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28 juin 2025
BOULAYE DIA, L’HOMME QUI ÉLECTRISE LA FRANCE
Meilleur buteur de Ligue 1 avec 8 pions en autant de matchs, Boulaye Dia est la révélation du début de saison du Stade de Reims. À 24 ans, le néo-international sénégalais continue son ascension folle
Meilleur buteur de Ligue 1 avec 8 pions en autant de matchs, Boulaye Dia est la révélation du début de saison du Stade de Reims. À 24 ans, le néo-international sénégalais continue son ascension folle, à tel point qu’il serait aujourd’hui courtisé par Manchester United. Avant d’exploser à Reims, l’ancien électricien n’a pas connu que les paillettes. La vie de Boulaye Dia a ainsi un temps été faite d’usine et de foot amateur, une routine qui l’a conduit à envisager de tout plaquer.
Été 2018. Boulaye Dia est de retour à la maison. Depuis sa signature au Stade de Reims quelques jours plus tôt, c’est la première fois qu’il remet les pieds à Oyonnax. Il est encore trop tôt pour que celui qui n’est alors qu’un joueur de la réserve rémoise oublie d’où il vient.
La preuve : il rend visite à ses ex-copains de travail de GMC, usine de fabrication et négoce de matières plastiques, qu’il a quittée un an plus tôt. « Il est d’abord allé saluer ses anciens collègues, plutôt que de venir me voir directement moi, le patron. Ça en dit long sur qui il est » , raconte Guy Herbain, qui a également été son entraîneur au Plastics Vallée FC (le club d’Oyonnax).
Alerté par son épouse que quelqu’un veut le voir, Guy monte dans son bureau : « Boulaye est sorti de derrière une palette, tout content. Et là, il me dit : "Boss, j’ai fait le con." Je prends peur et il enchaîne : "Tu avais raison, j’aurais dû partir d’ici plus tôt." Une blague à la Boulaye ! »
Tournoi de quartiers et panne en Renault 21
Il faut dire que Boulaye Dia a pris son temps avant de quitter sa vallée industrielle d’Oyonnax. Quatrième d’une fratrie d’origine sénégalaise, il n’était pas non plus pressé de démarrer le foot. « Notre père avait joué en amateur au Sénégal, mais il ne voulait pas nous inscrire » , rappelle l’aîné, Harouna.
Jusqu’à ce qu’un tournoi de quartier à 5 change la donne. « On était les quatre frères sur le terrain, avec un pote au but. On a gagné le tournoi, alors qu’on affrontait des clubs » , rejoue Harouna. Un dirigeant du Plastics Vallée FC, club phare de la ville, monte négocier avec les parents dès le coup de sifflet final. Les ados Harouna et Abou signent leur première licence, le jeune Boulaye les suivra quelque temps plus tard.
« À la maison, on racontait nos exploits. On en rajoutait un peu. Boulaye a commencé à faire pareil. On lui disait : "Arrête, c’est faux ce que tu dis. Toi, t’es nul." Des vannes de frangins, quoi » , se marre Harouna.
Abou ajoute : « Et Boulaye nous répondait : "Vous allez voir, s’il y en a un qui réussit, ce sera moi." Et il n’a pas menti le petit ! (Rires.) » Peut-être plus talentueux que lui à la base, les grands frères de Boulaye n’ont jamais atteint le monde professionnel.
Du gâchis pour certains, mais une source de motivation pour le Rémois. « On se connaissait par cœur, on a grandi à quatre dans la chambre, on était très soudés. Je suis observateur, et mes frères ont toujours été mes modèles : tout ce qu’eux ont fait, j’en ai tiré le meilleur pour ne pas reproduire leurs erreurs. Ma réussite, c’est aussi la leur » , restitue Boulaye Dia.
Cette famille ultra soudée, c’est la force de l’attaquant. « Depuis tout petit, on s’est promis des choses entre frères. On a vécu des trucs, on ne peut pas tout dire, mais s’il y pense, il ne peut qu’avoir la dalle. On est toujours là pour lui » , ajoute Abou Dia. Et du soutien, le numéro 11 rémois en a eu besoin. Car s’il a mis du temps à quitter Oyonnax, ce n’est pas faute d’avoir essayé.
À 12 ans, il tente le coup direction Saint-Étienne. C’était compter sans la Renault 21 paternelle. « Notre père ne tenait pas plus que cela à cet essai, on l’a un peu forcé. Sur la route, le moteur a lâché, il a eu les nerfs et a fait demi-tour. Boulaye était dégoûté » , se souvient Harouna. « J’étais jeune. Je suis vite passé à autre chose » , relativise le buteur.
Trois ans plus tard, rebelote : après plusieurs essais concluants à l’Olympique lyonnais, une radio au poignet prédit que Boulaye Dia restera gringalet. Neuf ans plus tard, le tas de muscles d’un mètre quatre-vingt en rigole : « En vrai, quand on me voit aujourd’hui, c’est drôle, non ? »
Intérim, usine et essai au pays de Galles
À défaut d’un club pro, il rejoint alors le pôle espoir de Jura Sud à 20 km de chez lui. Après trois saisons en U15 puis U17 Nationaux, Dia plie déjà bagage et rentre à Oyonnax. « On descendait en DH de Franche-Comté, alors que mon club du Plastics Vallée FC montait en DH Rhône-Alpes. C’était plus intéressant » , justifie-t-il.
Le gamin de 17 ans tape vite dans l’œil du coach Mile Dukic : « Je l’ai vu sur un bout de match trente minutes, j’étais conquis. À partir de novembre, je l’ai pris en R2. » Mais ce choix sportif se transforme en choix de vie quand, un an plus tard, son père ne peut plus travailler.
Avec son bac pro d’électricien en poche, Boulaye Dia se charge de nourrir ce qu’il reste de la famille à Oyonnax, les grands frères étant partis mener leur vie, notamment Harouna : « Vu que notre père était blessé, il s’est occupé de tout. Ça a duré deux-trois ans. Personne ne lui a imposé de revenir, Boulaye l’a fait de lui-même. Ça prouve sa maturité. »
La vie de Boulaye Dia s’articule alors entre petits boulots et entraînements. « Je suis devenu électricien parce qu’un frère m’a initié. J’aimais bien les chantiers, surtout les rénovations de vieux bâtiments, c’était intéressant même si l’hiver, c’était dur. » Mais faute d’un emploi fixe, il quitte vite le secteur : « J’ai commencé à faire de l’intérim, préparateur de commandes, manutention, etc. »
À ce moment-là, le foot devient secondaire, alors que son mentor Mile Dukic a quitté le Plastics Vallée FC. Après un essai foireux à Wrexham au pays de Galles, le buteur est même à deux doigts de raccrocher les crampons.
C’est là que Guy Herbain pousse sa gueulante : « C’est la seule fois que je lui ai mal parlé. Je lui ai dit de ne pas faire le con, de ne pas arrêter. Ses frères avaient déjà gâché leur potentiel... » Le patron de GMC et entraîneur-adjoint du Plastics Vallée FC lui offre un CDD et le relance dans le foot.
À l’usine, Boulaye est un « employé modèle, souriant, un vrai bosseur, très ponctuel, qui ne comptait pas ses heures, à l’écoute et capable de s’adapter dans toutes les situations » , selon Marie Herbain, responsable administrative et épouse de Guy. « Elle voulait l’embaucher tout de suite en CDI, mais Boulaye, c’est le foot qui l’attendait » , rétorque son mari, qui parle plus de ballon que de travail à sa machine. « Guy avait raison : c’est bête de travailler à l’usine quand on a de l’or dans les pieds » , ajoute Marie.
Après des fins de journée à 17h30 maximum, Boulaye Dia file aux entraînements, le sourire retrouvé. « Je me débrouillais pour travailler le matin. Même quand je faisais 4h-12h, j’arrivais en feu au foot parce que quand tu n’as que deux entraînements par semaine, tu profites au maximum. » Aussi investi sur le terrain qu’à l’usine, Boulaye vient de rattraper le train pour le monde pro, et passe de nouveau par Jura Sud en N2.
Adieu l’usine, bonjour la machine
Après une belle saison au PVFC, Boulaye Dia cède aux avances de Jura Sud et du coach Pascal Moulin à l’été 2017 : « J’avais fait passer deux-trois messages. Je voulais qu’il me contacte de lui-même pour connaître sa motivation, c’était un test. Il n’osait pas venir. » Hasard ou pas, Dia saute le pas lorsque Mile Dukic arrive aussi au club, à la tête de l’équipe B. « Ma présence l’a peut-être rassuré, c’est tout » , minimise l’ancien mentor.
En une semaine, Dia convainc le club de faire une chose inédite : lui offrir un contrat fédéral de trois ans. « On ne pouvait pas laisser filer un tel talent, explique Moulin. Je savais qu’il serait transféré avant la fin du contrat. Et puis, le signer pour trois ans, c’était le libérer d’un poids, le sortir de l’usine et en faire un footballeur à plein temps. » Une marque de confiance appréciée par le joueur, qui se libère sur le terrain : « Je voulais leur rendre cette confiance. » Le déclic vient d’avoir lieu. Les buts s’empilent.
Si bien que début 2018, le téléphone ne cesse de sonner. « Je n’en pouvais plus » , assure Boulaye, qui refile alors les coordonnés de ses frangins pour garder la tête au terrain. Il prend un agent après un entretien d’embauche au McDo, et continue de flamber en N2. Une nouvelle fois, Lyon, venu le superviser, passe à côté. « L’OL, de toute façon, on est destinés à ne pas se rencontrer. À chaque fois qu’on joue contre eux, je suis blessé » , se marre Dia. Saint-Étienne snobe le joueur, tandis que Dominique Arribagé, envoyé par Toulouse, se tape six heures de route pour... ne pas voir Dia jouer.
Finalement, c’est Reims qui emporte la mise. Mathieu Lacour, DG du club, raconte : « J’ai envoyé Paul-Édouard Caillot en plein mois de février sous un temps apocalyptique. À la mi-temps, il m’appelle et me dit : "Il faut foncer dessus, tout de suite." Boulaye venait de mettre un doublé : un but du droit, un du gauche. » Dia explique au club qu’il veut finir la saison tranquille, qu’il faudra attendre juin pour discuter : « D’autres prétendants ont eu peur de cela, mais pas Reims, ce qui m’a plu. » Tout comme le discours du club, qui le destine d’abord à la réserve.
La suite est plus connue : Dia s’impose dans le groupe pro en quelques semaines, à la grande surprise de David Guion. « L’idée, c’était qu’il passe un an en réserve, puis ensuite pourquoi pas venir avec nous petit à petit, le temps d’amortir la charge de travail du groupe pro. Finalement, il n’a passé que deux mois en réserve. C’est un exploit qui prouve sa volonté de réussite rare, et son grand talent » , décortique le coach.
Du genre besogneux, Dia s’inspire du professionnalisme de Yunis Abdelhamid et bouscule la hiérarchie. « Il était frais, enthousiaste et spontané. Des qualités qu’il tire de son vécu, c’est une force » , apprécie Guion, qui en fait un homme-clé.
À peine deux ans plus tard, Dia est même devenu le meilleur buteur rémois en L1 au XXIe siècle. « Il hausse toujours son niveau parce qu’il écoute beaucoup, et surtout, il applique tout de suite » , éclaire Pascal Moulin. Le grand frère Harouna ajoute : « C’est une question d’éducation. Chez les Dia, on a une culture d’exigence plus élevée que la norme. »
Garde-robe, compteur électrique et Sadio Mané
« Sa progression ? Personne ne peut dire "Je le savais", mais on ne peut pas dire non plus qu’on est surpris vu son état d’esprit » , résume Mile Dukic. Comme tous, l’ancien coach ne tarit pas d’éloges sur Boulaye Dia, qui a tout du coéquipier parfait. Le genre de type qui emploie plus souvent « on » que « je » , discret, mais drôle, toujours souriant, leader technique et hyper professionnel.
Et tout meilleur buteur de L1 qu’il est, un gars qui ne se prend pas au sérieux, notamment grâce à ses frères. « Après chaque match, on s’appelle tous les quatre. On le reprend sur des détails, on le vanne. Surtout quand il tombe... Là, on le termine ! On rajoute une couche d’exigence à celle qu’il s’impose déjà » , explique Harouna. « Là, il a mis un triplé à Montpellier, bravo monsieur, mais maintenant, on veut un quadruplé » , glisse Abou.
À Jura Sud, son ancien coéquipier Laurent Grampeix a gardé le contact avec celui qu’il « admire pour sa simplicité. C’est un mec vraiment bien, c’est ce qui fait sa réussite. S’il était là, et que j’en avais besoin, nul doute qu’il réparerait mon compteur électrique. (Rires.) »
Hors du foot, Dia est tout aussi simple que dans le vestiaire. À 24 ans, il a les loisirs de sa génération : jeux vidéo et NBA en tête, même s’il délaisse sa manette depuis le premier confinement. Croyant, il partage sa foi avec certains coéquipiers. Le buteur ne refuse jamais non plus une virée en ville entre potes.
L’occasion de dégainer son appareil photo, et de lécher quelques vitrines sans faire de folie : « Je suis toujours à l’affût des nouveautés. Je me prends pour un styliste. Ce que je préfère, c’est les baskets. J’adore ça. Je ne sais pas combien j’en ai... » Récemment, c’est un nouveau maillot qu’il a ajouté à sa garde-robe : celui du Sénégal. Trois matchs, et déjà une titularisation pour Dia : « En sélection, tu n’as pas le temps : tu atterris, tu joues deux jours après et tu ne peux pas te rater aux côtés de types comme Sadio Mané. Ils sont hyper humbles, j’apprends beaucoup avec eux. »
Passer de la R2 à un statut de coéquipier de Sadio Mané en quatre ans, c’est la vie que Boulaye Dia a décidé de mener. Et il semble n’avoir aucune limite, d’après tous ceux qui l’ont côtoyé. « Si personne n’a répondu, c’est qu’il n’y a pas de réponse, rigole l’intéressé. Vu le parcours que j’ai, je ne peux pas me fixer de limites. Les objectifs que j’avais, je les ai atteints en avance, puis dépassés. »
Frédéric Guerra, son agent, ajoute : « Il a une vue sur sa carrière que je trouve d’une limpidité hors norme. Il ne fera pas n’importe quoi. Tout est très réfléchi. » Comme son choix de rester à Reims l’été dernier, pour confirmer cette saison en Champagne. Choix qu’il devrait réitérer en janvier puisqu’il affirme « qu’il ne faut pas se presser pour prendre la bonne décision. »
Un départ inéluctable pour continuer cette progression, mais qui ne se fera pas à n’importe quel prix : « On a refusé 20 millions de Marseille cet été pour El Bilal Touré. Alors imaginez pour Boulaye... » annonce Mathieu Lacour.
Des sommes folles comparées à son salaire d’ouvrier, mais qui n’ont aucune influence sur le buteur, assure Harouna : « Boulaye, l’argent, il s’en fiche, tant qu’il a ce qu’il faut pour vivre et qu’il ne doit pas retourner à l’usine. »
QUE DIT LES CHIFFRES SUR LA MIGRATION AU SÉNÉGAL ?
Dans un reportage sur le phénomène de l’émigration clandestine au Sénégal, Le Monde Afrique indique que « 1 personne sur 1 000 quitte le pays pour des raisons économiques chaque année ». Sur quoi se base cette donnée ?
Africa Check |
Azil Momar Lo |
Publication 21/11/2020
Dans le deuxième et dernier épisode d’une série de reportages sur le phénomène de l’émigration clandestine au Sénégal, Le Monde Afrique indique que « 1 personne sur 1 000 quitte le pays pour des raisons économiques chaque année » au Sénégal.
Le reportage en question a été publié le 25 septembre 2020.
Sur quoi se base cette donnée ?
Nous avons demandé à Célia Cuordifede, l’auteure du reportage, quelle est la source de cette la statistique énoncée.
« Comme je l’indique en fin de vidéo, tous mes chiffres proviennent de rapports de l’OIM ou bien de documents de La Croix Rouge (…) », a-t-elle dit.
« La déclaration n’émane pas de nous », déclare le CICR
Contacté par Africa Check, Patrick Mégevand, directeur de communication au CICR, a indiqué que « l’affirmation que vous citez ne vient pas du CICR ».
« Nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer le propos et le chiffre que l’auteure avance dans le chapeau introductif de la vidéo, puisque que nous n’avons pas de telles données en notre possession, ni même les moyens de les vérifier », poursuit-il.
« Nous avons rencontré l’auteure de ce reportage pour partager avec elle des informations sur notre programme d’accompagnement aux familles de migrants disparus », confie M. Mégevand.
Il nous a par ailleurs envoyé deux liens, l’un soulignant le « nécessaire soutien » aux familles des migrants par leurs communautés, et l’autre traitant des « souffrances silencieuses » des familles de migrants portés disparus.
L’OIM indique ne pas avoir fourni cette statistique
Cheikh Mbacké Sène, responsable de la gestion de l’information au bureau de l’OIM à Dakar, indique que l’Organisation n’a pas produit les chiffres mentionnés par Le Monde Afrique, insistant qu’« au niveau de l’OIM, les statistiques que nous donnons concernent surtout les retours volontaires (d’émigrés). Ce sont des personnes qu’on aide à rentrer (dans leurs pays d’origine) via un projet de l’Union Européenne ».
« Donc, poursuit-il, on ne donne pas des statistiques nationales concernant le Sénégal. C’est souvent l’ANSD (Agence nationale de la statistique et de la démographie) qui donne cela ».
« On peut aider l’ANSD à faire le travail, comme c’est le cas dans le dernier Profil Migratoire (daté de 2018, NDLR) qui a été élaboré par l’OIM et l’ANSD. Donc toutes les données qui sont dans ce document peuvent être attribuées à l’OIM et à l’ANSD parce que nous sommes partenaires », conclut Sène.
Quid des données des Nations Unies ?
Contactée par Africa Check, la Division Population des Nations Unies explique que « les estimations de la migration nette pour le Sénégal évoluent dans le temps, de sorte que la déclaration (que nous vérifions dans cet article) devrait inclure une référence à une période de temps spécifique ».
Thomas Spoorenberg, responsable des affaires démographiques au niveau de la Section des estimations et projections démographiques des Nations Unies, explique que « selon la dernière révision disponible des Perspectives de la population mondiale, les estimations de la migration nette pour la période 2015-2020 atteignent -100 000 personnes ».
Il insiste sur le fait que « ce chiffre se réfère à la migration nette, c’est-à-dire le solde des sorties et des entrées au Sénégal ».
Qu’est-ce que le solde migratoire ?
C’est « la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année, en prenant en compte la notion de changement de résidence habituelle », est-il notifié dans le dernier Profil Migratoire établi par l’OIM et la Statistique sénégalaise.
« Ce solde est positif lorsque les entrées enregistrées sont supérieures aux sorties; il est négatif quand les entrées sont inférieures aux sorties du territoire national », précise le document.
World Population Prospects s’accorde avec le Profil Migratoire pour dire que les sorties des sénégalais sont supérieures à leurs entrées dans le territoire national.
Thomas Spoorenberg poursuit que « le nombre de personnes quittant le Sénégal chaque année pourrait être plus élevé et contrebalancé par le nombre de personnes entrant au Sénégal. Ce chiffre de la migration nette se réfère à la période quinquennale 2015-2020 et doit être divisé par 5 si vous voulez obtenir une estimation de la migration nette annuelle,
Selon lui, « l’estimation de la migration nette une fois rapportée à la population du Sénégal donne une estimation de la migration nette pour 1 000 habitants de -1,3 pour la période quinquennale de 2015-2020 ».
Difficile de connaître le nombre de Sénégalais qui quittent le pays chaque année
Le Profil Migratoire 2018, dernière étude en date coproduite par l’ANSD et l’OIM sur les migrations des Sénégalais, ne comporte pas d’estimation du nombre de Sénégalais qui quittent le pays chaque année, mais donne uniquement une estimation du nombre de Sénégalais établis à l’étranger.
Africa Check a contacté le ministère de l’Intérieur, qui fait savoir que le nombre de Sénégalais émigrant annuellement est une statistique compliquée à avoir, du fait que ce ne sont pas tous les Sénégalais qui se déclarent dans les ambassades sénégalaises. En plus de cela il y a l’émigration irrégulière, qui est non déclarée, souligne le ministère de l’Intérieur.
La Direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF) indique ne pas disposer de chiffres, même approximatifs, sur le nombre de Sénégalais qui émigrent chaque année. Elle précise qu’elle enregistre automatiquement toutes les entrées et sorties des Sénégalais, qu’il s’agisse d’une émigration ou pas.
La DPAF nous a par la suite recommandé de nous rapprocher du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Lequel ministère déclare également ne pas avoir de données sur le nombre annuel d’émigrés sénégalais.
Selon le conseiller du Directeur général d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGASE), Alioune Badara Coulibaly, « c’est une statistique qui n’existe pas encore ».
C’est en ce sens, selon lui, que le président sénégalais a exigé un recensement exhaustif du nombre de sénégalais vivant en dehors du pays. Recensement qui est en cours de réalisation grâce au concours des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur et au soutien technique de l’ANSD.
Conclusion : pas de preuve que chaque année un sénégalais sur 1 000 quitte le pays pour des raisons économiques
Dans un reportage, Le Monde Afrique souligne qu’un sénégalais sur 1 000 quitte le pays chaque année pour des raisons économiques », en attribuant la donnée au CICR et à l’OIM.
Contactés par Africa Check, ces deux organisations disent ne pas être la source de cette donnée.
Les données disponibles que nous avons pu consulter auprès des Nations Unies et de l’ANSD ne permettent pas de vérifier si réellement un sénégalais sur 1 000 quitte le pays pour des motifs économiques. Le gouvernement sénégalaise ne dispose également pas de cette statistique.
De ce fait, rien ne prouve que chaque année un sénégalais sur 1 000 quitte le pays pour des raisons économiques.
LES CONCLUSIONS DE L'ASSEMBLÉE À PROPOS DE LA GESTION DES INONDATIONS
Les députés festiment que l’assainissement ne semble pas être érigé en priorité dans le cadre des projets de lotissements et dans la procédure de mise à disposition de parcelles aux populations (Keur Massar) et même dans les programmes de relogement
Au terme de leurs travaux effectués entre le 15 septembre et le 31 octobre 2020, les membres de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur le dossier des inondations, dirigée par le député Papa Sagna Mbaye, par ailleurs président de la Commission du développement durable et de la transition écologique, ont produit un document de 344 pages.
7 ministres et 5 DG auditionnés
D’après ledit rapport, au total, 7 ministres et 5 directeurs généraux ont été alors auditionnés. Il s’agit du ministre de l’Eau de et de l’Assainissement (Serigne Mbaye Thiam), du ministre de l’Intérieur (Aly Ngouille Ndiaye), du ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale (Mansour Faye), du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique (Abdou Karim Fofana), du ministre des Finances et du Budget (Abdoulaye Daouda Diallo), du ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires (Oumar Gueye) et de celui de l’Environnement et du Développement durable (Abdou Karim Sall).
Le document indique que les directeurs généraux de l’Agence de développement municipal (ADM), de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (Onas), de l’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute), de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (Agetip), et de l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) ont également été auditionnés par les missionnaires de l’Assemblée nationale.
Le Pdli exécuté à 38 %
A l’issu de ces échanges, beaucoup de problématiques ont été soulevées et des recommandations. Ainsi, d’après les députés, le PDLI, évalué à 766 988 450 362 F CFA, a « comptabilisé une dépense totale de 291 338 984 746 fracs CFA, soit un taux de réalisation de 38 % à deux ans de la fin du programme ».
S’agissant, en effet, des inondations de 2020 et en particulier des pluies exceptionnelles des 5 et 6 septembre 2020, les députés, qui se sont référés aux réponses fournies par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), soulignent que d’un point de vue scientifique, il serait difficile de conclure qu’il s’agissait d’une catastrophe naturelle qui serait causée par un changement climatique même s’ils trouvent ces précipitations « excédentaires ». «On pourrait estimer que le Sénégal est en train de quitter une période de sécheresse de 30 ans et entre dans une période humide », lit-on dans ce document.
Alors, qu’est-ce qui pourrait donc être à l’origine de ces inondations ? D’après les conclusions des missionnaires de l’Assemblée nationale, plusieurs sites inondés résultent, aujourd’hui, d’une occupation des zones inondables par les populations. « Certaines régions n’ont pas connu des inondations, mais les fortes précipitations ont eu des effets néfastes liés aux effondrements des cases en banco, de pistes et routes coupées et ou endommagées, de périmètres agricoles envahis par les eaux et beaucoup de dégâts liés aux foudres», a fait remarquer le rapport.
L’essentiel des réalisations du Pdli concentrées à Dakar
Les membres de la mission d’information de l’Assemblée nationale ont fait constater, dans leurs conclusions, que « l’essentiel des réalisations du Programme décennal de lutte contre les inondations sont concentrées à Dakar ». Il a également été noté que le volet restructuration urbaine et relogement a été très faiblement exécuté dans le Pdli par rapport aux prévisions initiales pointant ainsi, un « problème de gestion et d’entretien » des ouvrages d’assainissement construits dans le cadre ou non de ce programme.
« Les 10 forages construits par le Pdli dans la zone de Thiaroye et financé par l’Uemoa pour un montant de 6,5 milliards francs CFA ont permis d’abaisser le niveau de la nappe phréatique et ont permis soulager les populations et d’éradiquer les inondations. Mais ils ne sont pas utilisés aujourd’hui. L’évolution institutionnelle notée depuis la mise en place du programme n’a pas permis à la mission d’avoir un interlocuteur dédié et une centralisation des données . La communication sur le PDLI et son appropriation par les populations ont fait défaut », détaille ledit rapport remis au chef de l’Etat, Macky Sall.
Une matrice d’actions prioritaires de 1,8 à 2 milliards FCFA par an
«Chaque année, une matrice d’actions prioritaires est élaborée dont le budget varie entre 1,8 et 2 milliards par an. C’est un processus multi-acteurs et multi-secteurs qui rend la coordination très difficile », ajoute la mission d’information de l’Assemblée nationale qui dit avoir constaté «une faible implication des collectivités territoriales dans l’exécution des plans Orsec et de la matrice d’actions prioritaires ».
Par ailleurs, les députés font savoir que l’assainissement ne semble pas être érigé en priorité dans le cadre des projets de lotissements et dans la procédure de mise à disposition de parcelles aux populations (cas de Keur Massar) et même dans les programmes de relogement (Jaxaay, Tawfex) ou de construction de nouvelle ville comme Diamnadio.
Outre les problèmes de coordination de la gestion des ouvrages d’assainissement autour de l’Office nationale de l’assainissement (Onas), les missionnaires parlementaires ont constaté « la faible représentation des services déconcentrés ». « Il faut toutefois noter que partout où il y a eu la réalisation d’ouvrages du Pdli, on a noté un soulagement des populations », constate le rapport.
En dehors du Pdli, des ouvrages, exemplaires de réussite, ont été réalisés par d’autres acteurs dans le cadre d’autres projets », lit-on dans ce document, qui cite notamment les ouvrages au niveau de Nioro du Rip et de Dalifort.
Recommandations
La mission d’information de l’Assemblée nationale a, dans son rapport remis au président de la République, Macky Sall, émis une dizaine de recommandations. En effet, pour ces parlementaires, « le Sénégal, dans une logique d’anticipation, devrait renforcer les capacités de prévision de l’Anacim en la dotant d’équipements (radar et calculatrice de grande puissance) pour réduire les marges d’erreurs en matière de prévisions à même de détecter les occurrences de telles pluviométries excédentaires ».
L’équipe pense, dans la foulée, que les alertes de cette agence devraient donner lieu à des réponses plus appropriées par les autorités compétentes, notamment en direction des populations des zones sensibles.
Aussi, est-il relevé dans le rapport, que l’actualisation du Pdli s’impose. Ce, tenant compte de la période humide actuelle que connaît le Sénégal et l’identification de 401 sites endémiques répartis sur le territoire national.
«Il devra impliquer les collectivités territoriales et tous les acteurs associés et tenir compte des spécificités des zones », note, notamment, la mission parlementaire qui recommande « fortement » d’harmoniser une appellation uniforme du Pdli.
Demandant, ainsi, l’allégement des procédures de lotissement et encourageant la planification de l’urbanisation, ces députés pensent aussi qu’il devient «urgent » de réfléchir et de concevoir un type d’habitat adapté en zone rurale. Les cases en banco ont souffert des fortes pluies et de la foudre, entre autres recommandations.
La mission était composée d’un groupe de 15 députés dont 10 issus du groupe de la majorité Benno bokk yakaar (BBY), 3 du groupe de l’opposition Liberté et démocratie et 2 du groupe des Non-inscrits.
LA COVID HYPOTHEQUE LA SAISON TOURISTIQUE ET PLONGE LES POPULATIONS DANS LE DESARROI
Après 8 mois de chômage, les employés d’hôtel de la station balnéaire du Cap Skirring nourrissaient l’espoir de retrouver leur poste en décembre 2020.
Initialement prévue en décembre, l’ouverture du Club Méditerranée (Cap Skirring), dans le département d’Oussouye, a été reportée au 14 février 2021 par les responsables de cet hôtel qui est la locomotive du tourisme dans la région de Ziguinchor. Une nouvelle qui installe le désarroi dans la commune de Diembéring, collectivité qui tire l’essentiel de ses économies du tourisme.
Après 8 mois de chômage, les employés d’hôtel de la station balnéaire du Cap Skirring nourrissaient l’espoir de retrouver leur poste en décembre 2020. Mais un coup de massue leur est tombé sur la tête avec le report du démarrage des activités du Club Med jusqu’au 14 février 2021. La nouvelle s’est vite répandue dans la commune de Diembéring située au sud-ouest de la région de Ziguinchor.
Dans cette collectivité locale de 21 villages, le sentiment le mieux partagé, c’est le désarroi. «Le tourisme emploie des milliers de pères de familles. Nous souffrions déjà depuis des mois, mais avec cette mauvaise nouvelle, je vous assure que nous serons dans la misère», lance avec amertume Lamine Diop Sané, président des guides touristiques de la région de Ziguinchor. «Tous les hôtels dépendent du Club Med qui est le seul à affréter des vols à destination du Cap Skirring. Donc sans le Club Med, pas de vols et sans vols, les autres hôtels seront au ralenti, voire fermés» ajoute-t-il. Au-delà du tourisme, c’est toute l’économie du département d’Oussouye voire de la région de Ziguinchor qui est en danger.
En effet, la station touristique du Cap Skirring est le lieu d’écoulement de la plupart des produits maraîchers et des fruits de la zone. «S’il n’y a pas de tourisme, les hôtels ne vont pas nous prendre nos produits, encore moins les employés qui n’auront pas d’argent pour acheter chez nous», a laissé entendre Yama Diatta, une commerçante au Cap Skirring.
La pêche et l’élevage, qui fournissent des centaines de tonnes de poissons et de viande, vont aussi être affectés par cette situation dictée par le coronavirus. Au Cap Skirring et environs, les populations qui souffrent déjà redoutent un lendemain incertain.
MIMI BOUDE
Invitée à participer à la réunion du secrétariat exécutif national(SEN) hier, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental(CESE) a tout simplement fait faux bond à Macky Sall et à ses autres camarades de parti
L’ancienne présidente de Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré, n’arrive toujours pas à digérer son limogeage par Macky Sall. Invitée à participer à la réunion du secrétariat exécutif national (SEN) hier, elle est tout simplement restée chez elle. En revanche, les autres ministres défenestrés sont rentrés dans les rangs.
Le divorce entre Aminata Touré et l’Alliance pour la République (APR) est en marche. Invitée à participer à la réunion du secrétariat exécutif national(SEN) hier, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental(CESE) a tout simplement fait faux bond à Macky Sall et à ses autres camarades de parti.
Malgré l’invitation qui lui a été adressée, elle a préféré rester dans son coin, contrairement aux ministres apéristes limogés. A l’exception de Makhtar Cissé, qui en sa qualité d’Ige, ne peut être membre du SEN, Amadou Ba, Oumar Youm, Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boun Abdallah Dionne ont tous pris part à la rencontre. A l’unanimité, ils sont tous entrés dans les rangs, exprimant leur ancrage dans le parti et réaffirmant ainsi leur allégeance et leur fidélité au chef de l’Etat.
Un discours qui a eu l’heur de plaire au chef de l’Etat. Macky Sall a salué leur grandeur d’esprit. Constatant la rébellion de l’ancienne ministre de la Justice et la présence des ex-membres du gouvernement cités plus haut, Macky Sall a essayé de jouer dans la diplomatie. « Dans son message introductif, le Président du Parti a salué la présence des responsables du Parti qui n’ont pas été reconduits dans le gouvernement, en rappelant que la réorganisation et l’ouverture constituent un tournant important, qui a entraîné des changements inhérents au fonctionnement de l’État qui, pour douloureux qu’ils puissent être, ne devraient nullement constituer des causes de rupture dans le compagnonnage politique », renseigne le communiqué du secrétariat exécutif national de l’APR.
Le document poursuit: «En effet, en procédant, le 1er novembre 2020, au remaniement du gouvernement par un recentrage du dispositif de pilotage de l’action publique, la consolidation de la Coalition Benno Bokk Yaakaar, l’ouverture aux autres forces de l’opposition et le rajeunissement des membres de l’équipe, le Chef de l’État impulse ainsi, un nouveau souffle, un nouvel élan, dans un contexte marqué par la Covid19 et ses impacts négatifs sur les économies de tous les pays du monde, les défis liés à la stabilité et à la sécurité dans notre sous-région, la recrudescence du phénomène de l’émigration irrégulière, entre autres ».
Les membres du SEN ont, d’après le texte, exprimé à l’unanimité leur soutien total au Président Macky Sall « qui vient d’ouvrir une séquence historique nouvelle dans le cours politique, économique et social de notre pays, marqué par une dynamique toujours en cours, d’un dialogue national élargi et inclusif ».
LE SECRETARIAT EXECUTIF PERMANENT DE BYY EXPRIME SA SATISFACTION A MACKY SALL
Le secrétariat exécutif permanent de Benno Bokk Yaakaar (BYY) s’est fendu d’un communiqué hier pour se prononcer sur la participation du Président Macky Sall au forum de Paris sur la Paix.
Le secrétariat exécutif permanent de Benno Bokk Yaakaar (BYY) s’est fendu d’un communiqué hier pour se prononcer sur la participation du Président Macky Sall au forum de Paris sur la Paix. Selon les partisans du chef de l’Etat, ce dernier a fait un discours remarquable sur l’Islam et l’ONU.
Le secrétariat exécutif permanent de Benno Bokk Yaakaar (BYY) est satisfait de la prestation du Président Macky Sall à la troisième édition du Forum de Paris sur la Paix, tenue du 11 au 13 novembre 2020. Dans un communiqué parvenu hier à «L’AS», ses membres affirment que l’intervention du chef de l’Etat a permis de bien délimiter le cadre dans lequel les démocrates du monde entier, quelles que soient leurs différences, doivent construire leurs convergences : autour des valeurs partagées de liberté et de démocratie sans amalgame, sans heurter les convictions religieuses des uns et des autres, pour un meilleur vivre de l’humanité. « Ainsi, parlant de l’Islam, le président de la République a plaidé pour le respect de l’Islam tolérant, en faisant noter les différences existant entre les êtres, entre africains et européens, dont les valeurs ne sont pas identiques.
Selon Macky Sall, la lutte contre le terrorisme ne saurait justifier l’islamophobie et les attaques contre l’Islam dont l’essence est tolérance et paix. Toute la Umma islamique s’est réjouie d’un tel plaidoyer en faveur de la religion de près de deux milliards d’êtres humains. La communauté nationale, à laquelle le SEP/BBY joint sa voix, s’est également félicitée du propos percutant du Président Macky Sall », renseigne le document. Le secrétariat exécutif permanent de Benno Bokk Yaakaar (BYY) n’a pas seulement parlé du discours de Macky Sall sur l’Islam, il a également montré sa satisfaction par rapport à sa position sur la gouvernance de l’Organisation des Nations unies (ONU). «Le Président Macky Sall a défendu la vision qu’il a toujours portée de la nécessaire refondation de l’ordre mondial. Encore une fois, Macky Sall a porté le drapeau de l’Afrique, en prônant avec des arguments historiques et politiques le changement venu à maturité de l’ONU pour que l’Afrique ait une représentation permanente au Conseil de Sécurité de l’instance internationale, en conformité avec ce qu’elle représente dans le monde, plus de soixante-dix ans après la fondation de celle-ci», note le texte.
Exprimant toute sa fierté devant « la posture panafricaniste » du Président Macky Sall qui, « en dépit de tout et malgré les difficultés de la conjoncture internationale, défend toujours les intérêts stratégiques du continent africain », le SEP/BBY le félicite «très vivement pour ce courage». Selon le communiqué, cet engagement fait la fierté «de tout africain conscient des enjeux historiques d’une telle demande».
Le SEP/BBY explique que ce discours de Macky Sall fait suite à son appel lancé en novembre 2018, à propos du nouvel ordre économique mondial visant à une réforme profonde des mécanismes injustes de la dette africaine dans lesquels nos pays sont englués. « Une position prolongée plus récemment par l’Appel lancé en mars 2020 au moment où la pandémie à coronavirus faisait son entrée en Afrique pour demander, au nom des populations du continent, l’annulation de la dette publique africaine afin que les pays africains puissent faire face à l’épidémie et dans le même temps bâtir une résilience économique et sociale afin de relever les défis du développement qui se posent à eux.
Sauf à rester figé dans une position crypto-personnelle traduisant un subjectivisme maladif, il est un devoir pour tout africain conscient de soutenir activement les politiques panafricanistes défendues par le Président Macky Sall. Car il n’est pas dans cette dernière décennie de l’histoire de l’Afrique contemporaine un chef d’Etat africain qui ait, mieux que Macky Sall, tenu sur la durée, dans la constance et la rigueur, si haut et si fermement le drapeau du panafricanisme dans les faits », explique le document.
Poursuivant, le SEP/BBY appelle tous les militants et sympathisants de leur coalition, tous les militants panafricanistes « sincères » à faire corps avec les positions politiques portées par le Président Macky Sall « pour la défense de l’unité africaine et pour de nouvelles conquêtes au service de l’Afrique».
LA CRSE ESPERE UNE BAISSE A L’HORIZON 2025
Grâce aux perspectives gazières et pétrolières, le Sénégal peut connaître une baisse de coûts de l’électricité à l’horizon 2025.
Grâce aux perspectives gazières et pétrolières, le Sénégal peut connaître une baisse de coûts de l’électricité à l’horizon 2025. L’annonce est du président de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (Crse). Ibrahima Amadou Sarr a fait cette sortie hier en présence du ministre du Pétrole et des Énergies et du Directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec). C’était lors de la cérémonie de la deuxième consultation publique sur la révision des conditions tarifaires (2020-2022) qui vient de s’achever, un mois après son lancement.
C’est une lapalissade de dire que l’électricité coûte cher au Sénégal. D’ailleurs, la hausse sur les prix intervenue en décembre dernier avait suscité l’ire de la population et de la société civile. C’est pourquoi, les autorités s’attellent désormais à relever le défi du coût et de l’accès.
A cet effet, le président de la Crse, Amadou Ibrahima Sarr, a indiqué, hier, qu’en raison des perspectives d’exploitation pétrolière et gazière, le coût de l’électricité peut connaître une baisse. «Avec la découverte de pétrole et de gaz, la Senelec est en train d’anticiper pour convertir la plupart de ses centrales au gaz. Ce qui veut dire qu’à l’horizon 2024, on peut s’attendre effectivement à une baisse des coûts de l’électricité», annonce Amadou Ibrahima Sarr qui ajoute que des initiatives ont été prises notamment en ce qui concerne la diversification du mix énergétique, avec l’introduction des centrales solaires qui devraient permettre à terme d’avoir une baisse des coûts.
Au-delà du coût, indique Monsieur Sarr, il y a la problématique de l’accès à l’électricité qui est souvent oubliée. « C’est pourquoi, ce moment de consultation constitue une opportunité pour la CRSE de mener des réflexions ensemble avec tous les acteurs du secteur», ditle président de la CRSE qui estime que le public en général est à même de formuler des commentaires, des observations et des recommandations. Et cela traduit, selon lui, le caractère transparent du processus de détermination des tarifs au Sénégal.
En effet, cette initiative de consultation publique vise à fixer la base tarifaire de la Senelec pour les trois prochaines années. «Une fois fixée, elle ne bougera qu’en cas de facteurs exogènes comme l’inflation ou autre facteurs de ce genre».
Nommée à la tête du ministère du Pétrole et des Énergies à la faveur du dernier remaniement gouvernemental, Aïssatou Sophie Gladima a effectué sa première sortie officielle en tant que nouveau chef de ce département. A l’en croire, la période tarifaire 2020-2022 est charnière parce qu’elle marque le point de départ vers une nouvelle reconfiguration du secteur. Sous ce rapport, Aïssatou Sophie Gladima est convaincue que les premières conclusions de la Crse revêtent une importance particulière. D’autant qu’elles tiennent compte des effets de la pandémie de Covid-19.
Prenant part également aux travaux, la fédération des associations de consommateurs du Sénégal, représentée par son président, s’est réjouie de son implication dans le processus de révision des conditions tarifaires de la Senelec, qui témoignent de la volonté de cette dernière de répondre à ses soucis.
«SI LES ORGANISATIONS CITOYENNES VEULENT PARTICIPER AUX CONSULTATIONS, NOS PORTES LEUR SONT OUVERTES…»
Pape Demba Bitèye Dg de la Senelec a laissé entrevoir une certaine ouverture à accueillir Aliou Sané et cie dans le processus.
La deuxième cérémonie de consultation publique sur les conditions tarifaires de la Senelec a vu la participation des députés et des associations de consuméristes, mais pas des mouvements citoyens qui réclamaient la baisse des prix de l’électricité en début d’année. Interpellé sur la question, le Directeur général de la Senelec a montré toute la disponibilité de ses services à accueillir ces organisations dans le cadre des échanges. Mais le ton est contraire du côté de ces dernières qui n’ont même pas été contactées sur ce sujet.
L’appel est clair. Et sans ambages, répondant aux questions des journalistes à savoir si les mouvements citoyens à l’image de «Noo Lank» et de «Aar Li Nu Bokk» ont été approchés, dans le cadre de cette cérémonie de consultation publique sur les conditions tarifaires de la Senelec, Pape Demba Bitèye a laissé entrevoir une certaine ouverture à accueillir Aliou Sané et cie dans le processus.
Selon lui, cette phase d’échange organisée par la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité avec tous les acteurs, notamment les députés et les associations de consommateurs dans le but de fixer les prix de l’électricité pour les trois prochaines années, n’a rien de discriminatoire. «Si les organisations citoyennes veulent participer à cette phase de la révision des conditions tarifaires, elles sont les bienvenues.
La convocation de ces dites organisations est du ressort de la CRSE. Je pense que c’est l’occasion que ces mouvements citoyens ont pour être en face de la Senelec et de faire part de toutes leurs préoccupations», clame le Directeur général de la Senelec. Mieux, ajoute-t-il, des communiqués ont été diffusés pour inviter tous ceux qui veulent y participer. En tout cas, même si les associations de consommateurs ont été invitées, le moins qu’on puisse dire est qu’Aliou Sané, Bentaleb Sow, Guy Marius Sagna et cie qui avaient élu siège dans la rue pour demander la baisse des prix de l’électricité n’ont reçu aucun communiqué émanant des autorités de la Senelec. Interpellé par «L’As», le coordonnateur du Mouvement Y en a marre trouve que le fait que leurs associations n’aient pas été conviées aux discussions prouvent à suffisance que les autorités en charge de cette question sont mues par d’autres intérêts. «Nous n’avons pas du tout été contactés par la Senelec pour prendre part à cette révision des conditions tarifaires», nous lance Aliou Sané au téléphone.
D’ailleurs, il renseigne qu’ils vont bientôt refaire surface sur le terrain de la contestation pour demander la baisse du prix de l’électricité qui les a opposés pendant plusieurs mois aux autorités. Il faut rappeler qu’avant le début de la pandémie de Covid-19, les mouvements citoyens «Noo Lank», «Aar Li Nu Bokk» entre autres avaient mené des actions pour réclamer la baisse des prix de l’électricité.
Après avoir présenté un mémorandum sur ce qu’ils appellent une «fraude orchestrée» et un «racket» sur les ménages, Aliou Sané et cie avaient initié des rencontres avec diverses personnalités susceptibles de les aider à trouver une issue heureuse à leur demande. Pour rappel, la hausse sur les prix de l’électricité était intervenue en décembre 2019.
17 NOUVEAUX CAS ACTIFS CONTRE 13 PATIENTS GUÉRIS
Il y a eu, selon El Hadji Mamadou Ndiaye, 11 cas contacts suivis, aucun cas importé et 6 cas issus de la transmission communautaire.
Le Directeur de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, faisant le point de la situation du jour, a annoncé 17 nouveaux cas positifs sur un échantillon de 978 tests réalisés, soit un taux de positivité de 1,74%, contre 13 patients déclarés guéris.
Il y a eu, selon El Hadji Mamadou Ndiaye, 11 cas contacts suivis, aucun cas importé et 6 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont localisés à Diamniadio, Grand-Dakar, Liberté 5, Ngor, Ouakam et Richard-Toll. Deux cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation là où aucun décès n’a été noté.
À ce jour, il y a 15865 cas qui ont été enregistrés dont 15465 guéris, 330 décès et 70 sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les Sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
Dakar, 21 nov (APS) – Les journaux parvenus ce samedi à l’APS abordent divers sujets dont la mystérieuse maladie apparue chez des pêcheurs et ses conséquences dans leurs activités quotidiennes.
‘’Maladie mystérieuse et mévente de poisson : La psychose s’installe’’, titre Enquête, qui rapporte que ‘’le poisson ne trouve plus preneur sur les quais de pêche, les acteurs dénoncent les rumeurs’’. Selon le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr cité par le journal, ‘’il n’y a aucun élément qui peut nous permettre d’indexer la dangerosité des poissons’’.
Vox Populi souligne que ‘’les autorités +lavent+ les poissons’’, indiquant que quatre ministres étaient hier au chevet des pêcheurs contaminés.
‘’Alors qu’une maladie mystérieuse appelée désormais +maladie des pêcheurs+ sévit dans les zones côtières du pays notamment à Thiaroye, Mbao et Rufisque, entre autres, le gouvernement se mobilise pour trouver la cause du mal et venir en aide aux victimes’’, relève le journal.
Par ailleurs, le Quotidien s’intéresse à ‘’la contrebande autour de l’importation du sucre’’. Le journal indique à la Une que ‘’la gendarmerie traque les fraudeurs’’. ‘’La section de recherche de la gendarmerie nationale a ouvert une enquête sur l’affaire de l’importation frauduleuse de fortes quantités de sucre, qui inonde le marché national et menace gravement le tissu industriel’’, écrit le journal.
Le quotidien national le Soleil évoque ‘’le supplice des Albinos’’ sous l’angle de l’ostracisme, des mythes et de la cherté des soins.
‘’Ils souffrent le martyre. Leur vie emprunte les allées sinueuses d’un mal congénital qui atteint leur corps et les blesse dans leur dignité. Les personnes frappées d’albinisme souffrent dans leur chair et subissent l’ostracisme d’une société attachée à ses mythes et à ses aversions irraisonnées. Comme si leur supplice corporel n’était pas si oppressant’’, souligne le journal.
Quant à l’Observateur, il explique, par rapport au statut du chef de l’opposition, comment l’entrisme d’Idrissa Seck a mis le président de la république en situation inconfortable. ‘’Macky face à l’option Sonko’’, titre ainsi le journal.
‘‘Les révélations de Idrissa Seck concernant les discussions avec le président de la république au sujet du chef de l’opposition ont obscurci le flou qui entourait déjà cette question longuement débattue au sein du dialogue politique. Nommé à la présidence du conseil économique, social et environnemental, le patron de Rewmi, aujourd’hui hors course pour ce poste, laisse la voie libre à Ousmane Sonko. Question : Macky fera-t-il le choix’’, s’interroge le journal.
Sud Quotidien aborde la hausse du prix du kilogramme d’arachide au producteur, soulignant ‘’le oui … mais des acteurs’’. Selon le journal le prix fixé à 250 francs le kilogramme est jugé acceptable mais en deçà de celui du marché parallèle qui offre entre 300 et 310 francs.
WalfQuotidien évoque pour sa part ‘’les assurances pas rassurantes de la Sones’’ par rapport à la pénurie d’eau.