Originaire de Mékhé et élu député sur la liste de la diaspora, Mor Kane Ndiaye s’en est pris au maire de Mékhé qu’il accuse de mauvaise gestion foncière et financière de la localité. Interpellé sur ces accusations, le maire Magatte Wade n’a pas voulu se prononcer.
Créée le 22 juin 1911, la commune de Mékhé, 5ème commune de plein exercice du Sénégal, est un pivot de l’artisanat national, mais aussi la référence culturelle du Cayor. Sa population s’accroit à un rythme fulgurant alors que ses limites n’ont pas bougé depuis lors. Conséquence ? La ville commence à étouffer.
Et malgré cette situation, souligne le député de la diaspora Mor Kane Ndiaye, la gestion de l’existant par l’actuelle équipe municipale est catastrophique. Il a fait cette sortie lors d’un point de presse tenu avec le Collectif pour la défense des intérêts de Ngaay Mékhé et la section locale de la coalition And Taxawu Sénégal.
Devant le manque d’espaces, clame le conférencier, le maire de la commune s’est attaqué aux places dédiées à des espaces verts, qui sont morcelées et distribuées dans des conditions irrégulières. «Même les espaces jouxtant les cimetières ne sont épargnés. Des parcelles sont distribuées à une clientèle politique, avec des attestations illégales, et à des fins de campagne avant l’heure, sans délibération du conseil municipal. Le parking du stade municipal a été morcelé et attribué à des tiers, alors que l’espace était destiné à un site pour abriter une mosquée», accuse-t-il. «Mais personne ne peut montrer une réalisation faite sur fonds propres. L’essentiel des chantiers ouverts dans la ville depuis son accession à la tête de la commune est à l’actif de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (Rse) avec la Fondation Sonatel et la Grande Côte Opérations (GCO). «Et à ce sujet, personne n’est informé de la teneur de ce partenariat avec ces entreprises», indique Mor Kane Ndiaye qui invite le maire à informer l’opinion locale sur les investissements générés.
En ce qui concerne les aides, il soutient que chaque année, des montants sont alloués à cette rubrique dans le budget, mais personne ne sait comment ces fonds sont gérés. Ajoutant qu’une ligne de crédit de plusieurs millions est ouverte dans le budget et dédiée au règlement des problèmes d’éclairage public, il estime cependant que rien n’a été fait sur le terrain. Résultat des courses : Mékhé reste l’une des communes du Sénégal les plus mal éclairées. Interpellé sur les griefs formulés à son encontre par le député Mor Kane Ndiaye, le maire Magatte Wade n’a pas voulu se prononcer pour le moment.
LES PRIX DE L’OR, DES PRODUITS ALIMENTAIRES ET DU TRANSPORT GRIMPENT
Le coronavirus ne s’est pas seulement limité à tuer d’honnêtes citoyens sénégalais. Le virus a occasionné l’augmentation des coûts de l’or, des produits alimentaires et du transport.
Le coronavirus ne s’est pas seulement limité à tuer d’honnêtes citoyens sénégalais. Le virus a occasionné l’augmentation des coûts de l’or, des produits alimentaires et du transport.
Les mesures prises par les autorités étatiques pour lutter contre la propagation de la covid-19 ont eu des conséquences sur l’économie du pays.
Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le coût de l’or, des produits alimentaires et du transport a connu une augmentation à cause de ces mesures. «Au Sénégal, des mesures exceptionnelles sont prises pour lutter contre la propagation de la Covid-19. Ainsi, le gouvernement a instauré l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, du 23 mars au 30 juin 2020, la fermeture des frontières, les restrictions dans les transports, la suspension des enseignements dans les écoles et universités et la fermeture des parcs et réserves, etc. Cette situation a généré des tensions inflationnistes au niveau interne», renseigne l’ANSD dans le document de l’évolution annuelle de l’Indice harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) en 2020.
En effet, selon l’agence, le taux d’inflation s’est accéléré et s’est établi à +2,5% en 2020, après une progression de +1,0% en 2019. «Cet accroissement des prix à la consommation résulte principalement de celui des prix des services de ‘’transports’’, des ‘’produits alimentaires et boissons non alcoolisées’’, des services de ‘’restaurants et hôtels’’, ainsi que des ‘’biens et services divers’’. Les prix des services de transports se sont accrus de 4,2% durant l’année 2020 comparés à l’année précédente et ont contribué pour 8,9% à la hausse du niveau général des prix. Cette résurgence des tensions inflationnistes résulte principalement d’une augmentation des prix des services de transport et des dépenses d’utilisation des véhicules », indique le document.
D’après l’agence, la diminution du nombre habituel de passagers pour les transports en commun a suscité une hausse des tarifs. « Pour le transport aérien, la reprise des vols intérieurs et internationaux, après suspension, a été accompagnée de nouvelles mesures de prévention censées endiguer la propagation de la Covid-19 à l’intérieur des avions. Ces mesures qui sont, en particulier, la réduction du nombre de passagers et le protocole de distanciation sociale imposés par les autorités sanitaires à bord des appareils concourent au relèvement des prix des billets d’avion», précise l’ANSD.
Les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont augmenté en moyenne de 3,3%, ajoute l’agence. Cette montée des prix, annonce-t-elle, a résulté d’un renchérissement des poissons frais, des céréales non transformées, des légumes frais en feuilles, ainsi que des légumes secs et oléagineux. « De même, le relèvement des prix des fruits frais et des agrumes, des denrées de grande consommation telles que les huiles, la viande de bœuf et de mouton a contribué à la hausse des prix des produits alimentaires. Parmi les mesures prises par les autorités étatiques pour endiguer la propagation de la maladie figure la fermeture partielle des quais de pêche et des espaces de débarquement. Cette situation a ainsi réduit l’offre de produits halieutiques en pleine campagne de pêche 2020, occasionnant une hausse des prix particulièrement au mois d’avril 2020 », note l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie.
BAISSE CONSIDÉRABLE DES CAS POSITIFS
Ce mardi, le directeur de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, faisant le point de la situation du jour, a annoncé 36 cas positifs sur un échantillon de 732 tests réalisés, soit un taux de positivité de 4,92%.
La courbe garde sa tendance baissière. Ce mardi, le directeur de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, faisant le point de la situation du jour, a annoncé 36 cas positifs sur un échantillon de 732 tests réalisés, soit un taux de positivité de 4,92%.
Selon Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, il n’y a pas eu de cas importé mais, fait-il savoir, 21 cas communautaires ont été enregistrés. Lesquels sont répartis comme suit : 10 à Dakar et 11 dans les autres régions.
Cependant, le bilan provisoire macabre a augmenté. Il est de 1020 à cause des quatre décès qui ont été enregistrés. Également, 34 patients sont pris en charge dans les services de réanimation. Le nombre de patients guéris est presque huit fois plus nombreux que celui des patients déclarés positifs. Il y a eu 286 patients qui ont été déclarés négatifs.
À ce jour, il y a 37 956 cas qui ont été déclarés positifs dont 35 279 cas guéris et 1756 patients sous traitement. Le ministère de la santé et de l’action sociale exhorte les populations à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
LES PRIX DU LOYER, DE L’EAU, DU GAZ ET DE L’ELECTRICITE ONT CONNU UNE HAUSSE
L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a indiqué qu’une augmentation a été notée sur les prix du loyer, de l’eau, du gaz et de l’électricité.
L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a indiqué qu’une augmentation a été notée sur les prix du loyer, de l’eau, du gaz et de l’électricité. Toutefois, une baisse a été signalée sur les coûts du matériel audiovisuel, photographique et de traitement de l’image et du son.
Les prix du loyer, de l’eau, du gaz et de l’électricité ont connu une hausse, selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). Dans un document faisant état de l’évolution annuelle de l’Indice harmonisé des prix à la Consommation (IHPC) en 2020, l’ANSD indique que «la majoration des prix des services de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles provient en grande partie de celle des loyers effectifs, ainsi que des prix de l’électricité, gaz et autres combustibles». En effet, d’après elle, «la hausse des loyers s’est poursuivie en 2020, après une progression de 1,0% en 2019, face à une demande de plus en plus pressante. Concernant l’électricité, le gaz et d’autres combustibles, leur renchérissement est porté par le plein effet de la hausse des tarifs de l’électricité intervenue en décembre 2019».
Selon l’ANSD, comparativement à leur niveau de 2019, les prix de l’électricité ont progressé de 5,3%. «Pour rappel, la SENELEC avait appliqué en décembre 2019 une nouvelle grille tarifaire. Egalement, le regain des prix d’alimentation en eau et services divers lié au logement, ainsi que des produits et services d’entretien et réparation des logements a contribué à ce renchérissement. L’évolution de ces derniers est expliquée par une accélération des coûts des matériaux de construction, notamment le ciment et la main d’œuvre. L’analyse de l’évolution de l’indice de la fonction montre des variations modérées jusqu’en novembre 2020. Elle a enregistré une progression plus importante en décembre 2020, en liaison avec le renchérissement des services d’entretien et de réparations courantes», informe l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie. Le document faisant état de l’évolution annuelle de l’Indice harmonisé des prix à la Consommation (IHPC) en 2020 a également noté une majoration des prix des meubles, articles de ménage et de l’entretien courant du foyer. «Les meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ont vu leurs prix se renforcer de 0,9%, sous l’effet essentiellement d’une hausse de ceux des meubles, articles d’ameublement, tapis et autres revêtements, des appareils ménagers, ainsi que des articles de ménage en textile», révèle-t-il.
Poursuivant, l’ANSD fait savoir que la propagation de la Covid-19 a bouleversé les secteurs artisanaux et industriels, entraînant des difficultés d’approvisionnement dans le monde. En effet, d’après elle, le ralentissement de l’activité dans le secteur industriel, avec la fermeture d’usines dans les pays touchés par le virus, a provoqué des turbulences sur les marchés et sur les importations. « Ainsi, tous les mobiliers se sont renchéris : mobilier pour salle de séjour, salle à manger, bureau, mobiliers pour chambre à coucher et salle de bain, et autres mobiliers de maison et articles d’ameublement et réparation. De même, les prix des gros appareils ménagers, électriques ou non, du petit appareil électroménager ou ménager et réparation ont augmenté au cours de la période sous revue», précise l’agence.
LES PRIX DES ARTICLES D’HABILLEMENT ET DE CHAUSSURES ONT GRIMPE DE 0,3%
L’ANSD a également signalé une hausse des prix des services de loisirs et culture. Cette inflation est tirée, selon elle, en grande partie par le niveau des prix des services de forfaits et circuits touristiques, des autres articles et matériels de loisirs, de jardinage et animaux, ainsi que des services récréatifs et culturels. D’après toujours l’agence, les prix des articles d’habillement et de chaussures ont grimpé de 0,3% en rythme annuel du fait d’une augmentation des prix des articles d’habillement. «Les hausses les plus importantes sont enregistrées au niveau des prix des vêtements de dessus pour hommes, pour enfants et nourrissons, et pour femmes, ainsi que des sous-vêtements pour hommes et pour femmes», renseigne l’ANSD.
Toutefois, ajoute l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, les prix du matériel audiovisuel, photographique et de traitement de l’image et du son ont poursuivi leur repli. «Cette baisse des prix résulte particulièrement de celle des prix des appareils de réception, enregistrement et reproduction, ainsi que du matériel de traitement de l’information et supports d’enregistrement de l’image et du son. De même, les prix des journaux, livres et articles de papeterie ont reculé au cours de la période sous revue», indique l’ANSD.
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REVUE DE PRESSE DU MARDI 23 MARS AVEC MAMADOU MOUHAMED NDIAYE
L’EGO DE L’HOMME A L’ORIGINE DE SA PROPRE DESTRUCTION
Les actes anthropiques posés au quotidien par l’homme lui-même le confirment comme auteur de sa propre destruction, notamment par le pillage du couvert végétal. Le mal est profond et traverse tous les secteurs de la vie
Chaque année, la planète célèbre la Journée mondiale des forêts le 21 mars. Ainsi en avait décidé, en 2012, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) dans le but de garder ouverts les yeux des peuples du monde sur le péril engagé contre la biodiversité, à l’origine des réchauffements et changements climatiques. Mais les actes anthropiques posés au quotidien par l’homme lui-même le confirment comme auteur de sa propre destruction, notamment par le pillage du couvert végétal. Le mal est profond et traverse tous les secteurs de la vie. Le thème de cette année, «La restauration des forêts, une voie vers la reprise et le bien-être» est passé inaperçu, en raison de la maladie à coronavirus. Quand le mal en cache un autre, difficile d’y voir plus clair.
C’est en 2012 que l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a proclamé le 21 mars de chaque année Journée internationale des forêts. Elle marque, selon l’ONU, un moment d’introspection et de prise de conscience de l’importance des différents types de forêts dans leurs diversités et l’urgence de les protéger. Cette année 2021, le thème choisi est «La restauration des forêts, une voie vers la reprise et le bien-être». Aucune festivité, aussi ordinaire soit-elle, n’est venue mobiliser les communautés du Sénégal autour des enjeux de cette journée en raison de la prévalence de la pandémie à coronavirus assortie de l’observance stricte des mesures barrières, le dimanche dernier 21 mars. Même si le ministère de l’Environnement et du Développement durable a prévu, en décalé, une activité dans ce sens à la réserve de Bandia (arrondissement de Sindia, département de Mbour) hier, lundi 22 mars. La partie méridionale du Sénégal est l’une des plus boisées du pays, avec des massifs forestiers encore debout. Mais il convient, hélas, de relever les agressions physiques portées à l’encontre du peuplement végétal de la Casamance. Les treize (13) dernières années, dans cette région qui fait frontière à la Gambie et à la Guinée-Bissau, les coupes illicites et à grande échelle du bois ont connu une ampleur jamais égalée. Le foyer névralgique de ce pillage organisé est la bande frontalière avec la Gambie, sur le corridor du Fogny (Nord Casamance, de Médina Yoro Foula à Bignona).
L’INSECURITE AMBIANTE : LE LIT DU MAL
Plusieurs facteurs expliquent ce trafic de bois. Arrivé au pouvoir en Gambie en 1994, par un coup de force, l’ancien homme fort de Banjul, Yahya Jammeh, originaire d’un petit village de Kanilaï, près de la Casamance, a mis un pan de son économie sous perfusion des ressources forestières du Sud du Sénégal. L’insécurité liée à la rébellion en Casamance aidant, des multinationales se sont invitées au festin du bois vert via la Gambie. Les Chinois, en particulier, ont développé un grand troc autour du bois, en s’appuyant sur le niveau de pauvreté et de vulnérabilité des populations locales. Des motocyclettes de type cylindré «Safari» sont échangées contre des billons de bois. La preuve de ce trafic international s’est révélée au grand jour en 2007, année à laquelle des camions de la Gambie remplis de troncs d’arbres avaient été saisis dans le département de Bignona et récemment en 2019 deux (2) camions embastillés à Sindian. A la faveur de cette insécurité ambiante en Casamance, des bandes armées supposées appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui n’ont plus de ressources provenant de l’Etat du Sénégal qui les aidait à la suite d’un accord de cessez-le-feu et les clauses y afférentes (histoire des mallettes d’argent du reste à l’origine des guéguerres internes), ont investi le créneau. Parallèlement, certains corps habillés étaient indexés dans ce trafic, notamment dans la région de Ziguinchor. Après l’annonce d’une perte de 40.000 hectares de forêts par an au Sénégal, le chef de l’Etat, Macky Sall, avait pris la décision, le 24 juillet 2015, de suspendre la délivrance des permis de coupe de bois, suivie du durcissement des peines et le recrutement massif des agents des Eaux et Forêts.
ALERTE DE DR LABALY TOURE GEOGRAPHE-GEOMATICIEN : La biodiversité menacée !
L’enseignant chercheur Dr Labaly Touré, géographe-géomaticien, fait observer dans une analyse que dans la région de Sédhiou, qui correspondant à la moyenne Casamance, «le domaine forestier qui représente 12% de la superficie totale, est constitué de savanes arborées sur les plateaux, de forêts claires sèches au Sud (présence du palmier à huile, vene kapokier, linke nere, dimb, etc.) et de forêts claires humides (palmeraies, khayasenegalensis, santan, caïlcédrat, cola cordifolia). La moyenne Casamance compte 12 forêts classées qui s’étendent sur une superficie de 85.543 ha. Le domaine forestier de la moyenne Casamance est principalement dans la partie Sud et Centre de la région», explique-t-il. La demande en énergies ligneuses vers les villes est en forte augmentation du fait, indique Dr Touré, «de l’importante croissance urbaine et de la pénurie d’énergies de substitution avec la flambée des prix du gaz. Or, le bois de feu, longtemps considéré comme une ressource inépuisable en milieu rural, devient de plus en plus rare et précieux».
LES IMAGES SATELLITAIRES CONFIRMENT
Si l’on en croit toujours Dr Labaly Touré, géographe-géomaticien et enseignant chercheur, «le traitement des images satellitaires montre une diminution des surfaces végétales en moyenne Casamance. L’exploitation abusive ou la surexploitation abusive des ressources forestières en Casamance n’est plus un secret. La situation est alarmante et une attention particulière doit être portée à cette problématique. Car la Casamance ne peut point se développer sans sa biodiversité qui connait une agression multi formes».
DETERIORATION DES ECOSYSTEMES A L’ORIGINE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques définit les changements climatiques comme «des changements de climats attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale qui vient s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables». Ce phénomène se traduit par une hausse globale de la température moyenne de l’atmosphère, provoquant une modification de l’intensité et de la fréquence des phénomènes étranges comme des ouragans et la fonte des banquises, relève la Convention-cadre des Nations unies sur les climats. Au Sénégal, le phénomène saute à l’œil nu, pour les sujets peu averti. Et pourtant, il est bien perceptible aux yeux des observateurs peu attentifs. Vers les années 1960 et jusqu’au début de la décennie de 1980, le bassin arachidier était circonscrit dans le Centre du Sénégal (Saloum). Mais, la main destructrice de l’homme, soit pour habiter, soit pour couper le couvert végétal ou encore des incendies de forêts, a fait disparaitre les derniers massifs forestiers et tué, de fait, la culture de l’arachide qui était le label économique du Sénégal à l’étranger.
DES REFUGIES CLIMATIQUES POINTENT LE NEZ VERS LE SUD
Ainsi, et par un réflexe naturel de survie, les occupants de ces espaces dénudés du Saloum ont commencé à migrer vers le Sud, à partir de 1992. Dans les collectivités territoriales des zones de frontière se trouvent implantés des villages sérères comme à Dassilamé, Médina Yoro Foula, Kabada et le Dator, Touba Mouride. Ces migrants agriculteurs sont sans doute suivis par des éleveurs nomades à la recherche de fourrage pour le bétail décimé en partie par l’aridité du climat dans le Centre du Sénégal. Et cela entraine, naturellement, d’autres types de conflits liés à la divagation des animaux dans les zones de cultures et la déforestation à grande échelle. Ces agressions et affections manifestes contre le couvert végétal impactent sur plusieurs secteurs de l’économie. La modification des climats perturbe les courants marins et ont un impact donc sur la disponibilité des poissons. D’où la migration incessante des pêcheurs à la recherche de bancs de poissons vers des villages côtiers de la Gambie. L’enjeu mobilise et exorcise les appétits à même de provoquer des altercations physiques. La semaine dernière, des disputes ont éclaté entre pêcheurs sénégalais et gambiens, donnant lieu à la mort d’un Gambien.
«LE SENEGAL GAGNE MOINS DE 10 MILLIARDS EN 5 ANS DE PECHE»
Le Syndicat des pêcheurs autonomes du Sénégal est très remonté contre le gouvernement et demande purement et simplement la reconsidération des accords dernièrement renouvelés avec l’Union européenne (Ue).
L’économie maritime se porte mal. Du moins, si l’on se fie aux propos du Secrétaire général du Syndicat des pêcheurs autonomes du Sénégal, Moustapha Dieng, qui soutient que ce que le gouvernement Sénégalais gagne en 5 ans d’accords de pêche avec l’Union européenne, c’est l’équivalent d’une année de pêche pour nos pêcheurs artisanaux si l’Etat structure le secteur par des appuis financiers.
Le Syndicat des pêcheurs autonomes du Sénégal est très remonté contre le gouvernement et demande purement et simplement la reconsidération des accords dernièrement renouvelés avec l’Union européenne (Ue).
Selon Moustapha Dieng, Secrétaire général dudit syndicat, ces accords sont dérisoires au regard du potentiel halieutique que ces bateaux tirent de ces accords. « Ce que le gouvernement sénégalais reçoit de l’Union européenne tiré de ses accords de pêche n’est que des miettes en réalité », a-t-il dit tout en soutenant que « c’est moins de 10 milliards de francs CFA en 5 ans de pêche ». Ce qui semble naturellement, à ses yeux, une aberration. Il poursuit en bottant en touche l’idée selon laquelle les pêcheurs Sénégalais ne pêchent pas le thon: « Tous ceux qui disent que les pêcheurs Sénégalais ne pêchent pas le thon et le merlu ont tout faux ».
Pour s’en convaincre, il cite en exemple les débarcadères de Yarakh, de Yoff, de Cayar, et de Saint Louis. « Ceux qui disent le contraire peuvent aller visiter les débarcadères précités où l’on pêche du thon blanc et du merlu », défie-t-il tout en précisant que ces ressources sont très prisées par nos ménages.
Pour lui : « Nos pêcheurs peuvent rapporter plus de 10 milliards annuellement à l’Etat du Sénégal si le gouvernement y met les moyens, notamment une banque dédiée exclusivement au secteur de pêche », soutient-il. Donc, poursuit-il : « Le Sénégal n’a aucun prétexte à valoir pour justifier l’option de vendre nos ressources à l’Ue ».
Convaincu qu’une bonne gouvernance de nos ressources peut régler beaucoup de nos problèmes, il soutiendra que : « Nos pêcheurs sont en mesure de ravitailler correctement le marché européen en qualité et en quantité et ce, en gagnant largement de l’exploitation de nos produits halieutiques, d’abord en créant plus d’emplois, plus de valeur ajoutée par l’installation d’usines de transformation, de stockage et conservation gérées par des Sénégalais, en gérant mieux nos ressources halieutiques et en créant plus de richesse à notre économie. Autant de facteurs, ajoute-t-il encore, que « nos décideurs doivent prendre en compte s’ils tiennent réellement à l’émergence proclamée urbi et orbi »
A ces avantages accordés à l’Ue, s’ajoute le droit à la pêche accessoire qui « donne pouvoir à ces navires de pêcher au-delà du thon et du merlu comme le thiof, la dorade, les crustacés », a-t-il décrié avec véhémence. Il conclura : « Notre souhait le plus ardent, c’est de voir le gouvernement du Sénégal dénoncer ces accords de pêche avec l’Ue et appuyer la pêche artisanale en la dotant de moyens suffisants lui permettant d’assurer le quota alloué à l’Ue ».
Le ministre de la Justice, un des initiateurs de la rencontre a profité de l’occasion pour descendre en flammes l’opposant Ousmane Sonko (en langue pular-ndlr), et surtout ses partisans qui auraient «tué» des jeunes
Les responsables politiques de l’APR du Fouta s’étaient donné rendez-vous avant-hier, dimanche au stade de la région de Matam pour un meeting digne d’une démonstration de force. Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, un des initiateurs de la rencontre a profité de l’occasion pour descendre en flammes l’opposant Ousmane Sonko (en langue pular-ndlr), et surtout ses partisans qui auraient «tué» des jeunes, lors des dernières émeutes.
A en croire Me Malick Sall, « Il (Ousmane Sonko) veut la mort de tous les Sénégalais car il vient de toucher le fond politiquement et cherche à entrainer tout le Sénégal dans sa chute. Toute personne qui veut du bien pour soi ne participera pas une telle entreprise. J’évoque Sonko mais je sais que personne n’est avec lui ici (Fouta). Je vous demande de veiller sur les jeunes car les débordements peuvent emporter des innocents. De nombreux jeunes sont morts à Dakar », a-t-il dit lors du meeting.
Pour le ministre de la Justice, les jeunes qui sont morts lors des manifestations n’ont pas été tués par la police. « Plusieurs parmi eux n’ont pas été tués par la police ni par la gendarmerie mais par les partisans de Sonko. Vous avez vu à la télévision des manifestants armés, faites l’effort afin que quelque chose de similaire ne se produise chez nous. Un jeune non éduqué est une gangrène pour la maison et pour le pays. La vie est certes difficile mais prenez soin de vos enfants », a-t-il soutenu.
Poursuivant ces propos, Me Malick Sall a dit craindre que ce qui se passe au Mali se reproduire au Sénégal. « Nous avons tous été jeunes et savons que la jeunesse conteste de facto et accuse les personnes âgées de tous les défauts. Nous sommes tous passés par là mais évitons que les jeunes ne s’engagent dans les mouvements salafistes et islamistes. Ceci est à l’origine de la destruction du Mali… Veillez à ce qu’un tel Islam n’entre chez nous. Nous avons une vieille tradition d’Islam et nous en sommes la porte d’entrée. Sachez que l’Islam dont il vous parle n’est que du banditisme que personne ne peut vous apprendre ce qu’est l’Islam. N’acceptez pas qu’on vous le transforme ».