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29 juin 2025
par Madiambal Diagne
ANTOINE DIOME RAPPELLE SONKO À LA LOI
Le pouvoir politique aurait pu se montrer assez vicieux, en ne disant rien devant l’initiative de levée de fonds et attendre Pastef et ses responsables à la commission de la faute et sévir contre eux
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a publié un communiqué en date du 2 janvier 2021, dans lequel il met en garde Ousmane Sonko après le lancement, dans les réseaux sociaux, d’une campagne internationale de levée de fonds initiée par le parti Pastef en vue de financer ses activités. Antoine Diome indique que la démarche de Pastef procède d’une «violation de l’article 3 de la loi 81-17 du 6 mai 1981 modifiée par la loi 89-36 du 12 octobre 1989», portant sur les ressources dont peuvent bénéficier les partis politiques. Ainsi, Ousmane Sonko et ses camarades risquent de voir leur formation politique dissoute, car «tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution». La démarche du ministre de l’Intérieur renvoie ainsi à une certaine forme de «rappel à la loi» pour les responsables politiques. Reste à savoir si l’appel de Antoine Diome sera entendu et que les responsables de Pastef tiendront compte de la mise en garde ou qu’ils préféreront n’en faire qu’à leur tête.
Une démarche républicaine
Il reste que le pouvoir politique aurait pu se montrer assez vicieux, en ne disant rien devant l’initiative de levée de fonds et attendre Pastef et ses responsables à la commission de la faute et sévir contre eux. Ce serait en quelque sorte une embuscade si tant est que le pouvoir politique chercherait la petite bête à des opposants, comme on semble le dire déjà. On peut considérer que «nul n’est censé ignorer la loi» et de surcroît des responsables politiques ne sauraient ignorer les dispositions fondamentales qui régissent la vie et l’organisation des partis politiques. Mais la démarche didactique ou proactive de Antoine Diome, pour alerter et mettre tout le monde devant ses responsabilités, est à saluer, car elle semble privilégier la démarche conciliante plutôt que la confrontation. En effet, le ministre de l’Intérieur en appelle au sens des responsabilités et au devoir de chacun de respecter la loi. Dès lors, toute attitude de bravade ne serait plus excusable. Du reste, cette mise en garde devrait embarrasser Ousmane Sonko et ses partisans qui, s’ils persistent dans leur initiative, se mettraient dans une posture manifeste de hors-la-loi. Aussi, la turpitude qui constituerait à vouloir chercher des subsides provenant de l’étranger conforterait tous leurs détracteurs qui continuent de les accuser, à tort ou à raison, de bénéficier de soutiens financiers occultes provenant de milieux «salafistes» par exemple. Le contexte de déploiement de ces milieux politico-religieux en direction de pays de la sous-région ouest africaine, par le truchement d’associations caritatives et d’opérateurs politiques, est un secret de polichinelle. Des informations qui restent à être confirmées ont déjà fait état de transactions opérées à partir de la Mauritanie au profit de responsables politiques sénégalais. Durant la dernière élection présidentielle de 2019, des informations du genre ont beaucoup circulé, prétendant que de fortes sommes d’argent provenant notamment de la Mauritanie et de la Guinée (Conakry) avaient été drainées au profit de certaines formations politiques. Il demeure qu’il est de notoriété publique que des communautés sénégalaises, établies à l’étranger, avaient organisé des collectes de fonds au profit du candidat Ousmane Sonko. L’opération restait illégale, mais tout le monde avait fermé les yeux. D’ailleurs, de telles opérations se seraient poursuivies dans la perspective de préparer d’autres élections. Au demeurant, quelle formation politique n’aurait-elle pas déjà eu à profiter de ces formes de financements ?
C’est dire que la campagne de levée de fonds engagée par le Pastef remet au goût du jour la question du financement des partis politiques. En effet, la transparence dans la vie publique exige que des règles claires et précises et que des moyens publics soient déployés pour financer les activités des formations politiques qui concourent à la vie démocratique et à la consolidation de l’Etat de droit. Les conclusions des Assises nationales, organisées en 2009 par des partis politiques et des personnalités de la société civile sénégalaise, avaient mis le doigt sur la question cruciale du financement des activités politiques. Ainsi, avaient-elles préconisé la mise en place d’une Autorité chargée de la régulation de la vie politique pour éviter ce genre de situations où des partis politiques se feraient financer de manière occulte. Dans le même sillage, une lecture sous le prisme sénégalais de l’ouvrage intitulé Le prix de la démocratie, de l’économiste et enseignante à Science Po Paris, Julia Cagé, serait très pertinente. Dans cette réflexion, le financement de la vie politique, les inégalités en matière de financement et des pistes intéressantes sont proposés pour corriger un des grands maux des démocraties, le poids plus que grand de la capacité financière. En 1998, le Pr de Droit public El Hadji Mbodji avait, à la demande du Président Abdou Diouf, conduit une étude exhaustive sur le statut de l’opposition et le financement des partis politiques. Ses conclusions ne demandent qu’à être mises en œuvre, car ayant déjà recueilli l’adhésion de toute la classe politique.
L’occasion pour mettre de l’ordre dans la faune des partis politiques
Toute la classe politique s’accorde sur la nécessité de mettre de l’ordre dans la floraison de partis lilliputiens, sans aucune représentativité et sans aucune influence sur le jeu politique. Des partis politiques n’existent que par leur sigle et ne satisfont nullement aux prescriptions légales sur la vie et le fonctionnement des partis politiques. C’est donc le lieu de prendre le ministre de l’Intérieur au mot. Antoine Diome ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin, il a la responsabilité de veiller à ce que les partis politiques se conforment tous à la loi. A titre d’illustration, ils doivent déposer chaque année, au plus tard à la fin du mois de janvier, le compte financier de l’exercice écoulé. Ce compte doit faire apparaître que le parti ne bénéficie d’autres ressources que celles provenant des cotisations, des dons et legs de ses adhérents ou sympathisants nationaux ainsi que des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations lucratives. Cette disposition interdit aux partis de recevoir directement ou indirectement des subsides de l’étranger (même émanant d’un national) ou d’étrangers vivant au Sénégal. Quels sont les partis politiques qui sacrifient à une autre exigence de la loi comme le respect strict du jeu démocratique et à la non-identification des partis à des intérêts sectoriels ? C’est en application de cette disposition que les partis d’obédience religieuse ainsi que les partis régionaux ou régionalistes ne sont pas légalement reconnus au Sénégal. En outre, quels sont les partis politiques qui satisfont à la déclaration régulière de toute modification apportée à leurs statuts ou de l’organisation et de la composition de leurs organes dirigeants ?
Ousmane Sonko risquera-t-il de verser dans la surenchère ?
Le ministre de l’Intérieur semble indiquer que personne ne sera au-dessus de la loi et qu’il veillera au respect des dispositions prescrites. Quelle sera l’attitude du parti Pastef dont de nombreux militants commencent à investir les réseaux sociaux pour bander les muscles et menacer l’autorité de l’Etat de leurs foudres ? On peut dire que la vie publique sénégalaise est habituée à ce genre de bravades qui n’ont aucune conséquence sur la ferme résolution de l’Etat de faire respecter la loi. Est-il besoin de rappeler la levée de boucliers engagée par des personnes assidues des réseaux sociaux ainsi que des responsables de certaines organisations humanitaires (toujours les mêmes) qui promettaient leur soutien au juge Souleymane Teliko, quand ce dernier cherchait à continuer de défier l’Etat dans une attitude de violation de son serment et des dispositions du statut de la Magistrature ? Monsieur Teliko avait été obligé de déférer devant le Conseil supérieur de la magistrature, statuant en matière disciplinaire, pour finalement se voir reconnu coupable, par ses pairs, des graves fautes qui lui étaient reprochées. Il a essuyé un double revers, celui d’avoir été désavoué par ses pairs, mais aussi d’écoper d’une lourde sanction. Il s’expose ainsi à un péril plus dommageable en cas de récidive. C’est peut-être ce qui explique qu’il garde le silence depuis sa comparution devant le Conseil de discipline. C’est justement cette obligation de réserve que la loi lui demandait de respecter. Il pourrait se sentir bien seul en ces moments, car tous ses soutiens sont devenus aphones.
La reculade de Pastef
Dans un communiqué publié dimanche, le parti Pastef se félicite du succès de la première journée de son opération en date du 2 janvier 2021. Seulement, les camarades de Ousmane Sonko donnent rendez-vous à leurs souteneurs et autres sympathisants pour une prochaine opération dont ils se gardent bien d’indiquer la date, alors qu’ils n’avaient point séquencé leur campagne de levée de fonds. Cela apparaît quelque part comme une certaine reculade après l’alerte du Ministre de l’Intérieur. On se demande bien quand il y aura une deuxième opération, qui risque ainsi d’être inscrite aux calendes grecques…
MACKY SALL RATTRAPÉ PAR LA VAR
Durant son opposition à Wade, le président avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement des activités de l’APR. Son régime le reproche aujourd’hui à Ousmane Sonko
Le ministre de l’Intérieur rappelle à Pastef que «tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution, conformément à l’article 4 alinéa 2 de la loi de 1981 susmentionnée». Le parti de Sonko avait, en effet, mobilisé plus de 125 millions de F Cfa pour le financement des activités du parti samedi dernier. La sortie du ministre Antoine Diome a provoqué l’arbitrage de la Var pour son chef Macky Sall. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, l’élément de 37 secondes révèle que l’actuel chef de l’Etat et son parti l’Apr ont, durant leur opposition au régime de Wade, usé des mêmes méthodes que Pastef de Ousmane Sonko. «D’autres ne sont pas des militants, mais soutiennent notre cause. Tout à l’heure, quelqu’un m’a remis 1 000 litres de carburant en appui pour mes tournées, mes déplacements… Pour un autre, c’est 2 ou 3 millions parce que nous savons que c’est difficile, l’opposition», dira l’opposant Macky Sall lors de l’émission «Et si on en parlait» de la Tfm. Avant de poursuivre : «C’est des choses qui arrivent. Il y a d’autres qui sont là et qui financent les activités sur place. Jusqu’ici, ce sont nos militants de la diaspora qui prennent en chargent… J’étais à une cérémonie avec des ressortissants de Matam pour un dîner-débat. C’est eux qui l’ont pris en charge. Ce n’est pas l’Apr.»
Pour à peu près les mêmes motifs, le régime de Wade s’était lancé aux trousses de Macky Sall sur les revenus de ce dernier et le financement de ses activités. Le milliardaire Abdoulaye Saly Sall et son leader furent interpellés, puis relâchés par la police. Le pouvoir arrivera-t-il à ce stade avec Ousmane Sonko ?
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SOD, L'HISTOIRE TRAGIQUE D'UN BÉNÉVOLE DE LA SANTÉ
Il est atteint par une maladie appelée aplasie médullaire et sa prise en charge nécessite au total 280 millions. La collecte n’a pu à ce jour, réunir que 49 millions.
Sa poignante histoire fait l’actualité. Le jeune étudiant, communément appelé SOD par ses camarades, est frappé par une maladie rare lors de sa formation. Décrit par ses camarades comme un travailleur acharné et passionné, SOD est toujours au chevet des personnes démunies disent-ils. Son rêve : devenir un chirurgien pédiatrique. Une spécialité aujourd’hui rare et difficile.Mais, ce rêve est aujourd’hui menacé. Il est atteint par une maladie appelée aplasie médullaire et sa prise en charge nécessite au total 280 millions. La collecte n’a pu à ce jour, réunir que 49 millions.
ASSANE DIOMA NDIAYE RECADRE ANTOINE DIOME
Le Président de la Ligue sénégalaise des droits Humains (LSDH) a réagi suite à la menace du ministre de l’intérieur, Antoine Diome, de dissoudre "Pastef",
Le Président de la Ligue sénégalaise des droits Humains (LSDH) a réagi suite à la menace du ministre de l’intérieur, Antoine Diome, de dissoudre "Pastef", le parti d’Ousmane Sonko. Ce, après que cette formation politique a lancé une campagne internationale de levée de fonds pour le financement de ses activités.
Le ministre y voit une violation de l'article 3 de la loi 81-17 du 6 mai 1981 modifiée par la loi 89-36 du 12 octobre 1989 portant sur les ressources dont peuvent bénéficier les partis politiques.
Mais selon Me Assane Dioma Ndiaye qui met en garde contre tout amalgame, le texte invoqué par Antoine Diome ne fait aucune distinction entre les Sénégalais, qu'ils résident au Sénégal ou à l'étranger. "Restons dans le cadre de cotisations et dons provenant d’adhérents et sympathisants nationaux. Parce qu’à ce niveau, le texte ne fait pas de distinction de nationaux résidant au Sénégal ou à étranger. Tant qu’il s’agit de cela, il n' y a aucun souci", précise-t-il.
"Maintenant, tranche le défenseur des droits de l'homme, l’interdiction vise les subsides provenant de l’étranger. Les subsides sont définis comme des aides et secours ou subventions. Je ne pense pas que l’on soit dans cette hypothèse en l’espèce".
NOTRE OBJECTIF DEMANDE UN AUTRE COMPORTEMENT
Toutes ces actions que le Pastef doit mettre en pratique, demandent, selon Ousmane Sonko, une attitude évolutive. Autrement dit, il faut engranger les acquis et se positionner à un niveau supérieur.
Après avoir fait le bilan de cette campagne de levée de fonds initiée depuis quelques heures par son parti, le leader de Pastef/Les Patriotes est revenu sur le concept « Nemmeeku Tour ». Le mode opératoire de cette initiative peut être assimilé, selon le leader de Pastef, à l'impôt. La seule différence est que « c'est un acte qui n'est pas obligatoire ».
Tout le monde sait qu'en politique, les moyens sont incontournables. « Nous avons par exemple besoin de disposer de notre propre siège, d'un parc automobile, pour faire nos tournées sur le territoire sénégalais, disposer d'un matériel logistique etc... En faisant recours à ce mode de financement, nous pouvons en même temps, en toute indépendance financière, faire notre politique avec éthique et transparence », note Ousmane Sonko sur la chaîne Jotna Tv, quelques heures après le début de la campagne "Nemmeeku Tour".
Ensuite, le leader du Pastef insistera sur l'utilité des fonds, minimes qu'ils soient. Pour le président de Pastef, il n'est pas éprouvé un besoin de disposer de sommes colossales, mais simplement, de quoi poser des politiques stratégiques qui ne mettent pas en avant la gabegie. « Contrairement aux autres, on n'a pas besoin de milliards à n'en plus finir.
Une politique basée sur la tricherie, la démagogie, n'est pas notre option. Peut-être, ceux qui sont là (faisant allusion au régime) ont besoin de ces sommes colossales pour se payer des électeurs », ajoutera Ousmane Sonko.
Par contre, le mentor des patriotes estime qu'avec la conviction et le sens de l'éthique et de la responsabilité, leur parti va être en mesure, une fois une somme significative collectée, de mener les activités nécessaires au bénéfice des sénégalais.
Toutes ces actions que le Pastef doit mettre en pratique, demandent, selon Ousmane Sonko, une attitude évolutive. Autrement dit, il faut engranger les acquis et se positionner à un niveau supérieur.
« Nous devons le faire d'autant plus que nous n'avons plus le temps pour les débats secondaires. Par contre, nous devons être en permanence sur le terrain. Que personne n'essaie de nous distraire », considère Sonko qui indique enfin, qu'une seule chose compte actuellement pour lui et son parti : la conquête du pouvoir en 2024...
LU BEES AVEC LAMINE NIANG ET CHARLES FAYE
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UN VACCIN DE LA DÉSINFORMATION CONTRE LA COVID
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a quelque chose de dommageable pour la science dans la vague de fake news autour de la pandémie. L'Afrique peut tirer partie de la crise du coronavirus en changeant de paradigme économique
Dans ce numéro de Lu Bees, Lamine Niang parle de la désinformation autour de la maladie à coronavirus et des vaccins en cours de production. Le chroniqueur rappelle qu'une maladie se guérit grâce à la recherche scientifique et non à travers les rumeurs et autres fake news.
Charles Faye partage son optimisme de voir l'Afrique faire bonne figure au lendemain de cette crise du covid, si elle travaille en synergie.
Lu Bees est un talk hebdomadaire de SenePlus, monté et réalisé par Boubacar Badji.
DÉCÈS DE BOUSSO DIAO FALL
Le Conseil Constitutionnel perd un de ses sept sages. Anciennement Procureur à la Cour d’appel de Saint Louis, elle est la seule femme membre du Conseil Constitutionnel depuis 2017.
Le Conseil Constitutionnel perd un de ses sept sages. Mame Bousso Diao Fall, membre du Conseil constitutionnel, est décédée. Anciennement Procureur à la Cour d’appel de Saint Louis, elle est la seule femme membre du Conseil Constitutionnel depuis 2017.
6e Sage, elle avait prêté serment, le 29 juin 2017, auprès de Seydou Nourou Tall, suite à la réforme constitutionnelle proposée par le Chef de l’Etat, Macky Sall, à la faveur du référendum du 20 mars 2016, portant, entre autres points, sur l’augmentation du nombre de membres, de cinq (5) à sept (7), du Conseil constitutionnel.
Après Mireille Ndiaye, qui avait reçu le serment de Me Abdoulaye Wade, élu président en 2000, la défunte était la deuxième femme à intégrer l’Institution.
Lors des élections nationales (présidentielles ou législatives), le Conseil Constitutionnel reçoit les résultats provisoires proclamés par les Cours d’appel, statue sur les éventuels recours et réclamations et proclame les résultats définitifs.
La levée du corps est prévue à l’hôpital Fann, à partir de 14 heures, ce lundi après-midi, avant l’enterrement au cimetière musulman de Yoff.
LES PRÉCISIONS DU DG DE L’ARTP
Selon Abdoul Ly Malgré la rigueur des textes, lesdits acteurs ne s’acquittent pas correctement et régulièrement de cette obligation de paiement
Les commentaires, qui ont suivi les actions de recouvrement des redevances de fréquences initiées auprès des éditeurs de contenus audiovisuels, ne sont pas bien appréciés par le directeur de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP). Ce dernier, considérant lesdits commentaires « profanes et gratuits qui ne cadrent pas avec la réglementation en vigueur », a jugé nécessaire de rétablir la vérité des faits.
Dans un communiqué, Abdoul Ly, directeur de l’institution rappelle que la fourniture de services audiovisuels hertziens, nécessite de la part des radiodiffuseurs, l’exploitation de fréquences dont l’utilisation est autorisée par l’ARTP. Cette autorisation, poursuit-il, est assortie d’une obligation de paiement, par le titulaire, des droits et redevances fixés par l’arrêté conjoint n°25982 du 18 novembre 2019.
Malheureusement, constate-t-il pour le regretter : « Malgré la rigueur des textes, lesdits acteurs ne s’acquittent pas correctement et régulièrement de cette obligation de paiement ». Selon lui, en tant qu’organe chargé d’appliquer la règlementation en vigueur, il échoit naturellement à l’ARTP, le devoir de parachever le recouvrement desdites redevances dont le processus a démarré depuis longtemps avec des actions graduelles, conformément à la réglementation en vigueur (Mises en demeures, commandements de payer, injonctions de payer).
Le directeur de préciser qu’à la fin des exercices budgétaires, les comptables initient, conformément à un usage communément partagé, des actions d’apurement permettant de mettre à jour, la situation financière des entités publiques ou privées dont ils relèvent.
« Face aux actes sus-rappelés, les acteurs concernés n’ont pas adopté les mêmes comportements en cela que certains ont préféré ouvrir des négociations avec l’ARTP, d’autres, avec des relents politiques, ont opté pour la défensive en travestissant ainsi la véritable portée des dispositions juridiques ci-dessus rappelées et en essayant de donner aux actes posés par le régulateur, une coloration partisane », a martelé le directeur de l’ARTP qui n’exclut pas de saisir les juridictions sénégalaises pour afin de contraindre ses détracteurs à arrêter de ternir l’image de leur boite.
« L’ARTP tient à rétablir la teneur juridique des actes posés tout en mettant en garde, les personnes qui lui prêtent des intentions scélérates, qu’elle n’hésitera pas à user des moyens de droit à sa disposition, pour que les propos diffamatoires récemment prononcés à son endroit, soient sanctionnés à la mesure de leur gravité », conclut-il.
MADY TOURÉ ANNONCE SA CANDIDATURE À LA PRÉSIDENCE DE LA FSF
Le président-fondateur de l’académie Génération Foot, Mady Touré annoncé lundi sa candidature à la présidence de la Fédération sénégalaise de football dont l’élection est prévue en août prochain.
Dakar, 4 jan (APS) – Le président-fondateur de l’académie Génération Foot, Mady Touré annoncé lundi sa candidature à la présidence de la Fédération sénégalaise de football dont l’élection est prévue en août prochain.
‘’A l’entame de cette nouvelle année 2021, nous avons voulu présenter notre candidature à la Présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) comme un signe d’espoir’’, a indiqué Touré dans un communiqué parvenu à l’APS.
‘’Cette nouvelle espérance, nous voulons l’incarner et la porter pour la famille du football national et pour la fierté de notre peuple. Notre football national a besoin d’un véritable renouveau pour créer une dynamique de performance, gagner des titres majeurs en Afrique et inscrire enfin le Sénégal au Panthéon des grandes nations africaines’’, a expliqué le président de Génération Foot.
Il entend s’inspirer de l’ambition et de la volonté qui avaient guidé le lancement du projet Génération Foot au début des années 2000 afin de réussir son pari de succéder à Augustin Senghor, président sortant de la FSF qui veut briguer la présidence de la Confédération africaine de football (CAF).
‘’Afin de relancer notre football et le placer sur l’orbite du succès, nous devrons impérativement moderniser nos textes et nos pratiques, en les adaptant aux exigences du management de la haute compétition’’, a-t-il préconisé dans le document.
Il a également insisté sur l’importance de transformer nos clubs et nos équipes nationales en entités économiques fortes, dotées d’infrastructures performantes afin qu’elles soient en capacité de rivaliser avec les meilleures équipes du continent.
‘’Nous pourrons ainsi tirer le meilleur parti des immenses talents de notre jeunesse, de cet important vivier qui existe dans nos clubs et dans nos Ecoles de football et qui n’attend que des mains expertes pour le valoriser’’, a-t-il fait valoir.
‘’En postulant à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football, c’est cette vision de rupture et de progrès qui est la nôtre, nous souhaitons la partager avec toute la famille sportive en général et celle du football en particulier’’, a encore dit Mady Touré.
106 NOUVEAUX CAS ET 3 DÉCÈS RAPPORTÉS LUNDI
Ces contaminations de source inconnue ont été localisées dans la région de Dakar et dans d’autres localités de l’intérieur du pays, a souligné le docteur Ndiaye.
Dakar, 4 jan (APS) – Au total, 106 nouvelles contaminations de Covid-19 ont été enregistrées au cours des dernières 24 heures au Sénégal, a annoncé lundi le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Ces nouvelles infections ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.293 individus, représentant un taux de positivité de 8, 20 %, a précisé le directeur de la Prévention, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Faisant le point quotidien sur l’évolution de la pandémie dans le pays, le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale a précisé que les nouvelles infections concernent 37 cas suivis par les services sanitaires et 69 autres issus de la transmission communautaire.
Ces contaminations de source inconnue ont été localisées dans la région de Dakar et dans d’autres localités de l’intérieur du pays, a souligné le docteur Ndiaye.
Il a par ailleurs déploré 3 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, portant à 424 le nombre de personnes ayant péri après avoir contracté le virus depuis son apparition dans le pays, le 2 mars dernier.
Dans le même temps, 100 patients supplémentaires ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 54 autres malades sont dans un état grave, a indiqué le directeur de la Prévention.
Le Sénégal a comptabilisé 19.803 cas positifs de covid-19 depuis le début de l’épidémie. 17.615 ont depuis retrouvé la santé et 1.763 sont à ce jour sous traitement.