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23 septembre 2025
GUEDIAWAYE SE REVOLTE CONTRE LE «TONG TONG» DES FONCTIONNAIRES
Flairant que la bande des filaos du littoral de Guédiawaye aiguise déjà des appétits, des fils de Guédiawaye ont décidé de mettre sur pied un mouvement dénommé « Takhaw témme Aar sunu Gokh ».
Les fonctionnaires et autres gros bonnets qui rêvent de faire main basse sur les terres de la bande des filaos de Guédiawaye risquent d’avoir beaucoup de mal à acquérir des terrains dans la zone. un mouvement est né dans la localité pour leur barrer la route dans le but d’éviter que la zone fasse l’objet d’un « tong tong ».
Flairant que la bande des filaos du littoral de Guédiawaye aiguise déjà des appétits, des fils de Guédiawaye ont décidé de mettre sur pied un mouvement dénommé « Takhaw témme Aar sunu Gokh ». Composé de quelques figures de la banlieue tels que Babacar Mbaye Ngaraf, Imam Djibril Diop, Serigne Dane Mbacké, entre autres, le mouvement met en garde ceux qu’ils appellent « les impérialistes spécialisés en spoliation foncière avec leurs bras armés que sont le cadastre et les Domaines ».
Affirmant que l’objectif de ce déclassement est de permettre l’accès des jeunes couples à un habitat décent et que Guédiawaye dispose d’infrastructures permettant à ses habitants de s’épanouir, « Takhaw témme Aar sunu Gokh » pense qu’il est inadmissible que des gens profitent de leurs positions de hauts fonctionnaires ou proches de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGI) pour faire main basse sur cette assiette foncière.
Dénonçant le fait que « la coopérative d’habitat du Cadastre cherche à mettre la main sur 5 ha de la bande des filaos et que le syndicat des Impôts et Domaines qui a déjà 4 ha à Golf et 6 autres à Gadaye veut se taper 4 ha », Babacar Mbaye Ngaraf tient à faire savoir à la DGID qu’elle « n’est pas Berlin et que Guédiawaye n’est pas Afrique ».
Selon lui, il est incompréhensible que les terres soient léguées également à des particuliers qui n’ont que faire des intérêts de Guédiawaye, citant un certain M. Dieng, qu’il accuse d’avoir acquis plus de 200 parcelles dans la zone, au grand dam de ceux qu’y pratiquaient des activités maraichères. « Aujourd’hui, la mère des batailles est de veiller à ce que le principe et la philosophie du déclassement ne soient pas trahis ou que le décret soit juste un acte de validation d’opérations frauduleuses perpétrées par des trafiquants d’influence, appelés pompeusement hommes du Palais ou gros bonnets de la DGID qui n’ont de cesse de déposséder nos populations. Nous alertons le Président de la République, interpellons le ministre des finances Abdoulaye Daouda Diallo ainsi que celui de l’urbanisme Abdoulaye Seydou Sow et plaçons nos maires devant leurs responsabilités. Avec ou sans eux, les populations feront face. Guédiawaye ne peut pas être un dindon de farce », tempête Babacar Mbaye Ngaraf. Précisant que « Takhaw témme Aar sunu Gokh » regroupe des associations, des délégués de quartier, des mouvements citoyens, des guides religieux, des personnalités politiques, des activistes, etc, M. Ngaraf précise la pertinence et l’opportunité du déclassement ne sont même pas discutables.
Selon lui, c’est « une constante doléance de Guédiawaye, confronté dans ses efforts de développement, à un réel problème d’espace pour accueillir des infrastructures appropriées, adéquates à son rang de ville. Exemples : stade moderne (Amadou Barry en proie aux inondations), parking sportif, terrains de Beach soccer, sites d’entraînement pour les écoles et écuries de lutte chassées des établissements scolaires depuis l’arrêté du ministre de l’Education Serigne Mbaye Thiam. La liste n’est pas exhaustive ».
«NOUS ALLONS VERS L’EXTINCTION DE LA RACE HUMAINE SI…»
Amadou Gallo Diop s’est prononcé lors la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa), au Musée des Civilisations noires
L’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (Ansts) a célébré, hier, la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa), au Musée des Civilisations noires. A cette occasion, il a été question de discuter de la révolution scientifique que constitue «l’édition génomique»
«Est-ce que nous allons assister à une troisième défaite de l’Afrique face à l’innovation technique et technologique ?» s’est interrogé le Pr Amadou Gallo Diop, Directeur général de la Recherche et de l’Innovation au ministère de Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, représentant le ministre Cheikh Omar Hanne à la célébration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (Jrsa). En posant cette question, il alerte sur l’urgence de prendre conscience de la place de la recherche dans le développement de l’humanité. «Nous devons chercher et trouver, car c’est la base du développement», indique Pr Amadou Gallo Diop qui, dans la foulée, met en garde contre les revers de l’évolution génomique. «Si derrière les trouvailles il n’y a pas d’éthique, nous allons vers l’extinction de la race humaine», prévient-il.
Le conflit entre la science et la morale et/ou l’éthique est ainsi soulevé par les académiciens. Un débat qui ne trouve toujours pas de position tranchée, tant la limite est ténue entre ces deux sphères de la connaissance (la science et la morale, Ndlr). En plus de la vulgarisation des avantages de la science à l’endroit des populations, souligne M. Diop non moins chef du service de neurologie de Fann, «nous devons servir la communauté en promouvant la vérité, car les problèmes de santé, notamment le cancer, les accidents vasculaires cérébraux (Avc) et le diabète sont liés à une alimentation introduite par le système colonial, notamment les bouillons. Nous ne combattons aucune entreprise, mais il faut dire la vérité que les bouillons constituent un danger pour la population. Nous avons des patients qui ont la trentaine et qui souffrent de diabète, d’hypertension etc.». Le financement reste également une autre difficulté que les chercheurs du tiers monde peinent à surmonter.
«LE CANCER, LES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX (AVC) ET LE DIABETE SONT LIES A UNE ALIMENTATION INTRODUITE PAR LE SYSTEME COLONIAL»
Pr Yaye Kène Gassama, introduisant le thème à savoir «L’édition génomique (EG) : enjeux et perspective», a entretenu l’assistance sur la découverte de «Crispr Cas 9» en 2012 : une technique avec laquelle «tout est possible» en matière de manipulation génétique, clonage, manipulation Ogm, éradication de certaines maladies… « Elle est la première technologie capable de changer la chimie», affirme la présidente de la section sciences fondamentales appliquées et innovation (Sfai). Cela soulève un débat socio-philosophique qui dépasse la sphère des scientifiques et touche toute les sociétés quant à la question éthique de la Crispr qui peut certes guérir des maladies héréditaires, notamment « la béta thalassémie, la drépanocytose en éradiquant le gène déficient », voire immuniser contre «le Vih en altérant le site de reconnaissance entre le virus et la personne». Elle peut aussi contrôler le paludisme, dit-elle. Pour lutter contre cette dernière maladie, deux options s’offrent aux scientifiques : soit « une suppression des moustiques avec la création d’un gène unique mâle dans un échantillon ; soit par la manipulation du gène pour obtenir des moustiques femelles et non reproductives». Avant de poursuivre sur les merveilles du Crispr : «On peut fabriquer avec cette technique des algues qui produisent du pétrole».
Toutefois, elle prévient : «On peut faire du bien avec cette technologie mais on peut aussi faire beaucoup de mal : des bactéries qui sont capables d’infecter une population à une allure vertigineuse, c’est possible. Donc il faut réguler… et c’est l’affaire de toute la société». Par ailleurs, l’Académie a primé les deux meilleures thèses des écoles doctorales. Le premier prix a été remporté par Serigne Momar Sarr, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui a empoché 10 millions. Le deuxième prix est revenu à Ibrahima Mall de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui a travaillé en hydrogéologie.
UN CONCERT A 368
C’est une affiche glamour ! Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali, sont au Sénégal pour animer 2 concerts aux instituts français de Saint-Louis et de Dakar.
C’est une affiche glamour ! Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali, sont au Sénégal pour animer 2 concerts aux instituts français de Saint-Louis et de Dakar. Jeudi et samedi, les fans de l’Afro jazz seront servis à 368 degrés !
Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali sont au Sénégal pour animer 2 concerts. Jeudi prochain, ils seront à l’Institut français de Saint-Louis avant de revenir samedi à celui de Dakar. Intitulés Concert 368°, ces manifestations ne sont en rien une démonstration de talents. C’est plutôt une «communion avec le public», a souligné Cheikh Tidiane Seck hier lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant spectacle.
Le chiffre 368 découle de l’association des dates de naissance des trois artistes, qui ont ainsi trouvé une manière atypique de marquer l’originalité de leur symbiose. Alune Wade et Paco Sery ayant raté leur vol, n’ont pas assisté à la rencontre avec les médias. «Ce concert est l’idée de Alioune Wade. Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas là pour une démonstration. Nous sommes là pour communier avec le public. On a des invités-surprises qui vont nous accompagner sur scène», a promis Cheikh Tidiane Seck qui a fait les beaux jours du mythique Star Band.
Revenant sur les motivations des 3 artistes, Cheikh Tidiane Seck a expliqué que le projet a été concrétisé en un temps record. «Chaque 17 juin, je dirige 200 musiciens pour un spectacle. J’ai l’habitude de travailler ainsi. J’ai connu Alune Wade avec Hervé Samb. J’ai travaillé dans différents projets avec Paco Sery. J’ai joué avec Alune Wade au Chili. J’ai bien apprécié son immense talent», a déclaré Cheikh Tidiane Seck pour écarter l’aspect formel de cette rencontre d’artistes. Pour lui, même l’enregistrement d’un disque et une «tournée pour s’amuser», ne sont pas à exclure.
Sachant que tous les 3 sont des sommités de la musique avec chacun son répertoire, la direction musicale du spectacle a intrigué bon nombre de journalistes. «J’ai joué avec ceux qui ont écrit l’histoire du jazz moderne. C’est pareil pour Paco Sery et Alune Wade. On va faire la somme de nos répertoires pour concocter quelque chose», a expliqué Cheikh Tidiane Seck. En tout cas, «ça sera de l’Afro jazz avec une identité noire. Notre musique est la carte de l’Afrique avec le parfum de nos influences».
1231,96 MILLIARDS DEJA ENREGISTRES
La gestion budgétaire 2021, malgré les conséquences du Covid-19, est jugée performante au Sénégal
La gestion budgétaire 2021, malgré les conséquences du Covid-19, est jugée performante au Sénégal. En effet, à la date du 29 juin, des recouvrements de recettes de 1231,96 milliards de francs sont enregistrés dans les caisses de l’Etat, dépassant ainsi de 17,06 milliards l’objectif du 30 juin 2021, de 1214,90 milliards de francs.
La gestion budgétaire 2021 enregistre à la date du 29 juin, des recouvrements de recettes budgétaires d’un montant de 1231,96 milliards de francs Cfa, traduisant une plus-value provisoire de 17,06 milliards de francs Cfa par rapport à l’objectif du 30 juin 2021, d’un montant de 1214,90 milliards de francs Cfa. C’est ce qu’a soutenu le ministre des Finances et du budget. Abdoulaye Daouda Diallo présentait hier, le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2022-2024 à l’Assemblée nationale. Quant aux dépenses du budget général engagées et ordonnancées à la même date, elles s’établissent, selon le ministre, à 1893,33 milliards de francs Cfa sur des crédits ouverts d’un montant de 3881 milliards de francs Cfa, soit un taux d’exécution de 49%.
En conséquence, souligne-t-il, «le déficit budgétaire à mi-parcours projeté à -620 milliards de francs Cfa et retenu dans le cadre du programme Icpe, sera valablement atteint». Ce crédit budgétaire a été aisément financé, d’après Abdoulaye D. Diallo, conformément à l’autorisation parlementaire par les interventions sur le marché financier régional. Les performances sont notables parce qu’elles sont réalisées en pleine période de marasme économique, due aux mesures draconiennes prises aussi bien sur le plan national qu’à l’international, pour contrer la propagation du Covid-19. L’année dernière, le Sénégal n’avait dû son salut qu’aux bonnes performances de l’agriculture de ne pas connaître de croissance négative. Il est donc admirable de voir que ce contexte difficile n’a pas trop affecté les finances publiques.
PERSPECTIVES BUDGETAIRES
Le projet de budget 2022 s’établira, selon l’argentier de l’Etat, à plus de 5000 milliards de francs Cfa, y compris l’amortissement de la dette. Concernant les Finances locales, les transferts de l’Etat aux collectivités territoriales suivent une tendance haussière régulière. Entre 2020 et 2021, les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales ont augmenté respectivement de 1,75 mil liard de francs Cfa (+7,01%) et 3,22 milliards de francs Cfa (+11,38%), affirme le ministre des Finances et du budget. Abdoulaye Daouda Diallo informe que les perspectives pour la période 2022-2024 et relativement aux engagements pris par l’Etat dans le cadre du Pacasen, montrent que les transferts des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales devraient connaître une hausse de 5 milliards de francs Cfa par an et atteindre à l’horizon 2024, le moment de 82,71 milliards de francs Cfa.
NON DÉCLARATION À L'ÉTAT CIVIL, MAL DE SOCIÉTÉ
A quelques semaines du début des examens de fin d’année, la question de la déclaration des enfants à l’état civil revient sur la table montrant les efforts à faire malgré les avancées obtenues ces dernières années
A quelques semaines du début des examens de fin d’année, la question de la déclaration des enfants à l’état civil revient sur la table montrant les efforts à faire malgré les avancées obtenues ces dernières années.
En dépit des efforts et des campagnes de sensibilisation, la situation de l’état civil ne s’améliore pas. A la veille des examens (début du Bac technique ce matin), plusieurs centaines de potaches commencent à stresser de cette situation. Alors qu’au Sénégal, un enfant sur cinq (20%) n’est pas enregistré à l’état civil, selon les dernières statistiques publiées par l’Unicef en 2019. En zone rurale, le taux de non-déclarés grimpe à 77%, c’est-à-dire trois enfants sur cinq.
Selon l’Ansd, près de quatre personnes recensées sur cinq (79,7%) déclarent posséder un acte d’état civil, 63,4% pour le bulletin de naissance et 16,3% pour le jugement supplétif. «Le niveau élevé de personnes qui n’en possèdent aucun est de 16,6% de la population totale. On n’observe pas de grandes différences entre la population masculine et celle féminine. La proportion est de 80,7% chez les hommes dont 64,4% pour le bulletin de naissance et 16,3% pour le jugement supplétif. Chez les femmes, près de quatre personnes sur cinq sont concernées dont plus de trois sur cinq (62,2%) pour le bulletin de naissance et 16,4% pour le jugement supplétif. Aussi, 15,5% des hommes et 17,6% des femmes déclarent n’en posséder aucun.»
C’était en 2013. Par ailleurs, il y a une variation selon le milieu et la région de résidence surtout que quel que soit le milieu de résidence, on observe plus de personnes déclarant posséder un bulletin de naissance. S’il y a évidemment plus de personnes déclarées en milieu urbain (83,7%) qu’en milieu rural (46,6%), les jugements supplétifs concernent par contre plus les ruraux (21,9%) que les citadins (9,5%). «Les résultats mettent également en exergue la proportion de personnes résidant en milieu rural qui ne possèdent aucun acte de naissance, plus d’un quart (26,7%) est concerné, contre seulement 4,0% en milieu urbain», note cette étude de l’Ansd. Ces données expliquent évidemment le projet de modernisation de l’état civil financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de F Cfa. Il permettra de numériser les fichiers et centraliser les données. «Avec le Datacenter de Diamniadio, il sera possible de centraliser les données des états civils et de se faire un acte à Dakar alors qu’on le confectionnait au Fouta», promettait Oumar Guèye, lors de l’atelier de lancement de l’évaluation complète des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie nationale de l’état civil du Sénégal tenu en mai dernier.
LE JAPON ET LE CNOSS MOTIVENT LES ATHLETES SENEGALAIS
En prélude aux Jeux Olympiques Tokyo 2020 prévus du 23 juillet au 8 août et ceux paralympiques du 24 août au 5 septembre 2021, les athlètes sénégalais ont eu droit à une cérémonie d’encouragement par l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Arai Tatsuo
Dans quelques jours, douze (12) athlètes sénégalais s’envoleront pour le Japon pour les JO Tokyo 2020. Avant leur départ une cérémonie a été organisée hier, mercredi 30 juin à leur honneur en présence de l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Arai Tatsuo en compagnie du président du Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, ainsi quelques athlètes dont le porte-drapeau du Sénégal Mbagnick Ndiaye et d’autres personnalités notamment le ministre des Sports, Matar Bâ et son homologue de l’Economie, Amadou Hott. Sans occulter, le président du CNP, Baïdy Agne
En prélude aux Jeux Olympiques Tokyo 2020 prévus du 23 juillet au 8 août et ceux paralympiques du 24 août au 5 septembre 2021, les athlètes sénégalais ont eu droit à une cérémonie d’encouragement hier, mercredi 30 juin par l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Arai Tatsuo. Une cérémonie dont certains athlètes ont pris part à l’image du porte-drapeau sénégalais Mbagnick Ndiaye ou encore Jeanne Boudbien et Fatou Kiné Ndiaye. «C’est un grand plaisir pour moi d’assister à cette cérémonie dédiée aux athlètes sénégalais qualifiés aux JO de Tokyo. Toutes mes félicitations aux 12 athlètes sénégalais», s’est réjoui M. Tatsuo. Et d’ajouter : «L’espoir est permis, et la réussite de ce grand évènement sportif en cette période incertaine de Covid-19 constituera un moment important pour le Sénégal, qui accueillera en 2026 les JOJ».
Mettant l’accent sur les relations entre le Sénégal et le Japon, M. Tatsuo se dit convaincu que «les Tokyo 2020, marqueront une nouvelle étape dans la longue histoire d’amitié qui dure depuis plus de 60 ans, et approfondiront davantage la compréhension mutuelle entre les deux pays». En perspective des JOJ de 2026 que le Sénégal va organiser, Arai Tatsuo espère que : «les Tokyo 2020 feront rêver la jeunesse qui est l’avenir de nos pays grâce à la force du sport qui transcende toutes les barrières idéologiques, de langue ou de race et qui nous donne espoir en un monde meilleur que nous pouvons construire ensemble».
L’ambassadeur du Japon au Sénégal conclut son allocution déclarant que gouvernement du Japon, ainsi que le CIO ne ménageront aucun effort afin de réaliser des Jeux Olympiques dans un environnement qui respecte toutes les mesures sanitaires et de sécurité. Pour le président du Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye le Japon a, dans ces moments de crise liée à la pandémie de Covid-19, a fini de «convaincre les observateurs les plus sceptiques et de démontrer à la face du monde les capacités de dépassement d’un peuple uni». «Ainsi après les mémorables Jeux Olympiques d’été de 1964, Jeux de la XVIIIème Olympiade de l’ère moderne, célébré à Tokyo, au Japon du 10 au 24 octobre 1964 (…), le Japon avec sa nature magique et ses iles enchantées, récidive au grand bonheur des amoureux de l’Olympisme, il va de nouveau accueillir la plus prestigieuse manifestation sportive du monde», soutient M. Ndiaye. Qui ajoute : «nous y voilà avec la même détermination, le même dynamisme, le même enthousiasme pour célébrer encore l’Olympisme dans toutes ses dimensions avec des Jeux chargés d’espoir pour notre devenir en tant que peuples d’un univers en pleine mutation».
La cérémonie a vu la participation de plusieurs personnalités gouvernementales, patronales et diplomatiques dont le ministre des sports Matar Bâ, du ministre de l’économie, du plan et de la coopération Amadou Hott, du président du Conseil National du Patronat Baidy Agne, de l’ambassadrice de l’UE au Sénégal Irène Mingasson etc.
LISTE DES ATHLÈTES QUALIFIÉS AUX JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES
JEUX OLYMPIQUES
1. Ibrahima Diaw : Tennis de Table 2. Jean Pierre Bourhis : Canoës-kayak 3. Mbagnick Ndiaye : Judo 4. Ndeye Bineta Diongue : Escrime 5. Louis François Mendy : Athletisme 6. Jeanne Boutbien : Natation 7. Steven Aimable : Natation 8. Adama Diatta : Lutte 9. Chiara Costa : Tir
L'INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE, L'ÉTERNELLE DOLÉANCE
Des magistrats démissionnaires pour enfiler la robe d’avocats ou d’autres qui s’engagent en politique, traduit une mésentente avec la tutelle ou un besoin d’indépendance longtemps exprimé par les acteurs du milieu judiciaire
Des magistrats démissionnaires pour enfiler la robe d’avocats ou d’autres qui s’engagent en politique, traduit une mésentente avec la tutelle ou un besoin d’indépendance longtemps exprimé par les acteurs du milieu judiciaire.
Il est normal, certes, dans un Etat de droit, où les textes l’autorisent et l’encadrent, que des magistrats ou juges démissionnent de leur fonction pour intégrer le Barreau. Mais quand cela intervient à un moment où les questions de réforme de la magistrature et de l’indépendance de la justice sont toujours d’actualité, où le Conseil supérieur de la magistrature présidé par le chef de l’Etat, avec le ministre de la justice comme vice-président, n’est pas convoqué depuis un an, alors qu’il y a des postes vacants à pourvoir, et où il existe de nombreux cas de nominations de magistrats et de leur maintien comme intérimaire à des poste de responsabilité dans différentes juridictions, cela inquiète et fait souvent penser à ce malaise qui semble persister dans la magistrature. C’est le cas avec la démission de deux juges qui viennent de renoncer à leur fonction dans ce corps de la magistrature, pour intégrer le Barreau, parce que, dit-on, non contents du fonctionnement de leur corporation. Après le départ il y a quelques années du juge Ibrahima Hamidou Dème, les juges Djiby Seydi et Dionwar Souaré ont rejoint le Barreau. Ils ont prêté serment, lundi dernier, 28 juin, devant la Cour d’appel de Dakar.
Remettant au goût du jour le fonctionnement et l’indépendance de la justice. En mars dernier, lors d’un atelier de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), sur l’indépendance de la justice, le président d’Afrikajom center, Alioune Tine, avait évoqué le besoin d’avoir une justice forte. «Nous ne sommes plus dans le temps des propositions, mais dans le temps du réel, de l’invention du réel, c’est-à-dire de la possibilité d’avoir une autre justice plus indépendante. Parce que le problème que nous avons, on parle effectivement de modernisation de la justice, mais c’est la modernisation de notre Etat, de l’Etat de droit parce que nous savons que quand nous avons une justice faible (je sais parce que je travaille au Mali) ; c’est qu’il faut craindre pour les assises de notre propre Etat. Si la justice est défaillante, nous pouvons avoir un Etat défaillant», avait-il dit.
Cette modernisation de la justice qui passe par une indépendance des magistrats a été aussi une doléance de l’ancien Procureur général près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Aliou Ndao, qui avait fait état de griefs sur la justice. «Il y a un réel problème de confiance entre la justice et les justiciables. C’est faire preuve de cécité que d’essayer de nier ça », avait-il dit, citant en exemple les évènements du mois de mars dernier, suite à l’affaire opposant Ousmane Sonko/Adji Sarr.
Le Procureur avait toutefois ajouté que, «quotidiennement, il y a au moins une centaine de dossiers qui sont traités dans les juridictions en toute indépendance, sérénité et en toute impartialité. Mais il y a des dossiers qui font sortir les policiers et les chars de combat», avait-il expliqué, en faisant référence aux affaires impliquant des célébrités notamment des politiques. Ceux-là constituent, disait-il, «la figure de la justice parce que c’est dans ces dossiers qu’on attend une attitude digne par rapport à l’attente du justiciable».
Par ailleurs, il avait aussi dénoncé la présence de l’exécutif dans le Conseil supérieur de la magistrature (Csm). «Le pouvoir exécutif s’obstine dans son refus d’apporter les réformes nécessaires pour consolider de manière définitive une indépendance réelle de la justice. Certes ce pouvoir exécutif en la personne du président de la République et de son ministre de la Justice usent et abusent de leur pouvoir de nomination sur des magistrats pour taire toute velléité d’indépendance de la part de ces derniers mais, il faut reconnaitre que la faute incombe également à certains magistrats qui, soit pour obtenir une promotion, soit pour faire conserver un «bon poste», jouent le jeu de l’exécutif et contribuent ainsi à ternir l’image de cette justice». Une indépendance de la justice à toujours été la requête du président de l’Ums, Souleymane Téliko et des organisations de la société civile notamment des défenseurs des droits de l’homme.
LES POSTIERS VOIENT ROUGE
La difficile situation que traverse le Groupe La Poste a fait sortir les postiers de leurs gonds.
La difficile situation que traverse le Groupe La Poste a fait sortir les postiers de leurs gonds. Ils ont organisé une journée de port de brassards rouges dans leurs locaux respectifs et dans tous les départements du pays. Ils indexent l’Etat de cautionner cette mal gouvernance qui se caractérise par une absence de contrôle par les organes de l’Etat depuis plus de 15 ans. Ils ont élevé la voix, hier mercredi, pour, disent-ils, «sauver les 4 300 emplois en périls».
Les postiers du Sénégal en ont ras-le-bol de la mal gouvernance de leur outil de travail. Ils l’ont manifesté, hier mercredi, sur l’ensemble du réseau postal du Sénégal, en arborant des brassards rouges dans leurs locaux respectifs. Ils reprochent aux décideurs de ne pas mesurer le caractère dépravant de la mal gouvernance, de l’absence d’audits par les organes de contrôle de l’Etat, de l’impunité et de la gabegie au sein de la poste. Oumar Abdoul Diop, secrétaire administratif du Syndicat national des travailleurs des Postes et des télécommunications (Sntpt), a décrié une situation «chaotique» de La Poste en ces mots : «Aujourd’- hui, nous avons décrété cette journée de port de brassards rouges sur l’ensemble du réseau postal. Et ceci, pour manifester notre ras-le-bol, pour exprimer notre désarroi, pour montrer notre inquiétude par rapport à la situation qui prévaut à La Poste depuis plus de deux décennies». Une situation difficile, due à la mal gouvernance de La Poste et qui persiste depuis plus de deux décennies.
A l’en croire, «depuis plus de deux décennies, tous les directeurs généraux qui se sont succédés, leur magistère est caractérisé par une mal gouvernance qui est en train de plomber l’activité de La Poste et de menacer les emplois des postiers». Les travailleurs croient dur comme fer que l’Etat est impunément responsable de cette situation dégoûtante que traverse La Poste, au regard de la passivité de l’Etat, par rapport à sa posture de vouloir tuer, à petit feu, La Poste.
Pire, ajoute-t-il encore, «l’Etat reste devoir à La Poste 50 milliards dont 20 milliards au titre de la rémunération du service public et 36 milliards au titre du paiement des Bourses de sécurité familiale». Il tient pour responsable l’Etat pour n’avoir pas joué à la transparence puisque «depuis plus de 15 ans, aucun organe de contrôle n’a effectué un contrôle de gestion et des finances de celle-ci (La Poste)». Oumar Abdoul Diop estiment avoir alerté l’actuel Dg par rapport à la mauvaise voie prise pour redresser la boite. Mais, «aucune attention à notre égard» et ces alertes n’ont pas «été prises en compte», fait savoir le secrétaire administratif.
Visiblement très remonté contre le chef de l’Etat, les postiers le récriminent pour n’avoir pas donné suite à leurs nombreuses demandes d’audiences. «Nous avons, à plusieurs reprises, écris des correspondances au président de la République, lui demandant de nous accorder une audience. Mais, depuis lors, toutes nos correspondances sont restées sans suites». Sur les ondes de la RFM, le responsable de la communication du Groupe La Poste M. Sylva, a botté en touche les allégations des travailleurs, en soutenant que La Poste se porte bien. «On parle de mal gouvernance, mais il n’y en a pas. Les salaires sont payés à temps et même l’avance de Tabaski a été dégagée». Il croit savoir que «les motifs sont à chercher au niveau politique, mais pas au niveau institutionnel», soutient-il.
MACKY SALL ENTRE FORCING ET IMPRÉCISIONS
Depuis son avènement à la tête du pouvoir exécutif, le président peine à asseoir des réformes dans la douceur. Les lois adoptées à l’Assemblée nationale, ont presque toujours été marquées par un empressement et/ou une démarche unilatérale
Depuis son avènement à la tête du pouvoir exécutif, le président Macky Sall peine à asseoir des réformes dans la douceur. En effet, de la Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales sur l’acte 3 de la décentralisation à la dernière loi sur le terrorisme avec la modification du code pénal et du code de procédure pénal, la démarche de forcing et l’imprécision des rédacteurs des différents textes adoptés sous le régime en place ont toujours été à la base de la discorde entre la majorité et le reste de la société.
S’exprimant mardi 29 juin dernier en marge de la rencontre du comité de pilotage sur la maîtrise des noyades dans les zones de baignade et de traversée par embarcations, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome a tenu à apporter des précisions surla double modification du code pénal et du code de procédure adoptée en procédure d’urgence par l’Assemblée nationale le vendredi 25 juin dernier. «Il n’y a rien de nouveau par rapport à tout ce qui fait le débat au Sénégal.
Cette disposition qui fait l’objet de débats passionnants existe dans notre Code pénal depuis 2007. J’invite les uns et les autres à aller revisiter la loi 2007-01 du 12 février 2007 ainsi que la loi 2016-29 du 8 novembre 2016. On se rendra compte que tout ce qui fait l’objet de débats autour de cette question existe déjà dans notre Code pénal.
Les modifications qu’on a notées sur l’article 279-1 ne concernent ni les rassemblements encore moins les manifestations», a expliqué le ministre Antoine Félix Abdoulaye Diome dans ses propos rapportés par Sud quotidien dans sa livraison d’hier. Il faut dire que cette sortie du ministre de l’intérieur, magistrat de profession, aux allures d’une véritable opération de sauvetage après le déluge provoqué par le vote du Projet de loi n°10/2021 modifiant la loi n°65- 60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et le Projet de loi n°11/2021 modifiant la loi n°65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de Procédure pénale, n’est pas une première sous le régime en place qui semble même devenir un adepte des réformes aux forceps.
En effet, depuis son avènement à la tête du pouvoir, le président Macky Sall a toujours tendance a privilégié le forcing dans ses projets de réformes des textes fondamentaux. Nonobstant les répercussions importantes sur le fonctionnement des institutions, la vie sociale et politique, le processus de vote de la plupart des réformes majeures qu’il a fait adopter à l’Assemblée nationale, ont été plutôt marquées par un empressement et/ou une démarche unilatérale, le tout accompagné souvent par une communication non maitrisée des responsables de son régime autour de ces changements. Il en est ainsi entre autres, lors de l’adoption de la Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales sur l’acte 3 de la décentralisation.
Réforme majeure qui envisage d’«organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable à l’horizon 2022», l’acte 3 de la décentralisation a souffert et continue de souffrir aujourd’hui du déficit de débat entre les différents acteurs de la décentralisation au moment de son adoption en procédure d’urgence le 28 décembre 2013. Résultats : plusieurs collectivités territoriales sont aujourd’hui dans une impasse totale parce que se retrouvant sans ressources économiques pour financer leur propre développement.
Autres cas de réforme majeure qui a été plombée par la démarche de forcing de l’actuel chef de l’Etat, est sans doute le référendum du 20 mars 2016. Très attendu par les Sénégalais en ce sens qu’il devait matérialiser certaines propositions de réformes annoncées dans la charte de bonne gouvernance des assises nationales et les conclusions de la Commission nationale de réformes des institutions (Cnri) mise en place par l’actuel chef de l’Etat, ce référendum a été finalement marqué par le forcing du chef de l’Etat qui n’a pas privilégié de larges concertations autour des quinze points retenus.
Conséquences : la conjugaison de ce facteur d’absence de concertation entre différents acteurs de la vie nationale sur ces réformes avec l’imprécision dans la rédaction de certains points comme ceux relatifs à la reconnaissance de «nouveaux droits aux citoyens» ou encore la question de la restauration du quinquennat, a fini par diviser la société sénégalaise en deux camps protagonistes autour de ce texte qui est finalement adopté avec 62.54% des voix pour le OUI contre 37.44%. Au-delà de ces réformes adoptées aux forceps par le président Sall et son régime, il y a également les multiples modifications unilatérales du code électoral.