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22 septembre 2025
«C’EST UNE DECISION POLITIQUE»
Passablement agacés par les sanctions infligées à certains de leurs camarades, les associations des étudiants de la Faculté des sciences juridiques de l’Ucad dénoncent une «décision politique» du Conseil de discipline de l’Assemblée de l’Université
Passablement agacés par les sanctions infligées à certains de leurs camarades, les associations des étudiants de la Faculté des sciences juridiques de l’Ucad dénoncent une «décision politique» du Conseil de discipline de l’Assemblée de l’Université et annoncent une saisine de la Cour suprême pour annuler les décisions prises par l’Administration universitaire.
La tension ne retombe pas à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il flotte un air de défiance dans les abords de la Faculté des sciences juridiques et politiques où le climat n’est toujours pas apaisé. La Coalition articles 118 et 119 du Cocc, qui avait été déclarée victorieuse des élections du 7 juin, et la Coordination des listes et coalitions de listes de l’Ucad ont séparément organisé un point de presse hier, devant les locaux de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) et le rectorat pour contester les sanctions infligées aux 89 étudiants dont 45 d’entre eux ont écopé de sanctions assez lourdes. Une décision qu’ils qualifient de politique et qu’ils considèrent comme un «acharnement».
La Coalition articles 118 et 119 du Cocc est déterminée à aller jusqu’au bout de son combat pour invalider les décisions du Conseil de discipline de l’Assemblée de l’Université. En tant que juristes, ils vont saisir la Chambre administrative de la Cour suprême pour que cette décision soit cassée. «La décision du recteur n’est pas légale. Elle n’est pas fondée sur du droit. C’est de l’acharnement sur nous. Cette décision est purement politique. Elle n’est pas administrative. On va engager un pool d’avocats. On va attaquer cette décision. On va utiliser tous les moyens que la loi nous autorise. On peut aussi faire un recours gracieux», a expliqué Midou Karamba, porte-parole et membre de la Coalition articles 118 et 119 du Cocc
Saisine de la Cour suprême
Même son de cloche chez Mbaye Diop Ismaïla, porte-parole de la Coordination des listes et coalitions de listes de l’Ucad, qui pointe du doigt le recteur de l’Ucad et l’Administration universitaire. «Nous fustigeons l’irresponsabilité de nos autorités. On nous a conviés à un Conseil de discipline avec des procédures vicieuses. Et le recteur s’est permis de sanctionner des étudiants et avec de lourdes sanctions sans pour autant leur donner des motifs valables. Il y a même des étudiants que l’on appelle en Conseil de discipline par leur surnom et ce n’est pas respectueux.
L’Administration ne respecte plus les étudiants. Et c’est une chose que nous déplorons jusqu’à notre dernière énergie», déplore-t-il. Il poursuit : «Tout ce que l’Administration est en train de faire est un abus de pouvoir contre des étudiants. Leur avenir est hypothéqué aujourd’- hui.» Un recours hiérarchique a été déposé hier, avec un ultimatum de 72 heures. «S’ils ne réagissent pas dans les 72 heures par rapport à ce recours que nous avons déposé aujourd’hui (hier), nous allons passer à la vitesse supérieure», a martelé Mbaye Diop Ismaïla devant le rectorat de l’Ucad. Les propos sont fermes : «Nous ne pouvons plus attendre et nous n’allons pas attendre», a-t-il fait savoir devant la foule.
Par Yoro DIA
AFGHANISTAN : LE TALON D’ACHILLE DES GRANDES PUISSANCES
Le communisme, comme la liberté ou la démocratie, ne se parachute pas et quand ils sont dans les bagages des forces expéditionnaires, la greffe ne prend pas
Le début de la fin de l’empire soviétique a commencé avec l’invasion de l’Afghanistan, d’où la deuxième Armée du monde se retirera sans gloire, laissant ce pays retomber dans son chaos habituel. Aujourd’hui, après vingt ans de guerre et plus de 2 000 morts, l’Armée américaine, la plus grande et la plus puissante, la première du monde, abandonne à son tour la partie sans gloire face à des talibans moyenâgeux, dont le seul outil qui les lie à la modernité est la Kalachnikov.
Les leçons de l’histoire de l’échec des Soviétiques en Afghanistan et celui des Américains auraient dues faire comprendre aux Américains que la guerre d’Afghanistan, lancée après les attentats du World Trade Center, était perdue d’avance pour une simple raison : il n’y avait aucune chance de la gagner parce qu’elle n’est pas gagnable. Et les historiens spécialistes des insurrections et des guérillas le savent depuis 1813. Depuis 1813, quand une guérilla lancée en 1808 par le Peuple espagnol parvint à chasser d’Espagne les Armées régulières les plus puissantes de l’époque : celle de Napoléon qui avait mis au pas toutes les Armées régulières d’Europe.
Les Russes s’inspireront de la guérilla espagnole en 1812 contre le même Napoléon et contre les hordes nazies qui avaient envahi le pays lors de la Seconde guerre mondiale. Et comme le dit si bien le juriste allemand Carl Schmitt dans son livre La théorie du partisan, et «l’insurrection espagnole contre les forces de Napoléon», «toutes les guerres civiles et toutes celles coloniales ont vu l’apparition renouvelée d’éléments que l’on peut qualifier de partisan (guérilleros, insurgés). Combattant irrégulier, le partisan dépend toujours de l’aide que lui apporte une puissance régulière», mais aussi le soutien de «la population, meilleure amie du partisan».
En Afghanistan, si les Russes et les Américains ont échoué, c’est parce que «la population» a été «meilleure amie» des Moudjahidines dans la croisade contre l’invasion communiste, et alliée des Talibans contre la force expéditionnaire américaine. Les Afghans ont refusé la servitude communiste soviétique et la liberté américaine.
L’Afghanistan est un pays particulier, fermé sur lui-même et qui refuse l’influence extérieure. Les Britanniques l’avaient tellement compris qu’ils l’avaient mis en quarantaine pendant l’époque coloniale. Et depuis, l’Afghanistan s’est volontairement mis en quarantaine. Les Talibans n’ont jamais eu aucune ambition extérieure, mais ont toujours tout aussi refusé toute ingérence extérieure. C’est pourquoi nous n’avons pas encore vu de terrorisme taliban à l’extérieur de ce pays. Néanmoins, les Talibans, comme ils l’ont fait avec les Russes et les Américains, ont empêché à l’Etat islamique d’avoir un ancrage local.
Après le départ des Russes, des Américains, les Talibans vont revenir rapidement au pouvoir et instaurer une chape de plomb obscurantiste pendant très longtemps, faisant disparaître le pays des radars, car après les Russes et les Américains, aucun pays, loin ou proche (Pakistan, Inde, Iran) ne va s’y aventurer. Le rideau sombre de l’obscurantisme religieux s’est abattu sur ce pays pour très longtemps.
Le communisme, comme la liberté ou la démocratie, ne se parachute pas et quand ils sont dans les bagages des forces expéditionnaires, la greffe ne prend pas
NAPLES REFUSE 40 MILLIONS D’EUROS POUR LAISSER PARTIR KALIDOU KOULIBALY
Aurelio De Laurentiis ne badine pas avec le dossier de Kalidou Koulibaly.
Aurelio De Laurentiis ne badine pas avec le dossier de Kalidou Koulibaly. Malgré les tentatives des grandes écuries de s’offrir le roc sénégalais, le président napolitain a refusé l’offre de 40 millions d’euros venant du Paris Saint Germain pour céder son joueur. Du côté de l’Italie, après sa demande, Diao Baldé Keïta serait tout proche de rejoindre l’Inter de Milan.
Kalidou Koulibaly affole toujours le marché des transferts. Auteur d’une saison en XXX avec Naples, le numéro 26 des Napolitains est courtisé partout. Après l’avoir longtemps pisté l’été dernier, mais sans réussir à conclure son arrivée, le Paris Saint-Germain est revenu à la charge pour s’offrir le roc sénégalais. D’ailleurs, le club de la capitale française avait même formulé une offre de 40 millions d’euros pour s’attacher les services du Lion. Mais le président napolitain a une nouvelle fois refusé cette offre. L’information a été confirmée par l’entourage du capitaine des Lions.
Après cette énième tentative, les Parisiens ne devraient pas tout de même revenir à la charge. D’autant que la venue de Sergio Ramos était une alternative au choix Kalidou Koulibaly pour la direction parisienne qui devrait officialiser l’arrivée du défenseur espagnol dans les prochaines heures. Une nouvelle piste qui s’éteint pour l’international sénégalais dont l’agent se montrait ouvert à un départ cet été, mais que seul le Real Madrid pourrait lui offrir. Avec le retour de Carlo Ancelotti sur le banc des Merengues, Koulibaly pourrait rejoindre le vice-champion d’Espagne cet été pour combler le départ de Sergio Ramos. L'ancien joueur de Genk a un profil parfait que toutes les équipes rêvent d'avoir dans leurs rangs. Depuis son arrivée en Serie A, l’ancien joueur de Metz ne cesse de progresser dans l'aspect technique comme tactique. Aujourd’hui, avec ses qualités, il est considéré comme l'un des meilleurs à son poste.
KEITA BALDÉ PROCHE DE L’INTER DE MILAN
Où jouera Keita Baldé la saison prochaine ? Relancé en prêt par la Sampdoria lors de l’exercice écoulé où il a participé à 25 matchs, pour 7 buts en Serie A, l’international sénégalais pourrait quitter l’AS Monaco. A un an du terme de son contrat, le joueur de 26 ans pourrait être vendu cet été. En effet, Simone Inzaghi, ancien coach à la Lazio de Rome et aujourd’hui manager de l'Inter de Milan, envisage sérieusement de recruter l’international sénégalais. D’après la presse italienne, la venue de l’international sénégalais devrait être bénéfique pour le champion de la Serie A sur le plan offensif avec la blessure de Alexis Sanchez, ou combler les contre-performances de Lautaro Martinez. Désormais, les Nerazzurri devront débourser une somme estimée à 10 millions d’euros pour s’attacher ses services.
LE SENEGAL ET LA SUISSE ROUVRENT LES NEGOCIATIONS SUR L’ACCORD DE PARIS
Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique,tel est l’objectif que visent le Sénégal et la Suisse en signant cette coopération bilatérale
L’Etat du Sénégal et la Confédération Suisse ont signé hier un accord de coopération bilatérale dans le domaine de l’article 6 de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Présidant la rencontre, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, a indiqué que cette signature est une prouesse diplomatique au regard des divergences profondes entre pays développés et ceux en développement sur la question climatique
Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique,tel est l’objectif que visent le Sénégal et la Suisse en signant cette coopération bilatérale. Ce protocole d’accord, indique le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, va permettre aux deux pays de lutter ensemble contre les effets du changement climatique. «Il est une prouesse diplomatique au regard des divergences profondes entre pays développés et pays en développement sur la question climatique, mais aussi une victoire retentissante du multilatéralisme dans la prise en charge des questions d’intérêt commun», a soutenu Abdou Karim Sall, à l’issue de la signature d’accord avec le ministre de l’Environnement, des Transports, de l’Energie et de la Communication de la Confédération Suisse, Simonetta Sommaruga.
De plus, rappelle-t-il, l’objectif de l’accord de Paris est de renforcer la riposte mondiale à la menace que constituentles changements climatiques. «Il vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport au niveau préindustriel et, si possible, à 1,5°C», ajoute-t-il. Pour l’atteinte des objectifs visés, indique le ministre Abdou Karim Sall, il faut un renforcement des capacités d’adaptation et de résilience des communautés ainsi que des flux financiers compatibles avec les besoins d’un développement à faible émission de gaz à effets de serre. S’agissant par ailleurs des efforts consentis par le Sénégal, Abdou Karim Sall soutient que le gouvernement réserve une place de choix à la question de l’environnement, notamment à travers l’opérationnalisation du PSE vert initié par le Président Macky Sall.
D’autant que, souligne-t-il, notre pays est rudement affecté par les changements climatiques qui ont des impacts négatifs sur des secteurs clés de l’économie nationale tels que l’agriculture, les ressources en eau, les infrastructures, le tourisme, les zones côtières et la santé. «Dans le secteur de l’énergie, le Sénégal promeut le mix énergétique à travers un déploiement de centrales solaires et de parcs éoliens qui a permis d’atteindre un taux de couverture de 20% de la capacité installée en énergies renouvelables en 2020», dit-il avant d’évoquer la mise en service du plus grand parc éolien de l’Afrique de l’Ouest avec une puissance installée de 150 MW. «Cette politique du mix énergétique, qui est un pilier essentiel de notre Contribution déterminée au niveau national, sera renforcée par des options d’efficacité énergétique dans le bâtiment, le transport etles équipements énergétiques», ajoute Abdou Karim Sall.
A l’en croire, le Sénégal s’est aussi engagé dans une politique ambitieuse de reforestation du territoire national, de réalisation de l’initiative panafricaine de la Grande Muraille verte, de gestion durable des terres, de conservation de la biodiversité et de préservation des écosystèmes contre le péril plastique.
Pour sa part, le ministre de l’Environnement de la Confédération Suisse, Simonetta Sommarug, trouve que cet accord permet à la Suisse et au Sénégal de contribuer en matière de réduction des effets climatiques, mais aussi de faire avancer les négociations internationales. «Cela peut être l’objectif de la Suisse dans la lutte contre le changement climatique, mais elle peut aussi collaborer pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. D’autant que le climat ne connaît pas de frontière», soutient-elle.
LE BUREAU REGIONAL DE DAKAR SE DEVOILE AU PUBLIC
«Une Inspection du Travail moderne au service des usagers». C’est le thème retenu par le Bureau régional de l’Inspection du Travail de Dakar qui a initié hier une journée ‘’portes ouvertes’’.
L’Inspection régionale du Travail de Dakar a initié hier une journée ‘’portes ouvertes’’ pour faire connaître aux usagers la place qu’elle occupe dans la gestion du climat social. Selon Abdou Karim Cissé, directeur général du Travail et de la Sécurité sociale, la rencontre cadre avec les ambitions de l’Inspection du travail d’améliorer le cadre juridique et institutionnel du travail décent au Sénégal.
«Une Inspection du Travail moderne au service des usagers». C’est le thème retenu par le Bureau régional de l’Inspection du Travail de Dakar qui a initié hier une journée ‘’portes ouvertes’’. Une rencontre assez singulière et inédite, si l’on se fie aux propos du directeur général du Travail et de la Sécurité sociale. En réalité, informe Abdou Karim Cissé, «pour la première fois, l’Inspection du Travail, jadis cloisonnée entre ses quatre murs, décide de s’ouvrir au grand public avec comme objectif de faire connaître ses missions, son organisation et son mode de fonctionnement».
Initiée grâce au partenariat avec la GIZ, cette journée a posé les jalons d’une réforme en profondeur du secteur du travail. «D’autant qu’à la faveur de ce partenariat, l’administration du Travail a l’ambition d’améliorer le cadre juridique et institutionnel du travail décent au Sénégal». Laquelle réforme aura comme objectifs majeurs le renforcement des capacités stratégiques de l’administration centrale du travail, l’amélioration, l’efficacité, la transparence et la performance du fonctionnement des inspections de travail au profit des usagers. On peut aussi citer la mise en place d’un personnel qualifié pour répondre aux besoins d’un monde du travail évolutif et moderne.
Selon Abdou Karim Cissé, des dizaines d’experts et de techniciens sont à la disposition du citoyen client, en l’espace d’une journée, pour recueillir ses suggestions et apporter des solutions à ses préoccupations. Et ces échanges permettront surtout aux jeunes de savoir quels sont les principes et droits fondamentaux au travail. «A travers cette rencontre, ils peuvent aussi connaître les droits qui régissent le travailleur et qui le protègent en termes de rémunération, de convention collective, de conditions et d’horaire de travail etc.», explique le directeur général du Travail et de la Sécurité sociale.
Régie en effet par la convention n°81 de l’Organisation Internationale du Travail(Oit), l’inspection du travail a pour mission d’assurer l’application des dispositions légales relatives aux conditions de travail et à la protection des travailleurs dans l’exercice de leur profession, telles que les dispositions relatives à la durée du travail, aux salaires, à la sécurité, à l’hygiène et au bien-être, à l’emploi des enfants et des adolescents, et à d’autres matières connexes. Elle fournit aussi des informations et des conseils techniques aux employeurs et aux travailleurs sur les moyens les plus efficaces d’observer les dispositions légales, en plus de porter à l’attention de l’autorité compétente les déficiences ou les abus qui ne sont pas spécifiquement couverts par les dispositions légales existantes.
Par ailleurs, Abdou Karim Cissé se désole du fait que les missions de l’Inspection du Travail demeurent méconnues d’une bonne partie des usagers. Revenant sur les manques de moyens techniques et juridiques souvent décriés par les inspecteurs du Travail, il souligne que le chef de l’Etat est conscient du rôle et de la place de l’administration du travail dans le développement économique. Par conséquent, il affirme lui faire confiance quant aux mesures utiles pour appuyer et motiver les inspecteurs du Travail.
LES TRAVAILLEURS DE L’APS TOUJOURS DANS LE DESARROI
La joie n’a été que de courte durée. La transformation de l’Agence de Presse Sénégalaise (Aps) en société nationale n’a été apparemment que de nom.
La Section Agence de Presse Sénégalaise (APS) du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) a publié hier un communiqué faisant état des difficiles conditions de travail des agents de la structure. Sa transformation en société nationale n’a pas eu des répercussions positives sur le plan social et infrastructurel. Suffisant pour que les travailleurs tapent du poing sur la table.
La joie n’a été que de courte durée. La transformation de l’Agence de Presse Sénégalaise (Aps) en société nationale n’a été apparemment que de nom. En tout cas, les travailleurs constatent amèrement les difficultés pour l’administration et les autorités de tutelle de prendre en compte leur nouveau statut. Or, soulignent-ils, cela a été acquis à la suite de fortes mobilisations dénonçant le déficit structurel et chronique de financement. A force d’exposer leurs doléances auprès du chef de l’Etat, la mutation institutionnelle de l’«Aps» a été opérée. Elle a été ainsi transformée en société nationale. En effet, souligne la section Synpics de l’«Aps», en vertu d’une loi publiée au Journal officiel, le 20 janvier 2020, l’Agence est passée de statut d’établissement public à caractère industriel et commercial(EPIC) à celui de société nationale (SN-APS).
Mieux, poursuit le communiqué parvenu à «L’As», les décrets nommant le Directeur général et le Président du Conseil d’administration ont été pris en Conseil des ministres. Il s’est ensuivi, le 8 avril 2021, l’installation officielle des membres du Conseil d’administration de la SN-APS au cours d’une cérémonie présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication. «Le franchissement de ces étapes a suscité beaucoup d’espoir chez les travailleurs de la SN APS, mais force est de constater que l’entreprise, devenue société nationale, fonctionne toujours avec le même budget que lorsqu’elle était encore Etablissement public à caractère industriel et commercial», se désole le syndicat dans une note signée son Secrétaire général Abdou Kogne Sall.
Poursuivant, Monsieur Sall déplore le fait que le montant de la subvention annuelle de l’Etat n’ait pas évolué. Il invite ainsi l’Etat du Sénégal à prendre ses responsabilités en allouant à la SN APS les moyens financiers lui permettant d’accomplir pleinement sa mission de service public. «Cette décision est d’autant plus souhaitée par les travailleurs de l’APS que l’entreprise est confrontée à d’énormes difficultés budgétaires, contrairement aux fausses informations véhiculées sur sa situation financière», renseigne Abdou Kogne Sall dans le communiqué parvenu à la rédaction. A titre d’exemple, il indique que l’«Aps» traine d’importants arriérés de cotisation à l’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale.
Pis, note-t-il, une partie des ayants droit ne bénéficient pas de l’assurance maladie octroyée par l’entreprise, qui est également confrontée à la vétusté de ses équipements. Il s’y ajoute que la désuétude de sa plateforme web n’est plus un secret pour personne, alors que son parc automobile s’est complètement dégradé, a ajouté le syndicaliste. Pour toutes ces raisons, les travailleurs de la SN APS exigent de l’Etat, une augmentation des ressources financières allouées à l’entreprise.
CHRONIQUE D’UNE TROISIÈME VAGUE ANNONCÉE DE LA PANDÉMIE DE CORONAVIRUS
Les vendeurs de masques ont du mal à… masquer leur satisfaction !
Les instructions données par le président de la République au cours du Conseil des ministres de lundi dernier allant dans le sens du respect des gestes barrières et du port du masque redonnent le sourire aux vendeurs de cet accessoire. Ils espèrent que leur activité, en berne depuis plusieurs mois, va reprendre des couleurs.
Il est 10 h du matin devant le centre commercial de Keur Massar. Une dame, en compagnie de son jeune garçon, est assise sur un banc devant une table sur laquelle se trouvent de petits cartons contenant des masques. Chacun d’eux en renferme 50. « Aux premiers jours de la pandémie, je vendais jusqu’à dix cartons par jour. Chaque masque coûtait cent francs. Après, lorsque les mesures ont été desserrées, les gens ne portaient plus de masques. De ce fait, nous avions jugé nécessaire de faire descendre le prix jusqu’à 50 francs l’unité. Mais depuis quelques jours, les gens recommencent de nouveau, même si ce n’est pas le grand rush, à acheter nos produits. Cela nous arrange, car nous ne comptons que sur ce commerce », explique la dame Ndèye Ndiaye.
A l’en croire, même si son chiffre d’affaires a baissé ce derniers mois, le fait d’être installée devant le centre commercial lui permet de vendre. Le port de masque étant obligatoire dans ledit centre, les gens qui viennent sans masques sont obligés de se rabattre sur elle pour s’en procurer. En ce qui concerne les décisions prises lors du Conseil des ministres de lundi, la vendeuse pense que le président a parfaitement raison de rappeler aux citoyens les règles à adopter. Parce qu’à ses yeux, les gens devraient redoubler de vigilance pour venir à bout de la pandémie. Plus loin, une autre vendeuse trois masques contre une pièce de 100 francs. Même chose au niveau du garage, juste sur le trottoir, où une autre dame propose trois masques à 100 francs « Trois masques à 100 francs « Bayilen degër Bop, takk leen mask », s’époumone-t-elle. Votre serviteur s’étant procuré trois masques, elle nous interpelle sur l’approche de la Tabaski, une fête qui, selon elle, doit pousser les Sénégalais à se procurer des masques pour se protéger de la Covid. A l’en croire, c’est sa façon de mener sa propre opération de Tabaski pour sortir de la crise.
A Grand-Yoff, ruée sur les masques !
A Grand Yoff, l’ambiance est totalement différente de celle qui prévaut à Keur Massar. De l’autre côté de la route, à la sortie de la Patte d’Oie, un jeune apprenti toque la porte du véhicule de transport avec des pièces entre les mains, criant à haute voix sa destination. « Six ! Six », une manière de désigner le rond-point Liberté VI. Les usagers font d’incessants va-et-vient sur l’asphalte. Un jeune sorti de nulle part propose quatre masques à… 100 francs. Son commerce est pris d’assaut. En moins de dix minutes, tout sont stock lui est arraché des mains. « Si je ne porte pas le masque, je risque de choper le rhume. Et vu qu’il y a beaucoup de poussière, donc mieux vaut se protéger » explique Astou Diallo, la trentaine et portant de larges lunettes lui couvrant presque une bonne moitié du visage.
A quelques mètres de la station d’essence du rond-point Liberté VI, le débat sur une éventuelle troisième vague du coronavirus occupe les discussions. « Si tous les gens faisaient des efforts, je vous assure que la pandémie allait quitter le pays depuis fort longtemps. Mais le pays est ce qu’il est », se désole Paul, un jeune étudiant en marketing. Son amie est d’autant plus réceptive réceptive aux discours du chef de l’Etat que cela fait plus d’un an qu’elle porte le masque. Ce qui, selon elle, n’est pas facile. Au terminus Liberté 6, Modou Fall, un jeune vendeur de masques, a augmenté sa commande car les informations faisant état d’une éventuelle nouvelle vague de la pandémie lui donne de l’espoir pour préparer la grande fête musulmane.
« Depuis deux semaines, nos chiffres d’affaires sont en hausse. Nous voulons que la maladie quitte le pays, mais que faire ? Dans chaque malheur, il y a quelque chose de bien. Et dans cette histoire de coronavirus, la vente des masques constitue le bon côté de la pandémie », estime, cynique, le vendeur. Plus loin son collègue et compagnon pense évidemment que les gens doivent porter des masques en attendant que la situation sanitaire change. « Le port du masque reste la meilleure manière de se protéger, faute de médicament connu pour la maladie. Pourquoi les gens se compliquent-ils la tâche ? Les experts ont tous conseillé le port du masque. Donc les gens doivent en porter non seulement pour booster l’économie, mais également se protéger », conseille Baye Fall.
Au cœur du marché, les vendeurs de friperie, interrogés sur les instructions donner par le président de la République pour donner un coup de fouet à la lutte contre la pandémie, ne cachent pas leur colère. Parmi eux, une dame qui confie qu’« ils attendent l’approche de la grande fête pour sortir ce genre de mesures. Les hommes politiques ont tenu des manifestations et des rassemblements avec des foules sans respecter aucune mesure de distanciation. Ils sont responsables de la troisième vague » laisse entendre la dame Kiné.
VERDICT DU «FONËNTE» EN PUBLIC DES DANSEURS DE WALLY
Jamra et ses allies saluent la fermeté du procureur dans la préservation de nos valeurs !
LE MESSAGER D’ALLAH (psl) enseigne, dans un mémorable Hadith : «Que face à la prolifération des CONTRE-VALEURS qui peuvent ternir l’image de notre sublime Religion ou répandre la PERVERSION, la DÉBAUCHE et l’INJUSTICE dans la société, il est fait OBLIGATION au Musulman de s’y OPPOSER à travers l’une des trois (3) postures suivantes : - 1) «Fi yaddihi» (par L’ACTION); - 2) «Fi lissaanihi» (par la PAROLE), - 3) «Fi khalbihi» (par l’INDIGNATION). ET LE PROPHÈTE MOUHAMMED (psl) de préciser que cette dernier posture est «le DERNIER DEGRÉ de la manifestation de votre FOI EN DIEU».
AUTREMENT DIT, le Croyant n’a PAS LE DROIT DE RESTER INDIFFÉRENT OU INACTIF face à la prolifération du MAL, de l’INJUSTICE et des CONTRE-VALEURS dans la Société. Car, lorsque les actions négatives de ceux qui répandent la DÉBAUCHE et la PERVERSION prendront le dessus sur les œuvres pieuses des JUSTES, la SANCTION divine s’abattra inexorablement et sans discernement sur ce peuple, devenu MAJORITAIREMENT décadent.
C’EST POURQUOI Allah, après avoir FUSTIGÉ LES ACTES CONTRE-NATURE, auxquels se livrait allègrement le Peuple pervers du Prophète Loth (Sodome et Gomorrhe), a brandi pas moins de 16 «fatwas» (Sôratul Anfal, Ouhoud, Ankabut, Anbiyahi, etc.) pour maudire les adeptes des ACTES CONTRE-NATURE, qui avaient valu au Peuple de Loth d’être anéanti et définitivement rayé de la planète terre.
Pourtant le Seigneur avait averti, en nous exhortant à ce devoir de veille qui nous incombé à tous : «Ô Croyants, méfiez-vous d’un de mes châtiments qui, lorsqu’il s’abattra sur vous, n’atteindra pas seulement ceux qui sont coupables parmi vous» (Sôratul Anfal, verset 25). L’ONG ISLAMIQUE JAMRA et le CDVM (Comité de défense des valeurs morales) de Serigne Bassirou Macké Cheikh Astou et Adama Mboup, cosignataires de la PLAINTE, déposée par JAMRA le 22 juin dernier à la Brigade des Mœurs, de la Sureté Urbaine du Commissariat central de Dakar, saluent la prompte et vigoureuse réaction dont a fait preuve le Procureur de la République, suite à l’indignation populaire suscitée par le scandaleux «fonënté» (bouche-à-bouche) auquel se sont livrés deux danseurs de Wally Seck, lors de son concert du samedi 12 juin dernier au Grand Théâtre.
CE COUP D’ARRÊT judiciaire, et salutaire, intervenu le mardi 06 juillet, au terme du délibéré du Tribunal des flagrants délits, a une valeur hautement symbolique (un mois ferme). Et constitue, incontestablement, une
sévère mis en garde face aux frasques provocatrices et récurrentes des lobbies «gordjiguénes» locaux -
qui n’avaient pas hésité à aller s’accoupler dans l’enceinte de la Grande Mosquée de Dakar, où ils ont été surpris, en plein ébats, dans la nuit du 23 novembre de l’année dernière, par le gardien de ce lieu sacré.
CE COUP D’ARRÊT judiciaire contribuera surtout à sauvegarder la santé mentale et morale des enfants. En les préservant notamment de cette inquiétante tendance au MIMÉTISME aveugle des sous-cultures occidentales, dont cette singulière mode de congratulations («fonënté» entre hommes), en vogue chez les homosexuels allemands et dans une moindre mesure chez la communauté LGBT française.
AUTANT LA FRANCE, «pays de liberté», État souverain, est fière d’être un des fleurons de la Démocratie occidentale, tout en restant attachée à la préservation de son identité culturelle, en bannissant par exemple la POLYGAMIE, une pratique matrimoniale aux antipodes de ses réalités socio-culturelles;
AUTANT LE SÉNÉGAL, «pays de la Téranga» (hospitalité), État souverain, est tout aussi fier d’être, dans cette sous-région ouest-africain, un modèle de Démocratie et de Liberté d’expression souvent cité en exemple à travers le monde, tout en restant viscéralement attaché à ses nobles valeurs ancestrales, qui bannissent les UNIONS CONTRE-NATURE, ces abominations aux antipodes de nos réalités socio-religieuses.
Le combat continue
Les Bureaux exécutifs de Jamra
UN PRECURSEUR DE LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE ALORS QUE L’ESCLAVAGE ETAIT ENCORE EN COURS
Joseph Jenkins Roberts, premier président du Libéria indépendant
Joseph Jenkins Roberts est le premier président d’un pays africain indépendant. Il s’agit du Libéria où un grand nombre de Noirs américains avaient émigré entre la fin du 18ème et le début du 19ème siècles. Lorsqu’il embarquait pour l’Afrique en compagnie d’autres Américains, Joseph Jenkins Roberts ne savait pas qu’il occuperait la fonction la plus prestigieuse, celle de président de la République.
Inspirés par certains activistes comme Marcus Garvey, un grand nombre d’Américains noirs avaient décidé de faire un retour vers le continent de leurs ancêtres. Ils ignoraient pour la plupart de quel côté de l’Afrique provenaient leurs aïeux mais ils avaient jeté leur dévolu sur un territoire que les colonisateurs français, anglais et portugais n’avaient pas encore investi du côté du golfe de Guinée, à l’embouchure du fleuve alors dénommé le Mesurado.
Dès qu’ils mirent pied à terre, le premiers Américains se sont organisés pour reproduire ce qu’ils connaissaient, un Etat à l’image de ceux des Etats-Unis avec à la tête un président et des gouverneurs élus. Joseph Jenkins Roberts ne fait partie des tout premiers à arriver au Liberia mais il fut l’un des plus influents politiquement, ce qui l’a conduit à devenir le premier président de la République d’un pays africain indépendant. Joseph Jenkins Roberts était né le 15 mars 1809 à Norfolk, en Virginie. Il est né libre et n’a donc pas connu les affres du travail forcé qui étaient le lot de ses parents qui, eux, avaient connu l’esclavage. Son père était un planteur d’origine galloise et sa mère, Amelia, qualifiée de « mulâtre » très honnête, était l’esclave ou la concubine du planteur qui l’aurait libérée alors qu’elle était encore jeune, avant la naissance de Joseph. Amelia a donné à tous ses enfants, sauf un, le deuxième prénom de Jenkins, ce qui laisse à croire que c’était probablement le nom de famille de leur père biologique.
Après avoir été libérée, Amelia a déménagé et a épousé James Roberts, un Noir libre. Roberts donna son nom de famille aux enfants d’Amelia et les éleva comme les siens. Roberts possédait une entreprise de navigation de plaisance sur la rivière James. Au moment de sa mort, il avait acquis une richesse substantielle pour un homme libre à cette époque. Joseph Roberts et ses frères et sœurs, selon le planteur, seraient d’ascendance européenne. L’historien libérien Abayomi Karnga expliqua en 1926 que Roberts n’était pas vraiment noir et pouvait passer pour un homme blanc. Cependant, l’État de Virginie l’a classé comme une personne de couleur parce qu’il est né d’une mère d’ascendance africaine.
Alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, Joseph a commencé à travailler dans l’entreprise de son beau-père qui décédera peu de temps après. Il continuera à travailler dans l’entreprise familiale en même temps qu’il s’exerçait comme apprenti auprès d’un célèbre coiffeur de la ville qui était considéré comme l’un des notables de la communauté noire puisqu’il avait acquis de l’instruction, ce qui était assez rare à cette époque. Grâce à ce coiffeur, Joseph Roberts Jenkins avait accès à une bibliothèque bien fournie, ce qui lui permit de mieux s’instruire.
En 1828, Roberts épousa une femme âgée de 18 ans, nommée Sarah. Ils ont eu un enfant qu’ils ont emmené avec eux lorsqu’ils ont émigré l’année suivante dans la nouvelle colonie du Liberia sous les auspices de l’American Colonization Society. Sarah et l’enfant sont décédés au cours de la première année de vie dans la colonie du fait que des épidémies de paludisme touchaient une bonne partie des colons noirs américains du Libéria. Quelque temps après la mort de sa femme, Roberts se remarie avec Jane Rose Waring en 1836 à Monrovia. Celle-ci était une fille de Colston Waring et Harriet Graves, d’autres Virginiens qui avaient émigré dans la colonie. Bien que Roberts ait été éduqué et qu’il soit un commerçant relativement prospère au moment de son émigration, avec sa famille, les restrictions imposées en Virginie aux Noirs libres ont joué un rôle important dans sa décision, car ils n’étaient pas en mesure de vivre en tant que citoyens à part entière. Ce qui leur interdisait largement d’être éduqués de manière significative, voter, porter les armes ou même se rassembler sans la supervision des autorités blanches. Sans compter les autres contraintes sociales, autant de choses qui auront une influence décisive sur la décision de Roberts de rejoindre les premiers colons américains au Libéria.
Les Roberts étaient fortement religieux et ils se sentaient appelés à évangéliser les peuples autochtones d’Afrique. Le 9 février 1829, ils s’embarquèrent pour le navire Harriet pour l’Afrique, avec la mère de Roberts et cinq de ses six frères et sœurs. Quelques années avant de partir pour le Liberia, Roberts a créé une entreprise avec son ami William Nelson Colson de Petersburg. Connu sous le nom de Roberts, Colson, & Company, le partenariat s’est poursuivi et même étendu après l’émigration de Roberts, exportant des produits de palme, du bois de camwood et de l’ivoire aux États-Unis et échangeant des produits américains dans un magasin de la société à Monrovia. Roberts a effectué plusieurs voyages aux États-Unis, notamment à New York, Philadelphie et Richmond en tant que représentant de la société. Puis, en 1835, Colson émigra à son tour au Libéria mais mourut peu de temps après son arrivée. S’étendant davantage dans le commerce côtier, la famille Roberts devint un membre prospère de l’establishment local.
En 1833, Joseph Roberts devint hautshérif de la colonie. L’une de ses responsabilités consistait à organiser des milices qui se rendraient dans l’intérieur du pays pour collecter les taxes des peuples autochtones et mettre fin à leurs raids contre les zones sous domination coloniale. En 1839, l’American Colonization Society nomma Roberts au poste de gouverneur, après la mort du gouverneur Thomas Buchanan. En 1846, Roberts demandera à la législature de proclamer l’indépendance de la colonie, désormais sous la domination des Noirs libres émigrés, mais aussi de maintenir sa coopération avec l’American Colonization Society. La législature a appelé à un référendum au cours duquel les électeurs ont choisi l’indépendance. Le 26 juillet 1847, un groupe de onze délégués déclara l’indépendance du Liberia. Dès l’élection qui s’en suivit, le 5 octobre 1847, Roberts a été élu président de la jeune République. Il a été réélu trois autres fois. Roberts a passé la première année de sa présidence à tenter d’obtenir la reconnaissance des États-Unis, où il s’est principalement opposé aux députés du Sud ainsi qu’à plusieurs nations européennes possédant des colonies voisines. En 1848, il se rendit en Europe pour rencontrer la reine Victoria et d’autres chefs d’État.
Le Royaume-Uni a été le premier pays à reconnaître le Liberia comme pays indépendant suivi de la France en 1852, à la demande de Napoléon III. En 1849, le Portugal, le Brésil, le Royaume de Sardaigne et l’Empire d’Autriche ont reconnu l’indépendance du nouvel Etat. La Norvège et la Suède l’ont fait en 1863 et le Danemark en 1869. L’Empire d’Haïti, première nation noire indépendante, a reconnu l’indépendance du Liberia en 1850. Les États-Unis ont refusé la reconnaissance jusqu’au 5 février 1862, sous la présidence d’Abraham Lincoln. Le gouvernement aurait émis des réserves sur le statut politique et social des diplomates noirs à Washington, peu après la reconnaissance de l’indépendance du Liberia, l’esclavage étant désormais aboli. Après sa première présidence, Roberts a été pendant quinze ans général de l’armée libérienne, ainsi que représentant diplomatique de la nation en France et au RoyaumeUni. En 1862, il a été un des fondateurs du Liberia College dont il a été le premier président jusqu’en 1876.
En 1871, le président Edward James Royce fut destitué par des membres du parti républicain au motif qu’il envisageait d’annuler les prochaines élections. Roberts, l’un des dirigeants du parti républicain, remporta l’élection présidentielle qui s’ensuivit et reprit donc ses fonctions en 1872. Il resta en fonction deux fois jusqu’en 1876. Roberts est décédé le 24 février 1876, moins de deux mois après la fin de son dernier mandat de président. Dans son testament, il a laissé 10 000 dollars et ses biens au système éducatif libérien.
Aujourd’hui, l’aéroport principal du Liberia, l’aéroport international Roberts, ainsi que la ville de Robertsport et la rue Roberts à Monrovia portent son nom. Son visage est représenté sur le billet de banque libérien de dix dollars, introduit en 2000, et le vieux billet de cinq dollars en circulation entre 1989 et 1999. Son anniversaire, le 15 mars, est un jour férié au Liberia.
RUEE VERS LES CENTRES DE VACCINATION, UNE RUPTURE DE STOCKS A CRAINDRE
Dans la période du 29 juin au 6 juillet 2021, le nombre de vaccinés est passé de 521 373 à 556 876.
L’augmentation des cas de coronavirus constatée ces derniers jours semble inquiéter les sénégalais qui, depuis une semaine, se ruent vers les centres de vaccination. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Du 29 juin au 6 juillet 2021, plus de 35 000 personnes se sont fait vacciner en une semaine, contre un peu plus de 13 000 la semaine précédente. Un rush qui aurait occasionné des ruptures de stocks dans certaines structures à Dakar, même si tel n’est pas le cas dans les régions où l’on rassure quant à une disponibilité de vaccins AstraZenaca et Sinopharm. Selon des médecins chefs de districts, si la forte demande observée actuellement s’accélère et si rien n’est fait, l’offre sera insuffisante dans les prochains jours.
Après l’avoir longtemps snobée, les Sénégalais commencent à accepter la vaccination contre le covid-19 ! La crainte d’une troisième vague et le redoutable variant indien Delta sont passés par là ! Dans la période du 29 juin au 6 juillet 2021, le nombre de vaccinés est passé de 521 373 à 556 876. Soit 35 503 personnes à avoir reçu leurs doses en une semaine. Alors qu’on était à 13 701 personnes vaccinées la semaine précédente. Du 24 au 28 juin, le nombre est donc passé de 515 334 à 501 633 personnes inoculées. Les alertes sur une troisième vague de contamination semblent avoir un écho. Un écho qui a provoqué une prise de conscience vitale pour se mettre à l’abri de la pandémie. Toujours est-il que, depuis quelques jours, on constate un rush des populations vers les centres de vaccination. Surtout à Dakar où les candidats à la vaccination sont devenus très nombreux. Ce, contrairement aux mois précédents où nos compatriotes se faisaient tirer l’oreille pour se soumettre à cet exercice. Le même constat de rush est constaté presque partout, particulièrement à la Pmu de la Médina, aux centres de santé Gaspard Kamara et Nabil Choucair…
Un mouvement confirmé par Yakhokh Fall, membre du Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas), qui dit avoir remarqué cette ruée vers les points de vaccination… à travers le bulletin quotidien du ministère de la Santé. « Avec la troisième vague, j’ai regardé le bulletin, on a remarqué que les gens ont fait un rush », confie-t-il. Cette ruée vers les centres de vaccinations aurait-elle occasionné les ruptures de doses dans certaines localités ?
En tout cas, sur son mur Facebook, l’ancien ministre Babacar Gaye a alerté. « C’est ce mardi 6 juillet que je devais recevoir ma deuxième dose. A ma grande surprise, l’on me signifia ce matin, sans m’en informer au préalable, d’une rupture du vaccin AstraZeneca », s’est-il indigné. « Le vaccin se faisant rare », dit-il, et dans ce contexte de recrudescence des cas de Covid19, il invite nos compatriotes à continuer à « respecter les prescriptions des autorités sanitaires », tels que le lavage des mains, le port du masque et la distanciation physique. Surtout que c’est « l’omerta totale », soutient cet internaute qui indique que cela fait une semaine qu’il serait à la recherche de sa deuxième dose. Toutefois, un syndicaliste du Sutsas, qui fait dans l’ambiguïté, précise que « ce n’est pas une rupture. C’est plutôt une menace de rupture car les vaccins sont disponibles ». Il admet que si la tendance continue et que les commandes n’arrivent pas, il peut y avoir une rupture de vaccins non sans préciser que la commande des vaccins est assujettie aux prise de doses. « Si tu dois recevoir 100 doses, tu ne dois pas commander tant qu’il ne te reste pas 25 doses », a-t-il expliqué.
Dans tous les cas, dans certaines régions comme à Diourbel « il n’y a pas encore eu de rupture », d’après le médecin chef de district. « Ce matin (Ndlr : hier mardi 6 juillet), il y a eu beaucoup de personnes qui sont revenues prendre leur deuxième dose. Elles prennent le Sinopharm, et c’est disponible. Tout comme l’AstraZeneca. Pour le moment, donc, il n’y a pas une rupture de stock. Les vaccins AstraZeneca comme Sinopharm sont disponibles et les gens viennent se faire vacciner », assure Dr Moussa Ndiaye. Ce médecin chef de district avait d’abord reçu une première dotation de 800 doses. Un nombre, explique-t-il, qui était « calqué sur les besoins. On avait juste calculé le nombre de personnes qui avaient leur rendez-vous pour le mois de juin et c’est ce que la région nous avait donné ».
Pour l’AstraZeneca, il informe que les personnes qui avaient reçu la première dose devaient prendre leur rappel au mois de juin. Sa structure sanitaire a par la suite reçu une deuxième dotation. Le stock étant encore disponible, les gens continuent à se faire vacciner.
A Matam, c’est le même constat. Il n’y a pas encore eu de rupture de stock, tout comme il n’y a pas eu encore de ruée. Selon le médecin chef du district de Ranérou, Dr Aliou Ndour, le nombre de personnes qui vient se faire vacciner est constant. « C’est pratiquement le même nombre qu’on vaccinait qui vient tous les jours. En moyenne, le nombre de personne qu’on vaccine tourne autour de 15 à 20 ». Dr Ndour admet lui aussi qu’il pourrait « peut-être y avoir de rupture dans les jours à venir ». Pour le moment, il croise les doigts, ce n’est pas encore le cas. Et c’est tant mieux !