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29 juin 2025
LE MORTAL KOMBAT
La configuration politique actuelle impose aux deux hommes de se frotter. L’heure est arrivée pour qu’il y ait une véritable démonstration de force et que Macky Sall et Ousmane Sonko livrent leur ultime combat
La configuration politique actuelle impose aux deux hommes de se frotter. L’heure est arrivée pour qu’il y ait une véritable démonstration de force et que Macky Sall et Ousmane Sonko livrent leur ultime combat.
On est loin des salles d’arcade, mais les acteurs politiques sénégalais sont comparables aux personnages du jeu de baston. Les actes posés etla virulence du discours donnent l’impression d’assister à un «Mortal Kombat», jeu de tous les outrages et de tous les scandales. Ousmane Sonko et Macky Sall ne dérogent pas à la règle. Rien ne s’interpose désormais entre les deux hommes qui sont obligés de boire le calice jusqu’à la lie.
Aujourd’hui qu’Idrissa Seck s’est rangé derrière le pouvoir et que Karim Wade et Khalifa Sall sont toujours «out», le boulevard est ouvert pour que le leader des «Patriotes» et le Président Sall livrent leur dernier combat. Ainsi, deux possibilités se dessinent au bout du compte. Macky Sall perd le pouvoir et est obligé avec ses équipes de rendre compte. A défaut, Pastef dissous ou son leader définitivement écarté du jeu politique. En tout cas, durant ces trois prochaines années, il ne manquera pas de stratagèmes d’un côté comme de l’autre pour mettre K.-O son adversaire.
En attendant, Macky Sall a lancé depuis samedi dernier les hostilités en interdisant au leader des «Patriotes» de collecter des fonds pour la «Nemmeeku tour», une initiative pour mettre à la disposition de Pastef et de son Président assez de fonds pour aller à la rencontre des Sénégalais des villes et des villages les plus reculés du Sénégal et de la diaspora. Si le pouvoir leur oppose la loi relative au financement des Partis politiques, Sonko et Cie refusent de se conformer et disent les attendre de pied ferme. La guerre est ainsi rouverte entre les deux hommes qui s’étaient pourtant donné dernièrement des moments de répit.
S’entêtant dans leur démarche, les «Patriotes» ont en un jour récolté 125 millions de francs CFA en donations effectives et plus 81 autres de promesses de donations. Ce qui, à coup sûr, ne laissera pas indifférentle pouvoir en place qui certainement ne restera pas inerte face à cette défiance. Pour autant, Ousmane Sonko n’avait pas manqué lors du lancement de sa levée de fonds de jeter un pavé dans la mare de l’Alliance pour la République. Il disait ainsi que c’est pour éviter, à l’image de ce qui se fait actuellement, des prébendes et autres argents provenant des lobbies étrangers et autres sources nébuleuses qu’ils ont préféré opérer de la sorte.
MACKY-SONKO : UNE CONFRONTATION ÉTERNELLE !
Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, c’est une longue histoire dont l’épilogue est pour bientôt. En attendant, il faudrait rappeler qu’ils se sont livré des « batailles » directement ou par personnes interposées. Il en est ainsi de l’affaire des 94 milliards dans laquelle Ousmane Sonko accusait le Président Sall de protéger le Directeur des domaines Mamour Diallo. Dans ce dossier, le leader de Pastef avait relevé que ce proche du chef de l’Etat «avait commis des faux dans un acte d’acquiescement, dans le but de soustraire 94 milliards des deniers publics».
Blanchi par une commission d’enquête parlementaire, Mamour Diallo avait déposé par la suite une plainte contre le leader des «Patriotes» avec les chefs d’accusation de diffamation et injures publiques.
Par le passé, en juillet 2016, Ousmane Sonko avait taclé le président de la République qui, lors d’un meeting, menaçait l’opposition de ne pas s’attaquer à un lion qui dort. « Dites-lui, (Macky Sall) d’arrêter de se comparer à un lion endormi pour défier l‘opposition. Un lion qui dort, c’est le symbole d’un ventre bien rempli, du manque d’agressivité et de paresse », avait-il-tancé le chef de l’Etat. Non sans dire que dans un Sénégal pauvre et affamé, parmi les 25 pays les plus pauvres du monde, on a besoin d’action, d’agressivité et d’éveil. «Il nous faut un lion certes, mais un vrai lion affamé de conquêtes économiques et sociales. Hélas ! Macky n’en est pas un», avait-il attaqué.
Autre fait marquant de la dualité entre les deux hommes, c’est la radiation d’Ousmane Sonko de la Fonction publique en août 2016. Macky Sall avait signé un décret portant révocation de M. Sonko pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle prévue par la loi sénégalaise.
Le leader de Pastef avait accusé plusieurs personnalités sénégalaises d’avoir illégalement bénéficié d’avantages fiscaux. Parmi les personnalités visées par Ousmane Sonko figure Aliou Sall, le jeune frère du chef de l’Etat, qu‘il avait accusé d’avoir profité d’une exonération fiscale de plusieurs millions de francs CFA, dans le cadre de sa participation à une société pétrolière. Radié de la fonction publique, il gagnera la bénédiction du peuple qui en juillet 2017 l’a porté à l’Assemblée nationale.
Mieux encore, Ousmane Sonko va faire un grand bond lors de la présidentielle de 2019 en arrivant troisième à l’issue du scrutin avec 15,67% des voix. Et dans cette nouvelle configuration, le «Mortal Kombat» se déroulera en trois tranches : les Locales de 2021, les Législatives de 2022 et la Présidentielle de 2024. Le meilleur et le plus endurant gagnera !
LE RETENTISSANT CRI DU CŒUR DE DR MALICK NGOM
La hausse fulgurante des cas de covid-19 dans la région deKaolack et le manque de personnel préoccupent beaucoup les techniciens de santé de la région.
A Kaolack, la situation épidémiologique du coronavirus inquiète sérieusement le personnel de santé. En effet, la deuxième vague propulse le Saloum dans le lot des régions les plus touchées depuis le mois de décembre. Préoccupé par cette situation, le médecin au Centre de Traitement des Épidémies (CTE) de l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niass, Malick Ngom, lance un cri de détresse et dénonce le manque de personnel dans le centre.
La hausse fulgurante des cas de covid-19 dans la région deKaolack et le manque de personnel préoccupent beaucoup les techniciens de santé de la région. C’estle cas du médecin du Centre de Traitement des Épidémies (CTE) de l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niass, Dr Malick Ngom. Ce dernier a fait un post sur sa page Facebook pour tirer la sonnette d’alarme par rapport à la situation qui prévaut actuellement dans le centre. Depuis quelques jours, souligne-t-il, la situation du CTE de la région de Kaolack s’empire du fait du nombre de cas de Covid qui augmente de jour en jour. Mais ce que déplore davantage Dr Ngom, c’est que le personnel dont le nombre est insuffisant par rapport à celui des malades commence à s’épuiser et à tomber malade du fait de la charge de travail et du stress. «Et cette situation risque de virer au pire», alertet-il.
Outre la problématique liée au manque de personnel, le toubib s’émeut également du non-respect des gestes barrières de la part des populations de la région. Ce qui favorise la hausse des cas dans la région. «Malgré la montée des cas, la population continue de nier l’existence de la maladie et refuse de respecter les mesures barrières. De plus, on voit jusqu’à présent des adultes tousser ou éternuer à l’air libre et en public, ce qui est inconvenable», s’alarme-t-il.
Par ailleurs, Dr Malick Ngom renseigne que les malades de Covid-19 sont majoritairement des sujets âgés, totalement abattus et confinés chez eux depuis plusieurs mois. Par conséquent, il invite la population à plus de responsabilité. «Parce que si elle ne fait pas d’efforts, la situation risque de virer au pire. D’autant que la place pour les hospitalisations devient de plus en plus rare au moment où les cas augmentent», relève Dr Ngom qui rappelle la gravité et l’existence de la pandémie. «Nous, qui travaillons depuis le début de la pandémie dans les CTE ne serons pas là à parler de l’existence de cette maladie. Nous partageons chaque matin, avec un cœur meurtri, la souffrance des malades. C’est pourquoi chaque personne devrait s’approprier ces mesures afin d’éviter la catastrophe», lance-t-il à l’endroit de la population. Il explique que la situation qui prévaut actuellement dans les CTE nécessite d’attirer l’attention de la population. «Si j’ai senti la nécessité de communiquer sur les réseaux sociaux, même si je n’ai pas l’habitude, c’est parce que l’heure est grave. Mais continuons à prier le Bon Dieu pour qu’Il nous appuie dans la lutte contre cette maladie», déclare-t-il.
«POUR LES CAS GRAVES, CHAQUE MINUTE PERDUE SE PAIE»
En quatre jours, le Sénégal a enregistré 14 décès et 54 cas graves de Covid-19. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires, notamment la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom
En quatre jours, le Sénégal a enregistré 14 décès et 54 cas graves de Covid-19. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires, notamment la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom qui, dans un entretien accordé au site du ministère de la Santé, est revenue sur la pandémie, la prise en charge des cas surtout graves mais aussi du vaccin contre le coronavirus. Selon elle, pour les cas graves, chaque minute perdue se paie.
La situation du coronavirus au Sénégal est devenue très critique à cause de la deuxième vague qui se révèle être plus virulente. Faisant le bilan sanitaire de 2020, la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom, estime que cette année a été assez angoissante avec beaucoup de peur du côté des populations comme chez les professionnels de santé, marquée par l’apparition d’une maladie presque inconnue qu’est la Covid-19. «Notre système de santé a une tradition de préparation et de riposte des épidémies. Il y a eu une évolution très forte après les cas importés et les cas locaux. Ensuite, sont arrivés les cas communautaires. Quand il y a une transmission communautaire, cela augmente en réalité les cas et quand on a une augmentation de ces cas, il faut s’attendre à des cas graves», explique-t-elle.
De l’avis de Dr Marie Khemess Ngom, les autorités étatiques sont préparées en renforcement en ressources humaines, en infrastructures et en équipements parce que la Covid-19 est une maladie qui détruit presque tout le système organique. «Le Sénégal a pu, au cours des trois mois intenses, mettre dans les 14 régions des centres de traitement». Avec l’appui du Samu national, elles ont réduit les évacuations sanitaires. En matière de cas graves, chaque minute perdue se paie si bien que l’on ne faisait plus d’évacuations des régions à Dakar», dit-elle. Interpellée sur la deuxième vague, elle répond que les professionnels de la santé ne sont pas surpris et savaient que la maladie allait reprendre si l’on ne maintenait pas les mesures barrières.
«VOUS POUVEZ VOIR UNE PERSONNE INTACTE AUJOURD’HUI ET DANS LES 24H, ELLE DÉVELOPPE CERTAINES COMPLICATIONS»
Dr Khemess Ngom renseigne que durant la première vague, le Sénégal comptait 52 centres de traitement constitués de structures hospitalières et extra hospitalières. «Aujourd’hui, nous avons la stratégie de la prise en charge à domicile et là, il faut faire très attention, parce que nous suivons des cas à domicile de façon très rapprochée. Et nous demandons à la population d’adhérer, car les cas graves ne peuvent pas être pris en charge dans les domiciles et même dans certaines structures de santé», dit-elle.
Et d’ajouter : «Dès qu’on a une comorbidité, qu’on ressent des choses anormales et qu’on ne prévoit pas régulièrement dans son corps, il faut automatiquement se signaler. Le gros problème que nous avons toujours, c’est le déni et le fait que certaines personnes tardent à comprendre la maladie. Nous sommes en train de renforcer la prise en charge à domicile qui n’est pas simple, parce qu’on peut voir une personne intacte aujourd’hui et dans les 24 à 48h, elle peut développer certaines complications».
Pour ce qui est du vaccin contre le coronavirus, la directrice générale de la Santé annonce qu’ils se sont préparés dans une initiative que l’on appelle Covax. «L’Oms n’est pas un électron libre comme cela dans la nature, elle est constituée d’Etats et nous faisons partie de ces Etats», précise-t-elle. A l’en croire, le vaccin peut aider à réduire la transmission. «En 1997, il y avait beaucoup de problèmes avec la polio quand nous faisions la campagne de vaccination. Mais c’est à travers cette campagne que nous avons éradiqué la polio. Un vaccin n’est jamais obligatoire, mais nous allons continuer la sensibilisation.»
4 DÉCÈS, 161 NOUVEAUX CAS DONT 116 COMMUNAUTAIRES
Sur ces nouvelles contaminations, 45 sont des cas contacts suivis par les services sanitaires, tandis que le gros lot est constitué de cas issus de la transmission communautaire.
La barre des 100 cas maintenue. Après avoir enregistré 106 cas, hier lundi, 186 avant-hier dimanche, 161 nouveaux cas ont été enregistrés, ce mardi, pour un taux de positivité qui dépasse la barre des 12%. Sur ces nouvelles contaminations, 45 sont des cas contacts suivis par les services sanitaires, tandis que le gros lot est constitué de cas issus de la transmission communautaire. Ils sont au nombre de 116, répartis comme suit :
Dakar Plateau 11, Kaolack 11, Alamdies 8, Maristes 7, Matam 7, Podor 6, Richard Toll 5, Touba 5,Louga 4, Fatick 3, Hlm 3, Mbao 3, Mbour 3, Dahra 2, Diamniadio 2, Liberté 6 2, Ouagou Niayes 2, Ouakam 2, Ouest Foire 2, Yoff 2, Amitié2 1, Castors 1, Dagana 1, Fass 1, Fass delorme 1, Diakhao 1, Hlm Grand Yoff 1, Kanel 1, Gibraltar 1, Hann bel Air 1, Liberté 1 1, Liberté 3 1, Liberté4 1, Medina 1, Rufisque 1, Keum Momar Sarr 1, Mermoz 1, Nord, Foire 1, Point E 1, Sacre Coeur 1, Scat Urbam 1, Saint Louis 1, Sédhiou 1, Thiadiaye 1, Zone de Captage 1, Zone A 1, Zone B 1.
Sur le bulletin épidémiologique du jour, lu par Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, 75 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 35 cas graves sont dans les services de réanimation et 4 personnes sont décédées.
À ce jour, 19 964 cas ont été recensés dont 17 690 guéris, 424 décès et 1 845 patients actuellement sous traitement.
MADY TOURE ANNONCE SA CANDIDATURE
Le Président Fondateur de l’Académie Génération Foot qui a officialisé sa candidature à travers un communiqué publié hier, lundi 4 janvier, a décliné sa vision qui, estime-t-il, sera ‘de rupture et de progrès » du football sénégalais.
Mady Touré va briguer le poste de président de la Fédération Sénégalaise de Football à la prochaine élection de l’instance dirigeante. Le Président Fondateur de l’Académie Génération Foot qui a officialisé sa candidature à travers un communiqué publié hier, lundi 4 janvier, a décliné sa vision qui, estime-t-il, sera ‘de rupture et de progrès » du football sénégalais.
Mady Touré sera candidat au poste de président de la Fédération sénégalaise de football. Le Président Fondateur de l’Académie Génération Foot a déclaré officiellement sa candidature à travers un communiqué rendu public ce lundi 4 janvier. Considérant sa candidature comme un signe d’espoir, le président Mady Touré ambitionne d'incarner et porter une nouvelle espérance. " Le même espoir qui anime tout un chacun après une année 2020 éprouvante à bien des égards. Cette nouvelle espérance, nous voulons l’incarner et la porter pour la famille du football national et pour la fierté de notre peuple", déclare- t-il.
LE FOOTBALL A BESOIN " D’UN VERITABLE RENOUVEAU",
Le président de l'académie de Déni Biram Ndao estime que le football, plus que toute autre activité, a besoin " d’un véritable renouveau", pour, précisera-t-il, "créer une dynamique de performance, gagner des titres majeurs en Afrique et inscrire enfin le Sénégal au Panthéon des grandes nations africaines". "C’est cette ambition et cette volonté de réussir qui nous animent aujourd’hui et qui nous habitaient déjà, lorsque nous avons lancé le projet Génération Foot, au début des années 2000", souligne-t-il Dans cette lancée, le président Touré a dit sa volonté de moderniser les textes et les pratiques actuelles du football sénégalais. "Afin de relancer notre football et le placer sur l’orbite du succès, nous devrons impérativement moderniser nos textes et nos pratiques, en les adaptant aux exigences du management de la haute compétition", soutient-il.
Le président des Grenats avoue qu’en postulant à la Présidence de la Fédération Sénégalaise de Football, il pourrait apporter et partager avec toute la famille sportive en général et celle du football en particulier "cette Vision de rupture et de progrès qui est la nôtre." « Il nous faudra également transformer nos clubs et nos équipes nationales en entités économiques fortes, dotées d’infrastructures performantes afin qu’elles soient en capacité de rivaliser avec les meilleures équipes du continent», promet-t-il avant de poursuivre :" Nous pourrons ainsi tirer le meilleur parti des immenses talents de notre jeunesse, de cet important vivier qui existe dans nos clubs et dans nos Ecoles de football et qui n’attend que des mains expertes pour le valoriser."
L’ARTP N’ENTEND PAS FLECHIR
Dans un communiqué en date d’hier de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), il est indiqué que le régulateur entend parachever les processus de recouvrement des redevances de fréquences enclenchées.
Dans un communiqué en date d’hier de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), il est indiqué que le régulateur entend parachever les processus de recouvrement des redevances de fréquences enclenchées.
Les récentes actions de recouvrement des redevances de fréquences initiées par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), auprès des éditeurs de contenus audiovisuels, ont suscité beaucoup de commentaires profanes et gratuits qui ne cadrent pas avec la règlementation en vigueur. Cette posture agace ladite autorité qui tient à rétablir la teneur juridique des actes posés tout en mettant en garde, «les personnes qui lui prêtent des intentions scélérates, qu’elle n’hésitera pas à user des moyens de droit à sa disposition, pour que les propos diffamatoires récemment prononcés à son endroit, soient sanctionnés à la mesure de leur gravité», lit-on dans un communiqué reçu hier, lundi 4 janvier 2020.
L’Artp se désole des actes en question, tout en laissant entendre que les acteurs concernés n’ont pas adopté les mêmes comportements en cela que certains ont préféré ouvrir des négociations avec l’Artp, d’autres, avec des relents politiques, ont opté pour la défensive en travestissant ainsi la véritable portée des dispositions juridiques ci-dessus rappelées et en essayant de donner aux actes posés par le régulateur, une coloration partisane. D’ailleurs, mentionne le communiqué «en vertu des textes sénégalais, notamment l’article 27 du décret n° 2014-1472 du 12 novembre 2014 portant régime financier et comptable des établissements publics, agences et autres structures administratives similaires ou assimilées, ces actions relèvent moins des prérogatives du Directeur général de l’Artp que des attributions de l’Agent comptable de l’institution qui a eu à servir lesdits actes, à tous les éditeurs de contenus audiovisuels y compris l’organe public, dans une démarche processuelle».
En tant qu’organe chargé d’appliquer la règlementation en vigueur, il échoit naturellement à «l’Artp, le devoir de parachever le recouvrement desdites redevances dont le processus a démarré depuis longtemps avec des actions graduelles, conformément à la réglementation en vigueur (Mises en demeures, commandements de payer, injonctions de payer)», précise le document.
S’estimant le droit de rétablir la vérité auprès de l’opinion en rappelant les dispositions juridiques en vigueur, en la matière, l’Artp indique que «cette autorisation est assortie d’une obligation de paiement, par le titulaire, des droits et redevances fixés par l’arrêté conjoint n°25982 du 18 novembre 2019». Malheureusement, «malgré la rigueur des textes, lesdits acteurs ne s’acquittent pas correctement et régulièrement de cette obligation de paiement», regrette le régulateur des télécoms.
L’ETAT INVITE A PRENDRE SES RESPONSABILITES POUR ACHEVER LE PROCESSUS
Face aux pannes récurrentes de forages ruraux, au problème d’accès à l’eau potable en qualité et en quantité, l’Etat a engagé une réforme de l’Hydraulique rurale.
Face aux pannes récurrentes de forages ruraux, au problème d’accès à l’eau potable en qualité et en quantité, l’Etat a engagé une réforme de l’Hydraulique rurale. Des années après, des voix s’élèvent pour décrier des manquements dans ce programme et la cherté du prix du mètre-cube d’eau sont, entre autres difficultés évoquées par les ex-Asufor. De leur côté, les populations invitent l’Etat à prendre ses responsabilités pour achever le processus de réforme de l’hydraulique rurale.
ACCES A L’EAU EN QUALITE ET EN QUANTITE, CHERTE DU METRE-CUBE D’EAU : Les griefs des populations rurales
La réforme de l’hydraulique rurale fait couler beaucoup d’encre et de salive. Si certains estiment qu’il y a des difficultés dans son application, d’autres soutiennent le contraire et déclarent que ceux qui s’opposent à son effectivité sont ceux-là dont la gestion dans les ex-Asufor (Association des usagers des forages ruraux) est douteuse et ont peur de rendre compte.
L a délégation de la gestion de l’eau en milieu rural à la société Aquatech n’a pas été bien appréciée par certaines populations du monde rural. Ces dernières pensent que les promesses qui avaient été faites par l’Office des forages ruraux (Ofor) et Aquatech ne sont pas respectées à la lettre. Il s’agit, selon Saliou Fall, habitant de la localité de Sagalem, dans la commune de Ndangalma, de «mettre à la disposition des populations de l’eau en qualité et en quantité».
A l’en croire, les branchements sociaux et le prix du mètre-cube d’eau fixé à 250 FCFA ne sont pas à la portée des populations rurales composées essentiellement de paysans et d’éleveurs. «La réforme sur l’hydraulique rurale ne marche pas parce que les engagements pris par l’Ofor (Office des forages ruraux) et l’Aquatech ne sont pas respectés. Il s’agit de faire en sorte qu’il y ait une disponibilité de l’eau en qualité et en qualité. Nous sommes des paysans et des éleveurs qui ne pouvons pas payer le mètre-cube d’eau à 250 FCFA».
Pour Moussa Ndao de l’Union du monde rural (UMR), par ailleurs gérant du forage de Satte, «l’Etat doit consolider les acquis des associations des forages qui ont bien géré les fonds générés par les ouvrages hydrauliques ; lesquels ont généré des emplois dans le monde rural. Il faut que l’Etat et l’Aquatech trouvent des solutions aux différents problèmes notés dans la réforme sur l’hydraulique rurale». De son côté, le Maire de la commune de Tocky-Gare, Abdou Diagne, est d’avis que «l’Etat doit revoir à la baisse le prix du mètre-cube d’eau mais aussi faire en sorte que l’eau soit disponible en qualité et en quantité. Des manquements ont été notés dans la distribution de l’eau». Selon lui, les fonds générés par ces exAsufor au niveau des forages de Walalane et de Tocky-Gare, estimés pour chaque localité à 2 millions 200 mille FCFA seront injectés dans la construction de logement des sages-femmes des postes de santé de ces dites localités. Ces fonds sont dans les caisses des ex-Comités de gestion. «Nous allons installer un Comité de gestion dans chaque poste».
DISPONIBILITE DE L’EAU, FLOU ET NEPOTISME DANS LA GESTION DES FONDS… : Procès des ex-Asufor et Aquatek
Par contre, il y a des populations qui sont en phase avec l’Etat dans la réforme. Selon Amath Diouf, un habitant de la commune de Ngogom, ceux qui s’agitent autour des forages ont peur du changement puisqu’ils s’étaient forgés une certaine notoriété et un certain statut social. «C’est la raison pour laquelle ils se sont lancés dans des marches de protestation pour se maintenir au niveau de ces postes juteux. Toute réforme engendre des changements». Et il poursuit : «la gestion des exAsufor est douteuse et familiale. Il y a des forages qui sont gérés par une famille ou par un clan. C’est le cas du forage de Bambey Sérère que je maîtrise mieux ; il est géré par une seule famille. Une telle gestion ne peut pas être démocratique et transparente. Ceux-là qui s’opposent ont peur de rendre compte. La population n’a pas de problèmes avec l’Aquatech. Ce sont ceux-là qui gèrent le forage qui ont des problèmes avec leur population. Cette dernière a toujours dénoncée cette gestion autocratique et autoritaire des deniers publics par l’ex-Asufor. C’est un groupuscule de personnes qui sont en train de faire du tapage médiatique pour faire croire à l’Etat que les populations sont contre la réforme. Au contraire, ce sont les populations qui sont en train de tout faire pour les chasser, en refusant de payer les factures délivrées par l’ex-Asufor.
Les populations réclament un bilan de leurs 15 ans de gestion, sans partage. Il y a même des gens qui sont allés plus loin en créant un Gie (Groupement d’intérêt économique) pour acheter des camions, des denrées alimentaires, de l’aliment de bétail, à partir des fonds générés par le forage. La justice est à leurs trousses. Cette réforme qui facilite l’accès universel à l’eau potable fait partie des Objectifs de développement durable (Odd)». Et d’ajouter : «il y avait beaucoup de problèmes de gestion au niveau des forages. Quand l’Etat lance une réforme, on ne peut que l’accompagner. On ne peut pas du tic au tac régler tous les problèmes. Mais il y a beaucoup d’avancées parce que l’Aquatech a commencé à régler les problèmes. Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités en accompagnant l’Aquatech à achever cette réforme du chef de l’Etat, Macky Sall, parce que ces gens-là faisaient du népotisme, basé sur le favoritisme parental, au détriment des vraies personnes prioritaires».
AQUATEK SE DEFEND : «LE PRIX DE L’EAU EST FIXE PAR L’ETAT»
Le Directeur de la Communication au niveau de l’Aquatech déclare : «tous les forages sous la gestion d’Aquatech sont en marche. Il y a beaucoup de forages qui ont connu beaucoup de difficultés que nous avons voulu remettre à niveau et nous avons réussi à le faire. Nous pouvons prendre les cas des forages de Keur Samba Kane, dans le département de Bambey, de Ndiokhoba, dans le Diourbel, de Ndioumane dans le Mbacké. Nous avons un cahier de charges. Nous ne pouvons pas faire tout et nous ne devons pas faire tout. Nous avons notre partie et nos obligations que l’Etat nous a assignés mais aussi les obligations de l’Etat. Il faut que les populations sachent que le prix de l’eau est fixé par l’Etat».
Selon lui, «l’eau coule à flots à Keur Samba Kane où les populations n’avaient accès à l’eau que pendant une heure. Il y a même des villages qui sont restés plus de 5 ans sans eau qui ont pu accéder au liquide précieux». Ce que confirme l’honorable député Ibrahima Khalil Fall, le Maire de Keur Samba Kane, qui souhaite que cet élan puisse continuer. «En ce qui concerne le forage de Mboro, il y a un soi-disant collectif qui fait le tour des villages pour demander aux populations de ne pas payer leurs factures. Si elles ne payent pas leurs factures, nous ne pouvons pas continuer à supporter les charges d’exploitation du forage. C’était le cas de Ngohe. Mais nous avons discuté avec les autorités pour redémarrer l’ouvrage hydraulique ; mais il faut qu’elles payent leurs factures», explique le Directeur de la Communication de l’Aquatech. Par contre, en ce qui concerne les cas de Réfane et de Bambey Sérère qui s’opposent aux décisions de l’Etat dans la réforme, il souligne qu’«il appartient aux autorités administratives et territoriales de s’en occuper. Mais, en tout état de cause, nous avons demandé aux populations de Bambey Sérère de ne pas payer leurs factures d’eau».
DES GROUPUSCULE D’ENSEIGNANTS ET D’ELUS LOCAUX AGITATEURS
La réforme sur l’hydraulique rurale n’est pas du goût de certains élus locaux. Le ministre conseiller Mor Ngom, maire de Ndangalma, est accusé d’avoir appuyé un groupuscule de personnes, qui seraient ces proches, pour s’accaparer de leur forage, au détriment de l’Aquatech. Selon ces détracteurs, c’est une façon de les caser. Mails l’intéressé se défend : «c’est les populations qui se sont soulevées et qui se sont accaparées d’un des moyens de survie indispensable ; l’accès à l’eau en qualité et en quantité est leur seule revendication. Moi, maire-ministre, je n’y suis pour rien», martèle-t-il. Pour le président du syndicat Jappando, Ibrahima Diouf, habitant la localité de Patar, dans l’arrondissement de Ndoulo, «on ne peut pas ne pas se conformer à la reforme car, dans toute réforme, il ne peut ne pas y avoir de difficultés». Selon lui, les agissements notés s’expliquent par le fait que «beaucoup d’élus locaux ont mis la main sur l’argent laissé par les ex-Asufor, dans le cadre de la Commission tripartite gérée par l’autorité administrative, le maire et le bureau des Asufor. Certains d’entre eux ont du mal à justifier ces fonds devant les populations. Des surfacturations sur des adductions d’eau sont notées dans la gestion de ces deniers publics».
Et Babacar Tine de renchérir : «il y a certains chefs de village et des élus locaux qui s’opposent à cette réforme parce qu’ils n’y trouvent pas leurs intérêts crypto personnels». Et de relever qu’«il y a même un maire de commune qui a créé une Commission ad hoc qu’il a confié à ses propres militants. Un autre maire s’oppose à la reforme parce que son petit-frère qui est à la tête d’un forage ayant laissée une manne financière de plus de 150 millions de FCFA. Personne ne peut te dire les destinées de ces fonds. C’est parfois un groupuscule d’enseignants, membres des ex-Asufor, qui sont à la tête des nombreuses manifestations notées souvent dans certaines localités comme à Touba-Toul, Ndangalma et Ndankhe Sene. Sur plus de 200 forages sous la gestion de l’Aquateck, il n’y a que les Asufor qui sont contre. Il y a même des maires qui sont derrière ces gens pour saboter la réforme sur l’hydraulique lancée par le président Macky Sall ; alors qu’en réalité, ils ne veulent pas que la gestion des deniers publics générés par ces ouvrages qu’ils gèrent soient tirés au clair». Selon lui, «si l’Etat ne prend pas ses responsabilités, il peut y avoir des batailles rangées car, dans certaines localités du pays comme Ndanglama et Bambey Sérère, les populations ont décidé de ne plus payer leurs factures d’eau à ces gens qui sont illégalement installés (à la tête des forages) et qui refusent de leur faire le bilan de leur gestion».
Le maire de la commune de Ngogom, Baboucar Ndiaye, indique que l’esprit de la réforme était de «rendre accessible l’eau potable en qualité et en quantité». Mais, selon lui, «les fermiers n’ont pas rempli les conditions techniques et financières. Beaucoup de communes de la région de Diourbel avaient atteint à 100% les Omd (Objectifs du millénaire pour le développement) en matière d’eau depuis 2015. Mais, depuis l’arrivée de l’Aquatech, certaines communes sont à des taux de couverture de 50%, contraignant les femmes à des corvées d’eau pénibles et récurrentes, déstructurant le tissu économique de nos localités avec son lot de fermetures de fermes maraichères et avicoles. A cela viennent s’ajouter des pannes récurrentes de pompes et le retard dans le paiement des factures d’électricité, de l’argent emprunté aux Asufor sans être restitué». Il invite ainsi «l’Etat à retourner à la démocratie locale qui donnait plus d’autonomie aux citoyens, tout en veillant au respect des principes de transparence dans la gestion des deniers publics».
LES COMITES TRIPARTITES ELUS LOCAUX, MAIRES OU EX-ASUFOR AU BANC DES ACCUSES
Les élus locaux de Diourbel, pour la plupart, ne sont pas à l’aise dans cette réforme. Certains sont accusés, à tort ou à raison, d’avoir fait main basse sur les fonds publics générés par les ex-Asufor (Association des usagers des forages ruraux). A la place des adductions, le Comité tripartite, composé de des autorités administrative (Sous-préfet), locales (le maire ou son représentant) et du bureau de l’ex-Asufor se partageraient ces fonds, sous forme de «per diem» ou des émoluments durant les 6 mois après la mise en œuvre de cette réforme.
Pour tromper la vigilance du chef de l’Etat, certains d’entre eux se joignent aux populations pour dénoncer les manquements notés dans la distribution de l’eau. Il y a même des actes de sabotage sur le réseau hydraulique ou sur le matériel d’exhaure pompe. Quoi qu’il en soit, la plupart des populations dans certaines zones ont refusé de payer les factures délivrées par ces ex-Asufor. Elles exigent des comptes sur ces deniers publics. Et, malgré cette situation, aucune autorité ne veut faire le point sur l’utilisation de ces fonds publics. C’est pourquoi, dans certaines localités telles que Bambey Sérère, dans la commune de Ngogom, les populations demandent la «reddition des comptes».
Pour ces dernières, le maire Baboucar Ndiaye est derrière son jeune frère Djibril Ndiaye, l’ex-président de l’Asufor qui refuse de faire le bilan de sa gestion pendant un peu plus de 15 ans à la tête de ce forage. Selon lui, c’est cela qui est beaucoup important que ce débat sur la réforme sur l’hydraulique rurale car, c’est un groupuscule d’enseignants qui fait le tour des localités pour influencer les populations à s’opposer à la réforme qui, en réalité, est rejetée par ceux-là qui trouvaient leur compte dans les Asufor.
«LA REFORME SUR L’HYDRAULIQUE A ETE MAL CONDUITE»
Seydou Ndiaye, de la plateforme des Organisations de la société civile (OSC) sur l’eau et l’assainissement, estime que la réforme sur hydraulique est mal conduite parce que les autorités n’ont pas associé les populations
Seydou Ndiaye, de la plateforme des Organisations de la société civile (OSC) sur l’eau et l’assainissement, estime que la réforme sur hydraulique est mal conduite parce que les autorités n’ont pas associé les populations. Elles n’ont ni suffisamment dialogué, encore moins mené une bonne concertation avec l’ensemble des acteurs pour trouver la bonne formule. Et d’ajouter qu’au rythme où vont les choses, le processus risque d’être biaisé car il n’est ni inclusif ni transparent.
«(…) La réforme de l’hydraulique rurale a soulevé beaucoup de problèmes dans le pays. Premièrement, l’appréciation qu’on n’a de cette réforme, c’est qu’elle a été mal conduite. Et deuxièmement, les structures n’ont pas associé les populations, ni suffisamment dialogué, même pas une bonne concertation avec l’ensemble des acteurs pour trouver la bonne formule. On ne peut pas arriver un jour dans un village où les populations sont organisées en Comité de gestion, pour gérer un forage construit par des immigrés et même par l’Etat, pendant 10 ou 15 ans, et leur arracher leur patrimoine. Ça ne plait à personne ; ces opérateurs ne font pas mieux, car ils ne sont même pas capables de payer la facture d’électricité, ni de réparer un forage. Les populations sont en train de souffrir, ils n’ont pas accès à l’eau parce que l’opérateur n’a pas payé la facture d’électricité. C’est des situations qu’on a vécues à l’intérieur du pays et c’est dommage.
Le président de la République a bien fait d’arrêter ce processus ; mais il faut que l’évaluation se fasse dans les règles de l’art. A l’époque, au niveau de la société civile, il avait été dit que le processus devrait être plus ouvert et plus réfléchi. Mais, malheureusement, l’OFOR (Office des forages ruraux, ndlr) qui venait d’être mis en place a décidé de foncer sur la réforme et le résultat nous le constatons tous. C’est des récriminations des populations qui se sentent dessaisies de leur propre patrimoine qu’elles ont géré tant bien que mal, et quelque part même avec une gestion plus performante que les quelques opérateurs qui ont pu bénéficier de délégation spéciale».
S’ARRETER ET FAIRE UNE PREMIERE EVALUATION DE LA REFORME
« Vous êtes au courant de tout ce qui se passe à l’intérieur (du pays) avec des opérateurs qui ont des difficultés de gérer de manière optimale les infrastructures et le service de distribution de l’eau en milieu rural. A l’époque, on avait attiré l’attention du ministère (de l’Eau et de l’Assainissement) en disant qu’il fallait s’arrêter et faire une première évaluation des délégations spéciales qui avaient été lancées, mais les gens n’ont pas voulu. Heureusement que depuis 6 à sept mois, avec les revendications des populations, et tous les problèmes connus au niveau du pays, le président de la République a pris la responsabilité d’arrêter le processus de délégations spéciales et de délégation de service en milieu rural pour demander à la Direction de l’hydraulique de faire une évaluation de la réforme, avant de prendre une décision.
Le processus d’évaluation est lancé ; en tout cas nous, au niveau de la société civile, nous sommes membres du Comité technique devant couvrir le processus. Même si, aujourd’hui, il y a encore quelques problèmes en termes d’animation du processus. On s’est déplacé pour rencontrer le Directeur de l’hydraulique qui nous a présenté des termes de référence pour recruter un cabinet, sans la société civile, élaborer des termes de référence, faire leur calendrier, sans la POSCEAIS.
En tous cas, au niveau de la société civile, il y avait la représentation dans ce comité des associations de consommateurs, le Congad, POSCEAIS. Nous sommes une plateforme d’organisation de la société civile sur l’eau et l’assainissement et nous estimons être suffisamment représentatifs pour être là. Mais ce n’est pas le cas, je ne sais pas s’ils le font exprès ou s’il y a des problèmes de communication, car nous, nous ne recevons l’invitation que la veille ou le jour de la réunion. Ce qui fait qu’il y a deux réunions décisifs que nous avons ratés. Et bizarrement, on se réveille un bon jour, le Directeur de l’hydraulique nous écrit pour nous dire de recevoir le consultant chargé de mener l’évaluation. On a dit : «attention, on ne peut pas recevoir un consultant dans une activité où on n’est pas partie prenante». On devrait être là au moment de la méthodologie et valider avec l’ensemble des acteurs tout le protocole, le dispositif de mise en œuvre, sinon on ne peut pas continuer à être là comme figurant ».
SOLUTIONS POUR REGLER LES PROBLEMES LIES A LA REFORME
« C’est un processus hautement stratégique, extrêmement important dans lequel la société civile doit pouvoir se battre pour être au cœur, en son sein et suivre l’évaluation. Afin qu’on arrive à des résultats probants, susceptibles d’amener le président de la République à prendre la bonne décision. Ça ne doit pas être un processus précipité ou biaisé ; alors qu’il y’a des enjeux autour de cette question très importante. Au rythme où vont les choses, le processus risque d’être biaisé. Parce que ce n’est pas encore transparent, ni inclusif».
UNE REFORME A PROBLEMES
La gestion des forages dans le monde rural confiée à des entreprises privées délégataires du service public de l’eau en milieu rural est source de problèmes
La gestion des forages dans le monde rural confiée à des entreprises privées délégataires du service public de l’eau en milieu rural est source de problèmes. Elle doit être évaluée avant la poursuite du processus de sa mise en œuvre.
En 2014, l’Etat a pris des mesures pour confier la distribution de l’eau dans le monde rural à des privés. C’est ainsi qu’alors, à travers le ministère de l’Hydraulique et l’Office des forages ruraux (Ofor), il a introduit des entreprises privées dans la gestion qui était autrefois confiée à des groupements locaux dénommés Associations des usagers des forages ruraux (ASUFOR).
Les entreprises choisies par l’Etat ont la charge d’assurer l’alimentation en eau en qualité et en quantité, mais aussi la collecte de l’argent. Il y a aussi les Comités d’usagers qui sont les intermédiaires entre les populations et les gestionnaires. Ils sont aussi chargés de discuter avec les élus locaux et les responsables de l’OFOR. Cependant, cette réforme n’a pas été bien appréciée par des populations rurales qui trouvent que la distribution a connu des perturbations avec l’arrivée de nouveaux gestionnaires ; mais aussi, le coût est devenu beaucoup plus élevé.
C’est ainsi que l’Etat du Sénégal a décidé d’initier une évaluation de la réforme. Lors du vote du budget de son ministère, le 30 décembre dernier, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a soutenu que la gestion des forages en milieu rural nécessitait une professionnalisation. Le réseau n’était pas aux normes et il y avait un problème de transparence dans la gestion, en plus des difficultés de rentabilité. Il y avait certes une réticence, mais la nécessité est démontrée car, dit-il, seuls 30% à 50% des branchements arrivaient au niveau des domiciles.
D’ailleurs, ces réticences notées dans certaines zones ont poussé le président de la République, Macky Sall, à demander une évaluation de la réforme. Serigne Mbaye Thiam signale que le bureau d’études a été sélectionné et ce n’est qu’à la fin qu’une décision sera prise. «Nous allons conduire cette évaluation et en tirerons les conclusions pour voir si nous devons poursuivre et sur quelle forme». L’instauration de la réforme a été inclusive, ajoute-t-il. «Je dois indiquer quand-même qu’il y a des concertations qui se font au niveau des sous-préfets, des préfets, des gouverneurs ; les agents de l’OFOR (Office des forages ruraux) eux-mêmes se déplacent dans les localités pour avoir un dialogue avec les ASUFOR (Associations des Usagers de Forages) et les populations.
Selon Serigne Mbaye Thiam, le taux d’accès à l’hydraulique rurale de l’eau potable en milieu rural est passé de 81% en 2011 à près de 95% en 2020.
NJÀNGATUB BÀMMEELU KOCC BARMA… 2/3
Ndege, ci benn téere, mu mën cee tënk démb, tey ak ëllëg, ñàmbaasee ko cosaan, aada, yeewute ak mbaax. Ndege, ab fentaakon bu ñoree te ñorleb xalima, dina fent luy joyyanti askanuw lëmm te kenn du ko ci mere.
Ndege, ci benn téere, mu mën cee tënk démb, tey ak ëllëg, ñàmbaasee ko cosaan, aada, yeewute ak mbaax. Ndege, ab fentaakon bu ñoree te ñorleb xalima, dina fent luy joyyanti askanuw lëmm te kenn du ko ci mere. Ndaxte, ci mbindin mu xoromu, woyof ci nopp te neex ci xol, la bindkat bi di dëxëñ i njàngaleem.
Bubakar Bóris Jóob, yoon woowu la xàllal Bàmmeelu Kocc Barma.
Waaw, Bubakar Bóris Jóob, ci aji-jëmmal jii di Kinne Gaajo lay jaare ngir fàttali nu démb, dekkal cosaan. Lii, am pexe mu bindkat biy lal la ngir wone solos aadaak cosaan cim réew.
Téere biy ñaawlu yit, ci jonni tey jii, nees ñàkkale worma maam yi fi newoon, ñàkk leen a weg ak a jox gëdd.
Moone de, sunu maam yooyee, dunu woon i como. Xàddiwuñ, gàlliwuñ. Woruñ nu, jàmbuwuñ nu. Ñoom, dañ nawoon liñ doon, réyoonub sag ci seen i mbaax, amoon yëg-yëg ci mboolem-nawle mi te jiitaloon njariñal askan ci kow njariñal kenn nit. Rax-ci-dolli, njàmbaar, naka-jekk, ci ñoom la fekk baax. Xawma kan, waaye du doxandéem yu xonq nopp yee koy weddi. Nde, sunu maam ya, ragaluñ woon dee ci toolu-xare. Ak nu deewin biy metti metti te ñaaw, jaraloon na leen ko ngir sàmm raayab askan wi. Ndeysaan, am na ci sax ñoo xam ne, jotulees leen defar biñ leen di jébbal seen Boroom. Moo tax, tey, deesul a gis ab bàmmeel boo xam ne, kenn ci ñoom a fa tëdd, ngir taxaw fa ñaanal ko, sargal ko, delloo ko njukkal. Waaye de, Senegaal a ni deme.
Ku bëgg a xam lu tax téere bii tudd “Bàmmeelu Kocc Barma”, jàngal bu baax lii ci Bóris Jóob bind.
Dafa duut baraamu tuuma askan wi, ne :
« … ñoom (waa Senegaal) liñ xam ci ku faatu mooy : gas suul, fatt bàmmeel fàtte ba fàww ! Soo ko weddee, laajal Kocc Barma ma tëdd Kër-Njonge Faal : ana kuy dem tiim bàmmeelam tey ? Soo ko weddee, laajal Alin Sitóye Jaata : ku xam fan lay yaxam tasaaroo ca Tómbuktu ? Ma ni soo ko weddee yow, laajal Siidiya Lewoŋ Jóob : àll bay seeñuy yaxam na mu tuddati sax ? Ndax ku juum ba tudd fi turu Phillis Wheatley duñ la reetaan ?»
Bindkat bii nu xéewale Bàmmeelu Kocc Barma, moom, mu ngiy dekkal, ci lu wér, ñooñiy doomi-réew mi, góor ak jigéen, te bàyyi fiy nettali yu rafet. Ñooy jàmbaar yooyu def i jaloore yi ñuy woy ba ci sunu-jonni-Yàlla-tey jii. Muy wàll wu am-a-am solo ci téere Bóris bile.
Nu gis ne, bindkat bi, day boole taxawaayu aartukat, yarkat, yeetekat, gindikat ak sàmmkatu aada, cosaan ak mbaax.
Ci ñetti kàngam yooyu nu lim ci kow, Alin Sitóye Jaataa ci gën a siiw. Jamono jii, moom lañ gën a xam. Baat ak xalimab Bóris bokk nañ ci lu tax ñu bare ràññee jigéen ju mën góor jooju. Ndekete, Bóris mës na jagleel ab aji-jëmmal doomu-Kaasamaas joojule ci téereem bu siiw boobu mu bindoon ci nasaraan, Les tambours de la mémoire.
Ci Bàmmeelu Kocc Barma yit, Kinne Gaajoo ngi nu ciy dégtal i jaloore ya mu defoon ca Kabrus, keroog ba muy xeex ak Tubaab yi tënkoon askan wi cib nooteel.
Da ni :
« Alin Sitóye Jaata tamit kenn la fi woon : jàmbaree ba dee, am fit, am fulla. »
Moom, Kinne Gaajo, ca barsàq ja mu nekk la nuy xamalee sabab yi ko taxoon a yéeg ci « Joolaa bi ». Ndeysaan, ci tukkeem bu mujj boobu la bakkanam bi mujje tukkee ba fàww, fekki njaniiw ya. Mu ne, dara yëkkatiwu ko woon lu dul dem Kabrus :
« …gëstu ciy mbiri Alin Sitóye Jaataa may yëkkati, moo may tax a jël Joolaa bi fan yiiy ñëw, wàcc Sigicoor, luye woto jubal Kabrus. »
Ñaareelu jëmm ji Bóris dekkal, ñu bare, ci Senegaalu tey jii, xamuñu ko. Moo tax, mëneesu ko jox gëdd bim yeyoo dëgg-dëgg. Kookooy Siidiya Lewoŋ Jóob.
Njàmbaar, fit, fulla, faayda, ngor ak kóllare yi nekkoon ci Njóobeen bilee waral Kinne Gaajo soloon i dàllam, waaxu ba Gaboŋ, ca àllab Nëge-Nëge ba ko Boroom-Ndar gàddaayloo woon. Li ko Kinne Gaajo dugge woon mooy, xam ci yan anam la fa nekke woon. Ndawal nootkat bu bon a bon boobu nekkoon górnóoru Ndar, Louis Léon-César Faidherbe, juumul woon ca jikkoo ya mu seetlu woon ca bummib Waalo ba, taxoon koo wax ne :
«Waalo de, seetlu naa fa gone gu teel a yeewu te mooy toogi ëllëg ci jal bi. Doomu Ndate-Yàlla la. Ni ma ko gise, sun ko jàppalee dun ko réccu… »
Noonu, Faidherbe daldi tàmbalee nas i pexe ngir gàlliloo Siidiya. Ci la ko dugalee ci benn ci seen i daaray nootaange ya. Dafa di, jotoon na koo ngéntewaat ba jox ko turam « Léon », yaraat ko, sopparñi ko ci melokaanam ak ci xelam, ciy definam, lekkinam, ba ci ni muy waxe. Ba Siidiya demee ba dëddu làmmiñu askanam ak i mbaaxam, dafa daldi nekk gan ci biir i mbokki deretam, nekk doxandéem ci biir Waalo. Waaw. Neexul ba neexul, waaye dafa soppiku woon Tubaab tigi, « Ñuul ci biti, weex ci biir ». Der bu ñuul, xel mu weex… Waaye bés ba mu jógee ca jàkkaarloom baak géwélu buur, ba kooku xamal ko boppam, ci kanamu kàngami Waalo yépp, keroog la waaru ndax kàddu yii ko géwél bi jamoon :
« Mënatuma laa woy ndax xàmmeetuma la… Te yaakaar naa yit ne nit ki, loo gëlëm gëlëm, loo tumuraanke tumuraanke, xanaa kay ñàkkooy Maam. Te yenn yi kat, jéggaaniy Maam ak i Maamaat la tudd. Ana luy ndeyu lii, Jóob ? »
Mu rusoon ci lool nag, ndeysaan, xam ne wàcc na yoon. Ca la xel mi dellusee, mu xamaat boppam. Siidiya mel ni ku ximmi, yëg ni mu doone woon workat. Ca saa sa kay la summi yëreem yu xàññaaral ya mu soloon, « …daldi génn ba set wecc ca yëfi golo ya mu newoon ».
Ndaxte kat, ku réere sab jëmu, wëril sab juddu. Nde, nit ku ne, juddoom a ko mag. Maanaam, boo xamatul fooy dem, dellul fa nga jóge. Noonu la Siidiya defoon.
Kinne Gajoo ngi nuy xamal tamit ne, Siidiya daa mujjee fippu, wutiy gànnaay ngir jàmmaarlook Tubaab yi. Dem ba, lée-lée sax, mu jekku leen, rey lu bare ci ñoom. Waaye, dañ koo mujjee jàpp làqi ko ca Gaboŋ. Fa la far yemele dundam ci kaw suuf, and ceek nag jom ju kéemaane. Fekk na, booba, mu ngi tollu ci ñaar-fukki atam ak juróom-ñett doŋŋ.
Gàcce ngaalaama, Jóoba-jubba !
Kii ci topp nag, di ñetteelu kàngam bi bindkat biy jëmmal, waa Senegaal, rawatina waa Afrig, dañ ko faf xamul. Phillis Wheatley la tudd. Nu fàttali tuuti laaju Kinne Gaajo boobuy nirook diiju :« Ndax ku juum ba tudd fi turu Phillis Wheatley duñ la reetaan ? »Moone, Kinne muŋ nuy xamal ne Phillis Wheatley xale bu jigéen bu cosaanoo Waalo la woon ba noppiy laaj : ndax « Kan la santoon ? Walla Mbóoj ? »
Moom de, ay jaamtukat ñoo ko jàppoon, rawale ko ba noppi weccee ko ca Amerig. Ay way-dencante yu amul woon benn daraja te dëkkoon Boston, ñoo ko jëndoon, wuuf ko, yar ko, ba mu wone fa xel muy màcc lool. Phillis, xareñoon na lool, demoon bay bind ay taalif yu am maanaa te kéemaane. Noonu la doone taalifkat bu jigéen ju ñuul bi njëkk feeñ ca Amerig. Nekkoon na itam jigéenu Senegaal ji njëkk a bind i téere – Kinne Gaajo mel ni luy kall-kalli jàngkat bi, di seede ni, ci àngale la doon binde ! :
« Kon, mu ngoog : Phillis Wheatley bawoo Waalo, dem jommal Amerig, ñépp naan naka la lii mën a ame… ».
Booba nag, Phillis Wheatley 15i at kese la amoon ! Kon, Philis, wàcc nga.
Riir mi ci géej, ngelaw lee ko waral…
Géej gi wonn na Soxna Kinne Gaajo. Moom itam, amul bàmmeel bees mën a taxaw, ñaanal ko, sargal ko. Xalaas ! Bindkat biy biral ne, nguur gi, ñoom, wonewuñu genn cawarte ngir suqali desitu bato bi. Doonte ne njabooti way-lab yi, amul fuñ ko jooytuwul ngir rekk sellal mujjub tukki bu seeni mbokk. Looloo waral jooytuy càmmiñu Kinne Gaajo li, Ngañ-Demba, ab waxambaane bu lafañ, boole ci ñàkk xéy te dëkke benn ci dëkku-dëkkaani kaw gi. Dafa mer ba futt, ndeysaan, dem ba mënatul a nëbb naqar ak tiis wi mu ame : « Njéeme… mënumaa nangu ne nii lan nar a tollu ci Kinne Gaajo.»
Dañuy faral di wax ne, bu Yàllay defar, day mel ni kuy yàq. Mu mel ne ñàkk pexe day indim pexe. Ndaxte kat musiba bi dal ci kaw askan wi, tax na Ngañ-Demba xam boppam ; ay laaj yu dul jéex di ko dikkal. Mu bëgg a xam naka law askan di sàggane bay àgg ci fàtte cosaanam… Waaye, moom ci boppam, moo nuy tegtal fu nu mën a jëley tontu. Ndax, mu ngi nuy dello cib téere bu am-a-am solo, L’Aventure ambiguë bi mu dul tàyyee jàng ak a jàngaat :
« Yaaŋ ciy dégg de, Njéeme ? Fekk booba, lenn doŋŋ la Tubaab bi jàngal goney Jàlloobe yi : fàtte. Raxas xel. As xel. Ana lu gën a yomb ŋacc yóoru gone, gas suul ? Xale yi daldi fay jóge doon ay xotti nit kese, summi seeni dàll sànni te dàll yiñ leen solal jotuñleen. Xale ya waroon a màgg xàll yoon wu bees, dëkkee soox ak a gaññ, di jàmbat fuñ tollu metitu tànk. »
Aa-a ! Daa mel ni xale màgg na, de ! Xel maa ngee màcc, xalaat yiy ñor, lu mu nar a jur ?
Wolof nee na, riiru géej, ngelaw lee ko waral.
USÉYNU BÉEY
(Dinan leen indil ñetteelu pàcc bi feek i fan)