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28 juin 2025
par Mamadou Abdoulaye Sow
RÉFORMONS D’ABORD LA LOI DE 1972, MODIFIÉE, RELATIVE À L’ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE
Les contributions et les articles de presse sur la suppression des villes se sont focalisés uniquement sur la ville, collectivité territoriale décentralisée, sans s’intéresser à la ville en tant que circonscription administrative déconcentrée
L’on a beaucoup écrit ces derniers jours sur la nécessité de supprimer ou pas les villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès. Toutefois, il est constaté que les contributions d’acteurs de la société civile et les articles de presse sur le sujet se sont focalisés uniquement sur la ville, collectivité territoriale décentralisée, sans s’intéresser à la ville en tant que circonscription administrative déconcentrée.
Comme on le sait, la République du Sénégal est organisée autour de cironscriptions administratives et de collectivités territoriales. Les principales sources juridiques du statut des collectivités territoriales sont rassemblées dans la loi n° 2013-10 du 10 décembre 2013, modifiée, portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) tandis que l’organisation des cironscriptions administratives est fixée par la loi n° 72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’administration territoriale, modifiée.
L’article premier de la loi n° 72-02, modifié par la loi n° 2008-14 du 18 mars 2008 (nous n’avons pas connaissance d’une loi promulguée qui l’a remplacée), dispose :
- l’ensemble du territoire de la République est divisé en quatorze régions ;
- chaque région est divisée en départements ;
- chaque département comporte une ou plusieurs communes et un ou plusieurs arrondissements ;
- chaque arrondissement est divisé en communautés rurales.
Toutefois, dans les villes, des arrondissements regroupant des communes d’arrondissement, peuvent être crées.
- la commune d’arrondissement est un démembrement d’une villedotée de la personnalité morale et de l’autonomiefinancière ;
-la communauté rurale comprend un certain nombre de villages appartenant au même terroir ;
- - le village constitué par la réunion de plusieurs familles ou carrés en une seule agglomération est la cellule administrative de base ».
De plus, le décret n° 2008-1025 du 10 septembre 2008 fixant le ressort territorial et le chef-lieu des régions, départements et arrondissements classe les villes de Dakar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque parmi les communes.
En érigeant les communes d’arrondissement et les communautés rurales en communes de droit commun, le législateur a oublié de modifier les dispositions de l’article premier de la loi modifiée n° 72-02 du 1er février 1972 pour les mettre en harmonie avec celles de la loi portant CGCT.
Cette situation résulte d’une absence de coordination gouvernementale entre le ministre chargé des Collectivités Territoriales et le ministre de l’Intérieur, responsable de l’administration territoriale.
En adoptant en 2013 le projet de loi portant CGCT, sans saisir le lien entre ses dispositions et celles de la loi relative à l’organisation de l’administration territoriale, l’Assemblée nationale porte également une responsabilité dans cette absence d’harmonisation.
Il est temps de remplacer la loi n° 72-02 du 1er février 1972, modifiée, par une nouvelle loi relative à l’organisation de l’administration territoriale.
Mamadou Abdoulaye Sow est inspecteur principal du Trésor à la retraite
TEUNGUETH FC POUR REALISER UNE BONNE OPERATION A DOMICILE
Seul représentant sénégalais engagé dans cette Ligue africaine des champions, Teungueth FC fera face ce mardi à la formation du Raja Casablanca en match comptant pour le deuxième tour préliminaire
Seul représentant sénégalais engagé dans cette Ligue africaine des champions, Teungueth FC fera face ce mardi à la formation du Raja Casablanca en match comptant pour le deuxième tour préliminaire. Tombeur de Gambia Armed Forces lors du tour précédent, TFC se frottera à un adversaire d’un tout autre calibre et essaiera de prendre une bonne option avant le match retour.
« On joue les matchs pour les gagner. Je ne fais pas de fixation sur une équipe marocaine ou zambienne. On a des ambitions, il faut maintenant qu’on travaille. Ce n’est pas juste de parler, il faut continuer à travailler. Corriger, comme je l’ai dit, beaucoup de choses, pour être au top au tour suivant » disait Youssoupha Dabo juste après la qualification de ses poulains à ce deuxième tour préliminaire. Une déclaration optimiste du technicien sénégalais que son équipe devra matérialiser ce mardi au stade Lat Dior face à un adversaire prestigieux. Comme indiqué lors de la visite d’une délégation de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp), TFC est décidé à bien négocier cette manche aller afin de se donner plus de chances de passer cet obstacle du Raja Casablanca.
Mettre fin à une série noire de 16 ans
Pour sa première participation en Ligue africaine des champions, le club de la vieille ville a ainsi l’ambition de dépasser ce stade des préliminaires. La tâche s’annonce très difficile face à un des favoris de cette compétition mais loin d’être impossible pour les coéquipiers de Valéry Paul Basséne qui ont l’opportunité de marquer l’histoire du football sénégalais. Depuis 2004, année de l’épopée de la Jeanne d’Arc en phases de poule de la Ligue des Champions, aucun autre club sénégalais n’a réussi à dépasser ce stade des préliminaires. TFC rêve de réussir là où plusieurs de ses prédécesseurs se sont échoués ces 16 dernières années. Pour y arriver, les hommes de Youssoupha Dabo devront sortir le grand jeu et se faire violence pour venir à bout d’une équipe marocaine qui viendra défendre son rang de favori. Trois fois vainqueur de cette Ligue des champions (1990, 1993 et 1999) et finaliste de la coupe du monde des clubs en 2013, c’est un véritable ogre du football africain qui va se dresser sur le chemin de Teungueth FC qui ne part pas avec la faveur des pronostics. Demi-finaliste de la défunte édition, le RAC est l’actuel leader du championnat marocain après quatre matches disputés. C’est donc avec des matches dans les jambes, contrairement à TFC qui attend le démarrage du championnat prévu le 2 janvier prochain, que le club marocain a foulé le sol sénégalais ce lundi matin. Il s’est même entrainé dans l’après-midi au stade Lat Dior où il se frottera à l’ambitieux TFC.
« Ce sera extrêmement compliqué mais… »
Même si les deux équipes semblent évoluer à des niveaux différents, Teungueth FC compte défendre ses chances avec l’inexacte science du football. Le club de Rufisque est déterminé à créer l’exploit dans cette double confrontation à l’image de son président, Babacar Ndiaye. « Le Raja est archi favori mais ce sera 11 joueurs contre 11 sur le terrain. Nous allons défendre notre maillot et le football sénégalais. Ce sera extrêmement compliqué contre l’une des meilleures équipes du continent, mais le public sénégalais peut se rassurer que notre équipe va vendre chèrement sa peau. Nous n’avons ni les moyens matériels, ni les moyens financiers des autres mais nous avons le potentiel pour faire partie des meilleurs en faisant du travail notre credo » a assuré le président du club rufisquois dans les colonnes de l’Agence de presse sénégalaise. Teungueth FC a rendez-vous avec l’histoire ce mardi avec l’objectif de prendre la bonne option à la maison afin de voyager confortablement à Casablanca
«CET INCENDIE DE NGADIAGA, UN DEPART POUR UNE NOUVELLE AVENTURE DU PETROLE ET DU GAZ AU SENEGAL»
L'’ancien directeur des Mines, Dr Ousmane Cissé souligne que l’extinction de ce puits en flamme nécessite à la fois du temps et d’importants moyens en ressources humaines, en logistiques et une grosse enveloppe financière.
Cet incident d’un des onze puits de gisement de gaz survenu samedi dernier à Ngadiaga dans le département de Tivaouane, bien que jamais souhaité, pourrait pourtant être un point de départ pour une nouvelle aventure de l’histoire pétrolière et gazière du Sénégal, mais aussi et surtout amener le gouvernement à élaborer un nouveau plan en matière de prévention et de gestion des risques liés à l’exploitation du pétrole et du gaz. C’est la conviction de l’ancien directeur des Mines, Dr Ousmane Cissé qui souligne que l’extinction de ce puits en flamme nécessite à la fois du temps et d’importants moyens en ressources humaines, en logistiques et une grosse enveloppe financière.
Pour « tuer » le puits de Ngadiaga, en feu depuis samedi dernier, il faudra un véritable « corps à corps » avec les flammes tout en déployant d’importants moyens humains, techniques comme financiers. Et surtout du temps pour arriver à éteindre le feu et fermer le trou à travers lequel passe le gaz. C’est l’explication scientifique donnée par l’ancien directeur des Mines. Selon Dr Ousmane Cissé, il faudra d’abord du temps pour combattre ces flammes. Parce que techniquement, affirme-t-il, l’entreprise d’extinction du puits est exceptionnellement délicate ; donc très dangereuse vu que la combustion du gaz naturel dégage une quantité de chaleur intenable. « La combustion complète d’un mètre cube de gaz naturel correspond à une quantité de chaleur de 10,4 kilowattt heures. Et que la flamme de Ngadiaga n’est donc pas un incendie qui sera éteint seulement en un jour », a tenu à préciser ce spécialiste des Mines non sans souligner que les « pompiers de Ngadiaga », -pour ne pas dire les soldats du feu déployés sur les lieux, même spécialement entrainés, et bien qu’ils soient coiffés de casques et engonces dans leurs combinaisons ignifuges, doivent travailler dans un contexte inédit avec des moyens spéciaux pour se protéger eux-mêmes de la chaleur mais pour après éteindre le feu proprement dit, puis fermer le puits, en injectant par exemple une boue spéciale. C’est ce que les spécialistes appellent « tuer » le puits, dit-il. Une situation très complexe qui nécessite donc d’importants moyens financiers, techniques et humains.
Un nouveau plan en matière de prévention et de gestion des risques
Sur ce, il indique que cet incident qui a frappé un des onze puits des gisements de gaz naturel de Ngadiaga, dans le département de Tivaouane est loin d’être une « torchère ». A l’en croire,« On ne brûle pas le gaz de Ngadiaga qui est un gisement naturel qui présente un intérêt économique ». Et que « le torchage du Gaz, -ou flaring en anglais-, se pratique lorsque l’on extrait du pétrole associé à du gaz et qui ne présente pas d’intérêt économique. Ce qui explique qu’on le brûle. Le torchage est préférable au rejet du gaz dans l’atmosphère sans être brûlé, -venting en anglais- . Et que cette dernière solution remet directement dans l’atmosphère du méthane, gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement très supérieur à celui du dioxyde de carbone produit par le torchage », a-t-il donné comme réponse à ceux qui ont vite comparé la flamme de Ngadiaga à la torchère de la société africaine de raffinage (Sar) de Mbao. Par ailleurs, il pense que cet incendie du puits de gaz de Ngadiaga pourrait encourager le gouvernement à élaborer un nouveau plan en matière de prévention et de gestion des risques liés à l’exploitation du pétrole et du gaz. Pour dire court, la bonne gestion de la flamme de Ngadiaga sera, de son avis, un point de départ pour une nouvelle aventure de l’histoire pétrolière et gazière du Sénégal.
LES PAYSANS DU BASSIN ARACHIDIER APPELLENT A UNE RETENTION DES GRAINES
La guerre de l’arachide refait surface dans le Saloum.
Alioune Badara DIALLO (Correspondant à Kaolack) |
Publication 22/12/2020
La guerre de l’arachide refait surface dans le Saloum. Cette fois-ci, elle a pris une tournure inattendue puisque les paysans se sont regroupés au sein d’une seule plateforme dénommée « Fédération nationale des coopératives du Sénégal » pour dire non à un prix du kg d’arachide à 250 frs. Les paysans membres de cette plateforme étaient en tournée dans plusieurs localités du Bassin arachidier pour donner un mot d’ordre de rétention des graines tant que les autorités du pays ne porteraient pas le prix du kg de la graine à 300 frs afin de leurs permettre de poursuivre la campagne de commercialisation de l’arachide. Ils en ont profité pour décrier « l’amateurisme » du Dg de la Sonacos dont ils réclament le départ. Pour obtenir gain de cause, les organisations paysannes annoncent une tournée nationale pour contrecarrer, disent-elles, les tentatives de la Sonacos de les « tuer ».
Les paysans du Saloum, toutes organisations confondues, ont fait une démonstration de force pour fustiger « les machinations de la Sonacos » ayant abouti à la fixation d’un prix au producteur de l’arachide à 250 frs le kg en lieu et place de celui de 300 frs pratiqué depuis le début de la campagne jusqu’à ces derniers jours. En effet, selon les producteurs du Bassin arachidier, les autorités seraient à l’origine de cette situation qui a paralysé leurs activités. En tout état de cause, les entités paysannes les plus représentatives, notamment l’Association des producteurs et agriculteurs de Nganda de Cheikh Tidiane Cissé, l’Association des agriculteurs du Bassin arachidier, le Syndicat des cultivateurs, éleveurs et maraîchers du Sénégal, « Bombali », une organisation d’agriculteurs de la région de Diourbel et le Syndicat national des paysans du Sénégal font partie de cette plateforme.
Bref, la crème des organisations de producteurs d’arachide du Bassin arachidier. Les paysans ont effectué une tournée aux allures d’une marche de protestation, comme ils avaient menacé de le faire lors de leur première sortie, dans la quasitotalité des points de commercialisation les plus stratégiques pour, disent-ils, « mettre tout le monde au parfum de se qui se trame », selon le Sg de l’Association des producteurs et agriculteurs de Nganda, Cheikh Tidiane Cissé, qui porte la parole de la plateforme paysanne. Lui et ses camarades disent ne pas comprendre les raisons de cette décision prise par les autorités pour, selon eux, empêcher le déroulement de la campagne comme au tout début. A leurs yeux, en effet, si le président de la République empêche les Chinois d’exporter les graines pour des raisons « de protection de la Sonacos », c’est « pour tuer le paysan qui n’a presque reçu aucune aide des autorités pour travailler la terre », soutient M. Cissé qui était à la tête de l délégation de paysans qui s’est rendue hier dans les contrées les plus reculées du Saloum pour prôner la rétention des graines. Poursuivant, il a déclaré ceci : «Actuellement, le prix du kg d’arachide est injustement fixé à 250 frs contre le gré des paysans puisque les acheteurs chinois ne viennent plus en raison de manque d’espaces de stockage, ce qui laisse le champ libre à la Sonacos qui nous impose ce prix que nous avions rejeté des le début de la campagne. Ce qui veut dire que nous sommes obligés de céder nos graines à ce prix injustifié. Autrement dit, nous ne tirerons rien de cette campagne ».
Les producteurs préfèrent garder leurs graines plutôt que de les céder à 250 frs
Ibrahima Badiane, président de l’Association des agriculteurs du Bassin arachidier, s’exprimant avec sa casquette de membre de la Fédération nationale des coopératives du Sénégal, organisation créée « spontanément » pour fédérer les forces paysannes, syndicats et associations, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère puisque, selon lui, face à la situation telle qu’elle se présente, les paysans ne peuvent obtenir gain de cause que s’ils refusent unanimement de céder leurs graines pour tordre le bras aux autorités afin qu’elles restaurent le prix de 300 frs sur la marché. Il demande donc à tous les paysans de garder leurs graines même si cela risque de leur causer des problèmes avec la qualité de la graine qui peut se détériorer. Toujours est-il que, selon Badiane, « les producteurs feront appel à des partenaires qui leur prêteront des sous en attendant que la situation se décante car, pour vendre actuellement, c’est tout un problème ».
Fada démenti et sa tête réclamée
D’après les paysans, les allégations du directeur général de la Sonacos, Modou Diagne Fada, selon lesquelles « certains producteurs ont accepté de céder leurs graines à 250 frs » seraient fausses puisque, assurent-ils, toutes les organisations paysannes se retrouvent dans cette plateforme qui mène le combat. « La preuve est là très visible puisque tout le monde est ici », lance sous forme de défi le Sg de l’Association des producteurs et agriculteurs de Nganda. Cheikh Tidiane Cissé soutient également que les paysans ont été bernés par Modou Diagne Fada qui, en avançant le prix de 250 frs, « se cache derrière les frais de transport, la marge bénéficiaire de la marchandise » alors qu’il n’en est rien car, en réalité, cela n’engage que ses intérêts et non ceux des producteurs qui n’y trouvent pas leur compte. Pour conclure, les agriculteurs estiment que « la Sonacos a cherché l’excuse de l’aflatoxine auparavant pour briser le prix de l’arachide mais maintenant, la Sonacos fait des magouilles pour décourager les acheteurs étrangers pour étrangler le paysan ». Dans la foulée, ils soutiennent que Fada ne connait rien de l’arachide et qu’il a été nommé à ce poste par choix politique et non technique. Conséquences, selon eux, bonjour les problèmes !
« Les agents de la Sonacos déployés dans le monde rural ne sont pas qualifiés »
Si l’on se fie aux paysans qui effectuaient une tournée ce weekend, le « manque de compétence » du directeur général de la Sonacos déteindrait sur la gestion de la boite en ce sens que « même les agents déployés dans le monde rural ne sont pas des agents de la Sonacos, ils ont été recrutés par complaisance pour aller à la rencontre des producteurs ». Histoire d’inviter les autorités à revoir leur copie dans cette affaire de fixation du prix de l’arachide, les organisations paysannes annoncent une tournée nationale à travers toutes les zones de productions d’arachide « pour ensemble dire non à cette politique de la Sonacos qui tente de tuer le producteurs sénégalais ». Reste à savoir si, en voulant vendre toutes leurs graines aux négociants chinois, ces braves paysans ne condamnent pas eux aussi la Sonacos — et donc l’industrie nationale — à une mort certaine…
LE PRODUIT ADEQUAT POUR ETEINDRE LE FEU CONNU AUJOURD’HUI
72 heures après le violent incendie qui s’est déclaré dans un puits de gaz de l’usine Forteza à Ngadiaga, les spécialistes de Pétrosen et les forces de sécurité s’évertuent à éteindre définitivement le brasier après avoir réussi à le circonscrire
Soixante-douze (72) heures après le violent incendie qui s’est déclaré dans un puits de gaz de l’usine Forteza à Ngadiaga dans la région de Thiès, les spécialistes de la Société des Pétroles du Sénégal (Pétrosen) et les forces de sécurité s’évertuent à éteindre définitivement le brasier après avoir réussi à le circonscrire. D’après l’expert pétrolier Bachir Dramé, le type de produit adéquat qui sera utilisé dans l’opération va être connu aujourd’hui, à l’issue de la réunion des différentes parties prenantes.
Visiblement, c’est une situation très particulière et complexe qui s’est présentée aux soldats du feu dépêchés depuis le weekend dernier au village de Ngadiaga (commune de Notto Gouye Diama) pour éteindre l’incendie d’un puits de gaz.
A en croire l’interlocuteur de «L’As», chaque type de feu requiert un extincteur bien précis. Précisant que le feu de gaz ne s’éteint pas avec l’eau, Bachir Dramé informe que ce type de sinistre demande une mousse spéciale. «Pour éteindre le gaz, on doit utiliser des produits assez spéciaux. Pour le moment, nous sommes en train de le préparer. Et demain, nous allons connaître le type de produit adéquat qu’ils ont décidé d’utiliser avec toutes les équipes concernées», a annoncé le directeur de communication et des relations publiques de Petrosen qui indique que les responsables étaient en réunion hier dans l’après-midi afin de rassembler les moyens pour intervenir.
S’agissant de la durée nécessaire pour éteindre définitivement le feu qui couve sur le site jusqu’au moment où nous mettions sous presse, il souligne que la période de 15 jours annoncée par la ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima, c’est le délai maximum. «Je crois qu’on peut y arriver à moins d’une semaine. Si c’était un grand champ, ça pourrait prendre plusieurs jours voire des mois.
Par exemple, les champs en Irak, ils ont fait six mois pour arriver à l’éteindre», affirme Bachir Dramé qui estime que Petrosen et ses collaborateurs ne maîtrisent pas encore cet incendie. A propos par ailleurs de renfort lancé par les autorités du ministère du Pétrole à l’entreprise américaine, Haliburton, qui opère dans le secteur des hydrocarbures, il renseigne qu’ils ont reçu beaucoup de propositions. Il dira même qu’il y a des sénégalais qui vont y intervenir. Ce sont des intelligences concertées, avance-t-il. « Aujourd’hui, toutes les équipes d’intervention, que ce soit de la SAR ou de la gendarmerie, sont sur place pour sécuriser les lieux. Le feu est visible mais ce n’est pas un gros problème parce que c’est le gaz qui brûle. C’est comme si c’est votre gaz butane qui prend feu. La différence, c’est qu’ici, le feu est à 1 200 mètres donc c’est un peu plus compliqué », informe l’expert pétrolier.
«L’EVALUATION EST ESSENTIELLE POUR MONTRER LES FORCES ET LES FAIBLESSES DES SYSTEMES EDUCATIFS»
Macky Sall a présidé lundi la cérémonie de lancement du rapport du PASEC19
Macky Sall a présidé hier la cérémonie de lancement du rapport du PASEC19. A cette occasion, le chef de l’Etat a indiqué que l’évaluation est une chose essentielle en ce sens qu’elle montre les forces et les faiblesses des systèmes éducatifs.
Dans un monde de plus en plus compétitif, l’excellence est devenue une condition sine qua non pour réussir. Cela passe manifestement par l’évaluation des performances des systèmes éducatifs comme c’est le cas avec le rapport du PASEC19 de la Conférence des Ministres de l’Education des Etats et gouvernements (Confemen). Visiblement, même si ce rapport met en exergue des défis que l’Etat du Sénégal doit relever, il semble avoir la bénédiction du Président Macky Sall. Ainsi devant les délégations de plusieurs pays de la sous-région, le chef de l’Etat a soutenu que l’évaluation est essentielle. «J’exhorte les pays de la Francophonie à poursuivre la culture de l’évaluation comme moyen d’amélioration des performances de nos systèmes éducatifs», dit le président de la République.
A l’en croire, l’éducation et la formation sont aux portes du progrès par le savoir et le savoir-faire. A ce titre, insiste le Président Sall, l’évaluation est essentielle en ce qu’elle montre les forces et les faiblesses des systèmes éducatifs et contribuent à la qualité de l’enseignement. «Il nous faut, à chaque étape, pouvoir s’auto-évaluer et apporter des correctifs nécessaires afin de favoriser la dissémination et le partage des meilleures pratiques des résultats de cette évaluation», indique Macky Sall qui propose de poursuivre tous les efforts nécessaires pour que l’école garde sa place essentielle de lieu de transmission du savoir, de socialisation et de citoyenneté. Dans le même sillage, le chef de l’Etat préconise de changer de paradigme. «Il faut apprendre aux enfants à compter, à maîtriser les chiffres dès le préscolaire pour les renforcer, permettre au primaire et au secondaire d’avoir le même nombre de bacheliers scientifiques et littéraires», prône-t-il.
«QUE LE NUMERIQUE PRENNE TOUTE SA PLACE DANS L’EVALUATION !»
Par ailleurs, le Président Macky Sall a indiqué sur la question des défis aussi bien pour les apprenants que les enseignants, que la place du numérique est primordiale pour les évaluations. «Que le numérique prenne toute sa place !» souligne le président de la République. A noter que la cérémonie a vu la participation de plusieurs ministres de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements ayant le français en partage dont le ministre Mamadou Talla. Et pour ce dernier, le Sénégal est bien placé. «Nous avions eu un bond extrêmement important en mathématiques et en lecture», rappelle le ministre de l’Education nationale. Il signale dans la foulée que la recommandation forte de ce rapport, c’est comment maintenir cette orientation vers les sciences.
En effet, le rapport montre que parmi les pays présentant une bonne répartition de leurs élèves sur l’échelle de compétences, en lecture, figure le Sénégal. Toutefois, des manquements ont été relevés et des défis restent à relever, selon cette étude qui concerne plus de 3 500 écoles pour les 14 pays concernés, plus de 62 mille élèves en fin de scolarité, et plus de 21 000 élèves en début de scolarité. ‘’En lecture, plus de la moitié des élèves, 52,1%, en classe de CM1, sont en dessous du seuil suffisant de compétences, et dans une situation de difficultés d’apprentissage.
Les élèves ont des difficultés pour comprendre des mots isolés issus de leur vie quotidienne et des phrases isolées ainsi que pour localiser des informations explicites dans des textes courts et moyens», renseigne le rapport qui souligne en outre que les écoles publiques ne disposent ni des ressources pédagogiques ni des équipements.
Rappelons que le PASEC 2019 est la deuxième évaluation internationale du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie.
SA MAJESTÉ MACKY PREMIER DÉROULE
Les actes posés depuis la réélection du président laissent entrevoir une volonté de gouverner avec tous les pouvoirs. Or, dans les systèmes démocratiques modernes, plus les pouvoirs sont séparés, mieux c'est pour l’Etat
A quelle forme de régime politique ou de système démocratique le Président Macky Sall compte-t-il mener le Sénégal ? En tout cas, les actes posés depuis sa réélection en février 2019 laissent entrevoir une volonté de gouverner avec tous les pouvoirs. Or, dans les systèmes démocratiques modernes, plus les pouvoirs sont séparés, plus c’est mieux pour l’Etat.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil des ministres a examiné et adopté le 16 décembre dernier le projet de loi modifiant la loi n°69- 29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège. Le chef de l’Etat va ainsi solliciter une Assemblée nationale acquise à sa cause pour réformer ce texte qui devrait désormais donner au chef de l’Etat une autre prérogative.
A en croire la RFM, il s’agit de la possibilité de pouvoir proroger l’état d’urgence ou de siège en cas de catastrophe naturelle, d’urgence sanitaire , sans passer par le Parlement. «La loi 69- 29 modifiée va ainsi alléger les dispositifs réglementaires qui existaient jusque-là. Si la modification de cette loi passe, le président de la République aura également la latitude, en cas de nécessité notamment de catastrophe naturelle ou de péril sanitaire, d’instaurer un couvre-feu sur une durée qui dépasse les 12 jours, sans passer par l’Assemblée», confie une source officielle anonyme qui précise le chef de l’Etat s’est inspiré de la Covid où l’Assemblée devant se réunir est infestée.
Notre interlocuteur précise en revanche que l’état d’urgence relatif à des questions de liberté reste en l’état. Le chef de l’Etat est obligé de passer par l’Assemblée après douze jours pour obtenir l’autorisation de proroger l’état d’urgence. Cela va ainsi réduire davantage les pouvoirs du parlement qui de plus en plus perd ses moyens de contrôle et de limitation de pouvoir de l’Exécutif. Et tout porte à croire, qu’on va directement vers une hyper présidentialisation. En effet, la suppression du poste de Premier ministre en est la preuve avec comme conséquence une forte concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat dont le pouvoir d’influence transcende aujourd’hui l’Exécutif pour s’étendre largement dans le législatif et le judicaire.
Les pouvoirs législatif et judiciaire aux ordres
Rien ne prédestinait pourtant le président Macky Sall à supprimer le poste de premier ministre après sa réélection. Parce que d’abord, il n’était nullement écrit dans son programme politique cette possibilité une fois réélu. Ensuite, dans l’histoire politique du Sénégal, il y a toujours eu cette dualité à la tête de l’Exécutif. Ce qui permettrait de faire jouer les fondamentaux d’un régime parlementaire : motion de censure contre le gouvernement, pouvoir de dissolution de l’Assemblée par le chef de l’Etat, entre autres actions. Mais depuis le mardi 14 mai, le poste de premier ministre n’existe plus au Sénégal après que le président de la République a promulgué la loi constitutionnelle portant suppression du poste de premier ministre». Cela renforce ainsi le caractère présidentialiste du régime que les détracteurs qualifient de régime «autocratique». A cela s’ajoute un pouvoir judicaire malmené et dont les acteurs les plus en vue sont «persécutés». D’ailleurs, le Président de l’UMS blâmé dernièrement pour avoir commenté une décision de justice (Ndlr : procès Khalifa Sall qui a fait objet d’une autorité de la chose jugée) ne cesse de clamer que le conseil supérieur de la magistrature soit dirigé par des magistrats et non par l’Exécutif.
Pis, il indique que rien ne justifie la présence du ministre de la Justice au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Le dialogue, «une imposture» Par ailleurs, autre fait qui mérite attention dans la façon de gérer de Macky Sall, c’est la volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression et qu’il n’y ait plus aucune voix dissidente. Après avoir pratiquement dépouillé de leur substance les partis politiques traditionnels sénégalais, qu’il soit de la gauche ou droite, il est en train de manœuvrer pour avoir à ses côtés ses plus redoutables adversaires du dernier septennat. C’est dans ce sens d’ailleurs qu’il a réussi à faire rallier Idrissa Seck à la mouvance présidentielle en lui attribuant en contrepartie le poste de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
En plus, le Président Sall a vidé le PDS de toute sa substance après avoir éliminé Karim Wade, et aussi Khalifa des dernières joutes électorales. Rusé, le Président Sall a su ferrer ses adversaires en invoquant le « dialogue national », afin notamment de discuter de la création d’un organe indépendant pour organiser les élections et d’un futur statut de «chef de l’opposition », d’une réforme du système de parrainage ou encore de la date des prochaines élections locales, prévues en juin mais reportées à décembre, entre autres sujets d’intérêt national. Mais depuis qu’il a réussi ses coups politiques, les choses marchent à pas de caméléon.
CETTE DEUXIEME VAGUE EST PLUS VIRULENTE
La situation de la deuxième vague du Coronavirus préoccupe au plus haut point les autorités du pays
Le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) s’est réuni hier pour évaluer les stratégies et avoir un regard sur la mise en œuvre opérationnelle de la riposte. Selon le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, qui présidait la rencontre, la deuxième vague est plus virulente.
La situation de la deuxième vague préoccupe au plus haut point les autorités du pays. C’est le cas notamment des membres du Comité National de Gestion des Epidémies qui ont tenu une réunion d’urgence pour parler de la deuxième vague qui prévaut dans le pays depuis quelques jours. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, la situation telle qu’elle se présente mène à une posture d’évaluer ce qu’il est convenu d’appeler la deuxième vague. «Nous avons la possibilité à Dakar comme dans les régions de prendre en charge les malades. Il ne faut pas confondre cause et conséquence», dit-il.
A l’en croire, des dispositions majeures de prise en charge ont été prises au niveau des CTE. Il en est aussi pour les cas graves. «En amont, il faut faire en sorte qu’il n’y en ait pas, ce qui renvoie au respect strict des gestes barrières par les populations. Ce qui est noté de manière empirique est que cette deuxième vague est plus virulente», souligne Diouf Sarr, on ne peut pas économiser le respect des mesures barrières. «Aujourd’hui, la riposte est une riposte pour le respect strict des mesures barrières. L’Etat du Sénégal est dans cette voie et nous croyons que si tous les Sénégalais respectent ces mesures, nous allons avoir un impact très positif sur la pandémie», dit-il. La situation telle qu’elle se présente, selon Abdoulaye Diouf Sarr, est maîtrisable au niveau stratégique avec le Cnge, au niveau opérationnel par le Cous et les districts».
Interrogé sur le nouveau SARSCoV-2, le ministre de la Santé répond : «Nous analysons au plan scientifique tout ce qui se passe autour de ce virus et si une situation mérite que le Sénégal prenne une décision, nous allons la prendre pour l’intérêt de nos populations». Cependant, il rassure que le pays dispose de moyens financiers et de ressources humaines pour faire face à cette deuxième vague du coronavirus. «La situation sur les cas graves est tout à fait logique quand les choses en termes de détection ne se font pas dans la manière la plus précoce possible ; on est dans une situation où on arrive dans les structures sanitaires en retard, cela occasionne cette situation. C’est pourquoi nous appelons les sénégalais à la détection précoce», affirme-t-il.
LE PRIX DU KILO D’ARACHIDE PASSE DE 276,5 A 285 F CFA A L’USINE
La Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux (Sonacos) a revu à la hausse le prix du kilogramme d’arachide à l’opérateur
La Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux (Sonacos) a revu à la hausse le prix du kilogramme d’arachide à l’opérateur. Initialement fixé à 276,5 FCFA, le prix à l’usine du kilo d’arachide est désormais à 285 F. Seulement, le président de la Fédération Nationale des Opérateurs Privés--, Modou Fall, qui craint un amalgame, a invité le directeur Général de la Sonacos Modou Diagne Fada, à revoir sa communication. Il précise que ce n’est pas le prix au producteur qui a augmenté, mais plutôt celui à l’usine ou à l’opérateur.
Le débat autour du prix du kilogramme de l’arachide est loin de prendre fin. Pour cause, la sortie du Directeur général de la Sonacos, Modou Diagne Fada, faisant état d’une hausse de 41,5 F Cfa sur le prix du kg à l’opérateur. Initialement, la Sonacos rachète le kilogramme d’arachide à 276,5 FCFA aux opérateurs privés qui ont acheté le kilogramme à 250 FCFA chez les producteurs.
En effet, à cause de l’inflation du marché avec la présence des chinois sur le marché, le Directeur de la Sonacos a jugé utile de rencontrer les opérateurs privés pour harmoniser le prix de kilogramme à l’usine. Ce prix qui était de 276,5 FCFA le kilogramme est porté maintenant à 285 FCFA d’après le Directeur de la Sonacos. Une sortie qui a suscité l’inquiétude auprès du président de la Fédération nationale des opérateurs privés-stockeurs-transporteurs.
«La sortie du Directeur Général de la Sonacos a créé un amalgame parce qu’en réalité, les choses ne se passent pas comme ça», précise d’emblée Modou Fall qui rappelle que l’Etat avait fixé le prix du kg à 250 FCFA au point de collecte. A cela, s’ajoutent les 12 FCFA qui constituent le remboursement du transport pour l’opérateur et les 14,5 F de marge pour l’opérateur, soit un total de 276,5 FCFA le kilogramme à l’opérateur. «Aujourd’hui, si la Sonacos avance qu’elle a revu à la hausse le kilogramme à l’opérateur en le fixant à 285 F, elle doit par ailleurs, préciser que ce prix est vendu à l’usine», explique pour s’en désoler Modou Fall. Il souligne que la hausse dont parle la Sonacos n’avoisine même pas les 10 F, puisqu’il s’agit exactement de 8,5 F.
Cela dit, le président des opérateurs privés dénonce la confusion qu’on entretient à travers ce débat autour d’une soi-disant augmentation. «Les producteurs pensent que la Sonacos a augmenté de 105 F sur le prix d’achat aux points de collecte alors que c’est faux».
En outre, Modou Fall alerte sur les risques qui peuvent découler de cette situation. Car il craint des problèmes au niveau des points de collecte parce que certains producteurs voudront vendre à 285 F Cfa le kilogramme croyant que c’est le nouveau prix de la Sonacos.
«J’AI APPELE LE DG DE SONACOS POUR LUI DIRE DE LEVER L’EQUIVOQUE»
Pour que les choses soient remises à l’endroit, Modou Fall a déclaré avoir joint Modou Diagne Fada au téléphone pour qu’il explique aux populations ce qu’il en est réellement. «J’ai appelé le Directeur Général pour lui dire : tu as mal communiqué et il faut lever cet amalgame», informe M. Fall. Il rappelle aussi que les opérateurs privés continuent d’acheter à 250 F le kg. «Tous les opérateurs officiels qui achètent le kilogramme d’arachide à plus de 250 F Cfa risquent de travailler à perte, car l’usine ne nous rembourse seulement que les 250 F Cfa», dit-il. Et d’ajouter : «les exportateurs à destination de la Chine ne paient pas la taxe, pourtant lorsqu’on importe du tourteau ou de l’huile, nous payons des taxes», se dit-il.
HABIB THIAM PRESIDENT DU COPEGA : «Le marché international de l’arachide ne supporte plus le kilo à 300 F»
Les exportateurs d’arachide ne semblent pas mieux lotis que les opérateurs privés stockeurs. Le président du collectif des exportateurs de graines d’arachides (Copega) annonce que le marché mondial obéit à des fluctuations. Et d’après Habib Thiam, le marché actuel de l’arachide n’est pas favorable à une hausse du prix. «C’est pourquoi, on veut trouver un prix consensuel parce que le marché ne peut plus supporter le kilo à 300 F», a fait savoir M. Thiam. Toutefois, il regrette que l’Etat du Sénégal ait usé de moyens techniques pour bloquer l’exportation vers la Chine en fixant la taxe à l’exportation. Même s’il précise que le protocole signé entre le Sénégal et la Chine obéit à certaines règles. Il s’agit des normes phytosanitaires, pathologiques et physico-chimiques parce que c’est un produit alimentaire qui obéit à une carte sanitaire. «Le blocage de l’exportation n’est pas à notre niveau. Il revient plutôt au ministère de l’Agriculture de donner les raisons du blocage», se désole Habib Thiam.
PLUS DE 4000 MILLIARDS D’IMPORTATIONS EN 2019
Sur la base des statistiques d’échanges commerciaux, la dépendance du Sénégal sur le continent africain se chiffre à 14%, nettement en-dessus de l’accord de libre-échange commercial continental négocié autour de 17-18%.
A partir de janvier prochain, l’accord de libre-échange continental entre en vigueur. Un pacte commercial continental qui semble « favorable pour le Sénégal », selon le chef de Division de la Statistique de la Direction du commerce extérieur, Khady Ba. Elle l’a affirmé hier, lundi, lors d’un atelier du Comité national pour la mise en œuvre de ladite Zone de libre-échange continental (Zlecaf).
Sur la base des statistiques d’échanges commerciaux, la dépendance du Sénégal sur le continent africain se chiffre à 14%, nettement en-dessus de l’accord de libre-échange commercial continental négocié autour de 17-18%. Ce qui sous-entend que ledit «accord continental est favorable au regard de l’analyse d’impact de l’offre de la Zlecaf qui a été fait en collaboration avec la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee)», a dit hier, lundi, Khady Ba, chef de Division de la statistique de la direction du commerce extérieur, lors d’un atelier du Comité national des négociations commerciales internationales sur la mise en œuvre de la Zone de Libre Echange continentale africaine. Sur la dépendance du Sénégal à l’échelle mondiale, elle renseigne que rien qu’ «en 2019, le Sénégal a décaissé plus de 4000 milliards de francs CFA».
De cette dépendance, «la part de l’Afrique se situe à 14%, contre les 18% négociés dans le cadre de la mise en œuvre de la Zlecaf, prévue en janvier 2021», fait-telle constater. Elle fera remarquer que «le Sénégal importe l’essentiel de ses produits du continent européen».
Pour ce qui est des exportations, elles sont essentiellement orientées vers l’Afrique, suivi de l’Europe et de l’Asie. «Au courant de ces 5 dernières années, le Sénégal a exporté une valeur d’environ 40% dans le continent africain, et cherche toujours à consolider ses parts de marché sur le continent», dira-telle.
Le directeur du commerce extérieur pour sa part dira que la Zlecaf constitue un important levier de développement du continent africain. Ce, à l’heure où subsistent de multiples incertitudes sur l’économie mondiale du fait de la persistance de la pandémie de la covid-19, la mise en œuvre de ce vaste marché continental permettra sans doute de contribuer aux efforts de transformation structurelle de nos économies. Sur ce, dira-t-il «elle permet aussi de soutenir le développement des échanges intra-africains qui, demeurent encore très faibles en dépit des immenses potentialités de notre continent».