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26 juin 2025
PASTEF CONTRE-ATTAQUE
Le parti d’Ousmane Sonko a réagi aux dernières attaques des responsables du pouvoir en place. Selon le Pastef, le régime de Macky Sall est un régime totalitaire qui menace la stabilité du pays...
Le parti d’Ousmane Sonko a réagi aux dernières attaques des responsables du pouvoir en place. Selon le Pastef, le régime de Macky Sall est un régime totalitaire qui menace la stabilité du pays...
Apres plusieurs attaques du camp présidentiel, les militants du Pastef, jusque-là aphones alors que leur leader faisait des tournées de remerciements, sont sortis de leur mutisme hier. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est constituée par la sortie du ministre de la Justice, Me Malick Sall qui, depuis Fouta où il était en meeting ce weekend, a imputé la responsabilité des morts enregistrées lors des manifestations et des saccages survenus au début de ce mois, à Ousmane Sonko et ses affidés. « Après avoir lamentablement échoué dans leur complot sordide et face à un sursaut national contre les pratiques antidémocratiques de son régime, Macky Sall et ses sous-fifres se sont lancés dans une entreprise de déstabilisation des fondements de notre nation qui ont permis à notre pays d’éviter les affres d’un affrontement. Il a décidé d’entrainer tout le monde dans sa chute car désavoué par le peuple du fait de son incapacité à répondre à ses besoins, mêmes les plus primaires », ont écrit dans un communiqué au vitriol diffusé hier les partisans d’Ousmane Sonko. Et de rappeler qu’au soir du 05 mars 2021, « alors que tout le peuple sénégalais attendait son Président pour se prononcer sur la situation déplorable qui secoue le pays, Macky Sall a envoyé son ministre de l’Intérieur, apparemment dépassé par les événements. »
A les en croire, ce dernier s’est présenté aux Sénégalais pour, à la limite, « les insulter et qualifier les manifestations du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) « d’actes de nature terroriste avec le soutien de forces occultes identifiées. » Et les Pastéfiens de poursuivre : « Insistant dans la bêtise, son ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur puis celui de la Justice ont embouché la même trompette les 07 et 09 mars 2021 sur une chaine étrangère. D’ailleurs, le ci-devant ministre de la Justice a frôlé le ridicule en traitant les manifestants de lutteurs désœuvrés et mécontents du fait de la fermeture des arènes de lutte”. Quelle étroitesse d’esprit ! Quel manque de respect aux lutteurs et aux Sénégalais en général ! »
« Abdou Karim Sall a aussi respecté ce mot d’ordre en accusant Ousmane Sonko de déstabilisateur de la stabilité sociale »
Sonko confient que le weekend dernier, le sieur Malick Sall a continué dans la surenchère lors d’un rassemblement politique dans le Fouta en tenant des propos « irresponsables, dangereux et diffamatoires. » « Le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, a lui aussi respecté le mot d’ordre visant à taxer Ousmane Sonko de vouloir déstabiliser la paix sociale en utilisant les mêmes éléments de langage lors d’une rencontre politique à Pikine. Voilà pourquoi Pastef – Les Patriotes attire l’attention de l’opinion nationale et internationale, des guides religieux et coutumiers, sur l’entreprise de diabolisation de Macky Sall et de son régime qui utilisent des leviers religieux, leur dernier recours, pour casser, encore, de l’opposant », conclut le parti d’Ousmane Sonko.
LES SAISONNIERS DE LA SONACOS TIRENT SUR LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE
La sortie du Dg de la Sonacos faisant état d’une bonne campagne de commercialisation de l’arachide avec une réception de 68 mille tonnes de graines ne semble pas emballer les travailleurs saisonniers de la Sonacos Lyndiane.
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 23/03/2021
D’après les travailleurs saisonniers de la Sonacos- section Kaolack le million huit cent mille tonnes de graines d’arachide produites ne serait que pure propagande. Ils soutiennent également que l’Etat n’a pas doté la Sonacos de moyens matériels et financiers suffisants pour résister à la concurrence des exportateurs étrangers, notamment chinois. Conséquence, la quasi-totalité des graines collectées a franchi nos frontières. Ce, au moment où l’huiler national se retrouve avec seulement 68 mille tonnes comme annoncé par le Dg de la Sonacos. Résultat, les unités industrielles de la Sonacos mettent au chômage des milliers de saisonniers pour manque de graines à triturer. A Kaolack sur une capacité de 3 mille, seule une centaine de saisonniers ont été pris cette année.
La sortie du Dg de la Sonacos faisant état d’une bonne campagne de commercialisation de l’arachide avec une réception de 68 mille tonnes de graines ne semble pas emballer les travailleurs saisonniers de la Sonacos Lyndiane.
En effet, selon eux, cette saison « est catastrophique ». La faute, selon eux, au ministre de l’Agriculture qui « a avancé une quantité de production fausse en faisant état de près d’un million huit cent mille tonnes. Ce qui ne correspond pas à la réalité, selon ces saisonniers. Si l’on se fie à Mbaye Faye, président de l’amicale des travailleurs saisonniers de la Sonacos, cette industrie, avec une capacité de 80 mille tonnes, s’est retrouvée avec seulement près de 8 mille tonnes. Ce qui traduit l’échec de sa campagne de cette saison ».
D’ailleurs, dit-il, « sur une capacité de 3 mille saisonniers, la Sonacos n’a fait travailler qu’une centaine d’entre eux ». Ce qui constitue une énorme perte d’emploi qu’il met sur le dos du ministre de l’Agriculture. Ce qu’il y a à retenir, aux yeux des travailleurs saisonniers de l’unité industrielle de Kaolack, c’est que malgré tout le tintamarre allant des assurances du président Macky Sall quant à sa volonté de booster la Sonacos aux mesures de suspension temporaire des exportations de graines pour permettre à la Sonacos d’engranger une bonne quantité de graine, le fiasco aurait été total. Ainsi, selon les saisonniers, cette campagne peut se résumer comme suit : « Promouvoir les industries étrangères en leur facilitant l’exportation vers leurs industries au détriment des agriculteurs et industries sénégalaises ».
Dans la foulée, le président de l’amicale indique que cet échec ne concerne pas que l’unité de Kaolack, mais toutes les unités industrielles de la Sonacos qui ont supprimé cette saison trop d’emplois dans un contexte où le régime en place a annoncé avoir injecté des milliards dans le secteur de l’agriculture sans que cela soit ressenti par les acteurs du secteur, notamment ceux de la filière arachidière. Dans la foulée, ils ont expliqué que les exportateurs privés ont été presque seuls sur le marché car dotés d’une capacité d’achat plus forte que celle de la Sonacos. De plus, ces travailleurs saisonniers en chômage estiment que leur employeur, qui a failli à sa mission de collecte et de transformation des graines d’arachide, est victime d’un manque de moyens matériels et financiers que l’Etat a l’obligation de lui donner. Sans quoi, aucun résultat ne sera à l’actif de la boite quelle que soit la volonté de la direction générale de la Sonacos.
En conclusion, les saisonniers précise que les rares graines produites cette année ont été cédées à des opérateurs privés qui ont proposé un meilleur prix alors que la Sonacos qui n’a pas pu suivre les enchères des étrangers au premier rang desquels on trouve les Chinois.
LE SENEGAL PERD SON LABEL DEMOCRATIQUE
Le think tank américain et indépendant a mesuré l’évolution des libertés publiques et de la démocratie dans le monde dans son rapport intitulé « Une lutte sans leaders pour la démocratie ».
Dans leur rapport sur la Liberté et la Démocratie, Freedom house et Democracy Index du bureau d’études londonien The Economist Intelligence Unit (EIU) ont classé le Sénégal aux 71ème et 86ème places. Une position qui pousse à se demander si notre pays mérite encore le label de démocratique...
Le think tank américain et indépendant a mesuré l’évolution des libertés publiques et de la démocratie dans le monde dans son rapport intitulé « Une lutte sans leaders pour la démocratie ». Publié le 11 mars dernier, le rapport de Freedom House a classé le Sénégal à la 71ème place ex-æquo avec la Tunisie. Ce qui n’est pas particulièrement flatteur pour notre pays… Autrefois vitrine de la démocratie en Afrique, le Sénégal dévisse ainsi de sept points entre 2017 et 2020 et ne fait plus partie des pays « libres », au nombre de 9 seulement en Afrique. Il retombe donc comme l’Inde en 2020 dans le lot des nations « partiellement libres », aux côtés du Malawi (66), Madagascar (60) et du Burkina Faso (54), ou encore des nombreux États qui n’ont pas la moyenne démocratique chez Freedom House, comme le Kenya (48), le Nigeria (45) et la Côte d’Ivoire (44).
Viennent ensuite le Ghana (82), ex æquo avec la Pologne et l’Afrique du Sud (79), trois points de plus qu’Israël. La Namibie et les Seychelles (77) font mieux que le Brésil (74) et le Botswana (72). Le Cap-Vert fait exception à la règle en Afrique avec un score de 92 sur 100, meilleur que celui de la France (90). L’archipel lusophone est suivi par deux autres États insulaires : Maurice affiche le même résultat que la Grèce (87) et Sao Tomé-et-Principe (84) devance d’un point les États-Unis. Le Mali, pays frontalier au Sénégal, a vu sa note dégringoler de 11 points, passant de 44 sur 100 en 2019 à 33 en 2020, année d’un nouveau coup d’État à Bamako.
Le Bénin accuse, quant à lui, le plus net recul, de 14 points, avec un score tombé de 79 à 65 entre 2019 et 2020, ce qui lui vaut de disparaître des dix premières démocraties en Afrique et de perdre le label de « pays libre ». Parmi les pays dits « non libres », se démarquent certaines des nations les plus peuplées d’Afrique : Éthiopie (22), République démocratique du Congo (20) et Égypte (18). D’autres pays stratégiques, qui jouent des rôles clés dans leurs sous-régions, comme le Rwanda (21), le Tchad (17) ou le Cameroun (16), se distinguent, eux aussi, par leurs penchants autoritaires. Au plus bas, l’Érythrée et le Soudan du Sud (2) se retrouvent entre la Corée du Nord (3) et la Syrie (1).
Le Sénégal absent du TOP 10 africain du Democracy Index…
Un autre classement de référence, le Democracy Index du bureau d’études londonien The Economist Intelligence Unit (EIU), a lui aussi estimé que la « démocratie a connu une très mauvaise année » en 2020, avec un « recul sans précédent dû à la pandémie ». Il révèle à peu près le même palmarès africain, mais dans un autre ordre, en raison de modes de calcul différents et d’une liste plus courte de pays analysés (167, contre 210 pour Freedom House).
Dans ce classement, le Sénégal occupe la 86ème place malgré sa longue réputation d’ouverture, de liberté d’expression, de respect du nombre de mandats présidentiels et d’alternances démocratiques. Le Mali accuse le plus fort déclin mondial en 2020. Il perd 11 places et tombe au 111ᵉ rang, juste après le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Avec l’Algérie et le Burkina Faso, le Mali passe par ailleurs de la catégorie des « régimes hybrides » à celle des « régimes autoritaires », tombant aussi dans la liste des pays « non libres » de Freedom House. Explication de l’EIU : « Le Mali n’a pas le plein contrôle de son territoire et l’insécurité rampante a provoqué un coup d’État en août 2020, par des officiers lésés par le manque de progrès contre les insurgés jihadistes. Une junte a mis en place un gouvernement de transition, annulant les résultats des législatives du mois de mars, largement libres et transparentes. » L’autre grande chute africaine constatée en 2020 est celle du Togo, qui perd 15 places pour se classer 141e, entre Cuba et le Cameroun, « en raison d’une élection profondément entachée d’irrégularités et de la répression de l’opposition qui a suivi ».
L’Île Maurice occupe le 20e rang mondial, entre le Costa Rica et le Japon, et reste le seul pays d’Afrique qualifié de « démocratie complète » par l’EIU, au même titre que la Norvège ou la Finlande.
Arrivent ensuite, dans la section des « démocraties défectueuses », le Cap-Vert (32ᵉ) et le Botswana (33ᵉ), tous deux classés entre la République tchèque et Chypre. L’Afrique du Sud (45ᵉ) et la Tunisie (54ᵉ) sont suivies respectivement par la Colombie et les Philippines.
Viennent ensuite la Namibie (58ᵉ), le Ghana (59ᵉ) et le Lesotho (64ᵉ), tandis que le Malawi (82ᵉ) et Madagascar (85ᵉ) se hissent dans le top 10, mais font partie des « régimes hybrides ».
PSG : PERFORMANT DEPUIS QUELQUES MOIS, ABDOU DIALLO MARQUE SES EMPREINTES
Souvent éloigné des pelouses en raison des blessures, le jeune défenseur est actuellement considéré comme l’un des meilleurs à son poste.
Le défenseur Abdou Diallo a retrouvé du plaisir sur le terrain. Souvent utilisé comme latéral, il donne toujours une satisfaction totale, semaine après semaine, dans le groupe de Mauricio Pochettino. Avec son potentiel, il pourrait régler définitivement le couloir gauche de l’équipe nationale du Sénégal.
Abdou Diallo retrouve du temps de jeu avec le Paris Saint-Germain. Souvent éloigné des pelouses en raison des blessures, le jeune défenseur est actuellement considéré comme l’un des meilleurs à son poste. Solide dans les duels et ambitieux dans les relances, le joueur formé à Monaco a de nouveau brillé sur le côté gauche de la défense où il semble avoir convaincu son entraîneur Mauricio Pochettino. Entré à la mi-temps face au FC Barcelone lors de la huitième de finale retour de la Ligue des champions, il a été particulièrement décisif.
DIALLO A TROUVE SES MARQUES
Diallo a pris confiance dans le couloir gauche et on le remarque à ses prises d’initiatives offensives plus fréquentes et plus tranchantes. En championnat, il s’est permis, à plusieurs reprises, des montées pleines de jus. Son entente avec ses coéquipiers s’affine de plus en plus. Solide défensivement, rassurant athlétiquement, Abdou Diallo semble avoir pris le dessus sur Kurzawa aux yeux du technicien argentin. Alors que Layvin Kurzawa, malgré quelques coups d’éclat, ne donne pas entière satisfaction, notamment sur la dimension défensive, l’ancien coach des Spurs a trouvé le joueur qu’il faut dans ce couloir.
UN NOUVEL APPORT POUR ALIOU CISSE ?
Le garçon vient d’être convoqué pour la première fois en sélection nationale du Sénégal, pour le compte de la cinquième et de la sixième journée des éliminatoires de la Can 2022. En effet, Aliou Cissé semble avoir trouvé en lui le successeur de Pape Ndiaye Souaré. Défenseur polyvalent, la nouvelle recrue dispose d’un profil qui offre plusieurs alternatives au technicien sénégalais. Dans un premier lieu, il pourrait régler définitivement le couloir gauche de la Tanière. Endurant et doté d'un bon coffre physique, il est capable d'enchaîner des centres en mouvement et d’apporter un surnombre dans l’aspect offensif de l’équipe. Il se projette souvent vers l’avant et participe aux contre-attaques. Certes la concurrence est énorme dans ce poste, mais Abdou Diallo peut apporter de l'équilibre dans la défense des Lions du Sénégal. Dans ce cas, Youssouf Sabaly pourrait retrouver son poste de latéral droit où il ne cesse de briller avec les Girondins de Bordeaux.
LES PRÉMICES DE LA DIVISION AU PS
Le blocage des renouvellements au Parti Socialiste risque de créer la division et d'installer le chaos selon ces certains membres de ce parti
Le blocage des renouvellements au Parti Socialiste risque de créer la division et d'installer le chaos selon ces certains membres de ce parti. Depuis le décès du secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, le Parti socialiste semble être au point mort.
Des voix commencent à s'élever dans ce parti pour le rappeler au secrétaire général actuel, Aminata Mbengue Ndiaye : "Aujourd'hui l'urgence urgente dans l'agenda du secrétaire général Aminata Mbengue Ndiaye devrait être accès aux renouvellements parce qu'ils font partis des dossiers prioritaires qu'elle a hérité de notre regretté Ousmane Tanor Dieng".Mais, disent-elles : " Nous constatons une volonté manifeste d'arrêter ces renouvellements qui constituent des moments forts d'animation et de donner un nouveau elan au Ps.
Avant d'interpeller la patronne du Ps: "Nous vous avons confié un avenir politique de toute une génération vous n'avez pas le droit de fallir à cette mission. Madame la Présidente pour une solidarité de génération nous devons renouveler notre Patrimoine notre cher Parti. Le temps mort ne peut pas être plus long que la prolongation".
"Et si Aminata Mbengue Ndiaye violait les textes du parti, plus de comité central, plus de Secrétariat exécutif, plus de bureau politique . Le Parti Socialiste est nostalgique de Tanor Dieng" regrettent-ils.
AFFAIRE SWEET BEAUTÉ : LES ACTEURS, LES RÔLES ET LE SCÉNARIO
Déclarations, répliques, incohérences, silences... Seneweb distribue les rôles de ce qui ressemble à un grotesque film de Bollywood, en attendant que la justice rejoue ce court-métrage burlesque. Un, deux, trois…moteur !
Depuis le 3 février dernier, le feuilleton politico-judiciaire, Sweet Beauté, tient en haleine le Sénégal. Ce dossier de viols et menaces de mort dans lequel le leader de Pastef, Ousmane Sonko est accusé par une masseuse de 20 ans, Adji Sarr, a failli emporter la stabilité du pays avec 14 morts et 600 blessés et des scènes de pillage jadis inconnues au Sénégal. Déclarations, répliques, incohérences, silences... Seneweb distribue les rôles de ce qui ressemble à un grotesque film de Bollywood, en attendant que la justice rejoue ce court-métrage burlesque. Un, deux, trois…moteur !
Adji Sarr, la ‘’violée’’ ‘’manipulatrice-manipulée’’
Elle est l’actrice principale de ce feuilleton à multiples rebondissements. A 20 ans, cette orpheline de mère, déclare avoir été violée à quatre reprises par Ousmane Sonko dans le salon de massage où elle travaille. Dans sa plainte déposée le 3 février dernier, dont elle déclare être auteure (jusqu’à ce les avocats Me Dior Diagne et Me Papa Samba So se renvoient la responsabilité de la rédaction de cette plainte), elle raconte que son bourreau était armé et l’aurait contraint à entretenir des relations sexuelles.
Des accusations balayées par les différents témoins notamment la deuxième masseuses (Aïssata Ba) et le mari de la propriétaire du salon (Ibrahima Coulibaly). A la suite de ces témoins, les enquêteurs de la Section de Recherches ont, eux aussi, relevés plusieurs incohérence dans les déclarations de la plaignante. Selon Ibrahima Coulibaly, Adji Sarr, toute excitée de revoir son bourreau (comme si elle était atteinte du syndrome de Stockholm), lui aurait demandé à plusieurs reprise quand est-ce que Ousmane Sonko repassera au cabinet.
Introuvable depuis l’éclatement de cette affaire, sans aucun contact avec ses parents et ses amis, Adji Sarr a fait face au juge du 8e cabinet le 25 février dernier. Après un long silence, elle s’est adressée au sénégalais le Mercredi 17 Mars dans un faux-direct sur Leral.net. Une sortie qualifiée de « dictée mal préparée » (par Me El Hadji Diouf) puisqu’elle embrouille plus qu’elle n’éclaire.
Ousmane Sonko, ange ou démon ?
Le député et leader de Pastef, Ousmane Sonko était depuis longtemps dans la ligne de mire du régime en place qui ne cherchait que l’occasion rêvée pour en finir avec cet opposant trop gênant. L’implication de personnes proches du pouvoir dans cette affaire (Me Dior Diagne, Me Papa Samba So et Sidy Ahmet Mbaye), la précipitation dans laquelle ce dossier a été diligenté aussi bien par le parquet que le juge d’instruction et l’Assemblée nationale, ainsi que la puissance étatique mise au service de la plaignante, semblent créditer la thèse du complot politique.
Le leader de Pastef qui avait décidé de ne pas déférer à la convocation du juge du 8e cabinet avant de se rétracter la veille, a été arrêté, le 3 mars dernier sur le chemin du tribunal, pour trouble à l’ordre public. Une goutte de trop qui fit déborder le vase. 5 jours de tensions sanglantes s’ensuivent, faisant vaciller le pouvoir. Ousmane Sonko sera placé sous contrôle judiciaire par le doyen des juges qui a hérité du dossier après le désistement du juge du 8e cabinet.
Sorti ragaillardi de cette épisode, Sonko met en garde contre une « deuxième vague plus dévastatrice ». Sur les faits qui lui sont reprochés, il jure qu’il n’en est rien.
Aïssata Ba et Ibrahima Coulibaly, les témoins à décharge
Ils sont les deux témoins des faits supposés. Aïssata Ba, la deuxième masseuse présente dans la cabine où a eu lieu le viol supposé, a déclaré devant les enquêteurs n’avoir rien observé d’inhabituel ou entendu aucun bruit qui puisse laisser penser à un viol. Pire encore, Aïssata Ba a déclaré devant les enquêteurs que Adji Sarr lui a proposé 100 000 f contre son silence.
Les deux témoins à décharge ont révélé que la plaignante a quitté le cabinet le jour des faits à 23 heures à bord d’un 4x4 noir qui l’attendait. Des dépositions qui, si elles sont confirmées devant le juge, risque d’être accablantes pour l’accusation.
Sidy Ahmet Mbaye, le transporteur et cerveau de l’affaire
Neveu de Maodo Malick Mbaye de l’Anamo, Sidy Ahmet Mbaye est bien connu des rangs de l’Apr. Celui qu’Adji Sarr considère comme un frère a fait un tour des lieux avant la commission des faits, le 2 février dernier. Il a aussi, nuitamment cherché la plaignante après les faits à 23 heures, avec un 4x4 noir. Ce, en violation du couvre-feu. Le transporteur affirme avoir été aidé par un ami avocat et un médecin. Il a également soutenu avoir transporté Adji Sarr à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff (ex-Cto).
Dr Alfousseyni Gaye, Le Gynéco
Contrairement à la réquisition de la gendarmerie qui avait requis un examen médical à l’Hôpital principal de Dakar, Adji Sarr et ses ‘’accompagnants’’ se seraient rendus à l’hôpital de Grand Yoff. Dr Alfousseyni Gaye qui l’a consulté a établi une déchirure ancienne de l’hymen.
Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire sous pression
Propriétaire du salon de beauté, Ndèye Khady Ndiaye qui a accouché d’un enfant prématuré n’a pas été témoin des faits supposés. Entendue par le juge du 8 cabinet, le 3 mars dernier, elle a été placée sous contrôle judiciaire. Selon son avocat, elle a été persécutée sur ordre de procureur de la République qui demandait sa garde à vue. Elle déclare avoir fait l’objet de pression de gens qui l’appelait pour qu’elle change de version en chargeant Sonko. Ce qu’elle aurait refusé.
Mes Dior Diagne et Papa Samba So, la guerre des ‘’auteurs’’
Accusée d’être l’auteure de la plainte d’Adji Sarr, Me Dior Diagne qui nie toute implication dans cette affaire s’en est plainte devant le bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal. Dans sa missive, elle accuse Me Papa Samba So qui serait, selon elle, l’auteur de la plainte contre Adji Sarr qu’on lui colle. De même, elle soutient que le Sms reçu par Me Bamba Cissé de sa part et qui justifierait le complot, n’émane pas d’elle. Elle affirme l’avoir reçu au même titre que Me Cissé.
Pour sa part, Me Samba So est lui aussi monté au créneau pour se laver à grande eau. Soutenant n’avoir jamais écrit la fameuse plainte, Me Papa Samba So soutient en revanche avoir reçu Adji Sarr, 15 jours avant les faits pour lui prodiguer des conseils. De quoi relancer les suspicions.
Me El Hadji Diouf, l’avocat revanchard
L’avocat politicien qui nourrit une haine viscérale contre Ousmane Sonko, s’est lui-même constitué. Depuis, il fait de l’ombre à Me Abdou Dialy Kane qui a été choisi par la plaignante. Il a drivé de bout en bout la dernière sortie d’Adji Sarr dans la presse. D’aucuns pensent que s’il s’est constitué c’est qu’il garde une dent contre Sonko depuis l’affaire des 94 milliards dans laquelle il défendait les intérêts de l’ancien directeur du domaine, Mamour Diallo.
Capitaine Touré et Juge Mamadou Seck, les démissionnaires
Véridique et épris de justice d’après ses proches et ses supérieurs hiérarchique dans la Gendarmerie, le capitaine Seydina Oumar Touré, chargé de l’enquête, a démissionné de la gendarmerie. Une décision qui a eu l’effet d’un tremblement de terre. Le capitaine dont les faits et gestes étaient épiés par des agents de renseignement de l’Etat du Sénégal, s’est braqué. Dans une interview accordée à Zik Fm, il fait des révélations graves sur le rapport d’enquête non sans revenir en long et en large sur les incohérences d’Adji Sarr et de Sidy Ahmet Mbaye ainsi que sur les intrigues qui prouvent à suffisance que cette affaire est loin d’être privée.
L’autre ‘’démissionnaire’’ qui s’est dessaisi du dossier c’est bien le juge du 8e cabinet, Mamadou Seck. Récusé par Ousmane Sonko qui s’était finalement résout à déférer à sa convocation, il a lâché l’affaire en pleine instruction pour « convenances personnelles ».
Serigne Bassirou Guèye, le maître des...''persécutes''
Certains l’accusent d’avoir stoppé l’enquête alors que celle-ci se dirigeait vers « les comploteurs ». La froideur avec laquelle il a demandé le placement en garde à vue de Ndèye Khady Ndiaye alors que celle-ci devait s’occuper de son enfant prématuré, a ému plus d’un. La manière expéditive avec laquelle il a diligenté le dossier, a été renversante.
COMMENT LES PARTISANS DE MACKY SALL NUISENT À LEUR LEADER
Depuis quelques jours, le président est mis à mal par ses partisans à travers le culte de la violence, des écarts de langage et une mauvaise communication
A l’image d’un boulet au pied, les proches de Macky Sall nuisent vraiment à leur leader. Ils sont en train de saper tout le travail du chef de l’Etat qui avait réussi, malgré la situation tendue, à inverser la tendance et apaiser l’espace public. Depuis quelques jours, le président Sall est mis à mal par ses partisans à travers le culte de la violence, des écarts de langage et une mauvaise communication.
Macky Sall et ses partisans ne parlent pas le même langage. Ces derniers ne l’aident nullement dans sa stratégie de gestion de crise, ou du moins ils s’y prennent très mal. Le constat est que les militants et alliés du chef de l’Etat sont en train de saper tout le travail effectué par le Président Sall pour apaiser la tension et rétablir la paix sociale.
En effet, les récentes émeutes nées de l’affaire «Sonko-Adji Sarr» traduisaient par ailleurs un mécontentement généralisé de la population et un échec de certaines politiques publiques. Et dans sa sortie, le leader de la coalition présidentielle avait préféré lâcher du lest et jouer la carte de l’apaisement. Mais il a fallu que ses militants et partisans s’invitent dans la danse pour dévoyer le plan tracé par leur leader et destiné à calmer le jeu.
Les opérations de communication organisées en toute harmonie partout dans le pays ont débordé dans certaines localités. La conséquence, l’image du régime en pâtit et par ricochet celui du chef de l’Etat. A Pikine, une bagarre d’une rare violence a éclaté le week-end dernier entre les partisans des différents leaders locaux. Une guerre de positionnement à quelques mois des élections locales qui laissent entrevoir que ces derniers sont préoccupés par de petits strapontins plutôt que d’aider le président de la République à traverser cette mauvaise passe.
Ailleurs, à Agnam (Matam), le ministre de la Justice qui prenait part au meeting de Farba Ngom est passé à côté de son message. Après avoir accusé par le passé sur la chaîne France 24 les lutteurs d’être à l’origine des pillages et manifestations notés dans le pays, Me Malick Sall a montré qu’il n’apprenait pas des erreurs du passé. Il a fait de graves accusations lors de cette rencontre, affirmant que ce sont les partisans d’Ousmane Sonko qui ont tué une bonne partie des personnes mortes lors de ces manifestations.
Cette déclaration du ministre de la Justice sur des questions aussi sensibles ne va pas aider à coup sûr à instaurer la paix sociale. De par sa position, même étant dans un cadre politique, le statut de Me Sall ne lui permet pas de tenir de tels propos. Mais apparemment, il n’en a cure, parce que toujours dans son discours, le ministre a voulu faire croire que ce qui s’est passé devrait être analysé sous un angle religieux avec l’intrusion dans le pays de mouvements salafistes et islamistes qui veulent saper la stabilité du Sénégal. Une déclaration qui, à coup sûr, vise Ousmane Sonko. Et celui-ci semble bien le percevoir.
Lors de sa visite hier à la coalition citoyenne Le Peuple, le député et leader de Pastef a déclaré qu’il y a un autre complot et qu’il sera lié au terrorisme. «Ils ont traité tout le peuple sénégalais de terroriste. Ça ne m’étonnerait pas que, dans les prochains jours, un acte jugé terroriste soit fomenté pour créditer cette thèse. Je demande aux populations d’être vigilantes », at-il laissé entendre.
MACKY, PAS CONTENT DE SES TROUPES !
Il demeure évident qu’à chaque sortie, les leaders de la mouvance présidentielle démontrent que derrière les accusations de viol de la dame Adji Sarr, il y a une réelle volonté de détruire un homme politique.Avantle ministre Me Malick Sall, le député Aliou Dembourou Sow, connu pour ses discours incendiaires, s’étaitinvité au débat. Pour dire : «Si vraiment Sonko veutl’affrontement, et rien que l’affrontement, il nous trouvera sur son chemin. On ne le laissera pas brûler le pays et détruire notre héritage historique de paix sociale, de stabilité légendaire et de concorde nationale. S’il veut vraiment la guerre, il l’aura.»
Poursuivant, le député apériste s’est également entêté en soutenant que le Président Sall avait droit à un troisième mandat. « Seul le Conseil Constitutionnel peut valider ou rejeter une éventuelle candidature de Macky Sall. Que Sonko sache que ses menaces ne passeront pas. Aucun politicien et/ou membre de la société civile n’a le pouvoir d’écarter le Président Macky de la course, si toutefois il nourrit l’ambition d’y participer en 2024 », avait-il prévenu. Et tout cela ne participe pas à calmer le jeu. Mais de toute évidence, d’après nos informations, le chef de l’Etat n’a pas vraiment aimé certaines de ces sorties et de façon générale, la position de certains de ses hommes dans la gestion de cette crise. Au-delà, il n’est pas satisfait de certaines de ses troupes dans l’exécution des tâches publiques dont les défaillances de mise en œuvre ont été à l’origine d’un certain mécontentement. Toujours, selon nos informations, il y a de fortes tractations au Palais pour sonner le vrai temps de l’action avec tout ce que cela nécessitera comme exigences et comme changements. Ça va sévir !
Y EN A MARRE VEUT EVITER A OUSMANE TOUNKARA LE SYNDROME ASSANE DIOUF
Éviter l’extradition à Ousmane Tounkara qui est en détention depuis deux semaines aux Etats-Unis, c’est le combat que mène actuellement le mouvement citoyen
Le Mouvement Y en A Marre vole au secours de l’activiste Ousmane Tounkara qui est sous le coup d’une extradition à la suite d’une plainte de l’Etat du Sénégal pour terrorisme et menaces de mort. Aliou Sané et ses camarades vont saisir les Etats Unis d’une part et l’Union Européenne d’autre part pour dénoncer la traque de l’Etat du Sénégal contre ses ressortissants actifs sur les réseaux sociaux.
Éviter l’extradition à Ousmane Tounkara qui est en détention depuis deux semaines aux Etats-Unis, c’est le combat que mène actuellement le mouvement citoyen Y en A Marre. Après la plainte de l’Etat du Sénégal pour terrorisme et menaces de mort contre cet activiste très virulent à l’encontre de Macky Sall et de son régime, Aliou Sané et Cie ont décidé de saisir l’administration américaine pour s’opposer à son extradition. Ils comptent alerter Joe Biden et son administration sur la nouvelle stratégie des autorités sénégalaises, consistant à porter la lourde accusation terroriste sur des activistes et opposants politiques surtout ceux de la diaspora, dans le but de dissuader voire d’inhiber des voix qui s’élèvent contre le régime de Macky Sall. «Le Mouvement Y en a marre va saisir les représentations diplomatiques de l’Union Européenne et des Etats-Unis pour dénoncer ces agissements de notre gouvernement et les appeler à plus de vigilance», clament les Y en a marristes qui rappellent que la problématique du terrorisme est beaucoup trop sérieuse pour servir de moyen pour les autorités étatiques de diaboliser et d’incriminer des citoyens.
Pour le mouvement Y en a marre, ce procédé est très dangereux. «Non seulement, il restreint davantage l’espace civique, mais aussi et surtout, il porte atteinte à l’image et la crédibilité du Sénégal à l’international. Nous pouvons citer notamment les cas Assane Diouf, signalé à tort comme terroriste aux autorités américaines en août 2017. Guy Marius Sagna a été emprisonné en septembre 2019 pour fausse alerte terroriste. Il y a les accusations injustifiées portées le 5 mars dernier contre les manifestants par le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome, et plus récemment la fallacieuse dénonciation de l’activiste Ousmane Tounkara basé à New York. Ce dernier est connu pour son engagement contre la confiscation de la démocratie au Sénégal», fulminent Aliou Sané et ses amis. Ales en croire, des menaces pèsent également sur plusieurs autres Sénégalais de la diaspora actifs sur les réseaux sociaux.
Pour rappel, il est reproché à Ousmane Tounkara d’avoir demandé aux manifestants de brûler les maisons de certaines autorités sénégalaises. D’ailleurs, dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, l’activiste n’avait pas hésité à citer les noms du Président Macky Sall et celui du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diom. «Notre plan est bien défini. Et croyez-moi, vous allez tous partir. Le plan est bien ficelé. Il n’est ni dans les téléphones ni avec les manifestants que vous arrêtez. Macky et son entourage, ils vont tous perdre la vie», avait lancé Ousmane Tounkara avant d’être par le FBI. A la suite de son arrestation, il a été remis aux services américains de l’immigration, parce qu’il serait en situation irrégulière.
SINA OULD SIDY MOHAMED ET SON ACOLYTE RISQUENT 7 ANS DE TRAVAUX FORCES
Au courant de l’année 2017, deux Maliens sont été arrêtés à Dakar dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, en mars 2016.
Boubacar Niangadou et Sina Ould Sidy Mouhamed ont fait face aux juges de la chambre criminelle spéciale de Dakar pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme en bande organisée et d’appui à un groupe en vue de sa participation à la commission d’un acte terroriste et blanchiment de capitaux. Accusés d’avoir participé à l’attentat de Grand Bassam (Cote d’Ivoire), ils encourent 7 ans de travaux forcés et vont être édifiés sur leur sort le 29 avril prochain.
Au courant de l’année 2017, deux Maliens sont été arrêtés à Dakar dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, en mars 2016. Revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique, l’attaque avait fait 19 morts et une vingtaine de blessés. En effet, le présumé terroriste Sina Ould Sidi Mouhamed a été interpellé alors qu’il s’apprêtait à quitter l’auberge où il logeait depuis un mois.
Un deuxième homme, présenté comme son chauffeur, Boubacar Niangadou, est aussi arrêté peu après à bord d’un véhicule immatriculé en Gambie, dans une gare routière dakaroise. Originaire de Tombouctou, Ould Sidi Mohamed Sina est accusé d’avoir été en contact avec Ould Nouini, le planificateur des attentats de Grand-Bassam.
Les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC) affirment également que Sina était en contact avec Moustapha Diatta. La perquisition effectuée à la chambre qu’occupait Sina à la résidence Keur Damel a conduit les enquêteurs à saisir quatre téléphones portables, des photos du mis en cause le montrant assis sur les lieux abritant les mausolées saccagés et détruits par les djihadistes à Tombouctou, des documents divers dont un passeport ordinaire malien, une confirmation de la réservation d’hôtel Radisson Blu au nom du ressortissant libyen Nabil Abdallah Misbah Alsenini et une décharge manuscrite rédigée à Dakar et par laquelle l’auteur reconnaît avoir reçu 47 millions Fcfa de la part deBoubacar Niangadou.
Les éléments de la Dic n’étaient pas au bout de leur surprise, puisque l’exploitation des téléphones de Sina allait révéler d’autres faits troublants notamment ses multiples contacts dans des zones «djihadogènes».N’empêche Sina a juré qu’il n’avait aucun lien avec l’instigateur de l’attaque de Grand Bassam, même s’il admet l’avoir vu grandir à Gao dans le même quartier où ils habitaient. Selon ses propos, il ne l’a pas vu depuis 2009, date à laquelle ils s’étaient rencontrés chez un chef religieux de la communauté Regada.
En dépit de leurs versions qui n’ont pas convaincu les enquêteurs, ils ont été placés sous mandat dépôt pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme en bande organisée et appui à un groupe en vue de sa participation à la commission d’un acte terroriste et blanchiment de capitaux.
A la barre, Boubacar Niangadou, 44 ans, commerçant domicilié à la cité Asecna, a nié les faits qui lui sont reprochés. Polygame et père de 6 enfants, ce ressortissant malien a été arrêté avec de faux documents de commerce du nom de Boubacar Niang. «J’ai connu Boubacar Niang en Gambie.Il m’a procuré des extraits sénégalais et une pièce d’identité sénégalaise du nom de Niang. J’ignorais que l’extrait était un faux», argue-t-il avant de revenir sur ses relations avec son acolyte. Et c’est pour déclarer que c’est un certain Mamadou Bocoum qui l’a mis en rapport avec Sina pour qu’il lui remette 57 millions Fcfa. «Je lui ai remis les 47 millions Fcfa en gardant les 10 millions Fcfa restant. Je lui ai demandé de ne pas aller à la banque pour le retrait de l’argent. En ce qui concerne la deuxième transaction, Sina m’a dit qu’il avait de l’argent qui devait quitter le Maroc, je l’ai mis en rapport avec Abba. La somme de 10 mille euros a été déposée au Maroc. J’ai envoyé un de mes employés aller récupérer cet argent chez Abba. J’ai ensuite appelé Sina pour lui remettre son argent», a soutenu Boubacar Niangadou.
Agé de 47 ans, son compère Sina Ould Sidy Mohamed qui se définit comme un patriote qui adore son pays (Mali) estime qu’il a été mêlé aux attaques de Grand Bassam alors qu’il ne connaît même pas la Côte d’Ivoire. «M le président, on m’a arrêté en me demandant un certain Souleymane. Je leur ai dit que je ne le connaissais pas. Par contre, je connais Nabil qui est d’origine libyenne et qui réside au Maroc. Ce dernier est venu à Dakar et a payé l’hôtel Radisson où je logeais. J’ai connu Boubacar Sylla par le canal d’un ami vivant en Espagne, mais j’ignore où il se trouve actuellement. Le 23 janvier 2017, j’étais dans le bureau de Niangadou pour récupérer de l’argent (57 millions Fcfa). Je ne l’ai jamais rencontré et je ne suis jamais allé chez lui. Cet argent m’a été envoyé par Mouhamed Ould Ahmed qui m’avait demandé de remettre 54 millions Fcfa à Boubacar Sylla », s’est-il défendu.
LE PARQUET: «LA SOMME DE 2 MILLIARDS FCFA A TRANSITE DANS LES COMPTES DE NIANGADOU»
Selon le substitut du procureur, Sina a ouvert 16 comptes bancaires au nom de ses entrants. «Concernant le blanchiment de capitaux, les accusés ont effectivement reçu des montants d’argent. Et c’est sur la base du système “awala” qu’il ont fait ces opérations. Au bout de 2 mois, la somme de plus de 2 milliards Fcfa a transité dans les comptes de Niangadou. En plus, Sina a loué un magasin sans y loger quoi que ce soit, alors qu’il payait mensuellement la somme d’un million Fcfa.
Concernant l’apologie du terrorisme, on a le message qu’avait publié Sina avec à l’appui une photo qu’il a prise sur les mausolées de Tombouctou qui venaient de subir des attaques terroristes», explique le maître des poursuites qui a demandé la disqualification de l’apologie du terrorisme à l’encontre de Sina avant de requérir 7 ans de travaux forcés et une amende au quintuple des biens qu’il gérait de même que la confiscation de tous les biens saisis et prononcés contre les accusés et une interdiction définitive sur le territoire sénégalais. La défense a plaidé la relaxe. Délibéré au 29 avril prochain.
BIRAHIM SECK DU FORUM CIVIL INVITE MACKY SALL A REVOIR LE DECRET D’AFFECTATION
Le Coordonnateur National du Forum Civil s’engage à jouer sa partition dans l’affaire des 20 000 hectares de terres du Ndiaél affectés à des investisseurs étrangers.
Le Coordonnateur National du Forum Civil s’engage à jouer sa partition dans l’affaire des 20 000 hectares de terres du Ndiaél affectés à des investisseurs étrangers. En visite dans la localité sur invitation du Collectif des habitants des 37 villages du Ndiaél, Birahim Seck interpelle directement le Président de la République Macky Sall à régler définitivement ce problème en revoyant le décret qu’il avait eu à prendre pour affecter des terres à des italiens. Le Forum Civil accompagnera ces habitants du Ndiaél jusqu’à ce qu’ils rentrent dans leurs droits, a-t-il fait savoir.
La situation qui prévaut depuis quelques années au niveau du Ndiaél autour de la problématique du foncier ne laisse pas indifférent le Coordonnateur National du Forum Civil, Birahim Seck, qui a fait le déplacement pour écouter les populations de la zone.
En effet, ces dernières continuent toujours de réclamer leurs terres (20 000 hectares) affectées par l’État du Sénégal à des investisseurs étrangers. “Nous avons trouvé des populations déterminées avec plein d’engagement et de conviction, et le Forum Civil compte jouer sa partition en les accompagnant. Mais tout d’abord, je pense qu’il y va de la responsabilité première du Président de la République car cette question ne peut être réglée par lui. C’est pourquoi nous l’interpellons en lui demandant de revoir le décret qu’il avait eu à prendre pour affecter des terres à des Italiens. On ne peut pas déshabiller ses fils et habiller des étrangers”, a soutenu Birahim Seck, Coordonnateur National du Forum Civil qui estime qu’il est inadmissible aujourd’hui que des morceaux de terres du Sénégal soient entre les mains de sociétés qui sont dans les paradis fiscaux.
Il rappelle que les populations ont besoin de ces terres pour vivre et subvenir à leurs besoins primaires de santé, d’éducation, entre autres, mais aussi, de quoi nourrir leurs progénitures. “Il est vraiment inadmissible que quelque part au Sénégal, on puisse déposséder des populations d’une superficie de plus de 20 000 hectares pour l’attribuer à des étrangers alors que ces populations ont la capacité de pouvoir mettre en valeur ces terres. Vous vous rendez compte, 37 villages avec tout ce que cela comporte comme hommes, femmes, enfants, bétails, qui comptent sur ces terres là pour vivre, on les dépossède au bénéfice des étrangers”, a-t-il regretté tout en exprimant son engagement et la volonté du Forum Civil d’accompagner ces populations afin qu’elles puissent rentrer dans leurs droits.