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25 juin 2025
SONKO OUT, KHALIFA EN BERNE, KARIM SERA-T-IL LE MESSIE ?
Face à Macky Sall, il n’y a plus grand-chose. C’est comme s’il avait réussi son pari de réduire l’opposition à sa plus simple expression comme il l’avait promis
Face à Macky Sall, il n’y a plus grand-chose. C’est comme s’il avait réussi son pari de réduire l’opposition à sa plus simple expression comme il l’avait promis. Quoiqu’il ait usé de moyens et méthodes peu orthodoxes pour réussir son pari, il est quand même parvenu à maîtriser le jeu politique qu’il manipule à sa guise. Le dialogue politique auquel il appelle ?
Cela apparaît comme un leurre, une sorte de miroir aux alouettes pour attirer les opposants fauchés et en mal de célébrité ou… d’électeurs. Macky Sall n’est opposé aujourd’hui qu’à Abdoul Mbaye, Bougane Guèye Dany, Bruno d’Erneville et d’autres menus fretins comme ces derniers qui, s’ils se présentent à une quelconque élection, auront des résultats identiques à ceux qu’avait obtenus un certain professeur Ibrahima Fall lorsqu’il s’est essayé à la politique. Autant dire des miettes. Alors s’il se présente à une troisième élection que le Conseil constitutionnel validera à tous les coups le cas échéant, qui pourra l’empêcher d’en sortir victorieux haut la main ? Sans doute Karim Wade. A condition qu’il bénéficie d’une loi d’amnistie qui pourra lui permettre de faire partie de la compétition.
Abdoulaye Wade ayant pris les airs pour le Golfe, Dubaï ou Qatar selon des sources diverses, il se susurre qu’il n’a voyagé que pour aller chercher Karim Wade et le ramener au pays. Car ces mêmes sources laissent entendre que l’ancien et l’actuel président de la République sont en contact et posent des actes pour 2024. Lesquels ? Un potentiel retour de Karim au pays et toutes les charges retenues contre lui effacées ? Ou un forcing du père Wade qui reviendra au pays avec son fils adoré dans son avion pour réitérer le coup de son premier retour de Paris après sa perte du pouvoir ? On se rappelle que le retour du Président Wade à cette occasion avait fait sortir dans les rues une foule monstre qui l’avait accompagné pratiquement de l’Aéroport international Blaise Diagne jusqu’à Dakar, au domicile de maître Madické Niang, de qui il ne s’était pas encore séparé.
Khalifa Sall ne fait plus que des apparitions sporadiques et Ousmane Sonko pourra difficilement tenir d’ici 2024 sans faire de faux pas. La nature ayant horreur du vide, de même que la politique, le retour de Karim Wade s’impose d’autant plus qu’il n’a quitté ce pays que contraint et forcé. Mais le père Wade, connu pour être un négociateur hors-pair, pourrait bien le faire revenir pour revigorer le PDS et affronter Macky Sall à la prochaine présidentielle. Si la justice le reconnaît innocent et qu’aucune charge ne pèse plus sur lui, il serait le favori ou, à tout le moins, celui qui conduira le candidat de Macky Sall à un deuxième tour. Le favori de 2024, c’est donc Karim ou Ousmane Sonko si l’un recouvre la plénitude de ses droits et que l’autre échappe des griffes acérées d’Adji Sarr. Et ce n’est pas une simple vue de l’esprit.
LE TEMPS N’EST PLUS UN ALIBI POUR L'ORGANISATION DES LOCALES
Considérées comme un véritable baromètre, les élections locales permettent souvent d’avoir une idée sur le leader et le camp politique qui prendront les rênes du pays à la présidentielle en 2024
Jamais des élections locales n’ont été autant repoussées dans le pays. Après deux reports, elles devraient se tenir normalement le 28 mars prochain. Mais les lenteurs notées dans l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral ont rendu impossible cette éventualité. Un troisième report est inévitable. Toutefois, le temps n’est plus alibi. Et l’organisation du scrutin pour 2021 devient une question de volonté gouvernementale.
Prévues initialement en juin 2019, les «Locales» ont battu le record en termes de reports. Et à ce jour, aucun acteur politique ou autre observateur ne peut dire avec certitude si le scrutin se déroulera cette année ou non. D’aucuns parlent même d’une possibilité de coupler les élections municipales et départementales avec les Législatives en 2022. Or, rien n’empêche au gouvernement de lever aujourd’hui ces suspicions et de se prononcer clairement sur la date du scrutin. En effet, l’audit du fichier a été entamé depuis le mois de février et l’évaluation du processus électoral est imminente.
En effet, selon nos informations provenant de la commission politique du dialogue, vu l’évolution des travaux des auditeurs, toutes les estimations montrent que les élections peuvent se tenir en 2021. Parce qu’en réalité, une fois que l’audit et l’évaluation sont faits, les autres procédures pourront être accélérées. Il est évident que les élections ne pourront pas se tenir dans les trois prochains mois du fait de l’audit et de l’évaluation. Si on y ajoute les trois mois d’hivernage, toutes les projections montrent que les locales peuvent bel et bien être organisées entre octobre et décembre 2021.
Ainsi, le gouvernement est édifié sur la question et pourrait d’ores et déjà se prononcer ou tenir des engagements fermes sur la bonne date en tenant compte de l’intervalle précitée. Pour l’heure, l’audit qui a démarré le 17 février et qui devrait durer trois mois se déroule normalement. Il reste, cependant, l’évaluation du processus électoral. Et aujourd’hui, la commission politique devrait être informée des mesures prises pour que l’évaluation du processus démarre convenablement. C’est à la suite de cela que la commission politique pourra annoncer la date effective du démarrage de l’évaluation du processus électoral. Tout compte fait, l’espace politique sénégalais est aujourd’hui très bouillonnant. Tous les états-majors politiques sont en train de se préparer en perspective de cette échéance. D’ailleurs, les guerres de positionnement ont commencé aussi bien du côté du pouvoir que de l’opposition malgré la crise Covid-19 et les récentes troubles dans le pays. Il suffit que le gouvernement annonce la date des élections pour que les hostilités soient lancées. Surtout que ce scrutin a des enjeux énormes et déterminera le camp politique qui sera le plus à même de prendre le pouvoir et de gouverner le pays au cours des prochaines années.
Considérées comme un véritable baromètre, les élections locales permettent souvent d’avoir une idée sur le leader et le camp politique qui prendront les rênes du pays à la présidentielle en 2024.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LES GRAVES MANQUEMENTS DU CNRA
EXCLUSIF SENEPLUS - Quand on est habitué pendant 16 ans à n’obéir qu’aux ordres dans le cadre de son métier dont le substrat est la liberté, on ne peut que souffrir de voir des journalistes jouir de la liberté au grand bonheur des citoyens
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 24/03/2021
« Toute personne a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen que ce soit ».Déclaration universelle des Droits de l'Homme / article 19
La violence qui s’est abattue dans notre pays du 3 au 8 mars derniers n’a pas épargné le secteur de la presse. Au tout début des événements, les médias mainstream tout comme la presse en ligne couvraient les émeutes consécutives à l’arrestation du député Ousmane Sonko. Il a fallu que le CNRA, cette instance de dérégulation dirigée par un potentat, lance un oukase aux télévisions diffuseuses des échauffourées entre l’association des forces de l’ordre et tonton Mackyttes (nervis de Sa Majesté) pour que certaines chaînes cessassent toute retransmission en direct de cette violence mortifère. Cette décision unilatérale est arbitraire et viole la sacralité de la liberté d’expression et de diffusion consacrées dans la Déclaration universelle du 10 décembre 1948 dont le Sénégal est signataire. Elle va aussi à l’antipode de la Constitution sénégalaise qui donne une place de choix à la liberté d’expression. Les deux chaînes de télé en l’occurrence WalFadjri et Sen Tv rétives et considérées comme rebelles ont subi le glaive de la censure de Babacar Diagne. Pourtant, certaines chaînes qui se sont conformées à la mesure arbitraire du président du CNRA n’ont pas eu la même attitude les 23 et 27 juin 2011, jours pendant lesquels toutes les images des échauffourées ont été retransmises en direct. Les blessures saignantes du rappeur Simon ostensiblement montrées au journal télévisé de la TFM surnagent dans nos mémoires.
Pendant trois jours, à travers la TNT, les téléspectateurs ont été sevrés des images de la révolte populaire. Mais les plateformes digitales de ces groupes de presse censurées ont explosé parce que des millions de téléspectateurs s’y étaient rabattus pour suivre l’actualité afférente aux événements violents qui ont suivi la mise aux arrêts du leader de Pastef. Même si le CNRA est un collège composé d’hommes et de femmes de principes et de valeurs choisis selon l’article 3 de la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006 portant sa création, la responsabilité exclusive de Babacar Diagne dans la censure des organes de Sidy Lamine Niass et de Bougane Guèye Danny est engagée parce qu’agissant seul sous les ordres de l’Exécutif. Une telle attitude censoriale, digne du Glavlit soviétique des années 1920, jure avec les principes qui fondent essentiellement une société démocratique et les combats politiques qui ont mené à l'instauration d'un régime républicain.
L’ancien Premier ministre québécois Philipe Couillard déclarait devant la montée de l’extrême droite qu’« avec la liberté d’expression vient la possibilité de dire des conneries et parfois même des horreurs et que c’est à la société de réagir, non pas en brimant la liberté d’expression, mais de condamner par la parole ces paroles inacceptables ».
Babacar Touré (paix à son âme), chevillé aux principes sacro-saints de la liberté d’expression, même en cas d’errements et d’abus, n’a jamais accepté de jouer le sale jeu auquel se prête l’actuel président de l’organe de censure. Babacar Diagne devrait consulter la page 77 du Rapport 2010 du CNRA pour appréhender réellement la nature de l’institution qu’il dirige. Il y est dit : qu’« il convient de préciser la régulation n’est pas la censure ; c’est une activité d’éducation, de sensibilisation, d’accompagnement au service de la liberté d’information et de la protection des droits fondamentaux. La mission du CNRA est de discipliner, de modérer, de maintenir l’équilibre afin d’assurer le déroulement harmonieux du processus complexe de la démocratisation de la société sénégalaise ». Mais dans la cour du zélé roitelet du CNRA, pas de modération, pas de sensibilisation devant les colères débridées de Sa Majesté. La seule règle pour punir sans aménités les exactions et les abus de la presse pécheresse qui refuse d’aller à la résipiscence, c’est le bâillonnement ou la censure.
Normal que le mot « sanction » revient itérativement dans le langage du président du CNRA qui a blanchi sous le harnais des médias de soumission. Mais quand on est habitué pendant 16 ans à n’obéir qu’à des ordres dans le cadre de son métier dont le substrat est la liberté, on ne peut que souffrir de voir des journalistes indépendants jouir de cette liberté au grand bonheur des citoyens.
Aujourd’hui, les méthodes du CNRA sont éculées et en net déphasage avec les exigences de la régulation moderne. C’est ce qui a permis au Coordination des associations de presse (CAP) de ruer dans les brancards, d’exiger la dissolution du CNRA et de mettre sur pied la Harca (Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle) qui cadre mieux avec le nouveau code de la presse.
C’est un truisme de dire que la liberté est un vain mot dans l’espace des médias d’État dont la trajectoire éditoriale est conceptualisée par le palais. Au lieu d’être des médias de service public, ils sont réduits en relais et simples outils de propagande du chef de l’État et de son parti. On ne régule pas le travail des médias en fonction de leur statut. Pourtant, jamais Babacar Diagne et ses collaborateurs n’ont notifié à la RTS la violation permanente de l’article 17 de la loi portant création du CNRA parlant de « l’accès équitable des partis politiques, des syndicats et des organisations reconnues de la société civile aux médias d’État ».
Depuis l’indépendance, les médias audiovisuels, inféodés au parti présidentiel et dirigés pour la plupart par des politiciens, peinent à s’affranchir de la tutelle de l’exécutif. Matar Sylla, qui a voulu sous le régime de Wade dépolitiser la RTS et se départir des injonctions du palais, en a fait amèrement les frais après l’avoir dirigée 17 mois.
Au moment où Walf et la Sen TV étaient plongées, à leur corps défendant, dans le noir de la censure, certains journalistes pontifes, tanguant dans un équilibrisme suspect et distillant des homélies moralisatrices, ont laborieusement ménagé la chèvre du CNRA et le chou des médias rétifs à toute subordination. D’autres, masquant mal leur délectation sous le maquignon d’une concurrence malsaine, ne se sont même pas indignés de cette régression démocratique. Mais qu’ils méditent la phrase historique d’Angela Davis, la figure charismatique du mouvement Noir américain : « S'ils viennent me prendre ce matin, ils viendront te prendre ce soir. »
sgueye@seneplus.com
SEN’EAU EN EAUX TROUBLES
Manque de transparence dans les recrutements, opacité dans le processus Achats-Stocks, déficit de 4 milliards Fcfa, suppression des promotions… Tel est le bilan sombre dressé par les travailleurs de la Sen’Eau, après un an d’existence.
Les employés de la Société nationale de gestion de l’exploitation et de la distribution de l’eau potable au Sénégal sont très remontés contre le ministère de Tutelle. Ils reprochent à la direction générale de Sen’Eau d’avoir exacerbé les maux dont souffre l’entreprise depuis son acquisition par Suez, la multinationale française.
Manque de transparence dans les recrutements, opacité dans le processus Achats-Stocks, déficit de 4 milliards Fcfa, suppression des promotions… Tel est le bilan sombre dressé par les travailleurs de la Sen’Eau, après un an d’existence. Dans un communiqué conjoint parvenu à «L’As», les secrétaires généraux des syndicats de la boite estiment que le déficit de 4 milliards Fcfa annoncé dans la presse «tombe comme un couperet». Selon les travailleurs, cette information vient s’ajouter aux nombreux points d’ombre autour de l’environnement de travail, au déficit de communication interne, à l’organisation incohérente du travail en entreprise, à la suppression progressive et insidieuse de nombreux acquis et au déficit d’accompagnement sur les questions sociales. Ils estiment que le personnel s’est beaucoup donné pour de bons résultats.
Raison pour laquelle, ils n’accepteront pas les maquillages, les charges extraverties par l’assistance technique non justifiées, les contrats léonins en cours d’être passés dans la totale opacité, la réduction expresse de nos légitimes revendications pour l’amélioration de nos conditions de travail. Selon les syndicalistes, les heures supplémentaires sont presque supprimées et ont tendance à être remplacées par des missions additives non contractuelles. En plus de ces griefs, il y a la suppression rampante des promotions internes, les diversions multiples dans l’organisation de l’entreprise, la surcharge de travail des releveurs, des collaborateurs des sections commerciales, de DFC, DAL.
Face à tous ces manquements, la coalition Utis/Sates dénonce la situation dans laquelle la direction de la Sen’Eau a entraîné, le 22 mars 2021, leurs collègues de Diourbel «qui ont été sauvagement attaquées par les populations de Mbacké dont une partie refuse de payer l’eau depuis plus d’un an». Aussi, invitent-ils la direction à prendre ses responsabilités «avant que l’irréparable ne se produise». Les syndicalistes invitent les employés à user de leur droit de retrait et à ne plus s’aventurer dans ces opérations sans que la situation ne soit pacifiée.
UNE CAPITALISATION A HAUTEUR DE 1 070 000 000 F CFA
Même si le processus de capitalisation est en cours, la coalition syndicale dénonce l’imputation d’intérêts indus par le gouvernement qui a confié au Fonsis «le portage de notre part de capital sans nous aviser, et qui ont porté le montant de notre capitalisation à hauteur d’environ 1.070.000.000 Fcfa». D’autant que les travailleurs ont mobilisé à travers le fonds commun (Fcp) les montants de leur contribution. Ce qui a ralenti la capacité de placement depuis 2019, affaiblissant ainsi sa capacité de rendement.
En outre, l’intersyndicale se désole que Sen’Eau et le ministère de l’Eau soient restés muets dans l’accompagnement financier ou stratégique des employés. Par conséquent, ils comptent mener le combat pour que le gouvernement supporte ces intérêts et taxes de portage indus. Ils s’insurgent également contre le non-versement par la Sen’Eau des cotisations prélevées pour le compte du FCP depuis janvier 2020. D’où l’urgence, selon la coalition des syndicats, d’étudier sérieusement la proposition faite par Sen’Eau de créer un nouveau FCP sans un engagement d’abondement en utilisant les cotisations. Surtout qu’elle est inscrite dans un cycle de déficit d’au moins 3 ans.
«C’EST DU BLUFF»
Le secrétaire général du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire du Sénégal (SAEMSS), Saourou Sène, a réagi par rapport à la sortie du ministère la Fonction publique, concernant les actes
Le secrétaire général du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire du Sénégal (SAEMSS), Saourou Sène, a réagi par rapport à la sortie du ministère la Fonction publique, concernant les actes
« Il faut que le ministère de la Fonction publique arrête de bluffer les gens. Lui, il parle de chiffres mais nous nous vivons la réalité concrète avec les enseignants. Il se livre dans une littérature en abondance, nous nous vivons directement les souffrances des enseignants par rapport aux lenteurs administratifs.
Hier, à midi, le directeur général de la Fonction publique m’a envoyé un message pour dire que Mme le ministre vient signer plus de 11 000 actes. C’est parce que tout simplement Mme le ministre a appris la réaction des organisations syndicales qui demandent son limogeage. C’est à partir de ce moment qu’on nous signale qu’il y a au moins 11 000 actes et plus qui viennent d’être signés le 19 mars 2021. Donc, cela veut dire que pour que Mme le ministre signe, il faut qu’elle soit sous pression, il faut que les enseignants râlent pour qu’elle signe des actes. Si c’est ça, ça ne marche pas. Et, c’est tellement vrai aujourd’hui que malheureusement si ces actes-là sortaient en même temps, le problème qui va suivre, c’est au niveau de la solde. Parce que la solde n’aura pas la possibilité d’absorber tout de suite ces actes. C’est pourquoi, nous disons qu’il faut que M. le Président démette la dame Mariama Sarr de la Fonction publique. Elle ne peut pas travailler efficacement à la Fonction publique qui est un ministère stratégique pour les agents de l’Etat du Sénégal. Tout cela c’est du bluff. Tout ça, c’est du faire semblant et nous le comprenons. Ces chiffres là rien absolument ne les vérifie. Nous rejetons catégoriquement ces chiffres ».
L’ETAT A DECAISSE 166 MILLIARDS ENTRE 2018 ET 2020
Cette somme a été déboursée, selon Mariama Sarr, dans le cadre de l’application du protocole d’accord signé entre l’Etat et leurs syndicats.
La ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public a déclaré que les rappels payés aux enseignants de 2018 à 2020 se chiffrent à 166 milliards francs CFA. Cette somme a été déboursée, selon Mariama Sarr, dans le cadre de l’application du protocole d’accord signé entre l’Etat et leurs syndicats.
Suite à la récente sortie des syndicats d’enseignants qui ont déploré des lenteurs administratives dans la matérialisation des accords signés avec le gouvernement, Mariama Sarr est sortie de sa réserve pour leur apporter une réplique. Face à des journalistes, hier à Kaolack, la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public a fait le point sur le protocole d’accord du 30 avril 2018 et l’état de traitement des dossiers des enseignants. « Les rappels payés aux enseignants en 2018 s’élèvent à 57 milliards de francs CFA, 52 milliards en 2019 et 57 milliards en 2020. L’enveloppe annuelle qui était prévue, c’était juste 50 milliards de francs CFA. D’où un dépassement de deux à sept milliards chaque fois. Tout cela est le fruit des efforts constants consentis par le ministère de la Fonction publique », a indiqué Mariama Sarr.
Poursuivant, la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public a ajouté : «Au titre de l’année 2020, au total, 16 158 actes concernant 25 893 agents sont publiés. Suivant le support, ces actes se déclinaient, au 30 septembre 2020, comme suit :
L’on constate qu’une part prépondérante de la production globale est consacrée aux actes électroniques, soit 79,82%. En effet, comparée à la même période en 2019 où l’on avait enregistré 9 512 actes concernant 18 525 agents, malgré la pandémie déclarée au Sénégal en mars 2020, il n’a pas été constaté une baisse de production comme l’on pouvait s’y attendre ».
Selon Mariama Sarr, « la production d’actes a évolué de 169,86% et, en termes de périmètre d’agents dont la situation administrative a évolué, de 139,77% ». « Cette performance a été rendue possible grâce aux mesures d’accompagnement du télétravail mis en œuvre à la Direction générale de la Fonction publique. En effet, des scanners, des machines portables et des modems wifi ont été mis à la disposition de certains agents. Au titre de l’année 2021, de janvier au 26 février, en sus des 296 actes concernant 552 agents, disponibles sur le site du Ministère, 11 192 autres actes électroniques signés sont en cours de traitement (en termes de nature de chaque acte et du nombre d’agents concernés) avant leur publication sur le site du Ministère », a-t-elle fait savoir.
En ce qui concerne les demandes d’intégration, de reclassement et de validation des années de volontariat ou de vacation et de contractualisation, Mariama Sarr a précisé : « Pour les demandes de reclassement, en fin septembre, tous les dossiers de reclassement ont été traités et mis en circulation. Et pour les demandes de validation des années de volontariat ou de vacation et de contractualisation, 10 663 projets d’actes d’avancement de grade, d’échelon, d’engagement, de nomination et de titularisation pris sous format électronique sont en instance d’enregistrement. »
L’OMS TROUVE GROTESQUE L’ECART DU VACCIN ENTRE LES PAYS
L’inégalité d’accès aux vaccins anti-Covid entre pays riches et pauvres se creuse et devient grotesque, se désole le chef de l’Oms qui avertit que de la sorte, le virus peut prendre le monde en otage pendant encore plusieurs années
L’inégalité d’accès aux vaccins anti-Covid entre pays riches et pauvres se creuse et devient grotesque, se désole le chef de l’Oms qui avertit que de la sorte, le virus peut prendre le monde en otage pendant encore plusieurs années.
Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé l’inégalité d’accès aux vaccins anti-Covid entre pays riches et pauvres. «En janvier, j’ai déclaré que le monde était au bord d’un échec moral catastrophique si des mesures urgentes n’étaient pas prises pour assurer une distribution équitable des vaccins anti-Covid. Nous avons les moyens d’éviter cet échec, mais il est choquant de constater à quel point peu de choses ont été faites pour l’éviter», a-t-il déclaré en conférence de presse. «L’écart entre le nombre de vaccins administrés dans les pays riches et le nombre de vaccins administrés via Covax se creuse et devient chaque jour plus grotesque», a-til ajouté.
Le système international Covax, créé notamment par l’OMS, vise à fournir cette année des doses à 20% de la population de près de 200 pays et territoires, et comporte un mécanisme de financement visant à aider 92 pays défavorisés. Il a permis à ce jour de distribuer plus de 31 millions de doses dans 57 pays. «Les pays qui vaccinent actuellement des personnes plus jeunes, en bonne santé et à faible risque de contracter la Covid-19 le font au détriment de la vie des personnels de santé, des personnes âgées et d’autres groupes à risque dans d’autres pays» a souligné le chef de l’OMS. «Les pays les plus pauvres se demandent si les pays riches pensent vraiment ce qu’ils disent quand ils parlent de solidarité.
La distribution inéquitable des vaccins n’est pas seulement un outrage moral. Elle est également autodestructrice sur le plan économique et épidémiologique», souligne-t-il. Selon Dr Tedros, certains pays font la course pour vacciner toute leur population alors que d’autres pays n’ont rien. «Cela peut donner une sécurité à court terme, mais c’est un faux sentiment de sécurité. Plus la Covid circule, plus il y a de variants qui circulent et émergent, plus il est probable que les vaccins existants ne soient plus efficaces, a-t-il expliqué.
«LE PARTAGE DES VACCINS EST DANS L’INTERET DE TOUS LES PAYS»
Plus de 455 millions de doses ont été administrées dans le monde, dont plus d’un quart aux Etats-Unis, selon un bilan de l’AFP. Israël est, de loin, le pays le plus en avance, près de 60% de sa population ayant reçu au moins une injection. Globalement, seulement 0,1% des doses administrées dans le monde l’ont été dans des pays à «faible revenu», tandis que les pays à «revenu élevé» (16% de la population mondiale) concentrent plus de la moitié des doses injectées (56%). «Si nous ne mettons pas fin à cette pandémie le plus rapidement possible, elle peut nous prendre en otage pendant de nombreuses années encore. C’est pour cela que nous disons que le partage des vaccins est dans l’intérêt de tous les pays», a martelé Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le chef de l’OMS a également appelé à augmenter la production des vaccins aussi vite que possible. «Jusqu’à présent,AstraZeneca est la seule société qui s’est engagée à ne pas tirer profit de son vaccin contre le Covid-19 pendant la pandémie», se désole-t-il.
A l’en croire, c’est également le seul développeur de vaccins qui a contribué de manière significative à l’équité vaccinale en concédant une licence (...) à plusieurs autres entreprises», dont SK Bio en Corée du Sud et le Serum Institute ofIndia, qui produisent plus de 90% des vaccins distribués jusqu’à présent par Covax.
«UN DEUXIEME CAS DU VARIANT BRITANNIQUE A ÉTÉ ENREGISTRÉ AU SÉNÉGAL»
Le variant britannique de la Covid-19 circule à bas bruit au Sénégal. Le président de l’Institut de Recherche en Santé de Surveillance Epidémiologique et de Formation (Iressef), Pr Souleymane Mboup, qui sonne ainsi l’alerte, révèle qu’un deuxième cas du variant britannique a été découvert, il y a quelques jours au Sénégal. Cette souche du coronavirus a été isolée chez une patiente de nationalité sénégalaise.
Alors que le président de la République a mis fin à l’état de catastrophe sanitaire, autorisant ainsi la reprise de toutes les activités y compris les mobilisations (source de propagation du coronavirus), un deuxième cas du variant britannique a été découvert au Sénégal.
C’est ce qu’a révélé hier Pr Mboup qui renseigne qu’un deuxième cas de ce variant a été détecté. «Ce qui est sûr est que ces variants existent et circulent au Sénégal. Le virus circule à bas bruit, même si on ne le trouve pas, parce que deux cas, c’est peut-être pas beaucoup, mais c’est assez important pour dire que l’on doit renforcer la vigilance parce qu’il estlà», affirme le président de l’Iressef qui ajoute que cette souche est caractérisée par sa vitesse de propagation. «Les troisièmes vagues sont essentiellement dues à ce variant britannique. La propagation est de 70% plus rapide que le virus chinois», soutient-il.
De l’avis de Pr Mboup, il est important de suivre tous les autres variants comme celui du Sud africain. «Il y a toute une équipe au niveau de l’Iressef pour suivre l’évolution de ces variants aussi bien au Sénégal que dans la sous-région. Comme tout le monde le sait, ce sont des virus qui subissent des mutations dont le nombre est assez important. Nous avons trouvé des mutations qui ne sont pas encore décrites».
Interpellé sur la polémique autour du vaccin AstraZeneca, Pr Souleymane Mboup recommande de dépassionner le débat. «Actuellement, toutes les évaluations qui ont été faites montrent que les risques sont vraiment très minimes. Ce qui est recommandé est de poursuivre ces vaccins tout en continuant avec la surveillance. Et en fonction des connaissances, nous allons éclairer nos autorités sur les décisions à prendre», indique le fondateur de l’Iressef.
SENGHOR DEVOILE LE PROTOCOLE DE RABAT ET FUSTIGE L’ATTITUDE DE LA LFP
La circulaire de la FIFA sur la rétention des joueurs hors UE de rejoindre leur sélection appliquée par la Ligue de Football Professionnelle (Lfp) de France durant la fenêtre internationale de mars–avril prochain a fait grincer beaucoup de dents.
Invité avant-hier lundi 22 mars de l’émission Retro Sports de la radio Sud-Fm, Me Augustin Senghor, président de la FSF, 1er vice-président de la CAF, a tenu à fustiger la décision de la LFP de France sur la rétention des joueurs hors UE notamment africains même si elle (LFP) s’est rétractée. Il appelle également les fédérations africaines à s’organiser pour éviter dans l’avenir que pareille situation ne se reproduise.
La circulaire de la FIFA sur la rétention des joueurs hors UE de rejoindre leur sélection appliquée par la Ligue de Football Professionnelle (Lfp) de France durant la fenêtre internationale de mars–avril prochain a fait grincer beaucoup de dents.
Après l’intervention de certains responsables du football sénégalais qui ont réagi à cette décision, c’est au tour d’Augustin Senghor de se pencher sur la question. Invité avant-hier lundi 22 mars sous les ondes de la radio Sud FM dans l’émission Retro Sports, le 1er vice-président de la CAF a jugé «discriminatoire» la décision prise par la LFP. «Il n’existe pas une charte de la FIFA ou d’une quelconque fédération qui donne à la LFP, le pouvoir de retenir les joueurs. Ce sont les clubs eux mêmes qui doivent statuer. C’est une atteinte aux droits des joueurs.
Au moment où le joueur camerounais, sénégalais est privé de se rendre dans leur pays, les joueurs français se retrouvent pour se déplacer en Bosnie et au Kazakhstan alors que c’est pays sont hors UE et au final ils retournent dans leurs clubs sans problème», déplore le président de la FSF. Avant de préciser : «Nous avons écrit de manière très courtoise à la LFP pour leur signifier qu’ils n’ont pas le droit de retenir les joueurs. Nous avons usé de toutes les voies légales en envoyant une copie à la FIFA et à la CAF pour fustiger cette décision. La Fifa a aussi réagi car elle nous a signifié qu’elle peut lever des fonds pour accompagner les opérations de voyage».
Mieux, Maitre Senghor appelle les fédérations africaines à faire bloc pour que de pareilles situations ne se reproduisent plus. «Il faut que les fédérations africaines expriment clairement leurs positions. Beaucoup de fédérations m’ont appelé et nous allons saisir la Fifa à prendre une décision qui ne porte pas préjudice au football africain. Il faut que nous, fédérations africaines, soyons présentes là où les fédérations européennes et autres sont présentes», a-t-il déclaré. Et Maitre Senghor de précise que l’instance fédérale a même saisi la tutelle notamment le ministre des Sports Matar Bâ pour s’entretenir sur la question. «Le ministre nous a fait comprendre que nous étions dans notre droit et qu’il fallait se battre».
«CE QUE ABDOULAYE SOW ET MATAR BA M’ONT CONSEILLE»
Revenant sur sa décision de renoncer à sa candidature de la présidence de la CAF, Maitre Augustin Senghor confie que «la logique du panafricanisme à travers un football africain uni décrit dans mon programme», a pris la dessus sur sa personne. Mieux ajoute-t-il, «La FIFA nous a signifié qu’elle ne souhaite pas une division au sein de la CAF et le mieux est de trouver un homme consensuel. Motsepe a été présenté par la FIFA comme étant un nouveau venu. C’est quelqu’un selon la FIFA qui a un parcours productif sur le plan marketing et financier ; et qui peut apporter beaucoup. Mais aussi s’il gagne et qu’il ne nous a pas à ses côtés, il ne pourra pas diriger convenablement». Maitre Senghor a tenu tout de même à signaler «nous nous sommes réunis, nous les quatre candidats et j’ai proposé qu’on rencontre Motsepe pour faire davantage sa connaissance. Après ces échanges, j’ai rendu compte aux ministres Matar Ba (ministre des Sports) et Abdoulaye Sow (ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique) qui m’ont suggérer de prendre une décision qui apporterait au football africain et même national des progrès».
PRESIDENCE DE LA FSF : PAS ENCORE LE MOMENT
Interpelé sur la possibilité de briguer un quatrième mandat à la tête de la Fédération sénégalaise de football, Maitre Augustin Senghor est resté dans sa logique. «Je crois que j’ai déjà répondu à cette question. D’abord, c’était lors d’une émission à Sud FM. Mais avant cela, j’ai été invité dans le forum de l’ANPS (Association nationale de la presse sportive du Sénégal). Il nous reste encore du temps. Le moment venu, je dirai ce que j’en passe. Le plus important encore une fois c’est de consolider les acquis», tonne-t-il. Et d’ajouter : «j’ai deux matches importants à jouer (contre le Congo à Brazzaville et face à eSwatini à Thiès). Nous allons respecter l’éthique sportive jusqu’au bout. Ensuite, nous allons essayer de faire face aux médias. Mame Adama (Ndour) s’est prononcé. Je le lui concède même si je ne suis d’accord. Avant lui, c’est Amara (Traoré) qui est allé de sa déclaration. Là aussi, je ne partage pas la démarche mais il m’a dépondu qu’il est libre. Je le lui concède».
MATAR BA AUTORISE LE PUBLIC
C’est un ouf de soulagement pour les férus et acteurs du sport. Suspendues après l’apparition de la covid-19 au Sénégal, le 2 mars 2020, les manifestations sportives vont enfin retrouver le public.
C’est un ouf de soulagement pour les férus et acteurs du sport. Suspendues après l’apparition de la covid-19 au Sénégal, le 2 mars 2020, les manifestations sportives vont enfin retrouver le public. Le ministre des Sports, Matar Ba a donné le feu vert hier, mardi 23 mars à travers une circulaire.
Les manifestations sportives retrouvent le public. Après près d’un an d’absence en raison de l’interdiction de rassemblement due au coronavirus, les spectateurs sont maintenant autorisés à assister les évènements sportifs. Le ministre des Sports, Matar Bâ l’a annoncé dans une circulaire rendue publique hier, mardi 23 mars et adressée aux gouverneurs de régions, aux présidents de fédérations et aux groupements sportifs.
«Faisant suite à la levée du couvre-feu et de l’état de catastrophe sanitaire, je voudrais, par la présente circulaire, inviter les présidents de fédérations et de groupements sportifs à autoriser le retour du public dans les manifestations sportives», a dit le ministre des Sports. Toutefois, le retour du public se fera dans le strict respect des mesures barrières contre la covid-19 qui continue de sévir dans le pays. «Ce retour doit être encadré, il doit se faire dans le respect strict des mesures barrières notamment : le port obligatoire des masques, le lavage des mains et l’utilisation du gel antiseptique, le respect de la distanciation physique et le contrôle des températures», a tenu à préciser Matar Ba.
En effet, les capacités d’accueil vont aussi être limitées pour éviter les contacts. «Chaque fédération ou groupement sportif se doit, en toute responsabilité, de déterminer le nombre de personnes autorisées à accéder au spectacle en tenant compte de la capacité d’accueil de l’infrastructure sportive et des spécificités de sa discipline», a fait savoir le ministre des Sports. Les autorités sportives devront également s’appuyer sur les protocoles sanitaires établis par les confédérations africaines. A en croire Matar Ba, «outre les mesures édictées, il importe aussi de prendre en compte les dispositions arrêtées en la matière par les confédérations africaines dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19».
Alors que la pandémie de covid19 poursuit son chemin dans le pays, la vigilance s’impose. « Le mouvement sportif national qui est à l’avant-garde du combat contre la covid-19 depuis son avènement dans notre pays, a l’impérieux devoir de redoubler de vigilance et de perspicacité afin que le retour du public dans les stades et autres lieux de compétition puisse se concilier harmonieusement avec les règles de la prévention, de protection et de lutte en vigueur», a indiqué Matar Ba. Pour rappel, quelques manifestations comme le tournoi de qualification à la CAN U20 ont eu lieu à huis-clos.