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2 juillet 2025
GORÉE VA ROUVRIR SAMEDI AUX VISITEURS
La réouverture sera progressive, à raison de huit navettes de chaloupe par jour, au lieu de 12 autrefois. La fermeture de l'île l'a longtemps préservée de la pandémie, jusqu'au premier cas rapporté fin août. En tout, trois cas ont été recensés à ce jour
Gorée, île symbole de la traite négrière au large de Dakar et destination prisée des touristes, rouvre samedi aux visiteurs après des mois d'une fermeture imposée par le covid-19 qui a sévèrement affecté l'activité économique, a indiqué la municipalité jeudi.
"Les modalités, les conditions sont validées", a dit à l'AFP Mamadu Adama Diop, chef de cabinet du maire de l'île, Augustin Senghor. "Samedi, ça repart", a-t-il ajouté.Cette réouverture est assortie de mesures comme le port obligatoire du masque dans la chaloupe qui transporte et ramène les visiteurs, mais aussi sur l'île, y compris à l'extérieur, a-t-il dit. La réouverture sera progressive, à raison de huit navettes de chaloupe par jour, au lieu de 12 autrefois, a-t-il précisé.
Gorée, à quelques kilomètres au large de la capitale sénégalaise, était fermée aux visiteurs depuis le premier cas de contamination déclaré au Sénégal le 2 mars. Seuls ses quelque 2.000 habitants répartis sur 28 hectares étaient autorisés à prendre les bateaux qui desservent l'île et assurent son approvisionnement. Lieu de mémoire inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco comme "symbole de l'exploitation humaine", mais aussi site pittoresque sur l'Atlantique, Gorée, d'où sont partis pendant plusieurs siècles des esclaves africains vers les Amériques, attire habituellement des foules de visiteurs. Elle a durement souffert de la fermeture. Nombre d'habitants de Gorée travaillent sur le continent. D'autres gagnent leur vie sur place, essentiellement du tourisme et de ses dérivés. La Maison des esclaves, le Musée historique et le Musée de la mer, "les restaurants, tout était fermé. On fonctionnait à 0%", a dit le chef de cabinet.
La fermeture de l'île aux visiteurs l'a longtemps préservée de la pandémie, jusqu'au premier cas rapporté fin août. En tout, trois cas ont été recensés à ce jour, a-t-il dit.Le gouvernement sénégalais s'enorgueillit prudemment de l'efficacité de sa riposte à la pandémie.
Le pays a déclaré officiellement 15.190 cas et 313 morts.Fin septembre, c'est la liaison maritime entre Dakar et la Casamance, dans le sud du pays, qui avait repris.
558 PERSONNES ARRÊTÉES A TOUBA
Après le grand Magal de Touba, l’heure est à l’évaluation. Et la Police nationale n’a pas perdu de temps pour donner son bilan après qu’elle avait mise sur place un plan d’opération dénommé « Magal ak Karangué ».
Après le grand Magal de Touba, l’heure est à l’évaluation. Et la Police nationale n’a pas perdu de temps pour donner son bilan après qu’elle avait mise sur place un plan d’opération dénommé « Magal ak Karangué ». Un plan qui, selon le Bureau des Relations publiques de la Police nationale, a permis de mobiliser 2093 policiers, 83 véhicules et 20 motos. Lesquels ont permis aux limiers de couvrir les zones de Touba, Mbacké et Diourbel.
« L’opération a été axée principalement sur deux piliers. Il s’agissait d’une part, de lutter contre la délinquance par la création de postes avancés pour rapprocher la police des fidèles et la mise en place de systèmes de patrouilles permettant de mieux investir les zones criminogènes et d’autre part, de réguler la circulation en privilégiant la fluidité, en interdisant aux véhicules hippomobiles d’emprunter les voies goudronnées et en créant une zone piétonne tout autour de la grande mosquée. À cela s’ajoute une forte présence policière au niveau des ronds-points, intersections et carrefours pour faciliter la mobilité et la mise en place de services d’ordre au niveau des domiciles des autorités religieuses », lit-on dans le communiqué.
En effet, force est de constater que les policiers n’ont pas chômé durant tout le Magal. Pour cause, ils ont interpellé 558 personnes pour diverses infractions. Le Magal célébré dans un contexte particulier à cause de la maladie du coronavirus, les talibés ont été invités à respecter les mesures barrières surtout le port obligatoire du masque pour éviter ma propagation du virus. Mais certains ont foulé aux pieds cette mesure. D’autant que 45 personnes ont été interpellées pour non port de masque. Les individus qui ont été arrêtés pour vérification d’identité caracolent en tête. Ils sont au nombre de 157 là où 32 personnes ont été arrêtées pour les infractions de détention, usage, offre et cession de chanvre indien. À cela s’ajoute 39 personnes qui sont mis aux arrêts pour détention et usage de produits cellulosiques.
VOL, IVRESSE, FAUX BILLETS, VIOL... DIVERS DÉLITS ET CRIMES ENREGISTRÉS
En outre, 20 personnes ont été arrêtées pour vagabondage, 47 pour ivresse publique manifeste, 26 pour vol, flagrants délits de vol, 4 pour tentative de vol, 1 pour viol sur mineure, 1 pour délit de fuite, 1 pour détention de faux billet de banque, 16 pour jeu de hasard, 22 pour rixe sur la voie publique, 2 pour abus de confiance, 1 pour escroquerie au visa, 2 pour coups et blessures volontaires, 19 pour nécessité d’enquête, 2 pour violence à ascendant, 2 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, 13 pour détention d’objet de provenance douteuse, 4 pour rébellion et outrage à agent, (02) pour usurpation de fonction.
Par ailleurs, les opérations menées par la police ont permis de saisir 8,790 kilogrammes de chanvre indien. En sus, 419 pièces ont été saisies, 21 véhicules mis en fourrière et 109 motos immobilisées. Pour ce qui est des accidents de la circulation, la police en a dénombré 42 dont 11 corporels, 28 dégâts matériels et 3 mortels.
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DE MALHEUREUX FEUILLETONS POUR LA JUSTICE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le bras de fer entre l'UMS et le ministre Malick Sall fait suite à une autre affaire encore plus grave opposant de hauts magistrats. La justice est-elle dévoyée ? Entretien avec Aliou Diouf, chroniqueur judiciaire à e-média
Accusations, contre-accusations sur fond de corruption avec parfois des relents politiques. Depuis quelques semaines, la justice sénégalaise est l'objet d'un spectacle assez déplorable et préjudiciable à l'honorabilité de ses acteurs.
Le chroniqueur judiciaire, Aliou Diouf, fait une analyse de la situation au micro de Boubacar Badji.
ALERTE SUR L’AMPLEUR DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES
Les maladies cardiovasculaires entraînent chaque année la mort de deux Sénégalais sur 10, déclarent les médecins Ann Aerts et Babacar Guèye
Dakar, 8 oct (APS) – Les maladies cardiovasculaires entraînent chaque année la mort de deux Sénégalais sur 10, déclarent les médecins Ann Aerts et Babacar Guèye, dans une tribune parvenue à l’APS.
‘’Au Sénégal, les maladies cardiovasculaires représentent un problème majeur de santé publique où environ deux personnes sur 10 en meurent chaque année’’, écrivent-ils.
Ils ajoutent que ces maladies sont causées par des changements dans le mode de vie, des habitudes alimentaires tels que l’augmentation des apports caloriques, des aliments riches en lipides et en sel, le surpoids, l’obésité, la diminution des activités physiques quotidiennes ou une hausse de la sédentarité.
L’absence de ‘’directives nationales de prise en charge, un faible niveau des activités de prévention primaire, un défaut d’implication de la communauté et une irrégularité de la disponibilité des médicaments pour traiter les maladies cardiovasculaires’’ font également partie des causes, selon Mme Aerts, directrice de la Fondation Novartis, et M. Guèye, chef de mission et directeur pays (Sénégal) d’IntraHealth International, une organisation américaine dont le but est l’‘’amélioration de la qualité des soins de santé’’.
Par définition, les maladies cardiovasculaires regroupent l’ensemble des maladies du cœur et des vaisseaux sanguins. Elles sont dominées par l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux et les cardiopathies ischémiques.
En 2015, une enquête menée par le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale avait révélé que la prévalence de l’hypertension était de 29,8% chez les personnes de 18 à 65 ans, que seuls 46% étaient conscients de leur statut et 17% sous traitement.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, causant un décès sur trois. ‘’On estime qu’elles causent près de 18 millions de décès par an dans le monde. Les pays à revenu faible ou intermédiaire représentent plus de 75% de ces décès’’, écrivent Mme Aerts et M. Guèye.
Ils rappellent que la Fondation Novartis a lancé Better Hearts Better Cities en 2017, une initiative multisectorielle mondiale, dont le but est de réduire le fardeau de l’hypertension artérielle et d’améliorer la santé cardiovasculaire au sein des populations urbaines à Dakar (Sénégal), à Oulan-Bator (Mongolie) et à São Paulo (Brésil).
A Dakar, la Fondation Novartis a collaboré avec le ministère de la Santé, IntraHealth, la Société sénégalaise de cardiologie et d’autres partenaires, pour améliorer la prise en charge de l’hypertension dans les structures de soins décentralisées du département de Dakar.
Better Hearts Better Cities a permis de mettre en place des algorithmes de prise en charge de l’hypertension artérielle. Cette initiative a également facilité le dépistage, par les acteurs communautaires de santé, de l’hypertension artérielle.
‘’Il est impératif d’améliorer la qualité des soins de santé’’
Pour atteindre les objectifs de l’OMS d’ici à 2025, ‘’de vastes efforts concertés sont nécessaires pour réduire de 25% les décès prématurés dus aux maladies cardiovasculaires, et il faut intégrer tous les secteurs dans cette lutte’’, soulignent Ann Aerts et Babacar Guèye.
‘’Sans équivoque, la réduction du risque de développer une maladie cardiovasculaire commence plus tôt que la plupart ne le pensent’’, précisent-ils.
Ils affirment que ‘’la pandémie de Covid-19, qui a entraîné des confinements affectant les déplacements des personnes dans de nombreux pays, pourrait exacerber l’inactivité physique, précipitant une augmentation des cas d’hypertension’’.
Ann Aerts et Babacar Guèye ajoutent que ‘’les pays ne peuvent plus se permettre d’ignorer les maladies cardiovasculaires, qui sont un facteur de risque primaire du Covid-19, un virus qui a entraîné plus d’un million de décès (…) dans le monde’’.
‘’Il est impératif d’améliorer la qualité des soins de santé en Afrique subsaharienne pour réduire le risque d’événements cardiovasculaires et d’innover dans la prestation des soins, pour prévenir en premier lieu les complications de ces maladies’’, recommandent les deux médecins.
Pour y arriver, assurent-ils, ‘’la Fondation Novartis et IntraHealth s’engagent à [faire face à] ce fardeau croissant en Afrique et à encourager les pays à mettre en œuvre les leçons apprises et les meilleures pratiques développées dans les initiatives de Better Hearts Better Cities’’.
TERME SUD DEVIENT LA PROPRIETE EXCLUSIVE DE L'ARMEE
Macky affecte l'intégralité des 15 hectares de Terme Sud à l'armée!
Désormais, tout le foncier de terme sud va revenir à l’armée. Une décision prise par le président de la République.
C’est le ministre des Forces armées qui en a fait l’annonce ce jeudi: "Le président de la république a donné toute l’assiette foncière de Terme Sud aux armées sénégalaises. Il l’a annoncé au Général Birame Diop pour que les 15 hectares de terme Sud puissent revenir à l’armée."
Me Sidiki Kaba faisait face à la presse ce jeudi. La Comico devra, alors, quitter les lieux pour laisser place à l’armée. Mais, le ministre n’a pas terminé son propos sans s’exprimer sur les circonstances de l’expulsions des 79 familles de terme sud.
«Dans le cadre de ce dossier, quoiqu’on en dise, l’armée sénégalaise a eu une posture légale, une posture républicaine respectueuse du droit et de la loi. Elle n’a pas fait justice pour elle-même, et par elle-même et ne s’est pas fait justice», dit-il.
Et d’ajouter: «L’exemple vient d’en haut. Si le président de la République a estimé, qu’il ne quitterait pas le palais de Roume après avoir fini ses fonctions à la tête de l’Etat, ses successeurs ne seraient jamais rentrés dedans. Cela veut dire qu’après avoir servi l’Etat, on laisse la place à d’autres pour qu’ils puissent faire le service dans les mêmes conditions que vous avez eues, à savoir bénéficier d’une maison, d’un lieu où vous pouvez exercer avec tranquillité.»
LA TENDANCE BAISSIÈRE SE POURSUIT, AVEC 16 NOUVELLES INFECTIONS
Les 16 nouvelles infections sont issues de 987 tests, soit un taux de positivité de 1,62 pour cent, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Dakar, 8 oct (APS) - La tendance baissière des cas positifs de Covid-19 se poursuit, avec 16 nouvelles contaminations enregistrées au cours des dernières 24 heures.
Les 16 nouvelles infections sont issues de 987 tests, soit un taux de positivité de 1,62 pour cent, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Elles comptent trois cas contacts suivis par les autorités sanitaires, deux cas importés à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et 11 cas issus de la transmission communautaire, a relevé le Dr Ndiaye en présentant le bilan quotidien de la pandémie.
Il a signalé que 70 patients ont été testés négatifs, donc guéris, ainsi que trois cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
Aucun décès n’a cependant été enregistré entre mercredi et jeudi, a précisé El Hadj Mamadou Ndiaye, également directeur de la prévention.
Depuis le 2 mars, le Sénégal a recensé 15.190 cas positifs de Covid-19, dont 13.068 guéris, 313 décès et 1.808 sous traitement.
Par Abdoul Aziz DIOP
LA TELEVISION SENEGALAISE BACLE LE DEBAT SUR LES INONDATIONS
La plus grande promesse jamais tenue depuis vingt ans est celle faite par la télévision à la démocratie sénégalaise. Inutile d’insister !
La plus grande promesse jamais tenue depuis vingt ans est celle faite par la télévision à la démocratie sénégalaise. Inutile d’insister ! Il ne peut en être autrement dès lors que le maniement de la télévision est confondu, depuis son avènement ou presque, avec celui (désinvolte) de l’image et du son au nom d’un droit constitutionnel à l’information sans la rigueur à laquelle sont assujettis, en démocratie bien sûr, celles et ceux qui la donnent.
Légitimés à parler de tout, les jeunes reporters, plutôt tentés par le vedettariat, les politiciens en vogue, bien connus pour leur impréparation technique, et les activistes, les seuls à ne jamais rendre compte de ce qu’ils prétendent faire pour le Peuple, s’en donnent à cœur joie, oubliant que les citoyens, tout aussi légitimés à se mêler de tout, ont besoin de la culture que confère l’information juste et vraie pour exercer convenablement, le moment venu, leur souveraineté. Il suffit, pour mieux saisir ce qui vient d’être dit, de confronter la gestion des épisodes pluvieux avec l’actuel bavardage filmé sur les inondations.
Depuis avril 2012, quatre discours de politique générale ont été prononcés à l’Assemblée nationale dont deux par Mahammed Boun Abdallah Dionne après ceux de ses devanciers (Abdoul Mbaye et Aminata Touré). A cela il faut ajouter 14 communiqués de conseils des ministres délocalisés (2012-2016) et le livre blanc (2012-2017) du « grand bon ». C’est qu’une chronologie documentée sur la thématique majeure des inondations passe inexorablement par l’examen des contenus déclarés des politiques publiques, des communiqués et documents officiels grâce auxquels le Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022) ne peut être réduit à une affaire de gros sous et de questions sans réponses.
Dates, chiffres et lettres
Dès sa première adresse à la Nation, le 03 avril 2012, le président Macky Sall déclare qu’« il y a urgence dans nos villes et nos banlieues de lutter contre (...) les inondations (...) ». Sans tarder, le gouvernement lance le Plan décennal (2012- 2022) de lutte contre les inondations. Piloté, pour la période 2012-2019, par l’Agence de développement municipal (Adm), le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep) n’en est qu’une composante. D’après une note de l’Agence de décembre 2018, « son coût global de 121,3 millions de dollars US est mobilisé par l’Etat du Sénégal, avec le concours de la Banque Mondiale, du Fonds pour l’Environnement Mondial (Fem) et du Fonds Nordique de Développement (Fnd) ».
Toujours selon l’Agence, le budget de 2018, validé par le Comité technique du Progep, se chiffrait à un peu moins de 12,3 milliards de nos francs. Il passe en 2019 - date de clôture du projet - à un peu moins de 21,3 milliards, soit une hausse de 74 % par rapport à 2018. L’intervention du Progep comportait deux phases qui se présentaient ainsi qu’il suit (Livre blanc, 2012-2017) : Phase I d’urgence :
- Dalifort – Wakhinane ;
- Dalifort et Thiourour, Bagdad-Nietty Mbar
– Whakhinane - Médina Gounass.
Phase II de 3 tranches :
- Tranche 1 : Sous-bassin versant de Yembeul-Nord ;
- Tranche 2 : Bassins versants de Mbeubeuss et de Mbao (APS amont Mbao) ;
- Tranche 3 : Bassins versants de Yeumbeul et de Malika. Les ouvrages de drainage réalisés dans la Phase I ont permis, durant l’hivernage 2015 :
- de pallier les inondations récurrentes auxquelles étaient confrontés Dalifort, Cité Soleil, Quartier Cheikh Sy, Quartier Lecor, Ecole Madi Ndiaye, environs de Tally Dame Diop, Wakhinane, Zone du marché Bou Bess près du bassin de Bagdad ;
- le rabattement significatif de la nappe phréatique (1 à 2 m suivant les sites) ;
- la suppression du dispositif de pompage dans les zones concernées ;
- l’économie substantielle de carburant, d’électricité, de frais de personnel et de fonctionnement ;
- la « récupération » des maisons (...) abandonnées ;
- l’amélioration du cadre de vie ;
- l’amélioration de la mobilité.
« Au total, les travaux, objet de la Phase I, ont permis de protéger environ 100 000 habitants et une superficie de 420 ha. » Prenant la parole chez lui à Fatick à l’occasion du conseil des ministres délocalisé du 22 juillet 2015, le président Macky Sall demande au gouvernement : « - de mettre en place dans chaque région, département ou arrondissement, un dispositif d’intervention rapide pour soulager les populations en cas d’inondation ou de sinistre, notamment [les populations] de Kaffrine ; - d’assurer l’exécution, à date, des travaux engagés dans le cadre du [Plan] décennal de lutte contre les inondations ; - de renforcer les moyens de protection civile, en vue de prévenir les risques de catastrophes au niveau des sites, bâtiments et autres espaces publics, sans oublier d’engager la lutte anti-vectorielle au niveau des communes et des bassins de rétention. » Faisant écho à la communication du Chef de l’Etat, les perspectives pour les années suivantes (2015-2019) avaient été libellées par le PROGEP ainsi qu’il suit :
- le démarrage des travaux de la première tranche de la phase II [couvrant] 838 hectares [et concernant] 165 376 personnes réparties entre Yeumbeul, Malika, Mousdalifa, Amont Bagdad (Messéré), Amont Madialé (Yeumbeul Nord) et Médina Gounass ;
- la recherche de financement auprès de la BID pour près de 50 milliards de francs CFA pour tous les travaux des Phases II et III ; - la formulation de projets à Diamniadio et à Saint-Louis ; - la mise en œuvre du projet d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen).
C’est à travers « l’élaboration d’un schéma directeur d’aménagement et de développement territorial de la zone Dakar-Thiès-Mbour et la mise en place d’un observatoire cartographique numérique des inondations » que l’Agence nationale d’aménagement du territoire (Anat) contribue, pour sa part, à l’exécution du Plan décennal de lutte contre les inondations. « L’objectif global de l’Observatoire cartographique numérique des inondations est de contribuer à la maîtrise de l’information territoriale par la mise en place d’un système de base de données, axé sur les inondations, permettant son utilisation et sa diffusion notamment à travers le Web. »
En conférence de presse le 09 septembre 2020, Ousmane Sonko déclare néanmoins que « la question de l’assainissement a été abandonnée depuis 2014, tandis que les moyens ont été détournés ». à titre indicatif, la chronologie qui vient d’être faite montre qu’il n’y a pas d’abandon. S’agissant des montants réellement dépensés et des accusations gravissimes de détournement de l’argent public, le citoyen lambda n’a pas d’autre choix, entre autres, que d’éplucher les derniers rapports, 2015, 2016 et 2017, rendus publics par la Cour des comptes.
Dans les deux derniers rapports (2016 et 2017) de la Cour rien ne porte sur les inondations. Dans le rapport (2015), on peut noter (page 205 à 206) un « défaut d’affectation [de] contributions volontaires », la « non comptabilisation d’un chèque du Trésor » et une « mauvaise tenue du livre-journal » dans la gestion des plans ORSEC 2008 et 2009. Comme par le passé, le respect de la réglementation dans la gestion du plan ORSEC 2020, pour lequel une enveloppe de 10 milliards de nos francs est prévue, fera l’objet d’une vérification par les corps de contrôle habilités à le faire.
L’adepte du postiche politique, Ousmane Sonko, a donc encore abusé de la sous-information chronique des journalistes sur l’état réel des comptes de la Nation. Si le débat démocratique a vraiment vocation d’éloigner le spectre de la guerre civile de notre société politique, tout ce que les corps de contrôle ne divulguent pas ou qu’un journaliste d’investigation n’établit pas de manière irréfutable doit être considéré comme inexistant jusqu’à nouvel ordre. Bon nombre de magistrats sont vilipendés pour avoir fait de cette manière de voir un principe qui sous-tend leurs actes dans l’exercice de leur délicate et exaltante fonction de juge. C’est pourtant seulement ainsi que notre démocratie fera jouer aux vérificateurs consciencieux de la République, aux grands reporters, jeunes ou moins jeunes, et aux juges leur véritable rôle de défense et de promotion de nos droits et libertés.
Engagement communautaire
Le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep) avait été conçu comme un programme intégré de développement urbain combinant des « réponses infrastructurelles et non infrastructurelles » dont la plus importante à nos yeux est « l’engagement communautaire dans la réduction des risques d’inondations et l’adaptation au changement climatique ». Dans chacune des 9 communes de sa zone d’intervention, le PROGEP a ainsi contribué à la mise en place de Comités locaux d’initiative (Cli) « créés par arrêté municipal pour coordonner la mobilisation des acteurs communautaires et des collectivités locales (élus locaux, services municipaux et associations communautaires de quartier) afin de garantir la durabilité des ouvrages, la gestion des risques climatiques et la qualité de vie » des populations. à l’annonce des pertes en vies humaines, on ne mesure jamais assez la douleur des familles éplorées pour lesquelles nous avons une pensée pieuse et de tous les acteurs sur le terrain pris de court par les volumes d’eau considérables enregistrés, il y a un peu plus d’une semaine, sur toute l’étendue du territoire national. Ousmane Sonko a tort de penser que les populations, au chevet desquelles il avoue n’avoir pas assez de temps pour rester, n’ont jamais entendu parler de changement climatique. C’est parce qu’elles en ont bien conscience et savent ce que cela veut vraiment dire que le Président de la République en a parlé en annonçant, le 08 septembre dernier, les mesures d’urgence prises par son gouvernement. On s’aperçoit enfin que l’engagement communautaire est bien antérieur à la publication par plusieurs organisations des « prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones soudanienne et sahélienne » et qu’il n’a pas été suffisamment couvert par la télévision sénégalaise, qui, nous le disions au début de ce texte, bâcle, depuis deux décennies maintenant, le débat démocratique sur les dossiers cruciaux de l’Etat et de la Nation.
Abdoul Aziz DIOP Environnementaliste Conseiller spécial à la Présidence de la République
SCANDALE FONCIER A YEMBEUL NORD
Le maire Daouda Ndiaye accusé d’avoir vendu les 23 ha octroyés à la population
Depuis un certain temps, maire rime avec prédateur foncier. Les édiles des communes sont au cœur de toutes les polémiques sur bradage ou la spoliation des terres de leurs collectivités. La commune de Yeumbeul Nord n’échappe malheureusement pas à la règle puisque des jeunes de la localité accusent le maire Daouda Ndiaye d’avoir distribué les 23 hectares de Gadaye réservées par les populations de Yeumbeul à des infrastructures.
La dilapidation des terres dans les communes est devenue l’affaire des maires avec la complicité des agents du Cadastre. Les maires sont cités dans toutes les opérations nébuleuses de bradage foncier. C’est le cas à Yeumbeul Nord où le premier magistrat, Daouda Ndiaye, est accusé d’avoir distribué des terres d’une superficie de 23 hectares appartenant à la population de sa commune. Les 23 hectares se trouvent à Gadaye sur un terrain vague faisant face au grand bleu dont il n’est séparé que par la route nationale. Sur ces 23 hectares, on voit des parcelles déjà morcelées.
Les jeunes de la commune soutiennent que ces terres leur appartiennent car devant abriter des infrastructures qui leur sont dédiées. Elles appartiennent également aux personnes impactées par les inondations afin de désengorger Yeumbeul qui est devenu trop exiguë à cause de l’accroissement de sa population. « L’Etat nous a remis ces 23 hectares pour la construction d’infrastructures et aussi permettre aux sinistrés de Ben Baraque d’avoir un toit. Notre commune manque d’infrastructures. Or, la démographie progresse fortement dans notre localité. Donc, nous n’allons pas laisser le maire faire ce qu’il veut de ces terres appartenant à la population », a soutenu Abdou Sèye, membre de la plateforme « Synergie des actions pour la défense de Yeumbeul Nord ».
A cet effet, M. Sèye qui est également délégué de quartier, est revenu sur l’acquisition de ces 23 hectares par la population de Yeumbeul Nord. « Les populations ont acquis ces terres sous l’ère de l’ancien conseil municipal qui était là avant celui de Daouda Ndiaye, qui avait écrit un rapport pour qu’on nous déclassifie ce lieu. Au début, nous nous rappelons que Me Wade avait refusé. Quand le président Macky Sall est arrivé au pouvoir, il a fait le décret sur la base du rapport en nous octroyant les 23 hectares », a-t-il rappelé. Mais à la grande surprise des jeunes de la commune, ils ont vu l’actuel maire Daouda Ndiaye et son équipe se partager les terres entre eux. « Nous sommes surpris de voir les gens morceler le terrain en parcelles et réserver une petite partie pour un stade. Tous les conseillers municipaux ont bénéficié de ces terrains.
En regardant le rapport, nous avons compris qu’il y a un détournement d’objectif. C’est ainsi que nous avons mis en place une plateforme dénommée « Synergie des actions pour la défense de Yeumbeul Nord ». Nous avons écrit plus de trois lettres au maire pour lui demander la cause. Il nous a snobés. Depuis plus de six mois, il refuse de nous parler. Alors qu’il a distribué les 23 hectares depuis 2018. Ce qui est grave, il l’a fait alors que le décret a été signé par le président de la République en septembre 2018.
Au moment où il faisait ce partage, le décret n’était même pas encore paru dans le Journal officiel et lui se permet de remettre des délibérations à ses proches. Les conseillers municipaux ont eu chacun leurs parcelles sans oublier les membres des zones de Yeumbeul 7 et 8 qui ont bénéficié quant à eux de cinq terrains chacun », soutient M. Sèye. Avant de prévenir : « Il n’a pas le droit d’octroyer des terrains alors que le décret n’est même pas encore dans le Journal officiel. Notre plateforme va bientôt déposer sa plainte contre lui. Individuellement, il y a des gens parmi nous qui ont déjà saisi l’Ofnac et d’autres institutions contre lui. La plateforme, quant à elle, est en train de regrouper les documents pour les déposer ».
En tout cas, M. Sèye réaffirme la détermination des populations à faire face à leur maire pour récupérer leurs 23 hectares. « Ces hectares n’appartiennent ni au maire Daouda Ndiaye ni aux conseillers municipaux. C’est pour les populations de Yeumbeul Nord. Notre commune est tellement densément peuplée que nos jeunes frères n’ont plus de lieu de loisirs pour s’épanouir. Or, dans ces 23 hectares, on pouvait même construire un stade digne de son nom qui répond aux normes internationales pour accueillir pourquoi pas l’équipe nationale.
Hélas, M. Daouda Ndiaye, en tant que jeune maire dont on pensait qu’il avait des idées assez rénovatrices, se permet de bazarder nos terres. Nous ne le laisserons pas faire. Il y a des impactés des inondations à Yeumbeul et ces derniers n’ont pas reçu de terrains. Dans ces 23 hectares, on peut avoir 600 parcelles et d’autres infrastructures. Ce lieu était une solution pour reloger ces gens et assainir Yeumbeul. Lemaire a fait ce qu’il veut avec ses conseillers municipaux sans consulter personne », soutient encore M. S7ye Le Témoin a essayé d’entrer en contact avec le maire Daouda Ndiaye. Mais en vain… Nos colonnes lui sont toutefois ouvertes.
LE PRESIDENT CONDE FAISAIT-IL ALLUSION A CELLOU DALEIN DIALLO ET A L’AMBASSADE DU SENEGAL ?
En meeting de campagne électorale à Conakry, le président guinée sortant — et candidat à un troisième mandat — Alpha Condé a déclaré qu’au soir du scrutin à 18h, un adversaire va s’autoproclamer vainqueur pour aller ensuite se réfugier dans une ambassade
En meeting de campagne électorale à Conakry, le président guinée sortant — et candidat à un troisième mandat — Alpha Condé a déclaré qu’au soir du scrutin à 18h, un adversaire va s’autoproclamer vainqueur pour aller ensuite se réfugier dans une ambassade en pensant qu’il y aura la guerre en Guinée. « Le Témoin » quotidien est convaincu que cet adversaire n’est autre que le candidat Cellou Dalein Diallo. Et l’ambassade dont il est question n’est autre que la représentation du Sénégal à Conakry !
La campagne électorale en vue du premier tour de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain bat son plein en Guinée ! En lice, douze (12) candidats dont le président sortant Alpha Condé au troisième mandat contesté ainsi que Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition. Le samedi 03 octobre dernier, le président guinéen Alpha Condé a organisé un méga-meeting au Palais du peuple à Conakry. Devant des milliers de ses partisans survoltés, le président Condé a révélé ce qu’il qualifie de « Plan de quelqu’un » alors que son troisième mandat fait polémique. Morceaux choisis : « Nous connaissons le complot de nos adversaires !
Nous savons le plan de quelqu’un… Il veut le 18 octobre prochain à 18 heures se proclamer vainqueur et se réfugier ensuite dans une ambassade, en pensant qu’il y aura la guerre en Guinée. Il n’y aura jamais de guerre en Guinée ! » a déclaré le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), devant ses partisans tout en leur conseillant de ne pas céder à la provocation. En décryptant son message, « Le Témoin » quotidien est convaincu que le président Condé fait allusion à son ennemi juré, le candidat de l’opposition Cellou Dalein Diallo. L’ambassade en question n’est autre que celle du Sénégal à Conakry compte tenu de l’affection de Cellou Delein Diallo pour le pays de la Téranga dont le président est soupçonné par Condé de soutenir en douce son principal rival à la prochaine présidentielle.
Et toujours au cours de son meeting de samedi dernier, le président guinéen a enchainé en ces termes : « On ne prend pas le pouvoir dans le sang, on ne prend pas le pouvoir en cassant des véhicules. On ne prend pas le pouvoir en provoquant les autres » a-t-il déclaré, incitant les électeurs à ne pas basculer dans la violence. « Il y a eu beaucoup de menaces de l’intérieur comme de l’extérieur, on a tout fait pour nous empêcher d’organiser le référendum, mais nous avons démontré qu’en Guinée c’est le peuple qui décide. Malgré les menaces, les tentatives de corruption, le 22 mars (Ndlr, législatives) vous avez voté sans violence dans la tranquillité.
La Guinée constitue le point de stabilité de la sous-région. On va aux élections, mais je vous prie ne pas céder à la violence, n’insultez personne, ne jetez pas de cailloux, le pouvoir se gagne quand Dieu veut et quand le peuple veut » a raisonné le Pr Alpha Condé en s’agressant à ses militants déchainés lors de la première apparition en public de leur leader à Conakry sous la rigueur des mesures barrières liées à la covid19. Au sortir de ce meeting, de nombreux observateurs politiques et diplomatiques internationaux se demandent quelle mouche satanique a piqué l’honorable Alpha Condé jusqu’à nourrir un sentiment de haine et d’ingratitude envers le Sénégal qui lui avait tout donné, tout offert lorsqu’il était lui-même opposant harcelé par le régime du président Lansana Conté ! Malheureusement, l’actuel président de la Guinée, l’opposant d’alors Alpha Condé, a très vite oublié que le pays de la Téranga, qui porte si bien son nom, a été toujours une terre d’accueil et d’hospitalité. Un pays qui a une tradition d’asile et d’hospitalité que le président Macky Sall, à la suite de ses prédécesseurs (Senghor, Diouf et Wade) ne cesse de renforcer.
Le jour où Dakar a sauvé Alpha Condé d’un assassinat
Il est toujours bon de rappeler que les Sénégalais que nous sommes ont toujours été très ouverts à leurs frères étrangers. Surtout quand il s’agit d’opposants malmenés et persécutés dans leurs propres pays et qui ont toujours trouvé un havre de paix, pour ne pas dire une terre d’asile au Sénégal. Ce fut le cas de l’alors opposant Alpha Condé qui, en 1991, s’était refugié à l’ambassade du Sénégal à Conakry au moment où les bourreaux du régime du président Lansana Conté voulaient l’assassiner. Ce jour-là, c’est l’ancien président Abdou Diouf qui avait envoyé un commando à bord d’un avion militaire (Fokker) à Conakry pour l’exfiltrer de l’ambassade du Sénégal avant de le ramener à Dakar. Code de mission : « Opération Téranga ». D’ailleurs lors d’une brouille pour cause d’« Ebola » qui s’était traduite par la fermeture unilatérale de sa frontière avec la Guinée par le Sénégal, le président de la République de Guinée, Alpha Condé, avait confirmé cette opération « Téranga » dans un entretien publié dans les colonnes de notre confrère « Sud-Quotidien ».
Quelques extraits : « Je pense qu’il faut d’abord faire un peu d’histoire, parce que les gens ne connaissent pas mes relations avec le Sénégal. Quand moi je suis rentré en Guinée pour la première fois en 1991, à cette époque le président Lansana Conté n’acceptait pas le multipartisme. J’ai eu beaucoup de difficultés. Et comme il voulait m’assassiner, c’est à l’ambassade du Sénégal que je me suis réfugié, pas dans une autre ambassade. C’est à l’ambassade du Sénégal. (Ndlr : Makhily Gassama était l’ambassadeur de notre pays à l’époque). Une première en Afrique puisque l’ambassadeur a osé s’interposer. Et le président Diouf a négocié et a envoyé son avion militaire me chercher. Et à partir de ce moment, jusqu’au départ du Président Diouf, nous avons lié amitié. Je venais à Dakar, il me donnait un véhicule (…) » avait révélé le président Alpha Condé courant 2013 c’est-à-dire trois ans après son accession à la magistrature suprême.
Dans cet entretien, l’homme Condé avait certainement oublié de préciser que lors de cette exfiltration, l’honorable défunt Babacar Touré et l’avocat Me Boucounta Diallo faisaient partie des médiateurs ayant réussi à persuader Conakry d’autoriser l’avion de Dakar à venir chercher Alpha Condé. Paradoxe de l’Histoire, c’est ce même ancien réfugié dans l’ambassade du Sénégal, un réfugié nommé Alpha Condé, qui accuse aujourd’hui son adversaire Cellou Dalein Diallo de vouloir déstabiliser la Guinée avec comme zone de repli…le territoire sénégalais à travers son ambassade à Conakry. Décidément, le pouvoir absolu rend absolument fou et « dingue » ! A preuve, presque trente ans (30) après, Alpha Condé piétine avec ingratitude le pays organisateur de l’ « Opération Téranga » en sa faveur !
PAR Pape Ndiaye
L'HEURE DU REMANIEMENT A SONNÉ
L’actuelle équipe gouvernementale, qualifiée d’obsolète par certains, remonte à avril 2019. Elle compte 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat parmi lesquels certains profils ne cessent d’être qualifiés d’erreurs de casting
Pour la mise en œuvre de son plan d’urgence de relance économique et sociale post-covid19, le président de la République Macky Sall doit impérativement et profondément remanier son gouvernement. Il saute à l’œil en effet que beaucoup de ministres peinent de plus en plus à suivre l’endurance et l’efficacité du chef de l’Etat. Son rythme « fast-track » pour tout dire. Etant donné l’immensité de la tâche de relance à accomplir, et l’état comateux dans lequel se trouve notre économie, il apparaît donc nécessaire pour le Président — seul maître du jeu, nous n’en doutons point — de former une nouvelle équipe capable de traduire rapidement en actes son ambition économique ainsi que sa vision stratégique de sortie de crise !
Quoi qu’on puisse lui reprocher, Macky Sall a toutes les qualités d’un bon chef d’Etat. Outre sa légitimité incontestable pour avoir été presque plébiscité par les Sénégalais en 2012 et 2019, il possède aussi la première qualité d’un bon chef qu’est le niveau de compétence. Sur ce point, il a montré à ceux qui veulent voir que le Sénégal dispose d’un leadership qui ne s’improvise pas. Et aussi qu’il sait analyser une situation comme cette crise pandémique et proposer des solutions de sortie de crise convaincantes. En atteste éloquemment son plan d’urgence de relance économique et sociale post-covid19 visant à obtenir une stabilité macroéconomique et à booster les taux de croissance dans tous les domaines.
Pour sa mise en œuvre, le président de la République Macky Sall doit impérativement et profondément remanier son gouvernement. Un gouvernement dont l’attelage est alourdi par des ministres de moins en moins convaincants et peinant à suivre le rythme d’enfer du chef de l’Etat. Un rythme fait d’endurance et d’efficacité. Bref, l’heure d’une nouvelle équipe a sonné ! Une équipe qui doit être composée, à notre humble avis, de personnalités techniquement compétentes et capables de traduire rapidement en résultats palpables la vision stratégique du président de la République. Bien évidemment, nous sommes loin d’être dans les secrets du président de la République, Macky Sall. En tant que chef de l’Etat, il est le seul juge de l’opportunité, du moment et de l’ampleur d’un remaniement ministériel. Cela dit, il nous semble qu’il aurait besoin d’un nouveau gouvernement avec des hommes et des femmes brillants pour répondre aux immenses attentes économiques et aux aspirations sociales des Sénégalais.
L’actuelle équipe gouvernementale, qualifiée d’ « obsolète » par certains, remonte à avril 2019. Elle compte 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat parmi lesquels certains profils ne cessent d’être qualifiés d’erreurs de casting. Parmi celles-là, il y en a qui proviennent des quotas de partis alliés. Même la suppression du poste de Premier ministre qu’occupait dirig e a i t Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a pas entraîné de remaniement du gouvernement alors pourtant que le Président aurait pu en profiter pour resserrer solidement l’attelage et redresser le cheval-Apr. Surtout certains titulaires de départements ou secteurs stratégiques pris en flagrant délit de « médiocrité » puisqu’ils peinent à émerger. Nous ne citerons pas de noms mais ces départements ministériels considérés comme essentiels dans tous les pays du monde sont confiés, au Sénégal, à des mains inexpertes qui brident de ce fait l’élan gouvernemental.
Encore une fois, dans tous les pays du monde qui veulent avancer et s’imposer dans la rude compétition planétaire, les chefs d’Etat ou de gouvernement veillent à ce que ces ministères-clés soient gérés par de brillants technocrates en vue d’une croissance économique subite ou rapide. Sauf au Sénégal où le chantage électoral et le clientélisme politique servent de sésames pour faire partie d’une équipe gouvernementale. Même en dehors du Mercato électoral ! Donc vous conviendrez avec nous ô combien l’attente est longue. Très longue même ! Car les supporters sénégalais ont beaucoup souffert des carences de cette équipe « de maintien » ou « relégable » eux qui souhaitent la mise sur pied d’une nouvelle formation d’espoir et de rêve devant les conduire dans moins de quatre ans au paradisiaque « Terminus P-24 ».
Abdoulaye Diop et Amadou Ba, deux argentiers aux compétences démesurées Encore une fois, le président Macky Sall doit mettre les hommes et les femmes qu’il faut aux places qu’il faut. Car depuis 2012, il a eu largement le temps de récompenser ses compagnons de route politique, ceux-là qui l’ont accompagné dans sa longue — pas tant que ça du reste ! — marche vers le pouvoir. En huit ans, ces militants et responsables APR de la première heure ont eu d’excellents retours sur investissements, des retours plus rentables encore que s’ils avaient investi dans l’or, les diamants, le pétrole ou le gaz ! Par conséquent, il est temps qu’il les écarte au profit de compétences aptes à faire démarrer au quart de tour la machine économique. Qui dit machine économique dit, justement, ministère de l’Economie et des Finances.
Le Sénégal doit disposer d’un grand argentier genre Abdoulaye Diop mais version Macky Sall. Ou alors Amadou Ba. Bref, un ministre qui serait capable d’initier et monter de vastes programmes de développement et autres chantiers pharaoniques de nature à provoquer des inondations financières dans tous les domaines. Le tout en traduction de la vision économique du président de la République, bien sûr. Et sous ses hautes directives. On se souvient qu’à travers le monde entier, Abdoulaye Diop avait « traqué » les bailleurs financiers et pays amis comme la Chine, les Usa, l’Inde, la France, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar, , la Corée du Sud, l’Indonésie, la Malaisie, la Pologne, la Thaïlande, le Koweit, le Maroc, la Turquie, le Japon, l’Italie, l’Espagne, l’Ukraine, pour les convaincre de venir investir au Sénégal ou de renflouer le Trésor public national. Ce contrairement à certains ministres qui ne misent que sur des recettes fiscales et douanières pour renflouer les caisses de l’Etat. Alors que ces recettes ne sont que des acquis à sécuriser et consolider.
Les récoltes financières les plus abondantes s’effectuant dans les champs étrangers. La pandémie du coronavirus est la crise mondiale la plus aiguë de notre époque. Elle est en train de soumettre tous les gouvernements du monde à des tests de compétence grandeur nature. Dans cette course — on devrait plutôt parler de lutte — pour la survie à l’échelle mondiale seuls peuvent espérer s’en sortir les plus compétents, les plus brillants et les plus réseautés. Gare donc aux Etats qui iront dans cette compétition avec des canassons voire des « jamais-gagnants » comme ont dit dans le milieu turfiste. Autant de choses qui font que le président Macky Sall doit impérativement remanier son attelage !