Youm, Aly Ngouille et Amadou Ba font un serment de fidélité
Reparlons du Secrétariat exécutif national de l’Apr de vendredi dernier pour dire les ministres défenestrés ont rivalisé d’ardeur pour convaincre de leur loyauté. Malgré son éviction, « le Burba Djolof » ne semble pas en vouloir au chef de l’Etat. Aly Ngouille Ndiaye a rappelé leur long compagnonnage ettous les avantages qu’il y a eu grâce à la confiance de ce dernier, pour dire qu’il reste à l’Apr sous la houlette de Macky Sall. Il en est de même pour Oumar Youm qui s’est même permis de lire une motion du conseil municipal le maire de Thiadaye dont il est maire. Quid de Amadou Bâ qui disait qu’il est prêt à l’accompagner jusqu’en 2035 ? Le désormais ex ministre des Affaires étrangères s’est montré droit dans ses bottes et prêt à servir Macky Sall. « J’ai été pendant 3 ans ministre sans même être militant de l’Apr. Tout cela grâce à vous », a-t-il martelé non sans réitérer sa disponibilité et son engagement à continuer le compagnonnage. Sont-ils sincères ? Le chef de l’Etat a-t-il cru à leurs serments de fidélité ?
Le temps est le meilleur des juges.
Cheikh Mahi Ibrahim Niasse clôt le débat sur «Idy-Macky» La polémique sur la nouvelle alliance entre Idrissa Seck et Macky Sall est sans importance, selon le Khalife général de Médina Baye. D’après Cheikh Mahi Ibrahim Niasse, les priorités sont actuellement ailleurs et la plus urgente est celle de régler le phénomène de l’émigration clandestine qui cause la mort de beaucoup de jeunes sénégalais, dont l’objectif est de rejoindre coûte que coûte l’Europe, en empruntant des pirogues au péril de leurs vies. En plus de réprimander, le guide religieux invite aussi l’Etat à créer une direction destinée à gérer le programme «Donner 1 000 francs pour sauver ton enfant ». Un programme qu’il propose aux autorités étatiques pour permettre aux jeunes d’être formés dans beaucoup de métiers. Cheikh Mahi Niasse souligne que son initiative ne nécessite pas qu’on touche au budget de l’Etat, puisque ce sont les populations qui vont cotiser elles-mêmes. Fustigeant la politique politicienne, le guide religieux met en garde ceux qui, du matin au soir, discutent de politique, laissant les choses les plus urgentes. «Il y a beaucoup d’espaces au Sénégal que les jeunes peuvent mettre en valeur. Malheureusement, il y a beaucoup de politiciens qui peuvent tromper même le Président des Etats-Unis», regrette-t-il.
Aminata Mbengue Ndiaye veut plus de solidarité au PS
La Secrétaire générale par intérim du Parti socialiste (PS), Aminata Mbengue Ndiaye, appelle à la solidarité chez les anciens et demande aux jeunes de sa formation politique un changement de comportement. La présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) a fait cette déclaration quand elle recevait le Mouvement national des jeunesses socialistes (MNJS) ce samedi. Prenant la parole, Mame Bounama Sall, le leader des jeunes présents dans la rencontre, a exprimé son soutien et sa soumission à la remplaçante d’Ousmane Tanor Dieng. Minée par des divisons, cette structure des jeunes veut désormais aller dans la même direction, d’après les propos de son Président. La Présidente national des jeunesses féminines, Yéya Diallo, a également marché dans le sillage de ce dernier.
Abdoul Aziz Thiam décède à la rencontre avec Mansour Faye
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, n’oubliera pas de sitôt sa rencontre de prise de contact avec les différents acteurs du transport. Il s’agit notamment des concessionnaires de véhicules, des transporteurs, des responsables de sociétés privées, des exploitants des auto-écoles, ses responsables des gares routières, des chauffeurs, des syndicalistes, ses associations des usagers de la route et des associations de lutte contre l’insécurité routière. Pour cause, Abdoul Aziz Thiam, président du regroupement des jeunes chauffeurs de gros-porteurs et secrétaire général adjoint de SYNAGTRENS a eu un malaise avant de rendre l’âme. Donnant les circonstances du décès d’AbdoulAziz Thiam, le ministre des Infrastructures renseigne dans un communiqué que le défunt qui est arrivé à la fin de la rencontre a eu un malaise et a rendu l’âme avant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Mansour Faye et ses collaborateurs s’inclinent devant la mémoire du disparu et présentent leurs sincères condoléances aux acteurs du transport routier.
Doléances des acteurs des transports routiers
Restons à la rencontre de prise de contact du ministre Mansour Faye avec les acteurs des transports routiers pour dire qu’il est revenu sur l’importance que le président de la République accorde aux réformes initiées dans le sous-secteur des transports pour améliorer les services des transports routiers. Quant aux acteurs, ils ont exposé les problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment les tracasseries policières, le renouvellement du parc automobile et la désunion des organisations des acteurs du sous-secteur.
Thierno Mbengue hué par les mareyeurs
Le Cese Thierno Mbengue, par ailleurs président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal (Anms), n’oubliera certainement pas l’édition 2020 de la Journée mondiale de la Pêche artisanale célébrée samedi à Diamniadio. Prenant la parole, le parlementaire qui a voulu lier les causes de la mystérieuse maladie des pêcheurs à l’utilisation des filets mono filaments, interdit par l’article 30 du Décret N° 98- 498 du 10 juin 1998, a fini par irriter les mareyeurs. Ces derniers, choqués, l’ont démenti par des huées, perturbant ainsi la cérémonie. Pourtant, sa thése a été corroborée par des experts. Il a fallu l’intervention du ministre de l’Economie Maritime et de la Pêche, Aliou Ndoye, pour faire revenir le calme.
Un jeune de 30 ans trouvé mort à Guinaw Rails
Le corps sans vie d’un individu non identifié a été découvert, samedi dernier à Guinaw Rails Nord. Selon nos sources, aucune trace de blessure apparente n’a été observée sur le corps de l’individu, de sexe masculin, âgé d’une trentaine d’années. Alertés, les limiers de Guinaw rails se sont rendus sur les lieux pour faire le constat. C’est à la suite de cela que le corps a été évacué par les sapeurs-pompiers. Toutefois, des témoins informent que le défunt ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. La dépouille a été acheminée à l’hôpital Aristide le Dantec pour les besoins de l’autopsie par les sapeurs-pompiers, après une réquisition de la Police qui a ouvert une enquête pour élucider l’affaire.
Thiaroye Sur Mer vit la peur au ventre
Les populations de Thiaroye Sur Mer sont impatientes de connaître les résultats des prélèvements effectués sur les pêcheurs atteints de cette maladie qui, pour le moment, demeure mystérieuse. Lors de sa descente à Thiaroye Sur Mer, le ministre de la Santé et de l’Action Sociale Abdoulaye Diouf Sarr avait soutenu que les résultats n’allaient pas tarder à tomber. Ce qui fait que la population a la peur au ventre. Cette maladie a d’ailleurs fini par plonger les ménagères dans la psychose. Denrée très prisée, le poisson est désormais évité comme de la peste par les ménagères, par crainte d’une contamination. Ainsi, ce sont les bouchers qui se frottent les mains, puisque les dames font la queue devant leurs cantines.
Le Pds mobilise ses troupes à Saint-Louis
Après son récent remaniement, le Parti démocratique sénégalais (Pds) a battu le rappel de ses troupes ce week-end à Saint-Louis. Sous la houlette de Mayoro Faye, les libéraux du départemental de Saint-Louis se sont réunis en assemblée générale pour la relance des activités de leur parti. La rencontre était présidée par Doudou Wade, représentant le Secrétaire général national Me Abdoulaye Wade, accompagné d’une forte délégation du comité directeur et du secrétariat national du parti. Les libéraux du département de Saint-Louis se remobilisent en perspective de la vente des cartes de membres et des élections locales. Les militants du Pds, des communes Ndiabène Gandiol, Mpal, Fass, Gandon et Saint-Louis ont décidé de reprendre le travail de terrain afin de reconquérir l’ensemble du département pour préparer le retour triomphal de Karim Wade candidat à la Présidentielle de 2024.
par Jean-Baptiste Placca
TRENTE ANS À SE MENTIR
Hormis le fait d'en avoir fini avec les partis uniques, rien, dans les faits, ne permet d'affirmer que la plupart des pays de « notre » Afrique vivent en démocratie
Depuis le début 2020, quelques élections présidentielles se sont tenues en Afrique, dont les conséquences, parfois violentes, sont encore loin d’être circonscrites. D’autres scrutins, en cours ou à venir, sont autant de sources récurrentes d’inquiétude, qui s’étendront jusque dans les premiers mois de 2021. Mais, lorsque vous dites que la plupart de ces pays ne sont pas en démocratie, l’on ne peut que vous demander, en paraphrasant Francis Bebey, d’où sortez-vous donc ce gros mensonge?
De la vérité ! Des réalités que vivent, depuis trente ans, la plupart de ces nations que l’on qualifie pompeusement de démocraties, sous prétexte qu’elles en ont fini avec les partis uniques des deux ou trois premières décennies d’indépendance. Et les opposants d’hier n’ont cessé de se présenter comme des démocrates. Ce qui, dans certains cas, relève de l’imposture, étant donné qu’en les observant au pouvoir, l’on a pu apprécier à quel point ils sont peu différents de ceux qu’ils ont si longtemps critiqués et combattus.
Certes, les expériences que vivent, ici ou là, certains peuples africains, relèvent de l’état de droit et de la démocratie. Mais il ne suffit pas d’en avoir simplement fini avec le despotisme plus ou moins obscur antérieur, pour s’estimer subitement en démocratie. Cela s’apprend. Et sur la durée.
Et alors, comment apprend-on la démocratie?
D’abord, en en acceptant les règles. La première étant que l’on ne peut pas toujours gagner ; qu’il faut donc savoir quitter la table, lorsque les électeurs ont tranché. Sur ce continent où l’on aime tant le football, lorsque votre équipe est battue, vous êtes, certes, tristes, déçus, mais vous rentrez chez vous, en espérant faire mieux, la fois d’après. Et si, à de rares exceptions près, les équipes et leurs supporters acceptent toujours les résultats, c’est parce que les règles sont claires et ne peuvent être modifiées par une équipe. Les rencontres se déroulent sous le regard de tous, et l’impartialité des arbitres peut s’apprécier. En démocratie comme au football, la transparence est donc la condition déterminante dans l’acceptation du verdict.
DIS L'AFRIQUE, C'EST LOIN L'AUTOSUFFISANCE EN RIZ ?
Douze ans après la crise alimentaire de 2008 qui avait provoqué des émeutes de la faim en Afrique, la consommation de riz sur le continent continue d’augmenter. Mais, la production locale ne suit pas et les importations explosent
Douze ans après la crise alimentaire de 2008 qui avait provoqué des émeutes de la faim en Afrique, la consommation de riz sur le continent continue d’augmenter. Mais, la production locale ne suit pas et les importations explosent. La crise du Covid-19 et le réchauffement climatique viennent compliquer la situation.
Dans un communiqué du début de ce mois de novembre 2020, l'organisation des Nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture et le Programme alimentaire mondial alertent conjointement sur les risques de famine qui menacent de nouveau au Burkina-Faso, au nord-est du Nigeria et au Soudan du Sud. Plus généralement, avertissent ces deux organisations, les taux d'insécurité alimentaire aiguë atteignent de nouveaux sommets à l'échelle mondiale. Les causes de ces phénomènes sont bien connues : les violences politiques, les crises économiques liées au coronavirus.
Le moment est donc venu de se demander si l'Afrique qui avait été l'une des principales victimes de la crise alimentaire de 2008-2009 a pris les mesures pour se protéger de la répétition d'une telle situation. Et en particulier, si la riziculture ouest-africaine produit assez de petites graines pour répondre à la demande des consommateurs. Quatre invités répondent à cette question :
- Njack Kane, président de la société Intervalle et directeur des relations extérieures de la fondation John Kufuor. Dans une autre vie, vous étiez trader en riz à Genève.
- Nadjirou Sall, agriculteur. Il produit du riz et des produits maraîchers et élève des bovins et des caprins dans la vallée du fleuve Sénégal. Il préside la principale plateforme paysanne sénégalaise, le CNCR. Il est également secrétaire général du ROPPA, le réseau des organisations paysannes et de producteurs d'Afrique de l'Ouest.
- Étienne Duveiller, directeur de la recherche pour le développement au sein de l'organisation Africa Rice. Africa Rice est une association intergouvernementale qui regroupe 28 pays africains. C'est un centre de recherche rizicole dont le but est de contribuer à la sécurité alimentaire, de lutter contre la pauvreté en améliorant d'abord le niveau de vie des producteurs africains de riz.
- Patricio Mendez del Villar, économiste au CIRAD, le centre de recherche agronomique pour le développement, basé à Montpellier. Patricio Mendez del Villar publie tous les mois un baromètre de ce marché qui contribue à nourrir la base de données Osiriz dont il est l'animateur.
BALDE, CASSE-TÊTE DE MACKY, ET L’UCS LE PROBLEME DE MAHMOUT SALEH
Sur le chemin de 2024, Mahmout Saleh aurait convaincu le président Macky Sall que renforcer l’UCS et Abdoulaye Baldé, pourrait être pour lui, sa plus grande erreur politique et stratégique
Entre le président Macky Sall et le député-maire Abdoulaye Baldé, c’est comme un tableau du théâtre grec, avec ses scènes typiques dont la toute dernière est le remaniement ministériel du 1er novembre 2020. En effet, à la veille de ce remaniement, le président Macky Sall avait longuement reçu en audience, le député-maire dont l’épouse, faudrait-il encore le rappeler, est la fille aînée de Macky Gassama dont Macky Sall porte le prénom. C’est donc dire la proximité entre les deux hommes-Macky et Baldé - pour qui connaît ce que représentent et symbolisent Macky Gassama et sa famille, pour le président Macky Sall et les siens. Et ceci, depuis Fatick. Les deux hommes mais aussi leurs épouses respectives, seraient si proches et si complices que quand Macky Sall entrait pour la première fois dans un gouvernement de la République en 2001, Abdoulaye Baldé qui fut son ancien dans le gouvernement et comme disent les militaires dans l’armée, l’aurait pris sous son aile protectrice, pour le ‘’coacher’’ et l’initier aux codes républicaines, quand l’épouse d’Abdoulaye Baldé, en fera de même pour l’épouse de Macky Sall, la ‘’Soxna Marème Faye Sall nationale’’, la première dame du Sénégal.
Baldé, le casse-tête de Macky
Le jour j de la lecture de la liste des membres du nouveau gouvernement, à 15h, le député-maire Abdoulaye Baldé, était sur la liste et son nom y figurait comme ministre du Pétrole et des Énergies. A 16h, à la lecture du communiqué officiel portant nomination des nouveaux membres du gouvernement, le nom d’Abdoulaye Baldé a sauté - pour parler comme la professeure Amsatou Sow Sidibé devant le président Wade en 2001, lors d’un débat public au palais présidentiel -. A la place d’Abdoulaye Baldé comme ministre du Pétrole et des Énergies, ce fut une nomination de Sophie Gladima.
Dans l'intervalle, en une heure de temps, Mamouth Saleh, épaulé par Benoit Sambou, ont fini de tellement manœuvrer qu’ils ont mis le président Macky Sall dans un embarras digne du théâtre grec, envers un allié poids lourd (UCS) et d’une importance stratégique (Ziguinchor) et non moins ami personnel (comme un beau-frère). Et comme disent les wolofs, certaines choses, "Bu cóole ba cóol, ba nga war a àtte ñàkkal kenn, sa doomu ndey rekk nga ko sañ a def ndaxte moo mën na nànd ak muñ lu kudul sa doomu-ndey du ko nànd te du ko muñ’’.
Au fait, Abdoulaye Baldé et son parti l’UCS (Union des centristes du Sénégal), à Ziguinchor, pesaient 50% de l’électorat de la région de Ziguinchor. En 2019, à la suite de son renoncement, lui et son parti l’UCS, à se présenter comme candidat à la présidentielle de 2019 et de finalement choisir de soutenir la candidature du président Macky Sall, Abdoulaye Baldé et l’UCS ont perdu 20% de leur électorat de la région de Ziguinchor, au profit du président Ousmane Sonko de Pastef. Et comme en politique, tout leader se doit d’avoir et de consolider jour après jour sa base électorale pour ne pas dire son fief politique, Abdoulaye Baldé aurait passé presque toute l’année 2020 à Ziguinchor (5 mois d’affilé disent les ziguinchorois) pour reconquérir sa base politique, électorale et affective, dont la manifestation de cette reconquête semble être le congrès de la coordination communale de l’UCS/Ziguinchor. Et il semblerait que cette stratégie aurait payée, car les deux derniers sondages - réalisés par des américains et réalisés par la présidence de la République -, créditent un taux de 53% de l’électorat de la région de Ziguinchor en faveur d’Abdoulaye Baldé et de son parti.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le président Macky Sall et son parti l’APR, après avoir combattu politiquement et à la régulière Abdoulaye Baldé et l’UCS à Ziguinchor, se sont rendus compte que ni Benoît Sambou, ni Doudou Ka, ni Angélique Manga, ni Aissatou Assome Diatta, réunis et en coalition, ne peuvent détrôner Abdoulaye Baldé dans la région de Ziguinchor d’où ce dernier, de plus en plus, enfouit ses racines en devenant ‘’le baobab de Ziguinchor’’. Indéracinable et indéboulonnable. Comme un certain Robert Sagna du temps de sa superbe et de celle du PS.
Sur le chemin de 2021, l’UCS, le problème de Mahmout Saleh
Finalement, le président Macky Sall, conscient du fait qu’Abdoulaye Baldé aurait récupéré ses 25% de son électorat à Ziguinchor qui lui avaient échappé en 2019 en faveur de Sonko ; et que dans la région de Ziguinchor, il vaut mieux avoir Abdoulaye Baldé et l’UCS avec lui que contre lui, Macky aurait décidé de signer un armistice politico-électorale avec Baldé et l’UCS. Avec à la clé, le montage politique suivant : en tant qu’allié (l’UCS fait partie de la mouvance présidentielle), aux prochaines élections locales de mars 2021, à Abdoulaye Baldé la mairie de Ziguinchor et à Benoit Sambou, le Conseil régional de Ziguinchor. Et comme cela, la paix est scellée et surtout, pour contenir le président Ousmane Sonko à Ziguinchor. Et comme il fallait renforcer Abdoulaye Baldé pour mieux contenir Sonko au plan régional, le président Macky Sall a planifié l'entrée d’Abdoulaye Baldé et de l’UCS, dans le nouveau gouvernement. Et c’est là que va peser de tout son poids, Mahmout Saleh, pour faire capoter le schéma initial du président Macky Sall qui finalement va revenir sur sa décision.
En effet, Mahmout Saleh a fini de convaincre le président Macky Sall que son plus grand adversaire politique sur sa route pour 2024, est d’abord et avant tout, l’UCS et Abdoulaye Baldé. Tellement Baldé est très fort dans la région de Ziguinchor et l’UCS est un parti qui serait très structuré et très présent dans les treize autres régions du Sénégal. D’ailleurs, l’UCS et Abdoulaye Baldé, furent l’énigme du camp de la majorité avant la présidentielle de 2019, car selon Mahmout Saleh (conseiller politique de Macky Sall), à l’éventualité d’une candidature d’Abdoulaye Baldé et de l’UCS à la présidentielle de 2019, cela réduirait les chances de la majorité à remporter la présidentielle de 2019 dès le premier. C’est ainsi que dès 2015, l’entreprise de démantèlement de l’UCS et de l'affaiblissement d’Abdoulaye Baldé à Ziguinchor, furent enclenchés. Au chapitre du démantèlement de l’UCS, Mahmout Saleh, par le biais de l’ex-Premier ministre, Abdallah Dionne, réussira à créer un clash entre Tombon Gueye, le maire de Diembéring et ex-cadre de l’UCS et très en vue en Casamance (presque le N°3 de l’UCS à l’époque, après Abdoulaye Baldé et Nicole Gackou) et Abdoulaye Baldé. Par la suite, une frange des cadres de l’UCS dans la région de Ziguinchor qui vont quitter l’UCS et Abdoulaye Baldé en 2018, à la faveur des manœuvres souterraines. Et Mahmout Saleh s’attaqua ensuite à la jeunesse de l’UCS qu’il va lui-même recevoir en audience et à l’issue de laquelle, une partie de cette jeunesse centriste va quitter l’UCS pour l’APR.
Ainsi, sur le chemin de 2024, Mahmout Saleh aurait convaincu le président Macky Sall que renforcer l’UCS et Abdoulaye Baldé, pourrait être pour lui, sa plus grande erreur politique et stratégique. Car, il renforcerait de fait, son potentiel adversaire à l’éventualité de la présidentielle de 2024. En fin trotskyste doué en calcul politique, Mahmout Saleh parvient à convaincre le président Macky Sall que son plus sérieux challenger sur sa route pour 2024, n’est plus, ni Idrissa Seck, ni Ousmane Sonko, quand Khalifa Sall et Karim sont déjà neutralisés, mais bel et bien Abdoulaye Baldé et l’UCS. Et le président Macky renonça de faire rentrer Abdoulaye Baldé dans son nouveau gouvernement.
Et le plus cocasse entre ces deux amis - Abdoulaye Baldé et Macky Sall - et qui relèverait même d’un tableau du théâtre grec, est le fait que de par son tempérament et de par sa personnalité, Abdoulaye Baldé serait un fidèle en amitié et quoique lui fasse son ami et frère Macky Sall, Baldé ne lui dira rien, Baldé restera stoïque et Baldé ne se rebellera pas, comme d’autres (Moustapha Diakhaté, Moussa Diop, Mimi...). C’est ce qui fait que Baldé est devenu un véritable casse-tête pour Macky. Car, comme disent les wolofs ’"Koo xamul ni nga koy def, ni mu la def moo ko waral".
Entre Macky et Baldé, c’est ce qu’on dit chez nous en milieu pulaar,‘’Ko enen ndenndi!’’, ce qui veut dire en wolof , ‘’Ñoo ko bokk!’’.
Siré Sy est fondateur du Think Tank Africa WorldWide Group
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DIANO BI AVEC BIRANE YAYA WANE
L'économiste fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof