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25 juin 2025
DÉCÈS DE BABANI SISSOKO
Selon plusieurs média maliens, le maire de la commune de Dabia, Babani Sissokho est décédé ce dimanche 28 mars à l’âge de 79 ans. Retour sur la fabuleuse histoire du milliardaire malien.
Un jour d’août 1995, Foutanga Babani Sissoko entre dans le siège de la Banque islamique de Dubaï et demande un prêt destiné à l’achat d’une voiture. Le directeur de la banque accepte. Sissoko l’invite à dîner chez lui. Et c’est le début de l’un des cas d’abus de confiance les plus étonnants de tous les temps, selon Brigitte Scheffer, grand reporter de la BBC, auteure d’une enquête consacrée à l’homme d’affaires malien.
Au cours du dîner, Sissoko confie au banquier Mohammed Ayoub qu’il a des pouvoirs magiques lui permettant de faire passer n’importe quelle somme d’argent du simple au double. Le banquier revient le voir avec un montant que le mystérieux homme d’affaires venu d’un lointain village du Mali fait simplement doubler, à son grand étonnement.
Entre 1995 et 1998, Ayoub a effectué 183 transferts dans les comptes bancaires que détient Sissoko dans plusieurs pays, selon la journaliste de BBC World, qui a enquêté sur ce fait divers d’un genre particulier.
En novembre 1995, quelques semaines seulement après sa rencontre avec Mohammed Ayoub, le ressortissant malien se rend dans une banque new-yorkaise, où il ouvre un compte, témoigne Alan Fine, un avocat de Miami, à qui la Banque islamique de Dubaï a demandé d’enquêter sur l’affaire. "Un jour, Sissoko est entré chez Citibank sans rendez-vous. Il y rencontre une caissière et finit par l’épouser", affirme Alan Fine, qui en sait beaucoup des exploits de l’homme d’affaires malien.
"Il a ouvert un compte par lequel (…) plus de 100 millions de dollars ont été transférés aux Etats-Unis", rapporte l’avocat de Miami, ajoutant que Sissoko a offert à son épouse de Miami plus d’un demi-million de dollars.
Selon M. Fine, le ressortissant malien caressait le rêve de créer une compagnie aérienne en Afrique de l’Ouest, Air Dabia, du nom de son village natal. Ce rêve conduira à l’arrestation de deux douaniers auxquels il paie 300.000 dollars en 1996, pour qu’ils se chargent d’accélérer l’acquisition, à son profit, de deux avions datant de la guerre du Vietnam.
L’acquisition avortée des appareils emmène aussi Interpol à émettre un mandat d’arrêt contre Sissoko, qui est arrêté à Genève, où il est parti ouvrir un compte bancaire. L’homme d’affaires est extradé vers les États-Unis, où des personnalités influentes se mobilisent pour le tirer d’affaire, selon Tom Spencer, l’un de ses avocats.
"Je n’en connais pas la réponse", réplique M. Spencer à la question de savoir comment un étranger pouvait bénéficier de soutiens importants aux Etats-Unis, dans un tel dossier judiciaire. En tous cas, Sissoko est vite libéré en échange d’une caution de 20 millions de dollars et rémunère généreusement ses avocats, leur offrant Mercedes, Jaguar, etc., selon Tom Spencer.
"Il achetait deux, trois ou quatre voitures en même temps. Une semaine plus tard, il revenait en acheter deux ou trois autres… " affirme Ronil Dufrene, le concessionnaire automobile qui l’approvisionnait, ajoutant lui avoir vendu en tout entre 30 et 35 véhicules.
A Miami, Sissoko avait plusieurs épouses. Il occupait 23 appartements de la ville. "’Playboy’ est le mot juste pour le décrire, parce qu’il est très élégant et beau. Il s’habille avec beaucoup de style", témoigne son cousin, Makan Mousa. L’un des avocats rencontrés par Brigitte Scheffer le présente comme un "Robin des Bois moderne", en référence au héros légendaire qui volait les riches pour aider les pauvres.
L’homme d’affaires donnait aussi de grosses sommes d’argent pour soutenir certaines causes, offrant par exemple 413.000 dollars à des lycéens de Miami pour leur voyage à New York, affirme son cousin.
Du côté de la Banque islamique de Dubaï, ses collaborateurs constatent qu’Ayoub, floué, devenait de plus en plus nerveux. Sissoko avait cessé de répondre à ses appels au téléphone. Finalement, le banquier confie à un collègue combien il avait remis à Sissoko, lui tendant le montant écrit sur un bout de papier, par honte de le dire de sa bouche : 890 millions de dirhams, l’équivalent de 242 millions de dollars.
L’employé de la Banque islamique de Dubaï est reconnu coupable de fraude et est condamné à trois ans de prison. Sissoko, lui, n’a jamais fait face à la justice, pour cette affaire. Il est condamné par contumace, par un tribunal de Dubaï, à trois ans pour fraude et "pratique de la magie". Interpol émet un mandat d’arrêt, qui ne donne rien.
Brigitte Scheffer dit connaître, au terme de son enquête, plusieurs procès dans lesquels Foutanga Babani Sissoko est mis en cause, sans jamais comparaître en justice. L’un de ces procès s’est déroulé à Paris, en présence seulement de son avocat.
Rentré au Mali après une longue pérégrination, Sissoko se fait élire député pendant 12 ans, entre 2002 et 2014, ce qui le mettait à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires. Depuis quatre ans, il n’est plus député. Mais le Mali n’a pas signé de traité d’extradition avec un autre pays. Il n’est pas donc pas inquiété.
"Je ne suis pas riche..."
"Avec lui, on peut s’attendre à beaucoup de cadeaux. Il aime aider les gens", témoigne son ancien chauffeur, que la journaliste de la BBC a rencontré à Bamako, au Mali, dans le cadre de son enquête. "C’est quelqu’un qui donne toujours de l’espoir aux gens…" ajoute son ancien chauffeur.
Un orfèvre rencontré à Bamako ne tarit pas d’éloges à l’évocation de l’homme d’affaires. A Dabia, son village où l’a rencontré Brigitte Scheffer, avec l’aide de l’orfèvre, Sissoko est entouré de plusieurs gardes du corps, tous armés.
"Je m’appelle Foutanga Babani Sissoko. Le jour où je suis né, tous les villages de la contré ont pris feu…" se souvient l’homme âgé maintenant de 70 ans, affirmant que sa fortune équivalait à un moment à 400 millions de dollars.
Qu’en est-il de l’argent reçu de l’agent de Banque islamique de Dubaï ? "Madame (…) c’est une histoire un peu folle. Les messieurs de la banque devraient expliquer comment ils ont perdu tout cet argent. (…) Comment cet argent a-t-il pu quitter la banque comme ça ? Ce n’était pas seulement cet homme [le banquier Ayoub] qui autorisait les transferts. Quand la banque transfère de l’argent, ce n’est pas seulement une personne qui le fait. Il faut plusieurs personnes pour faire cela", répond-il.
Sissoko Foutanga dit Babani recourrait-il à la magie noire pour flouer ses partenaires en affaires ? "Madame, si une personne avait ce genre de pouvoir, pourquoi devrait-elle travailler ? Si vous avez ce genre de pouvoir, vous pouvez rester là où vous êtes et dépouiller toutes les banques du monde, aux États-Unis, en France, en Allemagne, partout", dira-t-il.
"Je ne suis plus riche, je suis pauvre", poursuit l’ancien homme d’affaires, recherché pendant 20 ans par Interpol, sans jamais comparaître en justice pour cette affaire.
LES GRAVES PROPOS DE MADIAMBAL SUR TÉLIKO…
Le patron du groupe Avenir Communication indique que le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a été épinglé par l’Union européenne sur une affaire de frais de mission.
Madiambal Diagne a porté de graves accusations contre Soulemane Téliko. Il indique que le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a été épinglé par l’Union européenne sur une affaire de frais de mission.
«Vous avez parlé de l’Ums qui pêche la bonne parole, l’éthique et l’indépendance dans la justice. Mais l’actuel président de l’Ums, Souleymane Téliko, a été juge aux chambres africaines extraordinaires pour juger Hissène Habré. Ce magistrat a été épinglé par l’Union africaine dans un rapport officiel pour avoir perçu des frais de mission pour aller au Tchad alors qu’il a été pris en charge totalement par le gouvernement tchadien", a-t-il déclaré lors du Grand Jury de la Rfm.
Selon lui, "l’union européenne a protesté devant le gouvernement du Sénégal Sidiki Kaba était alors ministre de la Justice". Et finalement, "il a remboursé, Souleymane Téliko", dit l’auteur de la chronique qui a fait polémique durant la semaine.
Le magistrat a démenti le patron du groupe Avenir communication. Il n'exclut pas d'ester en Justice selon la Rfm.
CERTAINS MEMBRES DU CORED ONT UN CONTENTIEUX AVEC MOI OU LE QUOTIDIEN
Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication n’est pas prêt à répondre au Cored.
Après ‘’ces propos aux relents ethnicistes et régionalistes manifestes’’ selon le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie (Cored) dans les médias, qui avait promis d’instruire le dossier, suite à l’affaire Sonko-Adji Sarr, Madiambal Diagne s’est prononcé à nouveau.
Le patron du groupe Avenir Communication n’est pas prêt à répondre au Cored. ‘’Si le Cored prend dans un papier deux ou trois phrases qui sont sorties de leur contexte, pour lui faire dire ce qu’ils veulent dire, ce n’est pas à moi de leur dire. Un papier est un ensemble. Je ne répondrai pas à cela’’, lance-t-il à l’émission ‘’Grand Jury’’ de la Rfm.
Pour lui, c’est un règlement de comptes que certains membres du Cored veulent mener contre sa personne et son journal ‘’Le Quotidien’’. ‘’Et encore ! Je suis gêné de parler du Cored. Il y a des gens qui prennent des décisions et qui ont un contentieux personnel avec Madiambal ou avec ‘Le Quotidien’ et qui ont été virés du ‘Quotidien’ pour des raisons évidentes que vous connaissez. Si ces gens-là me condamnent, ça ne me dérange pas", soutient-il.
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DIANO BI AVEC YANKHOBA DIATTARA
Le ministre de l'Économie numérique fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Le ministre de l'Économie numérique fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof.
FRANCIS NGANNOU SACRÉ AU MMA À FORCE DE VOLONTÉ
Il est devenu champion du monde des poids lourd de l’UFC, la plus prestigieuse ligue d’arts martiaux mixtes au monde, face à l’Américain Stipe Miocic. Une revanche pour ce Camerounais dont la vie a été une longue série d’épreuves. Portrait
Francis Ngannou est devenu champion du monde des poids lourd de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus prestigieuse ligue d’arts martiaux mixtes (MMA) au monde, dans la nuit du 27 au 28 mars 2021 à Las Vegas, face à l’Américain Stipe Miocic. Une revanche pour ce Camerounais dont la vie a été une longue série d’épreuves. Portrait.
Francis Ngannou est champion du monde d’arts martiaux mixtes (MMA) et c’est un exploit inimaginable, tant le parcours de ce Camerounais a été semé d’embûches. « Je sais où je suis né mais je ne pourrais pas dire où j’ai grandi », explique souvent celui qui a vu le jour à Batié, dans l’Ouest du Cameroun, en 1986.
Une jeunesse difficile
Son enfance ? Un père accusé d'être brutal, des parents qui se déchirent et divorcent, des passages d’un foyer à l’autre. Durant adolescence, il commence à travailler dans une sablière pour payer sa scolarité… Sa vie est alors très loin de ressembler à la success story que tout le monde connaît.
Un jour, le mototaxi se prend de passion pour la boxe anglaise. À 22 ans, l’intéressé plaque tout pour ce sport, à la grande stupeur de sa famille.
Ce fan de Mike Tyson croit dur comme fer en son destin. Mais à 25 ans, il est cloué au lit durant plusieurs semaines par une hépatite B. « J’étais seul à me prendre en charge. Ça s’est arrangé, heureusement. Mais psychologiquement, j’ai gardé les séquelles de cette période », glisse-t-il en 2016.
Sept tentatives avant d’arriver en Europe
Francis Ngannou n’est toutefois pas au bout de ses peines. Convaincu qu’un meilleur sort l’attend en Europe, il se lance dans un périlleux voyage vers le Vieux continent, en 2012 : Niger, Algérie, Maroc…
« Les barbelés de Melilla, je ne pourrai jamais les oublier », confesse-t-il en 2018 à InfoMigrants. De ces tentatives, il conserve des cicatrices. « J’en ai partout : sur les côtes, les jambes, les pieds… » Ce n’est qu’au bout de sa septième tentative qu’il parvient à traverser la Méditerranée jusqu’en Espagne.
Sans domicile fixe à Paris
En 2013, Francis Ngannou se retrouve en France un peu par défaut, lui qui visait plutôt l’Allemagne ou le Royaume-Uni. À Paris, il dort souvent dans un parking, mange très rarement à sa faim. Mais il refuse de s’apitoyer sur son sort. « À un moment, j'ai décidé de ne plus être la victime de la vie, de ne plus subir mais de faire face, de combattre, et j'ai pris des initiatives. Quand je suis arrivé en France, c'était l'occasion tant rêvée de me réaliser », affirme-t-il à l’AFP en 2018.
Le sans domicile fixe cherche alors une salle de boxe et atterrit dans une salle de l’est parisien. Il y rencontre Didier Carmont qui, ému par son histoire, décide de l’aider. Ce dernier, qui pressent le potentiel du Camerounais l’encourage toutefois à sa lancer en MMA. Mais lui ne jure que par la boxe anglaise.
Reportage* saisissant que celui de Roméo Langlois, Nicolas Germain et Yi Song au cœur de la Chinafrique par sa fenêtre Zambie. Ce pays d'Afrique de l'Est de 17 millions d'habitants, dont 55 % de la population est rurale, est celui où les investissements directs étrangers chinois ont été les plus importants sur le continent en 2020 : 440 millions de dollars. Par ailleurs, il abrite la première zone de coopération économique chinoise en Afrique à la suite d'une décision prise en 2006 au Forum économique organisé par l'empire du Milieu. Situé à Chambishi sur 11,58 kilomètres carrés à 70 kilomètres de la frontière congolaise, le site de la ZCCZ est une zone d'investissement multifonction où « on ne parle pas politique » et où se trouve la plus grande fonderie de cuivre d'Afrique qui est en même temps la plus grande fonderie chinoise dans le monde. À ce jour, il a attiré pour 2,7 milliards de dollars d'investissement. Il compte 74 entreprises qui ont créé quelque 10 000 emplois. Ces données devraient satisfaire les parties zambienne et chinoise. Au fil du reportage, on voit que c'est loin d'être évident. Approchée à hauteur d'hommes et de femmes, la présence chinoise en Zambie évoquée dans ce documentaire révèle le décalage entre la perception qu'en ont les Chinois et celle observée par les Zambiens.
Des Chinois en conquête et entreprenants
Les ressortissants de l'empire du Milieu, rattachés à la structure publique qu'est la ZCCZ ou à une entreprise privée, industrielle ou agricole, semblent visiblement satisfaits de l'environnement que leur offre le gouvernement zambien : achat de terres et de sols riches, accès à une main-d'œuvre bon marché, cadre de vie agréable, stress moindre par rapport à la Chine, opportunités d'investissement, plateforme multifonction, etc. Au-delà, forts de leurs capitaux, ils construisent poste de police, résidence pour leur personnel, mais aussi des fermes et des usines, d'autant plus faciles à rentabiliser qu'elles répondent aux demandes du marché local, régional, voire international. « Ce pays est sous-développé », avance un entrepreneur chinois. « Si tu as de l'argent pour investir, il y a beaucoup d'opportunités », poursuit-il, expliquant ensuite son parcours avant d'être à la tête de l'entreprise qu'il dirige actuellement dans le pays présidé par Edgar Lungu depuis 2015.
À la question de savoir si la Chine ne prend pas trop d'importance en Afrique, la réponse est toute trouvée pour le patron de la ZCCZ et représentant de l'État chinois à la tête de la plateforme : « Nous sommes là pour nous intégrer, pour créer des emplois, contribuer aux ressources fiscales du pays, créer de la valeur », explique-t-il. Et de conclure conscient des sous-entendus de rivalité avec les pays occidentaux contenus dans l'interrogation : « C'est du gagnant-gagnant au cœur d'un maillage général. » Dans le sillage de ce haut responsable, l'un des entrepreneurs, présent en Zambie depuis 10 ans et qui a pu faire venir ses parents, indique que l'écart culturel se réduit entre Chinois et Zambiens. « Je préfère vivre ici », explique-t-il avant de conclure : « Si je devais rentrer en Chine, ce serait difficile. »
PAS DE DÉVELOPPEMENT SANS AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Mamadou Djigo indique qu’il a comme objectif de développer le Sénégal à partir de ses territoires par une bonne structuration de l’espace et une valorisation intelligente de toutes les ressources territoriales.
Le directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire Mamadou Djigo est catégorique. Selon lui, sans aménagement du territoire, il ne peut pas avoir de développement. Il a fait la déclaration, ce dimanche, devant le Jury du dimanche. Tous les pays développés ont un plan d’aménagement du territoire. Maintenant, il y a des pays qui ont des plans qui les cachent. Un plan d’aménagement, c’est une stratégie. Point de développement sans aménagement du territoire », dit-il.
Donnant un exemple, il révèle que la Mauritanie avait un bon plan d’aménagement territorial. Lequel avait comme stratégie, à son avis, de couper toutes les lignes économiques avec le Sénégal qui est un pays « concurrent ». Et le développement était centré sur Nouakchott.
Revenant sur le nouveau plan, il indique qu’il a comme objectif de développer le Sénégal à partir de ses territoires par une bonne structuration de l’espace et une valorisation intelligente de toutes les ressources territoriales.
« SI ON TUE DAKAR, ON RISQUE D’AIDER SES CONCURRENTS DIRECTS »
« Il faut désenclaver le pays, il faut desservir toutes les grandes agglomérations. C’est la raison pour laquelle, dans le plan, il est défini une autre armature urbaine parce que celle que nous avons, nous l’avons hérité de la colonisation. Nous allons aérer Dakar, faire de telle sorte que Dakar soit une métropole internationale qui sera en compétition permanente avec les grandes capitales de ce monde », explique-t-il.
Avant d’ajouter : « On n’hypertrophie pas Dakar. Si on tue Dakar aujourd’hui, si on lui enlève son économie, on lui enlève sa culture et autres, on risque d’aider ses concurrents directs. Diamniadio fait partie de ce qui va désengorger Dakar. On va mettre en place des infrastructures à Diamniadio pour soulager un peu Dakar. On va avoir d’autres centralités afin que la périphérie change un peu par rapport à l’organisation spatiale que nous avons ».
LE VILLAGE DE THIOUBALBÉL RACCORDÉ AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE
Dans ce village, le PUDC a réalisé un linéaire réseau MT de 0 ,3 km et linéaire réseau BT de 2,796 km et une puissance transformatrice de 50 Kva.
Thioubalbél (Matam) - Le village de Thioubalbél, dans la commune de Nabdji Civol ( département Matam, nord) a été raccordé, samedi, au réseau électrique par le Programme d’urgence pour le développement communautaire (PUDC), a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Situé dans une zone enclavée, où les habitants éprouvent d’énormes difficultés pour accéder au chef-lieu de commune Nabadji et à Matam, Thioubalbél a reçu samedi des hôtes de marque.
La délégation conduite par le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a parcouru plus d’une heure des sentiers sablonneux pour accéder au village.
Elle a traversé des champs de riz et des périmètres maraichers et affronté la poussière, avant de voir les premières habitations.
Sur place, une foule l’attendait malgré la forte chaleur. Persone ne voulait manquer l’évènement appelé à être gravé dans la mémoire des plus de 600 habitants de ce village de pêcheurs.
Pendant des décennies, les populations ont rêvé d’avoir de l’électricité. Ils ont gardé leur mal en patience, jusqu’aux travaux du PUDC.
Samedi, ils étaient très pressés de pouvoir bénéficier en fin de l’électricité. La sonorisation défectueuse, alimentée par deux batteries, n’a pas découragé les populations.
Des cris de joie ont accompagné, le déclenchement du système d’électrisation par le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.
La lumière émanant des premières lampes ont galvanisé les habitants de Thioubalbél.
Dans ce village, le PUDC a réalisé un linéaire réseau MT de 0 ,3 km et linéaire réseau BT de 2,796 km et une puissance transformatrice de 50 Kva.
Dans le cadre du projet, plusieurs raccordements d’électricité sont prévus. Il s’agit de la mosquée, de l’école primaire, 112 abonnements entre autres.
Le PUDC compte aussi doter le village d’équipement post récolte quatre pompes pour l’irrigation, la construction d’une station de pompage pour l’irrigation de 520 hectares et du poste de Santé.
S’adressant aux populations, Samba Ndiobène Kâ a fait savoir qu’avec le raccordement de Thioubalbél au réseau électricité, ‘’ une promesse a été réalisée’’.
Il a salué l’attitude des populations qui ont patienté pendant longtemps, en vantant les avantage de l’électricité.
M. Ka a rappelé que le nombre de villages à raccorder au réseau électrique était important et assuré qu’il le seront dans les meilleurs délais par le biais du programme mis en oeuvre par le PUDC
L'INTELLECTUALISME AFRICAIN EN QUESTION
Souvent nostalgiques des pères des indépendances, les populations ironisent sur des intellectuels à l’engagement limité. Qui sont les intellectuels africains et quel rôle doivent-ils jouer dans la société ?
Au moment des indépendances, c’était une priorité : former des cadres africains, des diplômés qui prendraient en main la gestion des administrations et des entreprises des pays nouvellement autonomes. Pari réussi puisque les universitaires sont désormais des nationaux, et les Etats sont pour la plupart gérés par des grands diplômés. Insuffisant pour les populations, souvent nostalgiques des pères des indépendances, qui ironisent sur des intellectuels à l’engagement limité. Qui sont les intellectuels africains et quel rôle doivent-ils jouer dans la société ?
Avec nos invités :
Mossadeck Bally, fondateur et président du groupe hôtelier Azalaï
Maître Fatoumata Sidibe Diarra, avocate au Barreau de Paris et du Mali
Youba Sokona, scientifique malien, vice-président du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat)
Karim Sy, fondateur et président du réseau panafricain dédié à l’innovation Jokkolabs, ancien président de Digital Africa.