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26 juin 2025
MALICK SALL ACCUSE LES PRO-SONKO
Le ministre de la Justice, un des initiateurs de la rencontre a profité de l’occasion pour descendre en flammes l’opposant Ousmane Sonko (en langue pular-ndlr), et surtout ses partisans qui auraient «tué» des jeunes
Les responsables politiques de l’APR du Fouta s’étaient donné rendez-vous avant-hier, dimanche au stade de la région de Matam pour un meeting digne d’une démonstration de force. Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, un des initiateurs de la rencontre a profité de l’occasion pour descendre en flammes l’opposant Ousmane Sonko (en langue pular-ndlr), et surtout ses partisans qui auraient «tué» des jeunes, lors des dernières émeutes.
A en croire Me Malick Sall, « Il (Ousmane Sonko) veut la mort de tous les Sénégalais car il vient de toucher le fond politiquement et cherche à entrainer tout le Sénégal dans sa chute. Toute personne qui veut du bien pour soi ne participera pas une telle entreprise. J’évoque Sonko mais je sais que personne n’est avec lui ici (Fouta). Je vous demande de veiller sur les jeunes car les débordements peuvent emporter des innocents. De nombreux jeunes sont morts à Dakar », a-t-il dit lors du meeting.
Pour le ministre de la Justice, les jeunes qui sont morts lors des manifestations n’ont pas été tués par la police. « Plusieurs parmi eux n’ont pas été tués par la police ni par la gendarmerie mais par les partisans de Sonko. Vous avez vu à la télévision des manifestants armés, faites l’effort afin que quelque chose de similaire ne se produise chez nous. Un jeune non éduqué est une gangrène pour la maison et pour le pays. La vie est certes difficile mais prenez soin de vos enfants », a-t-il soutenu.
Poursuivant ces propos, Me Malick Sall a dit craindre que ce qui se passe au Mali se reproduire au Sénégal. « Nous avons tous été jeunes et savons que la jeunesse conteste de facto et accuse les personnes âgées de tous les défauts. Nous sommes tous passés par là mais évitons que les jeunes ne s’engagent dans les mouvements salafistes et islamistes. Ceci est à l’origine de la destruction du Mali… Veillez à ce qu’un tel Islam n’entre chez nous. Nous avons une vieille tradition d’Islam et nous en sommes la porte d’entrée. Sachez que l’Islam dont il vous parle n’est que du banditisme que personne ne peut vous apprendre ce qu’est l’Islam. N’acceptez pas qu’on vous le transforme ».
Par Cheikh Hadjibou SOUMARé
LA COLÈRE DE L'ESPÉRANCE
Pourquoi tant de résistances à l’union ? Pourquoi cette absence de dialogue sincère avec la jeunesse ? Comment est-on passé de l’audace intellectuelle de nos devanciers, pour poser les vrais problèmes de l’Afrique séance tenante, à notre retenue ?
Ce 21 mars 2021 a été un grand jour, jour de fête pour un Centenaire mais quel Centenaire ? Centenaire témoin et contradicteur pour la libération de l'homme des tentacules de l'horreur sur le chemin de l'objectif de purification d'une race; Centenaire témoin et contradicteur pour faire échec à la perpétuation de ce besoin d'asservissement d'une race par des hommes, par ces mêmes qui hier combattaient l'injustice raciale ;
Centenaire témoin et acteur à côté de tant d’autres patriotes Africains : de la libération d’une race , la race noire ; de la libération de la mémoire de tout un peuple , le peuple noir; de la reconnaissance forcée de l’existence du Nègre en tant qu’homme tout court , avec ses forces et faiblesses dans un monde des différences, dont celle de l’homme noir; centenaire témoin de la lutte pour la libération de la parole de ce Nègre dont Présence Africaine.
Notre Centenaire a voulu aussi, très certainement, par la didactique du NOMIC quelles que soient les critiques fondées ou non, définitivement gommer le fossé entre une pensée unique celle du nord pour l’universalité de la connaissance, du savoir, par une information juste et vraie, à la portée de tous, toujours dans la beauté de la différence du noir et du blanc et la reconnaissance de l’homme tout court comme entité universelle, la race et la couleur importent peu. Tout au long de ce combat de patriotes Africains pour l’universel, le Sénégal n’était pas en reste par ses intellectuels.
Du Nègre de Senghor pour honorer à sa façon, tous ces Nègres tombés au champ d’honneur, à celui de Cheikh Anta Diop qui par son courage et son savoir, le savoir nègre et par la science, perçue en son temps comme celle des blancs , à côté d’autres fils non moins valeureux du continent, a su démontrer le non sens de toutes ces thèses de rejet du réel.
L’Afrique aura réussi à peser sur les transformations, mêmes insuffisantes des mentalités, qui ont conduit à une autre perception et à la reconnaissance de l’Africain comme partie de l’humanité du monde. Notre centenaire témoin de toute cette période cruelle de l’existence de l’homme, qui a participé à tous ces combats à coté d’autres patriotes Africains, d’autres Sénégalais, a connu et gouté aux délices de la victoire sans fausse modestie, du bien sur le mal. La fraternité entre les peuples a fini d’ébranler la citadelle du déni de l’universalité de l’homme dans la différence qui fait sa beauté.
C’est à cette fête de l’homme que j’avais voulu poser des questions. Je m’en voudrais de ne pas le faire, car contraint par le temps m’a t on dit, à ce rendez-vous du donner et du recevoir, avec l’impatience de l’intellectuel qui me titille et l’acuité des problèmes qui assaillent l’Afrique, j’ai fait le choix de la voie épistolaire, pour couvrir le ban.
Comment est-on passé de l’audace intellectuelle de nos devanciers, pour poser les vrais problèmes de l’Afrique séance tenante, à notre retenue et non frilosité pour être élégant dans mes propos, quand il s’agit de profiter de toute occasion non pour appeler à la haine et au rejet de l’autre, mais pour appeler à la critique objective de notre vécu, pour qu’ensemble nous puissions trouver les esquisses de solutions consensuelles , dans la préservation des intérêts bien compris des peuples ? On m’aurait dit que le débat est différé à des ateliers à venir au moment où, en direct le monde nous écoutait , nous entendait et nous attendait.
La problématique de notre continent, par l’expérience de mon vécu , tient à un paradigme dominant, celui de la convergence politique qui est le préalable sur le chemin du meilleur pour notre pays Afrique.
Pour tout le reste, les compétences de la politique économique poussés par la force de l’union , iront le chercher dans cette arène de la mondialisation et l’Afrique ne manque ni de compétences , ni de ressources encore moins de moyens pour mener et gagner encore cette bataille, sans prétention aucune. Ma question est...pourquoi tant de résistances à l’union, tant de réticences, tant d’interférence d’ailleurs pour que cela ne se fasse, pourquoi cette non acceptation du possible qui était le sens du combat d’hier de ces valeureux fils du continent dont entre autres, notre illustre savant Cheikh Anta Diop, notre président poète Léopold Sédar Senghor, chacun à sa manière, l’humilité nous commandant d’accepter nos différences de perception et de stratégie, l’objectif étant le même et je le pense sincèrement ?
Pourquoi ne pas sortir, en Afrique, de ce carcan de la conservation vaille que vaille du pouvoir, par tous les moyens, dont le plus vil reste la corruption de peuples fragilisés, très souvent, par une gouvernance personnelle et non une gouvernance par le peuple ? j’entends par gouvernance par le peuple la préservation de ses intérêts par leur élu du jour qui aurait compris et mérité de cette confiance ?
Pourquoi cette absence de dialogue sincère et honnête avec les bénéficiaires de demain de nos convergences politiques et économiques d’aujourd’hui, les jeunes. Les jeunes qui à travers l’intervention très responsable et d’une grande qualité intellectuelle de leurs représentants du jour, ont fini de faire le bon diagnostic des maux de l’Afrique et par ricochet des maux de notre pays le Sénégal ?
Pourquoi encore les balbutiements pour l’éclatement de la vérité enfin, sur la place de la femme dans cette Afrique de madame la présidente de Tanzannie, de madame la directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), mesdames les recteurs de nos universités pour ne citer que celles-là. Mais comme je le disais, et c’est par là que je vais conclure m’adressant à la jeunesse, et aux gouvernants.
Aux jeunes, l’heure n’est pas à la haine, l’heure n’est pas au déchirement, l’heure n’est pas à la destruction pour reconstruire la même chose, l’heure est au pardon et à la présomption de bonne foi du gouvernant qui a accepté qu’il s’est trompé, qu’il a entendu le cri du coeur de cette jeunesse du Sénégal, de cette jeunesse de notre beau pays l’Afrique. Mais la vigilance commande, par le dialogue constructif et la non violence de réfléchir sur l’alternative, de l’alternance de l’alternance.
Aux gouvernants, l’heure est à la définition du modèle de société que nous voulons pour le Sénégal, en tenant compte de ce que nous sommes, de nos us et coutumes avec au besoin par la correction de certains, mais restons nous mêmes dans l’environnement implacable de la mondialisation.
La définition de manière consensuelle de notre modèle de société, aidés en cela par nos brillants universitaires de langue arabe, française, anglaise et vernaculaire (on peut bien y trouver des <> de la parole et détenteurs des clés de notre moi), est le préalable à la mise en place des instruments de guidage pour atteindre les objectifs fixés que sont les programmes et projets, qui doivent nous conduire à un Sénégal différent, à une autre Afrique. Le contraire, c’est à dire la juxtaposition de programmes et projets préalablement, fussent ils les meilleurs, ne pourra nous mener qu’à un éternel recommencement et à une incompréhension de plus en plus marquée entre pouvoir et peuple. Tout cela inspiré par la grâce, la beauté du port de ces femmes nous berçant au son du YELA, diffusé hier par une chaîne de télévision.
Que Dieu préserve l’Afrique.
Cheikh Hadjibou Soumaré est ancien Premier ministre du Sénégal, ancien président de la Commission de l'Uemoa.
KEEMTAAN GI - LES FRIPOUILLES
Gare à l’escalade verbale. On a comme l’impression qu’ils ruminent leur colère, attendant l’occasion d’appliquer la loi du talion à ces autres Sénégalais qui ne pensent pas comme eux. « Quiconque nous gifle, nous la lui rendrons », a déclaré sans trembler un ancien acteur des « Navétanes » devenu ministre de la République par ses contorsions politiques. Lui, la violence, il connait ! Il faut punir à la mesure de l’affront ces gueux qui ont osé s’en prendre à la République marron-beige et faire vaciller le fauteuil présidentiel. Nos parvenus et nouveaux riches depuis 2012 ne sont donc pas disposés à ravaler leur colère. Les mots volent bas. C’est à la limite si on n’a pas touché le fond avec le discours extrémiste et haineux des fripouilles qui veulent perdre le Chef et brûler définitivement le pays. Et c’est un danger quand un confrère cultive la haine jusque dans ses écrits pour traiter un opposant avec qui il ne partage pas la même vision et qu’il déteste sans s’en cacher, de « Casaçais ». Allons ! Apparemment, il ne restait que ça. Venant d’un patron de presse qui préside une fédération internationale de journalistes, c’est pour le moins grave. C’est un danger pour la communauté qu’il devait cimenter plutôt que de tenter sa division. L’opposant qu’il ne porte pas dans le cœur est un Sénégalais comme lui. Son discours est haineux et dangereux tout autant que la sortie des ministres. La meute est ainsi lâchée pour organiser des meetings avec des discours encore plus inflammables que ceux de l’autre. Ces ministres de la République ont assurément ouvert la poudrière, accusant explicitement les militants de Pastef d’être les auteurs de la mort des manifestants avec l’insinuation de l’islamisme salafiste. Il ne restait plus que ça. Le Sénégal est en danger et les pyromanes semblent être du côté du Chef qui a l’impérieux devoir de les rappeler à l’ordre. Ou de s’en éloigner. Définitivement ! KACCOOR BI
PILLAGE DES CAVES UN BOUDJOUMAN RETROUVE IVRE MORT DANS « AUCHAN »
Le pillage des supermarchés « Auchan » consécutif aux émeutes de la « Résistance » n’a pas encore fini de livrer ses secrets et conséquences sur une jeunesse en déperdition. Dans une de ses dernières livraisons, « Le Témoin » quotidien avait révélé la mésaventure de ces talibés qui s’étaient régalés avec des pâtées pour chiens et chats. C’était lors du saccage du supermarché « Auchan » sur les deux voies de Sacré-Cœur à Dakar. Rappelons-le, après le passage des pillards, ce jour-là, ce fut au tour des talibés et autres badauds de se ruer sur les rayons de nourriture pour animaux regorgeant de produits comme les croquettes, gelées, pâtés, snacks etc. Selon un des vigiles d’Auchan contacté par « Le Témoin », les pauvres avaient confondu ces pâtées avec du « Corned-Beef ». Hors du magasin dévasté, plus précisément sur le vaste parking, des enfants de la rue se disputaient également des cartons de vin rouge dont ils ignoraient que c’était de l’alcool. « Ils ont ramassé ces produits alcoolisés éparpillés partout dans la rue » se désolait-il. Deux semaines après les émeutes, « Le Témoin » vous file un fait insolite passé inaperçu. Justement dans ce magasin « Auchan », les « Boudjouman » et autres marginaux avaient pris pour cible la cave ou le rayon dédié aux vins, aux whiskys et bières de luxe. Dans la mêlée, certains pillards se sont empressés de boire sur place autant de bouteilles d’alcool que possible. Un véritable cocktail de feu ! C’est dans ces circonstances qu’un « Boudjouman » s’était écroulé ivre mort…ou presque. « C’est au moment où on faisait le constat des dégâts vers 03 heures du matin que l’homme a été retrouvé dans un coma alcoolique. Ce sont les policiers en patrouille qui sont venus le sortir avant de l’embarquer vers le commissariat de police. Heureusement, le « Auchan » n’a pas été incendié, sinon l’homme serait mort calciné » révèle un des vigiles d’ « Auchan » Sacré-Cœur au « Témoin » quotidien.
HOPITAL LE DANTEC LES MEDECINS MENACENT D’ALLER EN GREVE
Votre quotidien « Le Témoin » vous révèle une information qui risque d’achever les milliers malades de l’hôpital Le Dantec. Depuis plusieurs semaines, médecins, infirmiers et autres personnels de santé multiplient des réunions de crise en toute discrétion pour déplorer leurs conditions de travail. Ils disent ne pas comprendre qu’un hôpital aussi stratégique que « Le Dantec » n’ait pas même de salle de consultations. Comme quoi, la plupart des professeurs, médecins et infirmiers consultent les patients dans leurs propres bureaux. Pire, disent-ils, l’hôpital Le Dantec est paralysé par des chantiers ou chantiers « inutiles » à n’en plus finir alors que la structure souffre d’un plateau technique élevé. « La plupart des blocs opératoires ne sont pas fonctionnels » déplore un syndicaliste de l’hôpital avant de laisser entendre que de nombreux fournisseurs peinent à être payés par la direction générale de l’hôpital. « C’est cette situation qui freine l’avancement des travaux au niveau de l’hôpital où partout il y a des gravats et matériaux de construction » fustige-t-il. Toujours est-il que « Le Témoin » jure que les personnels de santé menacent d’aller en grève « dure » et « illimitée ». D’ailleurs, ils préparent un mémorandum dans le but de prendre l’opinion à témoin.
DR AUGUSTIN TINE « RIEN NE JUSTIFIE DE TELS ACTES DE VANDALISME…»
Le directeur de cabinet politique du président de la République, Macky Sall, a tenu un point de presse pour regretter les récentes manifestations qui ont occasionné une « dizaine de morts dans notre pays suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko ». En sa qualité de coordonnateur communal de Benno Bokk Yakaar de Fandène — et aussi responsable départemental de Thiès —, le maire Dr Augustin Tine dit condamner jusqu’à la dernière énergie « ces actes de vandalisme ayant accompagné ces troubles d’une gratuité extraordinaire que rien ne pouvait justifier ». Ce d’autant qu’« à l’origine il s’agit d’un problème privé opposant deux justiciables sénégalais, qui malheureusement a été transformé en un conflit politique ». Aussi le maire de Fandène de se désoler des « relents insurrectionnels et terroristes qui se donnaient à lire dans certains actes commis par ces vandales au cours desdits évènements ». Il a regretté « les pertes en vies humaines » ainsi que « celles de biens appartenant à des concitoyens, dont le seul tort est d’oser s’investir selon les moyens dont ils disposent, dans la recherche du développement de notre pays ». Le responsable de l’Apr n’a pas manqué de se réjouir de « la réaction du chef de l’Etat. Macky Sall, en plus d’avoir fait baisser la tension et installé un climat d’apaisement, a rappelé que le Sénégal est avant tout un Etat de droit où tous les citoyens ont une égale dignité et un égal accès à l’administration de la justice ». Dr Augustin Tine de poursuivre que « dans la même veine le principal protagoniste dans cette affaire a fini par déclarer sa disposition à aller régler ce différend dans les cours et tribunaux ». Le maire de Fandène invite les Sénégalais à « faire davantage preuve de lucidité et de patriotisme en considérant que l’urgent combat qui mérite d’être mené sans réserve par nous tous c’est de mettre hors d’état de nuire la pandémie de la Covid-19 qui n’a pas fini d’imposer ses innombrables ravages à nos vies et à l’économie ».
ME MALICK SALL, MINISTRE DE LA JUSTICE «LES LUTTEURS SONT MES PARTENAIRES...»
Le ministre de la justice, Me Malick Sall, en fils du Fouta, a participé ce week-end à l’activité des responsables politiques du terroir. Me Malick Sall a profité de l’occasion pour éclairer l’opinion sur sa sortie qui lui a valu la colère des lutteurs : «vous savez, en tant qu’avocat, parfois, avec le verbe je peux être incompris, mais je peux vous assurer que nous sommes actuellement de bons partenaires», explique le garde des sceaux pour rassurer que les lutteurs sont revenus à de meilleurs sentiments à son endroit. Selon notre confrère « Dakaractu », il est même prévu qu’ils l’accompagnent durant la campagne électorale et que Me Malick Sall devra faciliter leur audience auprès du chef de l’État pour exposer leurs doléances, surtout rencontrées en période de covid-19.
SONDAGE
Très intéressant, ce mini-sondage dont a fait état la ministre du Pétrole et de l’Energie, Mme Sophie Gladima Siby. En réunion avec les responsables de la mouvance présidentielle du département de Mbour pour l’élaboration d’une plateforme numérique en faveur des jeunes demandeurs d’emplois, elle, aurait, selon nos confrères de L’AS quotidien, fait état d’un sondage injustement passé inaperçu. En effet, à l’en croire, dans la commune de Joal-Fadiouth dont elle est le maire, 68 % des jeunes de 15 à 38 ans interrogés ont soutenu que le Gouvernement n’a rien fait pour la population ! « Pour renverser cette tendance, écrit le confrère, le ministre du Pétrole et de l’Energie a appelé les responsables politiques à changer d’approche. » Il était temps, surtout qu’il ne reste que trois an d’ici à 2024 !
FOUTA TAMPI
Et pendant que les Farba Ngom et autres étaient allés jusqu’au Fouta, dans le lointain département de Matam là-bas, pour riposter à des manifestations qui se sont terminées il y a plus de deux semaines et avaient eu lieu essentiellement à Dakar, mais aussi dans le Sud du pays, des jeunes du Fouta, justement, se faisaient entendre à Dakar. Estimant que le pouvoir n’a rien fait à Dakar au Fouta, ces jeunes s’étonnent que le camp présidentiel dépense une centaine de millions de francs pour financer un meeting au moment où les hôpitaux du Fouta manquent de tout, et notamment de respirateurs, en pleine pandémie de coronavirus. Ces jeunes, dont la manifestation a été interdite, ont crié à tue-tête : « Fouta tampi ! » Le Fouta est fatigué. Ou, plutôt, le Fouta est Foutu. Une manière de dire à Farba Ngom et autres que c’est à Dakar que la riposte devait se faire au moment des manifestations et non au Fouta 15 jours après que la paix soit revenue !
RSF DEPOSE UNE PLAINTE CONTRE FACEBOOK EN FRANCE POUR « PRATIQUES COMMERCIALES TROMPEUSES »
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) annonce avoir déposé, lundi, auprès du procureur de la République de Paris, une plainte contre le réseau social Facebook pour “pratiques commerciales trompeuses”.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) annonce avoir déposé, lundi, auprès du procureur de la République de Paris, une plainte contre le réseau social Facebook pour “pratiques commerciales trompeuses”.
’’Sur le fondement de constats d’huissier, de témoignages divers et de citations d’anciens salariés de l’entreprise, RSF démontre que les engagements de la société californienne auprès des consommateurs reposent largement sur des allégations mensongères’’, souligne l’ONG de défense des journalistes dans un communiqué transmis à l’APS.
RSF indique dans le texte que ‘’Facebook laisse se propager la désinformation et la haine (en général et contre les journalistes), en contradiction avec ses conditions générales d’utilisation et ses campagnes publicitaires’’.
‘’Pour dénoncer un phénomène généralisé à l’échelle planétaire, RSF a fait le choix de déposer plainte en France, où le droit de la consommation est particulièrement adapté’’, rapporte la même source.
L’ONG relève que ‘’Facebook y compte un nombre important de consommateurs : 38 millions d’utilisateurs dont 24 millions d’utilisateurs uniques quotidiens’’.
Rappelant que ‘’les conditions de services de Facebook étant les mêmes partout sur la planète, RSF souligne qu’une décision de justice en France sur leur caractère trompeur pourrait avoir un impact global’’.
L’ONG qui ‘’étudie par ailleurs le dépôt de plaintes similaires dans d’autres pays’’ précise que cette plainte ‘’vise formellement les sociétés Facebook France et Facebook Irlande’’.
JEUX DE CARTES - Le pouvoir si enivrant...
Au moment où l’élection de Mohamed Bazoum à la Présidence nigérienne est validée, consacrant le départ de Mahamadou Issoufou, Denis Sassou Nguesso, trente-sept ans au pouvoir, s’apprête à faire un quatrième mandat au Congo Brazaville. A la tête du pays pour la première fois de 1979 à 1992, il est revenu en 1997. Il dépasse ainsi ces dirigeants ouest-africains qui s’activent pour un troisième mandat. Avec, tenez-vous bien, près de 100% des voix, dans plusieurs circonscriptions. Il domine son monde et est “maître de lui-même” comme de son univers. Comble de la caricature : son principal rival est mort de Covid-19. Guy-Brice Parfait Kolélas, qui avait été transféré en France, avait tenu de “son lit de mort” à demander à ses compatriotes de se lever «comme un seul homme” pour voter pour le changement». C’était dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux que beaucoup de Congolais n’ont pas pu voir à cause d’une coupure volontaire d’internet par les autorités qui évoquent des “problèmes de sécurité”. C’est une pratique devenue courante et classique en Afrique et dans tous les pays peu démocratiques. La Covid-19 ne prend pas de répit au Sénégal. Elle poursuit sa danse macabre. 3 morts décomptés hier. Plus d’une trentaine de malades en réanimation. Hélas ! Ici, c’est le grand relâchement. Les meetings et les rencontres se multiplient. Pouvoir et opposition rivalisent d’ardeur. Les foules sont au rendez-vous. Et ce ministre de la Justice qui fait “sauter tout”: “Maintenant que les barrières sont levées, je reviendrai fréquemment et on arrêtera deux à trois jours pour mettre l’ambiance (mbumbaay) à Danthiadji haa safa (bamu saf en wolof)”, laisse entendre Malick Sall. C’est enivrant le pouvoir... Mim Reew
Le cinéaste et réalisateur Cheikh Diallo en garde à vue à la DIC
Sale temps pour le cinéaste et réalisateur Cheikh Diallo. Il est présentement en détention dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic). Cheikh Diallo est arrêté pour abus de confiance à la Sonatel. Le réalisateur a été attributaire d’un marché de réalisation de films par la société de téléphonie financé à hauteur de 24,605 millions. Nos sources renseignent que Cheikh Diallo n’a pas honoré son engagement. Il a tout simplement disparu après avoir empoché l’acompte. Las d’attendre, la Sonatel a déposé une plaine à la Dic pour abus de confiance. C’est ainsi que le réalisateur a été arrêté.
Bastonnade des agents de Sen’Eau
On évoquait dans notre édition d’hier le refus de la majorité des concessions à Mbacké de payer les facteurs d’eau de la Sen’Eau depuis maintenant 17 mois pour non-potabilité de l’eau. Eh bien ! Le pire a été évité de justesse hier, d’après nos sources. Le Directeur régional de Sen’Eau qui voulait mettre fin à cette situation a envoyé des équipes pour couper les compteurs de tous ceux qui n’ont pas payé l’eau. Il nous revient qu’il avait avisé au préalable le chef de l’Exécutif régional pour que les agents de Sen’Eau soient accompagnés par les forces de l’ordre. Mais les forces de l’ordre n’étaient pas venues. Mal en a donc pris certains agents de Sen’Eau qui ont pris le risque d’entrer dans certaines maisons pour couper. Il y a eu affrontements entre certains agents et les populations qui ont opposé un niet catégorique. L’association «And Sopi Ndoxu Mbacké» a mobilisé les populations pour faire capoter l’opération. Nos sources rapportent qu’un agent de Sen’Eau s’est retrouvé avec des blessures. Finalement, les agents n’ont pas pu couper l’eau. Le boycott de paiement des factures impacte financièrement la Sen’Eau. Le recouvrement est faible à Mbacké. Seuls 50% sont recouvrés. Et la société craint avec la campagne de sensibilisation de l’association «And Sopi Ndoxu Mbacké» de ne pouvoir recouvrer un franc. Affaire à suivre.
Birahime Seck
Alors qu’on débat sur les derniers évènements à Dakar, dans le département de Dagana, les populations luttent contre l’accaparement de leurs terres par des affairistes. Le Forum civil vole au secours de ces populations qui se voient déposséder de leurs terres. Le coordonnateur national Birahime Seck a fait le déplacement à Ndiaël pour accompagner les populations de 37 villages dépossédées de 20 000 ha au profit «d’une nébuleuse d’affairistes installée dans des paradis fiscaux». La population a confié à Birahime Seck qu’il s’agit de Frank Timis. Mais pour M. Seck le Président Macky Sall est le premier responsable de cette situation.
Le Sels/A et son préavis de grève
Après des alertes pressantes, les enseignants risquent de mettre en exécution leurs menaces. Ils sont en colère contre le gouvernement à cause des lenteurs dans la signature des actes par le ministre de la Fonction publique. Pour secouer la ministre Mariama Sarr, le syndicat des enseignants libres du Sénégal /Authentique (SELS/A) a déposé un préavis de grève. Si les autorités tardent à réagir, l’école publique va connaître encore des perturbations alors que l’année scolaire est bien partie. Le préavis de grève déposé par le secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty, couvre la période du 17 mars au 31 décembre 2021. Le syndicaliste exige du gouvernement le respect strict du protocole d’accords signé le 30 avril 2018 et de tous les engagements pris par le gouvernement, l’ouverture des négociations sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique, la réouverture du concours des Normaliens instituteurs, la prise en charge des années d’exercices dans le reclassement des décisionnaires qui changent de corps, la réorganisation des CAP CD, l’automatisation du paiement de la pension de retraite. Abdou Faty prévient qu’à l’expiration du préavis, le Sels/Ava dérouler son plan d’actions.
Visites inopinées
L’Observateur national des lieux de privation de libertés (ONLPL), Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye, a effectué hier une visite inopinée au commissariat de police des Parcelles Assainies de Dakar et à la maison d’arrêt pour femme (MAF) de Rufisque. Elle avait effectué une visite pareille à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Cap Manuel le 04 mars dernier. Il s’agit pour Mme Ndiaye de contrôler les conditions de prise en charge et de transfèrement des personnes privées de Liberté et de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ainsi l’Observateur national poursuit ses activités dans les lieux de privation de liberté, qu’il compte intensifier avec la levée de l’état d’urgence sanitaire. Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye réaffirme son engagement pour faire des lieux de privation de liberté des lieux humanisés, en rappelant que perdre sa liberté n’est pas perdre sa dignité. Elle prévient les forces de défense et de sécurité que la torture est un danger pour celui qui l’exerce, pour l’Etat qu’il sert et pour la victime.
Le Doyen des juges alité
Finalement Guy Marius Sagna a été plus chanceux que ses autres coinculpés. Pour tous les détenus dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, qui devaient être entendus dans le fond par le doyen des juges, seul M. Sagna a été entendu. Mais par le magistrat instructeur du 3e cabinet. Le doyen des juges d’instruction, Samba Sall, qui les avait inculpés et placés sous mandat de dépôt, était absent pour des raisons de santé. L’avocat de l’activiste et membre de Frapp France Dégage, Me Moussa Sarr, rapporte que l’audition s’est déroulée. A l’en croire, son client a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées. Aussitôt la fin de l’audition, Me Sarr a introduit une demande de mise en liberté provisoire. Me Moussa Sarr espère que le parquet ne s’y opposera pas. La défense garde espoir de voir son client humer l’air de la liberté dans les prochaines heures. Sa requête sera envoyée au parquet pour avis et observation. Selon Me Moussa Sarr, son client continue de clamer son innocence. Ce, puisqu’il a été enlevé par la police. Selon lui, Guy Marius Sagna n’a commis aucun acte matériel.
EXCLUSIF SENEPLUS - La pauvreté du débat public qui passe sous silence les priorités, et la négligence de la culture sont-elles les véritables freins à l'émancipation de la jeunesse sénégalaise ?
Dans ce numéro de Lu bees, Anta Fall évoque le débat public au Sénégal, qui selon elle, est très pauvre. Elle revient sur des sujets qui devraient être prioritaires mais sont malheureusement passés sous silence.
Paap Seen revient sur la politique de la jeunesse au Sénégal. Il évoque la négligence de la culture, qui pourtant reste à l'en croire, le socle de l'émancipation véritable d'une nation et de sa jeunesse.
Lu Bees est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé et monté par Boubacar Badji.
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EMMANUEL MACRON VEUT REDÉFINIR LES FONDAMENTAUX DES RELATIONS ENTRE L'AFRIQUE ET LA FRANCE
En juillet 2021, lors du prochain sommet Afrique-France prévu à Montpellier, Emmanuel Macron dialoguera avec Achille Mbembe. Pourquoi un intellectuel farouchement indépendant comme Achille Mbembe accepte-t-il l'invitation du président français ?
C'est un partenariat qui va faire du bruit. En juillet 2021, lors du prochain sommet Afrique-France prévu à Montpellier, dans le sud de la France, Emmanuel Macron dialoguera avec Achille Mbembe. Depuis quatre ans, l'essayiste camerounais critique sans ménagement le président français. Mais dès avril, Achille Mbembe va accompagner une série de rencontres préalables au sommet. Et à la séance plénière du 9 juillet, il échangera avec Emmanuel Macron devant un panel de jeunes.
Pourquoi un intellectuel farouchement indépendant comme Achille Mbembe accepte-t-il l'invitation du chef de l'État français ? En ligne d'Afrique du Sud, le célèbre historien camerounais répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
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LA COLÈRE DE LA RUE
Le Sénégal a connu les pires émeutes depuis très longtemps. Pourquoi une telle violence dans l’un des pays considérés comme l’un des plus stables d’Afrique et comme un modèle de démocratie sur le continent ?
Le Sénégal a connu les pires émeutes depuis très longtemps. Pourquoi une telle violence dans l’un des pays considérés comme l’un des plus stables d’Afrique et comme un modèle de démocratie sur le continent ? Le cas d’Ousmane SOnko a mis le feu aux poudres. Accusé de viol, il est finalement arrêté pour trouble à l’ordre public. Ses partisans crient au complot, descendent dans la rue et demandent sa libération. Affrontement avec les forces de l’ordre, tribunaux attaqués, pillages, le Sénégal s’embrase. Il y a une dizaine de morts. Ousmane Sonko est finalement libéré et placé sous contrôle judiciaire. Le 8 mars, le président Macky Sall sort de son silence et appelle à l’apaisement. Il allège le couvre-feu dans deux régions, dont Dakar. Mais du côté de l’opposition le ton se durcit.