable de la Der n’ose pas mettre la liste des bénéficiaires de la région à la disposition des maires et des structures de jeunesse comme le Crj.
En plus de qualifier la gestion de la Der de «catastrophique», M. Faye accuse également cette structure de financement de maquiller ses chiffres. «Dans le document que l’on nous a présenté tout à l’heure, il est indiqué que la région de Fatick a été financée par la Der pour un montant total de 1,8 milliard de francs répartis entre 4 107 bénéficiaires. Mais en faisant le cumul des bénéficiaires par département, on se retrouve avec le chiffre de 3 242. Donc, il y a un gap de 865 projets», fulmine-t-il.
Poursuivant son réquisitoire, le président du Crj de Fatick demande que la Der soit purement et simplement dissoute après avoir été auditée parce que, selon lui, elle est loin de répondre aux attentes des jeunes. Mieux, il suggère au chef de l’Etat Macky Sall de fusionner toutes ces structures chargées de financer les jeunes en une seule entité pour plus d’efficacité et de rationalité.
A noter que Le Quotidien a vainement tenté de joindre le responsable de la Der pour recueillir sa version. M. Papa Amadou Sarr n’a pas daigné répondre à notre appel, encore moins au message que nous lui avons envoyé.