Rebondissement dans l’affaire Mouhamadou Sall, du nom de ce douanier qui est accusé d’avoir tué sa fille âgée de 6 ans le 6 octobre 2020. Et c’est pour parler du duel existant entre le parquet et le Doyen des juges. Selon Libération, contre l’avis du parquet, le doyen des juges a pris une ordonnance pour mettre fin à l’internement du colonel, Mouhamadou Sall, inculpé pour l’assassinat de sa fille âgée de 6 ans.
Considérant que l’inculpé était dans un autre état le soir des faits, le doyen des juges l’avait placé sous le régime du contrôle judiciaire au niveau de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. Auparavant, le douanier avait passé 45 jours dans les services de psychiatriques de l’hôpital Fann pour y suivre des soins. Et, d’après le journal, il y a quelques jours, les conseils du douanier ont introduit auprès du doyen des juges une requête pour mettre fin à son internement afin de lui permettre de réintégrer la vie sociale.
En effet, les mêmes médecins qui avaient conclu qu’il avait commis son acte « dans un état de démence grave passager » ont estimé que son état de santé actuel était compatible avec un retour dans la vie sociale. Fort de ces arguments, le doyen des juges a donné une suite favorable à la requête. Le parquet, qui était contre, a fait appel. C’est à la chambre d’accusation de la Cour d’appel de les départager.
LA LOCATION DU FONCIER PASSE DE 10.000 FCFA À 800 MILLIONS PAR AN
LA LOCATION DU FONCIER PASSE DE 10.000 FCFA À 800 MILLIONS PAR AN
Le Chef de l’Etat, Macky Sall a renégocié le contrat d’exploitation de l’autoroute à péage. Le chef de l’Etat a demandé à l’entreprise française de mettre en application ses propositions dans un délai de quinze jours après l’audience qu’il a accordée, le 29 décembre dernier, au PDG de Eiffage, Benoît de Ruffray.
Ainsi, au lieu de la modique somme 10 000 francs CFA par an comme révélé par le collectif des citoyens usagers du péage, la Société Eiffage de la concession de l’autoroute de l’avenir va désormais débourser 800 millions FCFA chaque année pour la location du foncier. Mieux, l’Etat devient actionnaire à hauteur de 25% dans ladite société qui exploite l’autoroute à péage Dakar Diamniadio.
Port de Ndayane : l’État prend 40% des actions de DP World Sénégal
En outre, selon le journal l’As, Macky Sall a pris ses devant dans un autre grand projet. Il s’agit du Port de Ndayane. L’Etat va détenir 40% des actions de la société DP World, chargée de piloter le projet. Le groupe émirati va d’ailleurs investir plus de 840 millions de dollars, soit plus de 448 millions de francs CFA pour la réalisation de la première phase du port en eau profonde de Ndayane.
Dakar, 5 jan (APS) – Le financement des partis politiques est l’un des sujets abordés par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Quotidien met en exergue la question du financement des partis et affiche à sa Une : ‘’Les pistes du dialogue politique’’. Selon le journal, ‘’la forte actualité de levée de fonds internationale de Pastef et la menace de dissolution brandie par le ministre de l’Intérieur reposent le débat sur le financement des partis politiques’’.
‘’C’est l’un des points sensibles et importants qui ont été soumis à la commission politique du dialogue national que feu général Mamadou Niang présidait. Une sous-commission ad-hoc (….) avait été créée et ses résultats ont été annexés au rapport remis au chef de l’Etat et divisé en trois parties : les modalités du financement public, le cadre juridique et la structure de gestion, et l’organe de contrôle du financement’’, écrit le journal.
Walfadjri note qu’au Sénégal ’’depuis la présidence Diouf, les différents régimes qui se sont succédé aux responsabilités ont essayé de régler le problème du financement des partis à moitié (sous Diouf) ou de se complaire de l’existant, sans ajouter ou retrancher une virgule’’.
Abordant cette question, le quotidien Enquête braque ses projecteurs sur le ministre de l’Intérieur, Antoine Diom.
’’Premier magistrat à occuper le très politique poste de ministre de l’Intérieur, le brillant parquetier peine encore à assurer et à rassurer les acteurs et les observateurs de la scène politique. Au lieu de suivre les généraux qui ont marqué l’histoire de ce département avec moins de polémiques, il suit plutôt les traces des politiques dont les règnes ont été toujours été jalonnés de controverses’’, écrit le journal.
Selon L’Observateur, ‘’considéré comme un membre à part entière du commando judiciaire qui a eu raison des destins politiques de Khalifa Sall et de Karim Wade, Antoine Diom est accusé aujourd’hui de vouloir chercher des poux au leader de Pastef, Ousmane Sonko, pour l’écarter du chemin qui mène à la présidence’’.
Le Témoin souligne que ‘’jusqu’en 2016, Ousmane Sonko n’était qu’un jeune anonyme inspecteur des Impôts et Domaines. Mais 4 ans plus tard, il est devenu le leader incontestable de l’opposition grâce à son +agent marketing+ Macky Sall, président de la République….’’.
Le quotidien L’As parle des renégociations des contrats d’exploitation de l’autoroute à péage et du port de Ndayane et titre : ’’Le forcing du président Macky Sall’’.
’’Par fait du prince, le chef du l’Etat a renégocié le contrat d’exploitation de l’Autoroute à péage. Du coup, Macky Sall demande au géant français de mettre en application ses propositions dans 15 jours. Il l’a fait savoir au PDG d’Eiffage, Benoit de Ruffray, qu’il a reçu en audience le 29 décembre dernier’’, écrit le journal.
Il ajoute : ‘’Conséquence, au lieu de 1000 francs Cfa, la société Eiffage va débourser 800 millions chaque année pour la location du foncier de la concession de l’Autoroute. Cerise sur le gâteau, l’Etat du Sénégal devient actionnaire à hauteur de 25% dans ladite société’’.
Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, Source A signale que le Sénégal, désireux d’acquérir un vaccin fait face à des ‘’écueils’’. Par exemple, il n’y a pas d’équipements pour conserver le vaccin américain qui se conserve à moins 80° et dont les doses sont administrées à intervalle de 21 jours, explique le journal.
Sud Quotidien aborde la gestion de l’eau en milieu rural et titre : ‘’Une réforme , mille problèmes !’’. ‘’(…) Cette réforme n’est pas bien appréciée des populations rurales qui trouvent que la distribution de l’eau a connu des perturbations avec l’arrivée de nouveaux gestionnaires ; mais aussi le coût est devenu beaucoup élevé’’, écrit Sud.
LE SAMES DEPOSE UN PREAVIS DE GREVE
Le dilatoire du gouvernement a fini par irriter le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames). Pour contraindre les autorités étatiques à l’application du protocole d’accord signé en 2014, le secrétaire général du Sames, Dr Amadou Yéri Camara va déposer un préavis de grève dans la semaine. Dans la plateforme revendicative des médecins, figurent l’indemnité de représentation médicale, la gestion des ressources humaines par le ministère de la Santé, l’octroi de parcelles à usage d’habitation, la prise en charge des médecins en spécialisations et les internes. Dr Camara dénonce les agressions dont sont victimes les médecins en 2020 de la part du ministre de la Santé dans la gestion des ressources humaines.
PAIEMENT DES 2000 ENSEIGNANTS SORTANTS
Les deux mille enseignants nouvellement sortants ont râlé hier dans les médias pour réclamer deux mois de salaires. Depuis leur prise de service en novembre, ils n’ont pas encore vu la couleur de l’argent. Interpellé, le directeur de la Formation et de la communication du ministère de l’Education explique cette situation par la fin de l’année budgétaire. Toutefois, il rassure que les salaires de ces sortants des écoles de formation seront payés avant le 10 janvier prochain. Selon Mohamed Moustapha Diagne, le ministère des Finances a fait les états financiers.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL PERD SA SEULE FEMME
Installée le jeudi 29 juin 2017 comme membre du Conseil constitutionnel, Bousso Fall Diaw ne va plus siéger aux côtés de ses six autres pairs. Elle a rendu l’âme ce dimanche au Centre Hospitalier National Universitaire de Fann. Nommé par le Président Macky Sall, elle est la deuxième femme à avoir intégré cette juridiction, après Mireille Ndiaye dont la nomination a été actée par l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade en 2000. Ancien procureur général près la cour d’appel de SaintLouis, elle était également la seule femme parmi les sept sages que compte l’institution dirigée Pape Oumar Sakho. Avant d’arriver au Conseil constitutionnel, la défunte a également été Substitut du Procureur de la République, Procureur adjoint auprès du Tribunal régional de Dakar, Substitut général à la Cour d’appel et Avocat général près la Cour d’appel. Bousso Fall Diaw a été aussi Directeur adjoint de l’Éducation surveillée et de la Protection sociale (Desps).
LE SG ADJOINT DES TRANSPORTEURS ROUTIERS ECOPE 3 MOIS…
Le secrétaire général adjoint des transporteurs routiers affiliés à la Cnts, Abdourahmane Niang et son co-prévenu, Ibrahima Sy ont comparu hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils sont poursuivis pour apologie du délit d’instigation, d’actes divers et entrave à la libre circulation de travail. Le syndicat des transporteurs routiers avait entamé une grève le 25 décembre dernier pour dénoncer les tracasseries policières, les immobilisations forcées des véhicules par les agents municipaux (sabots) et les abus d’Afrique pesage. Ce jour-là, Abdourahmane Niang et Ibrahima Sy ont été arrêtés par les forces de l’ordre pour avoir empêché les transporteurs défaillants de travailler. Devant le prétoire hier, les prévenus ont balayé d’un revers de la main les accusations portées à leur encontre. Abdourahmane Niang indique qu’il a quitté Bandia pour rencontrer les manifestants à Nguékhokh et Sindia afin qu’ils ne barrent pas la route. Le responsable syndical a demandé aux transporteurs d’être solidaires et d’observer la grève. Ibrahima Sy a abondé dans le même sens. Le parquet a requis 2 mois de prison ferme contre les deux prévenus. Le tribunal a condamné les syndicalistes à 3 mois avec sursis.
854 DETENUS GRACIES
A l’occasion du nouvel an 2021, le Président Macky Sall a sacrifié à la tradition en graciant 854 personnes condamnées et détenues dans les différents établissements pénitentiaires du pays. L’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté, Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye, se réjouit de cette mesure de grâce. Selon la magistrate, cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre du désengorgement des prisons, permet d’améliorer les conditions de prise en charge des détenus ainsi qu’une distanciation physique adéquate pour un meilleur respect des gestes barrières nécessaires à la prévention de la propagation de la Covid-19 dans les prisons. Il s’agit aussi, selon elle, d’humaniser les lieux privatifs de liberté au Sénégal.
MOHAMED DIOP CHIPE LE IPHONE XS DE SA COPINE
L’élève F. Ba, mineure, a trainé en justice son ami Mohamed Diop qui, selon elle, aurait dérobé son téléphone portable de marque iPhone X S d’un coût de 845.000 Fcfa. Ce jour-là, raconte la fille, son copain est passé la voir pour lui emprunter son téléphone au moment où elle s’apprêtait à acheter de quoi manger. Mohamed Diop a fait croire à F. Ba qu’il prend des photos, car son téléphone est sophistiqué. Dix minutes après, le jeune homme a disparu. Sans demander son reste, la fille s’est rendue aussitôt chez la mère de Mohamed Diop pour réclamer son téléphone. A sa grande surprise, le jeune homme soutient lui avoir rendu le téléphone. Poursuivi pour abus de confiance, Mohamed Diop a nié les faits. La tante de la plaignante, Aida Kébé réclame 845.000 Fcfa. Le parquet a requis un mois ferme contre le prévenu. L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop, pense qu’il y a des éléments assez troublants dans ce dossier. Mohamed Diop, 19 ans, a été condamné à 3 mois avec sursis et devra payer 845.000 Fcfa pour la réparation du préjudice.
UN FRANÇAIS DE 60 ANS TUE A MBOUR
Un ressortissant Français a été tué hier nuit au cours d’un cambriolage dans son domicile à Saly Niakh Niakhal (Mbour, Ndlr). Les malfaiteurs ont emporté une importante somme d’argent, du matériel et la voiture de la victime, d’après nos confrères de la «Rfm». L’homme âgé d’une soixantaine d’années était marié à une Sénégalaise. Les sapeurs-pompiers ont évacué le corps à la morgue de l’hôpital de Mbour. La police a ouvert une enquête pour retrouver la bande de malfaiteurs.
DECES DU PR ABDOULAYE BARA DIOP
Un éminent universitaire tire sa révérence. L’ancien Directeur de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (Ifan) Cheikh Anta Diop, Pr Abdoulaye Bara Diop, est décédé hier, à Dakar. Un des précurseurs de la sociologie au Sénégal, il enseignait plusieurs matières de cette discipline. Il fut également président de la Commission scientifique des Assises nationales et de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (Cnri). La cérémonie de levée du corps est prévue aujourd’hui à la Mosquée du Point E. Le sociologue sera inhumé au cimetière de Yoff.
KHALIFA SOUTIENT SONKO
Le communiqué du ministre de l’Intérieur contre Pastef continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. Taxawu Senegaal de Khalifa Sall dénonce l’attitude du ministre Antoine Felix Diome. Pour Taxawu Senegaal, l’opération de levée de fonds de Pastef n’est pas constitutive d’une violation de la loi relative aux partis politiques. Khalifa Sall et ses camarades mettent ainsi en garde le ministre de l’Intérieur contre toute tentative d’instrumentalisation de la loi pour servir de motivation à la dissolution d’un parti d’opposition. Plutôt que de faire dire à la loi ce qu’elle ne dit, indique Taxawu Senegaal, le ministre de l’Intérieur devrait veiller à l’application des dispositions de la Constitution relatives au financement des partis politiques. Il est impératif, à ses yeux, de doter le Sénégal d’un cadre légal et réglementaire portant sur le financement de la vie politique. A cet effet, Taxawu Senegaal invite le Gouvernement à engager des concertations inclusives sur le financement des partis politiques et le financement des campagnes électorales en s’inspirant du rapport du Pr El Hadji Mbodj et des propositions des conclusions des Assises nationales sur le financement de la vie politique. Face aux velléités répétées du pouvoir de museler l’opposition, Taxawu Senegaal lance un appel à la vigilance et à la mobilisation.
54 CAS GRAVES EN REANIMATION
La prise en charge des cas graves de Covid-19 devient préoccupante. A ce rythme, les services de réanimation seront débordés. En 24h, on a enregistré 11 cas graves de plus en réanimation. Dimanche, le bilan du ministère de la Santé faisait état de 43 cas graves et lundi la courbe monte à 54 cas graves. Quant aux nouvelles contaminations, on dénombre 106 cas positifs à la covid-19 sur 1 293 tests, soit un taux de positivité de 8,20%. On note ainsi une baisse de la propagation du virus par rapport aux derniers jours où le taux dépasse les 10%. Les cas contacts sont au nombre de 37 contre 69 cas issus de la transmission communautaires. Ces derniers sont recensés à Kaolack 07, Saint-Louis 06, Mbour 05, Plateau 04, Mbao 04, Ouest-Foire 04,Tamba 04, Liberté6 03, Matam 03, Cité Keur Gorgui 02, Medina 02, Mermoz 02, Richard Toll 02,Almadies1, CitéTobago1,Cité Millionnaire 01, Diamniadio 01, Fatick 01, Guédiawaye 01, Keur Massar 01, Liberté3 01, Liberté5 01, Louga 01, Mamelles 01, Maristes 01, Niary Tally 01, Ouakam 01, Point E 01, Rufisque 01, Sacré-cœur3 01,Thiès 01,Tivaouane 01,Touba 01 et Yoff 01 cas. A noter que 100 malades sont déclarés guéris et trois décès sont enregistrés. Le Sénégal enregistré 19.803 cas dont 17.615 guéris, 424 décès et 1.763 sous traitement.
LE SAMES DEPOSE UN PREAVIS DE GREVE
Le dilatoire du gouvernement a fini par irriter le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames). Pour contraindre les autorités étatiques à l’application du protocole d’accord signé en 2014, le secrétaire général du Sames, Dr Amadou Yéri Camara va déposer un préavis de grève dans la semaine. Dans la plateforme revendicative des médecins, figurent l’indemnité de représentation médicale, la gestion des ressources humaines par le ministère de la Santé, l’octroi de parcelles à usage d’habitation, la prise en charge des médecins en spécialisations et les internes. Dr Camara dénonce les agressions dont sont victimes les médecins en 2020 de la part du ministre de la Santé dans la gestion des ressources humaines.
PAIEMENT DES 2000 ENSEIGNANTS SORTANTS
Les deux mille enseignants nouvellement sortants ont râlé hier dans les médias pour réclamer deux mois de salaires. Depuis leur prise de service en novembre, ils n’ont pas encore vu la couleur de l’argent. Interpellé, le directeur de la Formation et de la communication du ministère de l’Education explique cette situation par la fin de l’année budgétaire. Toutefois, il rassure que les salaires de ces sortants des écoles de formation seront payés avant le 10 janvier prochain. Selon Mohamed Moustapha Diagne, le ministère des Finances a fait les états financiers.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL PERD SA SEULE FEMME
Installée le jeudi 29 juin 2017 comme membre du Conseil constitutionnel, Bousso Fall Diaw ne va plus siéger aux côtés de ses six autres pairs. Elle a rendu l’âme ce dimanche au Centre Hospitalier National Universitaire de Fann. Nommé par le Président Macky Sall, elle est la deuxième femme à avoir intégré cette juridiction, après Mireille Ndiaye dont la nomination a été actée par l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade en 2000. Ancien procureur général près la cour d’appel de SaintLouis, elle était également la seule femme parmi les sept sages que compte l’institution dirigée Pape Oumar Sakho. Avant d’arriver au Conseil constitutionnel, la défunte a également été Substitut du Procureur de la République, Procureur adjoint auprès du Tribunal régional de Dakar, Substitut général à la Cour d’appel et Avocat général près la Cour d’appel. Bousso Fall Diaw a été aussi Directeur adjoint de l’Éducation surveillée et de la Protection sociale (Desps).
LE SG ADJOINT DES TRANSPORTEURS ROUTIERS ECOPE 3 MOIS…
Le secrétaire général adjoint des transporteurs routiers affiliés à la Cnts, Abdourahmane Niang et son co-prévenu, Ibrahima Sy ont comparu hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils sont poursuivis pour apologie du délit d’instigation, d’actes divers et entrave à la libre circulation de travail. Le syndicat des transporteurs routiers avait entamé une grève le 25 décembre dernier pour dénoncer les tracasseries policières, les immobilisations forcées des véhicules par les agents municipaux (sabots) et les abus d’Afrique pesage. Ce jour-là, Abdourahmane Niang et Ibrahima Sy ont été arrêtés par les forces de l’ordre pour avoir empêché les transporteurs défaillants de travailler. Devant le prétoire hier, les prévenus ont balayé d’un revers de la main les accusations portées à leur encontre. Abdourahmane Niang indique qu’il a quitté Bandia pour rencontrer les manifestants à Nguékhokh et Sindia afin qu’ils ne barrent pas la route. Le responsable syndical a demandé aux transporteurs d’être solidaires et d’observer la grève. Ibrahima Sy a abondé dans le même sens. Le parquet a requis 2 mois de prison ferme contre les deux prévenus. Le tribunal a condamné les syndicalistes à 3 mois avec sursis.
854 DETENUS GRACIES
A l’occasion du nouvel an 2021, le Président Macky Sall a sacrifié à la tradition en graciant 854 personnes condamnées et détenues dans les différents établissements pénitentiaires du pays. L’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté, Mme Josette Marceline Lopez Ndiaye, se réjouit de cette mesure de grâce. Selon la magistrate, cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre du désengorgement des prisons, permet d’améliorer les conditions de prise en charge des détenus ainsi qu’une distanciation physique adéquate pour un meilleur respect des gestes barrières nécessaires à la prévention de la propagation de la Covid-19 dans les prisons. Il s’agit aussi, selon elle, d’humaniser les lieux privatifs de liberté au Sénégal.
MOHAMED DIOP CHIPE LE IPHONE XS DE SA COPINE
L’élève F. Ba, mineure, a trainé en justice son ami Mohamed Diop qui, selon elle, aurait dérobé son téléphone portable de marque iPhone X S d’un coût de 845.000 Fcfa. Ce jour-là, raconte la fille, son copain est passé la voir pour lui emprunter son téléphone au moment où elle s’apprêtait à acheter de quoi manger. Mohamed Diop a fait croire à F. Ba qu’il prend des photos, car son téléphone est sophistiqué. Dix minutes après, le jeune homme a disparu. Sans demander son reste, la fille s’est rendue aussitôt chez la mère de Mohamed Diop pour réclamer son téléphone. A sa grande surprise, le jeune homme soutient lui avoir rendu le téléphone. Poursuivi pour abus de confiance, Mohamed Diop a nié les faits. La tante de la plaignante, Aida Kébé réclame 845.000 Fcfa. Le parquet a requis un mois ferme contre le prévenu. L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop, pense qu’il y a des éléments assez troublants dans ce dossier. Mohamed Diop, 19 ans, a été condamné à 3 mois avec sursis et devra payer 845.000 Fcfa pour la réparation du préjudice.
UN FRANÇAIS DE 60 ANS TUE A MBOUR
Un ressortissant Français a été tué hier nuit au cours d’un cambriolage dans son domicile à Saly Niakh Niakhal (Mbour, Ndlr). Les malfaiteurs ont emporté une importante somme d’argent, du matériel et la voiture de la victime, d’après nos confrères de la «Rfm». L’homme âgé d’une soixantaine d’années était marié à une Sénégalaise. Les sapeurs-pompiers ont évacué le corps à la morgue de l’hôpital de Mbour. La police a ouvert une enquête pour retrouver la bande de malfaiteurs.
DECES DU PR ABDOULAYE BARA DIOP
Un éminent universitaire tire sa révérence. L’ancien Directeur de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (Ifan) Cheikh Anta Diop, Pr Abdoulaye Bara Diop, est décédé hier, à Dakar. Un des précurseurs de la sociologie au Sénégal, il enseignait plusieurs matières de cette discipline. Il fut également président de la Commission scientifique des Assises nationales et de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (Cnri). La cérémonie de levée du corps est prévue aujourd’hui à la Mosquée du Point E. Le sociologue sera inhumé au cimetière de Yoff.
KHALIFA SOUTIENT SONKO
Le communiqué du ministre de l’Intérieur contre Pastef continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. Taxawu Senegaal de Khalifa Sall dénonce l’attitude du ministre Antoine Felix Diome. Pour Taxawu Senegaal, l’opération de levée de fonds de Pastef n’est pas constitutive d’une violation de la loi relative aux partis politiques. Khalifa Sall et ses camarades mettent ainsi en garde le ministre de l’Intérieur contre toute tentative d’instrumentalisation de la loi pour servir de motivation à la dissolution d’un parti d’opposition. Plutôt que de faire dire à la loi ce qu’elle ne dit, indique Taxawu Senegaal, le ministre de l’Intérieur devrait veiller à l’application des dispositions de la Constitution relatives au financement des partis politiques. Il est impératif, à ses yeux, de doter le Sénégal d’un cadre légal et réglementaire portant sur le financement de la vie politique. A cet effet, Taxawu Senegaal invite le Gouvernement à engager des concertations inclusives sur le financement des partis politiques et le financement des campagnes électorales en s’inspirant du rapport du Pr El Hadji Mbodj et des propositions des conclusions des Assises nationales sur le financement de la vie politique. Face aux velléités répétées du pouvoir de museler l’opposition, Taxawu Senegaal lance un appel à la vigilance et à la mobilisation.
54 CAS GRAVES EN REANIMATION
La prise en charge des cas graves de Covid-19 devient préoccupante. A ce rythme, les services de réanimation seront débordés. En 24h, on a enregistré 11 cas graves de plus en réanimation. Dimanche, le bilan du ministère de la Santé faisait état de 43 cas graves et lundi la courbe monte à 54 cas graves. Quant aux nouvelles contaminations, on dénombre 106 cas positifs à la covid-19 sur 1 293 tests, soit un taux de positivité de 8,20%. On note ainsi une baisse de la propagation du virus par rapport aux derniers jours où le taux dépasse les 10%. Les cas contacts sont au nombre de 37 contre 69 cas issus de la transmission communautaires. Ces derniers sont recensés à Kaolack 07, Saint-Louis 06, Mbour 05, Plateau 04, Mbao 04, Ouest-Foire 04,Tamba 04, Liberté6 03, Matam 03, Cité Keur Gorgui 02, Medina 02, Mermoz 02, Richard Toll 02,Almadies1, CitéTobago1,Cité Millionnaire 01, Diamniadio 01, Fatick 01, Guédiawaye 01, Keur Massar 01, Liberté3 01, Liberté5 01, Louga 01, Mamelles 01, Maristes 01, Niary Tally 01, Ouakam 01, Point E 01, Rufisque 01, Sacré-cœur3 01,Thiès 01,Tivaouane 01,Touba 01 et Yoff 01 cas. A noter que 100 malades sont déclarés guéris et trois décès sont enregistrés. Le Sénégal enregistré 19.803 cas dont 17.615 guéris, 424 décès et 1.763 sous traitement.
DECES DE LA PROCUREURE BOUSSO DIAO FALL TELLE QUE NOUS L’AVIONS CONNUE !
Hier, la mort a violemment frappé à la porte de la famille judiciaire. La brillante et célèbre procureure Bousso Diao Fall a été rappelée à Dieu. Une mort en douceur à son domicile sis Ouest-Foire à Dakar. L’histoire retiendra qu’elle était la deuxième femme à avoir occupé un poste de membre des sages du Conseil constitutionnel après Mme Mireille Ndiaye. Au-delà de la famille judiciaire, « Le Témoin » quotidien a perdu une amie, une maman et une fidèle lectrice aux qualités humaines, sociales et professionnelles sans commune mesure. Notre dirpub Mamadou Oumar Ndiaye et grand reporter Pape Ndiaye connaissent très bien la défunte procureure Bousso pour avoir comparu à plusieurs reprises devant sa chambre. C’était entre 1996 ou 1999 lors des mardis de grande correctionnelle au Palais de justice du Cap-Manuel. Au cours d’un procès, Mme la procureure Bousso Diao Fall a fait un très dur réquisitoire dans le sens de conduire « Le Témoin » à l’abattoir. Dès notre parution suivante, nous avions répliqué en lavant l’« affront » pour chambrer et pilonner Mme la procureure. A notre grande surprise, Bousso Diao nous a dit ceci : « Ce matin, je me suis marrée en lisant « Le Témoin ». Je vous ai pardonné, « Bal naaléne » car vous êtes mes jeunes frères voire mes enfants. Vous savez, je suis une fidèle lectrice du « Témoin » ! Donc je n’ai aucun intérêt à faire condamner mon journal préféré pour le plaisir de condamner. En dehors du Tribunal, je ne suis plus Mme la procureure, mais plutôt « Maman Bousso », mère de famille qui couve et conseille ses enfants… » avait fait savoir Mme Bousso Diao avec beaucoup d’humour et d’humilité. Depuis ce jour, nous nous sommes accordés à reconnaître que Mme Bousso Diao Fall était une femme amusante, sociale, joviale, humble, juste et positive. Parcours professionnel sans faute, carrière bien remplie, la sage Bousso Diao Fall est devenue sage et très sage même jusque dans sa tombe ! Dotée d’un esprit très ouvert, d’un courage inébranlable dans ses réquisitoires et d’une grande culture démocratique, Mme Bousso Diao Fall a marqué son époque ! Le Groupe Témoin présente ses vives condoléances aux membres de la famille de la défunte. Que la terre de Yoff où elle repose désormais lui soit légère.
SACRE-CŒUR III-VDN LES HABITANTS EN ETAT D’ALERTE CONTRE LES PREDATEURS FONCIERS
Ces derniers temps, des spéculateurs véreux, opérateurs immobiliers et prédateurs fonciers en complicité avec la direction générale de la Sicap ont pillé la bande de terres logeant le mur de la piste de l’aéroport de Dakar Yoff sise Sacré-Cœur 3-Vdn. En poussant leur appétit foncier, les mafieux viennent de déguerpir les mécaniciens occupant cette bande « rouge » de la piste pour y construire des villas. Face à la passivité et à l’impuissance des résidents et propriétaires de Sacré-Cœur 3-Vdn, ces mêmes prédateurs sont en train de lorgner d’autres espaces publics de la cité (Jardins, terrains de football et basket etc.) qu’ils comptent morceler. Dans ce cas, ils vont franchir le Rubicon ! En tout cas, le conseil de quartier, l’association des jeunes et l’amicale des résidents et propriétaires sont en état d’alerte contre ces prédateurs fonciers. Toute une population invite leur voisin-propriétaire, le président de la République Macky Sall, à faire cesser ce banditisme foncier. Les habitants interpellent également le directeur de la Sicap à prendre ses responsabilités car quiconque s’aventure à squatter les terrains de football et de basket des jeunes le fera à ses risques et périls financiers.
CESE IDY BLOQUE LES SALAIRES DE PROCHES DE MIMI TOURE
Au Conseil économique, social et environnemental (CESE), il n’est pas bon d’être estampillé pro Mimi. Idy, le nouveau patron ne veut pas les voir en peinture. Le dernier acte qu’il a posé, c’est priver ces travailleurs de leurs salaires du mois de décembre selon nos informations. Les collaborateurs de l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré, ne savent plus alors sur quel pied danser depuis l’installation de Idrissa Seck à la tête de l’institution. Ces travailleurs sont au nombre de douze, dont les dix disposent de CDI et les deux ont des CDD. Notre source de signaler que tous les travailleurs du CESE ont déjà perçu leurs salaires sauf ces douze personnes. « Ils ont viré à tous les travailleurs du CESE leurs salaires depuis le 29 décembre, mais nous autres proches de Mimi, n’avons pas reçu nos salaires de ce mois. Mais il faut aussi signaler que 5 sur les 12 n’avaient pas aussi reçu leurs salaires le mois passé. En prenant la décision de bloquer injustement le salaire des membres de l’Administration du CESE, Idrissa Seck foule au pied les décisions du Président Macky Sall qui avait pris une ordonnance, en avril dernier, pour interdire les licenciements et garantir des revenus aux travailleurs mis au chômage technique durant la pandémie de coronavirus », s’est désolée notre source, qui signale aussi que « ces derniers qui subissent l’injustice sont en majeure partie membres de l’Apr et se sont toujours battus pour Macky ». Seulement ces proches de Mimi ne comptent pas se laisser immoler à l’autel d’un crime « d’être proches » de l’ancienne patronne du CESE. Ils comptent se battre surtout pour les travailleurs qui ont des CDI Parce que manifestement, Idy Seck viole impunément les lois de ce pays. Bon comme il est « Mbuuru et sow », il pense qu’il peut faire tout ce qu’il veut dans ce pays.
GESTIONNAIRE DES 10 DERNIERES ANNEES IBRAHIMA NDIAYE DE L’AGEROUTE PLEBISCITE
« Le meilleur gestionnaire non pas de l’année mais des 10 dernières années est sans contestation Mr Ibrahima Ndiaye Directeur général de Ageroute ». Ce plébiscite est venu du responsable politique du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) Ibrahima Sène. Ce dernier d’ajouter à l’endroit du patron de l’Ageroute que « ce grand technicien humble et discret est en train de mettre en œuvre de façon seyante la vision de Macky Sall dans le domaine des infrastructures publiques. L’on ne peut pas ne pas relever que le Sénégal au plan des infrastructures se transforme. Ce n’est plus le Sénégal de Senghor encore moins de Abdou Diouf celui de Wade étant largement dépassé. Il ne faut pas être nihiliste ou verser dans la politique politicienne. On a beau être contre Macky Sall, mais ça bouge même si des efforts restent à faire dans certains domaines dont la gouvernance et la maintenance. Dans ce constat encourageant cet homme Ibrahima Ndiaye, le parfait technicien de l’ombre assume au plan opérationnel un rôle de premier plan. C’est véritablement l’homme de la décennie 2010-2020 ». Seulement au sein de la Rédaction, l’on est en phase avec Ibrahima Sène. Parce que Ibrahima Ndiaye a réussi à réaliser toute la vision infrastructurelle du président de la République à travers les autoponts de la Cité Keur Gorgui, de St-Lazare, de Yoff. Celui de Icotaf est en cours. Surtout que ce sont des chefs d’œuvre architecturale. L’on comprend alors pourquoi l’homme a duré à son poste (une longévité de 14 ans ) et continue à avoir la confiance du chef de l’Etat. L’Ageroute a fini de transformer complétement la capitale sénégalaise et développe d’intéressants projets infrastructurels à l’intérieur du pays. D’ailleurs en termes d’entretien routier souligne le document de Plan de développement stratégique 2017- 2021, des efforts ont été déployés pour la préservation du patrimoine. Ce qui a permis de relever le niveau de service. En 2016, le réseau routier revêtu présente un état global de 77% en bon et moyen état contre 62% en 2012, soit une progression de 15%. Egalement, une performance a été notée sur l’état global des routes en terre. Le pourcentage des routes en terre en bon et moyen état est passé de 39% en 2012 à 52% en 2016. Pour les 5 dernières années indique toujours le même document, l’AGEROUTE a réalisé des travaux pour un montant cumulé de 1 111 milliards FCFA sur une prévision de 1 507 milliards FCFA, soit une performance d’exécution budgétaire globale de 73,7%. Les réalisations totales se sont situées à 440,7 milliards FCFA en 2016 contre 128,6 milliards FCFA en 2012, soit une croissance en valeur relative de 48,5%
SALY BAMBARA YVES RETROUVE MORT DANS DES CIRCONSTANCES TROUBLANTES
Encore une mort troublante sur la petite côte qui foisonne de ressortissants étrangers. Cette fois-ci, c’est celle d’un ressortissant français septuagénaire. Un nommé Yves, âgé d’environ 75 ans, a été retrouvé sans vie dans sa maison sise au quartier Saly Bambara, sans traces de blessures sur son corps. La Gendarmerie compétente sur le territoire a ouvert une enquête. Les habitants du quartier Saly Bambara (commune de Saly Portudal) se sont réveillés ce lundi dans la stupéfaction et la consternation. C’est un ressortissant français répondant au nom de Yves et âgé d’environ 75 qui a été retrouvé sans vie dans sa demeure qu’il partageait avec son ex épouse, une sénégalaise dont les initiales sont M.L. Rien d’assez spécial dans cette découverte macabre sinon que le défunt a rendu l’âme dans des circonstances assez troublantes. Aucune trace de blessure n’a été relevée sur son corps. Et selon des témoignages concordants, la victime a abondamment vomi avant de rendre l’âme. L’on parle de cambriolage, car la voiture du défunt ressortissant français a été emportée sans doute par les malfaiteurs lors de leur forfait. Pour l’instant, rien de clair dans cette rocambolesque affaire. Une seule certitude, Yves était marié à une sénégalaise (M. L.) avant que le couple ne divorçât. Yves a d’ailleurs perdu la vie dans la maison où il vivait avec M. L. Une enquête est ouverte... Peut-être qu’elle va élucider très vite les circonstances de cette mort qui continue d’alimenter les spéculations dans la cité touristique.
NECROLOGIE DECES DU PR ABDOULAYE BARA DIOP, ANCIEN DIRECTEUR DE L’IFAN
Une énorme perte pour l’Université de Dakar. Le Pr Abdoulaye Bara Diop, ancien Directeur de l’Ifan Cheikh Anta Diop est décédé ce lundi 4 janvier 2021. Docteur es-lettres, l’homme, père de la sociologie sénégalaise a marqué et formé une génération d’étudiants devenus de hauts responsables dans tous les domaines d’activité. Le Pr Abdoulaye Bara Diop a dirigé l’Institut fondamental d’Afrique noire-Cheikh Anta Diop de 1986 à 1995 était aussi un ancien Président de la Commission scientifique des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI). La levée du corps et les prières sont prévues ce mardi à 11h à la Mosquée du Point E, suivies de son enterrement à Yoff.
SUPPRESSION DE LA VILLE DE RUFISQUE CE QUE PROPOSE LE DEPUTE SEYDOU DIOUF
Depuis la sortie du Ministre des collectivités territoriales, du développement et de l’Aménagement du territoire, M. Oumar Guèye, sur la suppression de la ville, le débat fait rage et chaque camp tente de justifier son choix. Pour débattre de la question, l’honorable député Seydou Diouf, Secrétaire Général du Parti pour le Progrès et la citoyenneté (PPC), était l’Invité de la radio Jooko fm de Rufisque, ce dimanche, dans l’émission ‘’Jaakarlo politique’’. Émission durant laquelle, il a purement et simplement plaidé pour la suppression des trois communes à savoir Rufisque-Est, Rufisque Ouest ou Rufisque-Nord, au profit de la ville de Rufisque. Selon lui, la situation de la vieille ville est différente des autres villes concernées et il se justifie : « Une ville comme Rufisque n’a pas la même configuration territoriale et la même concentration de collectivités territoriales que Dakar, Pikine et Guédiawaye. Le périmètre de la collectivité de Rufisque n’embrasse pas le périmètre de la collectivité du département, contrairement aux autres. Il y a donc une distinction à faire. La ville de Rufisque n’est pas de création récente du point de vue dynamique territoriale, du point de vue du vécu des populations, parcours culturel, historique et sociologique, etc. Nous habitons Rufisque. Nous n’habitons pas Rufisque-Est, Rufisque-Ouest ou Rufisque-Nord. Ça c’est une fragmentation administrative qui n’a pas marché dans la mesure où les populations ne s’identifient pas à cela », a dit Seydou Diouf. Le Président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale estime donc que « s’il y a une réforme à porter pour Rufisque, c’est bien la suppression des trois communes. » Car dit-il « quand on crée une collectivité, c’est qu’il y a une identification d’une communauté par rapport à un espace territorial bien défini. Tel n’est pas le cas dans ces trois communes », a-t-il conclu.
LE MINISTRE ANTOINE DIOME INAUGURE BIEN MAL ET SON MAGISTÈRE ET LA NOUVELLE ANNÉE
Depuis quand les partis politiques du Sénégal n’ont plus le droit de solliciter leurs compatriotes pour des levées de fonds ? Depuis quand les Sénégalais de l’extérieur seraient des étrangers au Sénégal ? COMMUNIQUÉ CONJOINT MRDS, RND, YONOU ASKAN WI
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjoint des partis MRDS, RND et Yonou Askan Wi, daté du 4 janvier 2021, relatif aux menaces du ministre de l'Intérieur contre la campagne de levée de fonds engagée par Pastef.
« Pour toucher au plus près les difficultés et préoccupations des masses populaires sénégalaises à la base, dans les villes comme dans les campagnes, à l’intérieur du pays comme dans la diaspora, le parti Pastef dirigé par le député Ousmane Sonko vient de procéder au lancement officiel d’une « campagne internationale de levée de fonds », baptisée « Nemmeeku Tour ». Pour toute réaction, le ministre de l’Intérieur M. Antoine Félix Diome, dans un communiqué daté du 02 janvier 2021, n’a pas trouvé mieux que de brandir une menace de dissolution à l’encontre du parti Pastef ! Motif : collecter « des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal » ! Brandissant les dispositions des Articles 3 et 4 de la loi 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée, le ministre de l’Intérieur du président Sall inaugure bien mal et son magistère et l’année 2021 qui commence : depuis combien d’années en effet les Sénégalais n’avaient plus entendu les autorités agiter le spectre de la dissolution de partis politiques, tirant ainsi de plusieurs dizaines d’années en arrière la construction de la démocratie dans notre pays ?
Au lieu de jouer au Don Quichotte, monsieur Diome aurait mieux fait de chercher à identifier les prédateurs qui pillent nos richesses nationales, y compris nos diverses ressources naturelles. Depuis quand les partis politiques du Sénégal n’ont plus le droit de solliciter leurs compatriotes pour des levées de fonds ? Depuis quand les Sénégalais de l’extérieur seraient des étrangers au Sénégal ? Depuis quand la diaspora a cessé d’être considérée comme la 6ème région du continent africain ?
A dire vrai, la panique a commencé à s’installer dans le camp du pouvoir au point de lui faire perdre la lucidité : il appartient alors au peuple sénégalais dans ses différents compartiments, de mieux s’organiser et de se mobiliser plus fortement encore sur tous les terrains du combat démocratique pour débarrasser notre pays du virus des autocrates prédateurs qui le font sombrer chaque jour davantage dans les affres de la maladie, de l'alphabétisme, de la corruption, de la pauvreté, du chômage, de l’émigration meurtrière, de la perte des valeurs et de la dislocation des familles.
Halte aux menaces contre Pastef ! Non au piétinement des droits et libertés démocratiques acquis de haute lutte par le peuple sénégalais !
Ont signé :
MRDS RND YOONU ASKAN WI
Mohamet Sall Dialo Diop Madieye Mbodj
Secrétaire général Secrétaire général honoraire Délégué général »
DIEULEUK PEULH MANQUE DE TOUT
Situé dans la commune de Noto Gouye Diama, le village abrite le puits SA-02 de Fortesa en flammes depuis le 19 décembre dernier. Malgré la présence d’une richesse naturelle, la précarité semble être une règle de vie
Situé dans la commune de Noto Gouye Diama, le village de Dieuleuk Peulh abrite le puits SA-02 de Fortesa en flammes depuis le 19 décembre dernier. Ici, les habitants se plaignent de maux de tous ordres. Malgré la présence d’une richesse naturelle, la précarité demeure. Pire, c’est une règle de vie.
La contrée est agreste. Située dans la zone des Niayes, Dieuleuk Peulh est traversé par une route goudronnée empruntée par des charrettes chargées de légumes, mais également par de grosses cylindrées. À bord de ces bolides, il est presque impossible de saisir le vécu dans ce bled. Ici, le temps semble s’arrêter. Enfin, pour les natifs. La relativité générale d’Einstein y est bien sensible, car malgré la présence d’une industrie extractive, les populations vivent dans une précarité évidente.
Le village est fait de concessions éparses dénombrables au milieu d’une forêt de manguiers. Par manque de liants solides, la plupart de ces habitations sont fissurées. De petits périmètres de typhas séchés servent de cuisine et de toilettes, laissant libre cours aux animaux de basse-cour et aux petits épieurs. C’est cela le quotidien d’une population pourtant assise sur un champ gazier. Dans la zone, on dénombre, en effet, une quinzaine de puits de gaz. Mais, ce peuple de paysans ne compte que sur l’élevage et l’agriculture pour subvenir à ses besoins. Ces activités se font à dos d’âne et de cheval, avec des moyens encore rustiques. Ce, depuis l’existence du village. Toutefois, c’est ici que se situe le puits de gaz SA-02 de Fortesa en feu depuis le 19 décembre dernier.
Le dos tourné à l’incendie, le chef de village, El Hadj Amadou Dia, est en discussion avec un voisin alors que l’astre achève sa course journalière. Le ciel s’assombrit. Le spectacle en toile de fond est des plus inattendus. Une énorme torche de flammes rubescentes jaillit des entrailles de la terre, émettant un vrombissement assourdissant alimenté par des vents indomptables. C’est dans cette atmosphère que baigne une localité éclairée, pour une fois, depuis son existence par un concours de circonstances. Devant ce spectacle insolite, des enfants couchés sur le sable frais sont concentrés comme dans une salle de cinéma.
C’est une première dans ce village séculaire. Le chef de village, aujourd’hui âgé de 74 ans, est né ici. Dieuleuk Peulh a été fondé par son père. Il raconte que la population était déjà établie bien avant l’exploitation des puits de gaz. « J’ai déclassé mon propre champs pour leur permettre de forer », soutient-il. Cependant, El Hadj Amadou Dia affirme que la précarité est une situation bien connue des habitants parce que rien n’a changé depuis. À la question de savoir de quoi manque le village, il répond de manière péremptoire : « Mais il n’y a rien ici. Même cette petite mosquée que voici, je l’ai construite sur fonds propres ». Selon le vieil homme, il n’y a aucune activité pour les vieux et les jeunes en dehors de l’agriculture et de l’élevage. Et pour lui, cela ne peut pas leur garantir un bien-être social et économique. « Toutes ces activités sont périodiques. Donc, nous essayons de jongler entre les temps durs et ceux moins difficiles », regrette-t-il. El Hadj Amadou Dia décrit ainsi une monotonie qui ne garantit pas des lendemains meilleurs aux générations futures si rien n’est fait.
Le même paradoxe entre la pauvreté de la population et la richesse sous ses pieds est souligné par Isma Bâ. Le vieil agriculteur à mobilité réduite, du fait d’une jambe droite hors d’usage, dit compter sur l’aide de l’État. En fait, la Bourse de sécurité familiale est une réalité ici ; elle sauve ce qui peut l’être avec une périodicité trimestrielle. Pour cet homme, c’est la seule source de revenue externe qui lui permet de financer ses activités. « L’année dernière, à l’approche de l’hivernage, j’ai pu, avec les 15 000 FCfa, acheter des semences et produire de l’arachide. C’est comme cela que je finance mon commerce de graines pour survivre », informe-t-il. Néanmoins, ce père de 14 enfants estime que cela ne peut continuer. Il demande des écoles pour permettre à la jeunesse de vivre autrement.
« Ni dispensaire ni école »
Sur le chemin du retour à la maison, Isma Ba trône avec élégance sur sa charrette. Le cultivateur marque une pause devant le puits de gaz en feu. Tout sourire malgré la catastrophe industrielle, il dénonce un manque d’infrastructures de base dans le village qui l’a vu naître il y a 70 ans. « À Dieuleuk Peulh, il n’y a ni dispensaire ni école. Nos enfants sont obligés de marcher deux kilomètres pour étudier », regrette-t-il d’un ton calme. Avec la même élocution, il craint que les prochaines générations vivent la même conjoncture, voire pire à cause de la « prédation foncière ».
Du côté des femmes, un manque criant de structures de santé, notamment pour l’accouchement, est dénoncé. Maty Mar est l’une d’elles. La dame commercialise de l’encens pour soutenir sa famille. D’après elle, plusieurs fois, des évacuations sur de charrettes ont été effectuées nuitamment pour acheminer ses sœurs à Thiès. « Le jour où l’incendie s’est déclaré, le chauffeur a fait un grand détour, estimant que c’était dangereux de passer à proximité du puits », confie-t-elle.
En outre, le réseau hydraulique fait également défaut dans le village. « Il n’y a pas longtemps, une femme a été percutée par une voiture alors qu’elle traversait la route pour puiser de l’eau. Elle s’est réveillée à l’hôpital de Thiès », témoigne Maty Mar.
Dans le même registre, l’absence de système d’éclairage est décriée. En effet, sans les projecteurs installés par le groupement des sapeurs-pompiers et les flammes du puits à quelques mètres, le village est plongé dans le noir total. La nuit, les déplacements se font torche en main pour voir où mettre les pieds. Mais, c’est un moindre mal, car des incidents mémorables se sont produits. « Avant l’incendie, une fillette de six ans a été kidnappée et violée par un individu durant la nuit. Nous avons retrouvé la fille dans les bois, mais le violeur court toujours. Il n’y a pas de sécurité ici », martèle Oumar Bâ avec amertume. Le cas a été déclaré à la Gendarmerie, mais pour l’instant, le coupable n’a toujours pas été retrouvé.
En compagnie de ses vieux amis, le père de famille se désole de la situation dans laquelle se trouve le village de Dielag Peulh. Impuissant face à cette insécurité, il implore l’État de leur venir en aide mais surtout d’offrir à leurs enfants de meilleures perspectives.
LES SAGES AU FÉMININ
Le rappel à Dieu de la magistrate Mame Bousso Fall Diaw, membre du Conseil constitutionnel est l’occasion de revenir sur l’histoire des trois seules femmes qui ont, jusque-là, siégé au sein de cette prestigieuse et haute juridiction sénégalaise
Le rappel à Dieu de la magistrate Mame Bousso Fall Diaw, membre du Conseil constitutionnel est l’occasion pour lesoelil.sn de revenir sur l’histoire des trois seules femmes qui ont, jusque-là, siégé au sein de cette prestigieuse et haute juridiction sénégalaise.
La juge Bousso Fall Diaw est décédée, dans la nuit du dimanche à lundi, à l’âge de 68 ans à l’hôpital Fann de Dakar des suites d’une maladie. Anciennement Procureur à la Cour d’appel de Saint-Louis, elle était la seule femme membre du Conseil Constitutionnel depuis 2017. 6e Sage, elle avait prêté serment, le 29 juin 2017, auprès de Seydou Nourou Tall, suite à la réforme constitutionnelle proposée par le chef de l’Etat, Macky Sall, à la faveur du référendum du 20 mars 2016, portant, entre autres points, sur l’augmentation du nombre de membres, de 5 à 7, du Conseil constitutionnel.
Lors de sa prestation de serment, en juin 2017, le président de la haute juridiction, Pape Oumar Sakho, rempli de « joie », avait également exprimé sa fierté « de voir une femme siéger au sommet de la pyramide judiciaire ».
A rappeler que c’est elle qui avait lu, le 5 mars 2019, la déclaration du Conseil constitutionnel proclamant Macky Sall comme vainqueur définitif de la présidentielle du 24 février de la même année. Il a été relevé un léger changement par rapport aux résultats donnés, auparavant, par la Commission nationale de recensement des votes. En effet, de 2 554 605 voix, soit 58,27% le Président Macky Sall passe à 2 555 426 voix, soit 58,26%. Madame Bousso Fall Diaw repose désormais au cimetière musulman de Yoff où elle a été inhumée, lundi.
Mireille Ndiaye et la prestation de serment de Wade
La magistrate Mireille Ndiaye est la deuxième femme membre du Conseil constitutionnel. Alors Procureur général près la Cour de cassation, elle a été nommée présidente du Conseil par décret n°2002-1163 du 17 décembre 2002 pour terminer le mandat de Youssoupha Ndiaye, nommé ministre des Sports. Elle est reconduite par décret n°2004-1219 du 8 septembre 2004. Un poste qu’elle occupe jusqu’à sa retraite en 2010, remplacée par Cheikh Tidiane Diakhaté. D’ailleurs, crâne rasée et teint clair, sous sa robe de magistrat, sa poignée de main restera l’une des images fortes de l’investiture d’Abdoulaye Wade, en 2007. Elle est connue pour avoir été la seule femme, ancienne présidente du Conseil constitutionnel, à avoir reçu la prestation de serment d’un président de République entrant. L’ex-épouse de Fara Ndiaye, ancien député du Parti démocratique sénégalais (Pds) a tiré sa révérence à Lomé (Togo) en 2015, laissant derrière elle 43 ans de service.
Auparavant la haute magistrate sénégalaise d’origine allemande et togolaise a été juge suppléante au Tribunal de première instance de Dakar, puis avocate générale près la Cour d’Appel de Dakar, avocate générale près la Cour Suprême. Par la suite, la diplômée en Droit de l’université de Paris a cumulé les postes de présidente de la Chambre pénale de la Cour de cassation sénégalaise et d’inspectrice générale des tribunaux.
A rappeler que Mireille Ndiaye est la mère de Sibeth Ndiaye, la conseillère en communication d’Emmanuel Macron pendant la campagne électorale 2016-2017. Elle fut par la suite conseillère presse pour les affaires nationales du président français puis porte-parole du gouvernement avant de se retirer définitivement de la politique en 2020.
Marie-José Crespin, du marteau de juge aux perles rares
La magistrate Marie-José Crespin est la première femme à avoir siégé au sein du prestigieux Conseil constitutionnel. Elle est nommée membre de ladite juridiction par décret présidentiel n°92-919 du 17 juin 1992. Elle est née au Bénin d’un père métis de Saint-Louis et d’une mère française. Descendante de « signares » (bourgeoises métisses durant l’époque coloniale), cette dame à la chevelure de neige compte des ancêtres parmi les premiers Français venus s’installer dans l’ancienne capitale du Sénégal, en 1790. Chez elle, le droit est un héritage familial. Son père, Alain, était avocat à la Cour de Cassation de Paris, son grand-père, Germain, avait été chargé d’installer la justice au Dahomey, son arrière-grand-père Jean-Jacques, fut l’un des premiers conseils commissionnés (avocats) du Sénégal, et le père de ce dernier, Germain, fut assesseur au tribunal de Saint-Louis. Et son frère, Yves Crespin, avocat au barreau de Paris, poursuit la tradition familiale.
Mais c’est à Gorée, où elle habite depuis vingt-trois ans, que Marie-José Crespin a choisi de se consacrer. C’est elle qui fut à l’initiative de « Portes ouvertes sur les cours et ateliers de Gorée » en juin 2003. Une opération destinée à faire connaître le patrimoine intérieur de l’île ainsi que ses artistes plasticiens. L’ex-magistrate s’engage également pour la protection de la nature de Gorée, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Elle aurait aimé être archéologue, elle est devenue créatrice de bijoux. Elle redonne vie aux perles du néolithique, à celles de l’époque médiévale et à d’autres encore, plus contemporaines. Collectionneuse de perles rares, elle réalise avec soin et minutie des créations uniques.
Monument de l’histoire sénégalaise, elle reste secrète et simple.
par Madiambal Diagne
ANTOINE DIOME RAPPELLE SONKO À LA LOI
Le pouvoir politique aurait pu se montrer assez vicieux, en ne disant rien devant l’initiative de levée de fonds et attendre Pastef et ses responsables à la commission de la faute et sévir contre eux
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a publié un communiqué en date du 2 janvier 2021, dans lequel il met en garde Ousmane Sonko après le lancement, dans les réseaux sociaux, d’une campagne internationale de levée de fonds initiée par le parti Pastef en vue de financer ses activités. Antoine Diome indique que la démarche de Pastef procède d’une «violation de l’article 3 de la loi 81-17 du 6 mai 1981 modifiée par la loi 89-36 du 12 octobre 1989», portant sur les ressources dont peuvent bénéficier les partis politiques. Ainsi, Ousmane Sonko et ses camarades risquent de voir leur formation politique dissoute, car «tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution». La démarche du ministre de l’Intérieur renvoie ainsi à une certaine forme de «rappel à la loi» pour les responsables politiques. Reste à savoir si l’appel de Antoine Diome sera entendu et que les responsables de Pastef tiendront compte de la mise en garde ou qu’ils préféreront n’en faire qu’à leur tête.
Une démarche républicaine
Il reste que le pouvoir politique aurait pu se montrer assez vicieux, en ne disant rien devant l’initiative de levée de fonds et attendre Pastef et ses responsables à la commission de la faute et sévir contre eux. Ce serait en quelque sorte une embuscade si tant est que le pouvoir politique chercherait la petite bête à des opposants, comme on semble le dire déjà. On peut considérer que «nul n’est censé ignorer la loi» et de surcroît des responsables politiques ne sauraient ignorer les dispositions fondamentales qui régissent la vie et l’organisation des partis politiques. Mais la démarche didactique ou proactive de Antoine Diome, pour alerter et mettre tout le monde devant ses responsabilités, est à saluer, car elle semble privilégier la démarche conciliante plutôt que la confrontation. En effet, le ministre de l’Intérieur en appelle au sens des responsabilités et au devoir de chacun de respecter la loi. Dès lors, toute attitude de bravade ne serait plus excusable. Du reste, cette mise en garde devrait embarrasser Ousmane Sonko et ses partisans qui, s’ils persistent dans leur initiative, se mettraient dans une posture manifeste de hors-la-loi. Aussi, la turpitude qui constituerait à vouloir chercher des subsides provenant de l’étranger conforterait tous leurs détracteurs qui continuent de les accuser, à tort ou à raison, de bénéficier de soutiens financiers occultes provenant de milieux «salafistes» par exemple. Le contexte de déploiement de ces milieux politico-religieux en direction de pays de la sous-région ouest africaine, par le truchement d’associations caritatives et d’opérateurs politiques, est un secret de polichinelle. Des informations qui restent à être confirmées ont déjà fait état de transactions opérées à partir de la Mauritanie au profit de responsables politiques sénégalais. Durant la dernière élection présidentielle de 2019, des informations du genre ont beaucoup circulé, prétendant que de fortes sommes d’argent provenant notamment de la Mauritanie et de la Guinée (Conakry) avaient été drainées au profit de certaines formations politiques. Il demeure qu’il est de notoriété publique que des communautés sénégalaises, établies à l’étranger, avaient organisé des collectes de fonds au profit du candidat Ousmane Sonko. L’opération restait illégale, mais tout le monde avait fermé les yeux. D’ailleurs, de telles opérations se seraient poursuivies dans la perspective de préparer d’autres élections. Au demeurant, quelle formation politique n’aurait-elle pas déjà eu à profiter de ces formes de financements ?
C’est dire que la campagne de levée de fonds engagée par le Pastef remet au goût du jour la question du financement des partis politiques. En effet, la transparence dans la vie publique exige que des règles claires et précises et que des moyens publics soient déployés pour financer les activités des formations politiques qui concourent à la vie démocratique et à la consolidation de l’Etat de droit. Les conclusions des Assises nationales, organisées en 2009 par des partis politiques et des personnalités de la société civile sénégalaise, avaient mis le doigt sur la question cruciale du financement des activités politiques. Ainsi, avaient-elles préconisé la mise en place d’une Autorité chargée de la régulation de la vie politique pour éviter ce genre de situations où des partis politiques se feraient financer de manière occulte. Dans le même sillage, une lecture sous le prisme sénégalais de l’ouvrage intitulé Le prix de la démocratie, de l’économiste et enseignante à Science Po Paris, Julia Cagé, serait très pertinente. Dans cette réflexion, le financement de la vie politique, les inégalités en matière de financement et des pistes intéressantes sont proposés pour corriger un des grands maux des démocraties, le poids plus que grand de la capacité financière. En 1998, le Pr de Droit public El Hadji Mbodji avait, à la demande du Président Abdou Diouf, conduit une étude exhaustive sur le statut de l’opposition et le financement des partis politiques. Ses conclusions ne demandent qu’à être mises en œuvre, car ayant déjà recueilli l’adhésion de toute la classe politique.
L’occasion pour mettre de l’ordre dans la faune des partis politiques
Toute la classe politique s’accorde sur la nécessité de mettre de l’ordre dans la floraison de partis lilliputiens, sans aucune représentativité et sans aucune influence sur le jeu politique. Des partis politiques n’existent que par leur sigle et ne satisfont nullement aux prescriptions légales sur la vie et le fonctionnement des partis politiques. C’est donc le lieu de prendre le ministre de l’Intérieur au mot. Antoine Diome ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin, il a la responsabilité de veiller à ce que les partis politiques se conforment tous à la loi. A titre d’illustration, ils doivent déposer chaque année, au plus tard à la fin du mois de janvier, le compte financier de l’exercice écoulé. Ce compte doit faire apparaître que le parti ne bénéficie d’autres ressources que celles provenant des cotisations, des dons et legs de ses adhérents ou sympathisants nationaux ainsi que des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations lucratives. Cette disposition interdit aux partis de recevoir directement ou indirectement des subsides de l’étranger (même émanant d’un national) ou d’étrangers vivant au Sénégal. Quels sont les partis politiques qui sacrifient à une autre exigence de la loi comme le respect strict du jeu démocratique et à la non-identification des partis à des intérêts sectoriels ? C’est en application de cette disposition que les partis d’obédience religieuse ainsi que les partis régionaux ou régionalistes ne sont pas légalement reconnus au Sénégal. En outre, quels sont les partis politiques qui satisfont à la déclaration régulière de toute modification apportée à leurs statuts ou de l’organisation et de la composition de leurs organes dirigeants ?
Ousmane Sonko risquera-t-il de verser dans la surenchère ?
Le ministre de l’Intérieur semble indiquer que personne ne sera au-dessus de la loi et qu’il veillera au respect des dispositions prescrites. Quelle sera l’attitude du parti Pastef dont de nombreux militants commencent à investir les réseaux sociaux pour bander les muscles et menacer l’autorité de l’Etat de leurs foudres ? On peut dire que la vie publique sénégalaise est habituée à ce genre de bravades qui n’ont aucune conséquence sur la ferme résolution de l’Etat de faire respecter la loi. Est-il besoin de rappeler la levée de boucliers engagée par des personnes assidues des réseaux sociaux ainsi que des responsables de certaines organisations humanitaires (toujours les mêmes) qui promettaient leur soutien au juge Souleymane Teliko, quand ce dernier cherchait à continuer de défier l’Etat dans une attitude de violation de son serment et des dispositions du statut de la Magistrature ? Monsieur Teliko avait été obligé de déférer devant le Conseil supérieur de la magistrature, statuant en matière disciplinaire, pour finalement se voir reconnu coupable, par ses pairs, des graves fautes qui lui étaient reprochées. Il a essuyé un double revers, celui d’avoir été désavoué par ses pairs, mais aussi d’écoper d’une lourde sanction. Il s’expose ainsi à un péril plus dommageable en cas de récidive. C’est peut-être ce qui explique qu’il garde le silence depuis sa comparution devant le Conseil de discipline. C’est justement cette obligation de réserve que la loi lui demandait de respecter. Il pourrait se sentir bien seul en ces moments, car tous ses soutiens sont devenus aphones.
La reculade de Pastef
Dans un communiqué publié dimanche, le parti Pastef se félicite du succès de la première journée de son opération en date du 2 janvier 2021. Seulement, les camarades de Ousmane Sonko donnent rendez-vous à leurs souteneurs et autres sympathisants pour une prochaine opération dont ils se gardent bien d’indiquer la date, alors qu’ils n’avaient point séquencé leur campagne de levée de fonds. Cela apparaît quelque part comme une certaine reculade après l’alerte du Ministre de l’Intérieur. On se demande bien quand il y aura une deuxième opération, qui risque ainsi d’être inscrite aux calendes grecques…